Tchad : l’évêque de Moundou tacle deux membres du gouvernement

L’évêque de Moundou, Mgr Joachim Kouraleyo n’a pas été tendre à l’égard aux ministres Laoukein Kourayo Médard et Djerassem Le Bemadjiel, tous deux originaires de la province du Logone occidental.

Mgr Joachim Kouraleyo, évêque de Moundou à l’issue d’une réunion avec une délégation ministérielle en mission dans le sud a profité pour interpeller deux enfants de la circonscription. Il s’agit notamment de Laoukein Kourayo Médard, ministre de la transformation agricole et le ministre des Hydrocarbures et de l’Energie, Djerassem Le Bemadjiel.

A l’endroit de ces deux membres du gouvernement, le patron de l’église catholique romaine à Moundou lâche : « Ne venez pas culpabiliser les victimes. Si vous voulez montrer que vous avez encore un peu de dignité démissionnez. Démissionnez de ce gouvernement par ce que ce qui s’est passé tout le sait, tout le monde a vu.» Il s’adresse ainsi aux deux ministres envoyés pour calmer les tensions après les évènements sanglants du 20 octobre 2022.

« Globalement choisir le moindre mal c’est choisir le mal », poursuit  Mgr Joachim Kouraleyo.

Pour l’homme de Dieu, le choix de ces deux ministres d’intégrer le gouvernement est répréhensible : « choisir le moindre mal c’est choisir le mal », déclare-t-il. « le mal que vous avez choisi s’est bien produit et il s’évalue par plusieurs décès et blessés », ajoute-t-il faisant allusion à la répression des manifestations du jeudi noir.

Le pasteur laisse entendre que les deux ministres Ngambaye sont des outils et victimes du pouvoir. « L’État n’a jamais accepté sa responsabilité lorsqu’il y a des morts, lorsqu’il commet des crimes, lorsqu’il commet des injustices. Mais celà n’est pas étonnant et non plus nouveau. La nature de régime militario-dictatoral est de commettre le crime et puis par la suite de chercher à couvrir ce crime. Tout le balai diplomatique, toutes les missions de propagande comme ce fut le cas aujourd’hui n’ont qu’un seul but, couvrir le crime commis le 20 octobre 2022. Vous dites que des enfants ont été manipulés ou ont été instrumentalisés, en réalité vous-mêmes à l’heure actuelle vous êtes entrain d’être manipulés et instrumentalisés. Vous êtes devenus le voile avec lequel on couvre de manière éhontée les crimes commis le 20 octobre 2022. » « Et vous avez mordu à l’hameçon, vous avez accepté d’embaucher le clairon, le corps de la propagande pour recouvrir la vérité du crime », enchaine le patron du diocèse.

« Vous êtes venu dire aux gens de vivre ensemble, voilà une manœuvre de diversion. Les gens ne se sont pas battus entre eux, du moins pour la ville de Moundou à ce que je saches. Les gens n’ont pas besoin d’être réconciliés par vous, ils ne se sont pas battus, ils se sont pas déchirés. La vérité du 20 octobre c’est que des citoyens ont manifesté leur mécontentement face aux injustices et face à la volonté de la conservation du pouvoir, ce sont ceux là qui ont manifesté et donc s’il y a des gens à sensibiliser c’est vous-mêmes membres du gouvernement ensuite les forces de l’ordre. »

Le prélat invite Laoukein Kourayo Médard et Djerassem Le Bemadjiel à démissionner. « Ne venez pas culpabiliser les victimes. Si vous voulez montrer que vous avez encore un peu de dignité et de crédibilité démissionnez. Démissionnez de ce gouvernement par ce que ce qui s’est passé tout le sait, tout le monde a vu. Manifester ne peut pas être égal à être tué. Maintenant sonne l’heure de l’épreuve de la vérité, c’est le moment de montrer votre patriotisme, c’est le moment de choisir votre camp, celui du peuple ou celui du bourreau. À entendeur salut ! »

Tchad : un otage franco-australien libéré au nord du pays

Enlevé le 28 octobre 2022 dans le nord du Tchad, le franco-australien Jérôme Hugonnot a été libéré dans la soirée du 30 octobre 2022 à la frontière avec le Niger.

Après 48 heures de détention, l’otage franco-australien a été libéré à l’issue d’une opération spéciale menée par les forces de sécurité tchadiennes et françaises. Dès son arrivée à N’Djamena il a été accueilli en présence de l’ambassadeur de France au Tchad, Bertrand Cochery.

« Des moments choquants, qui prennent par surprise; avec des armes braquées sur toi à tout temps. Tu te demandes qu’est-ce qui va se passer?», sont les premiers mots prononcés par Jérôme Hugonnot devant la presse. «Je savais que je suis au Tchad et je ne suis pas seul. C’était rassurant », poursuit-il. Le franco-australien est le gérant du parc Oryx pour le compte de l’ONG Sahara Conservation Fund.

La réaction du président de transition, Mahamat Idriss Deby à cet effet est : « Suite à la libération de l’otage Jérôme Hugonnot, je me réjouis de ce dénouement heureux et félicite les efforts fournis dans le cadre de cette libération ».

Tchad : démarrage des travaux de remblayage des établissements scolaires

Le ministère de l’Education nationale a donné le ton ce jour des travaux de remblayage des établissements scolaires à N’Djamena.

Les travaux de remblayage des établissements scolaires ont démarré à N’Djaména. Le secrétaire général du Ministère de l’Education et de la Promotion Civique, M. Mahamat Séïd Farah, représentant le ministre de tutelle, a donné, ce vendredi 28 octobre 2022, le coup d’envoi de ces travaux, à l’école communale d’Amriguébé, dans le 5ème arrondissement. A cette occasion du lancement des travaux, il a remercié l’UNICEF, pour sa contribution à cette opération. Au total, 45 établissements scolaires sont concernés par le remblayage.

Il faut rappeler que la situation des établissements inondés a fait l’objet, la semaine dernière, d’une rencontre entre le ministère de l’Education Nationale et de la Promotion civique, l’UNICEF et les autorités administratives et communales de N’Djamena.

Tchad : restitution du rapport du programme élargi de vaccination

Il s’est tenu ce 28 octobre 2022, dune séance de restitution du rapport de mission de l’inspection Générale du ministère de la Santé diligentée au Programme Élargi de vaccination PEV u 09 au 18 août 2022.

Le rapport a été présenté par l’inspecteur technique Yorsala Tao qui a rappelé que la vaccination de la mère et de l’enfant constitue une priorité pour le Gouvernement et ses partenaires qui consentent des efforts énormes pour protéger ces couches vulnérables.

Ensuite l’organisation et le fonctionnement du PEV ont été détaillés et la mission a relevé que la coordination a des insuffisances. Le manuel de procédures et les archives ne répondent pas aussi aux normes. Il a été également signalé que la pandémie de covid19 a impacté négativement les prestations de services.

Les activités réalisées par le programme élargi de vaccination ont été passées en revue ainsi que la performance et les sources de financement.

Des recommandations ont été formulées pour plus de coordination dans l’exécution des tâches en mettant l’accent sur la collaboration sincère et l’implication des agents dans la conduite des activités. La clarté et la précision dans les pièces comptables, le respect des normes établies pour la gestion rationnelle et la conservation des archives selon les exigences.

Les difficultés que rencontre le programme ont été relevées et des suggestions ont été proposées pour l’amélioration de la performance du PEV.

Les points forts se résument sur l’existence du personnel qualifié, l’appui sans faille de l’État et des partenaires.

Le coordonnateur du programme élargi de vaccination Dr Abderamane Addi a reconnu les insuffisances énumérées et apporté des explications sur certains points liés à l’organisation, la coordination et la collaboration.

L’Inspectrice Générale par intérim madame Djafanouh Yetna Fina a indiqué que les conclusions du rapport nécessitent une application stricte pour donner un nouveau souffle au PEV.

D’autres intervenants ont fait des propositions relatives à l’organisation du PEV, l’utilité de la bonne conservation des archives et la gestion des ressources humaines.

Le Secrétaire Général du ministère a invité l’équipe du PEV à respecter les normes devant permettre à cette institution de mieux gérer et de façon rationnelle les ressources qui lui sont allouées. Dr Ismael Barh Bachar est revenu ensuite sur le leadership, le management, la collaboration et le respect mutuel. Il a exhorté le personnel du PEV à la responsabilité et au travail bien fait pour servir loyalement.

Le Secrétaire Général du ministère de la santé publique et de la prévention a demandé aux services concernés de mettre en application les recommandations pour répondre aux urgences et faciliter la bonne marche au programme élargi de vaccination.

Source : ministère de la Santé

Tchad : le parti politique « Les Patriote » demande l’annulation de leur suspension

Suspendu de toutes activités suite aux manifestations du 20 octobre 2022, le parti politique « Les patriotes », demande l’annulation de la décision.

Une requête a été introduite à la chambre administrative de la Cour suprême pour demander l’annulation de la décision portant suspension du parti « Les Patriotes ». Accusé d’avoir appelé à manifester malgré l’interdiction du pouvoir en place, la formation politique a été suspendu d’activités pendant trois mois.

La décision a été prise par le ministre de l’Administration du territoire à l’issue des manifestations du 20 octobre, à l’origine de plus de 50 morts et de centaines blessés. Le parti « Les Patriotes » et les partis impliqués dans l’organisation de la manifestation ont été suspendus pour trois mois.

Le Conseil du parti « Les Patriotes », estime que cette décision est injuste et exige son annulation pure et simple. Pour le conseil constitué des avocats,   Me Gonfouli Desiré et de Me Alain Ngakoutou, les dispositions des articles 56, 59, de la loi 32 portantes chartes des partis politiques en République du Tchad citées dans l’arrêté d’annulation pour incriminer leur client ne sont pas fondées.

Les avocats font également savoir qu’ils ont déposé : « une plainte contre X pour assassinats, tortures et enlèvements des paisibles citoyens.» En tant que conseil et avocats défenseurs des droits de l’Homme : « nous interpellons les autorités judiciaires afin de tout mettre en œuvre pour que justice soit rendue aux victimes des manifestations du 20 octobre dernier, et afin que le droit soit dit dans cette affaire concernant la suspension des activités du parti Les Patriotes.»

Tchad : 1913 armes de guerre saisies auprès des civils

La Commission mixte de désarmement laisse entendre que tout ce matériel de guerre a été récupéré au cours de ses différentes opérations dans l’ensemble du pays.

Les éléments de forces de l’ordre et de défense réunis au sein de la Commission mixte de désarmement ont réuni la presse ce jeudi 27 octobre 2022, pour présenter plusieurs armes de différents calibres.

D’après la commission, il s’agit de 1913 armes récupérées auprès des civils au cours des différentes opérations dans le pays. En plus des armes, les munitions ont également été saisies.

Le nombre total d’armes recupérés depuis le 15 juillet 2021, date de mise sur pied de la commission mixte de désarmement est estimé à plus de 6000 pièces.

Le Premier ministre Saleh Kebzabo qui a pris part à la présentation de ce jour a fait part de sa satisfaction.

Tchad : la Commission de désarmement récupère 1 081 armes à feu

 

Tchad : Human Rights Watch demande une enquête sur le comportement des forces de sécurité

Suite à la répression des manifestations du jeudi 20 octobre 2022, sur le comportement des forces de sécurité, HRW demande d’ouvrir sans tarder des enquêtes impartiales sur le comportement des forces de sécurité.

Les forces de sécurité ont tiré sur des manifestants dans plusieurs villes du Tchad, y compris à N’Djamena, la capitale, le 20 octobre 2022, tuant au moins 50 personnes et en blessant des dizaines d’autres, a déclaré Human Rights Watch aujourd’hui.

Les forces de sécurité – des membres de l’armée, de la gendarmerie et de la police – ont également passé à tabac des manifestants et arrêté des centaines de personnes, apparemment de manière arbitraire dans de nombreux cas, pendant et après les manifestations. Le porte-parole du gouvernement a affirmé à des médias internationaux qu’au moins 15 membres des services de sécurité avaient été tués. Human Rights Watch n’a pas été en mesure de confirmer ces chiffres de source indépendante.

 « Les autorités tchadiennes devraient immédiatement faire en sorte qu’une enquête indépendante et effective détermine si le recours à la force létale par les services de sécurité était une réponse justifiée et proportionnelle à toute prétendue violence », a déclaré Lewis Mudge, directeur pour l’Afrique centrale à Human Rights Watch. « Les gens devraient pouvoir manifester pacifiquement contre la politique du gouvernement sans se faire tirer dessus ou se faire tuer. »

Ces manifestations, qui se sont déroulées dans tout le pays et ont mobilisé des milliers de participants, marquaient la date à laquelle l’administration militaire, au pouvoir depuis la mort du président Idriss Déby le 20 avril 2021, avait promis de restituer le pouvoir à un gouvernement civil. Le Conseil militaire de transition – présidé par le fils de Déby, Mahamat Idriss Déby – a pris le pouvoir après qu’Idriss Déby a été tué. Ce conseil a récemment repoussé la date des prochaines élections à octobre 2024. Les manifestations ont eu lieu en dépit d’une interdiction du gouvernement, décrétée le 19 octobre.

 Human Rights Watch a reçu des témoignages de manifestants et de témoins selon lesquels certains manifestants ont lancé des pierres, et a vu des photos non authentifiées qui montrent une poignée de manifestants armés de couteaux, mais n’a pas trouvé de preuves que des manifestants avaient des armes à feu. Les médias ont signalé des cas de pillage dans certaines villes lors de périodes de désordre ayant suivi l’intervention des forces de sécurité, y compris à N’Djamena, où le bureau du Premier ministre a été saccagé.

 Des membres de la société civile, des opposants politiques et des témoins ont affirmé que les forces de sécurité avaient tiré sur la foule sans discernement. Un membre des Transformateurs, le principal parti d’opposition, a affirmé à Human Rights Watch : « nous n’étions pas armés. Nous avons lancé des pierres, oui, mais même avant que des pierres ne soient lancées, on [les forces de sécurité] nous avait tiré dessus. »

Une des victimes, Orédjé Narcisse, un journaliste, aurait été tué par balles devant son domicile par des hommes en uniforme militaire.

Tchad : message de Succès Masra à l’ancien vice-président des Transformateurs

Le président des Transformateurs, Succès Masra n’en veut pas à son ancien vice-président, Moustapha Mahamat Masri. Il laisse entendre que ce dernier est victime des menaces depuis longtemps.

« BON VENT CHER BRO, CHER MOUSTAPHA.

Bro ! Oui c’est comme ça qu’on s’appelle, car entre nous il n‘y avait pas de titres. Bro pour dire Brother, frère. Et puis il y a un autre avec qui on s’appelle Lao, pour dire aussi brother, il se reconnaîtra.

Et comme c’est toi bro, je casse un peu les codes et je vais t’écrire avec le cœur, spontanément comme on a toujours été depuis qu’on se connaît.

Tu me manques déjà. Toi et moi on était comme Thomas et Blaise, même quand je me repose et que tu arrives, tu peux rentrer derrière moi, dans la chambre, sans Protocole. Tu es probablement le seul qui pouvait faire cela en dehors de mon équipe sécurité. On mange dans la même assiette, tu es mon frère et c’est ce que tu m’as écrit ce jour avant ta conférence de départ. La confiance était telle que c’est toi qui validais tous les bureaux transformateurs dans tout le pays pour veiller à leur composition et à leur diversité, dans le respect de notre ADN. C’est ces coordonnateurs et référents que tu as installés qui coordonnent toutes nos marches et toutes nos actions suivant notre ligne directrice. Ils doivent être surpris ce soir.

Au demeurant, cher Moustapha, tu auras été l’un des plus résiliant et je connais les pressions par lesquelles tu es passé durant toutes ces plus de 4 ans à mes côtés. Ces pressions venaient de toute part. Tu as tenu mais tu es arrivé au bout de ce que tu peux humainement supporter. On va les taire par pudeur ici. Que Dieu t’accompagne pour la suite de ta vie.

Depuis toutes ces années, alors même que nous sommes dans notre pays, c’est la toute première fois que tu passes à la télé Tchad ( moi je n’y ai pas encore droit parce que je suis indésirable dans mon pays semble, et pourtant c’est pas faute d’avoir demandé). C’est curieux non ? Souviens- toi de tous ceux qui ont dit qu’ils quittaient Les Transformateurs et qu’on regardait toi et moi à la Télé Tchad, un peu curieux sur leurs raisons. On se disait souvent quand c’est le camp d’en face qui organise une conférence de presse dans un hôtel en y invitant tout le monde et fait passer à la Télé Tchad sans censurer, il y a forcément matière à réflexion. On ajoutait même que quitter est une chose mais rejoindre le camp en face en est une toute autre. Aujourd’hui tu t’es livré au jeu, c’est un choix et je le respecte, tu as meme eu droit à un magazine du journal télévisé m’a-t-on dit. Le 20 Octobre encore ils tiraient lacrymogènes dans ta maison sur des enfants qui n’ont même pas pris part à la manifestation. Je sais ta souffrance à ce moment là, toi qui as un coeur aussi , oui un coeur.

Tu te souviendras que je n’ai jamais tué personne et j’ai jamais appelé au meurtre de qui que ce soit et Les Transformateurs, ce Parti tien, nous y sommes engagés d’abord et avant tout pour le respect de la vie humaine. C’est notre ADN.

Même le drapeau, « tissu sakhit » comme le disent certains, on n’a jamais cautionné que ce soit brulé ou piétiné, combien de fois la vie humaine. Ça c’est notre colonne vertébrale et par dessus tout tu sais que c’est ma foi et mon éducation.

Mais tu le sais aussi, pour la dignité, toutes les options sont sur la table et le choix de la lutte pacifique ce n’est pas le choix de la lâcheté. Jamais moi ton frère que tu connais, je ne m’accommoderais à l’apartheid et tu le sais qu’il y a l’apartheid dans ce pays.

Car chez les Transformateurs, la justice et l’égalité sont au-dessus de tout, y compris au-dessus de l’unité du Tchad. S’il fallait choisir entre plusieurs Tchad Justes ou un Tchad injuste, je choisirai plusieurs Tchad où règne la Justice. C’est parce que dans les faits il y déjà deux Tchad que nous nous évertuons à les réunir sur la base de justice et égalité et souviens toi de notre idée commune de faire élire les gouverneurs et de proposer un ticket présidentiel dans la future constitution au nom de la diversité qu’il faut au sommet de l’Etat. Quand il y’a un « Succès et un Moustapha » au sommet du Tchad c’est forcément plus beau que quand il y’a un « Mahamat et un Saleh ». Oui ça c’est nous ça, dire les choses, proposer des solutions sans hypocrisie!

Car à quoi sert l’hypocrisie d’une paix ou de vivre ensemble indexé sur la domination d’un groupe armé sur une grande majorité qui veut choisir ses dirigeants démocratiquement dans la diversité. Ceci est clair pour tout le monde.

De là où tu es, j’espère, tu auras à cœur de rappeler autour de toi que les Transformateurs n’ont pas encore décidé d’avoir recours à la lutte armée ( lutte non pacifique) et que si un jour on devait le faire, moi en tant que premier porte parole, je l’annoncerai au monde. Mais que personne n’espère que nous allons nous accommoder aux tueries, aux massacres, au terrorisme d’Etat en prenant les baggages pour rejoindre le camp de ceux qui ont empêché pendant 3 ans notre existence légale, qui ont tué les 17 Marcheurs le 27 Avril 2021, qui viennent d’en tuer plus de 200 depuis le 20 Octobre 2022 et qui veulent imposer aux Tchadiens la dynastie sur fond d’un électoralisme pour faire semblant de démocratie.

Ce camp là jamais nous ne le rejoindrons, et ça s’appelle avoir le cœur,oui quand on lutte pour la dignité humaine, le cœur est plus important que la tête qui calcule, qui est tactique. Les Transformateurs c’est le coeur et la tête.

Ce soir donc, en souvenir de cette fraternité, je suivrai le discours de Desmond Tutu qui rappelait en 1986 : on ne réforme pas l’apartheid, on l’abat ! Et je peux entendre Mandela qu’ils ont d’ailleurs obligé à avoir recours à la lutte armée parce que justement on voulait qu’il s’adapte a l’apartheid et négocie avec l’apartheid. Il y’a aujourd’hui deux Tchad. Pour les réunir c’est la justice et l’égalité, s’il n’y a pas cela, jamais il n’y aura cette unité sur la base de l’apartheid. Le Tchad un et indivisible est un slogan s’il n’est pas bâti sur le roc de la justice et l’égalité et je me permets de garder cette belle phrase que tu disais : les Transformateurs ne sont pas des militants, ce sont des combattants, des combattants de la justice et l’égalité.

C’est au nom de la Justice et l’égalité que nous sommes nés, nous Les Transformateurs et c’est au nom de cela que nous mourrons si nécessaire.

Avec un coeur lourd en pleurant tous nos combattants de la jusitce et l’égalité qu’ils ont abattus en cherchant à inverser les responsabilités dans leur culte du mensonge, je te souhaite bon vent.

Que Dieu te garde et à bientôt cher frère. » MS

L’association tchadienne ensemble Sawa gagne le prix « Diaspora et Développement »

L’ambassade du Tchad en Suisse félicite l’Association tchadienne :« Ensemble Sawa », vainqueur du prix « Diaspora et Développement » de la Fédération vaudoise de coopération, en Suisse.

Un communiqué de l’ambassade, mission permanente du Tchad en Suisse annonce à travers ce que, l’Association tchadienne dénommée « Ensemble Sawa » soutenant la santé et l’éducation des jeunes filles au Tchad a remporté le premier prix « Diaspora et Développement » de la Fédération vaudoise de coopération, en Suisse.

La mission fait savoir que l’association bénéficie d’une enveloppe financière de 6,7 millions de Fcfa, visant à valoriser et à souligner la plus-value des projets portés par les communautés issues de la diaspora en Suisse comme dans leur pays d’origine

« L’association tchadienne ensemble Sawa a ainsi remporté ce prix en reconnaissance de l’important travail réalisé en faveur des jeunes filles au Tchad. Il s’agit en particulier pour la conception et la distribution des protections menstruelles lavables pallier le manque d’accès des jeunes filles aux protections hygiéniques et éviter ainsi le décrochage scolaire ou l’isolement social. » poursuit le communiqué.

L’ambassadeur du Tchad en Suisse, Hamad Makaila exhorte l’association à poursuivre dans cet élan et en appelle aux partenaires techniques et financiers pour qu’ils : «accordent le soutien nécessaire aux efforts déployés par l’Association Ensemble Sawa, en vue d’améliorer la prise en charge des jeunes filles en termes de connaissance sur l’hygiène intime et l’accès au matériel nécessaire. ».

Tchad : le vice-président du parti politique Les Transformateurs démissionne

Le vice-président du parti politique les Transformateurs, Moustapha Mahamat Masri quitte le navire. Son départ intervient  plus d’un an après la démission de l’ex-trésorière Fatimé Abdelkérim Soumaila en juin 2021.

Moustapha Mahamat Masri lâche Succès Masra. Il a fait une déclaration relative à son démission ce mercredi 26 octobre 2022. Le vice-président du parti Les Transformateurs assure qu’il a informé le parti de son départ. « J’ai informé de ma décision le président Succès Masra qui d’ailleurs connait très bien mes convictions et mon attachement à la lutte pacifique et adresserait dans les heures qui suivent ma démission du poste de vice-président et celle du parti. » a déclaré le désormais ancien vice-président président. Il dit ne pas se reconnaitre de l’orientation que prend le parti «  Nous prenons la décision de nous dissocier et rejetons cette nouvelle voix prise à laquelle nous ne nous reconnaissons pas. »

Le vice-président sortant indique que, la lutte des Transformateurs a été détournée de ses valeurs fondamentales. Il évoque notamment les manifestations sanglantes du jeudi 20 octobre 2022.

Il regrette que, la conquête du pouvoir ipso-facto absolu au détriment des valeurs ait pris le dessus. « L’engagement politique est personnel et individuel. En tant que membre fondateur du parti Les Transformateurs et vice-président nous avons mis sur pied le mouvement qui plus tard est devenu un parti politique. Sur la base des valeurs intrinsèques et immuables qui doivent guider notre lutte et nos actions. Ces valeurs sont la préservation de la vie humaine, la dignité humaine, la cohésion sociale, l’unité nationale, le pardon et toute action tendant à consolider notre nation autour des valeurs universelles de démocratie consensuelle participative et unificatrice. »

Une décision saluée par l’ancienne trésorière du parti, Fatimé Abdelkérim Soumaila. Sur sa page Facebook elle écrit : « très sage décision Moustapha Masri. » Elle estime que toute personne consciente et de bonnes moralités n’accepterait pas de faire partie d’un plan divisionnaire pour la quête du pouvoir. « Quand j’avais annoncé la mienne (démission) entre-temps, on m’a traitée de tous les noms, mais ce jour-là, j’avais le cœur apaisé. »

Masra nous disait à plusieurs reprises et je cite : «Si je ne deviens pas Président, je ferais tout mon possible pour rendre ce pays invivable. »

« Quand j’ai réalisé à quel point, il tenait à ces propos alors je me suis retirée. Peu importe le temps que ça prendra, tour à tour, les gens prendront conscience et quitteront ce parti de moralité douteuse ! »