Mali – Cedeao : Faure Gnassingbé en passe de réussir son pari

Le président togolais était sollicité par les autorités de transition malienne pour jouer un rôle de médiateur avec les chefs d’Etat ouest-africains.

Plus d’un mois après avoir accepté un rôle de médiateur dans la crise malienne, le président togolais, Faure Gnassingbé, a réussi à rapprocher les positions entre les militaires au pouvoir à Bamako et l’organisation régionale.

En effet, selon le ministre des Affaires étrangères du Mali, Abdoulaye Diop,  les dirigeants ouest-africains ont accepté la transition 24 mois décrétée par la junte avant l’organisation des élections qui doivent permettre le retour des civils au pouvoir en mars 2024.

Si les sanctions sont toujours maintenues, souligne-t-il, c’est qu’il reste « certains détails » à finaliser comme la présentation d’un chronogramme détaillé et la mise en place d’un comité conjoint de suivi. Deux préalables qui seront réglés selon le dirigeant malien avant le sommet de la Cedeao du 3 juillet prochain.

Si les sanctions venaient à être levées, Faure Gnassingbé, doyen des chefs d’Etat de la sous-région (17 ans au pouvoir), en tirerait à coup sûr « un succès diplomatique éclatant. »

Le président togolais; a toujours milité pour une levée des sanctions contre le Mali s’attirant la sympathie des dirigeants maliens. « Nous avons, au nom du président de la transition, sollicité le président Faure Gnassingbé (…) pour faciliter le dialogue avec les acteurs régionaux et plus largement le dialogue avec l’ensemble de la communauté internationale pour trouver un compromis pouvant nous permettre de sortir de la crise », avait déclaré M. Diop, en visite à Lomé.

Selon lui, la situation dans laquelle se trouve le Mali, « nécessite qu’on fasse preuve de génie politique », avait-il indiqué lors de sa rencontre avec le président togolais.

Un mois plus tard, un dénouement heureux est sur le point d’être trouvé dans cette crise malienne, au grand bonheur des populations.

Tchad : la ministre des Transports interpellée sur la surcharge des véhicules gros porteurs

Le Conseil national de transition, tenant lieu de parlement, a interpellé Fatima Goukouni Weddeye, ministre des Transports et de la Sécurité Routière, à l’issue de la plénière du 07 juin 2022.

La ministre des transports était à la barre du Conseil National de Transition. Fatima Goukouni Weddeye a répondu à une série de questions. Entre autres sur : « la surcharge des véhicules gros porteurs et leur circulation dans la journée. » Elle est également interpellée sur « la stratégie mise en place par son département pour amener les conducteurs des gros porteurs à respecter la charge autorisée. »,

Les questions avec débats sont initiées par le conseiller, Hassan Saline Hizane et la conseillère, Nimat Mahamat Barka.

Dans le cadre de son intervention, la ministre a souligné l’engagement du gouvernement de transition dans la recherche de réponses pour l’amélioration du trafic routier et les actions pour renforcer la sécurité routière. Elle assure que les préoccupations et leurs contributions des conseiller nationaux seront prises en compte.

Tchad : un conflit agriculteurs-éleveurs fait au moins 9 morts dans le Mayo-Kebbi Est

Des affrontements intercommunautaires opposants agriculteurs et éleveurs le 07 juin 2022 a occasionné au moins neuf morts à Berem, dans la province du Mayo-Kebbi Est.

Encore des morts issus des affrontements intercommunautaires. Le 7 juin au moins 9 morts ont été enregistrés à l’issue d’un conflit agriculteurs-éleveurs. D’après les riverains, un des éleveurs a laissé son troupeau entré dans un champ de mil.

Ayant constaté cela, les habitants se sont mis en colère. Après quelques minutes, les deux groupes sont passés des attaques verbales aux attaques physiques. Les pertes en vie humaine ont été constatées des deux côtés. Les attaques se sont poursuivies dans la nuit.

Les affrontements se sont déroulés en brousse. Alertées, le sous-préfet de Berem Ham, Mahamt Issakha Youssouf est descendu sur le site. Il dit s’être mis en danger en effectuant le déplacement. « En intervenant pour séparer les parties en conflit, nous-mêmes on nous a encerclés. Nous étions dépassés. C’est grâce aux sages du village qu’on a pu maitriser la situation ».

Certains blessés ont été transférés à l’hôpital de Gounou-Gaya

Tchad : conflit agriculteurs-éleveurs 67 personnes interpellés dans la Kabbia

Tchad : condamnation des leaders de Wakit Tamma, les réactions divergent

Arrêtés à l’issue des marches contre la politique française du 14 mai 2022, les leaders de Wakit Tamma sont condamnés à 12 mois de prison avec sursis, 10 millions de dommages à payer et 50.000f d’amende.

Cette décision de justice a créé une vague de réactions, tant du côté des acteurs de la société civile que chez certains hommes politiques. L’opposant, Yaya Dillo dénonce  « l’incompétence de la junte à assurer la sécurité des biens et des personnes ». Il entend poursuivre la lutte pour libérer les leaders de la société civile condamnés à Moussoro et évacuer à N’Djamena. « Nous n’avons pas droit au relâchement de la lutte », déclare l’homme politique. Sa formation politique entend mener des actions allant dans ce sens. « Le PSF vous édifiera de son plan d’actions citoyennes contre la mascarade judicio-politique en cours dans notre pays », confie-t-il.

Pour Saleh Kebzabo, il était necessaire que la justice fasse preuve de fermeté dans cette affaire. «L’Etat a fait preuve de fermeté, c’était utile. », déclaré le président de l’UNDR, par ailleurs vice-président du comité spécial chargé des négociations avec les politico-militaires. Il pense que l’Etat ne : « doit pas être intransigeant dans un dossier essentiellement politique. Nous avons besoin de paix et sérénité. »

 Tchad : Amnesty International demande de libérer les marcheurs du 14 mai

L’appel des avocats

Le collectif des avocats entend faire appel de la décision auprès de la Cour d’appel de N’Djamena. Les hommes en toges noires dénoncent le : «manque de courage du Tribunal de grande instance de N’Djamena, qui a siégé en audience foraine à Moussoro- pour « ne pas avoir prononcé la nullité de la procédure. » Deux des leaders des marches sont des avocats inscrits au barreau du Tchad.

Les six condamnés sont entre autres, Gounoung Vaima Ganfare, secrétaire général de l’Union des syndicats du Tchad (UST) ; Koudé Mbaïnaïssem, avocat au barreau du Tchad ; Hissène Massar Hissène, président du Rassemblement des cadres de la société civile ; Allamine Adoudou, ancien ambassadeur en Égypte ; Youssouf Korom, secrétaire général du Syndicat des commerçants fournisseurs tchadiens ; et Max Loalngar, avocat, porte-parole de Wakit Tamma et ancien président de la Ligue tchadienne des droits de l’Homme.

Tchad : les leaders de Wakit Tamma entament une grève de la faim en prison

Mali : colère et déception à Bamako contre la Cedeao

Colère et amertume sont les sentiments les mieux partagés à Bamako, la capitale malienne, après le maintien de l’embargo de la Cedeao.« C’était vraiment le sommet de l’espoir. Ce fut vraiment une surprise générale », lance un confrère malien, déçu de la tournure des évènements. Beaucoup de Maliens se disent déçus de l’issue du sommet de la Cedeao du 4 juin dernier, alors qu’ils attendaient une levée des sanctions.

A Bamako, le maintien de l’embargo et le report du sommet au 3 juillet prochain, sonnent comme un coup de semonce. « On sait que le président sénégalais (Macky Sall) a mis tout son poids pour que les sanctions soient levées, mais on apprend aussi que Nana Akufo-Addo du Ghana, Muhammadu Buhari du Nigeria et Mohamed Bazoum du Niger se sont opposés à la levée de l’embargo. Les Maliens sont évidemment très déçus de la tournure du sommet, parce que la situation se tend chaque jour», ajoute notre confrère.

Dans le Grand marché de Bamako, l’embargo de la Cedeao commence à se faire ressentir au niveau des commerces. « Ici, les gens font semblant, mais la situation est devenue intenable. Le kilogramme de sucre est passé de 450 francs à 600 francs, le kilogramme de lait est passé de 2300 à 2800 francs, le riz est passé de 450 à 650 francs, pour ne citer que ces exemples »  indique Moustapha, un Sénégalais, qui vit à Bamako, depuis plus de 30 ans.

Depuis l’entrée en vigueur des sanctions le 9 janvier dernier, le Mali navigue entre inflation et pénurie. « Il faut reconnaître que les Maliens ont une capacité de résilience incroyable motivée en cela par le sens patriotique mis en avant par les militaires » souligne un confère. Mais, « il faut se demander jusqu’à quand, ils vont pouvoir tenir, parce que la situation est devenue difficile pour tout le monde. Il y a des hausses et des pénuries depuis quelques semaines dans le pays », ajoute-t-il. 

Une « colère grandissante » commence même à gagner Bamako et certaines villes du pays pour dénoncer la vie chère. Une marche est même prévue vendredi prochain dans le pays pour fustiger la « hausse des prix », selon une source locale.

Plusieurs secteurs sont paralysés et le pays marche au ralenti. Les banques, l’agriculture, l’élevage et les commerces sont les secteurs les plus impactés par les sanctions. « Les banques sont asphyxiées par les sanctions de l’Uemoa (Union économique et monétaire ouest-africaine). Les transactions ne peuvent plus se faire correctement, et dans un pays, quand le système financier est dérégulé, tout est paralysé », reconnaît, ce cadre, chargé de communication d’une grande banque installée à Bamako.

Les fonctionnaires payés en liquide

Le paiement des salaires par virement bancaire est pour le moment « impossible » selon un fonctionnaire qui s’est confié à APA. Le pays vit de « la mobilisation interne des ressources », selon Moussa (nom d’emprunt) fonctionnaire malien. « Tous les agents de l’Etat sont payés en liquide par le bureau de comptabilité de leur service respectif à la fin du mois », indique-t-il.

« Évidemment, la conséquence est que les banques qui avaient prêté de l’argent à des fonctionnaires sont pénalisées parce qu’elles ne peuvent plus opérer des retenues à la source. Les sanctions financières de l’Uemoa ont sérieusement touché le système bancaire. Aujourd’hui le monde est interconnecté », indique ce fonctionnaire.

La tension monte à Bamako et les prix s’envolent. A un mois de la fête musulmane du sacrifice (l’Aïd el-Kébir), les prix des ovins se sont envolés à cause de l’embargo et surtout de l’insécurité dans la région du Sahel. « Le prix des moutons a doublé au Mali en un an. Tout est devenu subitement cher à cause de la guerre et de l’embargo », explique Moustapha, qui opère au Grand marché de Bamako.

Le commerce du mouton est en péril au Mali surtout si les frontières restent fermées au-delà du sommet du 3 juillet. « Beaucoup d’éleveurs maliens sont inquiets. Le Mali ravitaille beaucoup de pays de la sous-région durant la fête de Tabaski. Actuellement, si les sanctions ne sont pas levées, les moutons maliens ne sortiront pas. Il n’y aura pas de dérogation. Pour le secteur de l’élevage, ce serait un coup terrible, puisque c’est plusieurs milliards chaque année » indique un interlocuteur.

Face à « l’orgueil » de la communauté internationale et « l’arrogance » des militaires, le peuple malien est en train de « mourir », selon l’Imam Mahmoud Dicko, personnalité incontournable du paysage politique malien. Le charismatique prêcheur, appelle les autorités de la transition et les chefs d’Etat ouest-africains à trouver un terrain d’entente pour mettre fin à l’embargo.

Dans ce contexte de crise, le prochain sommet du 3 juillet s’annonce crucial pour le Mali et la Cedeao, dont certains des chefs d’Etat adoptent des positions divergentes sur le dossier malien. 

Pour tenter de rapprocher les positions, le président en exercice de la Cedeao, Nana Akufo Addo, le président sénégalais Macky Sall et le médiateur de la Cedeao dans le dossier malien, Goodluck Jonathan, sont attendus à Bamako dans les prochains jours. Cette visite a pour mission de rechercher un consensus sur la durée de la transition, pomme de discorde, entre la junte au pouvoir et les chefs d’Etat ouest-africains.

 

 

Tchad : Kouri-Bougoudi, l’exploitation de l’or sera régulée

Les ministres des Mines et des Finances ont été instruits, par le PCMT à l’effet de règlementer les activités et la commercialisation de l’or issu du site d’exploitation de Kouri-Bougoudi.

Dans la soirée du 05 juin 2022, le président du Conseil militaire de transition, Général Mahamat Idriss Deby Itno a rencontré les cadres et techniciens des ministères des Mines et des Finances, au sujet de l’exploitation de l’or à Kouri-Bougoudi. Les deux membres du gouvernement sont instruits de prendre le contrôle des sites et règlementer leur accès.

Mahamat Idriss Deby Itno, veut à travers cette décision, mettre fin à l’exploitation illégale de l’or. « Installer vos comptoirs, règlementer l’accès au site pour faire entrer l’Etat dans ses droits. Interdisez l’accès aux étrangers qui viennent exploiter l’or de manière illégale. Tout expatrié doit avoir une carte de séjour en cours de validité et une autorisation préalable du Ministère des Mines. Le Tchad n’est pas un marché où l’on entre et l’on sort comme on veut avec ses richesses minières selon ses convenances. », dirige le PCMT.

Le chef de la junte demande : d’ « autorisez les tchadiens qui désirent exploiter l’or de manière artisanale à accéder au site minier », quand tout sera prêt. Toutefois, il précise que, ces derniers doivent préalablement payer les droits d’accès au comptoir.

Le président de transition regrette que, l’exploitation et la vente clandestine de l’or de Kouri-Bougoudi fait perdre à l’Etat tchadien 57 milliards de F CFA. « Toutes les mesures édictées ici, doivent être mises en application. Au cas contraire, je ne quitterai pas Kouri-Bougoudi », laisse entendre, Mahamat Idriss Deby.

Il exige également la mise en place d’un Comité de gestion de 5% des revenus générés par l’or au profit de la province productrice.  Et ordonne, l’ouverture d’un bureau des Douanes à Kouri-Bougoudi. « Toutes les marchandises en provenance de la Libye entrent ici, sans être dédouanées. C’est une perte pour le trésor public

Tchad : 105 688 candidats composent Brevet de l’enseignement fondamental

Les épreuves écrites du Brevet de l’Enseignement Fondamental (BEF), session de juin 2022 ont démarré, sur toute l’étendue du territoire nationale. Plus de 105 688 candidats composent.

Le secrétaire d’Etat à l’Education nationale et à la Promotion civique, Saleh Bourma, a procédé, ce lundi 06 juin 2022, au lancement du Brevet de l’Enseignement Fondamental (BEF) au lycée Jacques Moudeïna de Bongor, chef-lieu du Mayo-kebbi Est. Cette année, 105 688 candidats dont 39 080 filles composent dans 448 centres sur l’ensemble du territoire national. La province de Mayo-kebbi Est où le secrétaire d’Etat à l’Education Nationale et à la Promotion Civique a procédé au lancement de cet examen, présente 111 51 candidats.

Dans son message du lancement, le secrétaire d’Etat a exhorté les candidats à bien travailler pour réussir leur examen. Il a, par ailleurs, attiré leur attention sur l’importance de la préservation de la paix, de la cohabitation pacifique et de vivre ensemble

L’Examen se compose sur toute l’étendue du territoire nationale.

Tchad : crise alimentaire et inflation au cœur de la deuxième semaine du savoir

Dans le but de développer des chaînes de valeur agricoles et d’élevage au Tchad, la Banque mondiale organise du 6 au 8 juin 2022, la deuxième semaine du savoir à N’Djamena.

Placé sous le thème « Nourrir la population Tchadienne : Vers la transformation des chaînes de valeur de l’agriculture et de l’élevage ». Cette semaine du savoir a été choisi pour lancer les débats sur l’état des connaissances et de donner des nouvelles pistes de réflexion afin d’améliorer les conditions de vie et de promouvoir des opportunités pour la population tchadienne.

D’après Rasit Pertev,  représentant de la Banque mondiale pour le Tchad : « la crise alimentaire mondiale et l’inflation généralisée en cours doivent inciter à la réflexion quant aux réponses adéquates à apporter surtout dans un contexte aussi fragile et austère comme le Tchad. », Il ajoute que, « ces études offrent des analyses pointues sur la réalité de la crise alimentaire au Tchad afin de permettre au gouvernement et nos partenaires de définir des approches nécessaires pour accélérer la croissance économique durable et la réduction de la pauvreté tout en mettant l’accent sur les secteurs présentant des avantages stratégiques ».

Quatre diagnostics seront posés.

  • la note sur la situation économique et de la pauvreté au Tchad ;
  • le rapport sur les opportunités de commercialisation du bétail et de leurs produits ;
  • L’analyse des contraintes et opportunités pour le développement du sous-secteur agricole ;
  • Stimuler une prospérité partagée dans un pays enclavé en proie à la fragilité et aux conflits.

Les analyses de l’institution de Bretton Woods concluent que : «pour créer des emplois et stimuler l’économie, les pouvoirs publics devront se focaliser sur les réformes et les investissements visant à améliorer la prestation de services publics, à combler les déficits d’infrastructures et à permettre le développement du secteur privé dont les chaines de valeurs agricoles et de l’élevage.», suggestion faite par Fulbert Tchana Tchana, économiste principal de la Banque mondiale pour le Tchad.

En rappel, L’économie du Tchad s’est contractée depuis 2015, empêchant le pays de réduire la pauvreté et d’améliorer les résultats en matière de développement.

Tchad : le maire de N’Djamena attend des suggestions pour éviter les inondations

Afin d’éviter les inondations pendant cette saison pluvieuse qui s’annonce, le maire de la ville de N’Djamena appel à la contribution de tous les citoyens.

La ville de N’Djamena s’apprête à lutter contre les inondations pendant la saison pluvieuse 2022. Le maire de la ville assure que des travaux ont été diligentés pour faire face à la prochaine saison automnale. Les travaux et installations serviront à drainer les eaux et contenir les inondations.

Il s’agit entre autres, du nettoyage des canalisations d’eau et les machines d’égout. Ils ont également creusé des bassins de stockage des eaux de pluie, et entretien.

Ali Haroun demande de veiller à l’entretien de ces installations. Il assure que la municipalité fera aussi sa part pour l’entretenir. « Nous, citoyens, devons éduquer nos citoyens afin qu’ils évitent de jeter des ordures dans les égouts. », indique le maire. « Chaque citoyen devrait aussi empêcher son voisin qui jette ces ordures sur les égouts ou fermer les cours d’eau naturels pour la pluie. », poursuit le maire.

« Ce faisant, nous pouvons éviter le risque d’inondation dans nos quartiers et donc dans notre ville. Je suis prêt à recevoir vos suggestions et suggestions, je suis heureux de les recevoir pour le mieux-être de notre capitale. », conclut le maire, Ali Haroun.

Tchad : accord de paix signé entre deux cantons en conflit dans la Tandjilé

A l’initiative des autorités administratives, un accord de paix a été signé entre deux cantons en conflit dans la province de la Tandjilé. Leur dernière confrontation a fait un mort, 27 blessés.

Le 31 mai dernier, Journal du Tchad alertait sur une dispute entre agriculteurs et éleveurs des cantons Bayaka et Mangsé. Les échanges opposants, les habitants de ces deux circonscriptions ont débouché sur un conflit sanglant. Au moins 1 mort et 27 blessés ont été enregistrés.

Cette nouvelle confrontation était en effet rebondissement d’un vieux problème. Les autorités judiciaires avaient d’ailleurs interdits l’exploitation du terrain querellé. Le préfet de de la Tandjilé Ouest, Doud Souleymane rappelle d’ailleurs que : « cette affaire date de très longtemps ». L’affaire est en instance en justice.

D’où l’interrogation du gouverneur de la Tandjilé. « Comment faire pour réconcilier ces deux communautés qui vivaient depuis longtemps en parfaite harmonie, et qui se regardent aujourd’hui en chiens de faïence ? », s’interroge, Doudlengar Miayo.

Le chef de canton Bayaka, Webegue Pircolossou Nathaniel, fait savoir qu’ils ont riposté, car, leurs frères de du canton voisin Mangsé,  continuent à travailler sur le terrain litigieux malgré l’interdiction de la Cour suprême.

A ce sujet, le procureur de la République près le tribunal de grande instance de Kelo, Hissein Arabi, demande que les responsabilités soient partagées entre les deux chefs de cantons.

« Sauf l’Etat a la responsabilité de sa gestion », tranche le gouverneur de la province de la Tandjilé. Doudlengar Miayo réitère l’interdiction d’exploiter le terrain querellé.

A l’issue des différentes interventions, les deux chefs de cantons ont signé un accord de paix et de réconciliation.

Tchad : affrontement sanglant entre agriculteurs dans la Tandjilé

Tchad : L’ACNOA annonce la construction d’un centre sportif dans le pays

De passage au Tchad le 1er juin 2022, le président de l’Association des comités nationaux olympiques d’Afrique, Berraf Mustapha fait des promesses pour le développement du sport.

Le président de l’Association des comités nationaux olympiques d’Afrique (ACNOA) a rencontré les autorités en charge du sport. Avec en premier chef le ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Promotion de l’Entrepreneuriat, Mahoumoud Ali Seid. En présence président du Comité olympique et sportif tchadien (Cost).

La présence de ce dernier était importante aux assises, car, la première promesse de l’ACNOA est la construction du siège du COST. Plusieurs sujets en rapport avec le développement du sport au Tchad ont également été abordés. Il promet également, la construction d’un centre sportif au Tchad.

Après avoir visité quelques institutions en charge du sport, dont le centre OLYMPAFRICA, le président l’ACNOA, laisse entendre que, « le sport Tchadien est sur le bon élan ».

Le Président de la Fédération Internationale de Volleyball et la Présidente de la Confédération Africaine de Volleyball ont également pris part aux échanges de travail.

Tchad : affrontement sanglant entre agriculteurs dans la Tandjilé

Un conflit opposant des agriculteurs de deux cantons a fait au moins 1 mort et 27 blessés, dans le département de la Tandjile Ouest, le 31 mai 2022.

Une dispute de terrain cultivable à l’origine d’un affrontement sanglant. Tout est parti d’une revendication de 3 kilomètres de long et 2 kilomètres de large. Ledit espace est à cheval entre les deux cantons. Ce qui motive les deux parties a revendiqué la paternité. Etant donné que personne ne voulait céder, un affrontement a eu lieu. L’un des belligérants est mort de suite de coups et 27 autres sont blessés.

Pour apaiser les tensions, le gouverneur de la province de la Tandjile, Doudlengar Miyao a interdit l’exploitation du terrain litigieux. Il s’est également rendu à Kélo, présenter ses condoléances à la famille du défunt. Le patron de la circonscription invite la population du canton Mangse d’être calme et d’éviter tout autre conflit. Il assure que la justice trouvera une issue favorable.

Le gouverneur instruit les forces de sécurité de veiller à ce qu’un tel conflit ne se reproduise. Il demande également d’empêcher toute culture sur ce terrain jusqu’à nouvel ordre.

Tchad : Tour de ville à N’Djamena pour évaluer les travaux de reprofilage

Les autorités gouvernementales et communales de N’Djamena ont fait le tour de ville ce mercredi pour évaluer les des travaux de reprofilage rues en terre.

Le ministre des Infrastructures, le délégué général du gouvernement auprès de la Commune de N’Djamena et le maire de la Ville, à la tête d’une forte délégation de techniciens, ont sillonné la ville, ce 1er juin, pour constater personnellement l’avancée des travaux de reprofilage des rues en terre.

Cette visite, est intervenue deux semaines après le lancement des travaux à l’avenue Doumro (chari lagouna), le 17 mai dernier. Débutée par la commune du 1er arrondissement pour s’achever à la commune du 9e arrondissement, la délégation a sillonné toutes les rues en chantier. A chaque arrêt, les trois autorités ont eu droit aux explications des conducteurs des travaux. Pour des rues ayant rencontré quelques difficultés, des instructions ont été données par ces derniers pour une bonne exécution.

Livrant ses impressions, le Maire a déclaré que, dans l’ensemble, les travaux se déroulent bien. Car ils sont bien exécutés dans les 8 arrondissements sur les 10 que compte la ville de N’Djamena.  »Cela permettra à nos concitoyens de circuler sans gêne durant la saison pluvieuse » s’est réjoui Ali Haroun qui n’a manqué l’occasion de remercier les plus Hautes Autorités du pays d’avoir soutenu la commune en finançant ces travaux.

Pour permettre une bonne exécution des travaux, le Maire a informé que le ministère des infrastructures a choisi un bureau De contrôle pour surveiller ces travaux. Il a, par ailleurs, invité les Maires des communes d’arrondissement à veiller sur ces rues aménagées pour éviter leur dégradation par certains citoyens.

Tchad : l’agression du rédacteur en chef de radio Arc-en-ciel choque les journalistes

L’Union des journalistes Tchadiens (UJT), à travers une déclaration du 1er juin 2022 se dit indignée et sidérée suite à l’agression physique du rédacteur en chef de la radio Arc-en-ciel.

Le rédacteur en chef de la radio Arc-en-Ciel, Vangtou Abdoulaye s’est fait agressé le lundi 30 mai 2022, aux environs de 19 heures par trois individus à bord d’une seule moto, se réclamant d’être militaire.

« Le journaliste est attaqué alors qu’il rentrait du travail, après avoir présenté le journal parlé du soir. Ses agresseurs, lui ont proféré des menaces, et ont tenté même de porter atteinte à sa vie », regrette l’UJT. Qui salue au passage, la vigilance de l’homme de média, sa farouche résistance et la prompte intervention des éléments de la police. Deux, des trois agresseurs portaient des armes de poing.

Toutefois, Vangtou Abdoulaye a été blessé à la mâchoire suite au coup de poing et à l’auriculaire droit. Maitrisés par les éléments de la police en faction au rond-point à double voie avec le secours de leurs collègues du Commissariat de la Sécurité Publique n° 7, les agresseurs ont été conduits audit Commissariat de Police. Déférés au parquet ce mardi 31 mai 2022, suite à la plainte de la victime, ces individus affirment être des nouvelles recrues de l’Armée Nationale Tchadienne (ANT). Mais il est difficile d’identifier l’unité à laquelle, ils appartiennent. Ces genres d’individus à la gâchette facile, constituent une source d’insécurité pour la population.

Le Vice-Président de l’UJT, Abba André Kodmadjingar, rappelle aux autorités publiques que cette nième agression à main armée, et en pleine capitale confirme le climat d’insécurité avancée que vivent les citoyens tchadiens en général et les journalistes pris pour cible en cette période de transition, en particulier.

Tchad : l’Union des syndicats prolonge sa grève

Après avoir évalué la situation le 31 mai 2022 à la Bourse du travail, l’Union des syndicats décide de poursuivre la grève sèche et illimitée enclenchée le 24 mai 2022.

La plus grande corporation syndicale du Tchad reconduit la grève pour une semaine. La décision est adoptée à l’issue d’une assemblée générale. L’UST précise que cette cessation de travail se poursuit avec l’offre d’un service minimum dans les hôpitaux. Pour l’union, la grève connaît un succès. « Car bien suivie  dans les structures sanitaires malgré l’opposition des médecins et pharmaciens ».

Lire aussi : Tchad : les médecins refusent d’observer la grève initiée par l’UST

L’UST a initié cette grève pour exiger la libération des manifestants du 14 mai 2022, contre la politique française au Tchad. L’un des détenus est le secrétaire général de l’Union des syndicats du Tchad. Ils sont actuellement incarcérés à la prison de haute sécurité de Moussoro.

L’union demande également au gouvernement de respecter ses engagements pris vis-à-vis des travailleurs en tenant compte de tous les avantages administratifs, sans oublier la situation des pensions des retraités et le paiement intégral des arriérés de salaires des nouveaux intégrés à la fonction publique.

Lire aussi : Tchad : l’union des syndicats démarrent une grève sèche et illimitée

 

Tchad : le DG de l’ENA présente les difficultés de son institution au PCMT

Le président du Conseil militaire de transition a reçu en audience, le président du Conseil d’administration et le directeur général de l’Ecole nationale d’administration, le 30 mai 2022.

La rencontre de travail a permis d’évaluer le déroulement des activités à l’ENA. Ainsi, le DG, Sénoussi Hassana Abdoulaye a dressé un état des lieux des activités de l’Ecole. Egalement les difficultés d’ordre financier qu’elle rencontre et les perspectives qui se dessinent dans le nouveau plan stratégique 2022-2026 de l’ENA qui est en phase d’élaboration.

Le DG de l’ENA a également présenté quelques doléances en matière de renforcement de la formation continue, d’augmentation des capacités de l’Ecole, de la promotion et de la responsabilisation des énarques dans l’Administration Publique.

Le PCMT a confié à l’équipe dirigeante avoir pris bonne note des difficultés présentées et a approuvé les perspectives en cours. Il a, en outre, rassuré de faire de son mieux pour donner une suite satisfaisante à toutes les doléances et suggestions formulées.

 

 

 

 

Tchad : Yaya Dillo destitué du parti Socialiste sans frontières

Réuni en congrès extraordinaire ce mardi 31 mai 2022 à Bongor, le parti Socialiste sans frontière destitue Yaya Dillo, de ses fonctions de président de la formation politique.

Les militants et militantes du Parti socialiste sans frontière (PSF), n’en veulent plus de Yaya Dillo à la présidence du parti. Ils l’ont fait savoir à l’issue d’un congrès extraordinaire organisé ce mardi. Le congrès décide de destituer celui qui était jusqu’ici président du parti.

Le vice-président Dinamou Daram est désigné au poste de président national du Parti socialiste sans frontières.

La veille, à savoir le lundi 30 mai, Yaya Dillo a radié du parti, 10 membres du bureau exécutif pour, pour haute trahison. Parmi lesquels, Dinamou Daram alors, vice-président et fondateur dudit parti. D’après Yaya Dillo justifie son acte. Il explique le parti est entré en possession des audios de certains membres essayant de rallier la junte. « Une association de haute trahison en concoctant un simulacre de congrès afin de rallier le Conseil militaire de transition (CMT) conformément à des preuves vocales de Dinamou Daram que le parti détient ».

Au sujet de Dinamou Daram, fondateur du PSF, Yaya Dillo déclare : «un parti politique n’est pas un patrimoine personnel. Le PSF n’appartient pas à Yaya Dillo moins encore à Dinamou Daram. Aujourd’hui, le MPS continu d’exister sans son président fondateur».

Tchad : Hadj 2022, les candidats doivent présenter le vaccin covid-19 complet

Tous les candidats au pèlerinage 2022 à la Mecque doivent se faire vacciner contre le Covid-19, rappelle le ministère de la Santé publique, à travers un communiqué du 31 mai 2022.

Le ministère de la Santé publique les candidats au pèlerinage à la Mecque, prévu en Juillet 2022, qu’ils doivent se faire vacciner contre la Covid-19 et disposer d’un schéma vaccinal complet au moins 14 jours avant le départ pour l’Arabie Saoudite. Ceci en application des décisions sanitaires des autorités de l’Arabie Saoudite exigeant la présentation d’une preuve de vaccination.

Les vaccins disponibles et acceptés par l’Arabie Saoudite sont les suivants :

  • Pfizer (deux doses obligatoires avant le voyage): dates des 1ere et 20de doses 04 et 25 juin;
  • Johnson & Johnson ou Janssen (une (1) seule dose requise): à prendre entre 04 et 25 juin.

« Passé le 25 juin, date retenue pour permettre aux services de délivrer les Pass sanitaires aux candidats vaccinés, il ne sera plus possible de se faire vacciner en vue de ce pèlerinage », précise la note.

Les sites retenus spécialement pour la vaccination desdits à N’Djamena sont, le Centre International de Vaccination (CIV) à côté de l’aéroport (ancien grandes endémies), CHU Mère Enfant, CHU de Référence Nationale, CHU-Renaissance, hôpital de l’Amitié Tchad-Chine.

En province, les hôpitaux provinciaux ou autres sites officiellement retenus.

Il est demandé à la Commission Permanente chargée de l’Organisation du Hadj & Oumra et á toutes les agences de voyages compétentes de prendre toutes les dispositions nécessaires, afin que tous les candidats en partance pour la Mecque soient bien munis de leurs Pass sanitaires Covid-19.

Tchad : un journaliste agressé à N’Djamena par de faux militaires

Le rédacteur en chef de la radio Arc-en-ciel, Vangtou Abdoulaye a été agressé dans la soirée du 30 mai 2022 par 3 hommes armés. Les agresseurs se sont fait passer pour des militaires.

« Tout à l’heure en rentrant de la radio Arc-en-ciel après le journal aux environs des 19 heures, nous avons été agressé physiquement par 3 individus à bord d’une moto en emballage se réclamant des militaires», explique le journaliste.
« Deux des trois portaient sur eux deux armes à feu de marque turque. Nous nous sommes débattus et ces présumés agresseurs n’ont pas réussi à faire usage de leurs armes. Malgré leur résistance face à la police, ils ont été conduits de force au COP7 où ils sont actuellement au violon. J’ai reçu un coup visage ainsi qu’à mon orteil droit qui semble déplacé », ajoute Abdoulaye Vangtou.

Il dit avoir : « déposé une plainte contre X parce qu’il se trouve que parmi ces trois individus, deux ont de port badge sans carte à l’intérieur et le troisième n’a pas de pièces. » Le journaliste assure que le pire a été évité.

Tchad : Amnesty International demande de libérer les marcheurs du 14 mai

Une déclaration conjointe d’Amnesty internationale et de Human Right Watch demande aux autorités tchadiennes de libérer les membres et partisans de l’opposition détenus.

Pour ces deux ONG de défense des droits de l’Homme, les autorités devraient abandonner les charges et respecter le droit de manifester pacifiquement. Elles regrettent que, les autorités tchadiennes maintiennent en détention provisoire plusieurs membres d’organisations de la société civile à la suite des manifestations organisées le 14 mai 2022 pour réclamer une transition pacifique vers un régime civil.  Certains de ces rassemblements ont tourné à la violence, conduisant les autorités à engager des poursuites contre les organisateurs.

Les manifestations se sont déroulées dans la capitale, N’Djamena, et dans d’autres villes du pays à l’initiative d’organisations de la société civile tchadienne réunies sous la coalition Wakit Tamma (« l’heure est venue » en arabe tchadien). Les manifestants ont déclaré qu’ils souhaitaient « une transition vers un régime civil », dénonçant le soutien présumé de la France aux autorités militaires de transition.

« Les autorités tchadiennes doivent remettre immédiatement en liberté les six membres et sympathisabts de Wakit Tamma et abandonner toutes les charges retenues contre eux. », exige, Samira Daoud, directrice régionale d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre

Elle pense également que : « Plutôt que de rejeter la faute sur les organisateurs de la manifestation, les autorités devraient se souvenir qu’il leur incombe d’assurer la sécurité des citoyens et l’ordre public lors des manifestations, en recourant à la force de manière conforme aux principes régissant son utilisation. »

Tchad : le coordonnateur de Wakit Tamma Me Max Loalngar enlevé

D’après Illaria Allegrozzi, chercheuse senior sur l’Afrique centrale à Human Rights Watch. « Les manifestations pacifiques devraient être autorisées dans le cadre du processus démocratique et les responsables de violences rendre des comptes lorsque les forces de sécurité recourent de manière excessive à la force pendant les manifestations. »

Les six détenus sont entre autres, Gounoung Vaima Ganfare, secrétaire général de l’Union des syndicats du Tchad (UST) ; Koudé Mbaïnaïssem, avocat au barreau du Tchad ; Hissène Massar Hissène, président du Rassemblement des cadres de la société civile ; Allamine Adoudou, ancien ambassadeur en Égypte ; Youssouf Korom, secrétaire général du Syndicat des commerçants fournisseurs tchadiens ; et Max Loalngar, avocat, porte-parole de Wakit Tamma et ancien président de la Ligue tchadienne de droits de l’homme.

D’après le procureur, ils sont poursuivis pour : « attroupement en vue de troubler l’ordre public, atteinte aux biens et agression physique. »

Tchad : les leaders de Wakit Tamma entament une grève de la faim en prison

Tchad : le ministère de la Santé évalue les campagnes de lutte contre la poliomyélite

Le ministre de la santé publique, Dr Abdel-madjid Abderahim a officié ce lundi 30 mai 2022, une rencontre d’évaluation des campagnes de lutte contre la poliomyélite, la rougeole et la covid- 19.

Les préparatifs de la campagne contre la poliomyélite Prévue du 10 au 13 juin 2022 dans 139 districts sanitaires s’effectuent selon le calendrier adopté a précisé le coordonnateur du programme élargi de vaccination Dr Abderamane Addi.

Les prochaines étapes consistent à mobiliser les différentes équipes, les recycler et les envoyer sur le terrain. L’évaluation des activités réalisées, l’aspect logistique, la disponibilité des ressources dans le meilleur délai ont été débattue au cours de la rencontre.

La représentante de l’Unicef à la réunion a rassuré que son organisation apporte le soutien nécessaire pour le bon déroulement des campagnes de vaccination.

Le représentant de l’OMS s’est réjoui pour sa part de la qualité du travail accompli et demandé aux équipes techniques d’être vigilantes pour circonscrire les éventualités.

Le ministre de la santé publique et de la solidaire nationale a félicité les équipes techniques, les services centraux, les délégués provinciaux et les partenaires pour avoir mis les bouchés doubles dans la tenue des activités vaccinales.

Dr Abdel-madjid Abderahim a recommandé la mise en place d’un comité qui se chargera de l’organisation et du bon choix des membres des équipes techniques tout en suggérant l’implication des étudiants en médecine selon les normes. Dr Abdel-madjid Abderahim a exhorté les responsables à alléger les procédures d’octroi des ressources et d’associer les services déconcentrés pour tenir les opérations dans des bonnes conditions.

Le ministre est revenu largement sur la planification, la coordination et le suivi sincères pour la conduite des activités vaccinales. Il a instruit les délégués provinciaux de la santé publique et de la solidarité nationale à accorder plus de l’importance à la vaccination de routine pour assurer une meilleure couverture aux enfants.

Il a parlé aussi de l’innovation dans les méthodes, le maintien et le renforcement de la dynamique qui doit être adaptée au contexte actuel dans le but de répondre promptement aux exigences et spécifiés nationales.

Une autre présentation sur l’état d’avancement des préparatifs de la campagne covid-19 dans le bloc II s’en est suivie et des explications ont été données par rapport aux étapes franchies et celles encore. Les préparatifs sont à 45% et les leçons sont tirées de l’opération antérieure pour mieux organiser la prochaine campagne.

Ensuite, Le directeur adjoint de la surveillance et de la lutte contre la maladie Ali Abderamane a présenté les actions réalisées dans la lutte contre la rougeole, les cas suspects notifiés, les mesures prises et les suggestions pour circonscrire la maladie.

Il a énuméré également les districts qui font fac a la maladie et l’évolution hebdomadaire de la rougeole tout indiquant que la riposte organisée a réduit les risques de propagation.

Le ministre a souligné qu’il est une exigence d’adopter des nouvelles méthodes, efficaces et pratiques pour lutter contre les épidémies. Il a demandé aux services concernés et les partenaires de mener une réflexion approfondie en vue de proposer des stratégies adéquates pour la vaccination de routine dans l’optique de faire face aux épidémies et maladies.

Dr Abdel-madjid Abderahim a instruit les responsables à une meilleure coordination des activités pour plus de résultats dans les actions planifiées et les perspectives.

Source : ministère de la Santé publique

Tchad : une petite fille se donne la mort pour contester un mariage forcé

L’incident s’est produit dans la nuit du dimanche 29 au lundi 30 mai 2022. Une gamine d’environ 14 ans s’est donné la mort par suicide pour s’opposer un à un mariage forcé.

Les faits se déroulent dans le village, Miner, localité située à 35 kilomètres d’Amtiman, dans la province du Salamat. La jeune fille qui se donne la mort par suicide, a été contrainte d’épouser un homme plus âgé. Ce dernier revient du Soudan.

Dans un premier temps, la jeune fille a fui pour trouver refuge chez son oncle à Delebay, un village proche de Miner. Malheureusement, elle a été ramenée de force pour regagner le « foyer ». Ne pouvant plus supporter sa condition de vie, la fille de loin de 15 ans décide de se suicider sur un arbre.

Ce n’est que dans la matinée du lundi 30 mai que les forces de maintien de l’ordre se sont rendus sur le site du drame. Après vérification, le prétendu mari a été arrêté. La dépouille a été remise à la famille pour inhumation.

Coopération : Mahamat Idriss Deby rencontre le ministre marocain des Affaires étrangères

En marge du Sommet humanitaire de l’Union africaine, couplée à la conférence des donateurs, de Bamako le PCMT s’est entretenu avec le ministre marocain des Affaires étrangères.

Lors de son séjour à Malabo, le Président du Conseil Militaire de Transition, général Mahamat Idriss Deby Itno a accordé samedi le 28 mai 2022, une audience au ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita. Les deux hommes ont évoqués les relations de coopération qu’entretiennent le Tchad et le Maroc. Les discussions ont porté sur les relations bilatérales avec un point d’orgue sur le renforcement de la coopération économique.

Ils ont également passé en revue « les excellents liens nourris d’une profondeur historique, ont pris une dimension plus importante ces dernières années, embrassant des domaines diversifiés comme celui de la formation des cadres, les télécommunications, l’habitat et les finances. »

« La présence marocaine dans la sphère économique tchadienne est visible à travers des sociétés qui ont très vite imprimé leur marque en prenant une place active dans l’économie nationale. En plus de cette note positive relevée, l’audience a également permis à Mahamat Idriss Deby Itno et son hôte, d’explorer des nouvelles pistes d’investissement pouvant toucher des secteurs nouveaux comme ceux du raffinage, des transports et des mines. Les investisseurs marocains sont de plus en plus intéressés par le Tchad et veulent surfer sur la dynamique relation diplomatique entre Rabat et N’Djaména. Et ce ne sont pas les opportunités d’investissement qui manquent. Demande a été faite au Chef de l’Etat par le Chef de la diplomatie marocaine M. Nasser Bourita en vue d’obtenir plus de facilités possibles.

Bien présent au Tchad, le Maroc veut conforter sa place de partenaire stratégique, avec qui il partage déjà une vision commune sur nombre de dossiers internationaux, notamment sur le plan humanitaire et celui du terrorisme ; des thématiques pour lesquelles les deux capitales harmonisent leurs positions notamment dans le cadre des organisations continentale et régionale dont ils sont membres, à l’instar de la CEN-SAD et de l’Union Africaine. », peut-on lire sur le site de la présidence.

« Les risques liés à l’usage abusif des drones armés » (Chercheure)

Chargée de recherche au Groupe de recherche et d’information sur la paix et la sécurité, basé à Bruxelles, Solène Jomier a répondu aux questions de APA sur l’utilisation des drones dans les conflits armés.Les drones armés sont devenus monnaie courante dans l’arsenal de guerre de beaucoup de pays. Qu’est ce qui explique le recours à cette arme ?

Il faut relativiser cette notion de « monnaie courante ». Les drones sont présents parmi l’arsenal de nombreux pays, mais les drones équipés d’armes létales, dits « drones armés », n’en sont qu’une infime partie. Sur 193 pays reconnus à l’ONU, environ une vingtaine, 26 selon l’observatoire « Drone Wars », possèdent un ou plusieurs drones armés. Le nombre de pays capables de les produire est encore plus réduit. Ceux capables de les exporter sont une poignée. Il s’agit d’un marché appelé à connaitre une croissance significative dans les prochaines années.

Les forces armées recourent aux drones car ceux-ci apportent un avantage comparatif sur le terrain : ils sont plus discrets que des avions de chasse, peuvent être mobilisés plus rapidement et sur des plus longues périodes, et ne nécessitent pas de mettre en danger la vie de troupes au sol ou celle du pilote. Ils viennent donc apporter une capacité d’action différente à l’éventail d’options déjà à la disposition des militaires. En d’autres termes, ils ne sont pas plus ou moins décisifs que d’autres armes, ils proposent simplement des modalités d’action différente.

En Afrique, des pays s’intéressent de plus en plus à ce genre d’équipements militaires dans la guerre contre les nouvelles menaces, notamment jihadistes. A votre avis, peuvent-ils être décisifs ?

Les drones armés impliquent une dimension létale. C’est-à-dire qu’on élimine physiquement des personnes et on détruit des infrastructures.

Mais le terrorisme et le djihadisme en particulier s’inscrivent dans des dynamiques politiques et sociétales complexes qui nécessitent des réponses multidimensionnelles et transversales. On est donc loin de mettre fin à ces phénomènes en se confinant à l’outil militaire.

Par ailleurs, l’usage dont en font les forces militaires est ambivalent. Une frappe de drone peut viser des individus qui représentent des menaces directes pour les États et leurs populations. La menace terroriste (et djihadiste) est bien réelle et ne doit pas être minimisée ici. Mais la lutte contre le terrorisme est également utilisée par certains États comme une forme de répression contre toute forme d’opposition politique.

Une telle pratique remet en cause la légitimité des États à recourir à la violence et à justifier leurs actions. Elle crée un climat de défiance au sein des populations. Celles-ci peuvent craindre d’être visées à tout moment par ces armes furtives, puissantes et qui semblent frapper sans distinction. Paradoxalement, cet écueil peut nourrir la popularité des mouvements terroristes et djihadistes dans ces pays, où ils sont perçus comme une forme de résistance à un État oppresseur.

Quels sont les risques liés à l’usage abusif des drones armés?

Sans même parler d’abus, les drones armés facilitent le recours à la puissance de feu comme réponse à un problème sécuritaire donné. Il devient plus simple pour une force armée d’éliminer les menaces, plutôt que de mobiliser d’autres outils de terrain, comme l’interpellation par exemple.

La multiplication des appareils à la disposition des États et donc de leur recours soulève des questions majeures en termes de risques associés.

Tout d’abord, il faut souligner un risque majeur de tuer des civils et des personnes innocentes, quel que soit le contexte. Le recours aux drones armés participe à l’érosion de la protection des civils, portant atteinte à une valeur fondamentale du droit international. Dans son rapport sur l’« Utilisation de drones armés pour des assassinats ciblés » publié en 2020, Agnès Callamard, rapporteuse spéciale de l’ONU sur les exécutions extrajudiciaires, pointait du doigt les lacunes majeures des États en matière d’identification des cibles des frappes de drones, ce qui conduit à une multiplication des risques d’erreurs et d’exécutions arbitraires. En d’autres termes, l’usage des drones armés est associé à des victimes collatérales. Leur proportion est régulièrement sous-évaluée par les États selon les ONGs.

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Cela interroge sur la proportionnalité de ces frappes : Tuer les suspects est-il la réponse la plus adaptée ? Le coût humain, en particulier en termes de victimes collatérales, est-il acceptable au regard des bénéfices sécuritaires ?

Il faut également rappeler l’opacité autour des frappes de drones. Beaucoup ne sont pas revendiquées ouvertement par les États les conduisant, ce qui complique l’enquête, l’examen des responsabilités, l’imputabilité des personnes commettant des exactions et limite l’accès à la justice pour les victimes et leurs familles. Par ailleurs, certains États conduisent des frappes de drones armés sur des territoires étrangers sans demander l’autorisation du pays où la frappe est menée. Ces frappes ont souvent lieu en dehors d’une situation de guerre ouverte, ce qui pose problème sur le plan du respect de la souveraineté nationale.

Pour plus d’informations sur les écueils en matière des respects des droits humains et de la transparence, vous pouvez consulter ma publication https://grip.org/wp-content/uploads/2021/04/NA_2021-05-19_FR_SJ-drones-armes-RW.pdf

En Afrique, quels pays mènent la danse dans ce marché et quels sont ses points forts par rapport aux autres ?

À ce stade, les pays africains éprouvent des difficultés significatives à structurer une chaine de production complète et autonome de drones armés opérationnels. Autrement dit, personne ne produit actuellement à grande échelle ses propres drones armés en Afrique. Il faut comprendre que l’armement de drones militaires est une étape extrêmement pointue qui demande une maitrise très avancée de ce type de technologie, ainsi qu’un fort investissement pécuniaire, pour des résultats qui ne sont pas toujours au rendez-vous. Nombreux sont les pays qui développent des prototypes mais ne peuvent pas pousser plus avant leurs efforts, faute de capacités techniques et financières suffisantes. Sur le continent africain, c’est le cas de l’Afrique du Sud et de l’Algérie.

L’Afrique du Sud a testé un prototype armé en 2013, il s’agissait d’une variation du drone de surveillance « Seeker 400 » (développé par Denel Dynamics) équipée d’armes létales. Cependant, le pays ne semble pas avoir donné suite à ces efforts, se concentrant sur le développement de drones militaires de reconnaissance et de surveillance.

L’Algérie a affirmé en 2018 avoir utilisé avec succès des drones armés algériens dits « Djazair 54 » contre des caches d’armes terroristes. L’incertitude plane autour de ces appareils. L’Algérie affirme avoir produit localement ces appareils et les avoir équipés d’armes létales. Toutefois, la presse a mis en doute cette version des faits, estimant que l’Algérie n’est pas capable d’une telle production. Il s’agirait non pas d’un appareil produit entièrement par les Algériens, mais plutôt d’un appareil dérivé d’un modèle émirati, le « Yabhon 40 » qui est initialement un drone de reconnaissance et qui a été modifié pour l’occasion. Son opérabilité semble également très limitée puisque l’Algérie n’a fait que peu voire pas mention de cet appareil ces dernières années. Il s’agissait donc probablement d’un prototype utilisé pour une démonstration. À noter que l’Algérie a depuis fait acquisition de drones armés chinois (CH-3 et Ch4) ce qui soutient sa probable incapacité à produire localement.

À ce stade, les acteurs africains restent dépendants de l’offre étrangère et risquent de le rester pour les prochaines années.

Comment l’expertise locale africaine peut-elle renverser la tendance actuelle dominée par l’offre étrangère ?

Pour l’heure, le marché international des drones armés reste largement structuré autour de l’offre américaine. Les américains sont les précurseurs de ce domaine et possède la technologie la plus avancée. La Chine et la Turquie sortent également leur épingle du jeu. Israël possède des technologies reconnues en la matière mais n’a pas initié de commerce international. Les drones armés produits dans le pays vont renforcer les capacités de l’armée nationale.  

D’autres pays ambitionnent de produire voire d’exporter leurs drones armés, comme la Russie, l’Iran, l’Indonésie, la Corée du Sud, ou bien encore des pays européens (via le projet commun EuroMALE).

Étant donné les couts élevés de pénétration de ce marché, ainsi que sa très haute technicité, il y a pour l’heure peu de perspectives d’avenir pour une offre africaine.

Sahel : les drones peuvent-ils mettre fin au jihadisme ?

Le drone armé est devenu la nouvelle convoitise pour traquer les jihadistes au Sahel.Les 20 et 21 mai, un Iliouchine IL-76, immatriculé UR-FSE affrété par une compagnie ukrainienne a atterri à l’aéroport international de Niamey. Ce gros porteur avait à son bord un chargement bien particulier destiné au Niger.

Depuis novembre 2021, le président Mohamed Bazoum, arrivé au pouvoir sept mois plut tôt au pouvoir, a décidé de doter son armée de drones Bayraktar TB2 avant d’effectuer une visite de terrain à la firme Baykar au mois de mars 2022. Le Niger devient à cet effet, l’un des rares pays africains à accéder à cette nouvelle arme.

« Un système de drone armé se compose d’une console de contrôle au sol et d’un ou plusieurs appareils sans pilote (dits Unmaned Aerial vehicle – UAVs) équipés d’armes, le plus souvent de type missile ou bombe », décrit la chercheure Solène Jomier dans sa note d’analyse intitulée : « Le Marché international des drones armés : des ventes bourgeonnantes dominées par l’offre américaine », réalisée en novembre 2021 pour le Groupe de recherche et d’information sur la paix et la sécurité (GRIP), basé à Bruxelles.

Destiné à « démocratiser les frappes aériennes à moindre coût », comme l’explique à Apa le fabricant d’armes, Serigne Mactar Bâ, le drone armé est néanmoins une denrée rare. « Sur 193 pays reconnus à l’Onu, environ une vingtaine, 26, selon l’observatoire « Drone Wars », possèdent un ou plusieurs drones armés », précise Solène Jomier, dans une interview avec Apa.

Dominé par les Etats-Unis, le marché des drones s’est ouvert ces dernières années aux chinois suivis des turcs qui se sont lancés dans ce créneau en ciblant une clientèle moins fortunée dont des pays africains. « L’intérêt de certains pays africains pour les drones Bayraktar TB2, c’est qu’ils sont beaucoup moins chers que les drones Reapers américains, beaucoup plus faciles à manier et ont besoin d’une infrastructure logistique moindre », argumente Wassim Nasr, journaliste à France24 et spécialiste des mouvements jihadistes.

Selon le journaliste Jean Dominique Merchet, spécialiste des questions militaires, « un lot de 16 Repears (du constructeur américain General Atomics) avec tous leurs équipements et la formation des personnels, coûterait 1,5 milliards de dollars, soit 1,5 milliards d’euros. Soit, 72 millions d’euros par appareil ».

Le Niger qui est devenu le 14e pays acquéreur de ce système turc, n’a pas communiqué sur les conditions d’achat du lot de 6 appareils reçus de Baykar mais on sait qu’en 2019, l’Ukraine a acheté six systèmes Bayraktar TB2 à 69 millions de dollars. Donc, accessibles pour des pays au portefeuille modeste et faisant face à des défis sécuritaires importants.

Depuis quelques années, cet Etat sahélien est en guerre contre des jihadistes affiliés à l’Etat islamique ou à Al Qaïda qui opèrent dans la partie sud de son territoire. Cette crise sécuritaire qui s’enlise, avec ses victimes militaires et civiles, met le président Mohamed Bazoum et son gouvernement dans une position de recherche de solutions pour inverser durablement la tendance.

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C’est dans cette logique que s’inscrit l’acquisition de drones armés qui ont la particularité d’être plus discrets que les avions de chasse en sus de leur capacité d’être mobilisés rapidement sur de longues périodes en préservant la vie de troupes au sol ou celle du pilote. Ces caractéristiques ont permis à ces nouveaux types d’armement de faire leur preuve dans beaucoup de combats récents. « C’est le cas en Ukraine, entre les ukrainiens et les russes. En Libye, le recours à ce même type de drones a permis au gouvernement de l’Ouest de contrer l’offensive du maréchal Khalifa Haftar pour prendre Tripoli », rappelle Wassim Nasr.

Dans la lutte contre les groupes jihadistes, les pays sahéliens comme le Niger peuvent-ils espérer le même résultat ? Wassim Nasr pense que les efforts visant à s’équiper en drones pour les armées locales, est un pas vers l’indépendance tactique. Cependant, il reste dubitatif quant à l’efficacité du Bakratar TB2 contre les groupes insurrectionnels de type jihadiste même s’il estime qu’ils peuvent être efficaces pour « cibler des colonnes ou déplacements de jihadistes en motos ».

Héni Nsaibia invite à moins d’engouement autour de ces aéronefs sans pilotes. « L’arrivée récente des drones et leur utilisation émergente par les forces locales dans la région du Sahel suscitent beaucoup d’attentes et de nombreuses personnes pensent qu’en acquérant ces moyens, forces de leurs pays pourront surveiller, détecter et détruire les ‘terroristes’ à tout moment et à tout lieu », tempère ce chercheur sénior à l’ONG Armed Conflict Location and Event Data Project (ACLED). « Ce qui est plus important pour un drone, c’est de savoir où l’envoyer. C’est l’équivalent d’une lampe torche, armée ou pas, qui éclaire une cible précise », schématise l’auteur de l’ouvrage : « Etat islamique : le fait accompli ».

Ce préalable est important pour réduire le risque de bavures auquel s’expose ses utilisateurs. C’est d’autant plus nécessaire que des puissances militaires, malgré les nombreux succès enregistrés sur le terrain, n’ont pas toujours été exempts de reproche dans l’utilisation des drones contre des cibles présumées jihadistes au Sahel.

A titre illustratif, le 3 janvier 2021, la force française Barkhane, présente au Sahel depuis 2014, a mené une opération au village de Bounti, dans le centre du Mali, tuant 21 personnes qui assistaient à un mariage. Pour l’État-major des armées françaises, les individus neutralisés appartiennent à un groupe jihadiste. Une thèse affaiblie par l’enquête de la Division des droits de l’homme de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali (Minusma) qui n’a identifié que trois jihadistes appartenant à la Katiba Serma (JNIM) sur les 21 victimes. Dans cette opération, les renseignements ont été collectés par un drone Reaper MQ-9 alors que les frappes ont été l’œuvre de Mirages 2000.

Wassim Nasr cite l’exemple d’une frappe menée par les américains dans la foulée de leur retrait de l’Afghanistan en août 2021. Un individu supposé appartenir à l’Etat islamique, soupçonné de préparer un attentat a été ciblé par une frappe de drone qui a tué au passage des civils dont un enfant.

Ces épisodes mettent en évidence ce qu’Agnès Callamard relevait dans son rapport sur « l’utilisation de drones pour les drones armés pour des assassinats ciblés ». Selon Solène Jomier, ledit rapport « pointait du doigt les lacunes majeures des Etats en matière d’identification des cibles des frappes, ce qui peut conduire à une multiplication des risques d’erreurs et d’exécutions arbitraires. À cela s’ajoute « l’opacité autour des frappes de drone ». « Beaucoup ne sont pas revendiquées ouvertement par les Etats les conduisant, ce qui complique l’enquête, l’examen des responsabilités, l’imputabilité des personnes commettant des exactions et limite d’accès pour les victimes et leurs familles », soulève la chargée de recherche au GRIP.

Souvent au banc des accusés en termes d’exactions contre les civils, les armées africaines pourront-elles relever le défi de la transparence que nécessite l’usage des drones pour des résultats efficaces sur le terrain ? Rien n’est sûr.

Quoi qu’il en soit, Héni Nsaibia recommande de ne pas se fier « aux solutions-miracles pour mettre fin aux conflits qui durent depuis une décennie ». Le chercheur sénior à ACLED est plutôt favorable à une introspection sérieuse « impliquant une combinaison d’outils comprenant des opérations de contre-insurrection, des programmes de démobilisation et d’amnistie, le dialogue et le rétablissement du contrat social avec les populations ».

Tchad : le maire de N’Djamena demande d’ouvrir les marchés à 7heures

Le maire de la ville de N’Djamena, Ali Haroun porte à la connaissance des commerçants et usagers de N’Djamena que les marchés doivent ouvrir à 7 heures du matin.

C’est à travers un communiqué rendu public le vendredi 27 mai 2022, que le patron de la commune de N’Djamena fait passer le message. Il assure que, les marchés sont sécurisés par la Police Nationale et la Police Municipale

Ali Haroun, invite également les commerçants de différents marchés à vaquer normalement à leurs activités commerciales et à s’en passer des spéculations de certaines personnes appelant à la fermeture des marchés.

Le maire exhorte les délégués des commerçants de différents marchés à sensibiliser leurs membres pour les rassurer de la sécurité de leurs biens.

Mali : l’imam Dicko charge la junte et la communauté internationale

Figure emblématique de la révolution contre le régime d’Ibrahim Boubacar Keita (2013 – 2020), l’imam Mahmoud Dicko ne partage pas aujourd’hui la politique des autorités de transition et des acteurs impliqués dans la résolution de la crise malienne.L’imam Dicko refait surface. Intervenant à l’ouverture du Forum de Bamako, jeudi 26 mai, il a été appelé à se prononcer sur le thème « Femmes, paix, sécurité et développement en Afrique ». Un thème qui a fait tilt dans sa mémoire puisqu’il évoque largement la situation alarmante que traverse son pays.

Outre les violences jihadistes notées sur presque deux tiers de son territoire, le Mali est sous le coup de l’embargo de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) après le refus des autorités militaires d’organiser rapidement des élections et permettre le retour d’un pouvoir civil. Au même moment, certaines voix discordantes sont pourchassées dans le pays.

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Mais cette situation ne fait pas peur outre mesure au religieux. Il a été à la tête des manifestations qui ont emporté le régime du président IBK, renversé en août 2020 par un coup d’Etat dirigé par le colonel Assimi Goïta et ses hommes. Face au public du Forum de Bamako, l’imam Mahmoud Dicko n’a pas mis de gants pour s’indigner aujourd’hui de la gestion de la crise politique malienne.

« L’arrogance de nos dirigeants, je le dis ici, je vais sortir et ils vont m’interpeller, mais je le dirai, leur arrogance, et l’orgueil de la communauté internationale, c’est le peuple malien qui est en train de payer ça. C’est extrêmement grave », a-t-il déclaré.

Mahmoud Dicko n’a pas raté aussi la classe politique locale, qu’il trouve « moribonde », et « une société civile qui a cessé d’exister, il faut le dire ». Par conséquent, « aujourd’hui, le peuple est trimbalé entre des gens qui veulent une transition indéfinie, des gens qui ont des principes tuent au nom de ces principes », a poursuivi l’imam.

Pour lui, les acteurs doivent se départir de « l’arrogance » et de « l’orgueil » pour changer le cours des choses. « Le peuple malien, l’Afrique entière doit assister à sa destruction, à son effondrement sans lever le petit doigt ? Je crois que l’histoire retiendra cela », a-t-il dit. Il promet de reprendre la parole plus souvent pour parler de la situation du pays et « défendre les populations » malmenées par les sanctions économiques des pays voisins du Mali.

En outre, les tractations vont bon train pour la levée de ces sanctions asphyxiantes. Plusieurs observateurs ont appelé à leur levée après que la junte militaire a accepté de réduire ses prétentions de se maintenir au pouvoir jusqu’à cinq ans à vingt-quatre mois pour le moment. Dans cet élan, les chefs d’Etat de la Cedeao prévoient de tenir un sommet, le 4 juin à Accra, pour discuter du Mali et d’autres sujets d’ordre régional.

Tchad : les manifestations des 28, 29 et 30 mai interdites (gouvernement)

Le ministre de la sécurité publique, Idriss Dokony Adiker, interdit les marches prévues les 28, 29 et 30 mai 2022. D’après lui, elles sont susceptibles de causer des troubles à l’ordre public.

A travers un communiqué de presse du 27 mai, le ministre de la sécurité publique, interdit les marches prévues ce week-end. Idriss Dokony Adiker pense que ces manifestations sont susceptibles de causer des troubles à l’ordre Public.

Ladite marche est organisée par Wakit Tamma, la plateforme de revendication citoyenne et certains partis politiques.

Le refus des manifestations par le ministère de la Sécurité publique fait suite aux incidents survenus à l’issue des marches précédentes. Les leaders de la société civile ont d’ailleurs été arrêtés et transférés en prison à cet effet.

Pour rappel, en marge des marches autorisées le 14 mai dernier, plusieurs dégâts ont été enregistrés. Notamment, le saccage d’une dizaine de stations d’essence de la compagnie française Total. Il s’agissait en effet, des manifestations contre la politique française au Tchad.

Suite à cela, 5 leaders de la société civile, parmi lesquels le coordonnateur de Wakit Tamma, Me Max Loalngar ont été arrêtés à N’Djaména et transférés à la prison de haute sécurité de Moussoro.

Plusieurs acteurs de la société de la civile et de défense des droits de l’Homme ont exigé la libération de ces derniers. L’UST a d’ailleurs ordonné un mot d’ordre de grève sèche et illimitée.

Malgré l’interdiction, la coalition d’action citoyenne Wakit Tamma entend maintenir sa marche.

Tchad : Wakit Tamma appelle à une troisième marche de contestation le 21 août

Tchad : les médecins refusent d’observer la grève initiée par l’UST

L’ordre national des médecins du Tchad (ONMT), à travers un communiqué de presse, se désolidarise du mot d’ordre de grève lancé par l’Union des syndicats du Tchad (UST).

Le président de l’ordre national des médecins du Tchad fait savoir que sa corporation n’observe pas la grève initiée dans tout le pays.  Dr Mbaïnguinam Dionadji explique que, l’ONMT n’est pas affilié à l’Union des syndicats du Tchad. Or c’est l’UST qui a donné le mot d’ordre de grève.

Pour l’ordre des médecins, la grève des paramédicaux a un impact négatif sur les activités médicales. Ainsi, il appelle à la continuité des soins avec respect du service minimum dans toutes les structures sanitaires.  Le président de l’ordre national des médecins du Tchad appelle au dialogue entre le gouvernement et l’UST, pour un apaisement social nécessaire au bien-être collectif.

L’ordre appelle à la continuité des soins avec respect du service minimum dans toutes les structures sanitaires et au dialogue pour un apaisement.

Tchad : affrontements sanglants de Kouri Bougoudi, le gouvernement réagit

Des vidéos choquantes font le tour de la toile depuis le 22 mai 2022. On aperçoit de ces images, les corps sans vie de dizaines de personnes alignés les uns après les autres et un autre groupe brulant dans un feu vif.

Plusieurs médias et réseaux sociaux ont relayé ces contenus choquants. Il s’agirait selon ces sources, des vidéos des affrontements meurtrières entre les communautés Tamas et Arabes. Lesdits affrontements ont commencé dans la nuit du 22 mai dernier, sur le site d’orpaillage de Kouri Bougoudi, dans le Tibesti.

Selon plusieurs médias, les militaires sont à instigateurs de ce drame. Les mêmes sources parlent également d’au moins 200 morts et des centaines de blessés.

Le gouvernement par le biais du ministre de la Communication, Abderaman Koulamallah, rejette en bloc toutes les informations qui y circulent. Il s’agit selon lui, d’une désinformation.

Ainsi qu’une : « mission a été dépêché sur le terrain aux fins d’évaluer la situation et ramener le calme dans cette zone frontalière de la Libye. Afin de ne pas céder à la désinformation.» C’est du moins ce qu’a affirmé le ministre de la communication. Jusqu’ici aucun bilan officiel sur le drame n’a encore été donné.

Toutefois, le porte-parole du gouvernement indique, que c’est un conflit opposant des groupes d’orpailleurs entre eux et qui se serait soldé par des pertes en vies humaines et plusieurs blessés.

 « La mission dirigée par le ministre de la Défense fera le point sur la situation exacte. » Ce n’est qu’à l’issue de cette mission, que le gouvernement pourra donner la bonne information sur le déroulement de ces événements.

Quant à l’implication des militaires, le ministre de la Communication est ferme : « les forces de défense et de sécurité ne sont, en aucun cas, concernées par ces conflits qui n’opposent que des bandes d’orpailleurs entre elles. »

Le directeur de cabinet civil adjoint de la présidence de la république, dénonce une tentative de récupération. « Des groupuscules en débande depuis des lustres essayent de récupérer cette tragédie purement communautaire, en donnant des chiffres farfelus, et des informations erronées. », écrit Abdelnasser Garboa sur sa page Facebook.

Tchad : affrontements dans le massif du Tibesti