Tchad : le vice-président du parti politique Les Transformateurs démissionne

Le vice-président du parti politique les Transformateurs, Moustapha Mahamat Masri quitte le navire. Son départ intervient  plus d’un an après la démission de l’ex-trésorière Fatimé Abdelkérim Soumaila en juin 2021.

Moustapha Mahamat Masri lâche Succès Masra. Il a fait une déclaration relative à son démission ce mercredi 26 octobre 2022. Le vice-président du parti Les Transformateurs assure qu’il a informé le parti de son départ. « J’ai informé de ma décision le président Succès Masra qui d’ailleurs connait très bien mes convictions et mon attachement à la lutte pacifique et adresserait dans les heures qui suivent ma démission du poste de vice-président et celle du parti. » a déclaré le désormais ancien vice-président président. Il dit ne pas se reconnaitre de l’orientation que prend le parti «  Nous prenons la décision de nous dissocier et rejetons cette nouvelle voix prise à laquelle nous ne nous reconnaissons pas. »

Le vice-président sortant indique que, la lutte des Transformateurs a été détournée de ses valeurs fondamentales. Il évoque notamment les manifestations sanglantes du jeudi 20 octobre 2022.

Il regrette que, la conquête du pouvoir ipso-facto absolu au détriment des valeurs ait pris le dessus. « L’engagement politique est personnel et individuel. En tant que membre fondateur du parti Les Transformateurs et vice-président nous avons mis sur pied le mouvement qui plus tard est devenu un parti politique. Sur la base des valeurs intrinsèques et immuables qui doivent guider notre lutte et nos actions. Ces valeurs sont la préservation de la vie humaine, la dignité humaine, la cohésion sociale, l’unité nationale, le pardon et toute action tendant à consolider notre nation autour des valeurs universelles de démocratie consensuelle participative et unificatrice. »

Une décision saluée par l’ancienne trésorière du parti, Fatimé Abdelkérim Soumaila. Sur sa page Facebook elle écrit : « très sage décision Moustapha Masri. » Elle estime que toute personne consciente et de bonnes moralités n’accepterait pas de faire partie d’un plan divisionnaire pour la quête du pouvoir. « Quand j’avais annoncé la mienne (démission) entre-temps, on m’a traitée de tous les noms, mais ce jour-là, j’avais le cœur apaisé. »

Masra nous disait à plusieurs reprises et je cite : «Si je ne deviens pas Président, je ferais tout mon possible pour rendre ce pays invivable. »

« Quand j’ai réalisé à quel point, il tenait à ces propos alors je me suis retirée. Peu importe le temps que ça prendra, tour à tour, les gens prendront conscience et quitteront ce parti de moralité douteuse ! »

La CEEAC exhorte la communauté internationale à soutenir la transition au Tchad

La demande a été émise en marge de la deuxième Session extraordinaire de la conférence des chefs d’État et de gouvernement de la communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC).

Les chefs d’Etat et de gouvernement de la CEEAC se sont réunis en session extraordinaire le 25 octobre 2022, pour examiner la situation au Tchad. Le président en exercice de la CEEAC, Félix Tshisekedi a exhorté : « les pays membres de cette organisation sous-régionale, à s’investir pour accompagner le Tchad et les Tchadiens dans leurs efforts de retrouver la normalité constitutionnelle et républicaine après les évènements tragiques survenus à Ndjamena, le 20 octobre dernier, ayant causé des morts et de nombreux blessés. »

Dans le document qui sanctionne les travaux, la CEEAC, pour sa part demande aux partenaires bilatéraux et multilatéraux du Tchad, particulièrement l’ONU et l’UA, à maintenir et à renforcer leur appui diplomatique, financier, matériel et technique nécessaires au processus de transition au Tchad.

Le Président de la RDC, Félix Tshisekedi, par ailleurs président de la CEEAC a été désigné comme facilitateur pour la transition politique au Tchad. L’institution compte sur lui pour rassembler l’opposition et le pouvoir en place pour une meilleure gestion de la transition.

Tchad : allocution du président de transition à la conférence des chefs d’Etat de la CEEAC

Ci-dessous le discours prononcé par Mahamat Idriss Deby à la 2ème Session extraordinaire de la conférence des chefs d’État et de gouvernement de la CEEAC qui s’est tenue à Kinshasa.

  • Excellence Monsieur FELIX ANTOINE TSHISEKEDI TSHILOMBO, Président de la République Démocratique du Congo, Président en exercice de la CEEAC ;
  • Excellences Mesdames, Messieurs, les Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEEAC ;
  • Mesdames ; Messieurs les Ministres ;
  • Monsieur le Président de la Commission de la CEEAC ;
  • Mesdames ; Messieurs ;

Je voudrais, avant tout propos, exprimer mes vifs remerciements et ma haute appréciation à l’endroit de Mon Frère, le Président FELIX ANTOINE TSHISEKEDI TSHILOMBO, Président en exercice de la CEEAC,pour avoir pris l’initiative de nous convier à ce Sommet extraordinaire des Chefs d’Etat et de Gouvernement de notre Communauté, en format Conseil de Paix et de Sécurité de l’Afrique Centrale, à l’effet d’échanger sur la situation relative au processus de transition en République du Tchad, et le féliciter pour son leadership éclairé.

Je saisis cette occasion pour me réjouir de la participation des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEEAC à ce Sommet, et les remercier pour leur soutien et accompagnement au processus de transition au Tchad, dès sa mise en place, en avril 2021, au lendemain du décès tragique du Maréchal du Tchad IDRISS DEBY ITNO (Paix à son âme).

La tenue du Sommet extraordinaire de la CEEAC, le 4 juin 2021 à Brazzaville au Congo, avait témoigné à suffisance de l’intérêt que vous accordez à la situation dans mon pays et au bien-être de son Peuple.

Au Président de la Commission, à tous les pays frères et amis, aux partenaires techniques et financiers, j’adresse mes sincères gratitudes et remerciements pour leur engagement et les contributions multiformes qu’ils ne cessent d’apporter à mon pays pour la réussite de sa transition.

Excellences ;

Mesdames, Messieurs.

Permettez-moi de vous dire combien je mesure l’importance de cette rencontre qui intervient aux termes de la première phase de la transition au Tchad.

Elle représente une occasion appropriée et toute indiquée qui nous permet de nous pencher sur les multiples enjeux de l’heure et d’avoir une concertation constructive et franche au seuil de la deuxième phase du processus de cette transition en cours au Tchad

Excellences,

Mesdames, Messieurs ;

Notre rencontre se tient aussi, malheureusement, au lendemain des événements tragiques qui se sont produits dans mon pays, dans le cadre d’une insurrection armée bien planifiée contre les institutions de la République.

En effet, les 20 et 21 octobre, des événements graves et malheureux se sont passés dans notre capitale N’Djamena, mais aussi, dans plusieurs autres grandes villes du pays. Beaucoup de nos compatriotes y ont perdu la vie et d’autres blessés. La justice est à pied d’œuvre pour apporter l’éclairage nécessaire afin de situer les responsabilités.

Une vraie insurrection minutieusement préparée dont les auteurs ont attaqué des commissariats de police, des domiciles des personnalités politiques, des sièges des partis politiques. Ils ont pris pour cible des personnes jugées hostiles ou neutres à leurs projets.

Ils ont incendié des véhicules et détruit des biens publics et privés. Plus grave encore, ils ont tué froidement des dizaines des femmes et des hommes parmi lesquels plusieurs membres des Forces de l’Ordre.

Ces événements ont failli plonger notre pays dans une véritable guerre civile n’eut été la réaction ferme et appropriée du Gouvernement qui a pris, rapidement, toutes ses responsabilités pour rétablir intégralement l’ordre public.

C’est donc dans la consternation, mais aussi dans la dignité et la solidarité que nous sommes en train d’enterrer nos martyrs et soigner nos blessés.

Nous avons déclaré un deuil national de 7 jours en mémoire de nos compatriotes lâchement assassinés.

Aussi, plusieurs enquêtes judiciaires sont ouvertes pour faire jaillir la lumière, établir les faits et situer les responsabilités dans la transparence et la plus grande rigueur.

Excellences,

Mesdames, Messieurs ;

Toutes les grandes actions prévues par la Feuille de Route de la Transition ont été mises en œuvre dans les délais requis, avec ses deux points phares, à savoir le Pré-dialogue ayant abouti à l’Accord de Doha, signé le 8 août 2022, entre le Gouvernement et les Politico-Militaires, et le Dialogue National Inclusif et Souverain, tenu du 20 août au 5 octobre 2022 à N’Djaména.

Bien évidemment, le Gouvernement de large ouverture que nous avions mis en place s’est attelé à assurer la paix, la sécurité et l’inviolabilité de notre intégrité territoriale tout en veillant à répondre aux attentes légitimes de nos populations face aux aléas de la vie quotidienne. Mais conscient que rien ne peut se réaliser sans l’effectivité de la paix, toute l’attention du gouvernement était focalisée sur la réussite du Dialogue National Inclusif que nous avions déclaré Souverain.

En effet, le Dialogue National Inclusif et Souverain qui constitue un tournant décisif dans la conduite de la transition au Tchad, a réuni plus de 1500 participants, issus de toutes les corporations, représentant la population tchadienne et a pu dégager des pertinentes recommandations et résolutions liées aux thématiques relatives à la paix, la cohésion sociale et la réconciliation nationale ; à la forme de l’Etat, la Constitution, les réformes institutionnelles et le processus électoral ; aux droits et libertés fondamentales ; aux politiques publiques sectorielles et aux questions sociétales.

A l’issue de ce Dialogue, les participants, en toute objectivité, ont décidé, souverainement, d’engager le pays sur une deuxième phase de transition en révisant la Charte de transition, consacrant ainsi, la modification des organes de la transition et son extension pour une durée maximale de 24 mois.

Comme nous l’avions souligné lors de la clôture de ce Dialogue, cette première phase nous a permis d’assurer la continuité de l’Etat, garantir la paix, la quiétude, la sécurité des populations, préserver l’intégrité territoriale de notre pays et sauvegarder la souveraineté internationale de la République du Tchad.

Cependant, il convient de signaler qu’il y a eu une minorité qui a opté de ne pas prendre part à ce rendez-vous historique, mais cela fait, n’est-ce pas, partie des règles du jeu démocratique où l’unanimité n’est jamais la règle ! Le Tchad étant une démocratie, il ne peut en être épargné.

Bien évidemment, la porte du dialogue reste toujours ouverte afin de permettre à tous nos frères et sœurs de reconsidérer leur choix et de se joindre à la deuxième phase du processus. C’est dans cette optique que nous nous sommes engagés solennellement à faire libérer l’ensemble des prisonniers politiques détenus dans nos prisons.

Le même esprit de consensus, de dialogue et de transparence sera privilégié, de telle sorte que la conduite de la deuxième phase de la transition puisse contribuer au raffermissement de notre démocratie.

Excellences,

Mesdames, Messieurs ;

Nous avons entamé cette nouvelle étape par la mise en place d’un Gouvernement d’Union Nationale de Transition qui s’attèle désormais à l’exécution d’un cahier de charges ambitieux, notamment le Référendum constitutionnel qui décidera de la forme de l’Etat et l’organisation des élections libres, transparentes et démocratiques, afin d’assurer le retour à l’ordre constitutionnel tant attendu par le peuple tchadien.

L’exécution de plusieurs engagements dans les principaux domaines des infrastructures socio-économiques, le maintien et la sauvegarde de la sécurité intérieure de notre pays, sont les défis majeurs qui attendent également ce Gouvernement.

A cet égard, le Tchad reste résolument engagé dans le processus de Désarmement, Démobilisation et Réinsertion (DDR) qui représente une solution durable pour résoudre la question sécuritaire dans notre pays. Nous attendons sur ce volet les contributions diverses de tous les pays amis, et partenaires techniques et financiers pour accompagner le Gouvernement de la République du Tchad dans la mise en œuvre de ce processus.

Pour toutes les actions retenues dans le cahier de charges, il a été décidé de mettre en place un Comité de Suivi-évaluation qui va s’assurer de l’effectivité et la conformité de leur mise en œuvre.

Excellences ;

Mesdames, Messieurs.

Je sais combien votre accompagnement actif a été déterminant dans l’évolution de la première phase de la transition, grâce à Vos pertinentes Instructions consignées dans la Déclaration de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEEAC du 4 juin 2021.

Ces Instructions restent toujours d’actualité quand l’on sait que les mesures adoptées visent, je cite, un « accompagnement nécessaire à la réussite de la transition politique jusqu’à la mise en place des Autorités et Institutions issues des futures élections démocratiques ».

L’occasion nous est aujourd’hui donnée de revisiter ces Instructions et, au besoin les renforcer davantage, afin de les rendre opérationnelles pour cette phase ultime de la transition.

Aussi, le cahier de charges dévolu au Gouvernement d’Union Nationale de Transition nécessite-t-il des moyens matériels et financiers considérables que le Tchad ne pourra supporter tout seul. C’est pourquoi, Vos Instructions du 4 juin 2021, quant à la mobilisation des ressources financières, matérielles et techniques, sont déterminantes pour la dernière phase de cette transition.

Quant à l’environnement sécuritaire dans lequel évolue le Tchad, il reste toujours très préoccupant au regard de la montée en puissance du terrorisme et son expansion au-delà du Sahel et de notre sous-région. La question du mercenariat se pose avec insistance. Elle ne laisse personne indifférente dans notre Communauté.

C’est pourquoi, il nous faut rester solidaires et vigilants, engager et mutualiser nos moyens de ripostes pour faire face efficacement à tous ces défis sécuritaires.

Excellences ;

Mesdames, Messieurs.

 Le Tchad vit également aujourd’hui l’une des conséquences du changement climatique la plus dramatique de son histoire, à travers des inondations sans précédent. Ces inondations sont très accentuées dans la ville de N’Djaména et ses environs, et ont fait déjà des milliers de victimes.

Nous saisissons cette occasion pour en informer cette Auguste assemblée et solliciter vos concours divers en faveur de ces sinistrés qui font face à une épreuve douloureuse.

Pour finir, je tiens à vous assurer que le Tchad sait compter sur votre engagement, sur le soutien de la Communauté internationale pour l’accompagner dans cette phase ultime de la transition.

 Je vous remercie pour votre aimbale attention

Les liens du nouveau Premier ministre britannique avec l’Afrique

L’ex-ministre de l’Économie a été nommé lundi dernier chef du gouvernement britannique, quatrième occupant du poste depuis 2016.Les Indiens le revendiquent peut-être, mais le nouveau Premier ministre du Royaume-Uni, Rishi Sunak, a des liens profonds avec l’Afrique dont très peu ont parlé depuis qu’il a été confirmé comme le prochain homme politique en charge du « Number 10 Downing Street » (siège du Bureau du Premier ministre).

A 42 ans, cet homme politique formé à Oxford est le plus jeune Premier ministre de Grande-Bretagne après Robert Jenkinson, qui a occupé ce poste entre 1812 et 1827.

Il a été confirmé comme le quatrième Premier ministre du Royaume-Uni depuis 2016, son prédécesseur immédiat, Mme Truss, n’ayant tenu que 45 jours du fait d’une succession de politiques économiques désastreuses qui ont rendu sa position de Premier ministre de plus en plus intenable.

Avec plus de 150 députés soutenant sa candidature au poste de Premier ministre, M. Sunak a battu sa rivale Penny Mordaunt, qui n’a pas pu réunir le seuil de 100 soutiens au sein du Parti conservateur pour l’empêcher d’avoir une deuxième chance pour le poste.

Depuis lors, on parle beaucoup de cet homme marié et père de deux enfants. Les parents de Sunak sont d’origine indienne et ont quitté le Kenya pour s’installer en Grande-Bretagne dans les années 1960.

Avec un père né au Kenya et une mère née en Tanzanie voisine, les liens de Sunak avec l’Afrique ont montré à quel point la politique britannique a évolué depuis l’époque où la seule place pour les noirs et les métis était en marge de la société britannique de l’après-guerre.

Les parents de Sunak ont émigré en Grande-Bretagne au milieu d’un exode sauvage d’immigrants d’Inde et d’autres pays du Commonwealth qui a commencé à la fin des années 1940.

Il est né à Southampton le 12 mai 1980, une année mémorable pour la Grande-Bretagne, où le Premier ministre conservateur Margret Thatcher a exercé son influence sur la politique du pays, marquée par les grèves, et sur la guerre coûteuse contre l’Argentine, dirigée par une junte, pour les îles Falkland (les îles Malouines), deux ans plus tard.

L’ancien chancelier de l’Echiquier (ministre des Finances et du Trésor) sous Boris Johnson de 2020 à 2022 a hérité des défis de Liss Truss pour ramener l’économie britannique en difficulté vers des climats plus calmes et combler le fossé qui divise le parti conservateur au pouvoir, qui talonne le parti travailliste dans les sondages d’opinion.

C’est la raison pour laquelle M. Sunak n’a exprimé aucun désir de répondre à l’appel des travaillistes à organiser des élections générales et à tester la popularité des conservateurs au pouvoir.

Entre-temps, c’est un curieux coup du sort que Sunak, qui avait prédit la catastrophe d’un programme de réduction des impôts inspiré par Truss lorsqu’ils se sont affrontés pour les votes au poste de Premier ministre en septembre 2022, soit maintenant destiné à les réparer alors que le temps ne joue pas en sa faveur.

S’exprimant pour la première fois depuis qu’il est clair qu’il sera Premier ministre, l’ancien homme d’affaires a déclaré qu’il faudrait du temps pour s’attaquer aux pièges de l’économie et stabiliser à nouveau la livre sterling (monnaie britannique) après avoir connu une période torride ces deux derniers mois.

Une série de politiques économiques peu judicieuses, résumées dans un mini-budget proposant des réductions d’impôts, l’abolition du taux supérieur d’imposition de 45%, des réductions de l’impôt sur le revenu de base et la suppression des droits de timbre, entre autres, ont fait chuter les marchés financiers et la livre sterling a atteint des niveaux sans précédent au début du mois d’octobre.

Cette situation a précipité la chute de Mme Truss après seulement 45 jours de mandat et a donné lieu à des tractations en coulisses pour savoir qui devait la remplacer.

L’homme politique originaire de Southampton a perdu le vote au profit de Truss le mois dernier, mais a rapidement réalisé un retournement de situation quelques semaines plus tard, lorsque le Premier ministre britannique a connu la plus courte durée de vie (du 6 septembre au 25 octobre 2022).

Le reste du monde a depuis été fixé par les profondes divisions au sein du parti conservateur qui, en l’espace de six ans, a dû changer de Premier ministre, passant de David Cameron à Theresa May, Boris Johnson, Liss Truss et Rishi Sunak.

La tâche urgente de Rishi Sunak est non seulement de combler les divisions au sein du parti conservateur, mais aussi de surmonter la tempête économique causée par les mesures désastreuses prises par son prédécesseur et de restaurer la place de la Grande-Bretagne en tant que nation respectée en Europe et dans le reste du monde.

Comme on pouvait s’y attendre, l’Inde s’est enflammée à l’annonce de l’imminence de la nomination de M. Sunak au poste de Premier ministre, après avoir parcouru un long chemin depuis une relative obscurité politique jusqu’à devenir l’homme politique le plus puissant de Grande-Bretagne.

En tant que Premier ministre d’origine asiatique, certaines chaînes de télévision indiennes se sont réjouies de voir l’un de leurs fils « s’élever au-dessus de l’empire’ et assister avec plaisir à la boucle de l’histoire en Grande-Bretagne ».

Il y a quelques mois, l’opinion de Sunak sur une société ouverte a été relativisée lorsqu’il a exprimé son désir ardent de voir la réputation de la Grande-Bretagne comme le pays le plus sûr et le plus agréable au monde pour être gay.

Bien que les sondages d’opinion menées il y a deux ans l’ont hissé au rang de Chancelier britannique le mieux noté depuis Denis Healey, sa popularité a depuis légèrement diminué en raison de ce qui est perçu comme une réponse inadéquate à la période économique éprouvante que traverse la Grande-Bretagne.

Tchad : un deuil national de 7 jours décrété en mémoire des victimes du 20 octobre

Le président tchadien de la transition, Mahamat Idriss Deby a décrété 7 jours de deuil national en mémoire des personnes tuées pendant les manifestations du 20 octobre 2022.

Plus de 50 personnes ont perdu la vie à l’issue des manifestations du 20 octobre visant à demander le départ de Mahamat Idriss Deby. De centaines de blessés ont également été signalés. Les morts sont pour la plupart les manifestants victimes de la répression des forces de l’ordre et de défense. Quelques policiers sont également morts le même jour. En mémoire aux disparus, le président de la transition annonce un deuil national de sept jours.

« Nous allons enterrer nos morts dans la douleur mais dans la dignité. Nous devons soigner nos blessés dans la solidarité. Un deuil de 7 jours sera observé sur toute l’étendue du territoire national à compter de mardi 25 octobre 2022 en mémoire de nos compatriotes morts au cours de ces évènements tragiques et regrettables. » Ces mots ont été prononcés par Mahamat Idriss Deby à l’issue du discours à la nation du 24 octobre 2022.

La manifestation du 20 octobre a été initiée par certains partis politiques et organisations de la société civile. Pour demander à Mahamat Idriss Deby de remettre le pouvoir aux civils après 18 mois de transition.

Tchad : message de Mahamat Idriss Deby relatif à la marche du 20 octobre

Le lundi 24 octobre 2022, le président de transition Mahamat Idriss Deby a prononcé un discours relatif aux manifestations du 20 octobre à l’origine de plus de 50 décès. L’intégralité du discours.

Tchadiennes, Tchadiens ;

 Mes chers compatriotes.  Des événements graves se sont passés les 20 et 21 octobre à N’Djamena, Moundou, Doba, Koumra et Sarh.  Beaucoup de nos compatriotes y ont perdu la vie et d’autres blessés. Il y a eu des arrestations et la justice a été mise à contribution pour apporter l’éclairage nécessaire afin de situer les responsabilités.  J’ai ressenti au plus profond de moi-même la douleur de cette souffrance qui ne saurait laisser indifférente toute personne douée de raison et d’humanité.

  Ce ne sont pas des simples manifestations qui ont été maitrisées mais une vraie insurrection minutieusement planifiée pour créer le chaos dans le pays.  A cet égard, je voudrais rendre un vibrant hommage au Gouvernement, les forces de l’ordre et toutes les parties mobilisées pour maitriser cette situation d’insurrection.

 Les auteurs ont attaqué des commissariats de police, des domiciles des personnalités politiques, des sièges des partis. Ils ont pris pour cible des communautés, ont intimidé des personnes jugées hostiles ou neutres à leurs projets.

 Ils ont brulé des véhicules et détruit des biens privés. Ils ont fait des chantages, exercé des violences sur des individus innocents. Ils ont tué sans hésiter des femmes et des hommes qui ne sont concernés en rien par les conflits politiques de notre pays.  Je m’incline devant la mémoire des civils froidement tués et des éléments des forces de défense et de sécurité lâchement assassinés dans leurs casernes.

Tchadiennes, Tchadiens ;

 Mes chers compatriotes.

 Dans la vie d’une Nation, il est de moment où des événements aussi dramatiques soient-ils, doivent être expliqués dans la vérité. Ce qui s’est passé témoigne de la volonté manifeste de déclencher une guerre civile.

 Dès le Décès du Président de la République, le Maréchal IDRISS DEBY ITNO, le Tchad s’est trouvé confronté à une situation sans direction politique, avec des institutions sérieusement menacées. IL y avait un risque d’aller tout droit dans le néant. Pour préserver le Tchad contre ces crises existentielles majeures (terrorisme, rébellions, affrontements intercommunautaires, effritement de l’État), le Conseil Militaire de Transition a été mis sur pied, dans l’urgence pour faire face à toutes ces menaces.

Dans le passé, le Tchad a connu des rebellions, des affrontements fratricides et une guerre civile sanglante où des acteurs politiques ont manipulé les populations pour les opposer en chrétiens contre musulmans, nordistes contre sudistes. De ces événements sanglants, les populations tchadiennes portent des traces douloureuses dans les mémoires, les consciences empoisonnant ainsi l’unité nationale et le vivre-ensemble.

Compte tenu de ces crises à répétition, je ne puis accepter que le Tchad replonge dans d’autres crises dangereuses à connotations religieuses, ethniques et régionales.

Tchadiennes, Tchadiens ;

 Mes chers compatriotes.

Afin de prémunir le Tchad des fléaux du passé, j’ai maintenu le dialogue, les consultations permanentes avec les acteurs politiques et les leaders de la société civile.

 A ce titre, j’ai reçu huit (08) fois depuis le début de la transition le Président du Parti les Transformateurs à sa demande.

Avant le Dialogue, le Président des Transformateurs m’a proposé pour les élections prochaines un ticket électoral c’est à dire un Président et un Vice-Président élus sur une même liste. Il renoncerait ainsi à la question de la non-éligibilité du PCMT.

 J’ai rejeté ses propositions car toutes les lois et règles devant régir les futures élections devraient être discutées au Dialogue National.

 Au cours de ces rencontres, un partage de 30% en faveur des transformateurs dans les postes politiques, administratifs et des sociétés publiques et parapubliques nous a été demandé. Cette proposition a été naturellement rejetée car elle devrait être le résultat des élections. C’est une proposition de partage de pouvoir avec les transformateurs qui exclut tous les autres acteurs politiques du pays.

A l’approche du Dialogue, j’ai demandé au Président des Transformateurs d’y prendre part. C’est dans ce Dialogue National que le consensus sera élaboré sur les institutions futures, les organes et les responsabilités politiques à y assumer. Le Président des Transformateurs a refusé catégorique de participer au dialogue.

Des efforts considérables ont été déployés pour convaincre le Chef des Transformateurs de faire ce choix de raison pour notre pays. A cet effet, le Comité des Sages et des Ainés, le Comité Adhoc du Présidium, les facilitateurs du Pré-dialogue de Doha et des diplomates occidentaux ont été mandatés. Les Transformateurs ont persisté dans leur refus.

 Tchadiennes, Tchadiens ;

Mes chers compatriotes.

Lorsque le Dialogue a pris fin et qu’il faille designer les gestionnaires des conclusions de ces assises, le Président des Transformateurs a demandé à être nommé comme Premier Ministre de Transition et partager à hauteur de 30% les responsabilités dans la gestion de la Transition post-dialogue.

Accéder à cette demande aurait été renier les résolutions et recommandations du Dialogue National Inclusif et Souverain.

 Dans l’esprit d’ouverture préconisé par le Dialogue, Le Premier Ministre et moi-même avons suggéré que les membres du Parti « les Transformateurs » participent au Gouvernement d’Union Nationale. Là aussi, nous avons enregistré encore un refus catégorique du Président des Transformateurs qui a exigé la Primature ou rien.  Si j’avais accédé à cette demande, il n’y aurait ni manifestation ni toutes ces violences.

 Comment un acteur politique qui a argué que le Dialogue n’était qu’un monologue, que les résolutions et les recommandations n’ont aucun sens pour lui, peut-il assumer la coordination de l’action d’un Gouvernement dont la première mission est l’application stricte du cahier de charges du Dialogue National Inclusif et Souverain ?

Tchadiennes, Tchadiens ;

Mes chers compatriotes.

Quant aux autres acteurs politiques qui ont pris part à ces évènements, ils ont une lourde responsabilité dans les tueries du 20 octobre 2022. Ils ont recruté et utilisé des groupes terroristes, paramilitaires pour opérer des assassinats gratuits de masse.

 En ce qui concerne WAKIT TAMMA, j’ai reçu les responsables à cinq (05) reprises pour solliciter leur participation au Dialogue National Inclusif et Souverain.

Le CODNI leur a proposé des quotas pour leur participation à l’organisation et à la tenue du Dialogue. Lors de ces rencontres, je leur ai demandé que les manifestations doivent être suspendues pendant les assises.

Ils ont accepté cette proposition mais ont demandé de notre part une aide en échange. J’ai rejeté cette façon de marchander qui n’honore pas notre pays.

Les groupes Politico-militaires non-signataires des Accords de Doha, ont entretenu de relations directes avec les responsables de ces actes violents. Ils leur ont dit d’opposer une résistance de trois jours à l’issue de laquelle ils interviendraient.

Leur implication dans ces évènements tragiques ne souffre d’aucune ambiguïté.

 Tchadiennes, Tchadiens ;

Mes chers compatriotes.

Dans notre passé récent, les intervenants extérieurs ont fourni des armes et donné de l’argent à des Tchadiens opportunistes qui n’ont pas hésité un seul instant à détruire notre pays pour satisfaire leurs intérêts personnels et répondre aux agendas étrangers. Aujourd’hui encore, des acteurs tchadiens ont sollicité le soutien des puissances étrangères pour que pression et chantage soient exercés sur moi afin d’accéder au pouvoir.

Dans cette perspective, le peuple tchadien est devenu un otage, une chose privée de certains acteurs politiques qui n’hésitent pas à le designer « mon peuple » afin d’être instrumentalisé et utilisé pour conquérir le pouvoir.

Tchadiennes, Tchadiens ;

Mes chers compatriotes.

Par ce que je suis responsable du Tchad, de l’unité de son peuple, de la sécurité de toutes ses populations, garant de notre souveraineté nationale, je n’accepterai pas que la nation soit divisée, le pays fragmenté et notre unité hypothéquée. J’utiliserai tous les moyens légaux à ma disposition pour empêcher ces projets néfastes pour notre pays.

J’ai instruit le Gouvernement de Transition pour que cette crise soit gérée dans la Justice en toute transparence et responsabilité. C’est ainsi que ce Gouvernement a pris des mesures conservatoires notamment le couvre-feu et la suspension des partis impliqués.

Tchadiennes, Tchadiens ;

Mes chers compatriotes.

Je continuerai à œuvrer pour un consensus national dans la gestion des affaires publiques en gardant toujours une ouverture aux acteurs politiques et mouvements armés qui ne sont pas encore intégrés dans le processus actuel.

J’estime que l’inclusivité doit être toujours de règle pour l’intérêt supérieur du Tchad dans la paix et la sécurité.

A nos partenaires et amis, un soutien inlassable et responsable est attendu pour consolider l’effort que les Tchadiens déploient pour la refondation de leur État et le vivre-ensemble.  Tchadiennes, Tchadiens ;

Mes chers compatriotes.

 Nous allons enterrer nos morts dans la douleur mais dans la dignité. Nous devons soigner nos blessés dans la solidarité. Un deuil de 7 jours sera observé sur toute l’étendue du territoire national à compter de mardi 25 octobre 2022 en mémoire de nos compatriotes morts au cours de ces évènements tragiques et regrettables.

Je vous demande de ne pas soutenir les divers projets qui menacent, dangereusement, notre pays, de rejeter toutes les manipulations extérieures, de défendre le Tchad, ce beau pays que nos aïeux nous ont légué.

Que Dieu nous bénisse dans notre diversité et notre effort de le défendre.

Vive la République  Vive le Tchad.

Tchad : ce qu’il s’est réellement passé le 20 octobre, selon Mahamat Idriss Deby

Une cinquantaine de personnes sont décédées au cours de manifestations contre la prolongation de la transition au Tchad.A l’appel d’une partie de l’opposition, des manifestations ont eu lieu à N’Djamena jeudi 20 octobre contre la prolongation de la transition dirigée par le général Mahamat Idriss Déby. Mais ces évènements ont viré au drame. Une cinquantaine de personnes sont décédées dans des heurts entre protestataires et forces de sécurité, faisant réagir pour la première fois, le président de la transition dans une adresse à la nation lundi 24 octobre. Dans cette déclaration, il estime que « ce ne sont pas de simples manifestations qui ont été maitrisées mais une vraie insurrection minutieusement planifiée pour créer le chaos dans le pays ».

Selon le chef de l’Etat tchadien, ce qui s’est passé le 20 octobre résulte de son refus de céder au chantage du Parti Les Transformateurs et de Wakit Tama. Mahamat Idriss Déby Itno affirme avoir reçu le leader des Transformateurs à huit reprises depuis le début de la transition. « Il m’a proposé pour les élections prochaines un ticket électoral, c’est-à-dire un président et un vice-président sur une même liste. Il renoncerait ainsi à la question de la non-éligibilité du PCMT (Président du Conseil militaire de transition). J’ai rejeté ses propositions car toutes les lois et règles devant régir les futures élections devraient être discutées au Dialogue national », explique le président tchadien. 

Selon Deby fils, « au cours de ces rencontres, un partage de 30% en faveur des Transformateurs dans les postes politiques, administratifs et des sociétés publiques et parabublique nous a été demandé ».

Le chef de l’Etat du Tchad a ajouté que le président des Transformateurs « a demandé à être nommé Premier ministre de Transition et partager à hauteur de 30% les responsabilités dans la gestion de la transition post-dialogue ». « Si j’avais accédé à cette demande, il n’y aurait ni manifestations ni toutes ces violences », assure le président de la transition tchadienne qui accuse les partis politiques d’avoir recruté des « groupes terroristes, paramilitaires pour opérer des assassinats de masse ». Il ne ménage pas « les groupes politico-militaires non signataires des accords de Doha » qui, selon lui, « ont entretenu des relations directes avec les responsables de ces actes violents ». 

L’homme fort de N’Djamena assume les « mesures conservatoires », notamment « le couvre-feu et la suspension des partis politiques impliqués », prises par le gouvernement à la suite de ces évènements tragiques et décrète un deuil national de 7 jours à compter du mardi 25 octobre.

Après la mort du maréchal Idriss Deby Itno en avril 2021 alors qu’il dirigeait une contre-offensive de l’armée tchadienne contre les rebelles du Front pour l’Alternance et la Concorde au Tchad (Fact), le général Mahamat Idriss Deby Itno a été porté à la tête d’un Conseil militaire de transition (CMT) pour une transition de dix-huit qui vient d’être prolongée de deux ans par le Dialogue national inclusif et souverain (DNIS). Le jeune général de 37 ans a aussi la possibilité de se présenter aux prochaines élections.

Tchad : le ministère des Finances annonce le paiement de rappels des salaires

Le ministère des Finances et du Budget, à travers un communiqué du 24 novembre 2022, annonce le paiement, pour apurement, des titres et arriérés des accessoires de salaires des fonctionnaires.

« Le ministère des Finances, du Budget et des Comptes Publics procédera à partir du mardi 25 octobre 2022 au paiement, pour apurement, des titres et arriérés des accessoires. » Le directeur de la communication dudit ministère, Adam Abakar Kayaye explique cette décision fait suite aux engagements pris par le gouvernement dans le cadre du Pacte social triennal. Ainsi il sera inclus dans les salaires de ce mois :

  • Les rappels des salaires en instance;
  • Les allocations des congé-retraite en instance;
  • Les indemnités pour services rendus en instance;
  • Les « capital de décès » civils et militaires en instance;
  • Les arriérés des allocations des congés annuels du personnel de l’Ex- Primature (anté-2019), l’ex-Médiateur (anté-2019), de l’ex-HCC (anté-2019), de l’ex-Cour des Comptes (année -2019);
  • Les droits sociaux des contractuels de l’Etat admis à la retraite en instance;
  • Les indemnités de première mise d’équipement, rappel et congé des diplomates en instance;
  • Les frais de mémoires de fin d’études en instance;
  • Les remboursements des IRRP des étudiants fonctionnaires en instance;
  • Les frais de scolarité des enfants des diplomates en instance;
  • Les frais de transport restant des agents actifs, inactifs et omis des années 2016 à 2021.

Le communiqué précise que les obligations financières du gouvernement au titre du Pacte Social Triennal sont remplies.

Tchad : les défenseurs des droits humains exigent la libération des manifestants détenus

Les associations de défense des droits de l’homme (ADH), exigent la libération immédiate des détenus arrêtés au cours des manifestations du 20 octobre.

Réunis en urgence au sujet de l’évènement du 20 octobre dernier à l’origine de plus de 50 morts, les 7 organisations membres de l’association de défense des droits de l’homme (ADH) se prononcent. Les ADH dénoncent dans un premier temps, la répression violente de la manifestation, la destruction des biens publics et privés, exigent une enquête indépendante, impartiale afin que les responsabilités soient situées.

Les associations de défense des droits de l’homme  demande également : « la libération immédiate des détenus, la cessation de la répression et la prise en charge des victimes. » Pour éviter d’en arriver à une guerre civile, elles  exhortent les différentes parties prenantes à éviter le discours de haine et œuvrer sans relâche pour le retour rapide à l’ordre public afin de couper les germes du communautarisme.

Les ADH exigent enfin la levée des mesures restrictives liées à l’instauration du couvre-feu à N’Djamena et certaines villes du pays.

Tchad : Me Théophile Bongoro demande une assistance financière pour les familles endeuillées

Le président du Parti pour le rassemblement et l’équité au Tchad (PRET) demande au gouvernement d’apporter une assistance financière aux familles des victimes du 20 octobre.

C’est en ces termes que l’homme politique s’est exprimé sur sa page Facebook. « Le calme s’étant entrain de s’installer progressivement dans la capitale après les manifestations sanglantes dans la capitale, il est temps que les Pouvoirs Publics donnent de l’assurance et de l’apaisement pour que les parents et amis des victimes pleurent leurs morts et les inhument dans la pure tradition de chacun et dans le calme. »

Me Théophile Bongoro indique qu’il s’incline devant la mémoire de ces morts inutiles résultantes des violences inouïes et exige de l’État de :

– mette fin à la surmilitarisation à outrance de nos cités pour ramener la sérénité;

-mettre à la disposition des familles endeuillées des deux( 02) camps une assistance financière forfaitaire unique afin d’assurer une sépulture descente et des obsèques dignes aux victimes en attendant la poursuite des enquêtes sérieuses devant situer les responsabilités et déboucher sur les indemnisations judiciaires;

– instruire les centres de santé agréés afin d’accueillir les blessés et les soigner aux frais de l’État;

Tout en présentant ses sincères condoléances aux parents des morts, le PRET appelle à la multiplication des campagnes de sensibilisation à travers les supports de masses afin de stopper les campagnes de haines adossées aux considérations religieuses, tribales et éthiques qui ont cours en ce moment.

Tchad : répression des manifestants, la CNDH entend diligenter une enquête

La Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH), à travers un communiqué exige que les auteurs des crimes du 20 octobre 2022 soient démasqués, arrêtés, jugés et condamnés.

La Commission dit être extrêmement préoccupée par la mort de plus de : « cinquante personnes et plusieurs centaines de blessés aussi bien à N’Djamena qu’à Sarh et Moundou lors des manifestations organisées par l’opposition politique et des organisations de la société civile. » L’organisation dénonce des blessures causées par des tirs à balles réelles provenant des forces de l’ordre et principalement : « de civils à bord de véhicules aux vitres fumées et sans plaques d’immatriculation. »

La CNDH demande de mettre fin à la chasse aux sorcières au lendemain des répressions violentes et sanglantes. En exigeant : « l’arrêt immédiat des arrestations des jeunes traqués dans leurs maisons et qui sont pour la plupart des innocents. » Et au gouvernement la mise sur pied d’une, Commission d’enquête indépendante et crédible en vue de situer les responsabilités, de démasquer, d’arrêter, de juger et de condamner les auteurs de ces crimes odieux et inacceptables qui ont endeuillé des familles tchadiennes.

Compte tenu de la gravité de la situation, la CNDH entend diligenter elle-même une enquête en vue de situer les responsabilités, car elle estime qu’au sortir du Dialogue National Inclusif sensé réconcilier les Tchadiens et opérer une refondation du pays, les auteurs de ces massacres doivent être sévèrement punis afin que cela serve d’exemple pour la suite de la conduite de la transition.

Tchad : les sept partis politiques interdits d’activités publiques après les marches

Le ministre de l’administration du territoire, de la décentralisation et de la bonne gouvernance M. Limane Mahamat, met en application la décision du Premier ministre de suspendre des partis politiques.

Le Premier ministre de transition, Saleh Kebzabo a annoncé, à l’issue d’une conférence de presse,  la suspension des partis politiques impliqués dans les manifestations de la marche du 20 octobre 2022.

Par un arrêté le ministre de l’Administration du territoire, de la décentralisation et de la bonne gouvernance Limane Mahamat, suspend les activités des partis politiques recensés pour une période de trois (03) mois sur l’ensemble du territoire national. Il s’agit entre autres :

  • Parti Les Transformateurs
  • Parti Les Patriotes
  • Parti Front Populaire pour la Libération
  • Parti Socialiste Sans Frontière
  • AL Tchakadoum
  • Rassemblement pour la Justice et l’Égalité des Tchadiens
  • Parti des Démocrates pour le Renouveau.

Tchad : un journaliste « tué » dans les manifestations (Témoin)

Tchad : l’École de journalisme de Lille rend hommage au journaliste tué le 20 octobre

L’École supérieure de journalisme de Lille, a rendu hommage à Narcisse Oredje, son ancien étudiant tué par balle pendant la répression des manifestations du 20 octobre 2022.

Lauréat de licence à l’École de journalisme de Lille, le journaliste Narcisse Oredje en service à Radio Cefod a été fauché par balle à l’issue des répressions des manifestations du 20 octobre 2022. « L’ESJ Lille très attristée d’apprendre le décès d’un ancien de la Licence, Journalisme Multimédia, @NarcisseOredje, tué par balle ce matin à N’djamena. » Tel est le message publié par l’école formatrice.

Le journaliste était brillant aprrend-on : « Major de sa promo, Narcisse était un étudiant et un journaliste brillant. »

La manifestation du 20 octobre, à l’origine d’au moins 50 morts d’après le Premier ministre Saleh Kebzabo, a été initiée pour contester une succession dynastique et la remise du pouvoir aux civils.

Tchad : un journaliste tué par balle au cours des manifestations du 20 octobre

COP27 : la Francophonie veut « inspirer le changement »

La 27e Conférence des Nations unies sur le climat (COP27) est prévue en novembre prochain au pays des pharaons.Les 88 États et gouvernements membres de l’Organisation internationale de la francophonie préparent leur participation à l’édition 2022 de la Conférence des Nations unies sur le climat (COP27) qui se tiendra à Charm el-Cheikh, en Égypte, du 6 au 18 novembre 2022. Ils comptent y défendre leurs priorités en matière d’atténuation, d’adaptation et de mobilisation de ressources pour faire face au changement climatique.

L’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) annonce également sa présence afin de soutenir les efforts de ses pays membres et des partenaires mais également pour faire valoir son action climatique.

« Sous le thème Inspirer le changement, le Pavillon de la Francophonie présentera les initiatives locales et nationales en lien avec la mise en œuvre des engagements nationaux en matière de lutte contre les changements climatiques », rapporte l’organisation dans un communiqué reçu ce jeudi à APA.

Le texte souligne qu’en marge de la COP27, la Francophonie organisera le 9 novembre une Concertation ministérielle autour de « L’accès facilité à la finance climat en faveur des pays francophones : synergies et initiatives ». Cette rencontre vise à favoriser une solidarité francophone pour des solutions et des initiatives pertinentes qui réduisent les obstacles à l’accès accru à la finance climat en Francophonie.

« L’Institut de la Francophonie pour le développement durable (IFDD) déploie des actions de renforcement de capacités, d’information, de concertation et d’appui à des projets concrets de développement durable (en énergie et en environnement pour le développement durable) », conclut le communiqué.

Covid-19 : la vaccination stagne en Afrique (OMS)

Le nombre de doses mensuelles de vaccin contre la Covid-19 administrées en Afrique a diminué de plus de 50%, rapporte l’OMS.Entre juillet et septembre 2022, l’analyse de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) montre que le pourcentage de personnes ayant reçu une série de primovaccination complète contre le nouveau coronavirus a à peine bougé dans 27 des 54 pays africains.

Même si l’Afrique est loin d’atteindre l’objectif mondial de fin d’année consistant à protéger 70% de la population, des progrès modestes ont été réalisés dans la vaccination des groupes de population à haut risque, notamment les personnes âgées.

Par exemple, en septembre dernier, 23 millions de doses ont été administrées, soit 18% de moins qu’en août, et 51% de moins que les 47 millions de doses administrées en juillet. Le nombre de doses administrées le mois dernier représente également environ un tiers du pic de 63 millions de doses atteint en février 2022.

Toutefois, l’OMS observe des signes d’amélioration ce mois-ci, avec 22 millions de doses administrées au 16 octobre 2022, soit 95% du total administré en septembre.

De manière générale, au 16 octobre 2022, seuls 24 % de la population du continent avaient terminé leur série de primovaccination, alors que la couverture est de 64 % au niveau mondial.

Le Libéria a maintenant rejoint l’île Maurice et les Seychelles comme l’un des trois pays ayant dépassé les 70% de personnes avec une couverture vaccinale complète. Le Rwanda est aussi sur le point de franchir ce cap.

« La fin de la pandémie de Covid-19 est à portée de main, mais tant que l’Afrique sera loin derrière le reste du monde pour atteindre une protection globale, il y aura une faille que le virus pourra exploiter dangereusement pour revenir en force », a déclaré ce jeudi la Dre Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.

S’exprimant ce jeudi au cours d’une conférence de presse, Dr Moeti a soutenu que la plus grande priorité est de protéger nos populations les plus vulnérables des effets les plus désastreux de la Covid-19. « Sur ce plan, a-t-elle indiqué, nous constatons quelques progrès. Les pays redoublent d’efforts pour renforcer la couverture chez les travailleurs de la santé, les personnes âgées et celles dont le système immunitaire est affaibli ».

D’après les données de 31 pays, au 16 octobre 2022, 40% du personnel de santé africain avait terminé leur série de primovaccination. Ces dernières données se basent sur les estimations en termes de taille de la population par pays au lieu des chiffres précédents qui utilisaient les estimations du personnel de santé de l’Organisation internationale du travail (OIT).

Dans 15 de ces pays, plus de 70% des travailleurs de la santé ont été entièrement vaccinés, contre 27% au début de l’année. 31% des adultes âgés (de 50 à 65 ans et plus selon les limites d’âge fixées par les pays) ont été entièrement vaccinés selon les données de 27 pays, soit une augmentation de 21% par rapport à janvier 2022.

« Après des débuts difficiles, le partenariat Covax a donné de bons résultats, assurant un approvisionnement régulier de l’Afrique en vaccins contre la COVID-19. Aujourd’hui, nous sommes victimes de notre propre succès. Comme les vaccins ont contribué à faire baisser le nombre d’infections, les gens ne craignent plus la Covid-19 et sont donc moins disposés à se faire vacciner », a conclu la patronne de l’OMS pour l’Afrique.

Le Fact réagit aux manifestations en cours au Tchad

Le Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (Fact) condamne les tueries de manifestants survenues ce jeudi dans ce pays d’Afrique centrale.Les réactions se multiplient après la mort de plusieurs manifestants ce jeudi dans la capitale tchadienne, N’Djamena, et à Moundou, la deuxième plus grande ville du pays. Après l’Union africaine et le ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères, c’est au tour du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (Fact) de hausser la voix.

Dans un communiqué, « le Fact condamne fermement ces meurtres des manifestants pacifiques dont le seul crime est d’avoir fait usage de leur droit constitutionnel de manifester ». Pour le groupe politico-militaire tchadien, « les auteurs de ces crimes doivent être identifiés et traduits en justice ».

Dans sa note, le groupe rebelle dirigé par Mahamat Mahdi Ali, opposant de longue date au régime du défunt Idriss Déby Itno, lance un appel à la communauté internationale afin qu’elle soutienne le peuple tchadien dans sa lutte en quête de liberté et de démocratie « face à une junte qui a renié ses engagements qui lui ont permis d’échapper aux sanctions internationales en rompant l’ordre constitutionnel ».

Le Fact affirme qu’il continuera de suivre de très près la situation tout en réaffirmant « son soutien sans réserve au peuple tchadien en lutte et salue sa mobilisation générale qui a définitivement fait changer la peur de camp ».

Des sources médiatiques rapportent que le Premier ministre de transition, Saleh Kebzabo, a annoncé la suspension de toutes les activités des partis politiques Les Transformateurs, le Parti socialiste sans frontières (PSF) et Wakit Tamma.

« Des poursuites judiciaires seront engagées » contre les leaders de ces formations politiques, a promis le chef du gouvernement, qui dénonce une « insurrection visant à prendre le pouvoir par la force au lieu d’une marche ».

Il fait état d’un bilan provisoire d’une cinquantaine de morts, alors que plus tôt dans la journée, le porte-parole du gouvernement, Aziz Mahamat Saleh, parlait d’une « trentaine » de personnes tuées, dont une « dizaine » de membres des forces de sécurité.

Des partis de l’opposition et des organisations de la société civile avaient appelé à des manifestations, en protestation à la prolongation de la transition décidée samedi 8 octobre par le Dialogue national inclusif et souverain (DNIS).

Celle-ci permet au général Mahamat Idriss Déby Itno, arrivé au pouvoir en avril 2021 après la mort du maréchal Idriss Deby dans une contre-offensive de l’armée contre les rebelles du Fact, de se maintenir au pouvoir pour 24 mois supplémentaires. Les conclusions de ces concertations nationales offrent également à Deby fils la possibilité de se présenter à la prochaine élection présidentielle.

Tchad : manifestation du 20 octobre, le FACT apporte son soutien au peuple tchadien

Le Front national pour l’alternance et la concorde (FACT), à travers un communiqué condamne les meurtres des manifestants victimes des répressions pendant les manifestations du 20 octobre 2022.

Ce jour 20 octobre 2022 marquant la fin officielle de la transition militaire au Tchad, les forces vives de la nation ont appelé à des manifestations pour protester contre la reconduction pour 24 mois d’un régime d’exception contrairement à ses promesses de transfert du pouvoir aux civils au terme de 18 mois aux commandes du pays.

« Fort malheureusement une féroce répression s’est abattue sur les manifestants et on dénombre plusieurs morts et blessés parmi lesquels on dénombre l’artiste Ray’s Kim dont le pronostic vital est engagé selon certaines sources. Que les âmes de toutes les victimes de cette barbarie reposent en paix. Le FACT tient à présenter ses condoléances les plus attristées aux familles éplorées et souhaite un prompt rétablissement aux blessés. », S’indigne le mouvement rebelle.

Le FACT dans son communiqué condamne fermement : « ces meurtres des manifestants pacifiques dont le seul crime est d’avoir fait usage de leur droit constitutionnel de manifester. Les auteurs de ces crimes doivent être identifiés et traduits en justice. »

Par ailleurs, le FACT lance un appel à la communauté internationale afin qu’elle soutienne le peuple tchadien dans sa lutte en quête de liberté et de démocratie face à une junte qui a renié ses engagements qui lui ont permis d’échapper aux sanctions internationales en rompant l’ordre constitutionnel.

Tchad : l’UA « condamne la répression des manifestations »

Au Tchad, des manifestations contre la prolongation de la transition sont réprimées dans le sang.L’Union Africaine (UA) a réagi aux incidents en cours au Tchad. Le président de la Commission de l’Institution continentale, le Tchadien Moussa Faki Mahamat « condamne fermement la répression des manifestations ayant entrainé  mort d’hommes au Tchad ».

Des partis de l’opposition et des organisations de la société ont appelé à des manifestations, en protestation à la prolongation de la transition décidé samedi 8 octobre par le Dialogue national inclusif et souverain, permettant au Général Mahamat Idriss Déby Itno, arrivé au pouvoir en avril 2021 après la mort du maréchal Idriss Deby dans une contre-offensive de l’armée contre les rebelles du Front pour l’Alternance et la Concorde au Tchad (FACT), de se maintenir au pouvoir pour 24 mois supplémentaires.

Les conclusions de ces concertations nationales offrent également à Deby fils la possibilité de se présenter à la prochaine élection présidentielle.

Les manifestations ayant éclaté dans plusieurs quartiers de N’Djamené jeudi 20 octobre se seraient étendus à d’autres localités du pays. Selon des sources non-officielles, elles auraient fait plusieurs dizaines de morts dont des forces de sécurité et un journaliste travaillant pour une radio locale.

La France a « condamné l’utilisation d’armes létales contre les manifestants ».

Moussa Faki Mahamat « appelle les parties au respect des vies humaines et des biens et à privilégier les voies pacifiques pour surmonter la crise ».

Tchad : Moussa Faki Mahamat condamne la répression des manifestants

Le président de la Commission de l’Union africaine, le tchadien Moussa Faki Mahamat condamne la répression des manifestations à l’origine de plusieurs morts.

Sur son compte Twitter on peut lire : « Je condamne fermement la repression des manifestations ayant entrainé mort d’hommes au Tchad. J’appelle les parties au respect des vies humaines et des biens et à privilégier les voies pacifiques pour surmonter la crise. »

Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’Union africaine fait cette publication dans un contexte ou plusieurs personnes ont été tuées ce 20 octobre 2022, sur l’ensemble du pays.

A l’ouverture du dialogue national inclusif et souverain le 20 août 2022,  a appelé les Tchadiens à une réconciliation sincère. Dans son discours Moussa Faki Mahamat a déclaré qu’il : « est grand temps de stopper la spirale de la violence, les guerres, les rebellions. »

Plus d’une trentaine de morts ont été signalés à N’Djamena et dans les autres circonscriptions du pays, suite à la répression des manifestations pour demander le départ de Mahamat Idriss Deby.

Tchad : un journaliste tué par balle au cours des manifestations du 20 octobre

Tchad : un journaliste « tué » dans les manifestations (Témoin)

Les protestations en cours au Tchad contre la prolongation de la transition auraient fait une victime parmi les journalistes locaux.Ce jeudi 20 octobre, un journaliste aurait été tué lors des manifestations survenues à N’Djamena à cause de la prolongation de la transition par le Dialogue national inclusif (DNIS), a confié à APA News un témoin.

Reporter à la radio CEFOD (Centre de formation pour le développement) détenue par l’Église catholique, Orédjé Narcisse aurait été touché par balle « vers 7 heures du matin au quartier Chagoua, dans la commune du 7e arrondissement de N’Djamena ». « Il est tombé devant moi. Je suis vraiment affligé », rapporte un journaliste tchadien contacté par APA.

Les manifestations, qui ont éclaté dans plusieurs quartiers de la capitale tchadienne, auraient fait une dizaine de morts dans les rangs des protestataires, selon Les Transformateurs, l’une des formations politiques opposées au maintien du Général Mahamat Idriss Deby au pouvoir. Cité par l’Agence France Presse (AFP), le médecin-chef de l’Hôpital de l’Union Chagoua a reconnu la mort par balle d’au moins cinq personnes.

Arrivé au pouvoir en avril 2021 suite au décès de son père, le maréchal Idriss Deby dans une contre-offensive contre les rebelles du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (Fact), le Général Mahamat Idriss Deby Itno avait promis une transition de 18 mois renouvelable une fois avant de changer d’avis.

À son initiative, des concertations nationales, sous le nom de Dialogue national inclusif et souverain (DNIS), lancées en août dernier, ont entériné samedi 8 octobre la prolongation de la transition, permettant dans la foulée au jeune général de se présenter à la prochaine élection présidentielle.

Cependant, des partis politiques et des organisations de la société civile estiment que Deby fils ne peut rester au pouvoir au-delà des 18 mois de transition malgré la formation d’un gouvernement d’« union nationale » dirigé par l’ex-opposant, Saleh Kebzabo. 

Paris a condamné « l’utilisation d’armes létales contre les manifestants » et affirme n’avoir joué « aucun rôle » dans les évènements en cours au Tchad. La France est « accusée » de ménager la junte tchadienne au moment où d’autres putschistes ouest-africains, comme ceux du Mali ou de la Guinée, sont acculés.

Tchad : manifestations contre la prolongation de la transition

Au Tchad, la prolongation de 24 mois de la transition par le Dialogue national inclusif et souverain (DNIS) n’est pas du goût de plusieurs partis politiques et d’organisations de la société civile.À l’appel de plusieurs formations politiques et d’organisations de la société civile, des manifestations ont éclaté à N’Djaména, jeudi 20 octobre. Selon des sources locales, les manifestants qui ont investi les rues de la capitale du Tchad, brulant des pneus à certains endroits, réclament le départ du général Mahamat Idriss Deby Itno, investi lundi 10 octobre président de la transition pour une période supplémentaire de deux ans, à l’issue du Dialogue national inclusif et souverain (DNIS).

Le jeune général a pris le pouvoir en avril 2021 après le décès de son père, Idriss Déby Itno dans une contre-offensive menée par ce dernier contre les rebelles du Front pour l’Alternance et la Concorde au Tchad (Fact), dans le nord du pays. A la tête d’un Conseil militaire de transition (CMT), il avait promis une transition de dix-huit mois renouvelable une fois avant de changer d’avis.

Pour des partis politiques comme Les Transformateurs de Succès Masra, La coalition des actions citoyennes Wakit Tama, il n’est pas question qu’il reste une heure de plus à la tête de la transition.

Le Groupement mobile d’intervention est intervenu et a fait usage de gaz lacrymogène pour disperser les protestataires. Le siège de l’Union nationale pour le développement et le renouveau (UNDR), formation politique de l’ex opposant, Saleh Kebzabo, nommé Premier ministre du gouvernement de la transition par Mahamat Idriss Déby, a été saccagé par des manifestants.

Des médias locaux évoquent aussi l’utilisation d’armes à feu par les forces de sécurité et des décès parmi manifestants sans que cela ne soit confirmé par les autorités étatiques.

Dans une déclaration, le Quai d’Orsay a condamne l’« utilisation d’armes létales contre les manifestants » suite aux « violences survenues ce matin au Tchad ». Le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères précise par la même occasion que « La France ne joue aucun rôle dans ces évènements, qui relèvent strictement de la politique intérieure du Tchad ».

Tchad : répression sanglante des manifestants, la France se désolidarise

Suite à la répression des manifestants de ce 20 octobre 2022, soldé par de nombreux décès, la diplomatie française laisse entendre que son pays n’est pas impliqué.

Des Tchadiens sont sortis ce matin dans tout le pays pour demander de remettre le pouvoir aux civils, promesse faite par le Conseil militaire de transition en avril 2021. Ce 20 octobre marque la fin de la transition annoncé par la junte Mahamat Idriss Deby est toujours au pouvoir. Il a été investi pour assurer la transition pendant 24 mois supplémentaires.

En guise de contestation, des manifestations ont été initiées par les leaders des partis politiques et des acteurs des organisations de défense de droits de l’Homme et de la société civile. Pour contenir les manifestants, les forces de l’ordre font usage des gaz lacrymogènes et des tirs à balles réelle.

Accusé d’être le soutien du pouvoir en Place, le ministère français des Affaires étrangères se dédouane. « violences sont survenues ce matin au Tchad, avec notamment l’utilisation d’armes létales contre les manifestants, ce que la France condamne», déclare la diplomatie française. Il ajoute que : «La France ne joue aucun rôle dans ces évènements, qui relèvent strictement de la politique intérieure du Tchad

« Les fausses informations sur une prétendue implication de la France n’ont aucun fondement», conclu le communiqué.

Tchad : marche du peuple du 20 octobre, un policier et plusieurs manifestants morts

Déjà plusieurs cas de décès signalés suite aux manifestations de ce 20 octobre 2022. Après le journaliste tué, des corps sont superposés dans morgues du pays.

Les manifestations se poursuivent au Tchad malgré les répressions. Les éléments de forces de l’ordre et de défense font usage des tirs de gaz lacrymogène et des balles réels pour contenir les manifestations. Les manifestants ont répondu à l’appel du président des Transformateurs, Succès Masra et d’autres leaders de partis politiques et organisations de la société civile.

Dans la ville de N’Djamena, les agents de la Croix rouge ont acheminé les dépouilles des manifestants vers la morgue.  Dès 8 heures du matin, plus de 10 corps étaient déjà posés à la morgue de l’hôpital de l’Union. L’un des corps a été recouvert par le drapeau tricolore du Tchad.

Parmi les dépouilles déposées à la morgue on signale celle d’un policier.  Ce dernier a succombé aux blessures à l’hôpital central de N’Djamena. Les morgues des hôpitaux de Moundou dans le Logone occidental, Abéché dans le Ouaddaï, Bébédja et Koumra enregistrent reçoivent également des cadavres.

Plusieurs autres manifestants dans des états critiques sont pris en charge dans les hôpitaux. Le bilan pourrait s’alourdir dans l’après-midi.

Cette marche violemment réprimée est organisée pour contester une succession dynastique au Tchad et demander le départ de Mahamat Idriss Deby.

Tchad : un journaliste tué par balle au cours des manifestations du 20 octobre

Tchad : un journaliste tué par balle au cours des manifestations du 20 octobre

Oredje Narcisse, journaliste à la radio CEFOD a reçu une balle ce 20 octobre 2022, alors qu’il couvrait une manifestation de l’opposition pour demander le départ de Mahamat Idriss Deby du pouvoir.

Les Tchadiens de tout bord sont sortis très tôt pour demander le départ de Mahamat Idriss Deby et le transfert du pouvoir aux civils après 18 mois de transition. L’appel à manifester a été lancé par les leaders des partis politiques et des organisations de la société  civile. Ainsi les pneus sont brûlés dans plusieurs provinces en guise de protestation. Les forces de l’ordre ont fait usage des gaz lacrymogènes et des tirs à feu pour disperser les manifestants.

Le journaliste, Oredje Narcisse présent sur les lieux de manifestations, précisément au quartier Chagoua aux alentours de l’ambassade des États-Unis à son domicile a été atteint par balle. L’homme de média en service à la radio CEFOD a succombé à ses blessures. Des morts et de nombreux blessés sont également signalés à Moundoun, Abéché et à N’Djamena où la manifestation est plus violente.

Pour mémoire, après la mort au front de l’ancien président Idriss Deby, les militaires qui ont pris le pouvoir sous l’appellation, Conseil militaire de transition (CMT) ont fait la promesse de passer la main aux civils après 18 mois de transition. Avant la date du 20 octobre qui marque la fin de 18 mois de transition, Mahamat Idriss Deby a été investi, président de la transition.

Les leaders de l’opposition dont Succès Masra et des organisations de la société civile contestent cette continuité et disent non à une succession dynastique au Tchad.

Tchad : interdiction de la manifestation du parti politique ‘’Altakhadoum’’

Le ministère de la Sécurité a interdit ce jour la marche pacifique du parti politique ‘’Altakhadoum’’ prévue le 20 octobre 2022.

La marche ou Manifestation dite Pacifique du Parti Politique ‘’Altakhadoum’’ ainsi que de certaines Organisations de la Société Civile, prévue le jeudi 20 Octobre 2022 est strictement interdite. C’est une décision du ministre  de la Sécurité publique et de l’Immigration, Daoud Yaya Brahim.

Le motif évoqué est : « le non-respect du délai légal de dépôt qui est de cinq (05) jours francs, conformément au Décret N° 193/INT-SÛR du 06 Novembre 1962, portant Règlementation des Manifestations sur la Voie Publique ainsi que le Communiqué N° 041/PCMT/PMT/MSPI/DGM/2021 du 07 Mai 2021, portant Autorisation des Marches et Manifestations Publiques. »

D’après le président du parti, Seffadine Mahamat Adoum cette marche vise à lutter : « contre la dévolution dynastique tant décriée par le peuple Tchadien soucieux de l’avenir du pays ainsi que par la communauté internationale. » La démarche a été introduite le 17 octobre dernier.

Tchad : d’après le ministère du Genre 16574 sinistrés sont enregistrés à Toukra

Une équipe du ministère du Genre et de la Solidarité nationale a sillonné les différents sites des sinistrés de Toukoura, Koudoul et walia pour apporter son soutien moral, physique et matériel.

Le 17 octobre 2022, Amina Priscille Longoh, ministre du Genre et de la Solidarité nationale s’est rendue dans les sites qui abritent les sinistrés des inondations. L’équipe qu’elle a conduite s’est rendue tour à tour dans les sites Toukoura, Koudoul et walia.

Le ministère fait savoir qu’à Toukoura, plus de 2829 ménages soit 16574 sinistrés sont enregistrés. Et 15000 plats chauds sont distribués par jour par les partenaires du ministère.

Il est également à noter que la BSIC Tchad a remis des lots au ministère de la Prévention destinés aux sinistrés du 9eme arrondissement.

Tchad : la ville de N’Djamena sous la menace des inondations

Une grande partie de la capitale subi la menace de fortes inondations. En plus des quartiers Walia, Toukra et Koundoul envahis par les eaux, plusieurs quartiers sont menacés.

Malgré les efforts annoncés en début de saison pluvieuse par le gouvernement et notamment la mairie, la ville de N’Djamena est actuellement sous la menace d’une forte montée des eaux. De nombreuses maisons submergées par les inondations, des familles endeuillées, sans abris et nombreux sinistrés et de dégâts matériels ont d’ores et déjà été enregistrés. La situation s’envenime davantage avec la montée des eaux du Chari et du Logone. Des proportions inquiétantes sont constatées dans les quartiers, Ngueli, Walia, Toukra et Koundoul. Les eaux ont également envahis le cimetière de Ngonmba.

Dans les quartiers déjà submergés par les eaux, les enfants ne vont pas à l’école, il est impossible pour les automobilistes de circuler. Les familles qui ont pu emporter quelques effets dorment dans les rues, les établissements scolaires et dans quelques églises.  Les victimes des inondations sont débordés appellent à l’aide.

La réaction du gouvernement

Le ministre de la santé publique et de la prévention a offert aux sinistrés recensés et placés à Toukra, des aides alimentaires et des nattes et des moustiquaires. D’après le ministre de la Santé et de la prévention tout est mis en œuvre pour assister les familles victimes d’inondations.

Malgré les débordements, certains jeunes des quartiers touchés ne lâchent pas du lest. Ils construisent des murs pour freiner le passage des eaux qui montent. Et c’est à mains nues qu’ils le font.

Sahel : près de 3.000 événements violents prévus en 2022

Cette violence qui s’est étendue en intensité et en portée géographique représente le double du taux de l’année écoulée selon le Centre d’études stratégiques de l’Afrique.L’ampleur des attaques jihadistes est montée d’un cran en 2022 au Burkina Faso, au Mali et au Niger. Ces trois pays constituent les foyers où les groupes armés sont les plus actifs dans la sous-région ouest-africaine. Selon le Centre d’études stratégiques de l’Afrique basé à Washington, sur les 135 districts administratifs du Mali, du Burkina Faso et de l’Ouest du Niger, 84 districts, soit près des deux tiers, ont connu des attaques extrémistes violentes en 2022. 

Par contre, en 2017, ce chiffre était inférieur à un tiers (40 districts). Cette année-là, signale le centre de recherche, plus de 80% de tous les événements violents avaient eu lieu dans 30 districts du Nord et du Centre du Mali. 

En 2022, plus des deux tiers des événements violents liés à des groupes islamistes militants au Sahel ont eu lieu en dehors de ce pays, principalement au Burkina Faso.

A en croire l’organisme américain, sept districts administratifs du Sahel devraient subir chacun plus de 100 événements violents en 2022, un seuil qui n’avait été franchi que 5 fois avant cette année.

Dans ce magma d’insécurité, le Centre d’études stratégiques de l’Afrique distingue cinq zones chacune avec des dynamiques de conflit variées. Il s’agit de la zone des trois frontières communes au Burkina Faso, au Mali et au Niger. Collectivement, soulignent les chercheurs américains, ces cet espace englobe plus de 70% de la violence islamiste militante au Sahel.

La zone des trois frontières, épicentre des violences au Sahel

Cette zone historiquement dominée par les populations pastorales, couvre des parties du nord du Mali et une région du Burkina Faso et du Niger connue sous le nom de Liptako-Gourma. Plusieurs groupes militants, dont des vestiges du groupe burkinabé Ansaroul Islam, y combattent sous la bannière de la coalition Jama’at Nusrat al Islam wal Muslimin (JNIM). D’autres sont affiliés à l’État islamique dans le Grand Sahara (ISGS, sigle anglais).

Les cinq districts d’Ansongo, Gao, Oudalan, Soum et Séno répartis entre ces trois pays représentent, d’après les chercheurs, près du quart de tous les épisodes violents liés aux groupes militants islamistes au Sahel. Ils estiment que quatre de ces cinq districts devraient connaître plus de 100 événements violents en 2022.

Le district d’Oudalan au Burkina Faso, qui borde le Mali et le Niger, devrait être le théâtre de plus de 175 événements violents. Cela fera de lui, pour la 2e année consécutive, la zone qui subira la plus forte concentration de violence au Sahel.

Le Think tank informe que plus d’un tiers des civils tués en 2022 par des groupes militants islamistes au Sahel ont perdu la vie dans l’un de ces cinq districts. Par ailleurs, poursuit-il, plus de 340 civils devraient être tués par des groupes islamistes militants dans les districts d’Ansongo et de Séno en 2022.

Il existe de fortes divisions au sein des groupes militants islamistes liés à la violence dans cette zone. La grande majorité des activités extrémistes violentes à Ansongo (92%), Oudalan (88%) et Séno (95%) sont attribuées à l’ISGS. Ce dernier, une émanation de groupes militants précédemment établis dans la région, perçoit une zakat (taxe) coercitive et lourde dans la zone des trois frontières. Il se livre aussi au vol de bétail pour le revenu.

Les événements du Soum, berceau d’Ansaroul Islam, sont quant à eux, massivement attribués à la coalition du JNIM (98%). Les événements à Gao sont à peu près répartis entre les deux réseaux.

Centre-nord du Burkina Faso, zone des escalades de violence les plus rapides du Sahel

Les militants du Front de libération du Macina (FLM), qui fait partie de la coalition du JNIM, ainsi que les restes d’Ansaroul Islam, se sont déployés plus au sud dans cette zone la plus peuplée du Burkina Faso (près de 3 millions d’habitants).

Le Centre d’études stratégiques de l’Afrique affirme que la violence a déplacé près de 2 millions de Burkinabè, dont beaucoup ont cherché refuge dans un camp de personnes déplacées à Kaya, la capitale régionale et cinquième plus grand centre urbain du Burkina Faso. C’est également une zone quidispose d’importants gisements d’or, dont au moins trois mines industrielles et des dizaines de mines artisanales enregistrées. Les groupes islamistes militants cherchent à contrôler ces sites en tant que source majeure de revenus pour leurs activités.

A en croire les chercheurs américains, en 2017, un seul événement violent lié aux groupes militants islamistes a eu lieu dans les cinq districts de cette zone : Bam, Loroum, Namentenga, Sanmentenga et Yatenga. « Plus de 450 incidents violents devraient avoir lieu dans cette zone en 2022, ce qui représente 16% de tous les événements au Sahel », affirment-ils.

Cette zone est devenue un site principal d’expansion du FLM/JNIM au Burkina Faso. Les événements liés à l’ISGS représentent moins de 10% des incidents notés dans cette zone et se sont produits presque entièrement à Namentenga.

La violence contre les civils (deux événements violents sur trois visaient des civils en 2019) a entraîné des déplacements massifs de population de cette zone, permettant aux FLM et à d’autres groupes liés au JNIM de contrôler efficacement ce territoire.

Le centre du Mali, fief du FLM depuis 2015

Dirigée par le prédicateur extrémiste Amadou Koufa, la violence du FLM a radicalement déplacé l’insécurité au Mali des régions les plus reculées du nord vers les districts centraux de Bandiagara, Bankass, Djenné, Douentza, Koro et Mopti. Celles-ci comptent collectivement une population d’environ 1,5 million de personnes.

Depuis cette base, le FLM a récemment mené une poussée dans l’ouest et le sud du pays, devenant de plus en plus capable de menacer la capitale, Bamako. Cela survient après que le FLM a soutenu avec succès des éléments du JNIM poussant dans le nord du Burkina Faso et, dans une moindre mesure, plus au sud du Burkina Faso.

Globalement, notent les chercheurs, les événements violents dans cette zone représentent 14% de tous les épisodes de ce type au Sahel et 40% de tous les incidents au Mali. En 2022, ceux-ci sont généralement liés au FLM et à Amadou Koufa. Depuis 2019, les niveaux de violence dans cette région sont parmi les plus élevés au Mali. Le nombre d’événements a augmenté d’environ un tiers en 2020, puis de 50% en 2021, et devrait encore augmenter de 33% en 2022.

Par ailleurs, le centre de recherche signale que des événements violents liés à ces groupes se sont produits dans dix districts situés au nord de la Côte d’Ivoire, au Bénin et au Togo. Bien que les activités dans ces régions du nord ne représentent qu’un faible pourcentage de la violence globale, la présence croissante de groupes islamistes militants dans ces régions est préoccupante, alerte-t-il.

Le Think tank note que le Niger est menacé par la recrudescence des activités violentes. Les 174 événements violents prévus dans l’ouest du pays en 2022 représentent une augmentation de près de 10% par rapport à l’année précédente, conclut-il.

Les trois zones composées du centre du Mali, des trois frontières et du centre du Burkina Faso représentent plus de la moitié (55%) de tous les événements violents de la région. Cela souligne, d’après les chercheurs, l’importance du centre du Mali en tant que base et zone de rassemblement pour les attaques dans les zones voisines.

Tchad : le nouveau ministre de l’Education Moussa Kadam installé

La passation de service entre ministres sortant et entrant au département de l’Education s’est déroulée le 17 octobre. Moussa Kadam prend officielle ses nouvelles fonctions.

Le nouveau ministre de l’Education Nationale et de la Promotion Civique, M. Moussa Kadam, a pris fonction. La passation de service entre lui et son prédécesseur, M. Mog-Nan Djimounta, a été coordonnée par la secrétaire générale adjointe du gouvernement, Adjiné Mahamat Garfa.

Moussa Kadam, a affirmé qu’il appréhende l’ampleur de la tâche qu’il lui est confiée. Le système éducatif tchadien, relève-t-il, éprouve d’énormes difficultés. Et selon lui, les tares les plus décriés par le commun des mortels, sont entre autres : « la non-maîtrise du mouvement des enseignants, la concentration des ressources humaines dans les grands centres, le manque de dispositif et de critères clairement définis dans les conditions d’ouverture d’établissements, la faiblesse des actions d’encadrement, de gestion, de pilotage. »

Le nouveau chef de département de l’Education nationale et de la Promotion civique invite tous les partenaires, sans distinction, à s’investir pour la cause de l’éducation. Il souhaite que les écoles fonctionnent normalement. « Car, l’école est une des premières institutions de la République », justifie-t-il.

Le ministre de l’Education Nationale et de la Promotion Civique sortant, Mog-Nan Djimounta, invite, pour sa part, son successeur à prioriser l’opérationnalisation des académies de l’éducation qui pourrait apporter des solutions à la problématique de gestion des ressources humaines. Par ailleurs, il exhorte ses collaborateurs à maintenir constamment la synergie agissante avec son successeur afin de réussir la refondation de l’école tchadienne.

Tchad : Aziz Mahamat Saleh s’installe au ministère de la Communication

Le nouveau ministre de la Communication, Aziz Mahamat Saleh a pris fonction le 17 octobre 2022. La passation de charges s’est tenue au siège de l’ONAMA.

Le ministre de la Communication, Porte-parole du gouvernement sortant, Abderaman Koulamallah remet les clés du département à Aziz Mahamat Saleh.  La cérémonie de passation de charges s’est déroulée en présence du ministre Secrétaire général du gouvernement, de la Promotion du Bilinguisme dans l’Administration, Chargé des Relations avec les Grandes Institutions de la République, Haliki Choua Mahamat.

Abderaman Koulamallah, dans son discours de circonstance assure qu’il s’en va avec le sentiment du devoir accompli. Il fait ses avoeux à ses désormais anciens collaborateurs.

Le ministre entrant au département de la Communication, et porte-parole du Gouvernement, Aziz Mahamat Saleh, dit mesurer l’ampleur de la tâche qui l’attend et compte sur l’ensemble du personnel du ministère et des organismes sous tutelle pour relever les défis qu’ impose la deuxième phase de la transition.

Il est important de préciser que le nouveau patron de la communication Aziz Mahamat Saleh a plusieurs fois occupé des hautes fonctions. Il a respectivement été ministre de la Santé publique et directeur du Cabinet civil de la présidence.