Tchad : Ali Hamata Achène a été acquitté

Le correspondant de la radio Dja FM dans la province du Guéra au centre du pays avait été interpellé fin décembre suite à une plainte pour diffamation.

Condamné le 7 janvier dernier à six ans de prison ferme, le journaliste Ali Hamata Achène a été relâché le 14 janvier après un procès en appel. Le correspondant de la radio Dja FM dans la province du Guéra au centre du pays avait été interpellé fin décembre suite à une plainte pour diffamation et outrage à magistrat alors qu’il enquêtait sur les lenteurs judiciaires.

La défense du journaliste tchadien Ali Hamata Achène a attaqué dès l’entame sur la forme. Les avocats ont pointé le fait que le journaliste n’avait pas été assisté pendant son audition par un avocat alors qu’il l’avait réclamé. Deuxième vice dans la procédure : le mis en cause était aussi accusé dans une autre procédure pour consommation de produits psychotropes.

Seulement, les deux dossiers n’ont pas été joints, comme l’exige la procédure. Deux motifs valables pour invalider les poursuites, concluent les avocats. Ils seront suivis par la cour qui ordonne la libération immédiate du journaliste pour vice de procédure.

Fin décembre alors qu’il enquêtait sur la lenteur de la justice dans le traitement des dossiers par le tribunal de Mongo, Ali Hamata Achène avait publié ses interrogations sur sa page Facebook. Ce post avait été considéré comme un outrage par le président du tribunal qui avait ordonné son interpellation.

 

Drépanocytose au Tchad : vers la construction du centre de prise en charge

Lundi 13 janvier, la Première Dame Hinda Déby a posé à N’Djamena, la première pierre de construction du Centre national de lutte contre la drépanocytose.

Ledit centre sera construit au sein de l’hôpital de l’Amitié Tchad-Chine, dans le 8ème arrondissement. Il faut le dire, cet établissement sera le premier centre de référence et de recherche pour la lutte contre la drépanocytose au Tchad.

Le directeur général de l’Hôpital de l’amitié Tchad-Chine, Dr Hamid Djabar, dont la structure hébergera le centre, parle d’un précieux cadeau qui a une portée sous régionale.

Tchad : la population dans la psychose des enlèvements contre rançon

Les enlèvements contre rançon persistent à Koutéré, localité située dans la sous-préfecture de Laramanaye, province du Logone Oriental.

Koutéré, située à 110 km de Moundou -chef-lieu de la province du Logone Occidental-, les habitants de Koutéré, cette ville frontière avec le Cameroun vivent dans la peur quotidienne, malgré la présence des forces de l’ordre aux postes frontières.

Dès la tombée de la nuit, chacun s’enferme chez lui de peur d’être kidnappé. Tout devient calme comme dans une ville fantôme. Un habitant nous conseille de n’ouvrir à personne dans la nuit. Même pour se soulager, il faut avoir un pot dans sa chambre.

Il y a moins d’un mois, un taximan de la localité a été abattu par des inconnus chez lui, en présence de sa femme.

Jonas lui, est un ancien otage, la trentaine, visage arrondi, teint noir. Ce jeune homme a été enlevé il y a un mois dans son champ, dans un village du Cameron voisin, par des hommes armés. Il a été conduit par ses ravisseurs dans une forêt en territoire tchadien.

C’est à Bogdibo, village Camerounais faisant frontière au Tchad que nous l’avons rencontré. Discret, regard fuyant comme un fugitif, ce jeune tchadien né au Cameroun a accepté après plusieurs heures de négociations de nous raconter les circonstances de son enlèvement. Il nous conduit discrètement derrière une maison dissimulée derrière des hautes herbes loin des regards.

« Il ne faut faire confiance à personne car ils sont partout », nous confie-t-il.

Il pose ses conditions. « Pas de photos ni d’enregistrement sonore ». Alors il raconte.

« Il était midi environ. J’étais dans mon champs quand quatre hommes armés de kalachnikov m’ont invité à les suivre. Sans résister, je les ai suivi. Il y avait deux autres otages avec eux. Nos ravisseurs portaient des tenues militaires avec des bérets rouges comme celui des militaires tchadiens. Ils parlaient l’arabe tchadien », explique Jonas.

« Nous avons marché jusqu’à tard dans la nuit et sommes arrivés dans leur camp situé en plein coeur d’une forêt. Là, il y avait trois autres brigands habillés comme nos kidnappeurs, mais eux portaient des pistolets au lieu des kalachnikov », poursuit l’ex-otage.

 

« Sur un lit pico était assis leur chef. C’est un homme élancé de teint noir qui donnait des instructions en arabe. On nous a enchaîné côte à côte tous les trois. Nous sommes restés au centre du camp jusqu’au lever du jour. Le matin, nos ravisseurs nous ont demandé les contacts de nos familles respectives. Ils ont appelé nos familles pour leur annoncer que nous étions leurs otages et qu’il fallait payer pour notre libération », explique Jonas.

À chaque famille, les ravisseurs ont exigé la somme de 3 millions de francs CFA. C’est ainsi qu’a débuté une négociation qui a duré près d’un mois.

« Seul l’un de nous parmi les otages était désigné pour échanger avec nos familles pour leur donner de nos nouvelles. J’ignore combien nos familles ont payé ni dans quelle condition. Un matin, les éléments ont demandé à leur chef s’ils pouvaient nous libérer. Le chef s’y opposa et leur demanda d’attendre. Ces derniers ne trouvaient aucune raison de nous garder puisque les rançons étaient versées », selon Jonas.

Les ravisseurs insistèrent auprès de leur chef. Finalement, c’est vers 14h que trois des ravisseurs ont conduit les otages à 2 heures de marche puis ont montré le chemin.

« Nous avons marché quatre heures encore. Épuisés, nous avons passé la nuit sous un arbre en pleine brousse. Nous avons repris la marche au lever du jour. Nous avons marché toute la journée et c’est à la tombée de la nuit que nous avons rejoint un petit village. Nous y avons passé la nuit. Épuisés par la marche, nous avons dormi jusqu’à 10 heures du matin avant de reprendre la route pour arriver plusieurs heures après à Koutéré, avant de regagner nos familles », révèle le jeune homme.

Aujourd’hui, le jeune Jonas dit ne pas avoir envie de traverser la frontière jusqu’au Tchad de peur d’être kidnappé à nouveau.

Afrobasket 2021 : l’équipe tchadienne à Malabo

L’équipe tchadienne de basketball s’est envolée lundi pour Malabo, en Guinée équatoriale, dans le cadre du tour préliminaire de l’Afrobasket 2021 qui aura lieu au Rwanda.

Les Sao du basket sont arrivés à Malabo ce lundi 13 janvier 2020. Cette équipe va rencontrer sur place celles de la Guinée équatoriale et du Gabon. C’est une équipe est composée des joueurs locaux et de deux internationaux qui évoluent en Espagne.

« Avec le peu de temps, on a pu ajuster le jeu sur le plan technique et tactique. Ce qui nous inquiète un peu c’est la condition physique », a déclaré Nodjimadji Abdoulaye, sélectionneur national.

Les Sao vont à cette compétition avec comme atout leur esprit d’équipe. « C’est une compétition qui va se dérouler presque tous les jours. Nous comptons beaucoup plus sur l’esprit d’équipe. C’est des guerriers, des jeunes qui ont envie de jouer quand ils sont sur le terrain », affirme Nodjimadji Abdoulaye.

Le président de la Fédération tchadienne de basketball, Bani Ngata Goulou, a expliqué qu’il y a eu beaucoup de difficultés à mener la préparation entamée en décembre 2019. « On l’a quand même fait. La Guinée équatoriale nous attend depuis dimanche mais contre vents et marées, on a écrit à la Fédération internationale de basket-ball pour informer qu’on va arriver sans respecter les délais (…) Nous y allons super motivés car on a eu un hommage du président de la République qui a reconnu nos efforts », a-t-il souligné.

Si le Tchad parvient à se qualifier pour le deuxième tour, il se retrouvera avec la Côte d’Ivoire, le Cameroun et la Guinée Conakry, des pays qualifiés d’office qui ont participé à l’Afrokbasket précédent.

Construction d’une centrale solaire : le ADFD accorde un prêt de 15 millions de dollars

L’annonce a été faite à Abu Dhabi au cours des travaux de la 10ème assemblée générale de l’Agence internationale pour les énergies renouvelables et du 7ème cycle de la facilité de projet IRENA/ADFD.

Le Fonds d’Abu Dhabi pour le développement (ADFD) a annoncé lundi l’allocation d’environ 105 millions de dollars à huit projets d’énergies renouvelables dans les pays en développement.

Au Tchad, le prêt ADFD de 15 millions de dollars contribuera à la construction d’une centrale solaire de 6 Mw. Le projet devrait bénéficier à plus de 215 000 personnes dans six villes.

Des projets vont également être financés à Antigua-et-Barbuda, au Burkina Faso, à Cuba, aux Maldives, au Népal, à Sainte-Lucie et à Saint-Vincent-et-les Grenadines.

Le ministre de l’Energie et du Pétrole, Mahamat Hamid Koua et l’ambassadeur du Tchad aux Emirats Arabes Unis, Zakaria Idriss Déby ont défendu le dossier du Tchad après trois heures d’échanges.

« Le gouvernement de la République du Tchad a considérablement amélioré le cadre juridique, institutionnel et réglementaire, libéralisant ainsi complètement ce secteur afin d’attirer un grand nombre de partenaires techniques et financiers, en vue de son développement », a déclaré le ministre de l’Energie et du Pétrole, Mahamat Hamid Koua, au cours des assises.

« Les nouvelles dispositions fiscales qui ont été prises au Tchad en matière d’énergies renouvelables, n’existent presque nul par ailleurs car le gouvernement a décidé d’exonérer de droits de douanes tout ce qui est énergies renouvelables. En plus de ça, des entreprises qui s’installeront et ceux qui auront des projets vont être exonérées de tout une batterie d’impôts pendant cinq ans », a ajouté le ministre.

Mohammed Saif Al Suwaidi, directeur général de l’ADFD, a déclaré que cette annonce « réaffirme les efforts majeurs des Émirats arabes unis et de l’ADFD pour lutter contre les effets du changement climatique en stimulant un développement robuste dans le secteur mondial des énergies renouvelables. L’attachement du Fonds à cette priorité a amélioré les perspectives de croissance à long terme et produit des avantages socioéconomiques pour des millions de vies, conformément aux objectifs nationaux des pays bénéficiaires. »

Plus de 1500 délégués de plus de 160 gouvernements, le secteur privé et la société civile se sont réunis du 11 au 12 janvier 2020 à Abu Dhabi pour discuter des principaux problèmes de la transition énergétique mondiale et tracer la voie à suivre pour l’Agence IRENA.

Matchs aller LFN : Foullah en tête du classement

Les matchs aller du Championnat de la Ligue de football de N’Djamena ont pris fin ce dimanche 12 janvier 2020, dans différents stades de la capitale.

Ce dimanche 12 janvier 2020, trois matchs ont bouclé la phase aller du championnat du football de la ligue de N’Djamena (LFN).  Elect-Sport s’est imposé au stade municipal de Paris Congo. Le champion du Tchad a remporté le match (1-0) devant Tourbillon FC. Défaite d’As DGSSIE (3-0) face à As Farcha à l’Académie de football de Farcha. Renaissance FC a été puni au stade Idriss Mahamat Ouya. Les Verts et Rouges étaient arrosés par Gazelle FC (3-0).

La fin de ces rencontres marquent la trêve du challenge.

Le Renaissance football Club a perdu l’occasion de partager le fauteuil de leader du championnat avec Foullah, premier avec 21 points. Malgré la défaite, les hommes de Barkos restent sur le podium, deuxième avec 18 unités au compteur.  Derrière eux, vient Elect-Sport avec les mêmes points. Sur ce podium à quatre, As Coton-Tchad ferme la marche avec 15 points. Quatre qualifiés pour l’instant au championnat national de football en perspectif. Mais dans la course se positionnent les Aiglons, Gazelle et Tourbillon qui peuvent encore arracher une place au podium.

Tchad : vers de nouvelles bases entre la douane et les opérateurs économiques

Le Directeur général de la douane et des droits indirects Mahamat Abdelkarim Charfadine, a eu un échange avec les opérateurs économiques, jeudi 09 janvier 2020.

Tracasseries douanières, retard dans le traitement des déclarations en douane, déchargement des véhicules après traitement et paiement de la fiscalité exigée par le service de douane mobile, les intermédiaires dans la déclaration des marchandises, et le comportement de la brigade mobile sont des sujets qui ont été à l’ordre du jour de la rencontre.

La rencontre a aussi permis d’évoquer pendant trois heures de temps les différentes doléances des opérateurs économiques. Mahamat Abdelkarim Charfadine a affirmé que sa direction entend résoudre ces difficultés. Il a tenu à souligner le lien indissociable entre la douane et les opérateurs économiques, et a expliqué que des solutions seront apportées à leurs doléances.

Tchad : quatre morts dans une attaque de Boko Haram

Quatre hommes morts et quatre femmes enlevées par la secte terroriste Boko Haram dans un village de la zone du lac Tchad.

Boko Haram a encore frappé. Le groupe djihadistes a attaqué un village dans le lac Tchad, samedi 11 janvier 2020. Le bilan fait état de quatre morts et quatre femmes enlevées. L’information a été conformée par le gouverneur de la zone, Nouki Charfadine.

«Aux environs d’une heure du matin, des éléments de Boko Haram ont attaqué le village d’Alom, il y a eu quatre morts et, en se repliant, ils ont enlevé quatre femmes», a indiqué un haut responsable de l’armée dans la région, sous couvert de l’anonymat.

Hausse des prix de la bière : une grève de deux jours est annoncée

Le collectif tchadien contre la vie chère et les propriétaires des bars et restaurants entendent entamer ce lundi 13 janvier, une grève de deux jours.

L’annonce a été faite samedi, le collectif tchadien contre la vie chère (CTVC) et des responsables des débits de boissons veulent protester contre la hausse des prix de l’alcool au Tchad. La grève qui commence ce lundi 13 janvier, devra durer jusqu’à mardi 14 janvier 2020. Ils reprochent les brasseries du Tchad d’avoir pris cette décision.

« Ce n’est pas le gouvernement qui a augmenté les taxes sur les bières. La lutte ne fait que commencer contre les Brasseries du Tchad (BDT) », affirme Versinis Dingamnayel, président du Collectif tchadien contre la vie chère.

Du côté des BDT, le doigt est pointé vers le gouvernement. La structure justifie que cette hausse fait suite à une convention d’établissement signée avec l’Etat depuis le 31 décembre 2019. Cela a « contraint les Brasseries du Tchad à appliquer cette hausse afin de faire face au corpus de taxes additionnelles qui leur sont applicables à partir du 1er janvier 2020 », selon l’entreprise.

Tchad : ouverture de la session budgétaire à la mairie de N’Djamena

La session, consacrée à l’examen du budget remanié de l’exercice 2019, doit permettre l’adopter la synthèse générale des travaux de la session ordinaire du 30 au 31 janvier 2019.

Le conseil municipal de la ville de N’Djamena a ouvert jeudi les travaux de la deuxième session ordinaire au titre de l’année 2019, en présence du délégué général du Gouvernement auprès de la ville de N’Djamena, Djibert Younous, du maire de la ville de N’Djamena, Saleh Abdelaziz Damane, des conseillers municipaux et du personnel de la mairie.

La session, consacrée à l’examen du budget remanié de l’exercice 2019, doit permettre aux conseillers municipaux d’adopter la synthèse générale des travaux de la session ordinaire du 30 au 31 janvier 2019 et examiner le projet de budget remanié 2019.

Le projet de budget primitif 2018 qui a été soumis à l’examen du conseil, est en légère augmentation par rapport à celui de 2019. Le projet de budget remanié s’équilibre en recettes à 8.856.182.195 F CFA et en dépenses à 8.301.638.722 F CFA, soit une augmentation de 4,6%.

« Cette réalisation en recettes s’élève à 4.815.072.727 F CFA contre 4.100.409.000 F CFA, qui est encourageant. Nous avons jugé nécessaire d’apporter certaines modifications sur certaines lignes », a déclaré le maire de la ville de N’Djamena, Saleh Abdelaziz Damane.

Le délégué général du Gouvernement auprès de la ville de N’Djamena, Djibert Younous, a évoqué la nécessaire mise en place d’une meilleure stratégie de mobilisation des recettes par les organes exécutifs de la mairie.

« Nous avons une commission qui est là pour gérer tous les budgets au niveau des différentes communes, ainsi que la commune de N’Djamena, avant que le projet soit approuvé par vous. Il faut nous envoyer le projet à temps », a indiqué Djibert Younous.

Il a déploré l’absence de lignes budgétaires consacrées aux investissements dans les différents projets de budgets de la mairie de N’Djamena et des mairies d’arrondissements.