Hausse des prix de la bière : une grève de deux jours est annoncée

Le collectif tchadien contre la vie chère et les propriétaires des bars et restaurants entendent entamer ce lundi 13 janvier, une grève de deux jours.

L’annonce a été faite samedi, le collectif tchadien contre la vie chère (CTVC) et des responsables des débits de boissons veulent protester contre la hausse des prix de l’alcool au Tchad. La grève qui commence ce lundi 13 janvier, devra durer jusqu’à mardi 14 janvier 2020. Ils reprochent les brasseries du Tchad d’avoir pris cette décision.

« Ce n’est pas le gouvernement qui a augmenté les taxes sur les bières. La lutte ne fait que commencer contre les Brasseries du Tchad (BDT) », affirme Versinis Dingamnayel, président du Collectif tchadien contre la vie chère.

Du côté des BDT, le doigt est pointé vers le gouvernement. La structure justifie que cette hausse fait suite à une convention d’établissement signée avec l’Etat depuis le 31 décembre 2019. Cela a « contraint les Brasseries du Tchad à appliquer cette hausse afin de faire face au corpus de taxes additionnelles qui leur sont applicables à partir du 1er janvier 2020 », selon l’entreprise.

Tchad : ouverture de la session budgétaire à la mairie de N’Djamena

La session, consacrée à l’examen du budget remanié de l’exercice 2019, doit permettre l’adopter la synthèse générale des travaux de la session ordinaire du 30 au 31 janvier 2019.

Le conseil municipal de la ville de N’Djamena a ouvert jeudi les travaux de la deuxième session ordinaire au titre de l’année 2019, en présence du délégué général du Gouvernement auprès de la ville de N’Djamena, Djibert Younous, du maire de la ville de N’Djamena, Saleh Abdelaziz Damane, des conseillers municipaux et du personnel de la mairie.

La session, consacrée à l’examen du budget remanié de l’exercice 2019, doit permettre aux conseillers municipaux d’adopter la synthèse générale des travaux de la session ordinaire du 30 au 31 janvier 2019 et examiner le projet de budget remanié 2019.

Le projet de budget primitif 2018 qui a été soumis à l’examen du conseil, est en légère augmentation par rapport à celui de 2019. Le projet de budget remanié s’équilibre en recettes à 8.856.182.195 F CFA et en dépenses à 8.301.638.722 F CFA, soit une augmentation de 4,6%.

« Cette réalisation en recettes s’élève à 4.815.072.727 F CFA contre 4.100.409.000 F CFA, qui est encourageant. Nous avons jugé nécessaire d’apporter certaines modifications sur certaines lignes », a déclaré le maire de la ville de N’Djamena, Saleh Abdelaziz Damane.

Le délégué général du Gouvernement auprès de la ville de N’Djamena, Djibert Younous, a évoqué la nécessaire mise en place d’une meilleure stratégie de mobilisation des recettes par les organes exécutifs de la mairie.

« Nous avons une commission qui est là pour gérer tous les budgets au niveau des différentes communes, ainsi que la commune de N’Djamena, avant que le projet soit approuvé par vous. Il faut nous envoyer le projet à temps », a indiqué Djibert Younous.

Il a déploré l’absence de lignes budgétaires consacrées aux investissements dans les différents projets de budgets de la mairie de N’Djamena et des mairies d’arrondissements.

Nucléaire civil : la Russie entend apporter son aide au Tchad

Le nucléaire civil est-il une option pour le Tchad face aux faibles capacités de production du pays en matière énergétique ? C’est par l’affirmative que répond l’Agence fédérale de l’énergie atomique (Rosatom), l’entreprise d’État russe. Le 21 novembre dernier, Djimet Wiche et Malick Mahamat se sont entretenus avec Dmitry Shornikov, PDG de Rosatom Afrique centrale et australe, et Ryan Collyer, directeur général adjoint de Rosatom Afrique centrale et australe, sur les détails d’un tel projet.

« Le nucléaire revient beaucoup, beaucoup moins cher », assurent les dirigeants de Rosatom Afrique centrale et australe, bien que cela nécessite des investissements.

L’énergie nucléaire ne se fait pas du jour au lendemain. « C’est impossible ». La première étape, c’est de créer des infrastructures nucléaires mais pas seulement des infrastructures physiques. Il faut aussi légiférer afin de pouvoir accueillir une centrale nucléaire. Ensuite, des ressources humaines doivent être développées.

« Notre stratégie est que si nous créons une spécialité nucléaire, elle est entièrement gérée par le personnel local. Nous voudrions que vous, les Tchadiens, soyez opérationnels. Nous formons le personnel. C’est pourquoi, si nous décidons de coopérer, nous donnerons des bourses d’études aux étudiants tchadiens pour étudier les sciences nucléaires en Russie », précisent les dirigeants de Rosatom Afrique centrale et australe.

Ils sont d’avis que si l’Afrique bénéficiait d’une alimentation électrique fiable, bon marché et crédible, elle pourrait se développer beaucoup plus rapidement qu’elle ne se développe actuellement.

Rosatom, un pionnier du nucléaire

La première centrale nucléaire dans le monde a été mise en service en Russie en 1954. Rosatom est n°1 sur les centrales nucléaires en volume international. Elle détient 14% du marché mondial de l’enrichissement et un chiffre de 133,5 milliards de dollars de commandes étrangères.

La compagnie de l’État de Russie est leader mondial dans son domaine. N° 1 dans le monde par le nombre de contrats de plan d’énergie nucléaire, Rosatom vante des « avantages compétitifs ».

« Nous sommes entièrement intégrés du bas de l’échelle de valeur au sommet de celle-ci. Ce qui signifie que nous extrayons de l’uranium, enrichissons de l’uranium, fabriquons des charbons nucléaires, concevons un plan d’énergie nucléaire pour les réacteurs nucléaires, nous exploitons le nucléaire », expliquent Dmitry Shornikov et Ryan Collyer.

Lorsque la centrale nucléaire est en fin de vie, ils la déconnectent et s’occupent également du « back end » pour les charbons nucléaires. En d’autres mots, ils contrôlent absolument tout dans la chaine de valeur. « Nous sommes vraiment flexibles sur nos offres financières », expliquent-ils.

Hausse des prix des produits des BDT : les associations des consommateurs s’insurgent

C’est dans une déclaration faite le 08 janvier que le secrétaire général de l’association pour la défense des droits des consommateurs, Daouda Elhadj Adam.

Au Tchad, le prix de la bière a connu une flambée en ce début d’année. Un changement qui n’a pas laissé indifférent les consommateurs. Dans une conférence de presse organisée mercredi 08 janvier, le secrétaire général de l’association pour la défense des droits des consommateurs, Daouda Elhadj Adam, a dénoncé « la révision à la hausse de manière unilatérale des tarifs des produits des Brasseries du Tchad (BDT) ». Il s’est également insurgé contre les « agissements ignobles de cette société vis-à-vis de la population ».

Pour Daouda Elhadj, depuis la note tarifaire du 2 janvier 2020, « les BDT sont passées à une vitesse supérieure au mépris des consommateurs et en forme de chantage au pouvoir public tchadien. »

Il estime que « cette provocation des BDT, une entreprise qui a déjà assez appauvri et détruit des tchadiens, est la résultante de la situation de monopole de fait caractérisée par un abus de position dominante sur ce secteur. »

« À travers cette note tarifaire de la BDT qui augmente unilatéralement le prix, il s’agit bel et bien de la démonstration parfaite de sa position d’abus de position dominante sur le secteur », selon Daouda Elhadj Adam.

« Face à cette situation grave pour la gouvernance économique et politique de notre pays, l’ADC soutient le mot d’ordre de boycott des consommateurs et des tenanciers de boissons lancé par le Collectif contre la vie chère », ajoute-t-il.

Grève des fonctionnaires : le gouvernement et les syndicats s’accordent

Le président de la République Idriss Déby a reçu mercredi 08 janvier, les partenaires sociaux, 48 heures avant l’expiration du délai fixé pour parvenir à un accord.

Après 1h30 de discussions, un accord a été trouvé à l’issue de la rencontre. Initialement réduites de 35 %, les AGS sont rétablis à 20% en janvier 2020 et 15 % en juillet de la même année. Réduits de 50%, les indemnités et primes de responsabilité sont restaurées respectivement à 15% en janvier, 20% juillet 2020 ainsi que 15% en juillet 2021.

Le porte-parole adjoint de la plateforme syndicale revendicative, Mahamat Nasradine Moussa, s’est réjoui de l’aboutissement des discussions et appelé les militants à reprendre le chemin des bureaux dès jeudi. Une éventuelle reprise est toutefois conditionnée à une consultation de la base qui devrait avoir lieu ce samedi.

Selon la Présidence, cette audience intervient après quatre rounds de négociations autour du Président du Haut comité technique tripartite chargé de poursuivre les discussions sur les points de revendications de la plateforme syndicale revendicative.

Dans les heures qui suivent, le Gouvernement et les organisations syndicales signeront un protocole d’accord scellant ainsi un pacte social avec toutes les garanties.

« Dorénavant, les grèves se conjugueront au passé. Les travailleuses et travailleurs seront appelés par leurs centrales syndicales respectives à se mettre au travail avec ardeur et rigueur pour permettre à notre pays de poursuivre sa quête de l’émergence », a estimé la Présidence.

Lors de son message à la nation le 31 décembre 2019, Idriss Déby a exhorté les partenaires sociaux et le Gouvernement à accélérer les négociations pour que les effets financiers de leur accord soient pris en compte dans le mandatement du salaire de janvier 2020.

Pour le facilitateur, au sein du Haut comité technique tripartite chargé de poursuivre les discussions sur les points de revendications de la plateforme syndicale revendicative, Ali Abbas Seïtchi, « il y a ni perdant, ni gagnant. Et, c’est le Tchad qui en sort grandi. »

Tchad : la justice arrête les poursuites contre Kalzeubé Pahimi Deubet

Le secrétaire général de la présidence avait été arrêté en décembre 2019 dans le cadre d’une enquête pour corruption.

C’est officiel, la justice tchadienne abandonne les poursuites contre l’ancien Premier ministre Kalzeubé Pahimi Deubet. Cette nouvelle a été rendu publique par son avocat, ce mercredi 08janvier 2020.

Le secrétaire général de la présidence, Kalzeubé Pahimi Deubet, a été « blanchi par la Cour suprême », a affirmé Alain Kagonbe, son avocat. Il avait été interpellé le 3 décembre dernier,  pour détournement de deniers publics. Une accusation qu’avait dénoncée et traité comme « politique » par son avocat.

L’ancien Premier ministre, Kalzeubé Pahimi Deubet avait été remis en liberté provisoire le 23 décembre. ». « Toutes les machinations montées contre mon client sont tombées et la vérité a jailli, parce qu’il a été innocenté », s’est félicité son avocat.

Tchad : Idriss Déby échange avec les représentants des syndicaux

La rencontre qui survient au deuxième jour de la grève, a permis aux deux parties de faire des propositions pour une sortie de crise.

Le président de la République Idriss Déby a rencontré, les représentants des partenaires sociaux, mercredi 08 janvier à N’Djamena. Ladite rencontre arrive au lendemain du déclenchement d’un mouvement de grève par les travailleurs du secteur public affilés à la plateforme syndicale revendicative.

« Nos échanges ont porté sur la restauration partielle des indemnités et de l’augmentation Générale Spécifique annoncée dans mon message à la Nation », a déclaré Idriss Déby.

Même si plusieurs propositions de sortie de crise ont été évoquées au cours de la rencontre, deux principaux points de revendication bloquent encore notamment le rétablissement de 35% des AGS en 2020, et le rétablissement des indemnités et primes de 25% en 2020 et 25% en 2021.

Après cette rencontre avec le chef de l’Etat, la plateforme syndicale revendicative entend tenir une autre assemblée générale samedi 11 janvier 2020 pour la « programmation des actions futures ».

Notons aussi que Mardi dernier, la Confédération libre des travailleurs du Tchad a appelé ses militants à rejoindre le mouvement de grève.

Tchad : le mot d’ordre de grève respecté dans les établissements scolaires

La grève des fonctionnaires est à son deuxième jour dans l’ensemble du territoire national et les élèves s’inquiètent de leur avenir.

Le mot d’ordre de grève est aussi bien respecté dans les écoles au Tchad. Ce sont des salles de classe vides qu’on observe ce mercredi matin, deuxième jour de grève.

Dans un lycée public en périphérie de N’Djamena, dans le 7ème arrondissement, l’administration est fermée, c’est ainsi que ledit établissement scolaire observe la grève, conformément au mot d’ordre de la plate-forme syndicale revendicative et de la Confédération libre des travailleurs du Tchad.

Une situation qui inquiète les élèves du public, qui se demande comment se déroulera leur scolarité. Chez les élèves des classes d’examen, la colère grippe. Mardi, des jeunes ont pour exprimer leur colère ont brûlés des pneus près du rond-point Sesabane. Les éléments de la police ont rapidement maitrisé la situation.

« Nous sommes en train de préparer le baccalauréat, session de juin 2020. Nous ne sommes pas convaincus par la grève puisque nous sommes en phase d’examen. Avec les manifestations et les grèves partout, on ne sait quoi faire », explique Ngaramadaye, un jeune élève en classe de Terminale D.

Ces jeunes gardent toujours de même de l’espoir, ils restent motivés malgré l’absence de professeurs.

Transport aérien : le Tchad a un nouveau système de contrôle

L’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar a lancé lundi, le nouveau système de surveillance « Automatic dependent surveillance-broadcast » (ADS-B).

Un nouveau système de contrôle aérien a été lancé au Tchad, lundi 06 janvier 2020. Ce lancement a eu lieu au siège du contrôle aérien régional à N’Djamena, en présence du ministre de l’Aviation civile et de la Météorologie nationale, général Mahamat Tahir Rozi.

Ledit « permet au contrôleur au sol de détecter tous les avions qui survolent l’espace aérien ASECNA. A l’époque, nous n’avions pas une visualisation sur ce système. Maintenant, tout l’espace aérien ASECNA est couvert par ce système », a déclaré le ministre Mahamat Tahir Rozi.

Il faut noter que le Tchad est le premier pays de l’ASECNA à avoir lancé l’opérationnalisation du système ADS-B, dix ans après la décision prise par les ministres en charge des transports des pays membres de l’ASECNA.

Tchad : le gouvernement adopte le plan d’apurement de sa dette intérieure

Ce plan s’élève à un montant de 515 milliards FCFA, et a été validé au cours du conseil extraordinaire des ministres, mardi 07 janvier 2020.

Le plan d’apurement de la dette intérieure du Tchad est la suite logique de l’audit effectué par la société d’expertise comptable Pricewaterhouse Coopers auquel a pris part le cabinet Conseil du Ministère des Finances et du budget, la Banque Rothschild et Compagny.

Il est basé sur les résultats de l’audit des arriérés et de la dette intérieure du Tchad et sur d’autres documents relatifs à la stratégie de gestion de la dette à moyen terme, aux priorités du gouvernement sur les trois prochaines années et les projections des recettes et des dépenses sur les prochains exercices, le plan  se déroule en plusieurs points notamment : la présentation de la dette ; l’approche retenue pour son apurement et la mise en œuvre de celui-ci.

Il s’agit donc de la dette intérieure, celle-ci s’élève à un montant brut d’un peu plus de 515 milliards de FCFA pour 9571 dossiers validés par le cabinet.

Avec les créances fiscales de l’État sur certains prestataires d’un montant de près de 30 Milliards de FCFA, la dette à apurer après compensation pourrait retomber à 485 milliards de FCFA.

Il faut relever que ce plan d’apurement ne prend pas en compte la dette conventionnée vis-à-vis de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) qui se chiffre à près de 480 milliards de FCFA. Il n’intègre pas non plus le remboursement des bons et obligations de trésor, évalué à 392 Milliards de FCFA en décembre 2019 ainsi que les dettes conventionnées avec les Banques commerciales qui obéissent à un échéancier de remboursement faisant partie intégrante des conventions signées.

Pour ce qui est des modalités pratiques de mise en œuvre et de financement du plan d’apurement. En plus de 51 milliards de FCFA prévus au titre de l’apurement de la dette intérieure en 2020, l’État recherchera les financements internes et externes sous forme de prêts et d’appuis extérieurs pour y faire face.

Par conséquent, les paiements prioritaires privilégient les dettes commerciales résultant des engagements volontaires et documentés de l’État telles que : les dépenses d’investissement ; les dépenses des biens et services ainsi que les dettes sociales relatives notamment aux montants dus au titre de capital/décès civil et militaire ; les salaires et accessoires ; ainsi que les remboursements des frais médicaux des agents de l’État.

Certaines dettes sociales et les dettes jugées moins prioritaires verront leur paiement échelonné ou étendu. Il faut relever qu’il y aura une application de décote sur certaines créances et le paiement sera en numéraire.

Il est à noter aussi que tous les paiements sont conditionnés par les résultats des vérifications de l’Inspection Générale d’État et du ministère des Finances et du Budget.