Tchad : lancement de la campagne agricole 2019-2020

La campagne agricole 2019-2020 dans les provinces du Guera, Salamat et du Batha promet l’espoir de la bonne production si les pluies maintiennent leurs rythmes.

Après le Ouaddaï, le Sila et le Wadi-Fira, les provinces du Guera, du Salamat et du Batha constituent une autre étape de la mission de suivi de la campagne agricole conduite par Madjidian Padja Ruth, ministre des Equipements et de la Production agricole.

Dans ces trois dernières provinces où la délégation ministérielle a eu de rencontre avec les autorités provinciales, les techniciens en charge de l’agriculture et les producteurs, tout porte à croire que l’espoir de la bonne production agricole est permis. Chose justifiée dans les rapports de la situation de la campagne en cours portés à l’attention de la mission par les services déconcentrés du secteur de l’agriculture de ces trois provinces. L’installation précoce des pluies, même si des séquences sèches ont été observées, n’a pas du tout empêché le respect du calendrier cultural.

La situation alimentaire reste relativement calme dans toutes ces trois provinces et les prix des denrées de première nécessité sont en baisse par rapport aux années précédentes selon les différents rapports   présentés par les techniciens. Cela est dû selon eux à la bonne productivité agricole de l’année  écoulée. Chose qui a permis aux ménages  de disposer d’un bon stock de céréales. Même les ennemis de la culture ont été signalés dans quelques localités, la vigilance des techniciens de protection des végétaux a permis de maîtriser en temps réel la situation.

Quelques contraintes allant du manque des moyens roulants, de l’insuffisance du personnel et la vétusté de quelques moyens roulants et des locaux ont été portées à l’attention de la délégation ministérielle. La question de rétrocession des tracteurs aux producteurs n’a pas été perdue de vue.

Le ministre Madjidian Padja Ruth a exhorté les techniciens de terrain de son département ainsi que les producteurs à plus d’ardeur dans le travail afin que l’objectif  faim zéro d’ici 2030 soit une réalité. Pour les contraintes, le ministre a souligné que des réflexions seront menées et des solutions seront envisagées dans la mesure du possible.

Makaila Nguebla devant la justice française

Dans un article rédigé et publié le 10 novembre 2017 sans signature sur son blog, il incrimine le gouverneur de la Béac par ailleurs neveu du président tchadien Idriss Deby Itno.

Le journaliste et blogueur tchadien, Makaila Nguebla comparait demain mardi 17 septembre devant la justice française pour avoir diffusé un article dénonçant « des dérives financières et clientélisme » supposés de la part de l’actuel gouverneur de la banque des États de l’Afrique centrale, Abbas Mahamat Tolli.

Dans un article rédigé et publié le 10 novembre 2017 sans signature sur son blog, il incrimine le gouverneur de la Béac par ailleurs neveu du président tchadien Idriss Deby Itno. Dans cette publication, Abbas Tolli aurait accumulé de l’argent et contribué au détournement des biens de l’Etat tchadien. Le gouverneur serait impliqué dans des pratiques clientélistes, selon la publication.

Il serait aussi l’auteur des nominations de ses proches à la tête de deux banques locales selon le même article. En plus de cela, le gouverneur aurait encouragé le favoritisme en nommant des proches dans son secrétariat. Ce que le journaliste qualifie « des abus ».

L’affaire prend une toute autre ampleur

La réaction du gouverneur n’a pas tardé et un droit de réponse a été diffusé. Malgré cela, le 20 novembre 2017 le blogueur a reçu une mise en demeure de la part de l’avocat d’Abbas Tolli. Avec cette injonction, 48 heures pour retirer l’article de son blog.

Les deux publications ont été supprimées du blog en temps et en heure. Le 28 novembre 2018, le journaliste sera de nouveau convoqué à la brigade de délinquance contre la personne. Makaila Nguebla sera auditionnée pour la première fois en « qualité de suspect » pour diffamation publique envers un particulier et risque une amende.

Makaila quitte la brigade de répression de la délinquance pour être auditionné le 3 juin 2019 au tribunal de grande instance de paris. Les accusations « d’injure publique envers particulier » s’ajoutent aux charges retenues contre lui.

Plusieurs soutiens

Depuis l’annonce de son inculpation et sa comparution, plusieurs voix dans les rangs d’activistes africains, journalistes et politiques ont témoigné de leurs soutiens et appeler au respect de la liberté de la presse.

Moula : le nouveau préfet prend fonction

Le tout premier préfet du département de la Moula, Abderamane Issa Doukarda, a été installé officiellement lundi 16 septembre 2019.

La cérémonie d’installation s’est déroulée à la place publique de Dembo en présence des autorités civiles, militaires et traditionnelles de la localité et de ses environs. C’est le secrétaire général de la province du Mandoul, Mahamout Mahamat Kayar, qui a installé le nouveau préfet dans ses fonctions.

« Vous êtes le reprenant de l’État et vous devez donc veiller sur la sécurité des personnes et de leurs biens, tout en faisant régner la paix et la quiétude dans votre circonscription. Je ne doute point de vos compétences puisque ayant servi deux fois comme sous-préfet, votre expérience me rassure », a indiqué le secrétaire général de la province du Mandoul au nouveau préfet, après la lecture du décret de nomination.

Le département de la Moula a pour chef-lieu Dembo, sous-préfecture de Dembo. Il compte quatre cantons. Ce département abrite un camp de réfugiés venus de la République centrafricaine.

Décès de Lol Mahamat Choua : Deby décrète 3 jours de deuil national

L’ex-dirigeant tchadien Lol Mahamat Choua a été inhumé ce lundi 16 septembre 2019, à N’Djamena, au lendemain de son décès.

C’est au cimetière de Lamadji que Lol Mahamat Choua a été enterré après une cérémonie funéraire à la Place de la nation en présence du chef de l’Etat Idriss Déby.

Un hommage national a été rendu à Lol Mahamat Choua, au cours de celui-ci, l’ancien président a été élevé à titre posthume au grade de dignité de grande croix à l’Ordre national du Tchad par Idriss Deby, Président de la République tchadienne.

Des témoignages et prières ont été élevés en hommage à celui-là qui s’était retrouvé à la première ligne pendant la guerre de la fin des années 1970 lors des négociations entre groupes militaires.

« Un homme d’Etat dont la stature morale et politique a largement dépassé les frontières du Tchad. Un patriote qui exprime sans concession son attachement à l’unité du Tchad », a souligné l’un de ses camarades, Mahamat Alahou Tahir, président du Rassemblement pour la Démocratie et le Progrès (RDP).

Lol Mahamat Choua est « une figure remarquable qui a su mettre les intérêts supérieurs de la Nation au-dessus de ses intérêts », a indiqué le président de l’Assemblée nationale, Haroun Kabadi.

Kharma : les habitants déposent les armes

Suite à l’appel des autorités, la population du village Karhma ont rendu vendredi 13 septembre 2019, 11 armes à feu au sultan du Dar Ouaddaï.

Situé à une soixantaine de kilomètres au Sud d’Abéché, le village Karhma fait partie des zones touchées par les violences intercommunautaires. Après l’Etat d’urgence décrété par le Président de la République, Idriss Dedy, et l’appel lancé de « déposer les armes » par les autorités, les populations ont décidé de déposer les armes. C’est vendredi 13 septembre, que les civils ont remis 11 armes à feu au sultan du Dar Ouaddaï, Chérif Abdelhadi Mahdi.

« Nous avons remis ces armes de notre plein gré pour contribuer à la stabilité et à la quiétude dans notre pays », a indiqué le chef du village Kharma, Mahamat Ali Senoussi.

Le chef de canton Marfa, Abdaldjalil Tahir Abdaldjalil a assuré qu’il poursuivra son travail de sensibilisation jusqu’à ce que tous ceux qui détiennent les armes puissent les rendre aux autorités compétentes.

Quatrième République : la société civile critique le rapport

Au Tchad, plusieurs organisations de la société civile tirent la sonnette d’alarme sur ce qu’ils appellent un « désordre juridico-politique engendré par le passage à une nouvelle République il y a un an ». Le rapport intitulé « Quatrième République : enjeux et défis » appelle à une décrispation du jeu politique avant les élections législatives annoncées pour la fin de cette année mais qui pourraient se tenir l’année prochaine, faute de préparation.

Le Comité de suivi de l’appel à la paix et à la réconciliation (CSAPR) est un regroupement d’associations de défense des droits de l’homme et des syndicats au Tchad.

Dans son rapport d’une vingtaine de pages, synthèse d’entretiens avec les acteurs politiques tchadiens, intitulé « Quatrième République : enjeux et défis », il ressort que le processus ayant conduit à l’adoption d’une nouvelle République, la Quatrième, n’a pas été inclusif.

Il en est de même pour les textes des lois prises dans la foulée de l’adoption de la nouvelle Constitution. Le cadre d’exercice des partis politiques et des associations a été fortement réduit et une partie des Tchadiens se sentent exclus de la gestion du pays.

« Il faut que l’Assemblée nationale puisse jouer son rôle effectif de législateur, en essayant de travailler sur un certain nombre de ce que les acteurs ont appelé les « désordres juridico-politiques », que ces désordres puissent être rectifiés en  essayant de faire la relecture des différentes ordonnances ; et que cela soit des lois qui renforcent le dialogue entre les Tchadiens et le vivre-ensemble », déclare Abderrahmane Ali Gossoumian, un des auteurs du rapport.

Le texte invite aussi la communauté internationale à aider les Tchadiens à aller vers un dialogue pour organiser des élections transparentes et apaisées.

Tchad : Lol Mahamat Choua est mort

L’ancien président de la république du Tchad est décédé ce dimanche 15 septembre 2019, des suites d’une longue maladie.

Il était âgé de 80 ans, l’ancien président de la République tchadienne, Lol Mahamat Choua. Il est mort ce dimanche 15 septembre des suites d’une longue période de maladie. L’information a été donnée par les membres de sa famille. Il avait dirigé le Tchad d’avril à septembre 1979.

Lol Mahamat Choua avait dirigé le Tchad pendant les périodes de trouble que le pays avait connu à la fin des années 1970, avant de devenir un sage dans le marigot politique tchadien.

Ses collègues députés de la législature en cours l’appelaient « le vieux » ou « le doyen ». Lol Mahamat Choua était député et président du groupe parlementaire de son parti depuis deux législatures.

Cet ancien président était diplômé en administration publique. Il s’était retrouvé en première ligne pendant la guerre de la fin des années 1970 lors des négociations entre groupes militaires. Mais son passage à la tête de l’État ne sera que de courte durée.

En 1990, quand Idriss Déby prend le pouvoir, il crée son parti, le Rassemblement pour la démocratie et le progrès (RDP), et participe à la Conférence nationale souveraine. Il est élu président du Conseil supérieur de la transition, le Parlement provisoire, puis député à partir de 1997.

Depuis, il n’avait plus quitté le Parlement et la scène politique où il jouait le rôle de conseiller aidant à dénouer les crises. En 2008, quand les rebelles investissent la capitale, il est brutalement interpellé avant d’être relâché. Depuis deux ans, il s’était retiré de la vie publique en raison de sa santé déclinante.

Santé de reproduction : Care International vulgariser la loi 006

L’ONG Care International a organisé un atelier d’orientation des parties prenantes sur l’implication clinique et juridique de la loi 006 sur la santé de reproduction.

Dix-sept  ans après son adoption, le décret d’application devant garantir et renforcer la mise en œuvre de la loi 006 portant sur la santé de reproduction n’a pas été pris. Plusieurs actions et efforts de plaidoyer menés par les différents acteurs ont permis, en 2018, la validation dudit décret. Mais la loi reste méconnue et cela entraine des conséquences sur des femmes et des prestataires de soins.

Dans l’optique de la vulgariser que Care en collaboration avec le ministère de la santé publique a organisé cet atelier pour faciliter la connaissance de cette loi. Pour cela, l’ONG a demandé l’expertise d’un juriste et un médecin pour faciliter la compréhension afin d’orienter les différents acteurs impliqués dans la mise en œuvre de la loi 006/PR/2002.

« Nous voudrions bien contribuer à la réalisation bien que minime de cet engagement au côté du ministère de la santé publique et plus précisément à celui de la direction de la santé de la reproduction », a déclaré la directrice pays de Care international, Gladys Archange Guerrier.

Cet atelier a réuni une trentaine de participants constitués des prestataires de soins, des avocats, des bâtonniers, des policiers, des gendarmes, des organisations qui interviennent dans la santé de reproduction, le ministère de l’action sociale ainsi que les médias. Cet atelier sera aussi organisé dans les autres provinces du tchad afin tout le monde ait accès à la santé de reproduction, a déclaré la directrice pays de care international.

Prenant part à l’ouverture de l’atelier, le directeur de la Santé de la reproduction et de la vaccination, Dr Awad a souligné que l’organisation de cet atelier cadre parfaitement avec l’objectif global du PNDS 3 qui voudrait assurer à la population l’accès universel aux soins de santé de qualité, globaux, intégrés, continus et centrés sur la personne afin de contribuer efficacement au développement socio-économique du pays.

Accident de Loumia : Idriss Deby présente ses condoléances aux familles des victimes

C’est dans un communiqué de presse que le Président de la République du Tchad a partagé la peine des familles des victimes dudit accident.

Le chef de l’Etat, chef du gouvernement Idriss Deby Itno a présenté ses condoléances aux victimes de l’accident qui s’est produit à Loumia. Il a aussi souhaité un prompt rétablissement aux blessés.

« C’est avec une profonde  tristesse que le Président de la République, Chef de l’État Idriss Deby Itno a appris la nouvelle du tragique accident  de  la route survenu  ce 12 septembre  dans la localité de La Loumia qui a fait neuf (09) morts et une vingtaine de blessés », peut-on lire dans le communiqué.

« En cette douloureuse circonstance, le Président de la République Idriss Deby Itno présente ses sincères condoléances aux familles endeuillées et les assurent de tout son soutien  dans cette dure épreuve », indique le communiqué.

Makaila N’Guebla poursuivi en France

Le blogueur tchadien est convoqué par la justice française après la publication en 2017, d’un article sur un neveu du président Idriss Deby.

Ce journaliste et blogueur tchadien est réfugié politique en France depuis 2013, « après avoir été expulsé du Sénégal », selon lui. Il est convoqué mardi prochain devant la justice française pour « diffamation ». Une convocation qui arrive après la publication en 2017 sur son site d’information d’un article sur un neveu du président tchadien.

Makaila N’Guebla, 48 ans, est le rédacteur en chef du site d’information « Makaila.fr », créé en 2007 et qui se présente comme « un site d’informations indépendant et d’actualités sur le Tchad, l’Afrique et le monde ».

« La vocation du site est de présenter des analyses personnelles et des billets de contributeurs basés au Tchad », explique N’Guebla. Le 10 novembre 2017, le site publie un billet envoyé par un contributeur à propos d’Abbas Mahamat Tolli, neveu du président tchadien Idriss Déby Itno.

Selon N’Guebla, dans cet article, le contributeur « révèle les pratiques de favoritisme récurrent au Tchad » et « impute à M. Abbas Tolli d’avoir placé des personnes à des postes à responsabilité lorsqu’il était successivement, ministre des Finances, directeur des Douanes, directeur de cabinet à la présidence et d’autres postes à responsabilités » au Tchad. Tolli est actuellement gouverneur de la Banque des États de l’Afrique Centrale (BEAC).

Selon le blogueur, un droit de réponse émanant d’avocats de M. Tolli « a été publié quelques jours après ce billet » sur son site, et le billet et le droit de réponse ont été retirés définitivement du site trois mois plus tard.

Un cabinet d’avocats parisien a ensuite porté plainte au nom de M. Tolli devant la justice française contre le site de Makaila N’Guebla pour « propos diffamatoires ».

Le journaliste affirme avoir depuis été « convoqué » en « novembre 2018 par la préfecture de police de Paris » et « le 3 juin 2019 » puis « le 8 août 2019 par le tribunal de grande instance de Paris ».

Il doit comparaître mardi pour une audience de procédure devant la chambre de la presse du tribunal correctionnel de Paris. Son procès pourrait être audiencé dans plus d’un an au vu des délais de cette chambre.

« Je suis serein car je suis en France et cela me donne le droit de m’exprimer, chose que je n’aurais pas pu faire au Tchad dans le contexte actuel », a-t-il dit à l’AFP.

Dans un communiqué, la Convention tchadienne de défense des droits de l’Homme (CTDDH) a dénoncé « le harcèlement judiciaire » dont fait l’objet, selon elle, en France ce journaliste tchadien. L’organisation se dit « solidaire » du blogueur qui « fait partie des journalistes à l’avant-garde du combat contre l’arbitraire, l’injustice et les méthodes mafieuses érigées en système de gouvernance au Tchad ».