Kharma : les habitants déposent les armes

Suite à l’appel des autorités, la population du village Karhma ont rendu vendredi 13 septembre 2019, 11 armes à feu au sultan du Dar Ouaddaï.

Situé à une soixantaine de kilomètres au Sud d’Abéché, le village Karhma fait partie des zones touchées par les violences intercommunautaires. Après l’Etat d’urgence décrété par le Président de la République, Idriss Dedy, et l’appel lancé de « déposer les armes » par les autorités, les populations ont décidé de déposer les armes. C’est vendredi 13 septembre, que les civils ont remis 11 armes à feu au sultan du Dar Ouaddaï, Chérif Abdelhadi Mahdi.

« Nous avons remis ces armes de notre plein gré pour contribuer à la stabilité et à la quiétude dans notre pays », a indiqué le chef du village Kharma, Mahamat Ali Senoussi.

Le chef de canton Marfa, Abdaldjalil Tahir Abdaldjalil a assuré qu’il poursuivra son travail de sensibilisation jusqu’à ce que tous ceux qui détiennent les armes puissent les rendre aux autorités compétentes.

Quatrième République : la société civile critique le rapport

Au Tchad, plusieurs organisations de la société civile tirent la sonnette d’alarme sur ce qu’ils appellent un « désordre juridico-politique engendré par le passage à une nouvelle République il y a un an ». Le rapport intitulé « Quatrième République : enjeux et défis » appelle à une décrispation du jeu politique avant les élections législatives annoncées pour la fin de cette année mais qui pourraient se tenir l’année prochaine, faute de préparation.

Le Comité de suivi de l’appel à la paix et à la réconciliation (CSAPR) est un regroupement d’associations de défense des droits de l’homme et des syndicats au Tchad.

Dans son rapport d’une vingtaine de pages, synthèse d’entretiens avec les acteurs politiques tchadiens, intitulé « Quatrième République : enjeux et défis », il ressort que le processus ayant conduit à l’adoption d’une nouvelle République, la Quatrième, n’a pas été inclusif.

Il en est de même pour les textes des lois prises dans la foulée de l’adoption de la nouvelle Constitution. Le cadre d’exercice des partis politiques et des associations a été fortement réduit et une partie des Tchadiens se sentent exclus de la gestion du pays.

« Il faut que l’Assemblée nationale puisse jouer son rôle effectif de législateur, en essayant de travailler sur un certain nombre de ce que les acteurs ont appelé les « désordres juridico-politiques », que ces désordres puissent être rectifiés en  essayant de faire la relecture des différentes ordonnances ; et que cela soit des lois qui renforcent le dialogue entre les Tchadiens et le vivre-ensemble », déclare Abderrahmane Ali Gossoumian, un des auteurs du rapport.

Le texte invite aussi la communauté internationale à aider les Tchadiens à aller vers un dialogue pour organiser des élections transparentes et apaisées.

Tchad : Lol Mahamat Choua est mort

L’ancien président de la république du Tchad est décédé ce dimanche 15 septembre 2019, des suites d’une longue maladie.

Il était âgé de 80 ans, l’ancien président de la République tchadienne, Lol Mahamat Choua. Il est mort ce dimanche 15 septembre des suites d’une longue période de maladie. L’information a été donnée par les membres de sa famille. Il avait dirigé le Tchad d’avril à septembre 1979.

Lol Mahamat Choua avait dirigé le Tchad pendant les périodes de trouble que le pays avait connu à la fin des années 1970, avant de devenir un sage dans le marigot politique tchadien.

Ses collègues députés de la législature en cours l’appelaient « le vieux » ou « le doyen ». Lol Mahamat Choua était député et président du groupe parlementaire de son parti depuis deux législatures.

Cet ancien président était diplômé en administration publique. Il s’était retrouvé en première ligne pendant la guerre de la fin des années 1970 lors des négociations entre groupes militaires. Mais son passage à la tête de l’État ne sera que de courte durée.

En 1990, quand Idriss Déby prend le pouvoir, il crée son parti, le Rassemblement pour la démocratie et le progrès (RDP), et participe à la Conférence nationale souveraine. Il est élu président du Conseil supérieur de la transition, le Parlement provisoire, puis député à partir de 1997.

Depuis, il n’avait plus quitté le Parlement et la scène politique où il jouait le rôle de conseiller aidant à dénouer les crises. En 2008, quand les rebelles investissent la capitale, il est brutalement interpellé avant d’être relâché. Depuis deux ans, il s’était retiré de la vie publique en raison de sa santé déclinante.

Santé de reproduction : Care International vulgariser la loi 006

L’ONG Care International a organisé un atelier d’orientation des parties prenantes sur l’implication clinique et juridique de la loi 006 sur la santé de reproduction.

Dix-sept  ans après son adoption, le décret d’application devant garantir et renforcer la mise en œuvre de la loi 006 portant sur la santé de reproduction n’a pas été pris. Plusieurs actions et efforts de plaidoyer menés par les différents acteurs ont permis, en 2018, la validation dudit décret. Mais la loi reste méconnue et cela entraine des conséquences sur des femmes et des prestataires de soins.

Dans l’optique de la vulgariser que Care en collaboration avec le ministère de la santé publique a organisé cet atelier pour faciliter la connaissance de cette loi. Pour cela, l’ONG a demandé l’expertise d’un juriste et un médecin pour faciliter la compréhension afin d’orienter les différents acteurs impliqués dans la mise en œuvre de la loi 006/PR/2002.

« Nous voudrions bien contribuer à la réalisation bien que minime de cet engagement au côté du ministère de la santé publique et plus précisément à celui de la direction de la santé de la reproduction », a déclaré la directrice pays de Care international, Gladys Archange Guerrier.

Cet atelier a réuni une trentaine de participants constitués des prestataires de soins, des avocats, des bâtonniers, des policiers, des gendarmes, des organisations qui interviennent dans la santé de reproduction, le ministère de l’action sociale ainsi que les médias. Cet atelier sera aussi organisé dans les autres provinces du tchad afin tout le monde ait accès à la santé de reproduction, a déclaré la directrice pays de care international.

Prenant part à l’ouverture de l’atelier, le directeur de la Santé de la reproduction et de la vaccination, Dr Awad a souligné que l’organisation de cet atelier cadre parfaitement avec l’objectif global du PNDS 3 qui voudrait assurer à la population l’accès universel aux soins de santé de qualité, globaux, intégrés, continus et centrés sur la personne afin de contribuer efficacement au développement socio-économique du pays.

Accident de Loumia : Idriss Deby présente ses condoléances aux familles des victimes

C’est dans un communiqué de presse que le Président de la République du Tchad a partagé la peine des familles des victimes dudit accident.

Le chef de l’Etat, chef du gouvernement Idriss Deby Itno a présenté ses condoléances aux victimes de l’accident qui s’est produit à Loumia. Il a aussi souhaité un prompt rétablissement aux blessés.

« C’est avec une profonde  tristesse que le Président de la République, Chef de l’État Idriss Deby Itno a appris la nouvelle du tragique accident  de  la route survenu  ce 12 septembre  dans la localité de La Loumia qui a fait neuf (09) morts et une vingtaine de blessés », peut-on lire dans le communiqué.

« En cette douloureuse circonstance, le Président de la République Idriss Deby Itno présente ses sincères condoléances aux familles endeuillées et les assurent de tout son soutien  dans cette dure épreuve », indique le communiqué.

Makaila N’Guebla poursuivi en France

Le blogueur tchadien est convoqué par la justice française après la publication en 2017, d’un article sur un neveu du président Idriss Deby.

Ce journaliste et blogueur tchadien est réfugié politique en France depuis 2013, « après avoir été expulsé du Sénégal », selon lui. Il est convoqué mardi prochain devant la justice française pour « diffamation ». Une convocation qui arrive après la publication en 2017 sur son site d’information d’un article sur un neveu du président tchadien.

Makaila N’Guebla, 48 ans, est le rédacteur en chef du site d’information « Makaila.fr », créé en 2007 et qui se présente comme « un site d’informations indépendant et d’actualités sur le Tchad, l’Afrique et le monde ».

« La vocation du site est de présenter des analyses personnelles et des billets de contributeurs basés au Tchad », explique N’Guebla. Le 10 novembre 2017, le site publie un billet envoyé par un contributeur à propos d’Abbas Mahamat Tolli, neveu du président tchadien Idriss Déby Itno.

Selon N’Guebla, dans cet article, le contributeur « révèle les pratiques de favoritisme récurrent au Tchad » et « impute à M. Abbas Tolli d’avoir placé des personnes à des postes à responsabilité lorsqu’il était successivement, ministre des Finances, directeur des Douanes, directeur de cabinet à la présidence et d’autres postes à responsabilités » au Tchad. Tolli est actuellement gouverneur de la Banque des États de l’Afrique Centrale (BEAC).

Selon le blogueur, un droit de réponse émanant d’avocats de M. Tolli « a été publié quelques jours après ce billet » sur son site, et le billet et le droit de réponse ont été retirés définitivement du site trois mois plus tard.

Un cabinet d’avocats parisien a ensuite porté plainte au nom de M. Tolli devant la justice française contre le site de Makaila N’Guebla pour « propos diffamatoires ».

Le journaliste affirme avoir depuis été « convoqué » en « novembre 2018 par la préfecture de police de Paris » et « le 3 juin 2019 » puis « le 8 août 2019 par le tribunal de grande instance de Paris ».

Il doit comparaître mardi pour une audience de procédure devant la chambre de la presse du tribunal correctionnel de Paris. Son procès pourrait être audiencé dans plus d’un an au vu des délais de cette chambre.

« Je suis serein car je suis en France et cela me donne le droit de m’exprimer, chose que je n’aurais pas pu faire au Tchad dans le contexte actuel », a-t-il dit à l’AFP.

Dans un communiqué, la Convention tchadienne de défense des droits de l’Homme (CTDDH) a dénoncé « le harcèlement judiciaire » dont fait l’objet, selon elle, en France ce journaliste tchadien. L’organisation se dit « solidaire » du blogueur qui « fait partie des journalistes à l’avant-garde du combat contre l’arbitraire, l’injustice et les méthodes mafieuses érigées en système de gouvernance au Tchad ».

N’Djamena : nominations dans les d’hôpitaux

Le décret n° 1527 du 12 septembre 2019 porte nomination des fonctionnaires dont les noms suivent aux postes de responsabilité ci-après :

Direction générale de l’Hopital général de référence national (HGRN)
Directeur général : Pr. Ali Mahamat Moussa, en remplacement de Pr. Choua Ouchemi, appelé à d’autres fonctions.
Directrice générale-adjointe : Dr. Andigue Ire Diane, en remplacement de Dr Bertin Tcoumbou appelé à d’autres fonctions.

Direction générale de l’Hopital de la mère et de l’enfant
Directeur général : Dr. Mahamat Nour Abakar Djibrine, en remplacement de Dr Saleh Abdelsalam appelé à d’autres fonctions.
Directrice générale adjointe : Dr. Danmadji Nargue Lydie, en remplacement de Dr. Joséphine Toralta appelée à d’autres fonctions.

Direction générale de l’Hôpital Amitié Tchad-Chine
Directeur général : Dr. Hamid Djabar, en remplacement de Dr Oumar Hamdan Iguemir, appelé à d’autres fonctions.
Directrice générale adjointe : Dr. Khadidja Ismael Guire, en remplacement du Dr. Mahamat Nour appelé à d’autres fonctions.

 

Accident à Loumia : le bilan officiel fait état de 13 morts et plusieurs blessés

Le drame est survenu jeudi 02 septembre, à Loumia situé à 80 kilomètres au sud de Ndjamena, la capitale Tchadienne.

Treize morts dont deux femmes et un adolescent et plusieurs blessés selon les sources officielles. C’est le premier bilan d’un accident de la circulation survenu jeudi 13 septembre à Loumia. Un bus de transportant  des passagers en provenance de Moundou s’est renversé. Selon les témoins sur le lieu, le transportait environ 55 personnes.

Les blessés ont été transportés à l’hôpital en N’Djamena par mes véhicules de l’armée parce que la localité ne dispose pas d’ambulance.

Tchad : des attaques de Boko Haram font 7 morts en une semaine

Sept personnes, dont quatre civils, ont été tuées en une semaine dans deux attaques de Boko Haram dans l’ouest du Tchad. L’annoncé a été faite ce jeudi par des responsables locaux et de l’armée, dans une région où le groupe djihadiste nigérian multiplie les incursions meurtrières.

Trois militaires et deux civils ont péri le 4 septembre dans la sous-préfecture de Kaiga Kindjiria, a précisé un responsable de l’administration de la province du Lac Tchad, qui a requis l’anonymat. «Des éléments de Boko Haram ont attaqué cette localité et tué deux villageois». Un véhicule des militaires qui les poursuivaient a sauté sur une mine et trois soldats ont péri. Ce bilan a été confirmé par un officier de l’armée, sous couvert de l’anonymat. Mi-août dans la même localité, six personnes avaient été tuées dans un attentat perpétré par une kamikaze.

Une semaine plus tard, mercredi, deux civils ont été tués et un blessé par des combattants de Boko Haram à Medikouta, un village situé lui aussi dans la province du lac Tchad, a indiqué  le responsable provincial. Des habitants ont été attaqués alors qu’ils tentaient de récupérer leurs biens dans leurs maisons qu’ils avaient abandonnées il y a quelques mois par peur du groupe djihadiste. «Les cases abandonnées par les paysans étaient habitées par les éléments de Boko Haram, qui ont ouvert le feu», a-t-il raconté. Le bilan a été confirmé par un responsable de l’armée tchadienne, qui a requis l’anonymat.

Cette région du Tchad, comme celles qui bordent le lac Tchad dans les pays voisins – Niger, Nigeria, Cameroun – est le théâtre d’une recrudescence des attaques attribuées à Boko Haram depuis juin 2018, selon un rapport de la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH). Le 22 mars, 23 soldats tchadiens avaient été tués dans un assaut contre une base avancée sur la rive nord-est du lac. Onze soldats avaient péri dans une autre attaque de Boko Haram le 21 juin. L’insurrection de Boko Haram, qui a débuté en 2009 dans le nord-est du Nigeria, et sa répression par l’armée, ont fait plus de 27.000 morts et 1,8 million de déplacés dans ce pays. Elle a gagné le Niger, le Tchad et le Cameroun voisins. Depuis 2015, les pays de la région luttent contre ces djihadistes au sein de la Force multinationale mixte (FMM), une coalition régionale engagée autour du lac Tchad avec l’aide de comités de vigilance composés d’habitants.

Cancer du col de l’utérus : plus de 68 000 personnes affectées en Afrique par an

Le cancer du col de l’utérus fait de plus en plus de victimes mais la voie de prévention qui est le dépistage est souvent négligé par les femmes tchadiennes.

Le huma papillomavirus fait ravage de nos jours. Selon l’Organisation mondiale de la santé, le cancer du col de l’utérus fera plus de 443 000 victimes par an dans le monde, dont près de 90% en Afrique subsaharienne. Aujourd’hui, ce sont plus de 68 000 personnes en Afrique qui sont affectées chaque année avec près de 50 000  décès par an.

Le cancer de col de l’utérus est le deuxième cancer féminin qui se développe rapidement chez la femme. Cette maladie peut être liée aux germes ou à l’environnement. Le risque est plus élevé pour la jeune fille parce qu’elle a connu le rapport sexuel très tôt, non protégé ou si cette dernière a plusieurs partenaires sexuels.

Plusieurs femmes au Tchad souffrent de cette maladie sans toutefois le savoir. Samira Alkhali Mahamat, présidente de DONAMA (donnons-nous la main), une association qui lutte contre le cancer nous explique en ces termes : « Le cancer du col de l’utérus est provoqué par une couche de vie (huma papillomavirus). C’est une maladie sournoise qui ronge dans le calme sans que la femme le sache, il peut être génétique, le mariage n’a rien à voir dans le cancer de col de l’utérus mais plutôt le début d’une vie sexuelle très tôt et rapprochée ».

Comme conséquences, le cancer rend la femme stérile. Si ce n’est pas le cas, soit elle subit des troubles mentales soit elle perd une partie de ses hormones ou encore la perte des cheveux, des ongles etc.

Connaître sa sérologie permet de détecter n’importe quelle maladie. Malheureusement, au Tchad, le dépistage n’est pas une priorité. Le plus souvent, c’est étant malade, que les médecins le font, de fois discrètement. « Ici au pays les filles se marient à l’état très précoce, cela est une des causes très rapide pour la voie libre au huma papillomavirus. La jeune fille et la femme doivent faire leurs examens et voir leurs gynécologues pour se rassurer de leurs sérologies », conseille Samira Alkhali Mahamat.

Dans un pays en voie de développement comme le Tchad qui ne dispose qu’un seul cancérologue, le gouvernement doit s’investir pour sauver la cause de la gent féminine qui croupie dans son ignorance.