Tchad : quand la couverture santé universelle devient une charge lourde à porter

En prélude de l’édition 2019 de la journée mondiale de la santé, une conférence a été organisée le samedi 06 avril 2019, par la cellule interministérielle de coordination de la stratégie nationale de la couverture sanitaire universelle au Cefod, sous le thème : « Couverture santé universelle : défis et perspectives ».

C’est depuis 2011 que l’on cherche à l’appliquer au Tchad mais sa réalisation n’est pas chose aisée. Le pays reste jusqu’à présent sans couverture santé universelle. Pourtant l’urgence est signalée. Rares sont les citoyens qui ont accès aux services de soins de qualité. Selon les chiffres du ministère de la Santé publique, sur 1 000 naissances au Tchad, l’on compte 102 décès. Mais cela n’est qu’un cas illustratif.

Le développement d’un pays passe nécessairement par la santé de ses populations, telle est l’idée qui a amené l’Organisation mondiale de la santé à accompagner les pays en voie de développement comme le Tchad dans la réalisation de la couverture de santé universelle. « La couverture de santé universelle répond à un objectif de politique, de santé et de développement d’un pays », explique le directeur général du ministère de la Santé, Rohinga Laou Ndodou, lors d’une conférence organisée ce 06 avril en prélude à la journée mondiale de la santé.

Les obstacles liés à la couverture santé universelle au Tchad

Au Tchad, la plupart des localités ne disposent pas de centre de santé. Malgré les efforts fournis par le gouvernement depuis quelques années, la situation reste toujours alarmante et l’on ne cesse de parler de l’iniquité dans les structures de soin. La prise en charge sanitaire des populations pauvres est un grand défi pour le pays. « L’hôpital n’est pas fait pour nous les pauvres », disent habituellement la majorité des tchadiens.

En plus du nombre insuffisant des structures sanitaires, il y a le problème de conscience professionnelle et de compétence des professionnels de la santé. « Ici au Tchad, je connais les médecins qui sont plus agressifs que les maladies elles-mêmes », témoigne un citoyen.

Des efforts sont à signaler

En dépit de ces problèmes qui obstruent la réalisation de la couverture de santé universelle au Tchad, il faut cependant savoir que le pays a pu faire des efforts pour permettre aux populations démunies d’avoir accès aux soins améliorés. Ces efforts sont visibles dans le traitement du VIH, de la tuberculose et du paludisme, etc. Mais comment faire pour que tous les citoyens aient accès aux services de santé de qualité demeure un grand défi pour le pays. La résolution de ce défi signifie la mise en application de la couverture santé universelle au Tchad.

 

Tchad : les cadres des ministères formés à la protection de l’environnement par l’UICN

Les cadres du ministère en charge de l’Education  nationale et ceux de l’Environnement, des Eaux et de la Pêche sont formés, à travers un atelier qu’organise l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) du 4-5 avril, pour être des formateurs au sujet de l’éducation au changement climatique pour le développement durable.

C’est à la faveur d’un atelier de formation des formateurs qui se tient du 4 au 5 avril, dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Amélioration  de l’information, éducation et communication des populations rurales et périurbaines à l’adaptation aux changements climatiques » que les cadres du département en charge de l’Education nationale et les techniciens de l’environnement entendent renforcer leurs capacités.

Organisé par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), ces assises visent à outiller les participants au sujet de l’éducation environnementale qui fait suite au processus d’élaboration du manuel d’éducation au changement climatique pour le développement  durable au Tchad, conçu pour la cause.

A la fin de cette  formation, les participants qui sont en majorité des enseignants des lycées, collèges et du primaire seront amenés à améliorer les méthodes d’apprentissage et d’enseignement aux enfants et aux jeunes, la nature et les enjeux liés au changement climatique.

Tchad : validation du bilan des activités économiques présenté par l’INSEED

L’Institut national de la statistique, des études économiques et démographiques a présenté, au cours d’un atelier, le bilan des activités économiques des trois  dernières années du Tchad. Ce bilan des comptes nationaux 2017 a été validé par l’assemblée.

Ouverts par le directeur général du ministère de l’Economie et de la Planification du développement, Houlé Djonkamla, les travaux de l’atelier de validation des comptes nationaux définitifs 2017, présentés par l’INSEED, visent  à dresser le bilan des activités économiques des trois dernières années afin de mettre en balance les avancées, les failles, les perspectives, et d’avoir un regard prospectif dans le processus entamé par l’INSEED depuis quelques années.

« Un grand chantier est ouvert dans le cadre de la production des fonds nationaux. Ces travaux exigent des données de qualité par branche d’activité, secteur institutionnel en terme de production, de consommation, d’investissement, d’importation, d’exportation et d’emploi », a déclaré Nour Goukouni Nour, directeur général de l’INSEED. Une baisse de 1,9% de l’économie tchadienne a été constatée en 2017, après une décroissance de 2,6% enregistrée en 2016. Cette situation s’explique en partie par les faibles performances du secteur primaire (-4,1%) et tertiaire (-1,1%). En revanche, le secteur secondaire a enregistré une croissance de 2,5%.

« L’INSEED s’est engagé à rattraper le retard accusé dans la production de ces comptes. Cet engagement soutenu par les plus hautes autorités du pays a permis d’arriver à ces résultats », a souligné le directeur général du ministère de l’Economie et de la Planification du développement, Houlé Djonkamla. D’après lui, pour mieux estimer la contribution de chaque secteur à l’économie, il est indispensable que tous les secteurs puissent fournir les données nécessaires. Les techniciens en charge de la comptabilité des différents ministères sectoriels ont apporté des éclaircissements afin de parvenir à une meilleure harmonisation des comptes.

Des défis en matière de comptabilité 

D’après le ministère de l’Economie et de la Planification du développement, plusieurs chantiers s’inscrivant dans un schéma de la maitrise du contexte macroéconomique sont actuellement en cours. Il s’agit notamment des travaux liés au changement de l’année de base et du passage au système de comptabilité national. Ces travaux qui sont soutenus  techniquement et financièrement par la Banque mondiale et le FMI demandent la participation de tous les acteurs fournisseurs et utilisateurs des données.

Tchad : les Sao dames joueront leur qualification face aux Algériennes à N’Djamena

L’équipe nationale de football, version féminine, participe aux éliminatoires des Jeux olympiques de Tokyo 2020. Elle jouera son match retour à N’Djamena le 09 avril, après avoir perdu le match allé à Alger.

Les dames Sao affrontent les fennecs algériens, le 09 avril à N’Djamena.  Une confrontation qui s’inscrit dans le cadre des éliminatoires des jeux olympiques de Tokyo, Japon 2020.

À N’Djamena, au stade Idriss Mahamat Ouya, elles recevront les Algériennes comptant pour le match retour. Déjà à l’aller, les dames Sao ont perdu (2- 0) face à leur adversaire. Un résultat jugé passable à N’Djamena.

Les joueuses auront pour mission de renverser la tendance à ce match.  Principalement, il faudra faire concéder à l’équipe algérienne (3 – 0) buts sans encaisser le moindre but pour se qualifier directement.

Un défi possible d’après le staff tchadien qui croit aux talents des dames Sao.

Musique : l’artiste Melodji en concert ce soir à l’Institut Français du Tchad

Mais en prélude au lancement de son deuxième album, Melodji sera en concert ce vendredi 5 avril à l’IFT (Institut français du Tchad). A cet effet, elle a livré une interview menée par Tchadinfos et repris par journaldutchad.

Bonjour Melodji, parlez-nous un peu de cet album qui va sortir.

Bonjour ! C’est mon deuxième album, il est intitulé « Dream » et il sortira entre fin avril, début mai. Il n’y a pas encore de date. L’album a été enregistré à N’Djamena, Paris et Yaoundé. Il nous a fallu presque un an.

Pourquoi avoir attendu tout ce temps pour ce deuxième album ?

J’ai attendu longtemps par rapport aux moyens d’abord parce que je n’ai pas assez de moyens pour faire mon deuxième album et je n’avais pas de producteur. J’ai rencontré mon nouveau producteur, c’est lui qui m’a aidée à faire mon album. Sur le premier album, je me suis débrouillée seule pour le faire mais maintenait avec la crise ce n’est pas évident. Tu ne peux pas être seule pour faire de la musique. Dieu merci j’ai un nouveau producteur et un nouveau manager. C’est peut-être eux que j’attendais pour ce nouvel album.

Qu’est-ce que vous nous proposez de nouveau dans cet album ?

J’ai changé vraiment de style. Avant j’étais plus dans de la musique traditionnelle mais dans cet album, mes mélomanes trouveront du RnB, de la Soul, du Reggae. Je mélange tout. En fait, dans mon nouvel album, tout le monde peut s’y retrouve. Des jeunes peuvent s’y retrouver, des personnes âgées aussi.

Pourquoi avoir opté pour ce changement de style ?

Parce que je vise l’international (Rires). Quand tu fais la musique traditionnelle, oui c’est bien, c’est beaucoup apprécié ailleurs. Par exemple lors des festivals où je suis invitée à prester, les gens aiment parce que c’est du jamais vu. Mais la nouvelle tendance, beaucoup d’artistes l’adoptent donc je m’y suis mise aussi parce que je veux aussi être dans cette tendance. Juste mélanger de style et sortir un peu de ma zone de confort pour voir ce que ça donne.

Il y a quand même des titres d’inspiration traditionnelle dans cet album ?

Oui. Dans cet album on trouve tout. J’ai proposé une palette de musique traditionnelle et moderne.

Pour finir, pourquoi vous n’étiez pas présente lors du concert de votre groupe « Matania » ?

C’est parce que j’ai été nominée pour les Canal d’or, je devais y aller. Elles m’ont appelée et je leur ai dit que je devais aller au Canal d’or. Je prépare mon album et mon concert. Alors qu’elles me laissent le temps de faire tout ça peut-être que je serais là la prochaine fois.

 

Tchad : le ministère de l’Elevage interdit la vente illicite des produits vétérinaires animaliers

Le ministre de l’Elevage et des Productions animales, Gayang Souaré a tenu le mercredi 3 avril la 9ème réunion mensuelle sur la santé animale, en présence des techniciens du département et des partenaires.

Trois points étaient inscrits à l’ordre du jour : le compte-rendu de la 8ème réunion mensuelle sur la santé animale, la présentation de la situation zoo-sanitaire du mois de mars et la présentation des actions mises en œuvre qui découlent de la précédente réunion sur la santé animale.

La directrice des services vétérinaires, Dr. Nodjimadji Rirabé, a fait un exposé de la situation sanitaire devant les participants. Les multiples campagnes de sensibilisation initiées en faveur des éleveurs ont porté leurs fruits, la situation étant désormais « sous contrôle ».

La vente illicite des produits vétérinaires demeure une préoccupation majeure, selon un rapport du ministère. Le ministre de l’Elevage et des Productions animales, Gayang Souaré a appelé à la fermeté face à cette situation. Il a précisé qu’une situation probante des établissements de vente des produits vétérinaires doit être faite, (que) des missions d’inspection et de contrôle seront organisées dans tout établissement qui n’est pas en règle dans les normes et (que) les établissements dont les ouvertures ne sont pas effectives verront leur agrément retiré.

Une sensibilisation accrue pour la vaccination

L’Etat et ses partenaires ont lancé des campagnes de vaccination afin de protéger les troupeaux mais font face aux réticences de certains éleveurs.  La Banque mondiale, à travers le Projet régional d’appui au pastoralisme, a mis en place des campagnes de vaccination au Tchad pour protéger les troupeaux d’animaux contre les maladies et renforcer le secteur de l’élevage.

Des fausses rumeurs

Des fausses rumeurs ont circulé selon lesquelles les vaccins tueraient les animaux. Le président de la Confédération interprofessionnelle de la filière élevage a démenti ces informations et a rassuré les éleveurs que les vaccins ne présentent aucun danger pour la santé des animaux.

Tchad : les Saveurs du Sahel primé meilleur projet du hackaton vert

La finale du programme de l’Innovation verte, initiée par Smart village, s’est jouée ce jeudi entre 5 porteurs de projet. Le projet les Saveurs du Sahel a été retenu comme meilleur projet de ce hackaton vert par le jury.

Durant deux semaines, ils sont été coachés par l’incubateur Wenaklabs. Cette finale fait suite au green hackaton qui s’est joué du 5 au 7 mars dernier. Pour cette dernière phase de la compétition, cinq projets, tous bio, ont été retenus. Il s’agit des projets :

  • Toumna qui consiste à transformer l’ail sous différentes formes (poudre, pâte, huile) afin d’assurer une disponibilité continue de ce produit saisonnier ;
  • Rizipisciculture qui est un projet à la fois agricole et halieutique. Il est question de cultiver du riz saisonnièrement et faire l’élevage des poissons.
  • Ganoune leci, porteur d’une source d’énergie bio à l’aide des déchets ménagers.
  • Saveurs du Sahel, prometteur de la transformation de la viande fraiche en viande sèche.
  • life qui est un projet qui porte sur l’assainissement dans la ville de N’Djamena avec pour innovation une application permettant de notifier aux éboueurs que les bacs à ordures  sont déjà pleins.

A la délibération du jury, c’est le projet Saveurs du Sahel qui a été élevé à la première du podium suivi de Rizipisciculture et de Ganoune leci. Le premier a empoché un chèque d’un million, le deuxième, cinq cent mille et le troisième deux cinquante mille.

Le programme de l’Innovation verte, selon sa promotrice, Safia Mahamat, consiste à bien manger, bien vivre et créer de l’emploi. Rendez-vous est pris pour 2020 pour une nouvelle compétition.

 

Tchad : l’Egypte dotera l’Hôpital Général de référence nationale de nouveaux équipements

En visite au Tchad, le secrétaire général du ministère de la Santé publique égyptienne a annoncé tenir une partie des promesses faites au Tchad en dotant l’hôpital général de référence nationale des machines d’hémodialyse. Cette dotation entre dans le cadre de la coopération entre le Tchad et l’Egypte.

Suite à la visite officielle effectuée en mars 2019 à l’hôpital général de référence nationale par le ministre égyptien des investissements et le deuxième vice-ministre de la santé publique, l’Egypte veut bientôt doter cet hôpital de nouvelles machines d’hémodialyse.

C’est la délégation égyptienne venue à N’Djamena le 03 avril et conduite par le secrétaire général du ministère de la Santé publique, Mohamed Gad, qui a annoncé la nouvelle au chef du département de la santé publique du Tchad, Aziz Mahamat Saleh. Mohamed Gad est accompagné par deux experts du foie.

La promesse concernant les nouvelles machines n’est qu’une partie des promesses faites par le vice-ministre égyptien de la Santé publique à N’Djamena. Dans le cadre du projet baptisé PDT Alsissi, l’Egypte prévoit un appui en charge des hépatites virales, un renforcement et équipement du bloc technique du service d’ophtalmologie mais aussi l’accès aux médicaments contre les hépatites virales et la formation du personnel. Pour la concrétisation de toutes ces promesses, les Etats tchadien et égyptien procéderont à la signature d’un accord dans les prochains jours.

Tchad : la Société Nationale d’Electricité se retrouve dans une mauvaise passe énergétique

L’énergie au Tchad reste encore dans un état embryonnaire. Le pays manque d’énergie électrique pour son industrialisation. Zoom sur un secteur électrique porteur d’emploi et de richesse.

L’électricité au Tchad demeure toujours un luxe. Le taux de pénétration jusque-là dans le pays est estimé entre 4 et 5% pour l’ensemble du territoire national. La société nationale d’électricité (SNE), de la scission de la société tchadienne des eaux et d’électricité (STEE), qui elle-même tire son origine de la société équatoriale d’énergie électrique (SEEE) de 1949, conçue pour une population à nombre réduit, peine à satisfaire le besoin national. A nos jours, la SNE ne couvre que 13 localités du pays dans 12 provinces sur les 23 que compte le Tchad. Au cours d’une journée porte ouverte qu’elle a organisée la semaine dernière à l’attention des députés, la société a fait état de toutes ses difficultés.

Des centrales électriques dont même le constructeur et la marque ne sont plus sur le marché. La centrale de Djambal-Bahr qui livre jusque-là à peu près 2 mégawatts est en place depuis 1963. Les montants injectés annuellement pour son entretien dépassent même ce qu’elle produit comme rendement. Un autre générateur installé sur le même site en 2000 offre plus de 4 mégawatts. Et un producteur indépendant vend à la SNE 16 mégawatts. La seule centrale qui répond aux normes internationales, construite par la SNE, est installée à Farcha. Elle a la capacité de production de 81 mégawatts, mais ne fournit actuellement que 61 mégawatts. A côté de ces centrales, la raffinerie de Djarmaya et la société Aggreko injectent plus de 60 mégawatts. Malgré tout, la société éprouve d’énormes difficultés.

Des créanciers insolvables. Des installations difficiles d’accès pour faire de prélèvement sur les compteurs qui représentent à peu près 15% de l’ensemble des abonnés. La fraude qui ruine la société l’empêchant ainsi de s’étendre correctement. Un coût de production plus cher que le prix de vente, avec une vente à perte.

 

Tchad : la mairie de N’Djamena ordonne le retrait des véhicules en mauvais état du transport commun

Le maire de la ville de N’Djamena, Saleh Abdelaziz Damane, a ordonné, par un communiqué officiel signé le 1er avril, aux propriétaires des véhicules servant au transport en commun dont les organes ne sont pas en bon état de les retirer immédiatement de la circulation.

Ce sont les minibus et voitures servant au transport en commun dans la ville de N’Djamena qui sont visés par cette injonction du maire Saleh Abdelaziz Damane. L’ordre est clair, le retrait immédiat de tous les véhicules dont les organes ne sont pas en bon état au risque de les faire saisir par la police municipale et la compagnie de la circulation routière.

Par ailleurs, le maire rappelle que tous les véhicules utilisés comme taxi doivent être peints en jaune, avoir un numéro sur la portière et avoir également un insigne lumineux. Les propriétaires de véhicules qui ne respecteraient pas ces caractéristiques verront leurs moyens de locomotion saisis.