Tchad : le Comité de gestion de crise du Ouaddaï demande le départ du gouverneur

Dans une déclaration du 15 février 2022, le Comité de gestion de crise du Ouaddaï  exige le départ du  gouverneur de la province. C’est l’une des exigences contenue dans les résolutions pour résoudre la crise.

Le Comité de gestion de crise du Ouaddaï a fait une communication suite à la non-application des résolutions sur la crise d’Abéché. En marge des évènements sanglants qui avait entrainé la mort d’au moins, 21 personnes, selon les organisations de défense de droits de l’Homme. Pour rappel, les habitants manifestaient pour dénoncer l’intronisation du chef de canton de Beni Halba. Ils estimaient que ce dernier est le fruit d’une cooptation. Les manifestations ont été violemment réprimées par les forces de maintien de l’ordre. Ainsi, des pistes de résolutions ont été mises par un comité de gestion de crise pour mettre fin aux tensions.

Parmi lesquelles, le départ immédiat du gouverneur. Pour les habitants, le gouverneur serait à l’origine de toute machination qui a entrainé aux massacres. Au cours du point de presse, le porte-parole du comité de gestion de crise, Mahamat Macki Adam est revenu à la charge. Il invite également le gouvernement à traiter avec attention, les dossiers des personnes blésées.

« En cas de non prise en compte, la population va user de toutes les voies légales prévues dans la constitution de la République », met en garde Mahamat Macki Adam.

Le comité précise qu’il lutte sans relâche afin de calmer les esprits surchauffée suite aux événements douloureux qui ont endeuillé les familles dans la province du Ouaddaï.

La Banque mondiale soutient les efforts du Tchad et du Cameroun pour promouvoir l’interconnexion et la résilience régionales

Le 15 février 2022, l’institution bancaire a approuvé une enveloppe de financements pour renforcer la connectivité régionale à travers un projet sur le corridor de transport entre les deux pays. La Banque mondiale a également établi leur éligibilité à l’allocation de prévention et de résilience.

Le nouveau Projet de corridor de transport Cameroun-Tchad sera soutenu par un financement de 538 millions de dollars de l’Association internationale de développement (IDA)*. Ce financement combine des investissements dans des infrastructures ferroviaires et routières et des interventions de facilitation des échanges pour améliorer le transit des personnes, des marchandises et des services le long du corridor multimodal Douala-N’Djamena. Cet axe qui concentre 35 % du PIB de ces deux pays, dessert 20 % de la population du Tchad et 35 % de celle du Cameroun.

« L’amélioration du corridor ferroviaire et routier entre le Cameroun et le Tchad est nécessaire à la compétitivité et à une meilleure intégration de ces deux pays dans le marché régional », souligne Abdoulaye Seck, directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Cameroun.

« Ce projet offre une véritable opportunité d’amélioration du quotidien des populations riveraines du lac Tchad, zone qui en plus de souffrir des changements climatiques, connaît des désordres politiques et un climat de violence », ajoute Clara de Sousa, directrice des opérations pour le Burkina Faso, le Mali, le Niger et Tchad.

Des infrastructures au profit des populations riveraines

Les 12 millions de personnes qui vivent dans ce corridor bénéficieront ainsi de meilleures infrastructures routières et ferroviaires. Elles permettront une réduction des coûts et du temps de transport entre le port de Douala (Cameroun) et N’Djamena (Tchad), et de meilleures conditions de sécurité et d’accès aux marchés. Le projet prévoit la remise en état et la modernisation des grands réseaux routiers et ferroviaires (dont 595 kilomètres de route sur le territoire tchadien), l’amélioration des systèmes de signalisation et de la maintenance, ainsi que des opérations de rénovation afin de rendre le réseau plus résilient au climat. Ces investissements, doublés d’activités de facilitation du commerce, stimuleront l’économie et auront des effets positifs dans la région, en particulier autour du lac Tchad, avec des prévisions d’augmentation du revenu réel de l’ordre de 4,8 %.

L’éligibilité du Cameroun et du Tchad à l’allocation de prévention et de résilience leur permet d’accéder à des ressources IDA supplémentaires s’élevant à 265 millions de dollars pour le Cameroun, et 133 millions de dollars pour le Tchad, afin de soutenir les programmes financés par la Banque mondiale pour prévenir une nouvelle escalade du conflit et renforcer la résilience.

Tchad : indignation de la CTDDH suite à la répression des marcheurs à N’Djamena

La Convention Tchadienne de Défense de Droits de l’Homme (CTDDH), exprime sa vive préoccupation sur la violente répression policière dont étaient victimes les manifestants pacifiques ce matin dans plusieurs quartiers de N’Djamena.

En effet, en signe de solidarité et de soutien aux victimes de la tuerie de Sandana, Province de Moyen-chari survenu le 09 février dernier ayant entraîné la mort de 13 personnes et plusieurs autres blessées, une manifestation pacifique a été organisée  à Ndjamena et autres villes du Pays.

Celle organisée à Ndjamena a été violemment réprimée par les Éléments de forces de l’ordre qui avaient fait un usage excessif de gaz lacrymogènes qui a causé des cas blessures parmi les manifestants. Plus pire encore, les Éléments de forces de l’ordre avaient largué de lacrymogènes sur des tentes dressées pour célébrer les obsèques d’un individu décédé.

La Convention Tchadienne de Défense de Droits de l’Homme, rappelle aux autorités en charge de la sécurité que leur mission consiste à protéger les paisibles citoyens et non les atteindre dans leur chère.

L’organisation de défense des droits humains, souligne qu’aucun motif ne saurait justifier un tel emploi de la force sur des manifestants à mains nues et de surcroît agenouillés à même le sol.  Ainsi, La CTDDH exige l’ouverture d’une enquête indépendante afin d’établir les responsabilités des uns et des autres. Elle souhaite enfin, un prompt rétablissement à tous ceux et/ou celles qui étaient blessés.

Tchad : de nouveaux responsables nommés à la sécurité publique

Plusieurs autorités en charge de la sécurité publique ont été mutées ce mardi 15 février 2022. La décision intervient à un moment où, plusieurs provinces sont confrontées à un réel problème de sécurité.

Le président du Conseil militaire de transition, Mahamat Idriss Deby a signé plusieurs décrets, nommant de nouvelles personnalités au ministère de la Sécurité publique. Il a fait appel à deux généraux, par ailleurs gouverneurs ont été appelé à la rescousse. Des visages bien connus des populations. Il s’agit entre autres de l’ancien gouverneur du Borkou, nommé, directeur général des renseignements, en remplacement de Baba Ladé. Et Moussa Haroun Tirgo, ex gouverneur de la province du Logone oriental.

Les nouveaux décrets se comportent comme suit : directeur de la sécurité publique, Hamid Djecki Tebine en remplacement de Tahir Haliki Haggar.  Il aura pour adjoint, Moussa Abderamane Moussa Nomination au Ministère de la Sécurité Publique et de l’Immigration.

Le nouveau patron de la Direction général des renseignements et d’Investigations est, Ismat Assakha Acheikh, en remplacement de Abdelkader Baba Ladé. Son adjoint est Sougour Abdelkerim. Abdelkader Baba est envoyé au secretariat général du ministère.

Le général de Corps d’Armée Moussa Haroun Tirgo est nommé directeur général de la police nationale en remplacement de Ousman Bassi Lougouma.

Ces nominations interviennent alors qu’un deuil national est initié en mémoire des personnes massacrées dans un village du Moyen Chari. L’archevêque métropolitain de N’Djamena, a d’ailleurs été blessé au cours des marches de ce jour, par un éclat de gaz lacrymogène.

Tchad : l’archevêque de N’Djamena blessé au cours de la marche de soutien aux victimes du massacre de Sandana

Plusieurs blessés, dont l’archevêque de N’Djamena, Mgr Edmond Djitangar, signalés au cours de la marche pour la dignité et la justice, en hommage aux victimes de Sandana, ce 15 février 2022.

Vêtues de noir, les populations de N’Djamena sont sorties massivement pour une marche de soutien, aux personnes massacrées au village Sandana, province du Moyen Chari. La marche pour la dignité et la justice a été initiée par les ressortissants du Moyen la circonscription. Malheureusement, les marcheurs ont été confronté à la répression de la police. Le Groupement d’intervention de la police (GMIP), a fait usage des gaz lacrymogènes et de jets de grenades pour disperser les manifestants.

Tchad : violence de Sandana, la ville de Sarh pleure ses morts

Les éclats de grenades ont atteint les genoux de l’archevêque métropolitain de N’Djamena, Mgr Edmond Djitangar Goetbé. L’homme de Dieu a eu une contusion. Une blessure qui intervient, alors qu’il marchait, avec les autres citoyens,  pour la dignité et la justice aux personnes massacrées. La scène de ce jour s’est déroulée au quartier Moursal, dans le 6ème arrondissement de la cité capitale. Plusieurs autres blessés ont été enregistrés.

Cette situation a entrainé l’arrêt de cours dans les établissements de la ville. Par mesure de sécurité, les chefs d’établissements ont libéré les élèves. Les marcheurs n’entendent pas lâcher prise, malgré la répression des forces de maintien de l’ordre. L’on écoute entre autres, « c’est une marche pacifique », « nous voulons simplement rendre hommage à nos frères injustement massacrés », des slogans similaires se multiplient. D’un autre côte c’est l’hymne national qui est entonné. Ceux qui n’ont pas pu participer à la marche et les internautes, s’indignent sur la toile. Les images et vidéos de l’archevêque sont d’ores et déjà devenues virales.

Tchad : violence de Sandana, les populations exigent le départ des autorités qui ont les troupeaux

Pour rappel, le 10 février dernier, 12 habitants du village Sandana, dans la province du Moyen Chari ont été tués par balles, par un éleveur.

Tchad : l’Unesco remet les clés de trois véhicules au ministère de l’Education nationale

Le ministre de l’Education Nationale et de la Promotion Civique, Kosmadji Merci, a reçu le lundi 14 février 2022, une délégation de l’UNESCO, conduite par le directeur du Bureau International de l’Education, M. Yao Ydo.

Les échanges ont porté sur les projets de l’UNESCO qui sont réalisés, en cours de réalisation ou à réaliser. Il était aussi question de présenter au ministre de l’Education Nationale et de la Promotion Civique, le nouveau directeur de l’Afrique Centrale, Paul Courtière. L’UNESCO et le ministère de l’Education Nationale et de la Promotion Civique ont réaffirmé leur volonté à entretenir leur franche collaboration pour la bonne marche de l’éducation au Tchad. Ainsi, dans le cadre du Projet de Renforcement de l’Education et de l’Alphabétisation au Tchad (PREAT), le directeur du Bureau International de l’Education, YAO YDO a remis au chef de département de l’Education Nationale et de la Promotion Civique, les clés de trois véhicules

Tchad-Covid19 : le bilan hebdomadaire présente 22 cas positifs

Le bilan hebdomadaire de la situation épidémiologique, fait état d’une baisse significative. La mise à jour a été publiée le 14 février 2022, par la Coordination nationale des actions de lutte contre le Covid-19.

D’après le bilan de la semaine dernière, 1765 échantillons ont été analysés sur l’ensemble du pays. Parmi lesquels, 22 cas sont confirmés.  Les nouveaux cas sont repartis comme suit, N’Djamena 16, Logone Oriental 1, Moyen-Chari 1, Batha 3 et Hajder Lamis 1.

Aucun décès enregistré, et 113 malades sous traitement.
Le nombre des cas confirmés depuis le 19 mars 2020 est de 7236 répartis dans 22 provinces dont 190 décès.

Tchad : violence de Sandana, la ville de Sarh pleure ses morts

En mémoire aux 12 personnes massacrées au village Sandana, dans le Moyen Chari, un deuil de provincial de trois jours est initié à Sarh, chef-lieu de la circonscription, à partir de ce lundi 14 février 2022.

Les rues de la ville de Sarh, province du Moyen-Chari sont dessertes depuis ce matin. Pour cause, le massacre d’une douzaine de personnes par un éleveur la semaine dernière. Le conseil des sages et les chefs des communautés des provinces du Moyen-Chari et du Mandoul ont décidé d’observer trois jours de deuil en hommage aux victimes.

Tout est fermé, écoles, marchés, stations-services, alimentations, boutiques. Mêmes les cabarets et bars ne sont affectés et respectent le mot d’ordre.

violence de Sandana, la ville de Sarh pleure ses morts

 

La place de l’indépendance sert de lieu de retrouvaille et de recueillement. Sur place l’on retrouve, les enseignants, hommes politiques, étudiants, élèves, religieux, retraités, veuves, orphelins. Le malheur et la tristesse peut se lire sur chacun des visages.

 

Tchad : violence de Sandana, une opération de désarmement annoncé

Tchad : violence de Sandana, les populations exigent le départ des autorités qui ont les troupeaux

Après le drame qui qui a fait 13 morts à Sandana, les habitants de la sous-préfecture de Koumogo, dans la province du Moyen Chari, n’entendent plus cohabitées avec les autorités détenteurs de troupeaux et de bétails.

Dans la Province du Moyen Chari et à Koumogo, les populations sont on ne peut plus clair, plus de cohabitation avec les autorités administratives et militaires, propriétaires de troupeaux. Ces derniers sont, selon les populations, à l’origine de multiples massacres des populations. Ce sont ces autorités qui fourniraient des armes à feu aux éleveurs. Ceux ont également ces derniers qui protègent ces éleveurs après des crimes contre les agriculteurs. Après le sang versé à Sandana (13 morts), les familles des victimes et tous les indignés demandent le départ de ces gouvernants véreux.

Dans la motion de recommandation adressée au gouvernement, les habitants de la sous-préfecture de Koumogo, demandent le départ immédiat des autorités suivantes. sous-groupement GNNT, le commandant adjoint de Compagnie de Sarh, la compagnie de la Gendarmerie de Sarh, le Com Légion Gendamerie, le commandant de Brigade de Koumogo et son adjoint. Le Gouverneur de la province du Moyen-Chari, le Com Groupement Gendarmerie  le Com Box de Sarh et du délégué de la Police de Sarh.

Les populations demandent également l’arrestation des auteurs et complices du massacre. Le ramassage des armes à feu détenus par les éleveurs et la révision du système de sécurité.

Dans l’ordre des réclamations, il est mentionné le déguerpissement de certains ferricks

Il s’agit entre autres de s ferricks suivants :

  • Le Ferrick Sandana AI Hadji Sair (Village Balimba/Gabian) ;
  • Le Ferrick d’Ali Dinez (Village Maibogo par Koumogo);
  • Le Ferrick Brahim Kalgué (Village Maimoungou / Bekamba) ;
  • Le Ferrick Sekefat Bechir (Canton Bekamba);
  • Le Ferrick Alio Halou (carré Ngonmata / Koumogo) ;
  • Le Ferrick Chadara (carré Sandoro / Koumogo) ;
  • Le Ferrick Mahamat Selekh (Village Magoumbou/Koumogo) ;
  • Le Ferrick Khalil (Village Mousngoro / Moussoro) ;
  • Le Ferrick Djalingo de Abdoulaye Younous (Village Kembidé / Koumogo) ;
  • Le Ferrick Faki Moussa (carré Tamtormé/Koumogo) ;

Les populations mettent en garde le gouvernement contre la non-application de ces recommandations.

 

 

Tchad : violence de Sandana, une opération de désarmement annoncé

Suite au massacre de 13 personnes, au village Sandana, dans la province du Moyen-Chari, le gouvernement fait savoir qu’une mission de désarmement et de maintien de l’ordre est sur le terrain.

Le 09 février dernier, le corps sans vie d’un éleveur a été retrouvé au village Sandana, canton Koumogo, Département du Barh Kôh, Province du Moyen-Chari. D’après les autorités, il s’agirait d’un accident de la voie publique. Malgré la thèse de l’accident, un proche du jeune éleveur, le nommé Garam a débarqué dans le village, et a ouvert le feu sur les populations. 11 personnes ont perdu la vie suite à cet assaut, dont un enfant. De nombreux blessés ont également été enregistrés.

Cet état de fait, a suscité le courroux des populations de la circonscription et au déla, des répressions étaient également envisagées. Car, il faut le préciser, c’est la énième fois, que des éleveurs tirent à bout portant sur des agriculteurs, laissant au passage, des familles endeuillées.

Au regard de la tournure que prenait l’évènement tragique, quatre membres du gouvernement ont effectué le déplacement de Sandana. Après concertation avec les familles des victimes, une enquête a été ouverte par le tribunal de Grande instance.

Les services de défense et de sécurité sont instruits, à l’effet de, procéder à l’arrestation des présumés auteurs et les complices du massacre.

Pour le  ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, ,, la situation est sous contrôle. « Les habitants du village touché vaquent normalement à leurs occupations”, affirme-t-il dans un communiqué du dimanche 13 février 2022.