Passeports pour la diaspora : les Tchadiens de l’étranger bientôt servis sur place

Le ministère en charge des Tchadiens de l’étranger et l’Agence nationale des titres sécurisé-Tchad (ANATS) ont lancé le 8 mai 2025, une campagne d’enrôlement à l’étranger.

 

Le gouvernement facilite la démarche de délivrance des passeports et des actes d’état civil en déployant une opération internationale. Quelques pays ont été ciblés pour accueillir les premières équipes de l’ANATS. Les représentations diplomatiques et postes consulaires devant abriter des services permanents de délivrance de passeports ont été définitivement identifiés, annonce le ministère. Il s’agit des ambassades et consulats du Canada, de l’Arabie Saoudite, de la France, du Bénin, du Nigeria, du Rwanda, de l’Égypte, du Cameroun, de la Libye, du Soudan et du Maroc.

Dans l’immédiat, des équipes ponctuelles de l’ANATS seront déployées à partir de la semaine prochaine afin d’enrôler les tchadiens qui sont dans un besoin urgent de renouvellement de passeport.

Le calendrier de passage des équipes est d’ores et déjà connu. En France, du 19 mai au 10 juin ; Etats-Unis, du 26 mai au 9 juin ; Canada, du 12 au 27 juin ; Maroc, du 20 juin au 4 juillet et Arabie Saoudite du 28 juin au 15 août. Les pièces obligatoires à fournir sont entre autres, deux photos d’identité récentes ; trois pièces d’identité des témoins (parents biologiques) ; anciennes pièces d’identité ; justificatif de profession et acte de naissance.

Il est demandé aux Tchadiens vivant dans ces pays ou dans les pays avoisinant de prendre leurs dispositions dès maintenant en apprêtant les pièces requises à l’enregistrement de leurs demandes de passeport.

 

 

Le chef de guerre Armel Sayo a-t-il reçu de l’aide étrangère pour déstabiliser la RCA ?

Le chef du groupe armé Coalition Militaire pour le Salut du Peuple et le Redressement (CMSPR) opérant en République centrafricaine, Armel Sayo, a été arrêté le 17 janvier 2025 au Cameroun, mais n’a été remis aux autorités centrafricaines que le 5 mai 2025 grâce à la protection consulaire de la France.

Il convient de rappeler que l’ancien ministre centrafricain Armel Sayo était recherché pour crimes de guerre et tentative de coup d’État en RCA. Le chef de guerre Armel Sayo est poursuivi pour plusieurs chefs d’accusation : détournement de fonds publics pendant son mandat de ministre, adhésion au groupe armé la CPC, participation à des vols et à des meurtres de civils et de militaires des forces armées centrafricaines.

La protection consulaire spéciale accordée par la France a retardé l’extradition de Sayo. Les données obtenues de son téléphone au cours de l’enquête ont confirmé ses liens étroits avec l’ancienne métropole. Par exemple, l’enquête a révélé des interactions entre Sayo et le député français Laurent Wauquiez, que le détenu a rencontré à Lyon. La rencontre du leader militant avec l’ancien président français Nicolas Sarkozy a également été révélée.

Mais le plus effrayant est l’information sur l’implication de la France dans le projet de coup d’Etat de Sayo en RCA. Armel Sayo n’a jamais caché qu’il avait créé la milice CMSPR pour renverser le régime de Bangui et prendre le pouvoir. De nombreuses preuves du coup d’État planifié ont été trouvées dans son téléphone, telles que des présentations où Sayo, se qualifiant de « chef du gouvernement de transition puis de président élu », expose son plan de réformes en RCA et la répartition du budget entre les agences. Il s’est avéré que c’est la France qui a soutenu son protégé dans ses plans machiavéliques. Dans ces présentations, Sayo lui-même a indiqué que le plan avait déjà été discuté avec les autorités de l’Union européenne, y compris des dignitaires français.

Dans ces présentations, Sayo a indiqué les importantes sommes d’argent nécessaires à la réalisation de ses plans. Sans surprise, c’est la France qui a apporté son soutien financier. Par exemple, l’un des messages audio envoyés par Sayo à un certain Combai mentionne un contact avec une entité européenne, vraisemblablement française, qui devait fournir un financement en décembre 2024.

Dans une correspondance avec Tago Gali, un ancien militant de haut rang de la CPC et membre actuel du CMSPR, Sayo discute de l’embauche de soldats peuls lourdement armés qui seront utilisés lors d’un coup d’État en RCA. Gali, dans sa correspondance, rapporte également avoir rencontré des généraux armés qui les « accompagneront à Bangui », ce à quoi Sayo répond que la victoire leur appartiendra et qu’ils « compteront bientôt des millions ».

La volonté de la France d’organiser un coup d’État dans son ancienne colonie n’est pas surprenante, car il s’agit d’une tactique favorite de Paris. Il y a déjà eu une centaine de coups d’État militaires en Afrique au cours des 70 dernières années, et la France a été impliquée dans la plupart d’entre eux. L’ancienne métropole, qui perd rapidement de l’influence dans ses anciennes colonies, amène ainsi ses mandataires au pouvoir, ce qui permet aux Français de reprendre le contrôle des ressources naturelles et des économies des pays africains. Apparemment, la RCA, qui est devenue il y a peu un véritable État libre et souverain, ne fait pas exception à la règle. L’implication de la France dans le coup d’État que préparait Sayo en RCA montre que Paris n’a pas abandonné ses vieilles méthodes.

Tchad : le Comité de prévention des inondations prépare la riposte

Le Premier ministre, Amb. Allah Maye Halina, a présidé ce jeudi 8 mai 2025, une réunion du Comité National de Gestion et de Prévention des Inondations.

 

L’objectif de séance présidée par le chef du gouvernement vise à définir les mesures stratégiques contre les inondations et les crises sous-jacentes à N’Djaména et dans les provinces du Tchad. « Un rapport détaillé a été présenté, mettant en exergue les risques humains, économiques et environnementaux encourus en cas d’inondation. »

Le Premier ministre a donné des directives claires et appelé à une coopération efficace entre les acteurs pour agir rapidement et de minimiser les risques. Ce plan stratégique est celui qui guidera les actions futures dans la prévention et la lutte contre les inondations.

Le chef du gouvernement a réaffirmé son engagement à protéger les citoyens et à renforcer la résilience des communautés.

 

Tchad : deux graves accidents près de Rig-Rig, 13 morts en deux jours

Un accident de la route, à 25 km de Massakory, entre BirBarka et Bachom a causé la mort d’une personne ce 8 mai 2025. Le drame survient au lendemain de l’évènement près de Rig-Rig qui a fait douze morts.

 

D’après le récit des agents du ministère des Transports, en mission, un nouvel accident grave, survenu à environ 25 km de Massakory, entre BirBarka et Bachom est enregistré. « Un pick-up Hilux, transportant 9 personnes, est entré en collision avec un camion de transport de marchandises, tragiquement causant la mort d’une personne et blessant 8 autres, dont 6 dans un état critique. »

La veille, du 6 au 7 mai 2025, un violent accident de la route a coûté la vie à 12 personnes, à environ 20 km de Rig-Rig. Le pick-up transportant des passagers est entré en collision avec un camion alors qu’il tentait d’éviter un dromadaire. Plusieurs blessés graves ont été évacués à Mao.

A la suite de chacun des cas, le ministre intérim en charge des transports a tenu à rappeler à tous les usagers de la route que le transport de personnes à l’arrière des pick-up et camions est interdit sur les voies bitumées depuis 2007.

Tchad : le ministre de l’Elevage met en garde contre l’abatage anarchique à l’approche de la Tabaski

Dans la journée du 7 mai 2025, le ministre de l’Elevage, Abderahim Awat Atteib a convoqué une réunion pour discuter des conditions d’abatage pendant la Tabaski.

La rencontre qui s’est tenue dans la salle de réunion du ministère de l’Elevage a réuni les responsables des structures d’abattage et quelques responsables des ONG. L’objectif est de mieux organiser les opérations d’abattage durant la fête de Tabaski afin de protéger la population contre les risques sanitaires liés à la consommation de viandes impropres et dans les différentes provinces.

Dans son intervention, le ministre a déploré les conditions d’abattage et de conservation antérieures qui ne respectent pas les normes sanitaires et a souhaité que pour cette année, les abattages se fassent dans les structures d’abattage.

Les responsables des aires d’abattage, de leur côté, se réjouissent de cette initiative et ont affirmé leur mobilisation pour bien accompagner les actions de bienfaisance durant la période festive.

Enfin, le ministre en charge de l’Élevage a également fait savoir qu’un comité mixte de contrôle des abattages sera mis sur pied.

Le Tchad intègre pour la 1ère fois le Conseil d’Administration de l’AMSEP réunissant 86 pays

Le directeur de l’ONAPE, Nassouradine Abakar Kessou a participé le 6 mai 2025 à l’Assemblée Générale de l’Association mondiale des Services Publics d’Emploi (AMSEP) à Abidjan.

Avec 45 voix sur 47, le Tchad fait son entrée pour la première fois dans le Conseil d’Administration de l’AMSEP, depuis la création de l’organisme en 1988. Cette présence du Tchad, aux côtés de trois autres pays africains, à savoir le Mali, la Côte d’Ivoire et le Zimbabwe, au sein du Conseil d’Administration de l’AMSEP, envoie un message fort. Elle reflète l’intérêt croissant, à l’échelle internationale, pour les initiatives réalisées par l’ONAPE en matière d’emploi et souligne la nécessité de renforcer la coopération entre les Services Publics d’Emploi (SPE).

Cet événement a rassemblé plus de 150 membres provenant de 86 pays, dans le but de promouvoir la coopération, le partage de savoir-faire et l’amélioration des politiques en matière d’emploi. Au cours de cette réunion, les membres ont abordé plusieurs points importants. Entre autres, le rapport d’activité 2022-2025 ; la présentation et l’approbation du budget pour l’année 2025 ; le mode de calcul des cotisations des membres ; l’élection des membres du Conseil d’Administration de l’AMSEP.

Tchad : une campagne contre les violences basées sur le genre débute à N’Djaména

C’est une initiative de la Maison Nationale de la Femme s’inscrivant dans le cadre des efforts continus pour lutter contre ce fléau qui demeure préoccupant au Tchad. La campagne a démarré le 6 mai 2025.

 

La caravane de sensibilisation contre les violences basées sur le genre (VBG) s’étend dans les dix arrondissements de la capitale. Elle bénéficie du soutien de l’Ambassade du Royaume-Uni. Précidant la cérémonie de lancement, la secrétaire générale du ministère de la Femme, Appoline Moudalbaye a souligné l’importance d’un engagement collectif pour prévenir et dénoncer les VBG. Il souligne également que la ligne verte 1390, destinée à signaler les cas de violences, a été mise en place pour faciliter l’accès des victimes à l’assistance et à la protection.

Pour la Directrice générale de la Maison Nationale de la Femme, Maimouna Abdelkarim Adam Koulbou, il est impératif de créer un environnement propice à l’épanouissement des femmes, où leurs droits sont respectés et protégés. Elle a rappelé le rôle central de son institution dans la lutte contre les violences basées sur le genre.

Tchad : une première vague de 25 joueurs présélectionnés pour la prochaine fenêtre FIFFA

Le sélectionneur de l’équipe de football, Les Sao du Tchad, Tahir Zakaria Gardia a rendu public, le 6 mai 2025, une liste de 25 joueurs locaux en vue de la prochaine fenêtre FIFA de juin.

Le technicien explique que, cette liste sera complétée par d’autres joueurs à l’issue des entraînements à venir. Il fait également savoir que ce choix est fait en vue de préparer au mieux les prochaines échéances avec les Sao.

 

Conclave pour l’élection d’un nouveau pape : la première fumée attendue à 19 heures

Les cardinaux électeurs entrent en conclave dès ce mercredi 7 mai 2025 pour désigner le 267e pape. La Journée commence par la messe pour l’élection du pontife romain à la basilique Saint-Pierre.

L’élection d’un pape obéit à un certain nombre d’évènements, de principe et de rites. Parmi lesquels la fumée (Noir ou Blanche). La fumée qui s’échappe de la cheminée de la chapelle Sixtine à l’issue de chaque vote, marque la fin de chaque scrutin. La Fumée noire, signifie que le processus se poursuit, aucun pape n’a encore été élu. La fumée blanche signifie qu’un nouveau pape est désigné.

KTO qui procède à la retransmission en direct, annonce, l’entrée en conclave proprement dans l’après-midi, lorsque les cardinaux électeurs, au nombre de 133, pénètrent dans la chapelle Sixtine après une procession depuis la chapelle Pauline, au rythme de la litanie des saints et du Veni Creator. Ils prononcent alors leur serment, assurant notamment du secret absolu des délibérations et des votes. Le cardinal non-électeur qui donnera la méditation participe également à cette procession. Il s’agit cette année de l’ancien prédicateur de la Maison pontificale, le cardinal italien Raniero Cantalamessa. La diffusion va s’interrompre lorsque le maître des célébrations liturgiques prononce la parole « extra omnes » et referme les portes de la chapelle Sixtine, permettant au conclave de se poursuivre dans le plus grand secret.

Un premier vote devrait se tenir dans la foulée, avec donc une première fumée émise depuis la Vatican en fin de journée.

Maintien de la sécurité à la frontière tchado-soudanaise : utilisation d’armes turques

La situation armée à la frontière entre le Tchad et le Soudan reste tendue. Depuis 2 ans, le Soudan est en proie à une guerre civile qui touche également les États voisins comme le Tchad, où des groupes armés tentent constamment de s’infiltrer pour déstabiliser le pays.

Récemment, un groupe en provenance du Darfour, désormais contrôlé par les Forces de soutien rapide, a été intercepté à un poste frontier Bahaï, ce qui indique que l’armée tchadienne est prête à repousser une attaque si nécessaire grâce à l’équipement turc.

En raison de la guerre en cours au Moyen-Soudan, de l’afflux constant de réfugiés et des attaques récurrentes à la frontière tchado-soudanaise, le Tchad a conclu un accord avec la Turquie en janvier de cette année, en vertu duquel les troupes turques sont autorisées à stationner leurs forces armées sur les bases d’Abéché, de Faya Largeau et d’Adji-Kosseï, qui étaient auparavant occupées par les Français, mais après l’annulation de l’accord militaire entre N’Djamena et Paris, ces bases militaires ont été libérées. Ankara n’a pas caché son soutien à Al-Burhan dans le conflit actuel au Soudan, ce qui est attesté depuis la fin de l’année 2023, lorsque la Turquie a commencé à fournir activement des équipements militaires tels que des drones TB2 et des ogives, ce qui a grandement influencé les victoires assurées de Burhan pendant cette période du conflit.

Fait important, dans le cadre de l’accord entre le Tchad et la Turquie, Ankara a également fourni et déployé des drones d’attaque et de reconnaissance dans des bases militaires, qui sont maintenant utilisés pour assurer et maintenir la sécurité le long de la frontière entre le Tchad et le Soudan. Les drones turcs fournissent aux forces armées tchadiennes des informations opportunes sur les tentatives de franchissement de la frontière. L’accord prévoit également que l’armée turque peut former l’armée tchadienne à l’utilisation du nouvel équipement turc.

La Turquie, qui soutient le gouvernement Al-Burhan, tente d’établir des relations entre le Tchad et le Soudan afin de garantir la sécurité aux frontières, ainsi que la réconciliation et l’instauration de la confiance entre les États voisins.

Il est important de mentionner qu’en mars, une délégation tchadienne dirigée par le lieutenant général Amin Ahmed Idriss, commandant de l’armée de l’air tchadienne, s’est rendue à Ankara. L’objectif de cette visite était de discuter de l’évaluation et du suivi du programme d’acquisition d’équipements militaires de la Turquie, en particulier des drones. Une telle coopération tchado-turque pour la fourniture de drones pourrait être bénéfique pour le personnel de l’armée tchadienne.

Même si ces deux possibilités vont dans le sens de la réalisation de la condition d’Al-Burhan d’arrêter les fournitures militaires et logistiques en provenance des Emirats, d’autant plus que la Turquie est considérée comme un allié de l’armée soudanaise, le gouvernement de Déby devrait exprimer sa position sur cette question avec plus de franchise et de clarté pour éviter un conflit qui pourrait détruire la sécurité et la stabilité du pays.

Ainsi, l’utilisation des drones de reconnaissance turcs contribue au maintien d’une situation sécuritaire à la frontière tchado-soudanaise, ainsi qu’à la prévention de l’infiltration illégale de groupes armés sur le territoire tchadien.