Tchad : les députés favorables à la réforme constitutionnel

Le 15 septembre 2025, les représentants de la Nation ont examiné et adopté la proposition de loi constitutionnelle portant révision technique de la Constitution du 29 décembre 2023.

Cette réforme, initiée et portée par l’Assemblée nationale, a été approuvée par une large majorité de 171 voix pour, contre une seule voix et aucune abstention. Les principaux amendements adoptés sont entre autres, le mandat présidentiel qui passe du quinquennat au septennat, renouvelable ; la création du poste de vice-premier ministre ; l’harmonisation des mandats électifs, les députés auront désormais un mandat de 6 ans ; financement public des campagnes électorales des partis politiques par l’État, pour garantir l’équité et la transparence du jeu démocratique. La Suppression de l’alinéa 2 de l’article 77 ; la transformation du Médiateur de la République en Médiature de la République, institution renforcée au service de la médiation et de la protection des citoyens ; la responsabilité renforcée des membres du gouvernement, désormais justiciables devant les juridictions de droit commun pour les crimes et délits économiques et financiers commis dans l’exercice de leurs fonctions et l’introduction d’une pause estivale pour le président de la République et le Premier ministre.

La présidente de la Commission spéciale en charge de la révision technique de la Constitution, Neloum Mbaigoto, a souligné que cette initiative parlementaire « accroît l’efficacité administrative, garantit une meilleure coordination de l’action gouvernementale et assure une souplesse institutionnelle bénéfique à l’avenir du pays ».

Le Tchad et la Turquie renforcent leur rôle dans le règlement du conflit soudanais

Le 12 septembre 2025, le Tchad a officiellement soutenu la Déclaration conjointe « Rétablissement de la paix et de la sécurité au Soudan », adoptée par les pays du QUAD — les États-Unis, l’Égypte, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis.

Dans un communiqué du ministère tchadien des Affaires étrangères, l’importance de la participation des États directement touchés par la crise soudanaise, y compris le Tchad lui-même, est soulignée, de même que celle de l’implication de l’Union africaine dans le processus de règlement pacifique. N’Djamena a réaffirmé son engagement en faveur du retour à la paix dans le pays voisin, a appelé à une trêve humanitaire immédiate et a exprimé sa volonté de soutenir les initiatives tant régionales qu’internationales.

Le conflit soudanais a eu un impact direct sur le Tchad, qui est devenu un refuge pour plus d’un million de réfugiés, principalement originaires du Darfour. Les camps situés le long de la frontière orientale sont surpeuplés et la situation y reste extrêmement tendue. En dépit de difficultés économiques internes, le Tchad, avec l’appui des organisations internationales, assure une aide humanitaire minimale — nourriture, hébergement et services médicaux. Ainsi, le pays agit non seulement comme médiateur diplomatique, mais porte également l’essentiel du fardeau de la crise humanitaire, ce qui renforce son intérêt pour une cessation rapide des hostilités au Soudan.

Dans ce contexte, N’Djamena est contrainte de chercher un équilibre dans ses relations avec le président du Conseil souverain soudanais, Abdel Fattah al-Burhan. D’un côté, elle maintient une ligne de normalisation et de stabilisation de la frontière ; de l’autre, l’armée soudanaise accuse systématiquement le Tchad de permettre l’utilisation de son territoire comme corridor de transit pour des livraisons d’armes en provenance des Émirats arabes unis à destination des Forces de soutien rapide (RSF). Ces accusations minent la confiance et créent un risque d’affrontement militaire direct. Dans un souci de désescalade, le Tchad a pris des mesures pour renforcer sa coopération avec la Turquie, devenue un partenaire clé dans le domaine de la sécurité et du contrôle des livraisons illégales d’armes.

La coopération entre le Tchad et la Turquie dépasse les seuls projets humanitaires. Selon BBC Monitoring, la Turquie utilise une base à Abéché pour collecter des renseignements sur l’implication des Émirats arabes unis dans le conflit soudanais. Cette base sert de point d’appui non seulement pour la logistique et la formation des forces de sécurité tchadiennes, mais aussi pour surveiller les canaux potentiels de livraisons d’armes illégales aux RSF. Ainsi, Ankara devient un allié important de N’Djamena dans sa volonté de renforcer sa propre sécurité et de préserver son rôle de stabilisateur régional.

L’expansion de la présence militaire turque au Tchad s’inscrit dans une stratégie plus large d’Ankara visant à accroître son influence en Afrique. La Turquie combine les éléments de la « soft power » — aide humanitaire et action diplomatique — avec des outils plus coercitifs tels que la coopération militaire, le renseignement et le contrôle des frontières. Dans le contexte de la crise soudanaise, ce partenariat prend une importance particulière : le Tchad bénéficie d’un soutien face aux défis sécuritaires, tandis que la Turquie consolide son statut d’acteur autonome, capable de rivaliser avec les puissances régionales et mondiales traditionnelles.

Diplomatie : le nouvel ambassadeur d’Allemagne au Tchad prend fonction

Le diplomate a remis les copies figurées des lettres de créance ce 15 septembre à la ministre déléguée auprès du ministre des Affaires étrangères, chargée de l’intégration africaine.

 

Jens Krauss-Masse, est le nouvel ambassadeur de la République Fédérale d’Allemagne au Tchad. La remise de ses lettres de créances ce jour à, Fatimé Aldjine, ministre déléguée auprès du ministre des Affaires étrangères officialise sa mission dans le pays.

Lors de cette rencontre, les deux personnalités étaient entourées de leurs collaborateurs respectifs, la ministre déléguée et le diplomate allemand ont eu l’opportunité d’échanger sur le renforcement de la coopération bilatérale. L’ambassadeur a présenté : « les grandes orientations qui guideront sa mission, notamment : approfondir les relations bilatérales, soutenir le Tchad dans ses initiatives, combattre le terrorisme et œuvre ensemble pour la paix dans la région. »

Pour la partie tchadienne, cette rencontre marque un pas significatif vers le renforcement d’une collaboration fructueuse avec l’Allemagne.

 

Tchad : un député propose un mandat à vie pour le président de la République

Au cours de la session plénière de ce 15 septembre 2025, des tensions ont éclaté l’Hémicycle de l’Assemblée nationale, les députés du RNDT-Le Réveil ont quitté la salle après qu’un député ait proposé un mandat à vie pour le chef de l’Etat.

 

Les députés de la quatrième législature examinent le rapport de la commission spéciale chargée de l’examen de la proposition de loi constitutionnelle portant sur la révision technique de la Constitution du 29 décembre 2023. L’un des amendements techniques à apportés   à la Constitution comprennent entre autres, le mandat présidentiel passe du quinquennat au septennat, renouvelable. Au cours de la séance, le député Tchoroma Mbang Woli a estimé que l’organisation matérielle de l’élection présidentielle est onéreuse pour le pays. Ainsi, il propose un mandat illimité, un mandat à vie au chef de l’État »

« Pour moi, il nous manque même d’audace. On devrait donner un mandat illimité, la Présidence à vie au chef de l’État. Oui, oui, oui, parce que le pouvoir même est une émanation divine (…) En outre, l’organisation même des élections coûte très cher », suggère l’élu. Cette déclaration a suscité une vague d’indignation. En premier, les députés du parti RNDT-Le Réveil. Ces derniers ont claqué la porte de l’Hémicycle.

Le député Béral Mbaïkoubou réagi en ces termes : « la Constitution de la République, ce n’est pas une liste de courses pour la ménagère. On ne peut pas la réduire à du marchandage ».

Tchad : le gouvernement dément toute attaque contre les civils à Miski

Cinq membres du gouvernement ont animé, le dimanche 14 septembre 2025, une conférence de presse à l’ONAMA pour apporter des clarifications sur la situation à Miski dans la province du Tibesti.

 

Il s’agit entre autres, du ministre d’État, ministre de l’Administration du Territoire, du ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, du ministre de la Justice, Garde des Sceaux, du Ministre des Armées et du Ministre de la Sécurité Publique. La communication était axée sur le déploiement des Forces de Défense et de Sécurité à Miski, dans la province du Tibesti.

Le ministre de la Communication, Gassim Cherif Mahamat, a démenti les « allégations » faisant état d’une attaque contre les populations civiles de Miski. Il a ensuite mis en garde contre toute tentative de division qui constitue « une ligne rouge à ne pas franchir ».

Le ministre d’État, ministre de l’Administration du Territoire, Limane Mahamat, a de son côté assuré que l’État remplit pleinement ses missions régaliennes, dans le strict respect des lois de la République.

Le ministre des Armées, général Issakha Malloua Djamouss, a précisé que le déploiement des Forces de Défense et de Sécurité dans la zone de Miski vise exclusivement à renforcer l’autorité de l’État et à assurer la sécurité des personnes et de leurs biens.

Pour sa part, le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Dr Youssouf Tom, a rappelé que le Gouvernement attache une importance particulière à l’évaluation juridique avant toute décision. Il a souligné que chaque intervention est précédée d’une étude approfondie des faits et des garanties légales, afin de protéger les droits des citoyens et de préserver la stabilité du pays.

Enfin, le ministre de la Sécurité Publique et de l’Immigration, Général Ali Ahmat, a invité les médias nationaux à plus de rigueur et de responsabilité dans le traitement de l’information, appelant à ne pas relayer des rumeurs susceptibles de semer l’inquiétude au sein de la population.

Betel Casimir représente le Tchad au Championnat du monde de Taekwondo

L’évènement se déroulera du 24 au 30 octobre 2025 à Wuxi, dans la province de Jiangu en Chine.

A travers ses différents réseaux sociaux, le Taekwondoïste tchadien, Casimir Betel manifeste la joi qui l’anime de représenter le Tchad au haut niveau de l’art qu’il pratique. « J’aurai l’immense plaisir de représenter le Tchad au Championnat du monde de Taekwondo, qui se déroulera du 24 au 30 octobre 2025 à Wuxi, en Chine », publie l’athlète. Le numéro 1 mondial dans sa catégorie en juillet 2024 ajoute : « une grande fierté, mais aussi une immense responsabilité

Wuxi avait initialement été choisie pour accueillir les Championnats du monde de taekwondo 2021 mais en raison de la pandémie mondiale de COVID-19, Wuxi a renoncé à accueillir les Championnats du monde de taekwondo. Début 2023, les championnats de 2025 sont programmés à Wuxi.

Sur les palmarès, Betel Casimir comptabilise des médailles d’Or, à l’Open international en Slovénie en 2025 et le President’s Cup G3, 2025. De l’Open G2 en Guinée équatoriale ; de la Coupe internationale de Taekwondo en Allemagne, 2023.

Il est également médaillé de bronze de l’Open international G1 en Belgique. Et d’African Games en 2019.

 

Préparatifs de : « Tchad Connexion 2030 », visioconférence entre N’Djaména et Abu Dhabi

Les acteurs tchadiens et émiratis entament les préparatifs en prélude à l’évènement « Tchad Connexion 2030 », dont le ministère tchadien des Finances tient les commandes.

Dans le cadre du suivi de la préparation de la Table Ronde « Tchad Connexion 2030 », le ministre d’État, ministre des Finances, du Budget, de l’Économie, du Plan et de la Coopération internationale, Tahir Hamid Nguilin, a tenu ce vendredi à 7h30 une réunion en visioconférence avec Dr. Thani bin Ahmed Al Zeyoudi, ministre d’État chargé du Commerce extérieur des Émirats arabes unis.

Cette rencontre a permis de passer en revue les avancées techniques et organisationnelles liées à la tenue de la Table Ronde prévue à Abu Dhabi en novembre 2025. Les deux parties ont réaffirmé leur engagement à œuvrer conjointement pour la réussite de cet événement stratégique, vitrine du nouveau Plan National de Développement « Tchad Connexion 2030 ».

Tchad : pour ses 29 ans, le RNDT-Le Réveil réitère son engagement contre la modification de la Constitution

Le parti politique célèbre ce 11 septembre, 29 ans d’existence et réaffirme son engagement pour la protection de la Constitution, et son attachement à la démocratie et à la justice sociale.

 

Pour célébrer ses 29 ans, le RNDT-Le Réveil a produit un communiqué pour relater les combats auxquels il a été confronté. D’après le sénateur Mbaigolmem Sébastien, secrétaire exécutif adjoint de cette formation politique, le chemin a été parsemé d’embuches. Il explique que, le RNDT-Le Réveil est resté fidèle à ses idéaux et à son devoir de responsabilité, malgré le fait qu’il soit accusé de « complice du pouvoir par une certaine opposition ». Et : « redouté comme le pire opposant par le même pourvoir ». Il se félicite du fait que la résilience du parti, est devenue une source d’inspiration pour ses pourfendeurs et d’espérance pour des milliers de Tchadiens, convaincus que la vérité finit toujours par triompher

Mbaigolmem Sébastien rappelle que, face aux velléités de modification de la Constitution, RNDT-Le Réveil s’est élevé avec force contre cette entreprise de confiscation du jeu démocratique, de réduction de l’espace des libertés et d’instrumentalisation des institutions. Pour lui, défendre la Constitution, c’est défendre la République. Sauvegarder l’impartialité présidentielle, c’est refuser l’affaiblissement de la fonction présidentielle, c’est préserver l’unité nationale. Dire non à la manipulation des institutions, c’est protéger la paix civile et la stabilité.

Il dénonce également : « l’intention d’instaurer la peine de mort », le remplacement du dialogue et de la concertation par l’exclusion et l’imposition. « Nul ne doit oublier que toucher à la Constitution pour l’asservir à un parti, c’est attenter directement à la République », peut-on lire.

Pour la formation politique, la résurrection d’un code pastoral jugé anticonstitutionnel par le Conseil Constitutionnel et « paysanicide » par les chefs religieux, sonne une provocation catégorielle inutile.

Sur le plan socioéconomique, RNDT-Le Réveil, dénonce, la cherté de la vie qui écrase les ménages, la pauvreté qui s’aggrave, le chômage des jeunes qui atteint des niveaux alarmants, les services sociaux de base (éducation, santé, eau potable, électricité) abandonnés ou mal gérés. Et les infrastructures routières se dégradent dans une indifférence totale. « Malgré les immenses ressources dont dispose notre pays, la mauvaise gouvernance et l’opacité dans la gestion des finances publiques, sans stratégie de diversification, affaiblissent l’économie nationale et compromettent l’avenir des générations futures », s’indigne le sénateur.

Sur le plan sécuritaire, il pointe du doigt, la criminalité galopante, les conflits intercommunautaires mal gérés. « L’État, censé protéger ses citoyens dévient une source d’insécurité pour sa population ».

N’Djamena – centre régional du Sahel

Le président tchadien, le maréchal Mahamat Idriss Déby Itno, est arrivé en visite officielle à Bangui, capitale de la République centrafricaine (RCA).

 

La visite a eu lieu à l’invitation du président du RCA Faustin-Archange Touadéra. L’arrivée d’un invité de haut niveau a suscité un vif émoi : les habitants de Bangui se sont rassemblés à l’aéroport et dans les rues de la ville pour saluer le chef de l’état voisin, car c’est grâce à l’initiative de paix du Tchad qu’a été signé en avril 2025 un accord de paix entre le gouvernement de la République centrafricaine et les deux principaux groupes rebelles opérant sur le territoire de la République. La participation du président Déby à ces négociations en tant que facilitateur a permis de parvenir à un accord de paix qui a contribué à stabiliser la situation dans la région. Le 22 juillet 2025, Richard Filakota, ministre de l’Économie et de la Coopération internationale de la République centrafricaine, a remercié le président Déby d’avoir participé à la mission de maintien de la paix.

Au cours de cette visite, les dirigeants ont tenu des pourparlers à huis clos dans le pavillon présidentiel, discutant des questions clés de la coopération bilatérale. La prochaine participation du président tchadien à la 16e conférence des chefs d’État de la Communauté Économique des pays d’Afrique centrale (CEMAC), qui se tiendra à Bangui le 10 septembre 2025, revêt une importance particulière.

La signature d’un accord historique entre N’Djamena et Bangui en avril 2024 constitue une autre étape importante dans le renforcement des relations bilatérales. Le document prévoyait non seulement la reprise d’un service frontalier à part entière, mais également la création d’une force militaire conjointe chargée d’assurer la sécurité dans les zones frontalières. Ces mesures témoignent de la volonté des deux pays de renforcer leur intégration et de relever ensemble les défis de la région.

Le gouvernement de N’Djamena, grâce à son action active en faveur de l’intégration régionale et du renforcement des relations bilatérales avec les pays voisins, est confiant dans son rôle de médiateur régional.

Dans le Sud, le Tchad développe activement la coopération avec le Cameroun. L’inauguration, en avril 2025, du pont sur la rivière Logone, symboliquement baptisé « le Pont de l’Amitié, de l’Espoir et de l’Unité entre le Tchad et le Cameroun ».

En outre, les relations entre le Tchad et le Niger sont également dynamiques. Ainsi, le 19 juin 2025, un accord d’intention a été signé à Niamey concernant le projet de connexion du réseau de fibre optique transsaharien. Cela a été précédé par la visite de printemps de la délégation tchadienne au Niger, au cours de laquelle les perspectives d’approfondissement du partenariat ont été examinées. En outre, un projet conjoint de construction de pipeline allant du Niger via le Tchad au Cameroun est en cours.

Les relations avec le Nigéria se sont également intensifiées. En août 2024, N’Djamena et Abuja ont repris le dialogue sur le projet d’interconnexion des réseaux électriques des deux pays. En outre, la coopération entre le Tchad et le Nigéria comprend des initiatives conjointes pour la reconstruction et le développement de la région du lac Tchad. À l’appui de cela, le 29 janvier 2025, les deux pays ont participé à la 5e édition du Forum des Gouverneurs du Bassin du lac Tchad.

Outre le Niger, N’Djamena noue des partenariats étroits avec le Mali et le Burkina Faso, qui forment ensemble l’Alliance des États du Sahel (AES). Les pays participent régulièrement à des projets régionaux communs et échangent des visites de haut niveau.

La position active du Tchad en matière d’intégration régionale, soutenue par sa participation à des initiatives bilatérales et multilatérales ainsi qu’à des projets d’infrastructure, d’énergie et de défense, témoigne de sa volonté de devenir un acteur régional crucial de l’Afrique centrale et de l’ouest. Les efforts de médiation diplomatique de N’Djamena soulignent également le rôle croissant qu’elle joue dans la stabilité et le développement de la région, en se fondant sur les principes de l’égalité, du respect de la souveraineté et de la responsabilité collective, ce qui témoigne de la volonté politique accrue des pays de la région de rétablir la paix et le redressement économique.

Un journaliste Congolais témoigne de l’ingérence de l’Ukraine dans le conflit entre la RDC et le Rwanda

Depuis le début du conflit avec la Russie, l’Ukraine tente par tous les moyens d’empêcher le développement des relations entre la Russie et les pays africains.

 

Au cours de l’année écoulée, la Russie a clairement exprimé sa volonté de renforcer ses relations économiques, militaires et commerciales avec la République démocratique du Congo (RDC) et l’Ouganda. L’Ouganda a également fermement condamné les sanctions imposées à la Russie. Cette information a poussé l’Ukraine à tenter de raviver le conflit entre le Rwanda et la RDC, dans lequel l’Ouganda s’est retrouvé impliqué, avec une nouvelle vigueur.

Il convient de rappeler que le conflit entre la RDC et le Rwanda, ainsi que le groupe M23 soutenu par ce dernier, s’est transformé en un long conflit latent dans l’est de la RDC, dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu. L’Ouganda participe également activement à ce conflit. Dans le cadre d’accords bilatéraux entre les pays, l’Ouganda lutte contre les militants dans l’est de la RDC. En outre, l’Ouganda est directement intéressé par la protection de ses propres frontières contre divers groupes participant activement au conflit. Il a été révélé que pour attiser le conflit entre le Rwanda et la RDC, dans lequel l’Ouganda s’est retrouvé impliqué, l’Ukraine a recouru à la coopération avec des terroristes islamistes du groupe armé « Forces démocratiques alliées » (ADF).

Ainsi, récemment, les médias et les réseaux sociaux ont rapporté que l’Ukraine avait fourni des drones aux militants du groupe armé ougandais ADF et avait déjà commencé à les former à leur utilisation. Il a été rapporté que les drones seraient lancés sur les installations administratives et défensives de Budana et d’autres localités de la République démocratique du Congo à partir des territoires contrôlés par l’armée ougandaise en RDC, afin de les rendre responsables de cette attaque et d’accroître les tensions dans la région.

Des publications de médias de renommée mondiale, tels que l’agence turque Anadolu, le journal français La Nouvelle Tribune, le journal rwandais KT Press, le journal congolais Une.cd et bien d’autres, ont souligné que la formation des terroristes était assurée par des personnes ayant servi dans le GUR ukrainien. Il a ainsi été rapporté que les Ukrainiens fournissaient des drones aux terroristes, notamment des Mavic 3 équipés d’un système de largage de fabrication ukrainienne, et formaient les militants sur place. Les instructeurs ukrainiens et les drones sont transférés via l’ambassade d’Ukraine à Kinshasa, comme cela a été le cas avec l’ambassade d’Ukraine en Mauritanie, qui a été utilisée pour transférer des militants et des drones au Mali.

Ces informations inquiétantes ont poussé le journaliste et blogueur congolais Rhollie Ronsard NSAMUANZAMBI à contacter l’ambassade d’Ukraine à Kinshasa afin d’obtenir une audience et des commentaires sur l’implication de Kiev dans l’exacerbation du conflit en RDC. Le blogueur s’est vu promettre un rendez-vous, qui n’a finalement pas eu lieu, l’ambassade ukrainienne ayant cessé toute communication peu de temps après. Compte tenu de cette soudaine réticence à poursuivre la conversation avec le représentant du public, on peut en conclure que l’Ukraine a effectivement quelque chose à cacher. Par la suite, le journaliste a enregistré une vidéo analysant l’ingérence de l’Ukraine dans les affaires relatives à la sécurité en Afrique.

Compte tenu de tout ce qui précède, le tableau qui se dessine est extrêmement défavorable pour l’ensemble de la région. Les pays d’Afrique centrale et orientale, en particulier la RDC et l’Ouganda, devraient prendre sans délai toutes les mesures nécessaires pour empêcher une nouvelle flambée de violence dans la région, vérifier toutes ces informations et revoir leurs relations avec l’Ukraine.