Région Lac Tchad: « Boko Haram a carrément des chars d’assaut et des lance-missiles mobiles »

Le chercheur français Vincent Foucher, analyse la recrudescence des attaques de Boko Haram qu’on observe ces derniers jours dans cette région.

 

Comment expliquer la recrudescence d’attaques dans cette région entre le Niger et le Nigeria ?

Le mouvement s’est divisé en deux à l’été 2016 et la faction qui était à l’origine la faction cessionnaire, qui semblait être la moins forte, a eu le temps de se réorganiser. C’est cette faction qu’on voit maintenant. Elle a un mode opératoire assez différent, elle concentre ses attaques contre les militaires et elle a eu beaucoup de succès là-dessus.

Beaucoup de succès à la fois du côté nigérian et du côté nigérien. Est-ce que cela signifie que cette branche de Boko Haram, du groupe Etat islamique en Afrique de l’Ouest, a renforcé ses capacités récemment ?

Cette nouvelle branche a progressivement mené de petites attaques contre des camps militaires. Elle a réussi à reconstituer des stocks d’armement. Maintenant, elle passe à des cibles plus grosses et comme l’armée nigériane notamment a des problèmes d’organisation extrêmement importants, elle arrive régulièrement à bousculer une unité de l’armée nigériane, à s’emparer de sa base, à s’emparer de ses réserves. Maintenant, cette branche de Boko Haram a carrément des chars d’assaut et des lance-missiles mobiles. Cette montée en puissance est vraiment très préoccupante.

Il y a quelques jours, l’armée nigériane a abandonné la position de Gashagar après plusieurs attaques justement de Boko Haram. Quelles peuvent être les conséquences pour la région de Diffa qui est située juste de l’autre côté de la frontière, au Niger ?

On les voit déjà, c’est-à-dire qu’il y a une montée des attaques dans la région de Diffa, notamment en direction de Toumour, puis aussi autour de Bosso. C’est peut-être des factions différentes de Boko Haram d’ailleurs. Il y a aussi une « factionnalisation » sur le lac apparemment. Mais oui, on voit une montée en puissance de Boko Haram. C’est certain que pour le Niger il va falloir faire attention.

Cela veut dire que dans cette région, même cette branche qui est affiliée à l’Etat islamique est divisée ?

C’est une cartographie très complexe. Il semble qu’il y ait des groupes qui soient restés fidèles plus ou moins à [Abubakar] Shekau, mais qui ont réussi à rester sur le lac, un peu indépendants. Il y a parfois des incidents. Il y a parfois des groupes en interne, y compris dans cette faction, et on l’a vu récemment, il y a des tensions internes qui peuvent être très fortes. Ils ont tué en août dernier l’un de leurs principaux leaders. C’est une cartographie très complexe.

On a pu se rendre compte ces dernières semaines que, du côté nigérian, les militaires avaient beaucoup de mal à faire face à ces attaques, notamment il y a une dizaine de jours quand plus d’une centaine de soldats ont été tués. Est-ce que l’armée nigériane est suffisamment équipée pour lutter contre Boko Haram ?

C’est assez difficile à dire. Quand vous venez à Maiduguri, on voit quand même une armée qui a l’air assez équipée. Je pense qu’un des gros problèmes, c’est le commandement et puis la logistique. Il y a des problèmes de coordination entre les différentes opérations, les différentes divisions qui sont impliquées. Il y a beaucoup de militaires qui disent, par exemple, qu’une partie de l’argent qu’ils doivent recevoir n’arrive pas, qu’il est détourné en route à différents niveaux.

Au fond, on a une armée de combattants qui ne sont pas très motivés, qui ne se sentent pas protégés. Il y a des problèmes d’évacuation médicale. Donc évidemment, des combattants qui sont là dans des conditions très mauvaises, certains ont fait deux ou trois ans sur le terrain d’affilée, sans permission… c’est très difficile de garder des soldats motivés et prêts à risquer leur vie dans ces conditions. Très souvent, quand on a une attaque de Boko Haram, il y a une déroute en fait. Les gens s’enfuient, beaucoup sont tués d’ailleurs en s’enfuyant.

Comment peut-on expliquer cette recrudescence des attaques ? Est-ce que c’est parce que Boko Haram a pu gagner en importance et en équipement, et donc est capable de mener des attaques de plus grande importance ? Est-ce que cela a un lien avec la présidentielle qui arrive bientôt, dans quelques mois au Nigeria, en février 2019 ? Est-ce que la saison sèche qui arrive facilite les déplacements dans cette zone ?

On parle beaucoup de la saisonnalité, mais en réalité, l’offensive de l’Etat islamique a commencé au mois de juin, en pleine saison des pluies. Et dès juin, juillet, ils ont marqué des points militaires importants. Donc cela n’est pas une bonne explication. L’explication politique… évidemment, il ne va pas manquer, j’imagine, de théories du complot pour supposer que tel ou tel homme politique d’opposition encourage Boko Haram ou l’Etat islamique pour ternir le bilan de Buhari.

Et c’est vrai que politiquement pour le président nigérian, Muhammadu Buhari, c’est un gros problème. Je ne suis pas certain non plus que cela renforce une hypothèse, qui est formulée par certains, d’une montée en puissance de l’Etat islamique qui soutiendrait, plus qu’avant, sa branche nigériane. On voit bien que les communications sont très intenses. L’Etat islamique parle beaucoup des succès de sa branche nigériane, les met en avant.

D’ailleurs, la semaine dernière dans l’hebdomadaire Annaba qui est l’hebdomadaire de l’Etat islamique, sa section Afrique de l’Ouest était l’employée de la semaine, c’était la section qui avait tué le plus de soldats ennemis. On a une mise en avant médiatique des succès de la faction en Afrique de l’Ouest. Maintenant, il n’y a pas vraiment d’indices forts qui indiquent que l’Etat islamique a envoyé de l’argent, des armes ou des combattants.

C’est vraiment cette faction qui, au début était assez faible, qui s’est organisée, a réussi à récupérer des armes, et maintenant, elle est lancée dans une dynamique où elle utilise le stock d’armes qu’elle a pour attaquer les nouvelles bases, prendre de nouvelles armes, devenir plus forte et attaquer des bases plus grosses. Je crois qu’on est vraiment dans cette dynamique-là.

Tchad : des médecins tchadiens et tunisiens soignent les maladies de vue

La compagne a été lancée hier 27 novembre par le ministre de la santé Aziz Mahamat Saleh. Des milliers de malades sont attendus lors de cette campagne.

 

De l’espoir pour les Tchadiens atteints de maladies de la vue. C’est ainsi qu’on pourrait qualifier l’action que mènent depuis hier des ophtalmologues tchadiens et tunisiens. En effet, la fondation Grand Cœur une campagne de chirurgie de la cataracte et d’autres maladies de la vue. Celle-ci s’inscrit dans le cadre de l’Alliance contre la cécité.

Ici, il sera question durant dix jours de consulter, d’opérer environ 10 000 malades. Et ceci avec la collaboration de l’organisation non gouvernementale tunisienne Nadi Al-Bassar et l’appui de la Banque islamique de développement.

A cet effet, Un bloc opératoire mobile a installé dans l’enceinte de l’hôpital de Goz Ator dans le 10e arrondissement de N’Djamena. Et la prise en charge de tous les patients qui se feront soigner lors de cette campagne sera gratuite. « Les soins sont entièrement gratuits et des repas chauds seront servis aux malades et leurs accompagnateurs », a précisé la SG de la fondation Grand Cœur, Habiba Sahoulba.

Au total, sur les 10 000 malades qui seront consultés, les médecins procèderont à 1 000 opérés. « Cette caravane permet non seulement de renforcer les relations entre les médecins des deux pays, mais aussi d’améliorer la qualité des formations et des soins dans le domaine de l’ophtalmologie », a déclaré le président de l’ONG Nadi Al-Bassar, Omar Ben Taïf.

Fondée en 1980 à Tunis, Nadi al Bassar est une association non gouvernementale médicale, scientifique, éducationnelle et sociale à but non lucratif, dont l’objectif, est de lutter contre la cécité et le handicap visuel et de contribuer à la formation scientifique continue en ophtalmologie en Tunisie et dans plusieurs pays d’Afrique. Ces membres luttent contre la cécité et le handicap visuel de façon bénévole. Nadi Al Bassar est l’un des premiers supporters de l’initiative globable 20/20.

 

Tchad: le Musée national en attente du retour des pièces d’art

Le Tchad est le pays où les œuvres art ont le plus été emportés par les Français lors de leur passage dans en Afrique.

 

Au Tchad, la remise du rapport de Bénédicte Savoy et Felwine Sarr est un signe d’espoir. Le document évalue à 90 000, le nombre d’objets d’art ramenés d’Afrique et aujourd’hui conservés dans les musées de l’Hexagone, notamment au musée du Quai Branly, à Paris. Le Tchad arrive en tête des pays d’origine de ces œuvres, en quantité, avec plus de 9 000 pièces. Un trésor qui pourrait gonfler les vitrines d’exposition des musées tchadiens.

Situé en plein cœur de Ndjamena, le musée national est un bâtiment imposant, flambant neuf mais une fois à l’intérieur, certaines vitrines d’exposition sont clairsemées. Alors l’annonce d’une possible restitution d’œuvres d’art provenant du Tchad est signe d’espoir pour Philippe Adoum Gariam, le directeur de ce musée.

« Ce serait une bonne chose, pour le Tchad, d’avoir toutes ses collections qui sont présentées dans les musées français. Cela pourrait renouveler notre exposition. Cela pourrait casser la monotonie de notre exposition permanente. Ses collections sont les bienvenues au musée national », espère-t-il.

Un inventaire des biens culturels du musée national est en cours mais les collections peuvent être estimées à 6 000 œuvres d’art. Le directeur se veut rassurant. Au musée, les objets sont précieusement conservés.

« Le musée national tchadien a une très bonne capacité d’accueil. Le musée national répond aux normes internationales de conservation et de valorisation des objets d’art », assure-t-il. De leur côté, les autorités tchadiennes affirment prendre le temps de la réflexion avant de se prononcer sur le contenu du rapport Sarr-Savoy.

Tchad-Israël : l’opposition israélienne veut avoir des réponses sur une éventuelle vente d’armes

Selon plusieurs médias, des sources auraient indiqués que Jérusalem a déjà équipé l’armée tchadienne pour combattre les rebelles au nord.

 

La chef du parti Meretz Tamar Zandberg a appelé dimanche le Premier ministre Benjamin Netanyahu à révéler si la rencontre avec le président tchadien Idriss Déby en Israël portera sur des négociations sur la vente d’armées israéliennes au pays africain.

« Nous craignons que cette visite serve à des négociations sur des ventes d’armes secrètes, et qu’Israël vende des armes qui seront utilisées pour persécuter des opposants politiques, des militants des droits de l’Homme et des journalistes », a déclaré Zandberg dans un communiqué.

Le président Idriss Déby Itno est arrivé en Israël dimanche pour la première visite d’un chef d’Etat tchadien dans ce pays, après plus de quatre décennies de rupture des relations diplomatiques.

Le Tchad est l’un des Etats africains engagés dans la lutte contre Boko Haram et l’organisation jihadiste Etat islamique en Afrique de l’ouest. A ce titre, il a reçu des Etats-Unis il y a quelques semaines des véhicules et navires militaires d’une valeur de 1,3 million de dollars (1,15 million d’euros).

Pour faire face à des rébellions dans le nord et l’est du pays, l’armée tchadienne et l’Agence nationale du renseignement se sont équipées de matériels militaires israéliens, ont indiqué dimanche à l’AFP des sources sécuritaires tchadiennes.

« Le dirigeant tchadien est une personne abjecte qui est coupable de persécution contre les personnes issues de la communauté LGBT, qui arrête les journalistes, les dissidents de l’opposition et qui établit un régime dictatorial dans son pays », a déclaré Zandberg au sujet de Déby.

« Quand on peut choisir entre les démocraties libérales et les chefs d’Etat les plus contestables, Netanyahu choisit toujours les contestables. La politique étrangère de Netanyahu continue d’entacher la réputation d’Israël dans le monde », a ajouté la chef de l’opposition.

Tchad : de nouvelles violences font encore des morts à Ouaddaï

Malgré les nombreux appels à l’apaisement lancé sur les réseaux sociaux ces derniers jours, huit personnes ont perdu la vie la semaine dernière à Marfa.

 

De nouvelles violences intercommunautaires ont fait au moins huit morts et plusieurs blessés cette semaine dans la sous-préfecture de Marfa, département du Ouara, région du Ouaddaï. Les victimes ont été enterrées après une prière sur les morts.

Les violences intercommunautaires prennent des proportions alarmantes au Ouaddaï. Dans un communiqué publié le 22 novembre dernier, les sages de la représentation du sultanat du Ouaddaï, basés à N’Djamena et ses environs, ont mis en garde contre un « embrassement total de la région ».

Ils ont  exhorté le Gouvernement à imposer son autorité en veillant à l’application stricte de la constitution et des lois de la quatrième République pour préserver la paix sociale au Tchad en général et au Ouaddai en particulier.

Ces derniers jours, des appels au calme ont été lancés sur les réseaux sociaux. Certains groupes de discussions sur le réseau Whatsapp ont demandé l’implication de « toute personne ayant une responsabilité juridique ou liée de quelque manière que ce soit au Ouaddaï, que ce soit dans le domaine des droits de l’homme ou dans un autre domaine ».

« Nous demandons à toute personne connaissant des facilitateurs d’en faire part afin de résoudre les problèmes », peut-on lire dans des extraits.

Tchad : le transport des étudiants a repris

Les chauffeurs des bus de transport des étudiants et les billettistes du Centre national des Œuvres universitaires (CNOU) ont repris le travail ce 26 novembre.

 

C’est le 08 octobre que les chauffeurs et les billettistes du CNOU sont entrés en grèves. Ces derniers réclamaient le payement de leurs  cinq mois d’arrières de salaire. Le représentant des chauffeurs l’a confirmé plus de vingt  bus sont en circulation depuis ce matin. Cependant, l’un des chauffeurs concernés par cette reprise précise que « nous avons commencé à travailler mais on n’a pas encore trouvé notre salaire. Donc la solution est encore provisoire ».

C’est après une réunion qui s’est tenu entre le nouveau Directeur du CNOU, et ces agents le 22 novembre dernier, qu’un accord de reprise du travail a été trouvé. En effet, Oumar Djimé a su trouvé les mots qui ont convaincu ces collaborateurs de mettre une pause la grève observée jusqu’ici.

Selon une source de Tchadinfos « les responsables du CNOU ont fait une promesse aux agents que le salaire sera disponible dans un future très proche ».

 

Afrima: le Tchadien Afrotronix sacré meilleur DJ africain

La cérémonie de remise des récompenses aux artistes musiciens africains s’est déroulée le 24 novembre dernier au Centre de conférences internationales d’Accra au Ghana.

 

2018 sera une bonne année pour Afrotronix. L’artiste originaire du Tchad vient de recevoir le prix du meilleur DJ africain de l’année 2018 avec sa chanson « Oyo ». C’était lors de la soirée des All Africa Music Awards ce weekend.

De son vrai nom Caleb Rimtobaye,  le personnage AfrotroniX fait sa première apparition auto produite (Productions SIA) le 15 novembre 2014 à la SAT (Société des Arts Technologiques) de Montréal. Incarné sur scène par l’artiste Caleb Rimtobaye, arborant son casque désigné afrotron, il inscrit la musique africaine dans l’ère de la création numérique en fusionnant la musique électronique à des rythmes africains et au blues Touareg.

Allégorie de l’Afrique nouvelle, AfrotroniX tend à déconstruire l’image communément véhiculée du continent africain. Performer, il transporte et restitue dans ses spectacles, le dynamisme créatif de la ville de Montréal et la richesse du patrimoine culturel tchadien.

L’ancien membre du groupe musical H’Sao, Caleb Rimtobaye vit à Montréal depuis maintenant 17 ans et a pendant plus de dix ans foulé les scènes du Québec, du Canada et fait le tour du monde entier (Australie, États-Unis, Afrique du sud, Corée, Chine, Suisse…).

All Africa Music Awards est un spectacle annuel. L’événement a été créé par le Comité international AFRIMA en 2014, en collaboration avec l’Union africaine, pour récompenser et célébrer les œuvres musicales, les talents et la créativité du continent africain tout en faisant la promotion du patrimoine culturel africain.

Tchad : le PLD considère Ibni Oumar Mahamat Saleh mort

Le parti pour les libertés et le développement son 4e congrès ordinaire les 23 et 24 novembre dernier à N’Djamena.

 

Mahamat Ahmat Allabo est le nouveau secrétaire général du parti pour les libertés et le développement (PLD). Ce poste était resté vacant depuis le 3 février 2008, date à laquelle l’ancien SG, d’Ibni Oumar Mahamat Saleh avait disparu.

L’arrivée de Mahamat Ahmat Allabo fait suite à une décision adoptée lors du congrès du parti organisé le weekend dernier. En effet, les membres du PLD ont décidé de considérer Ibni Oumar Mahamat Saleh désormais comme mort.

Selon son remplaçant, « Deux éléments nous ont permis de le décider ainsi. La jurisprudence musulmane considère comme mort toute personne disparue depuis 4ans. Le droit positif dit que après 10ans de disparition, les parents du disparu peuvent demander l’acte de décès ». Dans l’exercice de ses fonctions, le nouveau SG, sera assisté par son adjoint Nassarmadji.

Cependant, en mémoire et en hommage à leur ancien camarade, le PLD a décidé de la création d’une « fondation Ibni Oumar Mahamat Saleh ». Ainsi « Ibni reste dans nos cœurs. Le PLD est vivant et debout », comme l’a souligné le nouveau patron du parti. La nouvelle équipe mise sur pied devra diriger durant une période de quatre ans.

 

 

 

Tchad : les artistes collectent 1 million FCFA pour les soins de Dobian Assingar

Plusieurs artistes tchadiens se sont réunis sur la scène du centre Don Bosco, le 24 novembre dernier. Au cours de ce concert, un peu plus d’un millions de FCFA a été collecté.

 

Selon un bilan du chargé des finances  du comité d’organisation du concert, Dariustone Blaise, « Nous avons trouvé 242 800 francs Cfa pour la cotisation et 79 000 francs pour les entrées. La cotisation de la diaspora est de 715 000 francs. Ce qui nous fait au total une somme de 1 036 800 francs Cfa ».

Bien que les organisateurs soient heureux d’avoir pu lever une telle somme, il déplore tout de même le manque de mobilisation des Tchadiens quant au soutien de cette cause. « Quand une personne n’est plus, même ceux qui n’ont pas le moyens s’endettent pour acheter de linceul. Les gens se mobiliseront de tous côtés. C’est une forme d’hypocrisie », regrette le président du comité, François Djekombé.

Le fonds ainsi collecté sera remis à la famille de Dobian Assingar, afin que le défenseur des droits de l’homme puisse avoir les soins médicaux qu’il faut.

Dobian Assingar est le  cofondateur de la Ligue tchadienne des droits de l’Homme (LTDH) en 1991. Il rentre au Tchad à partir de  1991 après ses études en France. Le jeune haut fonctionnaire devient alors l’un des artisans du renouveau démocratique. Créée la même année, la LTDH jouera  un rôle-clé dans la mise en place, en 1993, d’une conférence nationale souveraine chargée de sortir le pays de la dictature.

Parmi les artistes qui ont participé à ce concert on peut citer : Danapih, Béral Mbaïkoubou, Hadre Dounia, Sultan, Razzolo, Ray’s Kim, N2A et Masta fredy.

Tchad: Idriss Déby en visite pour la première fois en Israël

Le Président tchadien est en visite depuis le 25 novembre en Israël. La question sécuritaire est le principal sujet traité durant, ce séjour.

 

Les relations entre le Tchad et Israël se réchauffent. En effet, depuis hier 25 novembre Idriss Deby Itno est en visite en Israël. La première depuis 1972. Sous invitation du gouvernement Israélien, il effectue donc actuellement une visite d’amitié et de travail. Et pour marquer le coup, le gouvernement de Jérusalem a sorti le grand jeu pour accueillir le Président Tchadien.

Ainsi, depuis son arrivée, Idriss Deby a eu une rencontre avec le président israélien, Reuven Rivlin. Mais également, un tête-à-tête et un dîner avec le Premier ministre, Benyamin Netanyahu. Ce dernier a d’ailleurs qualifié cette visite d’« historique ».

Lors de la conférence de presse qu’ont donnée Idriss Deby et Benyamin Netanyahu à la presse, il ressort que le rapprochement entre les deux pays concerne pour l’instant, uniquement les questions de sécurité. Idriss Deby a déclaré ainsi : « Je suis favorable à un rétablissement des relations diplomatiques, mais on ne peut pas occulter le problème palestinien ». Donc par d’échange d’ambassade à l’horizon.

Pour Benyamin Netanyahu, « la lutte contre le terrorisme est un objectif commun de nos deux pays ». RFI a affirmé avoir des sources selon qui, « Israël fournit d’ores et déjà du matériel militaire à l’armée et à l’agence de renseignements tchadiens confrontées à des mouvements rebelles et aux islamistes de Boko Haram ». Chose que le premier ministre n’a pas voulu confirmé.

Après le Tchad, le Premier ministre israélien espère également un réchauffement des relations avec des pays tels que le Mali et la Somalie.