Tchad-covid-19 : la population encore inconsciente

Le Tchad pourrait connaitre une contamination plus rapide si les tchadiens ne prennent pas la pleine mesure de la maladie.

Les mesures de protection contre le covid-19, sont foulées aux pieds par les tchadiens de tout bord. Un tour dans les quartiers de N’Djaména et dans certaines provinces suscite la crainte et l’indignation. Ces contrevenants brandissent leurs appartenances religieuses et les positions traditionnelles. Malgré la sensibilisation du gouvernement et des médias, les tchadiens se disent immunisés contre le coronavirus du fait de la température ambiante du pays.

Le non port de masques malgré les invectives du gouvernement, le non-respect de l’écart de sécurité et le fait de se serrer les mains contribuent à l’amplification des risques de contamination. Dans l’Ennedi Est, des populations et réfugiés ont été rappelé à l’ordre. Malgré ce rappel ils continuent de se rendre dans les mosquées et lieux de prières. Le secrétaire général de la province de l’Ennedi Est a menacé de poursuivre en justice tout contrevenant.

Tchad-paiement des pensions : la CNRT donne des orientations

Dans un communiqué, que le directeur de la Caisse nationale des retraites du Tchad, Mahamat Abdelkerim Haggar a donné ces orientations.

Le directeur de la Caisse nationale des retraites du Tchad, Mahamat Abdelkerim Haggar, a déclaré lundi dans un communiqué que dans le souci de faciliter le paiement et éviter l’attroupement devant les guichets conformément aux mesures édictées par le Gouvernement contre la propagation de la pandémie du coronavirus, il est demandé à tous les retraités, veuves et orphelins qui perçoivent une pension dont le montant est supérieur ou égal à 150.000 Francs CFA de déposer leur relevé d’identité bancaire (RIB) au siège de la CNRT ou dans les agences provinciales pour la bancarisation.

« Tous ceux qui sont concernés doivent obligatoirement le faire avant le déclenchement de la paie du 2ème coupon de l’année 2020 pour éviter tout désagrément », précise-t-il.

 

Tchad : le frère cadet du président impliqué dans une affaire de mort

Salaye Déby, est accusé d’avoir provoqué il y a deux semaines la mort d’un jeune berger.

Ce berger  se serait noyé dans une digue après que Salaye Déby, frère cadet du président de la république, a tiré pour le faire fuir, lui et son troupeau.

La scène se déroule le 28 avril dernier à Bardé, à 30 kilomètres au sud-est de la capitale tchadienne Ndjamena. Plusieurs troupeaux de chameaux s’abreuvent à un point d’eau, situé à quelques mètres du jardin de Salaye Déby. Le frère cadet du président Idriss Déby, très craint dans la zone, n’apprécie généralement pas que les bergers viennent ici avec leurs bêtes.

Selon un témoin présent au moment des faits, Salaye Déby sort alors de son domicile avec une arme et tire en direction des bergers pour les faire fuir. Aucun d’entre eux n’est touché, mais en s’échappant, Moussa, l’un d’eux, tombe dans une digue et se noie. Salaye Déby a alors refusé d’être interpellé par les gendarmes, selon la Convention tchadienne pour la défense des droits de l’homme (CTDDH).

La Convention tchadienne pour la défense des droits de l’homme (CTDDH) est sur le point de former une coalition avec d’autres organisations afin d’exiger son arrestation.

Djimet Arabi, le ministre de la Justice, assure qu’une information judiciaire a été ouverte et que l’enquête a été confiée à une unité de gendarmerie, la Section nationale de recherche judiciaire (SNRJ) qui doit, toujours selon le ministre, rendre ses conclusions en ce début de semaine.

Affirmations que rejette la CTDDH, pour qui aucune enquête n’est en cours.

N’Djaména-coronavirus : la hausse des cas de décès inquiète

A N’Djaména, les cas de morts se multiplient. Chaque jour, des dizaines de familles sont surprises par la disparition brusque d’un proche. Des nouvelles de décès envahissent les réseaux sociaux.

« Il était malade ?» « Non, il a eu un petit malaise et a rendu l’âme ». Ce sont là généralement les échanges entre les familles endeuillées et les autres. Chaque jour, presque dans chaque quartier de la capitale, au moins un mort est enregistré depuis plus d’une semaine. Selon le constat, Beaucoup de ceux qui décèdent sont âgées entre 45 et 70 ans. Certains d’entre eux souffraient déjà soit de l’hypertension soit du diabète.

Un fossoyeur à Lamadji rapporte que rien que pour la journée du jeudi 7 mai 2020, de 7h à 13h, 87 personnes ont été inhumées dans ce cimetière. Trop de mystère autour de ces morts à tel point que cela soulève beaucoup d’interrogations. Est-ce c’est le ramadan qui affaiblit les diabétiques ? Une épidémie inconnue se cacherait-elle derrière ces morts massives ? Ou bien le Covid-19 a pris une autre forme au Tchad ? Qui est ce tueur silencieux ?

En tout cas, la panique gagne du terrain. L’attention des autorités sanitaires est plus focalisée sur la lutte contre le coronavirus que sur ces morts mystérieuses. La seule réponse donnée par les spécialistes de la santé, est qu’habituellement, en période de canicule le taux de mortalité est trop élevé au pays.

Comparaison n’est pas raison dit-on, au même moment qu’à N’Djaména, les familles comptent leurs morts, au nord du Nigeria, notamment à Kano et Jigawa, l’on observe ces morts mystérieuses. La plupart des victimes sont aussi âgées entre 60 et 80 ans.

Une enquête est ouverte dans ces deux grandes villes du Nigeria, mais déjà les autorités sanitaires émettent une hypothèse : le nouveau coronavirus est la cause des dizaines de morts mystérieuses enregistrées. Si c’est le cas au Tchad, les autorités doivent ouvrir une enquête pour déterminer les causes exactes de ces morts massives.

Coronavirus : le Tchad reçoit 600 doses de covid-organics

Le Tchad a annoncé dimanche 10 mai, avoir reçu de Madagascar un don de 600 doses de Covid-Organic, un breuvage présenté par le président malgache comme un traitement efficace contre le coronavirus.

« Nous avons reçu 600 médicaments de Madagascar », a déclaré le ministre de la Santé du Tchad Mahmoud Youssouf Khayal.

La tisane sera « donnée aux personnes malades de la COVID-19, comme un complément alimentaire. Nous n’avons pas changé notre protocole thérapeutique », a précisé le ministre.

Le Tchad qui compte officiellement dimanche 322 cas de nouveau coronavirus, dont 31 décès, traite ses malades avec de l’hydroxychloroquine ou du phosphate de chloroquine.

Ces derniers jours, Madagascar a livré dans plusieurs pays du continent son Covid-Organic, un breuvage à base d’artemisia, une plante à l’effet thérapeutique reconnu contre le paludisme, en affirmant qu’elle prévenait voire soignait la COVID-19.

Les éventuels effets de cette tisane n’ont été validés par aucune étude scientifique.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a mis en garde jeudi contre « l’adoption d’un produit qui n’a pas été soumis à des tests pour en vérifier l’efficacité ».

Jusqu’à 15 jours de prison pour non-port du masque dans les lieux publics

Les Tchadiens qui ne respectent pas l’obligation de porter un masque dans les lieux publics sont passibles d’une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à 15 jours, selon un arrêté du gouvernement signé dimanche.

« Toute personne (qui) ne respecte pas le port du masque sera punie d’une amende de 2000 francs CFA et pourra l’être en outre de l’emprisonnement jusqu’à quinze jours au plus », selon cet arrêté pris par le ministre de la Défense et de la Sécurité, Mahamat Abali Salah, applicable à compter de ce dimanche.

Le port du masque pour empêcher la propagation du nouveau coronavirus est obligatoire au Tchad depuis jeudi. La mesure a été jusqu’ici peu respectée dans les rues de la capitale, Ndjamena, a observé dimanche un journaliste de l’AFP.

Le Tchad, pays sahélien pauvre et au système de santé défaillant, comptait officiellement dimanche 322 cas de nouveau coronavirus, dont 31 décès.

Mi-avril, les autorités avaient annoncé une obligation du port du masque en public, avant de se rétracter, reconnaissant un manque de matériel de protection disponible sur son territoire.

Dans ce pays de 16 millions d’habitants, les urgences sanitaires sont fréquentes et affectent près de 2 millions de personnes.

Ce pays fait face à d’autres épidémies dont celle de la rougeole, avec, entre janvier et novembre 2019, plus de 25 500 cas suspects, dont 255 décès.

Tchad-Covid 19 : 15 jours de prison et 2000 FCFA d’amende pour non-port du masque

Dans un arrêté du ministère de la Sécurité publique pris ce dimanche 10 mai, une peine est fixée pour toute personne en violation avec le port obligatoire de masque.

Pour toutes infractions liées au port de masque, l’auteur aura à payer une somme de 2000 francs CFA et purgera 15 jours de prison. C’est ce qui ressort d’un arrêté du ministre en charge de la Sécurité, Mahamat Abali Salah, signé ce 10 mai.

Ce dimanche, des policiers ont pris d’assaut les ronds-points de N’Djamena pour réprimer ceux qui ne portent pas de masque. Le Tchad comptait officiellement dimanche 322 cas de nouveau coronavirus, dont 31 décès.

Les principales villes du pays, dont N’Djamena, sont isolées du reste du territoire depuis vendredi pour une durée de 15 jours. Dans ce pays de 16 millions d’habitants, les urgences sanitaires sont fréquentes et affectent près de 2 millions de personnes.

Tchad – Covid19 : difficultés à s’approvisionner en matériel médical

A cause de la fermeture des espaces aériens, la république du Tchad peine à commander le matériel médical pour faire face au coronavirus.

Le ministre de la Santé publique, Pr. Mahamoud Youssouf Khayal, s’est expliqué lundi à l’Assemblée nationale sur les difficultés du Tchad à s’approvisionner en matériel médical face à la fermeture des espaces aériens. Le chef de l’État a donc demandé d’utiliser les voies diplomatiques.

« Le chef de l’État reçoit chaque semaine le comité scientifique. Je suis avec eux. Et à chaque fois, le ministre et le président du comité scientifique avec une dizaine de ses collègues, nous faisons la situation au chef de l’État », a indiqué Pr. Mahamoud Youssouf Khayal.

« Nous lui faisons la situation, et ici on ne ment pas devant le chef de l’État. On lui a dit, on a besoin de scanners, de respirateurs. Le premier respirateur, il a même demandé qu’on utilise les voies diplomatiques. Parce qu’aujourd’hui vous ne pouvez pas acheter un respirateur. Vous ne pouvez pas acheter les médicaments. C’est seulement par la voie diplomatique », a précisé le ministre.

« Le président de la République a instruit le ministre des Affaires étrangères qui a écrit aux pays amis que nous voulons des respirateurs, des médicaments, etc. Dieu merci, nous avons lancé des bonnes commandes et nous attendons maintenant le reste. Donc le chef de l’État est bien informé », a dit le ministre de la Santé publique.

Un seul laboratoire

Pr. Mahamoud Youssouf Khayal a par ailleurs assuré que « tout est bien suivi » quant à l’achat des équipements avec l’aspect formation inclus. « Parce qu’avant, on achète les équipements, on les dépose. Non. Ici quand on achète, on forme aussi les gens. La prise en charge, tout est pris en compte », selon le ministre.

Le Tchad dispose à ce jour d’un seul laboratoire mobile de dernière génération. « Imaginez, on a un seul laboratoire de ce genre. Mais il nous faut à peu près, au moins 10. Prions Dieu de cette maladie. Mais elle partira, je suis convaincu qu’elle partira. Elle va prendre des gens, c’est tout à fait normal mais préparons-nous », a expliqué le ministre.

D’après lui, il est prévu « six laboratoires de plus que celui de N’Djamena, sept même. Un à Bongor, un à Moundou, un à Sarh, un à Abéché, un à Faya, un à Mongo. Tout récemment, on a dit un à Bol. Les partenaires ont voulu qu’on mette à Bol. »

27 morts de Covid-19 

De manière cumulative, depuis le 19 mars 2020, le pays a enregistré 253 cas confirmés de Covid-19, dont 211 de sexe masculin, 42 de sexe féminin, 50 malades guéris et 27 décédés.

Réception du Covid-Organics

La presse malgache a annoncé jeudi que « le Tchad a récupéré à Ivato du Tambavy Covid-Organics, don de l’État malgache pour le peuple tchadien ». Le don devrait être réceptionné ce vendredi, a indiqué hier soir une source gouvernementale à Alwihda Info. Le don n’est pas encore sur le sol tchadien, a précisé la source qui ne s’est pas prononcée sur la quantité.

Le site Flightstats ne mentionne pas de vol direct en provenance de l’aéroport d’Ivato et à destination de N’Djamena. Toutefois, trois avions cargo doivent atterrir aujourd’hui à N’Djamena (Safari Express, Cargolux, Tarco Aviation).

Coronavirus: début du confinement de Ndjamena et ses grandes villes

A partir de ce vendredi 08 mai, la capitale tchadienne et ses grandes villes sont en confinement pour éviter les contagions à d’autres villes.

Pendant deux semaines, les déplacements inter-urbains sont interdits. Les véhicules transportant les marchandises ne sont autorisés à entrer en ville qu’à partir de 22 heures soit deux heures après la fin du couvre-feu qui commence de 20heures à 5 heures du matin. Le pays a déjà enregistré 253 cas et 27 décès. Mais pour certains spécialistes, la décision arrive un peu tard.

Il s’agit d’éviter que le virus ne circule explique le ministre de la Santé publique, le Pr Mahmoud Youssouf Khayal.

L’arrêté 38 qu’on vient de signer prend en compte tous les chefs-lieux de province et la ville de Ndjamena, c’est-à-dire toutes nos villes. C’est pour empêcher la circulation du virus, qui est très contagieux. (…) Ce sont des mesures pour empêcher le virus de voyager.

Le pays vient d’enregistrer 83 nouveaux cas, un record portant à 253 cas de Covid-19 pour près de 30 cas de décès. Un taux de mortalité qui s’explique selon les spécialistes par l’absence de tests généralisées et du non-respect des mesures barrières.

Depuis quelques jours, la capitale a enregistré plusieurs décès suite à des symptômes similaires au Covid obligeant les autorités à rendre obligatoire le passage par la morgue de chaque corps.

Pour ce jeudi, quatre corps sur les neuf testés étaient positifs au coronavirus. C’est dire selon un spécialiste que le virus s’est répandu dans le pays et faute de tests généralisés, il sera difficile de mesurer l’ampleur de la pandémie.

Tchad-Coronavirus : 49 nouveaux cas enregistrés

Le ministère de la santé vient d’annoncer 49 nouveaux de covid-19 et 7 décès en date du 5 mai 2020.

Depuis le 19 mars date du début de l’épidémie au Tchad, c’est 170 cas au total qui sont déclarés. 110 malades sont sous traitement et 43 patients déclarés guéris.

Le Tchad a enregistré mardi 05 mai, 49 nouveaux cas confirmés de COVID-19, soit la plus forte hausse d’infections depuis la déclaration du premier cas en mars, selon un communiqué publié mardi par le ministère tchadien de la Santé publique.

Ces 49 nouveaux cas ont été détectés sur 122 échantillons. Sept nouveaux décès ont également déclarés, selon le communiqué, qui précise que ces derniers décès ont eu lieu hors de l’hôpital de Farcha, dédié à la lutte contre le coronavirus.

Le Tchad a déclaré son premier cas de nouveau coronavirus le 19 mars, et a enregistré jusqu’ici 170 cas, dont 43 guéris et 17 décès, selon le bilan officiel.

Tchad : la ville de N’Djamena bientôt isolée

N’Djamena et 22 villes tchadiennes vont être isolées à partir de vendredi et durant quinze jours afin d’empêcher une propagation du nouveau coronavirus.

«Les entrées et sorties de personnes dans tous les chefs-lieux de provinces et dans la ville de N’Djamena sont interdites pour une durée de deux semaines renouvelable à compter du 8 mai 2020», selon un arrêté du gouvernement signé mercredi 06 mai 2020. Il existe 23 provinces au Tchad, dont N’Djamena (la capitale est une province à elle seule).

Le gouvernement a officiellement annoncé 170 cas de nouveau coronavirus et 17 décès, selon un dernier décompte rendu public mardi. La grande majorité de ces cas (115) ont été diagnostiqués à N’Djamena, selon le ministère de la Santé. Seuls les «véhicules transportant des marchandises et des denrées alimentaires» sont autorisés à entrer dans la capitale, sur dérogation et à partir de 22 heures seulement, précise l’arrêté du gouvernement.

A l’intérieur des villes, les déplacements sont autorisés jusqu’à 20 heures locales. De même, le port du masque est rendu obligatoire sur tout le territoire à partir de jeudi. Au Tchad, qui compte 16 millions d’habitants dont la moitié vit dans la pauvreté, les urgences sanitaires sont fréquentes affectent près de 2 millions de personnes. Ce pays fait face à d’autres épidémies dont celle de rougeole, avec, entre janvier et novembre 2019, plus de 25.500 cas suspects, dont 255 décès.