Tchad : le cabinet Kreich Avocats retenu dans le répertoire international de Chambers and Partners

Parmi les neuf meilleurs cabinets d’avocats et avocats retenus, figure Kreich Avocats de Me Abdelkerim Mahamat Kreich qui fait son entrée pour la première fois après le dévoilement de la liste de Chambers and Partners, le 14 février 2019.

C’est après un sondage auprès de certains clients et entreprises que Kreich Avocats a été retenu dans le classement de Chambers pour 2019. Il est réputé pour ses prestations de conseils et a représenté, plusieurs grands clients locaux et internationaux dans les secteurs de l’énergie et de la banque. L’on peut citer sa représentation de la Société Nationale d’Électricité dans les négociations relatives à deux contrats majeurs d’achat d’électricité.

Selon une source interviewée par Chambers and Partners, l’équipe de Kreich Avocats  a toujours fourni une prestation juridique de qualité, dans les délais impartis, et démontre une bonne compréhension de l’environnement des affaires au Tchad. Abdelkerim Mahamat Kreich « fournit une prestation de conseil de haut niveau, est réactif, dynamique et déploie toute son énergie en assistant ses clients dans le cadre de leurs dossiers transactionnels. Il est excellent », précise cette source. Aussi, l’avocat est particulièrement remarqué par ses pairs pour son travail en matière de conseils et distingué par son expérience significative en matière de conseil auprès des entreprises du secteur financier.

En rappel, au Tchad, pendant très longtemps, il y a toujours eu neuf avocats et cabinets d’avocats sur la liste de Chambers and Partners. Et, c’est pour la première fois que le cabinet Kreich Avocats est retenu, après une toute première soumission. Le cabinet, il faut le préciser, n’existe sur le marché que depuis fin 2015. Précisons que Chambers and Partners est le répertoire international qui établit tous les ans un classement permettant aux investisseurs de choisir leurs avocats parmi les meilleurs a dévoilé sa liste aujourd’hui, 14 février 2019.

Tchad : l’opposition tchadienne réagit suite aux frappes françaises contre des rebelles de l’UFR

Ce mercredi 13 février, le chef de la diplomatie a expliqué aux ambassadeurs accrédités à Ndjamena le cadre de cette intervention pendant qu’une partie de l’opposition demande à Paris d’aller plus loin dans l’ingérence.

Au Tchad, la polémique continue au sujet des frappes françaises qui ont stoppé la progression des rebelles de l’Union des forces de la résistance (UFR), qui affirmaient vouloir descendre sur la capitale pour prendre le pouvoir.  Au corps diplomatique, le ministre des Affaires étrangères, Chérif Mahamat Zene, a expliqué – reprenant l’argumentaire de son homologue français Jean-Yves Le Drian entendu la veille devant des députés réunis en commission – que ce que la France a fait il y a une semaine, c’est ce qu’elle a fait au Mali il y a sept ans : « La France n’a pas soutenu un régime, ni un parti, encore moins un président. Elle a aidé un Etat ami confronté à un ennemi organisé, armé et financé depuis l’étranger pour tenter de prendre le pouvoir par la force. Le Tchad était face à un danger comme l’avait été le Mali face aux colonnes djihadistes qui ont foncé en 2012 sur Bamako. »

La Coalition des partis politiques pour la défense de la Constitution, le plus vieux regroupement de l’opposition, invite Paris à faire plus que sauver le régime. « Les Français qui sont devenus par la force de l’Histoire, nos partenaires principaux, je pense qu’ils ont un bon rôle à jouer au Tchad, celui de favoriser le dialogue entre Tchadiens. Y compris ceux qui ont pris les armes qui ont droit à la parole ; mais cela doit se faire dans le cadre d’un dialogue politique inclusif », lance Poddi Djimet, porte-parole de la Coalition.

Rappelons que ce vendredi, le parti au pouvoir et ses alliés organisent un grand meeting de soutien au chef de l’Etat au grand stade de Ndjamena.

 

Politique : le Mouvement pour l’Unité et le Renouveau barre la voie au terrorisme

Ce jeudi 14 février 2019, les partisans du parti politique, MUR (Mouvement pour l’Unité et le Renouveau) a organisé une marche de soutien au président de la République Idriss Deby Itno et aux forces de défense et de sécurité dans les rues du 4ème arrondissement de N’Djamena.

Comme une colonie de fourmis, ils étaient près de mille militants de ce parti, alliés du MPS, qui ont pris d’assaut l’avenue Omar Bongo au quartier Amriguébe dans le 4ème arrondissement de la ville de N’Djamena. « Non au terrorisme », « non à la guerre », « oui à la paix » sont là quelques messages qu’on pouvait lire de part et autre sur les tracts et les banderoles.

Cette manifestation intervient après les troubles qu’a connus le Nord du Tchad ces dernières semaines. « Nous voulons à travers cette marche dire non à toute tentative de prise du pouvoir par les armes. Le MUR réitère son engagement de soutenir le président Deby dans n’importe quelle situation », a affirmé le président du MUR, Saleh Bourma. Par ailleurs le parti MUR félicite la France pour son intervention auprès de l’aviation tchadienne.

Portrait : Mahamat Djamadjibeye, un as de la caricature

Le jeune caricaturiste tchadien a commencé à dessiner très tôt. Un don qui s’est transformé au fil du temps en une passion. Son art est devenu indispensable pour la presse tchadienne de nos jours.

« L’œil de Djams », c’est sous ce pseudo que Mahamat Djamadjibeye signe ses caricatures à Tchadinfos.com. En effet, la caricature ou dessin de presse est un don malheureusement négligé dans la société tchadienne. Professionnellement, le dessin de presse est une reproduction des faits. Tel que le journalisme, la caricature retranscrit tout simplement les écrits par des dessins, formant une idée et une interprétation. Bref, c’est un portrait peint ou dessiné qui amplifie certains traits caractéristiques des sujets.

Rares sont ceux qui le font avec bravoure et courage. Il existe en effet des écoles, des centres de formation pour l’apprentissage des dessins de presse et des caricatures. Nombreux sont ceux qui n’arrivent pas à comprendre ce genre très codé qui est le dessin de presse. Mahamat Djamadjibeye est l’un des rares caricaturistes tchadiens.

Energie : quand la pénurie de gaz butane devient problématique au Tchad

Les ménagères crient au scandale à cause de la spéculation autour du prix de vente qui a atteint le double et voir plus.

 C’est un fait. Le gaz butane se fait rare dans la capitale tchadienne, N’Djamena. Les lieux de vente des gaz sont fermés parce que la livraison n’a pas été faite. A moto ou en voiture, les N’Djamenois sont à la recherche du gaz butane, produit de première nécessité, devenu rare. Il faut être surtout aux aguets et suivre de fois les véhicules des distributeurs. Ce 12 février 2019 sur l’avenue Mathias Ngarteri devant la paroisse Emmanuel, un pick up chargé de gaz butane est stationné. Les ménages dans les alentours se bousculent tout autour ; c’est le qui peut.  Le gaz de 6KG, normalement à 2000 FCFA, est vendu à 3000 FCFA. En quinze minutes le véhicule a été vidé et il repart avec des bonbonnes vides.

Les ménages tchadiens habitués à l’utilisation du gaz butane ont du mal à s’en remettre. « J’ai pourchassé un pick up rempli de gaz de 6KG jusqu’à Toukra, il est entré dans une concession et le conducteur m’a dit que c’est réservé » témoigne désespéramment un consommateur sur l’avenue Charles de Gaulle.

Dans certains points de vente ayant un petit stock, un beau monde de N’Djamena s’attroupe devant ces points pour se procurer au moins une bouteille de gaz pour leur ménage. Certains gérants profitent de la situation pour augmenter le prix de recharge comme d’habitude, surtout celle de la bouteille de 6kg. En plus la vente se fait par affinité, informe un usager.

Par ailleurs, la pénurie du gaz n’est pas un phénomène nouveau chez les Tchadiens. En octobre 2018 suite à un malentendu entre le gouvernement tchadien et l’entreprise chinoise installée à la raffinerie de Djarmaya, le pays a fait à une pénurie aiguë des hydrocarbures. Selon un citoyen interrogé « le gouvernement a interdit du charbon de bois pour l’utilisation du gaz butane mais dommage les pauvres sont souvent confrontés à une forte pénurie de gaz butane. Moi et ma famille n’avons pas mangé depuis trois jours à défaut de gaz butane. »

Au Tchad, sont interdits le bois de chauffe et le charbon pour des raisons de protection de l’environnement dit le gouvernement alors que le gaz butane se raréfie bientôt un mois sans aucune explication.

Fête de la Saint-Valentin : d’où viennent ses origines ?

La Saint Valentin est une fête très ancienne, dont la plupart des traditions se sont perdues mais dont il subsiste encore aujourd’hui quelques rituels, comme l’envoi de cartes ou le don de fleurs et de chocolats.

Considérée comme la fête des couples déjà formés autant que la fête de ceux qui recherchent l’âme sœur, la Saint Valentin est également la fête de l’amitié dans certains pays comme les États-Unis.

Origines chrétiennes : un saint nommé Valentin

La vie du saint que l’on célèbre le 14 février est assez mystérieuse. Valentin serait un prêtre chrétien, mort vers 270. On dit qu’il fut condamné à mort par l’empereur Claude II pour avoir consacré des mariages chrétiens dans la clandestinité. L’empereur avait interdit ces mariages en constatant que les Chrétiens, une fois mariés, refusaient de s’engager dans les légions militaires pour ne pas quitter leur famille. Saint Valentin serait donc mort en défenseur de l’amour et du mariage.

La fête des amoureux

Depuis 1496, Saint Valentin est officiellement le Saint Patron des Amoureux, sur ordre du pape Alexandre VI. A cette époque, la protection de ce Saint Patron s’appliquait surtout aux célibataires qui cherchaient l’âme sœur. Les festivités de la St Valentin visaient précisément à donner aux jeunes célibataires l’occasion de trouver un partenaire pour la vie. Différentes coutumes existaient selon les régions, comme par exemple la partie de cache-cache où les jeunes filles célibataires d’un village se cachaient tandis que les hommes célibataires se donnaient pour objectif de les retrouver. Les couples ainsi formés pouvaient durer le temps de la soirée ou aller jusqu’au mariage !

Des Lupercales à la Saint Valentin

De nombreuses fêtes du calendrier chrétien ont été instaurées à des dates qui, à l’époque païenne, étaient déjà célébrées par les populations. L’objectif étant de combattre ces rites païens tout en donnant du sens à des pratiques rituelles liées au cycle de la nature. La St Valentin en est un exemple parmi d’autres. En effet, en faisant de ce saint le protecteur des couples à la date du 14 février, l’Eglise encouragea la célébration de l’amour au moment des prémices du printemps tout en combattant la fête païenne des Lupercales qui avait lieu à la même période. Cette fête, liée aux origines de Rome, était une fête de purification et de fécondité, dont le rituel le plus marquant était la course des Luperques. Durant cette course, des hommes poursuivaient les femmes et les frappaient avec des lanières de peau de bouc. Les coups de lanière reçus devaient assurer aux femmes d’être fécondes et d’avoir une grossesse heureuse. Lorsque la fête des Lupercales fut interdite en 494, il fallut la remplacer en instaurant tout à la fois une fête de la purification (la Chandeleur) et une fête de l’amour et de la fécondité (la St Valentin).

Nous ne sommes cependant pas passés sans transition de la lanière de peau de bouc au bouquet romantique ! Les symboles de la St Valentin que nous connaissons (Cupidon, les roses, le cœur…) se sont surtout imposés au début du XXème siècle sur de jolies cartes colorées qui connurent un grand succès populaire.

L’exemple de la nature…

Selon la croyance populaire, l’observation de la nature désigne la date du 14 février comme le jour idéal pour roucouler. En effet, la saison des amours chez les oiseaux débuterait à cette date ! On peut alors à nouveau entendre le chant des mésanges, des merles, des rouges-gorges et des pinsons que jusque-là le froid hivernal faisait taire. Ce serait donc en prenant exemple sur les oiseaux que l’amour est d’actualité à la St Valentin : à la mi-février nous commençons déjà à attendre le début du printemps et à faire des projets pour la belle saison. Cette hausse de moral encourage les idylles, naturellement…

Société : une panthère blesse grièvement six personnes à Amsinené

Dans le souci de la neutraliser, la panthère a été abattue par les habitants du quartier à plusieurs coups d’arme à feu.

Cet animal sauvage a fait une apparition au quartier Amsinéné dans le 1er arrondissement de la capitale tchadienne. La Panthère aurait blessé six personnes qui se trouvent en ce moment à l’hôpital de l’amitié Tchad-Chine. Parmi les blessés se trouvent des enfants.

Tchad : le Hadjer-Lamis s’insurge contre l’invasion des « terroristes » dans le pays

A la demande du conseil provincial du Mouvement Patriotique du Salut de Hadjer-lamis, une marche populaire a été exécutée par les populations de cette province pour dire non à l’incursion des terroristes en vue d’apporter leur soutien au chef de l’Etat et aux forces de défense et de sécurité.

Côte à côte, les habitants de la province de Hadjer-lamis, ainsi que leurs cadres et ressortissants ont marché à travers les artères de la ville jusqu’au Gouvernorat situé à la sortie sud, pour exprimer leur soutien au président de la République et aux forces de défense et de sécurité, suite à l’attaque « terroriste » au Nord-Est du pays, la semaine dernière.

Dans sa motion de soutien, la population de Hadjer-Lamis condamne avec la dernière énergie toutes tentatives tendant à déstabiliser les institutions républicaines. Marquant ainsi son soutien et son encouragement au Président Idriss Déby Itno pour son leadership. Le secrétaire général provincial du MPS de Hadjer-Lamis, souligne que par sa sortie massive, la population de cette province vient de lancer un signal. D’après lui, le Hadjer-Lamis dans son entièreté est dans la rue pour condamner énergiquement et vigoureusement la tentative d’incursion du groupe terroriste lourdement armé, pour déstabiliser la paix chèrement acquise au moult sacrifice par le MPS.

Pour terminer, le gouverneur de Hadjer-Lamis, Ali Haroun, ajoute que la population de sa province à travers cette marche voudrait dire non à cette « énième tentative de déstabilisation des institutions et acquis démocratiques ». Il rassure du soutien total de sa circonscription au chef de l’Etat et aux forces de défense et de sécurité pour leur prompte réaction ayant mis en déroute les terroristes.

 

Tchad: Daoussa Déby Itno remporte son procès pour diffamation

La justice a condamné mercredi le 13 février 2019, le directeur de publication d’un périodique suite à une plainte en diffamation portée par Daoussa Déby, le grand-frère du chef de l’Etat.

Le frère d’Idriss Déby a porté plainte après la parution d’un article l’accusant d’être impliqué dans le commerce frauduleux du sucre qui met à mal la société nationale de production sucrière. Tout commence en juillet 2017 après la parution d’un article intitulé « Vilgrain, Daoussa Déby et compagnie dans la guerre du sucre » dans le périodique Eclairages. L’article relate les difficultés de la Compagnie sucrière du Tchad à écouler sa production à cause de la fraude fiscale. Il suggère que le frère aîné du chef de l’Etat, un opérateur économique prospère, serait impliqué dans la fraude.

Celui-ci porte plainte en diffamation et au bout d’une année et demie de procédure, le tribunal condamne Déli Sainzoumi Nestor à six mois de prison avec sursis, 500 000 francs à verser à Daoussa Déby Itno à titre de dommages et intérêts, et 50 000 francs d’amende.

Une décision qui ne satisfait pas l’un des avocats du journaliste, Me Adolphe Bekoutou : « On ne s’attendait pas à cette décision, même si le tribunal, du moins les juges du siège, ont fait quand même preuve d’une certaine indépendance vis-à-vis des réquisitions du procureur de la République qui allait plus loin en demandant la fermeture du journal. Nous (allons) donc interjeter appel. »

La défense du journaliste entend rappeler qu’avant lui, plusieurs médias ont mis en cause Daoussa Déby dans le même dossier.

 

Tchad : la situation sécuritaire préoccupe dans la partie Nord

La situation sécuritaire dans le Nord-est du Tchad divise les acteurs politiques et la représentation nationale. Le parti au pouvoir multiplie des rencontres pour demander de sanctionner les partis politiques jugés sympathiques vis-à-vis la rébellion, faisant recours à un article de la loi sur les partis politiques.

« Tout parti politique qui contreviendrait aux dispositions de l’ordonnance 20 portant charte des partis politiques devrait répondre de tous ses actes et agissements », lance Mahamat Zen Bada, secrétaire général du Mouvement Patriotique du Salut (MPS), parti au pouvoir.

Bada fustige le comportement des partis politiques et organisations de la société civile qui, selon lui, tentent d’utiliser l’incursion rebelle dans la partie nord-est du Tchad pour se lancer dans un calcul politicien. L’ordonnance à laquelle il fait allusion donne l’autorité au ministre de l’Administration du territoire de dissoudre, à son niveau, les partis politiques qui s’attaqueraient à la gestion du pouvoir.

« Le bureau politique national du MPS, tient à remercier l’armée française et, à travers elle, la France toute entière dont l’intervention a été décisive dans l’anéantissement de ces terroristes. Aussi, le bureau politique national du MPS invite-t-il le gouvernement à appliquer les dispositions pertinentes de cette ordonnance en procédant purement et simplement à la dissolution des partis politiques subversifs », conclut Mahamat Zen Bada. Pour sa part, le président du Mouvement des Patriotes Tchadiens pour la République, Brice Mbaimong Guembaye, estime que le secrétaire général du MPS fait de la diversion. Car, dit-il, Mahamat Zen Bada, en sa qualité de président du Cadre national du dialogue politique, est conscient que l’application de cette ordonnance serait un retour au parti unique.