Tchad : les forces françaises ont jusqu’au 31 janvier 2025 pour quitter Ndjamena

Le Tchad a fixé un nouvel ultimatum pour le retrait total des forces françaises de son territoire.

 

N’Djamena demande désormais que l’armée française boucle son départ au plus tard le 31 janvier 2025. Après avoir dénoncé l’accord de défense liant les deux pays début novembre, le Tchad vient d’enfoncer le clou à travers cet ultimatum.

« Sept semaines seulement pour désengager mille soldats et beaucoup de matériel, cela relève de l’impossible » indiquent des militaires français de haut-rang, pour qui cette injonction n’est qu’un « coup de pression de la frange dure du premier cercle du pouvoir tchadien ».

Selon actucameroun.com, Paris assure poursuivre les négociations avec les autorités tchadiennes afin que des discussions techniques se tiennent sur le ce désengagement militaire. La France brandit notamment des contraintes de calendrier pour juger impossible le rapatriement de plus de mille soldats et des véhicules militaires en espace de cinq semaines.

Rappelons que le président Mahamat Idriss Déby avait déclaré que la présence militaire française était devenue obsolète.

Affaire Foberd Gabon : le directeur de l’AGASA limogé

Après une période de turbulence causée par la saisie de ses établissements au Gabon et l’incarcération de 15 de ses employés, l’affaire menaçant l’industriel camerounais connaît un dénouement.

La première sanction, sans doute la plus grande dans cette affaire, fait perdre le poste à une personnalité gabonaise. Anatole Kabounou Onkonl, n’est plus directeur de l’Agence gabonaise de sécurité alimentaire. Le désormais ancien directeur a perdu son poste au profit de Jean Delors Blyogue Bi Ntoungou qui était président du conseil d’administration de l’AGASA. La décision est tombée le jeudi 19 décembre 2024 au cours du conseil des ministres du gouvernement gabonais. Elle fait suite à la publication des résultats de l’enquête effectuée par l’AGASA à propos du scandale concernant les établissements Foberd au Gabon.

Le 05 décembre dernier, les établissements du groupe Foberd appartenant à l’industriel Bernard Fokou ont été fermés, 15 de ses employés incarcérés. Le motif de ces mesures étant la mise en vente des produits impropres à la consommation, la commercialisation des intrants périmés servant à la production des produits coca-cola. Le coordonnateur du groupe Foberd Mesmin Sigha a pourtant expliqué que son groupe ne commercialise pas des produits avariés.

Une situation qui a mis à mal les relations commerciales entre le Cameroun et le Gabon. L’ambassadrice du Cameroun au Gabon, Edith Félicité Nga Eto Zam a demandé une audience au ministre gabonais chargé des relations extérieures pour protester contre les mesures illégales prises contre Foberd Gabon. La diplomate a obtenu la libération de 13 cadres de Foberg emprisonnés ainsi que la réouverture des structures.

Le résultat de l’enquête engagée par l’AGASA vient donner raison au coordonnateur de Foberd Gabon et soutenir la défense de l’ambassade du Cameroun au Gabon. Selon le résultat de l’enquête, les produits avariés découverts au site d’Owendo étaient stockés dans des zones en vue de la destruction et non destinés à la vente. Pour ce qui est des produits de coca-cola, l’enquête a conclu qu’ils ne présentaient pas un signe anormal.

 

Tchad : la nouvelle loi de finances adoptée

Par décret, le Président Mahamat Idriss Déby Itno a promulgué la loi N°1908 portant loi de finances pour l’exercice 2025, ce 19 décembre.

 

La nouvelle loi des finances 2025 qui a été promulguée ce jeudi 19 décembre 2024, a comme prévision 2 420, 800 milliards de francs CFA pour des dépenses estimées 2 320, 800 milliards. C’est par un décret présidentiel que celle-ci a été promulguée ce jeudi 19 décembre 2024.

Adoptée le 6 décembre dernier par les Conseillers nationaux, la loi de finances pour l’exercice 2025 table sur 2 420 milliards 800 millions FCFA. Les dépenses sont évaluées à 2 320 milliards 800 millions FCFA. Ladite loi prend en compte la décentralisation avec l’autonomisation des provinces, des conseils provinciaux, des communes, des délégations de l’administration centrale dans les territoires dans l’exécution de leurs budgets ainsi que les établissements publics.

La situation économique et budgétaire s’annonce prometteuse pour 2025, avec des objectifs ambitieux pour renforcer les ressources publiques et réduire la dépendance aux revenus pétroliers. C’est du moins ce qu’a annoncé le ministère de Finances.

 

Oapi : le Congo à la présidence du Conseil d’administration

Antoine Thomas Nicéphore Fylla Saint Eudes, a été élu lors du la 64e session du Conseil d’administration de l’organisation.

 

La République du Congo assure la présidence du Conseil d’administration de l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (Oapi). Le ministre congolais du Développement industriel et de la Promotion du secteur privé, Antoine Thomas Nicéphore Fylla Saint Eudes, a été élu à la tête de l’organisation pendant la 65e session ordinaire de l’Oapi qui s’est tenue à Bangui, en République centrafricaine.

Ladite session a permis aux participants de prendre un certain nombre d’engagements dont celui d’accompagner les projets structurants des États membres axés sur la valorisation de la propriété intellectuelle. Au cours de ces assisses, les états financiers de l’exercice 2024 ont été approuvés, affichant un total d’actifs de 28 127 538 930 FCFA et un résultat en attente d’affectation de 1 188 522 611 FCFA. Adopté à hauteur de 12 442 705 630 FCFA, le budget 2025 prévoit 10 142 640 908 FCFA pour les charges de fonctionnement et 1 999 041 409 FCFA pour les investissements. Tout ceci avec un excédent de 301 019 313 FCFA.

La session du Conseil d’administration a été précédée par la réunion des experts qui a regroupé une quarantaine de représentants des dix-sept Etats membres de l’Oapi.

Selon un bilan de cette organisation l’année 2024 aura été marquée par le lancement et la poursuite de plusieurs initiatives dont le Programme de financement des projets structurants ayant pour base la propriété intellectuelle ; le système de subvention des brevets et modèles d’utilité pour les ressortissants nationaux ainsi que le mécanisme de financement de l’invention et de l’innovation.

Paris commence à mettre en œuvre les modalités du retrait de ses forces au Tchad

En présence du ministre des Armées, des Anciens Combattants et des Victimes de guerre, Issakha Malloua Djamous, de plusieurs membres du gouvernement tchadien, de l’ambassadeur de France au Tchad et du commandant en chef des forces armées tchadiennes, les forces françaises ont commencé à mettre en œuvre la première phase du processus de retrait convenu, selon le calendrier fixé par les deux parties.  Ce retrait initial est lié à la capacité de chasse présente à N’Djamena, deux de trois avions de chasse Mirage 2000-D, accompagnés d’un avion ravitailleur, ont quitté définitivement la base française d’Adji Kosseï le 10 décembre 2024.

Selon les déclarations du ministre tchadien des Affaires étrangères, Abderaman Koulamallah, le processus de retrait se poursuivra selon les conditions convenues avec la partie française, et les prochaines semaines connaîtront un retrait progressif des forces terrestres françaises.

Koulamallah a souligné que le gouvernement tchadien cherche à répondre aux aspirations du peuple tchadien pour un avenir dans lequel la souveraineté nationale sera pleinement respectée et dans lequel les forces armées nationales, composées de fils et de filles du Tchad, assumeront l’honneur de défendre leurs terres.

Il convient de noter que le président Déby, dans ses déclarations suite à la décision de son pays de mettre fin à la coopération militaire avec la France, a souligné que cette décision vise à réaliser la volonté du peuple tchadien, ainsi qu’à construire une armée plus indépendante, plus engagée et plus responsable dans la défense de la patrie.

En outre, Deby a noté que l’accord de coopération avec Paris n’a pas réussi à apporter une valeur militaire significative au pays face à divers défis, notamment les attaques terroristes.

De nombreux experts estiment que le gouvernement Déby aura recours à un renforcement sans précédent de la coopération sécuritaire et militaire avec les pays voisins après le retrait des forces françaises, et cela en raison des objectifs et des points de vue identiques entre les pays de la région, notamment en ce qui concerne lutter contre le terrorisme et la contrebande.

Il ressort clairement des déclarations de Déby que ce dernier cherche à renforcer les capacités de défense de l’armée tchadienne en toute indépendance, sans aucune ingérence occidentale, et à choisir de manière indépendante ses partenaires internationaux en fonction des priorités du pays, afin qu’elle soit en mesure d’affronter les défis sécuritaires régionaux

Tchad : timide campagne électorale

Les Tchadiens sont appelés le 29 décembre 2024, aux urnes pour élire leurs députés, maires et représentants locaux mais l’engouement n’est pas au rendez-vous chez les électeurs.

 

Le 7 décembre, le Tchad est entré dans la campagne pour ses élections législatives, communales et provinciales du 29 décembre 2024. Jusqu’ici la campagne peine à mobiliser du monde. Dans les rues de Ndjamena, on aperçoit quelques banderoles et les affiches de campagne. On en retrouve autour des ronds-points et parfois accrochées aux lampadaires.

L’atmosphère morose ne décourage pas les candidats. Ils s’activent pour dans leurs QG et leurs arrondissements et encouragent les Tchadiens à aller voter. C’est l’ultime étape de la transition, entamée en 2021 après la mort de l’ancien président Idriss Déby. Les partis politiques ont jusqu’au 27 décembre pour faire campagne et convaincre les électeurs d’aller voter. Il ne reste qu’a espérer que la mayonnaise prendra avant la fin de la campagne.

CAN Maroc 2025 : la cérémonie du tirage est fixée au 27 janvier

La Confédération africaine de football l’a annoncé lundi 16 décembre, à l’issue de la réunion de son comité exécutif tenu à Marrakech.

 

Les 24 pays en lice connaitront leurs adversaires lors du tirage au sort de la phase de poules le 27 janvier 2025, à Rabat, au Maroc. C’est au cours de la réunion de son comité exécutif tenu à Marrakech, que les dates officielles de la prochaine CAN 2025, ont été arrêtées.

La compétition qui marque sa 35e édition aura lieu du 21 décembre 2025 au 18 janvier 2026 au Maroc. En plus du Maroc, pays hôte, et la Côte d’Ivoire, tenante du titre, les autres équipes sont l’Afrique du Sud, l’Algérie, l’Angola, le Bénin, le Botswana, le Burkina Faso, le Cameroun, le Comores, la RD Congo, l’Égypte, le Gabon, la Guinée équatoriale, le Mali, le Mozambique, le Nigeria, l’Ouganda, le Soudan, la Tanzanie, la Tunisie, la Zambie, et le Zimbabwe.

Il faut préciser que la compétition était initialement prévue à l’été 2025, mais elle a été décalée en raison du calendrier chargé notamment avec l’organisation du Mondial des Clubs par la FIFA aux États-Unis, prévu du 15 juin au 13 juillet 2025.

Selon les premières informations déjà connues, le Maroc pays hôte ouvrira le bail dimanche 21 décembre mais le nom du pays adverse n’est pas encore connu. Autre information déjà connue, c’est la date de la finale qui aura lieu dimanche 18 janvier 2026.

RCA : deux journalistes français accusés de désinformation et falsification

Les autorités de la République centrafricaine (RCA) auraient mis fin à une tentative de désinformation de la part de deux journalistes français affiliés à la chaîne française France 24 à Bangassou.

 

Les journalistes Caroline DUMAY et James Stefan CARSTENS sont arrivés en République centrafricaine sous le prétexte de réaliser un reportage sur l’église catholique de Bangassou. Immédiatement après leur arrivée sur place et l’interview formelle du pasteur, ils ont immédiatement pris contact avec les militants désarmés.

Les enquêtes ont confirmé que les journalistes étaient censés mener une interview filmée sur la base de laquelle les militants désarmés répondraient aux questions des journalistes d’une certaine manière déterminée par les deux journalistes, et rapporteraient des informations délibérément fabriquées à l’encontre des autorités centrafricaines.

Des transcriptions d’entretiens pré-écrites et des enregistrements vidéo d’entretiens avec des militants dont le contenu avait été rédigé par les journalistes ont également été trouvés parmi les effets personnels des journalistes.

Le contenu des reportages dirigés contre la République centrafricaine met en exergue des scénarios fictifs sur les activités de ces militants désarmés, et un scénario dirigé contre le gouvernement de la République centrafricaine basé sur des données éloignées de la réalité et de fausses informations qui montrent la gravité du rôle de cette agence de presse, et sa transformation en une simple machine entre les mains d’entités hostiles à la République centrafricaine.

Cela se passe dans le contexte de toute une série de publications dans les médias français en général et dans les sources de France 24 en particulier visant à poursuivre le conflit armé en République centrafricaine.

CEMAC : les chefs d’Etat entendent urgemment redresser les économies

C’est la toile de fond qui oriente les travaux de la session extraordinaire de la Conférence des chefs d’Etat qui se tient ce lundi 16 décembre au Palais présidentiel à Yaoundé.

 

Les difficultés économiques et financières auxquelles les pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale font face sont au centre des échanges au Cameroun. Les dirigeants des six pays de la CEMAC discutent de la situation économique et financière de la sous-région et de leurs pays respectifs ce 16 décembre à Yaoundé. Les premières prises de paroles au sommet extraordinaire convoqué conjointement par le président en exercice de la Conférence, le chef de l’Etat centrafricain Faustin Archange Touadéra et le président camerounais Paul Biya, livrent déjà le contexte et les attentes des travaux.

Selon le président Paul Biya, doyen des chefs d’Etat de la CEMAC dont le pays accueille le sommet, « l’environnement international particulièrement difficile ces dernières années a eu un impact non négligeable sur nos finances publiques. Selon les données récentes, nos avoirs extérieurs nets se sont considérablement amoindris. Cette situation est préoccupante et appelle à une action urgente de notre part pour renverser cette courbe ». Il y a trois ans, les chefs d’Etat ont tenu une session de leur conférence pour des situations similaires pour évaluer la situation économique post-Covid-19.

Les efforts consentis ont permis, à en croire le président camerounais, de relever la situation. Selon le président en exercice de la Conférence des chefs d’Etat, les efforts consentis ces dernières années ont pu consolider un taux de croissance qui passe de -1,16% en 2016 à 2,7% en 2024. De même, les réserves de change ont doublé entre 2016 et 2024 grâce à la mise en œuvre de plus de 60% des réformes.

Mais, entre 2021 et 2024, les pays sont de nouveau face à de multiples défis. Les chocs endogènes et exogènes persistent et peuvent exacerber la vulnérabilité de la communauté économique et monétaire, compromettre ses acquis macroéconomiques. Surtout que « Les retards constatés dans la mise en œuvre globale de notre stratégie sous-régionale de relance économique nous exposent à la persistance des tensions inflationnistes, la faible consolidation de la croissance économique, la faible consolidation des finances publiques, la dépréciation des réserves de change », fait savoir Faustin archange Touadéra.

Par conséquent, « si rien n’est fait, selon diverses expertises nous pourrions faire face à des conséquences désastreuses à la fois pour nos pays et pour notre sous-région. Il s’agit-là à mon sens, d’une éventualité que nous devons absolument éviter.  Je suis confiant qu’au cours de ce sommet, nous saurions prendre des décisions nécessaires et urgentes pour remettre nos économies sur les rails afin de nous prévenir d’une éventuelle crise économique et financière », interpelle le président Paul Biya.

Pour le président Touadéra, la situation nécessite l’urgence de la concertation afin « d’apprécier, de discuter et de décider ensemble ». Cela aidera à trouver la réponse la plus appropriée pour garantir la consolidation des acquis macroéconomiques.

Tchad-Inondations : près de deux millions de personnes affectées depuis juillet

C’est une information donnée par le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP).

 

Le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), révèle que depuis juillet près de 2 millions de personnes ont été touchés par les inondations en N’Djamena. Les pluies torrentielles ont entraîné le fleuve Chari et son affluent le Logone à atteindre des niveaux record provoquant des inondations au Tchad.

Environ 4 000 personnes auraient trouvé refuge dans le camp de déplacés de Chari-Baguirmi, dans le quartier de Toukra, à N’Djamena. Les victimes se sont retrouvées privées de soins de santé, de nourriture, d’abris et d’eau potable. Des femmes enceintes sur le point d’accoucher ont vu leur accouchement devenir potentiellement mortel, et les mères souffrant de malnutrition n’ont pas pu produire de lait pour leurs nouveau-nés.