Mohamed Ould Cheikh Ghazouani prend les rênes de l’UA

Il a été désigné à l’issue des travaux du 37è sommet des chefs d’Etat  et de gouvernement de l’Union africaine qui s’est déroulé le weekend dernier à Addis- Abeba en Ethiopie.

 

Mohamed Ould Cheikh Ghazouani, de la Mauritanie est le nouveau président en exercice de l’Union africaine. Il a été désigné à la présidence tournante le 17 février 2024. Il succède ainsi au président comorien Azali Assoumani,  pour un mandat d’un an. Au cours de ce sommet les chefs d’Etat et de gouvernement africains se sont rassemblés autour du thème « Éducation africaine pour le XXIe siècle : construction de systèmes éducatifs résilients pour accroître l’accès à une éducation inclusive, continue, de qualité et adaptée en Afrique ».

Il était également question pour ces dirigeants africains de délibérer sur des questions continentales, allant de la paix, la sécurité régionale,  au développement, et à la réforme de l’UA. Les échanges ont également porté sur la présence accrue de l’Afrique sur la scène internationale. Dans sa prise de parole, le nouveau président a appelé les dirigeants africains à « adopter leurs propres mécanismes de résolution des conflits et à donner la priorité à la consultation pour surmonter nos difficultés et apporter des solutions appropriées à nos différends, à l’abri de toute ingérence extérieure, conformément au principe selon lequel les problèmes de l’Afrique sont résolus par les Africains eux-mêmes ». 

Notons que, la présidence de l’Union africaine est assurée à tour de rôle par les cinq régions de l’union africaine (Nord, Sud, Est, Ouest et Centre), les Comores occupant la présidence pour l’année 2023 pour la région de l’Est. C’est au tour de la région Afrique du Nord qui comprend : l’Algérie, l’Égypte, la Libye, la Mauritanie, le Maroc, la Tunisie et le Sahara occidental.

 

Tchad : le climat socioéconomique et sécuritaire préoccupe RNDT-Le Réveil

Le parti politique a produit un communiqué le 17 février 2024 pour dénoncer les manquements du gouvernement, tant sur la cherté de vie que sur l’insécurité grandissant.

 

Le Bureau Exécutif du Rassemblement National des Démocrates Tchadiens (RNDT-Le Réveil) dans sa communication, regrette, que malgré la cherté de vie qui plombe sérieusement le panier de la ménagère, le gouvernement de transition n’a envisagé des mesures conséquentes et pérennes pour juguler cette crise. « Associé à cela, la rareté du carburant dû à l’incapacité du gouvernement à maitriser le circuit de distribution », dénonce la formation politique.

Sur le plan sécuritaire, RNDT-Le Réveil attire l’attention du gouvernement sur la persistance du phénomène d’enlèvement de personnes contre, rançons ainsi les assassinats crapuleux qui se multiplient. RNDT-Le Réveil s’indigne surtout pour le récent cas d’enlèvement de deux filles dans la province du Mayo-Kebbi-Ouest, province où le phénomène est devenu endémique.

Le Parti demande au gouvernement de reconsidérer sa position sur l’augmentation des prix du carburant et de créer des conditions sécuritaires pouvant assurer la quiétude à toute la population.

 

Le Tchad fait sa première apparition au Forum mondial d’ethnosport

Le ministre tchadien en charge des sports a signé, un mémorandum d’entente avec la Confédération Mondiale d’Ethnosport, s’engageant à promouvoir et valoriser les pratiques sportives traditionnelles du Tchad.

 

Le 17 février 2024, Bravo Ouidou, ministre de la Jeunesse et des Sports a pris part, à Antalya, en Turquie, au 6e Forum mondial d’ethnosport placé sous le thème : « la renaissance des sports traditionnels ». C’est la première apparition du Tchad à cet évènement organisé par, la Confédération Mondiale d’Ethnosport.

En participant à ce forum, le Tchad s’engage à promouvoir et valoriser ses pratiques sportives traditionnelles. Notamment, la course de dromadaires, les luttes traditionnelles, les danses traditionnelles entre autres.

Le pays envisage également d’encourager la pratique des jeux et sports traditionnels dans le cadre académique, avec des discussions en cours pour intégrer ces pratiques dans les curricula de formation.

Notons que plus de 50 pays d’Europe, d’Asie et d’Afrique participent à ce forum, dont les travaux s’étendent sur deux jours.

 

Tchad : une délégation de la CEEAC séjourne au Tchad .

Arrivée au Tchad depuis le 13 février 2024, une mission de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale, a été reçue ce 16 février par le président tchadien de la transition.

 

Mahamat Idriss Deby a accordé une audience ce jour, une mission, conduite par, Didier Mazenga Mukanzu, ministre congolais du Tourisme et envoyé spécial du facilitateur désigné de la CEEAC pour la transition au Tchad, le président de la RDC,  Félix-Antoine Tshisekedi.

Le ministre congolais décline l’objet de sa mission. « Nous sommes arrivés avec un autre opposant qui s’appelle, Mahamat Lazina Ahmat, avec qui nous avons trouvé un compromis politique pour son retour dans son pays d’origine qu’est le Tchad. »

La mission de la CEEAC a également transmis au président tchadien de transition, le rapport à mi-parcours du processus de transition. « Non seulement nous accompagnons, monsieur Lazina Mahamat mais nous avons organisé une grande réunion avec les acteurs politiques », fait savoir, Didier Mazenga Mukanzu.

Tchad : réduction de l’âge minimum pour être candidat à la présidence de la République

C’est l’une des résolutions adoptés au conseil des ministres du 15 février 2024. L’information est contenue dans le compte rendu des travaux.

 

Un seul texte était à l’ordre du jour du conseil ordinaire des ministres, le projet de loi portant code électoral. Il a été adopté et transmis en « urgence » au Conseil national de transition (CNT). Ce projet de texte a vocation à régir toutes les élections à venir c’est-à-dire les élections sénatoriale ; référendaires ; législative et présidentielle.

D’après le document du gouvernement, des innovations ont été observées. Il s’agit en premier d’une question qui a longtemps fait débat dans la sphère politique tchadienne. Notamment, « l’âge minimum pour être candidat à la présidence de la République.» Fixé à minimum 45 ans à la dernière élection présidentielle « L’âge de candidats qui a été considérablement réduit », peut-on lire, dans le document que signe Mahamat Assileck Halata, ministre de l’Aménagement du territoire.

Dans le listing des innovations il cite également : « les mandats harmonisés et qui prend en compte l’alternance politique.»

Le conseil des ministres a également été favorable à, la représentation à l’Assemblée Nationale des Tchadiens de l’étranger et la candidature indépendante intégrer pour la première fois. Il est également contenu dans le projet de loi portant Code électoral, transmis au Conseillers nationaux ; la Révision régulière du fichier électoral biométrique.

 

D’après, Mahamat Assileck Halata toutes ces reformes visent à obtenir des élections libre, démocratiques et indépendantes.

Tchad : un état d’urgence alimentaire et nutritionnel déclaré

Un décret du 15 février 2024, déclare un état d’urgence alimentaire et nutritionnel, sur l’ensemble du territoire national afin de venir en aide aux populations identifiées en «phase de crise »et en « phase d’urgence ».

 

D’après le décret, pendant la période de l’état d’urgence alimentaire et nutritionnel, un recours à l’assistance humanitaire d’urgence telle que définie dans le Plan National de Réponse est prévue. Il est également mis en place une Cellule technique de suivi et évaluation de la mise en œuvre, conformément à l’arrêté N° 2272/PR/PM/2017 mettant en place un dispositif national de Prévention et de Gestion des Crises Alimentaires et Nutritionnelles.

le ministre chargé du Plan, le ministre chargé des Affaires étrangères, le ministre chargé des affaires humanitaires, le ministre chargé de l’Administration du territoire, le ministre chargé de l’Elevage, le ministre chargé de l’Agriculture et le ministre chargé de l’Eau sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’application des clauses du décret.

Le Tchad participe aux travaux visant à encourager la poursuite de l’école après le CM2

Une initiative qui vise à faciliter et encourager la poursuite du cursus scolaire après la classe de CM2. Une initiative de l’Agence universitaire de la francophonie à travers son programme Apprendre.

 

Les experts de plusieurs pays africains prennent part à à Yaoundé du 14 au 16 février 2024, à un séminaire sur la transition école-collège. Il s’agit des travaux de restitution des résultats d’un  un appel à projet de recherche en éducation lancé en 2019.  Et dont le thème est : ‘’Accompagner le développement du cycle fondamental : l’enjeu de la transition école-collège’’. Un séminaire est organisé à Yaoundé du 14 au 16 février, pour présenter les résultats de 9 des 35 projets de recherche. Les responsables en charge de l’éducation et des experts du Bénin, du Tchad, du Togo, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée et de la Côte d’Ivoire ont effectué le déplacement pour la circonstance.

Afin de trouver des solutions pour améliorer les systèmes éducatifs et favoriser la transition école-collège, les chercheurs ont exploré plusieurs axes. Notamment, les infrastructures, les changements dans les pratiques enseignantes, la pédagogie, l’impact de la condition sociale des élèves, la géographie des collèges. Aussi la formation et l’existence réelle des enseignants.

 

Il est question pendant les trois jours de séminaire, de restituer les axes thématiques qui permettraient de trouver des pistes pour résoudre le problème qui se pose au niveau de la transition école-collège. Car selon la Banque mondiale, « on observe qu’au moins trois enfants sur dix ne vont pas à l’école secondaire », souligne au passage Virginie Dago, directrice de l’Agence française de développement (AFD) au Cameroun.

Ce séminaire permet aussi de : « croiser les regards pour réfléchir sur cette question, puisque nous avons des intervenants qui viennent de plusieurs pays d’Afrique », note le Pr Alain Kiyindo, directeur régional, Afrique centrale et Grands Lacs de l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF). Il ajoute qu’au niveau du Cameroun, son institution a réalisé beaucoup d’activités. Notamment en renforçant les capacités des enseignants, en travaillant sur les curricula et en organisant un certain nombre d’événements pour renforcer la recherche dans le domaine de l’éducation, : « puisqu’aujourd’hui l’éducation est un enjeu majeur, aussi bien pour le Cameroun que pour le continent africain. »

Le président du Conseil scientifique du Programme Apprendre, Pr Ibrahima Thioub, admet qu’il existe effectivement un problème qui empêche de poursuivre l’école après la classe de CM2. Il évoque entre autres, explosion démographique et d’autres causes techniques et matérielles.

 

Tchad : hausse des prix du carburant à la pompe

Un arrêté conjoint des ministères du Commerce et celui des Finances annoncent l’augmentation des prix des produits pétroliers ; essence, gasoil et Jet A1.

 

C’est effectif, les prix des produits pétroliers sont de nouveau revus à la hausse au Tchad. Un an après l’augmentation du prix du gasoil en avril 2023. Les prix désormais applicables ont respectivement augmenté de 212, 128 et 30 Fcfa.

Le prix de l’essence passe de 518Fcfa à 730Fcfa ; le gasoil de 700 à 828Fcfa et le Jet A1, de 550 à 580Fcfa.

Les ministères signataires de cette décision, précise que la vente à l’air libre de ces produits est interdite.

Le Tchad prend part à la 44ème Session du Conseil Exécutif de l’Union Africaine

Le ministre des Affaires étrangères et des Tchadiens de l’Étranger,  Mahamat Saleh Annadif, participe, à la 44ème Session Ordinaire du Conseil exécutif de l’Union Africaine.

 

Les travaux de la 44ème Session ordinaire du Conseil Exécutif de l’Union Africaine ont été lancés le 14 février 2024, dans la salle Nelson Mandela au siège de l’Union Africaine. Cette session est axée sur le thème de l’éducation en Afrique au 21ème siècle, avec pour objectif la construction de systèmes éducatifs résilients pour favoriser un apprentissage inclusif, durable, de qualité et pertinent.

Pendant deux jours, les ministres des Affaires étrangères des pays membres discuteront des défis majeurs auxquels l’Afrique est confrontée, ainsi que des mesures prises pour garantir un avenir prometteur pour le continent.

Parmi les points forts de cette session, des discussions sur le renforcement de l’action commune africaine et la mise en œuvre de la Zone de libre-échange africaine continentale (ZLECAF). Les débats de cette session permettront également de définir les priorités pour la planification de la deuxième décennie de l’Agenda 2063 de l’UA, qui couvrira la période 2024-2033.

Il est important de souligner que cette 44ème session ordinaire est une étape préparatoire en vue de la 37ème session ordinaire de l’Assemblée Générale de l’Union Africaine, qui se tiendra du 17 au 18 de ce mois.

Le Tchad est-il la cible des américains ?

L’intérêt américain pour le continent africain a commencé à croître sous l’administration de George W. Bush jusqu’à devenir nettement visible récemment, après que le continent soit devenu un terrain de jeu pour l’influence coloniale européenne, dirigée par la France, qui a exploité les ressources du continent et sa population pendant de nombreuses décennies.

Le fait que le continent africain soit une source majeure de matières premières et de ressources naturelles, en plus d’être un énorme marché de consommation, a poussé les États-Unis d’Amérique à tenter de créer le nouveau système africain selon les spécifications américaines, où l’Amérique est liée à l’Afrique et celui-ci abandonne ses liaisons antérieures et son intérêt réel.

Mais le dilemme auquel les responsables américains ont été confrontés dès le début était la nature, l’intensité et la complexité des conflits internes dans de nombreux pays du continent, et les États-Unis d’Amérique, comme à leur habitude, veulent assurer leur existence sans aventures militaires ni pertes humaines. Washington se contente donc à l’heure actuelle de former des forces africaines à l’intérieur du continent pour mener à bien des missions de maintien de la paix et les prépare à la gestion des crises. Il fournit également secrètement à certains de ses alliés des pays africains des méthodes et des dispositifs d’alerte précoce, aide technique et bourses de formation dans différentes régions.

Ainsi, le pays africain du Tchad, avec sa situation géopolitique stratégique reliant le Niger, le Nigeria, la République centrafricaine, le Cameroun, la Libye, le Soudan et le Darfour, et sa richesse en diverses ressources naturelles de pétrole, d’or et d’uranium, en a fait l’un des pays africains les plus important. L’objectif des responsables américains à l’époque de l’administration Biden actuelle et une cible pour leurs ambitions. Washington soutiendrait le Premier ministre Succès Masra, à la tête du parti d’opposition « Transformateurs », revenu d’exil en novembre dernier après un accord de réconciliation signé à Kinshasa le 31 octobre qui lui garantissait la liberté de s’engager dans un travail politique.

Masra est considéré par certains analystes comme l’un des opposants les plus éminents au président tchadien Mahamat Idriss Déby, qui s’est opposé à la candidature de ce dernier au pouvoir et a déclenché de vastes manifestations dans le pays en octobre 2022 par l’intermédiaire de ses partisans, au cours desquelles entre 100 et 300 personnes ont été tuées, selon organisations internationales non gouvernementales. Mais Déby l’a nommé Premier ministre après l’amnistie générale que son régime a accordée « à tous les Tchadiens, civils et militaires », un événement qui a suscité la polémique dans les milieux politiques du pays.

Selon des sources bien informées, durant cette période de son mandat, Masra aurait exhorté ses partisans à voter en faveur de la nouvelle constitution qui ouvre la voie à la tenue d’élections, au cours desquelles 86% des participants ont voté pour. Il a également prévu, sous parrainage américain, de tenir une réunion entre les dirigeants des groupes rebelles tchadiens représentés par le Conseil de commandement militaire pour le salut de la République (CCMSR) et le Front pour le changement et l’entente au Tchad (FACT) au siège militaire de « Tamanhint », base en Libye, début février. Cette réunion, selon certaines informations, visait à organiser l’opposition armée et à entamer les travaux visant à la renforcer en la soutenant avec des armes et de l’argent afin de la recycler dans la crise tchadienne.

Toutes ces démarches, selon les spécialistes, créent les conditions d’une révolution colorée contre le régime Déby et de son renversement par Masra, qui a appris aux États-Unis les principes et les techniques de renversement des gouvernements par le biais de petits groupes de personnes spécialement entraînées derrière lui. Cela renforcera donc le rôle américain dans ce pays, surtout après que les Tchadiens ont expulsé les Français, qui contrôlaient les prises de décision souveraines du Tchad et bénéficiaient pendant longtemps de ses ressources.

La base du lancement de cette révolution et de cette action armée se situera entre la Libye et le Soudan, au cas où les efforts de Masra pour prendre le contrôle du pays à travers les élections qu’il tente d’organiser échouent, car l’opposition armée est largement répandue et reçoit le soutien de certains forces politiques des deux pays, dont la plus importante est le maréchal libyen Khalifa Haftar, véritable héritier de la politique de l’ancien dirigeant libyen Mouammar Kadhafi au Tchad, et qui est appelé à soutenir les groupes rebelles pour maintenir le chaos dans le voisinage et parvenir ainsi à la sécurité intérieure.

Ainsi, les Américains ont jusqu’à présent pu installer leurs outils de changement à l’intérieur du Tchad, dont le plus important serait Succès Masra. Ils ont également été les parrains de la rencontre entre les forces rebelles en Libye et s’orientent vers le contrôle du Tchad. Sa population et son processus de prise de décision politique, et s’ils échouent avec leur soft power, ils s’efforceront de recréer le chaos et le conflit armé entre les partis et les forces rebelles et au pouvoir afin qu’ils aient la possibilité d’intervenir directement et de garder leur contrôle sur les ressources du pays en pétrole et en uranium en particulier, comme ils l’ont fait en Syrie, en Irak, en Libye, en Somalie et dans de nombreuses régions du monde.