Diplomatie : la réaction du Tchad surprend l’ambassade de Russie en RCA

Un communiqué de presse de l’ambassade de Russie en RCA publié ce 6 avril 2021, remet en cause les accusations du Tchad, selon lesquelles, la Russie outrepasse ses prérogatives de diplomatie en RCA et s’arroge le droit de gérer les relations entre le Tchad et la Centrafrique

 

L’ambassade de la Fédération de Russie en République centrafricaine note qu’elle est surprise du communiqué de presse, publié par le ministère des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et des tchadiens de l’étranger le 03 avril 2021

« L’ambassadeur de Russie en RCA n’a jamais accusé le gouvernement tchadien de quelque ce soit. En revanche, l’ambassade de Russie en RCA compte sur le soutien du Tchad dans la stabilisation de la situation en RCA et considère ce pays comme un acteur clé dans le développement de la région », poursuit la note.

Lors de la conférence de presse qui a eu lieu le 29 mars 2021 et à laquelle ni les représentants de l’ambassade du Tchad, ni les journalistes tchadiens n’ont été présents, l’ambassadeur a appelé tous les pays voisins de la RCA à : «  sécuriser la frontière afin de mettre fin à la circulation illégale des armes et des hommes au nom de la paix et de la stabilité », indique le diplomate

L’ambassade de Russie prie les autorités tchadiens de vérifier les informations pour ne pas défigurer la réalité. Elle informe que ce n’est pas la première fois que les journalistes falsifient les paroles de l’ambassadeur de Russie en RCA.
« Il est regrettable que le Tchad, l’un des pays qui entretient des bonnes relations de longue date avec la Russie, condamne les propos que Monsieur l’ambassadeur n’a jamais prononcés tout en croyant aveuglement aux fausses nouvelles »

Le Tchad rejette toute implication dans le conflit armé en RCA

Un communiqué du gouvernement tchadien remet en cause les informations des médias officiels centrafricains, alléguant la présence des combattants tchadiens parmi les assaillants dans les affrontements du 13 janvier, dans les faubourgs de Bangui entre l’armée et les groupes rebelles

Le porte-parole du gouvernement tchadien, Chérif Mahamat Zene a fait savoir le 14 janvier 2021, que le Tchad : « dénonce avec force ces fausses accusations, et réaffirme avec force que depuis le retrait en 2014 de son contingent de la mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine (MISCA). Le Tchad n’a interféré en aucune manière dans la crise centrafricaine, si ce n’est pour appuyer les initiatives de paix et de réconciliation aux côtés de la communauté internationale »

Le ministre de la communication condamne, l’enrôlement des ressortissants tchadiens par toutes les parties au conflit, pour les armer et les utiliser comme combattants. « Le Tchad ne peut admettre que les ressortissants d’origine tchadienne soient recrutés impunément recrutés et utilisés dans le conflit, et exposés devant la presse comme moyens de preuve dans le seul but de faire porter la responsabilité de leur utilisation et à leur pays d’origine », martèle-t-il.

Le gouvernement met en garde les tchadiens vivants en RCA contre toute activité illicite ou comportement répréhensible,  susceptibles de mettre en danger leur vie ou leurs biens, ainsi que les relations entre les deux pays.

Pour rappel, la télévision et les sites web officiels centrafricains ont diffusé le 13 janvier 2021, des vidéos d’un prétendu mercenaire tchadien combattant aux cotés des rebelles à Bangui.

Le ministère tchadien des Affaires étrangères interpelle sur la crise électorale en RCA

A travers un communiqué de presse publié ce mardi 22 décembre, le ministère tchadien des Affaires Etrangères  interpelle les institutions internationales sur la crise électorale en cours en République Centrafricaine.

Voici la quintessence du communiqué qui porte la signature de la direction du cabinet, Il est publié sur la page Facebook dudit ministère.

Le ministère des Affaires étrangères, de l’intégration africaine et des tchadiens de l’étranger suit avec une grande préoccupation l’évolution politique et sécuritaire en République centrafricaine, à la veille des élections présidentielles et législatives du 27 décembre 2020.

Le Tchad exhorte les protagonistes à cesser toute hostilité tendant à remettre en cause les solutions de paix et de réconciliations nationales chèrement acquises, et de trouver un consensus dans le respect de la Constitution et des Institutions nationales, afin que les élections se déroulent dans le calme et la transparence.

Le Tchad, en tant que membre du Groupe de Contact International de Soutien à la RCA, apporte tout son soutien au processus de paix en RCA, issus de l’accord politique pour la Paix et la Réconciliation entre le gouvernement et les groupes armées centrafricains, sous l’égide de l’Union Africaine

Il appelle tous les partenaires de la RCA à respecter le principe de Non-ingérence dans les affaires internes de la Centrafrique afin de laisser le Champ libre à la recherche d’une solution pacifique à la crise électorale en cours dans ce pays.

A cet égard, le Tchad appelle à la médiation de l’Organisation des Nations Unies, de l’Union Africaine et de la Communauté économique des Etats de l’Afrique Centrale, afin d’aider les centrafricains à résoudre pacifiquement ce différend qui les oppose pendant cette période cruciale de la vie de leur nation.

Etat d’urgence : le Tchad ferme ses frontières avec la Libye, le Soudan et la RCA

Le gouvernement a décrété l’état d’urgence dans les provinces du Ouaddaï, du Tibesti et de Sila pour compter du 20 août au 21 septembre.

Pour la mise en œuvre de cette mesure exceptionnelle, le ministère de la Défense nationale et celui de l’Administration du territoire ont pris des mesures d’accompagnement dont voici :

  • Fermetures des frontières terrestres :

Pour des raisons sécuritaires et pour contrôler les entrées et sorties avec nos pays voisins, les frontières Nord avec la Libye, Est avec le Soudan et Sud avec la République centrafricaine sont fermées à compter de ce jour à l’exception des corridors et postes d’entrées ci-après :

  • Avec la Libye : la barrière de Kouri 35 dans le Tibesti, Ounianga dans l’Ennedi Ouest et  Mourdi dans l’Ennedi Est ;
  • Avec le Soudan : le poste d’Adré dans la province du Ouaddaï, Tiné dans le Wadi Fira et Amdjirémé dans le Sila ;
  • Avec la Centrafrique : Sido dans le Moyen Chari et Goré dans le Logone Oriental.

Tout véhicule franchissant nos frontières sans passer par ces points indiqués sera considéré comme une infraction grave et sera la cible des Forces de défense et de sécurité.

  • Concernant tous les véhicules qui n’ont pas de plaque et des documents afférents, une équipe composée des éléments de la douane, de la police et des services des Mines sera mise en place pour procéder à la régularisation de leur situation. Pour ce faire, il est demandé à tous ceux qui ont des véhicules qui ne sont pas en règle de se rapprocher de cette équipe pour remplir toutes les formalités avant tout usage.
  • Mis à part les périmètres urbains, il est interdit la circulation des motocycles à l’intérieur de ces Provinces.
  • Les travaux d’orpaillage artisanal dans les Provinces concernées sont suspendus jusqu’à la mise en place du mécanisme légal avec un comptoir où toutes les personnes doivent être identifiées avec tous les matériels avant d’exploiter et toute personne qui ne se conformera pas à ces exigences sera arrêtée et ses matériels saisis. De même, tous les véhicules servant au transport des clandestins seront saisis.
  • Tous les incitateurs à ces conflits intercommunautaires ainsi que les complices, soit à l’intérieur ou à l’extérieur seront arrêtés et traduits devant les juridictions compétentes.
  • Les éléments de la commission de désarmement seront renforcés et déployés sur l’ensemble des Provinces concernées par l’Etat d’Urgence en véhicules, à dos de chameaux et chevaux soit environ un effectif de 5 000 hommes. Toute personne détenant illégalement des armes doit les rendre aux autorités traditionnelles. Les Forces de défense et de sécurité effectueront des fouilles dans des domiciles, des villages et ferriques dont toute personne surprise avec les armes sera punie conformément à la Loi et l’arme se saisie.

Oxfam apporte une réponse d’urgence aux réfugiés centrafricains au Tchad

Cette mesure d’urgence intervient afin de pallier à la situation de vulnérabilité à laquelle sont confrontés les réfugiés de la RCA au Tchad

Depuis décembre 2017, des Centrafricains fuient les exactions des milices de leur pays et se réfugient dans les villages du département de Kaba Roangar, au Sud du Tchad,

à 30 kilomètres de la ville de Goré. Pour venir en aide à ces réfugiés  l’organisme Oxfam construit des latrines et points d’eau.

Les réfugiés de la RCA ont été pris en charge par les populations des villages hôtes de décembre 2017 à février 2018, en partageant les récoltes et la terre pour les activités champêtres. C’est à partir de mars 2018 que les humanitaires ont commencé à intervenir en apportant les premières aides. Ces réfugiés sont en train d’être relocalisés vers les villages à l’intérieur du département de la Nya Pendé pour plus de sécurité car, à la frontière avec la RCA, les milices Seleka traversent et viennent pour certaines exactions comme voler des bétails au Tchad.

Pour pallier à la situation de vulnérabilité des réfugiés centrafricains, Oxfam Tchad a commencé la construction des latrines et des puits d’eau tout au long des camps des réfugiés et des villages hôtes. Oxfam Tchad trouve que la population hôte mérite aussi d’être soutenue car elle a tout perdu en partageant le peu qu’elle a déjà avec les réfugiés à leurs arrivées.

Cette réponse d’urgence d’Oxfam Tchad permet aux réfugiés d’avoir une bonne hygiène de vie en cette saison des pluies.