Tchad : les élèves de N’Djamena en colère après l’annonce de la grève des enseignants

Suite à la décision des enseignants fixant arrêt des cours pendant 72 heures, les élèves de la ville de N’Djamena ont décidé de perturber les cours dans certains établissements en guise de protestation

Les cours sont perturbés dans plusieurs établissements de N’Djamena ce 22 février 2022. Le trouble est organisé par les élèves qui s’opposent à la grève de 72 heures, initiée par les enseignants.

Dans un communiqué du 21 février 2022, le Syndicat des enseignants du Tchad (SET), annonçait un arrêt de cours de 72 heures à tous les niveaux. Pour attirer l’attention sur les problèmes liés à leurs salaires et aux soucis administratifs des professeurs des matières scientifiques.

Le SET réclame, le rappel des primes de craie et de documentation ; le salaire du mois de juillet 2018 reversé au Trésor public. Les arriérés des jetons de présence des membres du CAP des ministères de l’Education et de la promotion civique, de la Formation Professionnelle et des Petits Métiers, de l’Enseignement supérieur, de la Jeunesse et des Sports, de la Culture et de la Promotion de la diversité. Egalement, les arriérés de salaire des nouveaux intégrés ; les situations salariales et administratives des professeurs scientifiques. Enfin, la régularisation des frais de transport triennal de 2016, 2017,2018 et 2019, pour les omis dont les requêtes sont transmis depuis 4 mois.

Cette décision a suscité la colère des élèves de certains établissements. Ces apprenants perturbent les cours dans certains établissements depuis le début de la journée. Tout a commencé avec les élèves du lycée La Liberté. Ils ont bloqué la circulation dans le périmètre de la rue de 40 mètres et perturbé les cours au complexe SCIO et lycée Fort Lamy.

Malgré l’usage des gaz lacrymogènes pour les disperser, les élèves contestataires continuent leur bonhomme de chemin.

Tchad : le ministre de la Justice demande de dénoncer les auteurs du trafic de personnes

Répondant aux questions des conseillers nationaux, ce 21 février 2022, le ministre de la Justice  reconnu qu’il se déroule au Tchad, le trafic illicite des personnes. Il est contre le phénomène et demande de dénoncer les auteurs.

Le transport illicite des personnes pour les soumettre au travail forcé, fait couler beaucoup d’encre au Tchad. Des dénonciations se font au quotidien au travers des canaux différents. Le ministre de la Justice, a été auditionné sur la question ce jour, au Palais de la démocratie. Pour Mahamat Ahmat Alhabo les responsabilités sont partagées. « Reconnaissons que certains parents et les autorités traditionnelles vendent leurs enfants même si le terme n’est pas approprié. » Le ministre de Justice déclare que ce sont les parents qui vendent leurs enfants aux riches.

Il ajoute que : « tant que personne ne vienne porter plainte formellement, le phénomène va perdurer. » Il invite toute personne, témoin du phénomène de trafic de personnes, à dénoncer ou porter plainte. Ce n’est que de cette manière qu’on peut éradiquer la pratique, estime le membre du gouvernement.

Après les différentes questions, un protocole contre le trafic illicite des migrants par terre, air et mer a été adopté. A         avec 65 voix pour, 0 contre et 1 abstention. Les dispositions de ce protocole permettent à la fois, de réprimer et punir les auteurs du trafic des êtres humains. Le trafic des personnes se fait plus vers la Lybie. Ainsi, le patron de la justice souhaite que pays : « retrouve sa souveraineté pour la sécurité de notre pays et de la sous-région ».

Mali : le CNT entérine une transition de cinq ans

Le Conseil national de transition (CNT), qui fait office d’organe législatif au Mali, a entériné ce lundi 21 février 2022, une transition 5 ans avant la tenue d’élections.C’est une douche froide pour la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). Alors que l’organisation sous-régionale se montrait favorable à une transition d’un an Mali pour envisager une levée de l’embargo économique décrété depuis le 9 janvier 2022, le CNT vient d’entériner ce lundi, une période de transition pouvant aller jusqu’à cinq ans avant des élections et un retour des civils à la tête du pays.

Le Conseil national de transition (CNT), dirigé par le colonel Malick Diaw, a approuvé par 120 voix pour, aucune voix contre et aucune abstention une révision en ce sens de la charte de la transition. Désormais cette charte fait office d’acte fondamental durant ce quinquennat précédent un retour des civils à l’horizon 2027.

La révision approuvée ce lundi, dispose que la durée de la transition sera conforme aux recommandations formulées à l’issue de consultations nationales qui ont eu lieu en décembre 2021. Les conclusions des Assises ont donné mandat aux autorités maliennes de conduire une transition de six mois à cinq ans. Les Assises ne mentionnent pas de date exacte pour la tenue des futures élections présidentielles et législatives devenue la pomme de discorde entre le Mali et la Cedeao.

La version originelle de la charte, promulguée par les militaires le 1er octobre 2020 un peu plus d’un mois après leur premier putsch en août 2020 contre Ibrahim Boubacar Keïta, fixe la durée de la transition à 18 mois. Elle prévoyait un couplage de la présidentielle et des législatives le 27 février 2022. Mais face à la détérioration de la situation sécuritaire dans le pays, les autorités maliennes sont revenues sur cet engagement.

Le Mali est plongé dans une grave crise sécuritaire et politique depuis le déclenchement d’insurrections indépendantiste et jihadiste en 2012.

Cela avait nécessité l’intervention de la France en 2013 dans le cadre de l’opération Serval sur demande du gouvernement de la transition de Dioncounda Traoré pour repousser les jihadistes dans les villes de Gao et de Tombouctou notamment.

Mais, presque dix ans après cette intervention de l’armée française, Serval devenue Barkhane et sous une forme plus élargie aux autres pays de l’Union européenne dans le cadre de Takuba, ont annoncé leur retrait du territoire malien à cause des désaccords avec les dirigeants maliens sur la durée de la transition et l’arrivée de la société privée militaire russe Wagner. Cette décision majeure a été annoncée par la France et ses alliés européens dans un communiqué commun le 17 février 2022 en marge du sommet Union européenne – Union africaine.

Ce retrait, selon Emmanuel Macron, président de la République française « se traduira par la fermeture des emprises de Gossi de Ménaka et de Gao, il sera effectué de manière ordonnée, avec les forces armées maliennes et avec la Mission des Nations unies au Mali et durant cette période, nous maintiendrons nos missions de soutien au profit de la Minusma » a-t-il précisé.

Tchad : avocats, huissiers et notaires manifestent contre l’injustice et les tueries

Les hommes en toge noire disent non à la prolifération des armes et aux massacres des citoyens au Tchad. Ils ont organisé, ce lundi 21 février 2022, une marche de protestation pour à cet effet.

Ils sont partis de la Cour suprême pour le ministère de la Justice. Les avocats, les huissiers de justice et les notaires revendiquent respect des droits humains et la justice au Tchad. Cette marche fait suite aux évènements sanglants d’Abéché, dans la province du Ouaddaï, le massacre de Sandana dans la province du Moyen Chari, et toutes les autres formes d’insécurité et de justice. « Nous, avocats, huissiers de justice et notaire exigeons le respect des droits humains et la justice au Tchad », peut-on lire.

Dans le listing des exigences, on peut lire entre autres,

  • Nous exigeons une justice indépendante et impartiale ;
  • Non à la prolifération des armes ;
  • La personne humaine est sacrée et inviolable ;
  • L’exécution des décisions de justice est un droit fondamental et un gage de la paix sociale ;
  • Non à la restriction des libertés publiques ;
  • Non, aux sévices, à la torture, aux traitements cruels, inhumains et dégradants ;
  • Non à l’esclavage et à la traite des êtres humains ;
  • Nous exigeons la poursuite et la condamnation pénale des auteurs et complices des tueries d’Abéché ;
  • Justice aux victimes de Sandana ;
  • justice aux victimes d’Abéché ;
  • non aux bavures et brutalités policières ;
  • non aux bavures et brutalités policières.

Les manifestants dénoncent également à l’ingérence de l’exécutif, l’incompétence des magistrats et la corruption.

Mali : « la France ne veut pas perdre le Mali » (expert)

Les rapports heurtés entre Paris et Bamako montrent que l’ex-puissance coloniale veut coûte que coûte garder son influence sur son ancienne colonie, estime le Docteur en Sciences politiques et enseignant-chercheur à l’Université catholique de l’Afrique de l’Ouest (Ucao) de Dakar, Adama Sadio, interrogé par APA.1. Le retrait du Mali des soldats de Barkhane et Takuba a été décidé jeudi à l’occasion du Sommet UE-UA. Comment analysez-vous cette décision ? 

Les forces françaises sont au Mali depuis neuf ans, mais cela n’a pas empêché le pays de vivre dans l’insécurité. L’instabilité persiste. D’ailleurs, c’est ce qui explique le mécontentement des populations et autorités maliennes qui demandent leur départ.

Maintenant, nous sommes dans une dynamique géopolitique mondiale où le Mali fait appel à la Russie pour ne pas dire des « mercenaires russes » également présents en Centrafrique.

Il y a de cela un an, ce sont ces mêmes mercenaires qui avaient aidé le pouvoir de Bangui, menacé par les rebelles, à se maintenir. Ces hommes sont aussi intervenus en Syrie lorsque le régime de Bachar Al Assad était dans de grandes difficultés.

La guerre contre le jihadisme au Sahel est extrêmement compliquée. Jusque-là, on peut dire que l’armée française a eu de bonnes intentions. Cependant, rien n’est encore gagné dans les faits.

L’avenir nous dira si le retrait des troupes étrangères est un pari risqué pour le Mali ou non. Une chose est sûre : Wagner a déjà obtenu des résultats ailleurs même si on l’accuse de tous les noms d’oiseaux, notamment des violations de droits humains…

Nous ne devons pas oublier de rappeler que l’armée française, qui est intervenue en Centrafrique sous la bannière des Nations Unies, a également commis des actes de pédophilie. C’est dire que ce que l’on reproche aux Russes actuellement, on le retrouve dans d’autres armées.

2. la France et ses alliés vont se redéployer d’autres pays du Sahel. Que vous inspire ce choix ?

C’est juste parce que la France ne veut pas perdre le Mali. À vrai dire, elle ne veut pas quitter le Mali. L’enjeu n’est pas seulement la démocratie. Il est beaucoup plus géostratégique et économique.

Au Tchad par exemple, Paris a intronisé Deby fils à la tête du pays et mené un lobbying intense pour ne pas que N’Djamena soit sanctionné par l’Union Africaine (UA) ou la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale.

Tout le contraire de ce que l’Elysée a fait pour Bamako alors que les deux pouvoirs sont issus de coup d’Etat. La France a activé tous ses leviers pour que la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), l’UA et la communauté internationale sanctionnent le Mali.

Cela est dû au fait que la France ne veut pas quitter et perdre le Mali. Un rapport du Sénat français, publié en 2014, dit que l’avenir de l’Hexagone est en Afrique.

La France est en effet une voiture dont le moteur est le continent noir. Elle a carrément besoin de lui. Le problème est qu’aujourd’hui, il y a un sentiment, pas anti-français comme le disent certains, mais plutôt un sentiment antipolitique française en Afrique qui gagne de plus en plus de terrain.

La France a perdu la Centrafrique. Aujourd’hui, avec la junte malienne, Paris est également sur le point de perdre. Il y a un effet de contagion qu’elle redoute.

L’autre aspect qu’il ne faut pas perdre de vue, si la France est membre du Conseil de sécurité des Nations Unies, au-delà d’être parmi les Etats vainqueurs de la seconde guerre mondiale, c’est parce qu’elle a eu des colonies importantes sur le continent africain.

Il faut ajouter la démographie galopante de ce continent qui inquiète d’une part les occidentaux, mais qui représente en même temps un marché énorme pour leurs entreprises.

Plusieurs grandes enseignes européennes s’installent dans nos pays. C’est une politique bien pensée par les Occidentaux. Chaque année, un pays africain découvre du pétrole ou du gaz.

La France a de plus en plus besoin de ces ressources pour assurer son approvisionnement surtout dans un contexte très tendu avec la Russie. Enfin, elle a besoin de l’Afrique pour s’affirmer comme une puissance militaire africaine. C’est seulement dans ce continent que la France peut changer le cours de l’histoire d’un pays.

Le Mali presse les militaires français à quitter son territoire

Au lendemain de l’annonce d’un « retrait coordonné » des soldats français et de leurs alliés européens, les autorités de transition maliennes veulent que cette opération se fasse « sans délai ».Le Mali d’Assimi Goïta a hâte de tourner la page. Dans un communiqué, publié ce vendredi, Bamako enjoint à Paris de ne pas perdre de temps pour le retrait des forces militaires de Barkhane et Takuba.

Les autorités de transition prennent acte de la « décision unilatérale » de la France même si elle constitue une « violation » des accords liant les deux pays ainsi que d’autres partenaires. Au plus vite, le gouvernement malien s’attend donc à ce que ces troupes étrangères quittent son territoire national sous sa supervision.

 

Le sommet UE-UA soulève de « grands espoirs », selon Faki Mahamat

Le sixième sommet euro-africain suscite de « réelles » attentes au sein des gouvernements, des élites et des peuples des deux continents, a soutenu jeudi le président de la Commission de l’Union africaine.

Le changement s’impose désormais dans les relations entre l’Afrique et l’Europe. S’exprimant à l’ouverture de cette rencontre qui se tient à Bruxelles, la capitale de l’UE, Moussa Faki Mahamat a fait savoir que « de grands espoirs sont soulevés aujourd’hui par notre sommet. Les attentes qu’il suscite au sein des gouvernements, des élites et des peuples des deux continents sont réelles ».

Quarante chefs d’Etat et de gouvernements africains et vingt-sept dirigeants européens sont réunis dans la capitale belge pour un sommet de refonte de la relation Afrique-Europe. Les dirigeants se retrouvent deux jours autour de tables rondes thématiques pour élaborer une série de projets concrets dans tous les domaines.

C’est ainsi que le président de la Commission de l’Union Africaine a mis hier sur la table une série de questions à propos de l’avenir des relations des deux continents. « Sera-t-il par ses décisions innovantes et courageuses ce sommet d’un partenariat rénové, revitalisé, nourri d’une âme nouvelle de pragmatisme créateur de projets concrets, structurants et transformateurs dont l’espérance a marqué ses travaux préparatoires ? Saura-t-il refonder les relations Afrique-Europe, dont le solide socle invite instamment à une adaptation à l’évolution mondiale vertigineuse où les exigences de rationalité, de technicité, de transparence, de redevabilité, d’égalité, sont les vrais paramètres de performance et de modernité de la gouvernance ? », s’est interrogé le Tchadien.

D’après M. Mahamat, il se dégage du parcours jusqu’ici accompli par le partenariat UA-UE « une préoccupation sur le comment de la mise en œuvre efficace et efficiente des différentes activités figurant dans les plans d’action. La lisibilité du partenariat ne pouvant être reflétée que dans des résultats tangibles. Ce souci du comment interpelle notre commune réflexion ».

Selon le président de la CUA, « deux paramètres » pourraient être conjointement pris en compte, à savoir, d’une part les mécanismes de financement et d’autre part les mécanismes de suivi et d’évaluation des projets et programmes.

Moussa Faki Mahamat souligne que les mécanismes classiques ont « clairement affiché leurs limites », invitant les deux Unions à « en inventer de nouveaux plus souples, plus efficaces, plus producteurs de résultats ». Pour lui, ces dernières devront surtout « coopérer plus efficacement dans la lutte contre les flux financiers illicites et rapatrier les fonds issus de tels flux vers l’Afrique ».

Par conséquent, « la bonne pratique d’évaluation périodique et régulière mérite d’être rapidement prise en compte, car elle offre le bénéfice de faciliter les ajustements conjoncturels requis et d’envisager l’avenir avec plus d’assurance et de maîtrise », suggère le Tchadien.

« Notre objectif est que notre frontière avec le Mali soit sécurisée » (Bazoum)

Le président nigérien Mohamed Bazoum, estime que le retrait des forces militaires européennes comme Barkhane et Takuba au nord Mali, risque de plonger tout le Sahel dans le chaos.Le président nigérien soutient qu’un départ de la force française Barkhane et de l’Union européenne Takuba, appelle à une réorganisation des pays du Sahel notamment le Niger qui partage une frontière avec le Mali. « Notre objectif est que notre frontière avec le Mali soit sécurisée. Nous prévoyons qu’après le départ de Barkhane et de Takuba, cette zone soit encore plus infestée et que les groupes terroristes se renforcent. Or, nous savons qu’ils ont vocation à étendre leur emprise » a indiqué Bazoum sur son compte Twitter.

Selon le chef de l’Etat de ce pays du G5 Sahel, les risques d’une résurgence des groupes jihadistes sont réels. « Le départ de Barkhane va créer un vide qui sera rempli par les organisations terroristes déjà présentes dans cette région. Cela va être une menace qui hypothéquera toute la stabilité du Mali d’abord, puis celle du Niger et de la sous-région par effet de contagion » craint-t-il. Bazoum déplore le retrait des forces militaires Barkhane et Takuba qui, à ses yeux, jouent un rôle très important dans la sécurisation du nord du Mali, si proche du Niger.

Barkhane va quitter le territoire malien, mais pas la bande du Sahel puisque les discussions engagées à Paris avec les pays ont « débouché à l’unanimité sur la nécessité d’une réarticulation du dispositif qui était en place au Mali Cela conduira notamment à une forme de présence de ces forces au Niger et sur le territoire d’autres pays africains, un peu plus au sud, qui en feraient la demande », s’est réjoui le président nigerien.

Au regard des développements récents au Bénin, il est clair, justifie Bazoum, « que ces pays ont des besoins. Il est prévisible qu’un certain nombre de ces forces soient disposées dans ces régions face à ces nouvelles menaces, ainsi qu’au Niger » dit-il.

Le Niger devrait accueillir de nouvelles bases pour la force militaire européenne Takuba, indique Bazoum. Cette décision va offrir de « grands avantages
à son pays », selon le successeur de Mahamadou Issoufou, arrivé au pouvoir en avril 2021. Car selon Bazoum, la « forces spéciales dispose de capacités répondant à la menace posée par les organisations terroristes ». A ce titre ajoute-t-il, « les discussions sont en cours avec la France et l’Union européenne et des protocoles doivent être signés à partir du mois de juin » informe Mohamed Bazoum.

Mais l’arrivée de Barkhane et Takuba suscitent déjà des remous au Niger. Selon Moussa Tchangari, secrétaire général de l’Association Alternative espace citoyens cité par Deutsche Welle, « C’est un risque que le régime prend en acceptant ce redéploiement ». Un risque surtout pour Mohamed Bazoum, qui après avoir contenu les contestations liées à son élection, joue avec « sa stabilité, son maintien (au pouvoir) au moment où on assiste, dans notre espace sahélien et en Afrique de l’Ouest de façon générale, à un retour des militaires aux affaires », explique-t-il.

Inauguration du Centre d’employabilité Francophone de N’Djamena

Le Centre d’Employabilité Francophone (CEF) de N’Djamena a été inauguré le jeudi 17 février 2022

Avec la présence effective de Monsieur Mamadou Gana Boukar , Secrétaire d’Etat à l’Enseignement supérieur, à la recherche scientifique et à l’innovation, représentant Madame la Ministre, du Ministre de la Jeunesse, des sports et de la promotion de l’entrepreneuriat, Routouang Mohamed Ndonga Christian , de la Directrice régionale de l’Agence Universitaire de la Francophonie en Afrique centrale et Grands Lacs, le Prof. Aissatou SY-WONYU (à distance et en ligne depuis Yaoundé et du Président de l’Université de N’Djaména, le Prof. Saleh DAOUSSA HAGGAR.

Hébergé au sein des locaux de l’AUF Tchad, le CEFNDjaména est un espace destiné à accueillir des étudiants, des coachs, des animateurs, des entrepreneurs, des formateurs, des professionnels et des invités. Le CEF est conçu pour fournir des services d’accompagnement, de formation, de certification, de mise en contact et de tutorat orientés vers le développement personnel des étudiants par l’acquisition de compétences transversales, la préparation à l’insertion professionnelle, la stimulation de l’esprit entrepreneurial et du travail collaboratif et créatif.

Les autres CEF de la Région Afrique centrale et Grands Lacs seront inaugurés prochainement.

 

Tchad : le ministre des Sports a visité l’équipe nationale de football

Le 17 février 2022, le ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Promotion de l’Entrepreneuriat, Routouang Mohamed Ndonga Christian a rendu visite, à l’équipe nationale de football senior, lors d’une séance d’entrainement à l’Académie de Farcha, dans le 1er arrondissement de N’Djamena.

Les Sao version Football senior ont commencé les entrainements depuis vendredi dernier dans le cadre des préparatifs du match contre l’équipe nationale gambienne. Une présélection de 30 joueurs, coptés dans les différents clubs nationaux, a été faite.

Selon les explications de l’Entraineur Principal, M. Mahamat Allamine Abakar, un casernement est prévu à partir du 24 février à N’Djamena. Une « mise au vert » est envisagée à Douala, à partir du 10 mars, pour permettre aux joueurs professionnels de rejoindre le groupe en vue de la constitution de l’équipe finale. Des matches amicaux sont aussi en négociation.

Le ministre en charge des Sports, Routouang Mohamed Ndonga Christian a, tout d’abord, félicité le staff du Comité de normalisation qui n’a ménagé aucun effort pour réunir l’équipe. « Depuis plusieurs années nous nous battons pour atteindre un niveau dans les compétitions internationales. Après un temps mort dans le football, nous avons bien voulu prendre le défi d’atteindre un niveau plus haut dans la présélection de la CAN. Ceci va avec toutes les attentes du peuple tchadien, a-t-il déclaré.

Tchad : le Parti socialiste sans frontières marche pour la justice et la sécurité

Des militants du Parti socialiste sans frontières (PSF) sont sortis ce 18 février 2022, pour marcher pour la justice et la sécurité au Tchad.

Cette marche a été autorisée la veille par le ministre en charge de la Sécurité publique. Cette marche du PSF, pour la justice et la sécurité est coordonnée par le leader du parti, Yaya Dillo Betchi. Il a d’ailleurs organisé une conférence de presse la veille, pour donner des orientations. La rencontre avec les journalistes et ses partisans s’est déroulée au siège du parti à N’Djamena.

Pour cette marche,  l’itinéraire suivi va du rond-point de Dembé jusqu’à la bourse de travail, comme précisé dans la décision du ministre de la Sécurité publique.

En plus des pancartes et banderoles contre l’injustice et l’insécurité, les marcheurs disent : « non au renouvellement de la période de transition ». Ils demandent également la libération de Hamat Haoun Lary.

Tchad : le ministère de la Sécurité autorise finalement la marche du PSF

Détails à suivre…

La santé doit être « au cœur » du partenariat Afrique-Europe (Macky Sall)

Pour le chef de l’Etat sénégalais et président en exercice de l’Union Africaine (UA), « sans sécurité sanitaire, la relance économique est impossible ».La relance économique tant espérée par les dirigeants a des préalables. Et la plus importante, selon le président Macky Sall, est la sécurité sanitaire. S’exprimant dans une tribune publiée, ce jeudi, premier jour du sixième Sommet Union Européenne (UE)-Union Africaine (UA), qui se tient à Bruxelles (Belgique), il a fait savoir que la santé est l’un secteur crucial que doit prendre en compte le partenariat entre les deux continents.

« Sans sécurité sanitaire, la relance économique est impossible. La crise du Covid-19 le prouve, de même qu’elle a prouvé l’interdépendance entre nos deux continents », a soutenu Macky Sall, rappelant que la santé ne faisait pas partie, en 2017, des quatre domaines stratégiques considérés comme prioritaires à l’occasion du cinquième sommet entre l’UE et l’UA.

Le président en exercice de l’UA relève qu’entre-temps, la pandémie de Covid-19 « a dévasté le monde, nous rappelant une vérité que nous avions tendance à oublier : notre santé, clé de notre bien-être, est aussi le fondement de notre agenda de développement commun ». Il a ainsi invité les uns et les autres à ne pas reproduire « les mêmes erreurs ».

Par ailleurs, le président Macky Sall a rappelé que « de nombreux pays d’Afrique ont vu leur marge budgétaire se réduire et leurs efforts en matière de santé mis à mal ». Cela a durement affecté les programmes de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, trois épidémies qui freinent considérablement le développement de l’Afrique, a-t-il ajouté.

Partant de constat, Macky Sall a souligné la nécessité pour le partenariat UE-UA de reconnaître l’urgence de renforcer les systèmes de santé des pays africains et d’en faire un domaine d’investissement prioritaire. A l’en croire, cela permettra de concrétiser la relance et prémunir les économies des conséquences d’une future pandémie.

Pour le chef de l’Etat sénégalais, « ce sommet sera aussi celui qui changera, pour de bon, le paradigme de la coopération entre l’UE et l’Afrique, que nous souhaitons voir fondée sur une relation de partenariat entre pairs, sur la base d’objectifs partagés. » Selon lui, « la santé en est un ».

Macky Sall a appelé « l’Union européenne, ses Etats membres et la communauté internationale à renforcer sa collaboration avec le Fonds mondial et l’ensemble des organisations multilatérales de santé afin que nous puissions, ensemble, continuer à sauver des vies et préserver nos perspectives communes de développement équitable et durable ».

il est interdit aux militaires de se prononcer sur les questions politiques sur Facebook et WhatsApp

Une décision du chef d’état-major général des armées, du 15 février 2022, interdit désormais aux militaires tchadiens d’intervenir sur les sujets politiques dans les fora, Facebook et WhatsApp.

Au Tchad, les éléments de Forces de défense et sécurité ne doivent, ni participer, moins encore participer aux débats à connotations politiques sur les réseaux sociaux, Facebook et WhatsApp. C’est une décision du, chef d’état-major général des armées (CEMGA),Abakar Abdelkérim Daoud.

Il dit avoir constaté avec regret que, les militaires critiquent publiquement les actions gouvernementales sur ces plateformes. « D’autres vont jusqu’à organiser des réunions secrètes pour défendre la cause de leur communauté ignorant la règle d’or de l’armée qui impose une neutralité totale des militaires face aux questions politiques ». Le CEMGA met en garde les éléments de, l’armée de terre, Armée de l’air, GNNT, DGGN et la DGSSIE.

« Désormais, ceux qui se rendront coupables en publiant des informations et/ou en participant à des réunions à caractère politique se verront sévèrement sanctionner conformément aux textes en vigueur », peut-on lire dans la note de service.

La Banque de l’UE soutient le secteur privé africain

L’institution financière va débloquer 62 millions d’euros pour accompagner les entreprises privées touchées par la crise sanitaire de la Covid-19.L’investissement dans le secteur privé en Afrique, comme partout ailleurs dans le monde, est indispensable pour remédier aux conséquences de la crise sanitaire et enclencher une croissance durable. Les fonds de la Banque européenne d’investissement (BEI) promis en marge du Sommet Union européenne-Union africaine (17-18 février à Bruxelles) permettront de financer six initiatives d’investissement à fort impact en faveur du secteur privé.

Il s’agit entre autres de l’accélération de l’investissement dans les jeunes pousses du secteur technologique d’Afrique, la garantie de l’accès au financement des populations éloignées et fragiles et le soutien au financement du secteur privé avec les principales banques africaines locales.

Tchad : le ministère de la Sécurité autorise finalement la marche du PSF

Après avoir refusé, dans un premier temps, la correspondance du Parti socialiste sans frontières, relative à la marche du vendredi 18 février 2022, le ministère de la Sécurité vient d’autoriser ladite marche.

La marche initiée par le Parti socialiste sans frontières pour la  justice et la sécurité, aura bel et bien lieu. Elle a été autorisée ce 17 février, par le ministre en charge de la Sécurité publique, Souleyman Abakar Adam. L’itinéraire retenu est du Rond-point de Dembé à la Bourse du travail.

L’heure de rassemblement est fixée à 7 heures, selon le parti, rappellent les organisateurs. Le parti fait savoir que des bus seront prévus pour la circonstance. A partir des points suivants, rond-point de Farcha,  rond-point de Goudji, rond-point Goudji, rond-point Hamama et rond-point Walia.

Le président du Parti socialiste avait dénoncé le refus de réceptionner sa correspondance au ministère de la Sécurité. La raison évoquée était : « le ministre a donné des instructions de ne pas réceptionner les correspondances à son absence », s’était plaint, Yaya Dillo Djerou. Ainsi, il avait entrepris de faire un dépôt par voie d’huissier, ça n’a pas marché.

Il a enfin déposé le courrier sur sa page Facebook, pour que le « ministre de la Sécurité Publique le lise et pour que cela ne soit pas un motif d’interdiction », de la grande marche contre « l’insécurité et l’injustice ».

Tchad : le ministère de la Jeunesse et des Sports organise des audits des compétences

Dans les prochains jours, le ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Promotion de l’entrepreneuriat entend organiser des audits des compétences, dans son département.

C’est du moins ce qu’on peut lire, dans la note rendue public le 17 février 2022, le secrétaire général dudit. Dr. Lona Ouaidou Ramadan, écrit : « il est demandé à tout le personnel ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Promotion de l’entrepreneuriat de déposer son CV à jour à la direction des ressources humaines le 25 février 2022. »

 L’objectif de l’audit des compétences est d’évaluer les profils du personnel au vu des attributions, de définir les besoins en renforcement des capacités et le redéploiement du personnel du ministère afin de permettre une meilleure gestion et les allocations des compétences.

L’approche est appréciée par plusieurs citoyens qui estiment les autres départements ministériels devraient s’en inspirer.

« L’anti-terrorisme au Sahel ne saurait être la seule affaire des pays africains » (Macky Sall)

Le combat contre les groupes jihadistes au Sahel ne saurait être la seule affaire des pays africains », a estimé à Paris le président sénégalais Macky Sall, réagissant à l’annonce du retrait du Mali des forces françaises et européennes.« Nous comprenons cette décision » a déclaré Macky Sall  ce jeudi matin dans une conférence de presse commune avec le président Emmanuel Macron, Nana Akufo-Addo, president en exercise delà Cedeao et Charles Michel, président du Conseil européen. 

Le president sénégalais qui assure la présidence tournante de l’Union africaine, a soutenu que « la lutte contre le terrorisme au Sahel ne saurait être la seule affaire des pays africains ».

Macky Sall s’est réjoui par ailleurs de la décision de la France de l’Union européenne d’accompagner les pays du Sahel et du Golfe de Guinée en proie au jihadisme. « Nous sommes heureux que l’engagement ait été renouvelé de rester dans la région et de réarticuler le dispositif », a-t-il dit en ce sens.

Emmanuel Macron a soutenu ce jeudi à Paris lors d’une conférence de presse commune avec l’UE, la Cedeao et l’UA que les forces militaires françaises Barkhane et européennes Takuba vont quitter définitivement le territoire malien lors d’un « retrait coordonné ».

Une décision qui vient entériner les mesures arrêtées mercredi soir lors d’un dîner de travail à l’Élysée réunissant plusieurs dirigeants européens et des pays du G5 Sahel, de la Cedeao et l’UA.

Sahel: la France l’UE annoncent un « retrait coordonné » au Mali

C’est désormais officiel. La France et ses partenaires européens officialisent leur retrait militaire au Mali après neuf ans de lutte anti-jihadistes. Cette décision majeure a été annoncée par la France et ses alliés européens dans un communiqué commun.

Une déclaration qui vient entériner les décisions arrêtées mercredi soir lors d’un sommet à l’Élysée réunissant plusieurs dirigeants européens et africains.

La sécurité au Sahel était d’ailleurs au cœur de ce dîner de travail entre le président français Emmanuel Macron, ses partenaires européen et des chefs d’Etat africains.

Les pays du G5 Sahel comme le Tchad, le Niger et la Mauritanie étaient étaient présents à cette rencontre tout comme le Bénin, récemment touché par des attaques jihadistes, le chef de l’Etat sénégalais Macky Sall qui assure la présidence tournante de l’Union africaine et celui du Ghana Nana Akufo-Addo, qui assure la présidence de la Cedeao.

Au centre des débats, le retrait définitif de la force militaire Barkhane et européenne Takuba au Mali. Emmanuel Macron a donné sa position sur la question évoquant un retrait des troupes françaises et européennes au Mali.

Le président français avait entamé depuis plusieurs jours une série de consultations avec ses partenaires européens pour adopter une position commune sur la question.

La Bad appuie l’Agenda 2063 de l’Union africaine

Le Fonds africain de développement vient d’accorder une subvention de 11,48 millions de dollars au secrétariat de l’institution régionale pour renforcer sa gouvernance et lui apporter un soutien institutionnel.L’approbation de cette subvention s’inscrit dans le volet « financement des biens publics régionaux » du Fonds logé à la Banque africaine de développement (Bad). Les ressources contribueront au projet de renforcement des capacités institutionnelles de l’Union africaine, un programme conçu pour améliorer la capacité de la Commission de l’UA à piloter l’Agenda 2063.

Ce dernier est la vision de l’institution régionale pour « une Afrique intégrée, prospère et pacifique, dirigée par ses propres citoyens et représentant une force dynamique sur la scène mondiale ». Il comprend des programmes pour stimuler la croissance économique et le développement du continent et conduire à sa transformation rapide.

Les fonds alloués couvriront trois principaux volets : le renforcement institutionnel ; la planification et la coordination des politiques, ainsi que la fourniture de prestations de services ; et la gestion de projet. En outre, le projet comprend d’importantes garanties environnementales et sociales ainsi que des considérations liées à la dimension de genre.

En 2017, la Commission de l’UA a lancé un vaste processus de réforme institutionnelle afin de rendre l’institution plus agile, plus efficace et plus autonome financièrement. Le projet poursuivra ces réformes en modernisant ses systèmes et en améliorant ses capacités de planification, de coordination et de prestation de services.

Une partie des fonds sera allouée aux pratiques de réduction des risques de catastrophes et aux mécanismes d’adaptation au changement climatique de la Commission de l’UA. Le soutien aux femmes comprendra l’élaboration des lignes directrices et du tableau de bord de la Commission en matière d’intégration de la dimension de genre et de la jeunesse, ainsi que des activités connexes, en plus du soutien à la réforme institutionnelle de l’Union africaine.

Le coût total du projet s’élève à 12,6 millions de dollars, et inclut une contribution en nature de l’Union africaine. Le succès du projet devrait encourager d’autres institutions de développement pour des contributions similaires.

Tchad : le ministre de l’Hydraulique évalue les grands dossiers de son département

Le Ministre de l’Hydraulique Urbaine et Rurale, Alio Abdoulaye Ibrahim a dirigé ce 16 février 2022, une rencontre de travail avec les conseillers, les Inspecteurs généraux et les Directeurs Généraux de son département.

Cette rencontre vise à évaluer les gros dossiers des projets et programmes de son Département, ainsi que d’autres sujets administratifs. Les points à l’ordre du jour étaient entre autres :

1) État d’avancement du projet PIER-EW ;

2) Projet d’approvisionnement en Eau potable de la ville de N’Djamena (D2B);

3) Projet BDEAC/ Deux Ennedis;

4) Analyse de la Nouvelle donne du Projet du Fonds Saoudiens ;

5) Mobilisation du budget 2022

6) Respect des horaires de travail.

Tous ces points inscrits ont été abordés sans langue de bois. Plusieurs points positifs ont été enregistrés.

S’agissant du projet PIER-EW, des instructions fermes ont été données aux cadres du Ministère d’appuyer l’unité de gestion à différents niveaux de responsabilité de tout mettre en œuvre pour rectifier le retard accusé dans l’atteinte des objectifs. Quant au projet D2B, un ouf de soulagement enregistré par l’unité de gestion. Les 30% de la contrepartie de la partie État sont effectivement versés dans le compte du Projet pour permettre le démarrage des travaux. D’autres démarches sont en cours pour les autres projets et programmes. Le projet de la BDEAC éprouve de difficultés pour l’obtention de l’avis de non objection de la Banque et le non versement de la contrepartie État freinent le début des travaux. Le Ministre a instruit que des efforts soient fournis pour relever le défi. Le retard des agents à leurs postes a retenu particulièrement l’attention du Ministre. L’inspection Générale est en train de prendre des dispositions pour éviter le retard au travail tant bien au Ministère que dans des Entités sous tutelle.

Source : ministère de l’Hydraulique

Tchad : le Comité de gestion de crise du Ouaddaï demande le départ du gouverneur

Dans une déclaration du 15 février 2022, le Comité de gestion de crise du Ouaddaï  exige le départ du  gouverneur de la province. C’est l’une des exigences contenue dans les résolutions pour résoudre la crise.

Le Comité de gestion de crise du Ouaddaï a fait une communication suite à la non-application des résolutions sur la crise d’Abéché. En marge des évènements sanglants qui avait entrainé la mort d’au moins, 21 personnes, selon les organisations de défense de droits de l’Homme. Pour rappel, les habitants manifestaient pour dénoncer l’intronisation du chef de canton de Beni Halba. Ils estimaient que ce dernier est le fruit d’une cooptation. Les manifestations ont été violemment réprimées par les forces de maintien de l’ordre. Ainsi, des pistes de résolutions ont été mises par un comité de gestion de crise pour mettre fin aux tensions.

Parmi lesquelles, le départ immédiat du gouverneur. Pour les habitants, le gouverneur serait à l’origine de toute machination qui a entrainé aux massacres. Au cours du point de presse, le porte-parole du comité de gestion de crise, Mahamat Macki Adam est revenu à la charge. Il invite également le gouvernement à traiter avec attention, les dossiers des personnes blésées.

« En cas de non prise en compte, la population va user de toutes les voies légales prévues dans la constitution de la République », met en garde Mahamat Macki Adam.

Le comité précise qu’il lutte sans relâche afin de calmer les esprits surchauffée suite aux événements douloureux qui ont endeuillé les familles dans la province du Ouaddaï.

Sahel : journée décisive sur la présence de Barkhane au Mali

Le sort de l’opération Barkhane devrait être prononcé mercredi ou jeudi, en marge d’un sommet Union européenne – Union africaine.Plusieurs sources diplomatiques affirment que les dirigeants régionaux et internationaux se retrouveraient ce mercredi pour un dîner à Paris, afin de discuter avec le président français avant un sommet UE-Afrique jeudi 17 février. 

A ce titre, Emmanuel Macron a convié ce mercredi 16 février, les chefs d’Etat du G5 Sahel notamment le président nigérien Mohamed Bazoum, le Tchadien Mahamat Idriss Déby et le Mauritanien Mohamed Ould Ghazouani. Une rencontre à laquelle le président français n’a pas invité les autorités de la transition burkinabé et malienne.

Le président de l’Union africaine Macky Sall et le président en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) le Ghanéen Nana Akufo-Addo seront de la partie tout comme le Conseil européen Charles Michel, et du chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.

Devant son homologue sénégalais Macky Sall, nouveau président de l’UA et ses partenaires du G5 Sahel, Emmanuel Macron, nouveau président de l’UE, doit présenter une réorganisation de l’opération Barkhane menée par son pays contre le djihadisme au Sahel. L’Élysee souhaite trouver des solutions concertées et collectives avec ses partenaires africains et européens avant le possible retrait des troupes françaises au Mali.

Selon de nombreuses sources, la moitié des 4800 soldats français actuellement déployés dans le cadre de cette opération sont stationnés au Mali et devraient prochainement quitter le pays.

Les autorités de Paris et Bamako ne parlent plus le même langage depuis plusieurs semaines. L’escalade verbale est montée à un tel point que les militaires au pouvoir à Bamako ont décidé, le 31 janvier, d’expulser l’ambassadeur de France, demandant plus de « respect » de la part de ses autorités. Paris avait traité les actuels dirigeants maliens d’« illégitimes » prenant des « décisions irresponsables ».

Les conditions ne semblaient donc plus réunies pour que la France maintienne son action militaire au Mali. En plus du maintien des militaires maliens au pouvoir, la supposée arrivée des mercenaires russes de Wagner semble constituer une autre ligne rouge qui a été franchie, d’après les autorités françaises. Sur fond de sentiment antifrançais croissant au Sahel, Paris avait annoncé aussi « travailler d’ici la mi-février » à l’adaptation de son dispositif militaire dans la région et va vraisemblablement acter son retrait militaire forcé du Mali.

Avant-hier lundi, le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, affirmait que « si les conditions ne sont plus réunies, ce qui est manifestement le cas, pour qu’on puisse être en mesure d’agir au Mali, on continuera à combattre le terrorisme à côté avec les pays du Sahel qui sont eux tout à fait demandeurs ». Ce qui voudrait dire que le retrait des troupes françaises au Mali se précise, même si elles vont recentrer leur action au Burkina Faso, au Niger et au Tchad, entre autres pays sahéliens actuellement visés par les violences djihadistes.

Selon les données publiées par le ministère de la Défense français en décembre 2021, l’opération Barkhane dispose de trois bases militaires dans le nord du Mali. La principale se situe à Gao et dispose d’hélicoptères de combat, de troupes, de véhicules blindés lourds et de moyens logistiques de transport.

Tchad : indignation de la CTDDH suite à la répression des marcheurs à N’Djamena

La Convention Tchadienne de Défense de Droits de l’Homme (CTDDH), exprime sa vive préoccupation sur la violente répression policière dont étaient victimes les manifestants pacifiques ce matin dans plusieurs quartiers de N’Djamena.

En effet, en signe de solidarité et de soutien aux victimes de la tuerie de Sandana, Province de Moyen-chari survenu le 09 février dernier ayant entraîné la mort de 13 personnes et plusieurs autres blessées, une manifestation pacifique a été organisée  à Ndjamena et autres villes du Pays.

Celle organisée à Ndjamena a été violemment réprimée par les Éléments de forces de l’ordre qui avaient fait un usage excessif de gaz lacrymogènes qui a causé des cas blessures parmi les manifestants. Plus pire encore, les Éléments de forces de l’ordre avaient largué de lacrymogènes sur des tentes dressées pour célébrer les obsèques d’un individu décédé.

La Convention Tchadienne de Défense de Droits de l’Homme, rappelle aux autorités en charge de la sécurité que leur mission consiste à protéger les paisibles citoyens et non les atteindre dans leur chère.

L’organisation de défense des droits humains, souligne qu’aucun motif ne saurait justifier un tel emploi de la force sur des manifestants à mains nues et de surcroît agenouillés à même le sol.  Ainsi, La CTDDH exige l’ouverture d’une enquête indépendante afin d’établir les responsabilités des uns et des autres. Elle souhaite enfin, un prompt rétablissement à tous ceux et/ou celles qui étaient blessés.

Tchad : de nouveaux responsables nommés à la sécurité publique

Plusieurs autorités en charge de la sécurité publique ont été mutées ce mardi 15 février 2022. La décision intervient à un moment où, plusieurs provinces sont confrontées à un réel problème de sécurité.

Le président du Conseil militaire de transition, Mahamat Idriss Deby a signé plusieurs décrets, nommant de nouvelles personnalités au ministère de la Sécurité publique. Il a fait appel à deux généraux, par ailleurs gouverneurs ont été appelé à la rescousse. Des visages bien connus des populations. Il s’agit entre autres de l’ancien gouverneur du Borkou, nommé, directeur général des renseignements, en remplacement de Baba Ladé. Et Moussa Haroun Tirgo, ex gouverneur de la province du Logone oriental.

Les nouveaux décrets se comportent comme suit : directeur de la sécurité publique, Hamid Djecki Tebine en remplacement de Tahir Haliki Haggar.  Il aura pour adjoint, Moussa Abderamane Moussa Nomination au Ministère de la Sécurité Publique et de l’Immigration.

Le nouveau patron de la Direction général des renseignements et d’Investigations est, Ismat Assakha Acheikh, en remplacement de Abdelkader Baba Ladé. Son adjoint est Sougour Abdelkerim. Abdelkader Baba est envoyé au secretariat général du ministère.

Le général de Corps d’Armée Moussa Haroun Tirgo est nommé directeur général de la police nationale en remplacement de Ousman Bassi Lougouma.

Ces nominations interviennent alors qu’un deuil national est initié en mémoire des personnes massacrées dans un village du Moyen Chari. L’archevêque métropolitain de N’Djamena, a d’ailleurs été blessé au cours des marches de ce jour, par un éclat de gaz lacrymogène.

Tchad : l’archevêque de N’Djamena blessé au cours de la marche de soutien aux victimes du massacre de Sandana

Plusieurs blessés, dont l’archevêque de N’Djamena, Mgr Edmond Djitangar, signalés au cours de la marche pour la dignité et la justice, en hommage aux victimes de Sandana, ce 15 février 2022.

Vêtues de noir, les populations de N’Djamena sont sorties massivement pour une marche de soutien, aux personnes massacrées au village Sandana, province du Moyen Chari. La marche pour la dignité et la justice a été initiée par les ressortissants du Moyen la circonscription. Malheureusement, les marcheurs ont été confronté à la répression de la police. Le Groupement d’intervention de la police (GMIP), a fait usage des gaz lacrymogènes et de jets de grenades pour disperser les manifestants.

Tchad : violence de Sandana, la ville de Sarh pleure ses morts

Les éclats de grenades ont atteint les genoux de l’archevêque métropolitain de N’Djamena, Mgr Edmond Djitangar Goetbé. L’homme de Dieu a eu une contusion. Une blessure qui intervient, alors qu’il marchait, avec les autres citoyens,  pour la dignité et la justice aux personnes massacrées. La scène de ce jour s’est déroulée au quartier Moursal, dans le 6ème arrondissement de la cité capitale. Plusieurs autres blessés ont été enregistrés.

Cette situation a entrainé l’arrêt de cours dans les établissements de la ville. Par mesure de sécurité, les chefs d’établissements ont libéré les élèves. Les marcheurs n’entendent pas lâcher prise, malgré la répression des forces de maintien de l’ordre. L’on écoute entre autres, « c’est une marche pacifique », « nous voulons simplement rendre hommage à nos frères injustement massacrés », des slogans similaires se multiplient. D’un autre côte c’est l’hymne national qui est entonné. Ceux qui n’ont pas pu participer à la marche et les internautes, s’indignent sur la toile. Les images et vidéos de l’archevêque sont d’ores et déjà devenues virales.

Tchad : violence de Sandana, les populations exigent le départ des autorités qui ont les troupeaux

Pour rappel, le 10 février dernier, 12 habitants du village Sandana, dans la province du Moyen Chari ont été tués par balles, par un éleveur.

Tchad : l’Unesco remet les clés de trois véhicules au ministère de l’Education nationale

Le ministre de l’Education Nationale et de la Promotion Civique, Kosmadji Merci, a reçu le lundi 14 février 2022, une délégation de l’UNESCO, conduite par le directeur du Bureau International de l’Education, M. Yao Ydo.

Les échanges ont porté sur les projets de l’UNESCO qui sont réalisés, en cours de réalisation ou à réaliser. Il était aussi question de présenter au ministre de l’Education Nationale et de la Promotion Civique, le nouveau directeur de l’Afrique Centrale, Paul Courtière. L’UNESCO et le ministère de l’Education Nationale et de la Promotion Civique ont réaffirmé leur volonté à entretenir leur franche collaboration pour la bonne marche de l’éducation au Tchad. Ainsi, dans le cadre du Projet de Renforcement de l’Education et de l’Alphabétisation au Tchad (PREAT), le directeur du Bureau International de l’Education, YAO YDO a remis au chef de département de l’Education Nationale et de la Promotion Civique, les clés de trois véhicules

Tchad-Covid19 : le bilan hebdomadaire présente 22 cas positifs

Le bilan hebdomadaire de la situation épidémiologique, fait état d’une baisse significative. La mise à jour a été publiée le 14 février 2022, par la Coordination nationale des actions de lutte contre le Covid-19.

D’après le bilan de la semaine dernière, 1765 échantillons ont été analysés sur l’ensemble du pays. Parmi lesquels, 22 cas sont confirmés.  Les nouveaux cas sont repartis comme suit, N’Djamena 16, Logone Oriental 1, Moyen-Chari 1, Batha 3 et Hajder Lamis 1.

Aucun décès enregistré, et 113 malades sous traitement.
Le nombre des cas confirmés depuis le 19 mars 2020 est de 7236 répartis dans 22 provinces dont 190 décès.

Fonds mondial de la santé: pour une répartition des contributions africaines

Les États-Unis accueilleront la 7e Conférence de reconstitution des ressources du Fonds mondial de la santé au deuxième semestre de cette année 2022.

Les acteurs de la Société civile africaine demandent une meilleure répartition des ressources financières du Fonds mondial de lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme. Dans une déclaration parvenue à APA, ils recommandent une répartition de la contribution des Etats africains de plus en plus importante, en leur permettant de conserver un pourcentage des fonds de leurs promesses pour les investir dans la lutte contre les pandémies particulièrement en faveur des populations vulnérables.

« A cet effet, un mécanisme de suivi de l’utilisation de ces fonds sera défini et confié à la Société civile », indique le document signé par Elhadji Daouda Adam, président de l’Union africaine des consommateurs (UAC). Il exhorte ainsi l’Union Africaine à faire de cette reconstitution une de ses priorités en mobilisant les Chefs d’Etat et la Société civile africaine dans la reconstitution des ressources du fonds mondial.

Pour y arriver, la Société civile africaine invite le chef de l’État sénégalais, Macky Sall, président en exercice de l’Union Africaine de « souligner, à chaque occasion, à ses pairs, Chefs d’Etats africains, l’importance des dépenses nationales dans le secteur de la santé pour que chaque pays atteigne ses objectifs avec l’appui des autorités publiques, de la Société civile et du secteur privé. Car la santé est un droit humain fondamental ».

La 7e Conférence du Fonds mondial, qui se déroulera dans un contexte marqué par la crise sanitaire liée à la Covid-19, permettra de recueillir des promesses de dons pour assurer les subventions pour la période 2024-2026, qui correspond à la première moitié de la période de sa stratégie récemment approuvée par son Conseil d’administration.

Les grandes orientations de cette stratégie reconnaissent explicitement le rôle que le partenariat avec la Société civile, notamment, peut et doit jouer dans la préparation et la riposte aux pandémies, compte tenu des impacts des celles-ci sur les communautés vulnérables.

La conférence se déroule tous les trois ans et réunit des représentants des gouvernements, de la société civile, du secteur privé et des communautés touchées par les trois maladies infectieuses les plus dévastatrices à savoir le Sida, la tuberculose et le paludisme.

Tchad : violence de Sandana, la ville de Sarh pleure ses morts

En mémoire aux 12 personnes massacrées au village Sandana, dans le Moyen Chari, un deuil de provincial de trois jours est initié à Sarh, chef-lieu de la circonscription, à partir de ce lundi 14 février 2022.

Les rues de la ville de Sarh, province du Moyen-Chari sont dessertes depuis ce matin. Pour cause, le massacre d’une douzaine de personnes par un éleveur la semaine dernière. Le conseil des sages et les chefs des communautés des provinces du Moyen-Chari et du Mandoul ont décidé d’observer trois jours de deuil en hommage aux victimes.

Tout est fermé, écoles, marchés, stations-services, alimentations, boutiques. Mêmes les cabarets et bars ne sont affectés et respectent le mot d’ordre.

violence de Sandana, la ville de Sarh pleure ses morts

 

La place de l’indépendance sert de lieu de retrouvaille et de recueillement. Sur place l’on retrouve, les enseignants, hommes politiques, étudiants, élèves, religieux, retraités, veuves, orphelins. Le malheur et la tristesse peut se lire sur chacun des visages.

 

Tchad : violence de Sandana, une opération de désarmement annoncé

Tchad : violence de Sandana, les populations exigent le départ des autorités qui ont les troupeaux

Après le drame qui qui a fait 13 morts à Sandana, les habitants de la sous-préfecture de Koumogo, dans la province du Moyen Chari, n’entendent plus cohabitées avec les autorités détenteurs de troupeaux et de bétails.

Dans la Province du Moyen Chari et à Koumogo, les populations sont on ne peut plus clair, plus de cohabitation avec les autorités administratives et militaires, propriétaires de troupeaux. Ces derniers sont, selon les populations, à l’origine de multiples massacres des populations. Ce sont ces autorités qui fourniraient des armes à feu aux éleveurs. Ceux ont également ces derniers qui protègent ces éleveurs après des crimes contre les agriculteurs. Après le sang versé à Sandana (13 morts), les familles des victimes et tous les indignés demandent le départ de ces gouvernants véreux.

Dans la motion de recommandation adressée au gouvernement, les habitants de la sous-préfecture de Koumogo, demandent le départ immédiat des autorités suivantes. sous-groupement GNNT, le commandant adjoint de Compagnie de Sarh, la compagnie de la Gendarmerie de Sarh, le Com Légion Gendamerie, le commandant de Brigade de Koumogo et son adjoint. Le Gouverneur de la province du Moyen-Chari, le Com Groupement Gendarmerie  le Com Box de Sarh et du délégué de la Police de Sarh.

Les populations demandent également l’arrestation des auteurs et complices du massacre. Le ramassage des armes à feu détenus par les éleveurs et la révision du système de sécurité.

Dans l’ordre des réclamations, il est mentionné le déguerpissement de certains ferricks

Il s’agit entre autres de s ferricks suivants :

  • Le Ferrick Sandana AI Hadji Sair (Village Balimba/Gabian) ;
  • Le Ferrick d’Ali Dinez (Village Maibogo par Koumogo);
  • Le Ferrick Brahim Kalgué (Village Maimoungou / Bekamba) ;
  • Le Ferrick Sekefat Bechir (Canton Bekamba);
  • Le Ferrick Alio Halou (carré Ngonmata / Koumogo) ;
  • Le Ferrick Chadara (carré Sandoro / Koumogo) ;
  • Le Ferrick Mahamat Selekh (Village Magoumbou/Koumogo) ;
  • Le Ferrick Khalil (Village Mousngoro / Moussoro) ;
  • Le Ferrick Djalingo de Abdoulaye Younous (Village Kembidé / Koumogo) ;
  • Le Ferrick Faki Moussa (carré Tamtormé/Koumogo) ;

Les populations mettent en garde le gouvernement contre la non-application de ces recommandations.