Le Forum mondial du tourisme prévu au Tchad est maintenu

La confirmation a été faite ce mercredi 05 mai 2021, par Bulut Bacci, président de l’Institut du Forum mondial du tourisme. C’était à l’issue d’une rencontre avec le président du Conseil militaire de transition (CMT)

Le 07 décembre 2020, un mémorandum d’entente pour l’organisation du Forum mondial du tourisme a été signé entre l’Institut du forum mondial du tourisme et le Tchad. En vue de l’organisation de l’évènement en octobre 2021. Ledit forum est prévu dans les villes de N’Djamena et Amdjarass avec pour objectif de créer 6000 emplois sur 5 ans. 1500 milliards sont prévus à cet effet.

Au vue de la crise que traverse le pays, plusieurs langues faisaient état d’annulation de cet évènement. Le président de l’Institut du Forum mondial du tourisme a mis fin au débat et confirme que le forum est maintenu au Tchad à la date initialement annoncée. A savoir, octobre 2021.

Ce sera la première organisation du Forum mondial du tourisme en Afrique. Plusieurs experts feront le déplacement du Tchad, des hommes d’affaires et des politiques pour accompagner le Tchad dans la promotion de l’industrie du tourisme.
Au Tchad il est prévu, le développement des vols charters, l’aménagement de sites touristiques, la gestion touristique des parcs nationaux, la construction des parcs d’attraction, le développement du tourisme de luxe et le développement des activités de loisirs dans les sites touristiques.

Tchad : le président du CMT a reçu une délégation de la CEEAC

La rencontre s’est tenue le 05 mai au Palais présidentiel de N’Djamena. Mahamat Idriss Deby et ses hôtes ont discuté de la crise politico-sécuritaire que le pays traverse actuellement

La délégation de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) était conduite par Evariste Madi Mulumba. La mission vient s’imprégner de la situation que traverse le Tchad depuis la mort de l’ancien président, Idriss Deby Itno et l’instauration d’un Conseil militaire de transition qui présidera pendant une période de 18 mois. La délégation de la CEEAC a également recueilli la version des leaders des partis politiques et des acteurs de la société civile.

Au cours de l’audience, le président du Conseil militaire de transition, Mahamat Idriss Deby a assuré qu’il respectera les engagements signés avec les partenaires du Tchad. Il promet garantir la souveraineté de l’Etat, assurer la sécurité et la stabilité, éviter tout dérapage pouvant ouvrir la voie à l’instabilité dans la sous-région. C’est d’ailleurs l’une des raisons ayant motivé la mise en place du CMT, a laissé entendre, Mahamat Idriss Deby.

Depuis le déclenchement de la crise, les responsables de la CEEAC organise une série de rencontres avec les acteurs directement impliqués et les partenaires du Tchad pour un retour à l’ordre constitutionnel. C’est dans cette lancée qu’une mission d’information de la CEEAC séjourne au Tchad dans l’optique de fournir des données pour la prochaine rencontre des chefs d’Etats de la commission. Laquelle sera convoquée par Denis Sassou Nguesso, président en exercice de la CEEAC.

Tchad : le chef de fil de l’opposition réfute la proposition faite par le MPS

Le chef de fil de l’opposition, le député Félix Nialbé, par voie de communiqué à réagit ce 05 mai 2021, suite à la déclaration faite hier par le secrétaire général du Mouvement patriotique du salut (MPS)

Pour Félix Nialbé, il est : « hors de question d’introduire des dispositions ciblées» dans la Charte de transition comme l’a exigé le secrétaire général du MPS, Mahamat Zen Bada. Le SG de l’ancien parti au pouvoir a demandé au Conseil militaire de transition d’introduire dans la Charte de transition, une disposition interdisant le premier ministre de transition et ses membres du gouvernement de se présenter aux futures échéances électorales.

Le chef de fil de l’opposition est choqué du fait que le SG du MPS n’ait pas également demandé au président du Conseil militaire de ne pas se présenter à ces échéances électorales. Pour lui, c’est toute l’équipe en charge de la transition qui devrait rester en marge des prochaines échéances.

Le député fait savoir que le 26 avril 2021 il a soumis un mémorandum comportant six points au Conseil militaire de transition. Lequel portait exclusion des entités suscités ; la formation d’un gouvernement civil, l’organisation d’un dialogue national inclusif et la désignation des organes devant organiser les prochaines échéances électorales avec un cahier de charge revu et amélioré.

Ahmedou Ould Abdallah nommé Envoyé spécial de l’OIF au Tchad

La Secrétaire générale de la Francophonie a désigné le Mauritanien Ahmedou Ould Abdallah Envoyé spécial au Tchad.L’ancien ministre Affaires étrangères et de la Coopération de la République Islamique de Mauritanie est chargé de faire le suivi de la situation au Tchad, dirigé par un Conseil Militaire de Transition (CMT) depuis lé décès, le 20 avril dernier, du président Idriss Déby Itno.

La nomination de M. Ould Abdallah s’inscrit dans le cadre des initiatives de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) pour accompagner le processus de transition engagé dans ce pays d’Afrique du centre.

Ahmedou Ould Abdallah conduira, dans les prochains jours, une délégation de haut niveau de la Francophonie qui se rendra à N’Djamena à l’effet de prendre attache avec les nouvelles autorités ainsi qu’avec les acteurs politiques et sociaux tchadiens, rapporte un communiqué de l’OIF.

L’Envoyé spécial de la Secrétaire générale œuvrera en coordination avec les partenaires internationaux, notamment l’Union africaine (UA) et la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) dans le but de contribuer à une gestion apaisée, consensuelle et inclusive de la transition.

Les conclusions de sa mission seront examinées par le Conseil permanent de la Francophonie (CPF).

La Francophonie dépêche un envoyé spécial au Tchad

L’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) a désigné le mauritanien Ahmedou Ould Abdallah, ce 05 mai 2021 pour suivre la situation politico-sécuritaire au Tchad

D’après le communiqué signé de l’OIF parvenu à notre rédaction : « cette désignation s’inscrit dans le cadre des initiatives de l’Organisation internationale de la Francophonie pour accompagner le processus de transition engagé au Tchad ».

Le diplomate mauritanien, M. Abdallah conduira, dans les prochains jours, : « une délégation de haut niveau de la Francophonie qui se rendra à N’Djamena à l’effet de prendre l’attache des nouvelles autorités, des acteurs politiques et sociaux tchadiens », informe la secrétaire générale de la Francophonie, Madame Louise Mushikiwabo.

L’envoyé spécial va contribuer à une gestion apaisée, consensuelle et inclusive de la transition . La note ajoute que ‘’les conclusions de sa mission seront examinées’’ par l’Organisation internationale de la Francophonie.

La délégation de la Francophonie rencontrera le Conseil militaire de transition, les acteurs politiques et les organisations de la société civile dans l’optique de trouver une solution à la crise en cours. Elle travaillera en étroite collaboration avec les équipes de l’Union africaine (UA) et la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC)

Tchad : le nouveau ministre de la communication Abderaman Koulamallah déroule son projet

Le ministre de la Communication, nommé par le gouvernement de transition, a officiellement pris services le 04 mai 2021. Abderaman Koulamallah a déroulé son projet à l’issue de la cérémonie de passation de services

Prenant officiellement la parole comme ministre de la communication, Abderaman Koulamallah a laissé entendre qu’il a un style qu’il compte bien mettre en place et un projet qu’il compte faire valoir. Toutefois, il rassure les travailleurs de ce département ministériel qu’il n’aura pas de bouleversements : « sachez d’ores et déjà que j’ai des exigences de qualité et je veux donner à la presse ses lettres de noblesse », interpelle-t-il.

Pour Abderaman Koulamallah, le service public assure l’expression de notre pluralité et don devrait  donner : « la parole à tous les acteurs de la vie politique et civile en assurant l’équité dans la parole publique. ».  « C’est en ouvrant la radio, la télévision et la presse écrite publique à l’expression plurielle que nous crédibiliserons les organes publics et susciterons une attractivité de leurs émissions », souligne le nouveau ministre de la communication.

Le porte-parole du gouvernement poursuit que : « Nos journalistes ne sont pas des acteurs politiques, ni de relais du pouvoir, ils doivent se limiter à leur rôle de créer les conditions d’une expression libre et plurielle de la parole et distilleront des informations justes pour renforcer la crédibilité de notre démocratie dans cette phase si délicate de la transition. »

Il s’engage également à tenir des engagements pris en faveur de la prise privée : « quant à la presse privée, je serai à leurs côtés car elle contribue à notre démocratie et nous avons le devoir de la subventionner et lui permettre de survivre. Sa disparition serait la disparition de la démocratie plurielle que nous voulons. A la Conférence nationale souveraine, nous avons pris des résolutions pour subventionner la presse privée. Cet engagement doit être tenu et je m’y engage avec l’appui des plus hautes autorités ».

Tchad : MPS s’oppose a la participation du gouvernement de transition aux consultations électorales

Dans un communiqué du Mouvement patriotique du salut (MPS), parvenu à la rédaction de journaldutchad.com le 04 mai 2021, le parti demande d’exclure le gouvernement de transition des futures consultations électorales

La note porte la signature du secrétaire général du Mouvement patriotique du salut, Mahamat Zen Bada. C’est la première sortie officielle des représentants du MPS, depuis la mort de son fondateur, Idriss Deby Itno, des suites de blessures subies au front.

« Aux termes du deuil national de deux semaines décrété suite au décès du Maréchal, Idriss Deby Itno, Président fondateur du Mouvement patriotique du salut, mort sur le champ d’honneur, arme à la main », écrit Mahamat Zen Bada

Il fait savoir que le Bureau exécutif du MPS a pris les résolutions suivantes :

  • réitère son soutien au Conseil militaire de transition (CMT)
  • prend acte de la mise en place du Gouvernement de transition,
  • exige l’introduction dans la Charte de transition, d’une disposition interdisant au Premier ministre et aux membres du Gouvernement de transition de se présenter aux futures consultations électorales

Précisons que le gouvernement de transition chapeauté par le premier ministre, Pahimi Padacké Albert est connu depuis le 02 mai. Une partie considérable des membres du gouvernement ont commencé à prendre services ce jour.

Tchad : Ahmat Mahamat Bachir passe le témoin au nouveau ministre de l’élevage

Nommé par décret 06/PCMT/PMT/2021 du 02 mai comme ministre de L’Elevage et des Productions Animales, dans le gouvernement de transition, Abderahim Awat Atteib a pris fonction ce 04 mai 2021

 

Le ministre secrétaire général du Gouvernement, Mahamat Hamid Koua a présidé la cérémonie de passation de services au ministère de l’Elevage et des productions animales. Après près de 10 mois d’exercice, le ministre sortant, Ahmat Mahamat Bachir a officiellement passé le flambeau à Abderahim Awat Atteib.

Le ministre sortant a exhorté son successeur à poursuivre les projets et programmes qu’il a implémenté. Ahmat Mahamat Bachir a cité entre autres, l’acquisition de la phase 2 du Projet régional d’appui au pastoralisme au sahel (PRAPS2) et les chantiers des industries animales.

Le nouveau membre du gouvernement, Abderahim Awat Atteib a assuré qu’il va continuer dans la lancée des projets en cours. Il invite ses collaborateurs à se joindre à lui pour mener le bateau à bon port. Il souhaite une franche collaboration dans la loyauté et la solidarité de ces derniers.

 

 

Tchad : passation de services au ministère de l’Hydraulique

Le nouveau ministre de l’Hydraulique Urbaine et Rurale, Alio Abdoulaye Ibrahim a officiellement pris fonction ce mardi 04 mai 2021

C’était à l’issue d’une cérémonie de passation de services dans ledit département. La ministre sortante, Tahani Mahamat Hassane a passé le flambeau après 9 mois à la tête de ce département. Elle avait été nommée par l’ancien président, Idriss Deby Itno.

Le ministre entrant, Abdoulaye Ibrahim a quant à lui a été désigné au terme du décret No 06/PCMT/PMT/2021 du 02 Mai 2021 portant nomination des membres du Gouvernement de transition.

La cérémonie de passation de service au ministère de l’Hydraulique Urbaine et Rural a été dirigée par la Secrétaire Générale adjointe du Gouvernement Madame RACHELLE OUALMI BAIRRA en présence de l’inspectrice Générale d’État, des conseillers, des Directeurs Généraux, Directeurs Généraux techniques et les directeurs Techniques du Ministère.

Tchad : le Pr Avocksouma Djona se désolidarise du parti UNDR et soutient Wakit Tama

Le Pr Avocksouma Djona, membre du bureau exécutif de l’Union nationale pour la démocratie et le renouveau (UNDR) désavoue son parti pour avoir intégré le gouvernement de transition

Il s’est exprimé ce 04 mai 2021, au cours d’un point de presse à N’Djamena. Pour ce membre du bureau exécutif, l’UNDR qui se bat depuis des années pour l’alternance au Tchad n’aurait pas dû accepter des postes dans le gouvernement de transition.

Ainsi, Pr Avocksouma Djona a décidé de désavouer le parti de Saleh Kebzabo au profit de la plateforme Wakit Tama, le mouvement à l’origine des manifestations.

Ce mouvement a initié des marches pacifiques avant l’élection du 11 avril dernier pour revendiquer l’alternance au Tchad. Depuis la mort de Deby père et l’instauration du Conseil militaire de transition, Wakit Tama combat une succession dynastique et revendique l’organisation d’un dialogue inclusif et l’état de droit. Pour le professeur, par ailleurs ancien ministre : « c’est à partir aux actions du 27 avril que les choses ont commencé à véritablement bouger, notamment dans les chancelleries occidentales. »

Le Pr Avocksouma Djona demande au CMT de réunir les conditions pour un dialogue inclusif, de ne pas tirer sur les manifestants. Il exige également le dédommagement des familles des victimes et en appelle à un cessez-le-feu.

Medias : qui était BBY, le défunt fondateur de Jeune Afrique?

Portrait de Béchir Ben Yahmed, le fondateur de Jeune Afrique, décédé lundi.Jusqu’à ce qu’il soit admis à l’hôpital, fin mars, il avait tenu à ne jamais porter de masque, à serrer les mains et refusé de se faire vacciner. Finalement battu par le nouveau coronavirus, Covid-19, Béchir Ben Yahmed dit BBY est mort lundi 3 mai à l’hôpital parisien Lariboisière, soit plus de soixante ans après avoir fondé le plus célèbre, et sans doute le plus influent, journal panafricain: Jeune Afrique.

L’histoire de Ben Yahmed et son célèbre journal se confondent. Elle commence, en quelque sorte, en 1960, année singulièrement chargée en Afrique où la grande partie des anciennes colonies commencent à accéder à l’indépendance.

Fils d’une famille issue de la petite bourgeoisie commerçante de l’île de Djerba où il naquit le 2 avril 1928, Béchir comme l’appellent ses amis, est un des premiers africains ayant été lauréat de la prestigieuse école de commerce française HEC (L’École des hautes études commerciales de Paris).

Au milieu des années 1950, quand la France qui, depuis 1881, exerce un protectorat sur son pays, la Tunisie, il fait partie de la délégation tunisienne chargée de négocier avec le gouvernement français l’accès à l’autonomie interne puis l’indépendance. C’est l’époque où il participe à la création d’un premier journal, l’hebdomadaire L’Action paru pour la première fois en avril 1955 avec comme cofondateur un certain leader politique montant parmi les nationalistes tunisiens: Habib Bourguiba, son mentor.

Le journal cesse de paraître en septembre 1958. Auparavant, 15 avril 1956, Ben Yahmed est nommé secrétaire d’État à l’Information dans le cabinet du Premier ministre Habib Bourguiba dont il est chargé de rédiger une grande partie des discours. En raison de son jeune âge, il ne peut cependant siéger à l’assemblée constituante censée doter le pays d’une nouvelle constitution.

Entré en conflit politique avec Bourguiba devenu entre temps président après avoir écarté le Bey du pouvoir (gouverneur représentant de l’Empire ottoman à Tunis) et abolit la monarchie, Ben Yahmed démissionne du gouvernement en septembre 1957. Trois ans plus tard, le 17 octobre 1960, il crée Afrique Action. Bourguiba qui est agacé par quelques articles qui ne sont pas favorables à sa politique, lui envoie le gouverneur de Tunis pour lui signifier qu’il doit changer le nom du journal, le président revendiquant la paternité du titre L’Action. C’est dans une promenade solitaire en voiture, juste après le départ de l’émissaire présidentiel que Ben Yahmed qui tient absolument à garder le mot Afrique le fait précéder par l’épithète Jeune. Le nouveau titre est officiellement né le 21 novembre 1961. Après un an installé à Rome, le journal déménage et se fixe définitivement à Paris à la fin 1964.

Plusieurs grandes plumes du monde des médias ou des lettres ont travaillé au journal ou collaboré avec. Parmi eux l’auteur du célèbre « Peau noire, masques bancs », le militant anticolonial antillais, Frantz Fanon, l’écrivain, dramaturge et militant indépendantiste algérien Kateb Yącine, auteur du fameux « le français est notre butin de guerre », phrase devenue culte, l’académicien français d’origine libanaise Amin Maalouf qui y a été rédacteur en chef, le Malgache Sennen Andriamirado, biographe de Thomas Sankara, le Sénégalais Jean-Pierre Ndiaye dont les chroniques militantes pour la « cause noire » étaient extrêmement attendues et scrutées en Afrique et dans la diaspora, etc.

Très vite lié aux cercles les plus influents en Afrique et en France, Ben Yahmed fréquente des hommes aussi différents que puissants: Nasser, Lumumba, Che Guevara, Castro, Houphouët-Boigny, Senghor, Bongo, Hassan II, Mitterrand, Rocard et, enfin entendu, Jacques Foccart, l’éminence grise pour l’Afrique et les élections du Général De Gaulle et ceux qui l’ont suivi à l’Elysée.

Avant sa mort en mars 1997, Foccart avait une habitude immuable avec Ben Yahmed: un dîner en tête-à-tête une fois par mois. L’inventeur de la « Françafrique » aurait même fait du patron de Jeune Afrique son « légataire universel ».

Le fils de commerçants de Djerba et ancien étudiant en commerce gagne aussi de l’argent. Parallèlement aux immenses recettes publicitaires tirées de Jeune Afrique, il crée une maison d’édition, une société de communication et de publicité ainsi qu’une agence immobilière et une publication destinée à l’Afrique anglophone, The Africa Report.

En 2006, il crée La Revue dont il est resté le directeur et le rédacteur en chef après avoir pris sa retraite l’année suivante et organisé sa succession au sein de journal et du groupe Jeune Afrique. 

Sa femme Danielle, épousée en secondes noces en 1969 à Rome, et  leurs deux fils Amir et Marwane Ben Yahmed occupent les postes stratégiques au sein du groupe. Marwane est actuellement directeur délégué de la rédaction et rédacteur en chef central de Jeune Afrique. Leur demi-frère, Zyad L’imam, né d’un premier mariage de leur mère, Danielle, avec un haut fonctionnaire tunisien mort dans un accident d’avion? Il prend la tête d’Afrique Magazine. L’organe que dirigeait sa mère.

Tchad : Succès Masra souhaite que les rebelles participent au dialogue inclusif

A l’issue de sa rencontre le 03 mai 2021, avec la mission d’enquête de l’Union africaine au sujet de la transition au Tchad, Succès Masra a présenté les conditions pour une meilleure transition

Le président des Transformateurs insiste sur la nécessité de procéder à la mise sur pied d’une Transition Civilo-militaire. Composée d’un : « Président Civil, Un Vice-président chargé de la sécurité, un Premier ministre consensuel et moins marqué à la tête d’un gouvernement Inclusif et les trois personnalités s’engageant à ne briguer aucun mandat à l’issue de la transition ».

A côté de cela, le leader des Transformateur a fait savoir à la mission d’enquête de l’Union africaine qu’il est nécessaire si non impérieux d’organiser dialogue inclusif ou un tout le monde doit  prendre part : « y compris les rebelles, y compris les gens de la diaspora », précise Masra. Il estime que : « Ceux qui ont pris les armes sont aussi nos frères, il faut qu’on se dise la vérité ! ».

Pour lui, le dialogue national inclusif dont il est question devrait se tenir sur le modèle de la Conférence nationale souveraine (CNS) de 1993. Pour la présidence de la transition, il propose Goukouni Wedeye, un homme de carrure et de sagesse qui a l’expérience nécessaire afin de bien mener cette période de transition.

Au sujet des rebelles, Succès Masra note que : « c’est parce qu’ils se sentent exclus dans leur propre pays qu’ils ont pris les armes pour s’exprimer », Les exclure serait une grave erreur qui pourrait coûter la paix et la stabilité dans ce pays et dans la sous-région, chose qu’on pourrait éviter certainement.

Tchad : le président du CMT accorde une audience aux leaders du CNJT

Dans le cadre de sa série de consultation avec les forces vives de la nation, le président du Conseil militaire de transition, Mahamat Idriss Deby a accordé une audience à une délégation du Conseil national de la jeunesse du Tchad (CNJT)

La rencontre s’est tenue au Palais présidentiel de N’Djamena. Il était question pour le président du Conseil militaire de transition, d’être situé sur les attentes du Conseil national de la jeunesse du Tchad dans le processus de transition en cours.

Le président du CNJT, Abakar Al-Amine Dangaye a souhaité l’implication de la jeunesse tchadienne du processus de transition. Il était accompagné de quelques membres de la corporation des jeunes.

Au

Pour le président du CMT, « aucune compétence n’est de trop », il entend travailler avec toutes les couches pour mener bien la période de transition. « Le CMT a besoin de la participation active et inclusive de toutes les forces vives », a laissé entendre Mahamat Idriss Deby.

Il est important de préciser que le bureau exécutif du Conseil national de la jeunesse tchadienne a été mis sur pied le 4 décembre 2020, au terme du 4ème Congrès ordinaire à N’Djamena.

Gouvernement de transition : la CASCIDHO dénonce l’absence de la société civile

La liste des membres du gouvernement de transition est connue depuis le 02 mai 2021. Les acteurs de la société civile n’ont pas été pris en compte dans les différents départements ministériels estime la CASCIDHO

Dans un communiqué de presse de la Coordination des associations de la société civile et de défense des droits de l’Homme (CASCIDHO) parvenu à notre rédaction ce 03 mai 2021, l’organisation déplore le fait que le Conseil militaire de transition n’ait pas pris en compte les acteurs de la société civile.

Bien qu’ayant pris acte de la mise sur pied du gouvernement de transition, Mahamat Digadimbaye, coordonnateur de la CASCIDHO déplore la mise à : « l’écart de la société civile dans le processus de la mise en place des organes de transition », pour une transition inclusive et apaisée. Pour lui, la société civile est restée jusque-là : « marginalisée »

En outre, la CASCIDHO invite le Conseil militaire de transition à respecter ses engagements pour une transition inclusive qui prend en compte tous les acteurs sociopolitiques.

Tchad : formation du gouvernement de transition

Le président de la transition, Mahamat Idriss Deby et son Premier ministre, Albert Pahimi Padacké, ont cosigné, ce dimanche 2 mai, le décret portant nomination des membres du gouvernement de transition.Deux semaines après la mort du président Idriss Déby Itno, le Conseil militaire de transition (CMT) a nommé un gouvernement à travers un décret lu à la télévision d’Etat, par le porte-parole de l’armée, le général Azem Bermandoa Agouna.

Un gouvernement composé de 32 ministres et 10 Secrétaires d’Etat marqué par l’entrée de deux membres du parti de Saleh Kebzabo, chef de l’Union nationale pour le développement et le renouveau (UNDR), et opposant principal au défunt président. Il s’agit d’Abderahim Awat Atteib nommé au ministère de l’Élevage et des Productions animales et de Rachelle Oualmi Bairra nommée Secrétaire générale adjointe au gouvernement. Kebzabo qui s’était retiré de la dernière présidentielle dénonçant  une « militarisation évidente du climat politique », reconnaît désormais  « l’autorité du Conseil militaire ».

Un autre farouche opposant  à Idriss Déby, Mahamat Amah Alhabo, leader du parti pour les libertés et le développement, hérite du portefeuille de la Justice.

Le nouveau portefeuille de la réconciliation nationale et du dialogue a été confié à Acheikh Ibn Oumar, ancien chef rebelle devenu en 2019 conseiller diplomatique à la présidence. Plusieurs anciens ministres du dernier gouvernement d’Idriss Déby ont été reconduits ou nommés à d’autres ministères.

Un signal fort envoyé par la junte qui avait promis un « gouvernement de réconciliation nationale » après la nomination d’Albert Pahimi Padacké à la Primature, le 26 avril dernier. 

Cette nouvelle équipe devra conduire une transition de 18 mois, avant d’organiser des « élections libres démocratiques » annonce le CMT mis en place dans la foulée de l’annonce du décès d’Idriss Déby, mort au front le 19 avril dernier.

Voici la liste du gouvernement de transition

Ministre d’État chargé de la réconciliation nationale et du dialogue : Acheikh Ibni OumarMinistre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et des Tchadiens de l’étranger : Chérif Mahamat ZeneMinistre de la Justice, garde des sceaux, chargé des droits humains : Mahamat Ahmat AlhaboMinistre délégué à la Présidence du conseil chargé de la défense nationale, des anciens combattants et des victimes de guerre : Daoud Yaya BrahimMinistre de la Sécurité publique et de l’Immigration : Souleyman Abakar AdoumMinistre de l’Administration du territoire et de la Décentralisation : Mahamat Bechir CherifMinistre de l’Enseingment supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation : Lydie BeassemdaMinistre de la Communication, porte parole gouvernement : Abdraman KouallamallahMinistre de l’Économie, de la Planification du développement et de la Coopération internationale : Issa Doubragne

Ministre des Infrastructures et du désenclavement : Patalet Geo
Ministre du Développement agricole : Kamoungué Nee Dene-AssoumMinistre des Finances et du Budget : Tahir Hamid NguilinMinistre de la Santé et de la Solidarité nationale : Dr. Abdoulaye Sabre FadoulMinistre des Mines et de la Géologie : Abdelkerim Mahamat AbdelkerimMinistre des Postes et de l’Économie numérique : Idriss Saleh BacharMinistre du Pétrole et de l’Énergie : Oumar TorboMinistre des Transports et de la Sécurité routière : Fatimé Goukouni WeddeyeMinistre de l’Éducation nationale et de la promotion civique : Kosmadji MerciMinistre de la Formation professionnelle et des Métiers : Isabelle Housna KassireMinistre de la Fonction publique, de l’Emploi et de la Concertation sociale : Brah MahamatMinistre du Commerce et de l’Industrie : Ali Djadda KampardMinistre de l’Hydraulique urbaine et Rurale : Alio Abdoulaye IbrahimMinistre de la Jeunesse, des Sports et de la Promotion de l’entrepreneuriat : Routouang Mohamed Ndonga ChristianMinistre de l’Aviation civile et de la Météorologie nationale : Haliki Choua Mahamat
Ministre de l’Élevage et des Productions animales : Abderahim Awat Ateib
Ministre de l’Environnement, de la Pêche et du Développement durable : Mahamat LazinaMinistre du développement touristique et de l’Artisanat : Fayçal Ramat IssaMinistre de la Culture et de la Promotion de la diversité : Achta Djibrine SyMinistre de la Femme, de la Famille et de la Protection de la petite enfance : Amina Priscille LongohMinistre secrétaire générale du gouvernement chargé de la promotion du bilinguisme dans l’administration et des relations avec le Conseil national de transition : Mahamat Hamid KouaSecrétaire d’État à la réconciliation nationale et au Dialogue : Djimadjibaye Kantangar AiméSecrétaire d’État aux Affaires étrangères, à l’Intégration africaine et aux Tchadiens de l’étranger : Oumar Ibni DaoudSecrétaire d’État à l’Économie, à la Planification du Développement et à la Coopération internationale : Dr. Abderahim Younous AliSecrétaire d’État aux Finances et au Budget : Mme. Ndolonodji Alix NaïmbayeSecrétaire d’État à l’Enseignement. supérieur, à la Recherche scientifique et à l’Innovation : Mamadou Gana BoukarSecrétaire d’État à l’Éducation nationale : Saleh BourmaSecrétaire d’État à la Santé publique et à la Solidarité nationale : Dr. Djiddi Ali SougoudiSecrétaire d’État à la Jeunesse, aux Sports et à la Promotion de l’Entrepreneuriat : Mbaigolmem SebastienSecrétaire général adjoint du gouvernement : Mme Rachelle Oualmi Bairra

Tchad : 9 sièges sur 40 pour les femmes dans le gouvernement de transition

Par décret N°06/PCMT/PMT/2021, le président de la transition militaire, Mahamat Idriss Deby a mis en place son gouvernement le 02 mai 2021. Neuf portefeuilles sur 40 ont été accordés aux femmes

Les femmes désignées pour accompagner le gouvernement de transition sont entre autres :

  1. ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation : Mme Lydie Beassemda ;
  2. ministre du Développement Agricole : Mme Kamougue Née Dené –Assoum ;
  3. ministre des Transports et de la Sécurité Routière : Mme Fatimé Goukouni Weddeye;
  4. ministre de la Formation Professionnelle et des Métiers : Mme Isabelle Housna Kassiré;
  5. ministre des Affaires Foncières, du Développement de l’Habitat et de l’Urbanisme : Mme Ammina Ehemir Torna;
  6. ministre de la Culture et de la Promotion de la Diversité : Mme Achta Djibrine Sy ;
  7. ministre de la Femme, de la Famille et de la Protection de l’Enfance : Mme Amina Priscille Longoh;
  8. secrétaire d’Etat aux Finances et au Budget : Mme Ndolenodji Alix Naïmbaye ;
  9. secrétaire générale adjoint du gouvernement : Mme Rachelle Oualmi Baïrra

Tchad : voici la liste des membres du gouvernement de transition militaire

Sur proposition du premier ministre de transition, le président de la transition militaire, Mahamat Idriss Deby Itno a nommé un gouvernement de transition. Les membres sont connus depuis le 02 mai 2021

Les personnalités dont Les noms suivent, sont nommées membres du Gouvernement de Transition et chargées des départements ministériels ci-après :

Ministre d’État chargé de la Réconciliation Nationale et du DialogueACHEIKH IBN OUMAR

 Ministre  des Affaires étrangères, de l’Intégration Africaine et des Tchadiens de l’Étranger CHERIF MAHAMAT ZENE

Ministre de la Justice. Garde des Sceaux, chargé des Droits Humains: MAHAMAT AHMAT ALHABO

Ministre délégué à la Présidence du Conseil, chargé de la Défense Nationale, des Anciens Combattants et des Victimes de Guerre : DAOUDYAYA BRAHIM

Ministre de la Sécurité Publique et de l’Immigration:SOULEYMAN ABAKAR ADOUM

Ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation: M.MAHAMAT BECHIR CHERIF

Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’innovation : Mme LYDIE BEASSEMDA

Ministre de la Communication. Porte-parole du Gouvernement :M.ABDRAMAN KHOULAMALLAH

Ministre de l’Economie, de la Planification du Développement et de la Coopération Internationale: DR, ISSA DOUBRAGNE

Ministre des Infrastructures et du Désenclavement :PATALET GEO

Ministre du Développement Agricole : Mme KAMOUGUE NEE DENE-ASSOUM

Ministre des finances et du Budget :  TAHIR HAMID NGUILIN

Ministre de la Santé et dé la Solidarité Nationale :  Dr, ABDOULAYE SABRE FADOUL

Ministre des Mines et de la Géologie : M.ABDELKERIM MAHAMAT ABDELKERIM

Ministre des Postes et.de l’Économie Numérique: Dr.IDRISS SALEH BACHAR

Ministre du Pétrole et de l’Énergie: M, OUMAR TORBO

Ministre des Transports et de la Sécurité Routière : Mme. FATIME GOUKOUNI WEDDEYE

Ministre de l’Education Nationale et de la Promotion Civique : M.KOSMADJI MERCI

Ministre de la Formation Professionnelle et des Métiers : Mme : IZABELLE HOUSNA  KASSIRE

Ministre de la Fonction Publique, de l’Emploi et de la Concertation Sociale :

M.BRAH MAHAMAT

Ministre du Commerce et de l’Industrie: M.ALI DJADDA KAMPARD

Ministre de l’Hydraulique Urbaine et Rurale: ALIO ABDOULAYE IBRAHIM

Ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Promotion de l’Entrepreneuriat : ROUTOUANG MOHAMED NDONGA CHRISTIAN

Ministre des Affaires Foncières, du Développement de l’Habitat et de l’Urbanisme :  Mme AMMINA EHEMIR TORNA

Ministre de l’Aviation Civile et de la Météorologie Nationale : HALlKI CHOUA MAHAMAT

Ministre de l’Élevage et des Productions Animales : ABDERAHIM AWAT ATTEIB

Ministre de l’Environnement, de Ia Pêche et du Développement Durable : MAHAMAT LAZINA

Ministre du Développement Touristique et de l’Artisanat : M.FAYCAL RAMAT ISSA

Ministre de la Culture et de la Promotion de la Diversité : Mme.ACHTA  DJIBRINE SY

Ministre de la Femme, de la Famille et de la Protection de l’Enfance : Mme.AMINA PRISCILLE LONGOH

Ministre Secrétaire Général du Gouvernement chargé de la Promotion du Bilinguisme dans l’Administration et des Relations avec le Conseil National de Transition : MAHAMAT HAMID KOUA

Secrétaire d’État à la Réconciliation Nationale et au Dialogue: M.DJIMADJIBAYE KANTANGAR AIME

Secrétaire d’État aux Affaires Étrangères, à l’Intégration Africaine et de Tchadiens de l’Étranger: M, OUMAR IBN DAOUD

Secrétaire d’État àl’Economie, à la Planification du Développement et à la Coopération Internationale : ABDERAHIM YOUNOUS ALI

Secrétaire d’Etat aux Finances et au Budget : Mme NDOLONODJI ALIX NAIMBAYE

Secrétaire d’Etat à l’enseignement supérieur à la Recherche Scientifique et à l’innovation : MAMADOU GANA BOUKAR

Secrétaire à l’éducation Nationale :  M. SALEH BOURMA

Secrétaire d’Etat à la Santé Publique et à la Solidarité National: DJIDDI ALI SOUGOUDl

Secrétaire d’Etat   à  la   Jeunesse,   aux   Sports   et   à   la   Promotion   de l’Entrepreneuriat : MBAIGOLMEM SEBASTIEN

Secrétaire Général adjoint du Gouvernement : Mme. RACHELLE OUALMI BAIRRA

Tchad : l’UA dépêche une mission d’enquête

L’équipe dirigée par le Commissaire de l’Union africaine aux Affaires politiques, à la paix et à la sécurité, Bankole Adeoye, séjourne au Tchad du 29 avril au 6 mai pour s’enquérir de la situation politique et sécuritaire.Le devenir du Tchad, dix jours après l’annonce de la mort au front de son président Idriss Déby Itno, intéresse au plus haut point la Commission de l’Union africaine.

Elle a ainsi envoyé à N’Djamena cinq membres de son Conseil de paix et de sécurité qui chercheront, selon un communiqué reçu ce vendredi à APA, « d’obtenir des informations de première main auprès des autorités et des parties prenantes » avant d’examiner « les stratégies visant à faciliter un retour rapide à l’ordre constitutionnel et à la gouvernance démocratique, tout en préservant la sécurité et l’intégrité territoriale du Tchad ».

La République démocratique du Congo, dont le chef de l’Etat Félix Tshisekedi assure la présidence tournante de l’UA, a été associée à cette mission d’enquête. Celle-ci devrait, en outre, « réaffirmer la solidarité de l’UA avec le gouvernement et le peuple tchadien, ainsi que son engagement indéfectible à soutenir le processus de transition ».

D’après le document, « la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, la rébellion armée et la criminalité transnationale organisée » seront entre autres les sujets que la mission abordera sur place.

Pour une issue heureuse à la crise, la mission d’enquête doit tenir des consultations avec la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), la Commission du Bassin du Lac Tchad (CBLT), la Communauté des États sahélo-sahariens (CEN-SAD), la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), le G5 Sahel et les Nations unies.

Le flou entoure toujours les circonstances du décès d’Idriss Déby. A en croire la version officielle, le maréchal du Tchad est mort en tentant de contrer une colonne de rebelles du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (Fact). Toutefois, l’UA a proposé au Conseil Militaire de Transition, qui détient actuellement le pouvoir, de « soutenir l’enquête sur
le meurtre du défunt président ».

En principe, le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine devrait recevoir, au plus tard le 8 mai prochain, les conclusions de la mission d’enquête pour juger sur pièces.

Tchad : le CMT décide de protéger les acquis des travailleurs

Ce 30 avril 2021 le Président du Conseil militaire de transition (CMT), Mahamat Deby Itno a accordé une audience aux responsables des centrales syndicales du pays

Les échanges ont porté sur : « le dialogue social et la signature de la trêve sociale ». Au terme des échanges, le président du CMT a assuré les travailleurs quant à la continuité des engagements pris par l’Etat.

Le Secrétaire Général de la Confédération Libre des Travailleurs du Tchad (CLTT), Brahim Ben Séid a assuré que la signature du pacte social qui est en ligne de mire. D’après lui, « cette rencontre augure des perspectives heureuses pour les travailleurs », car d’après lui, la confiance s’instaure.

Il a également laissé entendre que la CMT a porté à leur connaissance des informations nécessaires pour mieux comprendre le processus de mise en place des différents organes de la transition, du gouvernement inclusif au Conseil national de transition. « Les syndicats seront consultés dans ce sens aussi » rassure Brahim Ben Séid

Ainsi, Mahamat Idriss Deby, président du CMT a invité les centrales syndicales à, participer à toutes les consultations en cours dans le pays pour l’intérêt de la Nation tchadienne participer à toutes les consultations en cours dans le pays pour l’intérêt de la Nation tchadienne.

Tchad : le Premier ministre de la transition organise une série de concertation

Depuis quelques jours, le Premier ministre de la transition, Pahimi Padacké Albert reçoit les différentes corporations pour discuter des sujets relatifs à une transition pacifique au Tchad

Parmi ses hôtes on a respectivement aperçu, les diplomates des chancelleries internationales, les anciens présidents tchadiens, des leaders de partis politiques et des acteurs de la société civile. La plupart des discussions sont axées sur la situation politico-militaire au Tchad, l’organisation d’un dialogue inclusif, le retour à l’ordre constitutionnel et l’état de droit. Le chargé d’affaires de l’ambassade, David Gilmour  a signifié au premier ministre de la transition que : « le moment est venu pour tous les tchadiens de se réunir dans le cadre d’un dialogue national pacifique et inclusif afin de parler de leur avenir et de mettre en place un gouvernement représentatif et démocratique »

L’ambassadeur de France au Tchad, Bertrand Cochery est revenu sur le caractère inclusif que devrait avoir le dialogue, sans armes. Il a invité Pahimi à s’entourer des hommes compétents qui incarnent les attentes y afférents. Dans le domaine institutionnel, économique et financier.

Dans  le cadre des consultations ouvertes aux partis politiques, le premier ministre de la transition a d’ores et déjà reçu, Saleh Kebzabo, Mahamat Zen Bada, Mahamat Allabou Taher, Mahamat Ahmat Alhabo et Ngarlejy Yorongarn entre autres. Les échanges ont tourné autour du même sujet, dialogue national inclusif, retour à l’ordre constitutionnel et organisation des élections démocratiques.

Avec les représentantes des organisations féminines, Pahimi Padacké Albert est revenu sur, l’implication des femmes dans la politique de maintien de la paix dans le cadre de la transition devant débouchée à l’organisation de l’élection présidentielle.

Tchad : le Foscit annonce une ville morte demain vendredi 30 avril

Suite à la répression violente ayant causé la mort des manifestants le 27 avril 2021, le forum des organisations de la société civile du Tchad (Foscit) annonce une ville morte et une journée de deuil national en mémoire des victimes, le 30 avril 2021

Au moins six morts et de nombreux blessés ont été enregistrés au cours des manifestations du 27 avril 2021, dont le porte-parole adjoint de la plateforme, Djasrabé Kimassoum Yilmian alias Ray’s Kim Edm. Dans un communiqué de presse, le forum des organisations de la société civile du Tchad (Foscit) a condamné les répressions violentes exercées sur les manifestants pacifiques dans la capitale et dans les provinces. Lesquelles ont entrainé de nombreuses morts et blessés.

Le Foscit demande : « l’ouverture d’une enquête indépendante afin de faire la lumière sur le massacre des populations civiles et la poursuite des auteurs des crimes »,  l’organisation fait également savoir qu’elle condamne le coup d’Etat et exige, le : « respect de l’ordre constitutionnel et la démocratie par la communauté internationale » également, la libération sans condition des manifestants aux arrêts.

Aussi, le Foscit invite la population à observer une journée ville morte et de deuil national le 30 avril 2021 pour honorer la mémoire des manifestants : « tombés en martyrs pour une cause nationale ».

Le forum invite la population à sortir massivement manifester, le samedi 1er Mai 2021 sur l’ensemble du territoire national pour exiger : « le retour à l’ordre constitutionnel. »

Tchad : le FACT détruit un hélicoptère de l’armée et prend le contrôle de la ville de Nokou

Dans un autre communiqué qui vient d’être publié, le Front pour l’alternance et la concorde affirme avoir détruit un hélicoptère de l’armée au cours des affrontements de ce jeudi 29 avril 2021

D’après le communiqué du Coordinateur politique chargé de la communication, Kingabé Ogouzeïmi de Tapol l’armée tchadienne se trouverait dans une position de faiblesse, et évite désormais tout combat au sol, préférant des bombardements aériens. « C’est ainsi que la junte militaire a dépêché tôt ce matin du jeudi 29 avril 2021, un hélicoptère pour bombarder nos positions. La défense anti-aérienne des Forces de la Résistance Nationale, plus que jamais sophistiquée et opérationnelle, a détruit cet hélicoptère de combat. ». Le FACT affirme avoir détruit un hélicoptère au cours des échanges avec l’armée régulière.

« Ce qui a permis à nos vaillantes forces de faire une percée fulgurante et d’administrer une cuisante défaite à cette milice barbare qui manque de courage pour les combats au sol », se vante Kingabé Ogouzeïmi de Tapol qui affirme avoir pris le contôle d’une localié

« A l’heure où nous mettons sous presse ce communiqué, la ville de Nokou, chef-lieu du Département du Nord- Kanem est libérée et sous le contrôle total des forces de la résistance nationale du FACT », informe le porte-parole du groupe politico-militaire.

Les rebelles mettent en garde contre le survol de l’espace aérien qui serait sous le contrôle : « désormais, le Front pour l’Alternance et la Concorde au Tchad n’acceptera plus le survol de ses positions et les localités qui sont sous son contrôle. Notre défense anti-aérienne est prête à répondre à toute attaque ou manœuvre d’espionnage. Tout aéronef qui survolerait nos positions sera traité en élément hostile au peuple tchadien et sera abattu sans sommation. »

Tchad : affrontement dans le nord du pays entre le FACT et l’armée nationale

Les combats entre l’armée et une faction des rebelles du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (FACT) auraient recommencé à Mao, dans le nord Kanem depuis le 27 avril 2021

D’après RFI, les rebelles du Fact qui avaient fui au Niger voisin au plus fort des combats de la semaine dernière et qui ont été chassés par l’armée nigérienne de ce pays depuis deux jours ont refait surface. Ils sont confrontés depuis le 27 avril, à de nombreux renforts de l’armée tchadienne à Mao, dans le Nord Kanem.

Les hommes de Mahamat Mahdi Ali auraient donc reflué dans la province du Kanem. « Ils sont éparpillés depuis deux jours dans une zone de 6 km de long située à une vingtaine de kilomètres de la frontière », rapportent les confrères de RFI qui note que L’aviation tchadienne est entrée en action et aurait détruit quatre pick-up mardi. Et depuis mercredi, l’armée tchadienne a lancé des attaques au sol et dans les airs pour tenter de « neutraliser définitivement la quarantaine de véhicules rebelles qui restent ».

« Le responsable de la communication du Fact, Kingagbé Ogouzeïmi de Tapol que nous avons contacté mercredi, n’a pas voulu confirmer ni infirmer les attaques qu’ils auraient subies sur le sol nigérien. »

Mais « ce qui est sûr, dit-il, c’est qu’il y a eu des affrontements dans le Nord Kanem mardi, et même mercredi ». Il promet de rendre public bientôt un communiqué sur ce qui se passe réellement dans cette zone.

Tchad : une manifestation anti Masra dispersée par le GMIP à N’Djamena

Quelques femmes se sont réunies ce 28 avril 2021, tenant des banderoles et en direction du siège des Transformateurs de N’Djamena, pour manifester contre la mort d’une dame survenue au cours des manifestations du 27 avril 2021

D’après les manifestantes, c’est Succès Masra qui serait à l’origine de la mort, de Halima Amadou. Une policière à la retraite qui aurait été extirpée d’un : « véhicule de transport en commun pour être lynchée. Ce qui a entrainé sa mort quelques heures plus tard ». Ces femmes réunis dans le 7ème arrondissement de N’Djamena, entendaient se rendre au Q.G des Transformateurs. Mais elles ont été dispersées par le Groupement mobile d’intervention de la police nationale (GMIP)

Cette dispersion fait suite à l’interdiction de la marche dite pacifique de l’ « Association d’appui pour les initiatives locales », par le ministre de la Sécurité publique, Souleyman Abakar Adam

Les banderoles que tenaient la centaine de femmes portaient les mentions : « le criminel Masra doit être traduit à la justice » ; « Succès Masra de diviser les tchadiens. La paix n’a pas de prix »

D’un autre côté les mêmes femmes brandissent des messages en soutien au Conseil militaire de Transition.

Rappelons que dans une déclaration du 28 avril 2021, le Conseil militaire de transition a condamné la répression violente des manifestants, et demande l’ouverture d’une enquête pour déterminer les responsabilités.

Tchad : Amnesty International demande une enquête sur les circonstances des morts des manifestations

L’organisation s’est prononcée le 28 avril 2021 sur la répression ayant engendré la mort d’au moins 5 manifestants la veille. Le directeur adjoint pour l’Afrique l’Ouest et l’Afrique centrale à demande qu’une enquête sur les violences soit ouverte

 

« Les manifestations organisées hier au Tchad ont entraîné la mort d’au moins cinq personnes, d’après les autorités. De nombreuses autres personnes ont également été blessées et arrêtées.

« Nous demandons instamment aux autorités de diligenter une enquête indépendante et impartiale sur les circonstances de ces morts et de traduire en justice toute personne soupçonnée d’être responsable d’homicide illégal. 

« Ces manifestations sont organisées en réaction à la prise du pouvoir par le Conseil militaire de transition (CMT) il y a deux semaines, à la suite de la mort du président tchadien Idriss Déby.

« Alors que des partis d’opposition et des organisations de la société civile ont réitéré leur appel à de nouvelles manifestations aujourd’hui, les autorités doivent veiller à ce que chaque personne puisse exercer en toute sécurité son droit à la liberté de réunion pacifique. Personne ne doit être arrêté pour avoir simplement exercé son droit à la liberté de réunion pacifique et à la liberté d’expression, et les personnes détenues pour cette raison doivent être libérées immédiatement et sans condition. »

Complément d’information

Une coalition d’organisations de la société civile et de partis d’opposition nommée Wakit Tama (ce qui signifie « L’heure est venue » en arabe) a appelé le 27 avril 2021 à des manifestations pour dénoncer ce qu’elle considère comme un « coup d’État institutionnel » et une « succession dynastique » après la prise du pouvoir par le CMT dirigé par Mahamat Idriss Déby, le fils du défunt président Idriss Déby.

Le CMT a interdit les manifestations et les forces de sécurité ont réprimé les manifestant·e·s, ce qui a entraîné la mort de quatre personnes à N’Djamena, la capitale, et d’une personne dans la ville de Moundou, d’après les procureurs. Cependant, la Convention tchadienne de défense des droits de l’homme (CTDDH) avance quant à elle un bilan de neuf morts.

Wakit Tama a renouvelé ses appels à de nouvelles manifestations le 28 avril 2021. Plus tôt cette année, Amnesty International a constaté un rétrécissement rapide de l’espace civique et politique au Tchad, avec notamment des interdictions de manifestations et des arrestations arbitraires

L’ambassadeur de Chine présente ses condoléances au président du CMT

Ce mercredi 28 avril 2021, l’Ambassadeur de Chine au Tchad, LI JIN JIN, a été reçu en audience par Mahamat Idriss Deby, président de la transition militaire

Le diplomate chinois venait présenter ses condoléances suite à la mort de l’ancien président tchadien, Idriss Deby Itno. L’ambassaeur de Chine a également transmis le message de son président au nouvel homme fort du Tchad.

Pour la Chine, le Maréchal du Tchad, Idriss Deby Itno était un artisan des relations d’amitié et de coopération très dynamique et fructueuse entre le Tchad et la Chine dont les impacts resteront indélébiles dans l’histoire de deux pays. La Chine a émis les vœux de voir perpétuer la dynamique de coopération et d’amitié enclenchée le bénéfice des peuples tchadien et chinois.

Précisons ici entre la république populaire de Chine et le Chine, des accords ont été noué dans plusieurs domaines. Sur le plan sanitaire, éducatif et dans l’exploitation des champs pétroliers entre autres.

Tchad : les Etats-Unis exhorte Conseil militaire de transition au respect de l’état de droit

Dans un communiqué de presse parvenu à notre rédaction, les Etats-Unis ont condamné les manifestations du 27 avril 2021 au Tchad. Lesquelles ont engendré la mort de plusieurs jeunes et de nombreux blessés

Les États-Unis ont condamné la violence et la répression des manifestations qui ont eu lieu le 27 avril au Tchad. Ils  ont exprimé leurs  condoléances aux : « amis et à la famille de ceux qui ont perdu la vie pendant les manifestations. »

« Nous exhortons le Conseil militaire de transition à respecter l’état de droit et les droits de l’homme pour tous. Les États-Unis soutiennent le droit de réunion pacifique et la liberté d’expression en tant que droits de l’homme fondamentaux et principes démocratiques essentiels », peut-on lire dans le communiqué. Le pays de Joe Biden pense que : le peuple tchadien mérite un dialogue national inclusif qui permette une transition pacifique et démocratique vers un gouvernement dirigé par des civils. »

C’est vraisemblablement dans cette optique que, le chargé d’affaires de l’ambassade des États-Unis, Ambassadeur David GILMOUR a fait le déplacement du siège des Transformateurs le 27 avril 2021, pour échanger des questions liées à la crise militaro-politique actuelle avec le président des Transformateurs, Succès Masra.

Donnant sa vision sur la transition, le leader des Transformateurs a fait savoir à l’émissaire de la Maison Blanche qu’il propose, la mise en place d’un président civil, un vice-président chargé des questions sécuritaires et un gouvernement inclusif avec à sa tête un premier ministre compétent, honnête et consensuel et l’organisation d’un dialogue Inclusif dans les trois mois pour définir les contours de la transition.

Tchad : l’Union européenne a condamné la répression sur les manifestants

Dans une déclaration du 27 avril 2021, le représentant et vice/président de l’Union européenne Joseph Borell a condamné les répressions exercées sur les manifestants à N’Djamena et à Moundou

Dans sa déclaration, le représentant de l’U.E indique la manifestation doit être garantie et condamne l’usage de la force et des armes par les forces de l’ordre: « l’Union européenne condamne fermement la répression des manifestations au Tchad. La liberté d’expression et de manifestation doit être garantie et l’action des forces de sécurité proportionnée. »

«  La cessation de toute forme de violence est l’une des conditions essentielles pour faciliter un environnement propice au dialogue national, première étape indispensable pour définir les bases d’un contrat social renouvelé. », estime Joseph Borell

L’Union européenne réitère l’importance d’un retour rapide à l’ordre constitutionnel et d’une transition civile d’une durée limitée qui doit garantir le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales et aboutir à des élections crédibles et inclusives. L’Union européenne rappelle son attachement à la stabilité et l’intégrité territoriale du Tchad

Cette réaction fait suite aux répressions de manifestations d’hier qui a causé la mort de plusieurs personnes et de nombreux blessés.

Tchad : « la guerre n’est pas finie » (Mahamat Idriss Déby)

Le président du Conseil Militaire de Transition (CMT) justifie la prise du pouvoir par l’impératif de lutter contre un « péril qui menace encore le Tchad ».Dans son premier discours officiel, prononcé ce mardi 27 avril, le fils du défunt président Idriss Déby Itno a expliqué que « les hauts dignitaires (des) Forces de Défense et de Sécurité (FDS) n’ont pas eu d’autre choix que d’emprunter la voie qui s’imposait dans ce contexte exceptionnel d’un chaos généralisé annoncé et d’implosion du pays ».

Après l’annonce de la mort au front du chef de l’Etat tchadien mardi dernier, l’armée s’est emparée du pouvoir avant de dissoudre la Constitution et l’Assemblée nationale. Selon le nouvel homme fort de N’Djamena, « le CMT obéit au souci cardinal de faire face à l’urgence absolue de défendre notre patrie contre l’agression qu’elle subissait, de préserver les acquis de paix et de la stabilité et de garantir l’unité et la cohésion nationale ».

Mahamat Idriss Déby a également souligné que les FDS ont pris « leurs responsabilités devant l’histoire et le peuple » puisque « la menace d’attaques par d’autres groupes armés venus de l’étranger demeure ».

Mais jusque-là, une frange de la population ne l’entend pas de cette oreille. D’ailleurs, des marches de contestation ont eu lieu aujourd’hui dans la capitale N’Djamena et dans d’autres localités. Leur répression a causé au moins deux morts.

Par conséquent, le président du Conseil Militaire de Transition s’est voulu rassurant par rapport aux craintes de confiscation du pouvoir : « Le CMT n’a pas d’autre objectif que d’assurer la continuité de l’État, la survie de la nation et l’empêcher de sombrer dans le néant, la violence et l’anarchie. Les membres du CMT sont des soldats qui n’ont d’autre ambition que celle de servir loyalement et avec honneur leur patrie. Toute autre attitude sera une atteinte impardonnable à la mémoire du maréchal (Idriss Déby) et à l’engagement face au peuple ».

Combler le vide

Avec le CMT qu’il préside, Mahamat Idriss Déby doit guider le Tchad vers des élections générales « démocratiques,
libres et transparentes » dans dix-huit mois.  Lors de son message à la nation, le Général a déclaré que « la démocratie et la liberté introduites au Tchad en 1990 sont et resteront des valeurs irréversibles ».

En plus du Conseil Militaire de Transition, la Charte de la transition publiée le 21 avril prévoit la mise sur pied de deux autres organes : le Conseil National de Transition et le Gouvernement de transition. Le Premier ministre de transition est déjà connu. Il s’agit d’Albert Pahimi Padacké (54 ans), arrivé deuxième à l’élection présidentielle du 11 avril.

Sa mission, à en croire le président du CMT, est de former un nouveau gouvernement de réconciliation nationale composé d’une équipe soudée, compétente, représentative du Tchad pluriel et qui va œuvrer pour « la paix, l’unité et la solidarité ».

Dans les prochains jours, a promis le néo-locataire du Palais rose, un Conseil National de Transition, (organe législatif) représentatif de toutes les provinces et de toutes les forces vives de la nation, sera mis en place.

En tout cas, les nouveaux gouvernants ont fait savoir que le peuple tchadien attend avec espoir « une transition apaisée, sereine et participative ». Pour ce faire, « un dialogue national inclusif » devrait se tenir durant cette période.

En outre, l’ancien Directeur Général des Services de Sécurité des Institutions de l’État (DGSSIE) a indiqué que le CMT veillera « sans relâche à la préservation de la stabilité, de la cohésion nationale et de notre souveraineté ».

Après quoi, il a sollicité le soutien de la communauté internationale : « Le Tchad a besoin de (vous) pour réussir cette transition tant les défis sont immenses. (Il) a besoin d’un soutien massif de ses partenaires pour stabiliser une situation économique et financière durement impactée par le contexte sécuritaire, sanitaire, humanitaire et social ».

L’hommage du fils

Idriss Déby Itno, qui a dirigé pendant 30 ans le Tchad d’une main de fer, est parti à jamais. Cependant, est persuadé le continuateur de son œuvre, il « a légué un héritage sur lequel nous pouvons capitaliser pour cimenter l’unité du pays et accélérer son progrès économique ».

Partant de là, il a appelé les Tchadiens à une union sacrée : « Nous devons être des citoyens pacifiques et trouver tous ensemble des solutions à nos dissensions pour surmonter nos défis communs. Notre pays a, dans son histoire, connu tant de vicissitudes et d’épreuves.  Dans les moments les plus critiques de son existence, le Tchad a toujours su trouver la force et la volonté pour ne pas flancher  ».

De l’avis de Mahamat Idriss Déby, la mort du maréchal du Tchad, qui tentait de repousser une colonne de rebelles venus de la Libye voisine, est « réservée aux grands destins » car il a donné « son dernier souffle et sa vie pour préserver le Tchad de la menace des groupes terroristes, des partisans de la guerre et des complotistes de tout bord ».

Le président du CMT a aussi salué la mémoire des « frères d’armes d’Idriss Déby qui ont combattu à ses côtés. Certains sont morts au champ d’honneur, d’autres en garderont des cicatrices indélébiles ».

Si le décès brutal du successeur d’Hissène Habré a autant ému l’Afrique, c’est bien parce qu’il s’était dressé en rempart contre le jihadisme dans le bassin du Lac Tchad et au Sahel. Par conséquent, « le Tchad continuera de tenir son rang et à assumer ses responsabilités dans la lutte contre le terrorisme et respectera tous ses engagements internationaux », a affirmé Mahamat Idriss Déby.

Sahel : un record des besoins d’aide humanitaire (Onu)

Les agences d’aide des Nations unies et les organisations non gouvernementales sont préoccupées par l’aggravation rapide de la crise humanitaire au Sahel.L’Organisation des Nations unies (Onu) estime à 29 millions, les Sahéliens ayant besoin d’aide humanitaire et de protection, soit cinq millions de personnes de plus que l’année dernière. Ces dernières vivent notamment dans six pays, à savoir le Burkina Faso, le nord du Cameroun, le Tchad, le Mali, le Niger et le nord-est du Nigeria.

« Alors que la crise sahélienne se prolonge dans le temps, une génération entière d’enfants est en danger. Avec des incidents de sécurité qui continuent de monter en flèche, l’impact sur les enfants est dévastateur. Le nombre d’attaques violentes a été multiplié par huit dans le Sahel central et par trois dans le bassin du lac Tchad », a souligné Marie-Pierre Poirier, Directrice régionale de l’Unicef.

Citée par un communiqué de presse, elle a indiqué que la violence et l’insécurité perturbent gravement les services sociaux de base : près de 5 000 écoles sont fermées ou non opérationnelles, compromettant l’avenir de centaines de milliers d’enfants, et 1,6 million d’enfants risquent de souffrir de malnutrition aiguë sévère.

« Pour répondre aux besoins immédiats de la population tout en posant les bases d’un développement durable, nous devons changer de paradigme et agir de concert avec les gouvernements et les populations du Sahel », a ajouté Mme Poirier.

De son côté, Hassane Hamadou, Directeur national du Conseil norvégien pour les réfugiés au Mali, a affirmé que les besoins croissants au Sahel sont exacerbés par un espace humanitaire toujours plus réduit, ce qui entraîne l’ensemble de la réponse dans une spirale négative.

« L’insécurité croissante et le manque de distinction entre les réponses militaires et humanitaires représentent un réel danger pour les personnes et les opérations. Notre acceptation locale est de plus en plus remise en question et un grand nombre d’enfants vulnérables risque de ne jamais connaître la paix, une année scolaire complète et un jour sans faim », a déclaré Hassane Hamadou.

Ce qui fait dire à Chris Nikoi, Directeur régional du Programme alimentaire mondial (Pam) en Afrique de l’Ouest que dans cette sous-région, la faim a augmenté de près d’un tiers, atteignant son niveau le plus élevé depuis près de dix ans.

Selon lui, les zones les plus préoccupantes sont le Sahel central et le bassin du lac Tchad, où l’escalade des conflits alimente la faim.