Tchad : le président de la transition au Mali est à N’Djamena

Il a été reçu en audience ce 14 février 2021 par le Maréchal du Tchad, Idriss Deby Itno. Bah N’Daw doit participer à la 7ème Conférence des chefs d’Etat du G5 Sahel et à l’assemblée générale de l’alliance Sahel

Le président de la transition au Mali, Bah N’Daw est arrivé à N’Djamena pour la première fois après sa prise de pouvoir. Il doit prendre part au sommet du G5 Sahel qui s’ouvre ce jour à N’Djamena.

Le Maréchal du Tchad et son hôte ont respectivement ont débattu des questions de retour de paix au Mali, le processus de transition, la redynamisation de la coopération bilatérale et évidemment des principaux points inscrits à l’ordre du jour de la 7ème Conférence des chefs d’Etat du G5 Sahel et à l’assemblée générale de l’alliance Sahel.

Le président tchadien  signifié à son hôte que le Tchad souhait que la paix soit rétablie au Mali. Le président de la transition au Mali, est la troisième personnalité représentant les pays du G5 Sahel, a foulé le territoire tchadien pour le sommet.

Tchad : l’ONAPE veut récupérer les crédits agricoles par l’intermédiaire des chefs traditionnels

L’Office nationale de promotion de l’emploi (ONAPE), a organisé une séance de  sensibilisation des chefs de canton de la province du Logone occidental sur les techniques de recouvrement des crédits agricoles

Les 29 chefs traditionnels de la province du Logone occidental ont pris part à cette séance de travail qui s’est déroulé à Moundou le 13 février 2021. Ils ont été édifiés par l’ONAPE sur les stratégies à adopter pour récupérer les crédits agricoles octroyés dans le cadre de la campagne agricole 2020. Ils ont également été situés sur les méthodes visant à réussir la campagne 2021.

Abdérahmane Mahamat Abba, le chef de mission de l’ONAPE, a noté que l’office la campagne agricole 2020 dans la province du Logone occidental a été financé à hauteur de 125.538.000 FCFA. 473 cultivateurs ont bénéficié de cet appui dans les différents cantons respectifs. Le taux de remboursement déjà enregistré s’élève à 80.509.000 FCFA, soit 64%. Le chef de mission de l’ONAPE espère que la totalité du montant octroyé soit restituée.

Les cantons dans lesquels la totalité du montant a déjà été restitué sont entre autres, le canton de Doher, le canton de Konkoundja, le canton de Béladja, le canton de Sar Goyen et le canton de Bah. Les crédits octroyés dans le cadre de la campagne agricole 2020ont été recouvrés à 100%.

Tchad : le fichier électoral mise à jour compte plus de 7 millions d’électeurs

La Commission électorale nationale indépendante (Céni) a présenté ce 12 février 2021, le fichier électoral réaménagé. 7.334.479 personnes pourront se rendre aux urnes dès le 11 avril prochain

Le président de la Céni, Kodi Mahamat Bam a informé ce jour que 7, 3 millions de tchadiens sont prêts à aller aux urnes. Il a présenté le fichier électoral révisé en présence du ministre d’Etat, secrétaire général à la présidence, Kalzeubé Payimi Deubet. Parmi ces électeurs l’on dénombre 3.699.975 femmes soit 50.76% et 3.588.422, soit 49.24%.

Le président de la commission en charge des élections, Kodi Mahamat Bam a indiqué que : « Ce fichier  ouvre la voie à la suite des activités du processus électoral qui sont entre autres  l’impression et le colisage des listes définitives du 13 février au 4 mars 2021, la personnalisation et le colisage des cartes d’électeur du 13 au 15 mars 2021, le déploiement des cartes d’électeurs sur le terrain du 16 au 25 mars 2021, la distribution des cartes d’électeur du 26 mars au 11 avril 2021 et la publication de la liste définitive des électeurs ce jour même, conformément au code électoral,  soit 45 jours avant le jour du scrutin ».

Le patron de la Céni invite les citoyens à se rendre dans les différents centres de recensement à partir du 26 mars 2021, pour entrer en possession des cartes d’électeurs biométriques.

Tchad : le ministre de l’éducation souhaite que les heures perdues pendant la grève soient récupérées

Le Ministre de l’éducation Nationale et de la Promotion Civique, Aboubakar Assidick Choroma, a fait le tour de quelques établissements de N’Djamena ce 12 février 2021 pour se rendre de la reprise effective des cours

Le ministre en charge de l’éducation voulait s’assurer les cours dans les établissements scolaires de N’Djamena ont réellement repris après le retour de grève et des mécanismes à mettre sur pied pour récupérer le temps perdu pendant les semaines de grève. Aboubakar Assidick Choroma est arrivé au Lycée féminin, à l’Ecole communale d’Ambiguïté et au Lycée de Diguel Centre. Il a encouragé les enseignants qui ont repris la craie et exhorte les autres à regagner les postes incessamment.

Le ministre de l’Education Nationale et de la Promotion Civique, a laissé entendre qu’il souhaite que les heures perdues suite à la grève soient rattrapées pour que les élèves aient le maximum des programmes afin d’affronter les différents examens avec moins de difficultés. Pour y parvenir, les congés et des heures creuses seront annulés.

Tchad : le ministre de la sécurité publique interdit les marches et sit-in du Consensus

Le ministre de la sécurité publique et de l’immigration, dans un arrêté du 11 février 2021, interdit les marches et sit-in annoncés, les 13, 15 et 16 février 2021

« Les marches et Sit-in initiés par le Consensus d’actions républicaines pour le progrès  ‘’le consensus’’, le Mouvement panafricain de rejet du Franc CFA ‘’MNCT’’ et le Mouvement des Transformateurs prévues les 13, 15 et 16 février 2021 à N’Djamena et dans les provinces sont strictement interdits », peut-on lire dans la note

Il interdit également, les marches prévues tous les samedis dans les provinces et à N’Djamena par le Mouvement des transformateurs. Le membre du gouvernement estime que ces marches sont susceptibles d’occasionner des troubles à l’ordre public

Le chef de département de la sécurité publique et de l’immigration demande aux autorités sécuritaires et aux gouverneurs de toutes les provinces du pays de  faire appliquer cette décision.

Mali : l’Accord d’Alger passé au peigne fin

Le Comité de suivi de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali a tenu, jeudi à Kidal, une réunion pour tenter de dénouer ce processus.Le moment est historique. Le lieu symbolique. Kidal, cette ville du nord du Mali est toujours contrôlée par les anciens rebelles regroupés au sein d’une Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) qui a signé avec le gouvernement malien en 2015 un accord de paix négocié quelques temps plus tôt à Alger.

Dans ce bastion des nationalistes touaregs, une réunion du Comité de suivi de l’Accord de paix issu du processus dit d’Alger n’avait pu s’organiser en septembre 2019. Mais le 11 février, l’État malien et ses partenaires étrangers ainsi que les parties signataires du fameux accord ont pu échanger sur ce texte consensuel censé ramener la paix dans au Mali. Ce texte prévoit entre autres l’intégration des ex-rebelles dans les forces de défense et de sécurité et une plus grande autonomie de cette région.

L’application de l’accord semble plus facile à dire qu’à faire. Mais la relance du processus de paix à Kidal est « un signe d’espoir » selon le Colonel-Major Ismaël Wagué, ministre malien de la Réconciliation nationale au sein du gouvernement de transition mis en place à Bamako, la capitale, dans la foulée du renversement par l’Armée, le 18 août dernier, du président controversé Ibrahim Boubacar Keïta (IBK).

L’ancien porte-parole des putschistes a également indiqué que les autorités de la transition comptent mettre en application l’Accord d’Alger. Cela est toutefois conditionné au succès du nouveau processus de « désarmement, démobilisation et réinsertion » au terme duquel « plusieurs centaines d’ex-combattants rebelles » sont censés intégrer les rangs de l’Armée.

Pour sa part, l’ancien Secrétaire général adjoint de l’Onu, le Mauritanien, Ahmedou Ould Abdallah, a déclaré qu’« il est temps d’harmoniser et de coordonner, si possible, les points de vue pour aider le Mali et le Sahel à sortir d’une crise qui coûte très chère ».

L’ancien haut responsable onusien, aujourd’hui à la tête du Centre pour la stratégie et la sécurité dans le Sahel-Sahara (Centre 4s), un Think tank basé à Nouakchott, prône clairement un « changement d’approche » dans la gestion de ce conflit.

Pour surmonter les écueils, plusieurs observateurs s’accordent sur la nécessité d’une refonte de l’Accord dit d’Alger. C’est le point de vue défendu depuis toujours par Nicolas Normand, ex-ambassadeur de la France au Mali et au Sénégal. D’après le Français, « la situation est d’autant plus problématique que l’Accord d’Alger ne traite pas, pour l’avenir, les causes véritables de la rébellion du Nord ».

Intervenant par visioconférence, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a estimé que les discussions de jeudi à Kidal sont « tout un symbole », avant de saluer la « dynamique positive » du processus de paix au Mali.

La réunion de Kidal a eu lieu quatre jours seulement avant le Sommet du G5 Sahel prévu les 15 et 16 février dans la capitale tchadienne en présence du président français, Emmanuel Macron. À N’Djamena, la France, la Mauritanie, le Mali, le Burkina et le Niger feront le point sur la situation sécuritaire qui prévaut aussi bien au Mali que dans le reste du Sahel.

Tchad : après avoir reçu l’assurance des Etats-Unis Succès Masra demande la libération de tous les manifestants

Le président du parti les Transformateurs a exigé ce 12 février 2021, la libération sans conditions de tous les manifestants arrêtés le 06 février. Il compte entamer l’acte 2 de la marche avec ces derniers demain samedi

L’ambassade des Etats-Unis a informé le 11 février 2021, que le gouvernement a assuré qu’il ne poursuivra pas le leader des Transformateurs après sa sortie de son périmètre de sécurité. Succès Masra en tant que premier responsable du Consensus d’actions républicaines de progrès demande à la justice de l’arrêter si tous les détenus ne sont pas libérés.

« J’exige leur libération sans conditions. En sortant de l’ambassade, je vais marcher avec tous les marcheurs du peuple pour l’acte 2. Si on ne libère pas tous les autres arrêtés de façon arbitraire, moi, en tant que premier responsable du Consensus d’actions républicaines de progrès, j’assume l’entière responsabilité de tous les actes qui ont été posés par tous les marcheurs. Parce que je suis le premier parmi les premiers à avoir appelé à cette marche qui est devenue la marche du peuple. S’il y a quelque chose à reprocher, je dois être le premier inquiété. S’il n’y a rien à me reprocher sur le plan judiciaire, ça veut dire que tout le monde doit être libéré. Ou alors, je demande officiellement au ministère de la Justice de m’arrêter parce que j’assume l’entière responsabilité de tout ce qui aurait été posé comme acte »

Précisons que l’audience de ces manifestants a lieu ce jour au Tribunal de grande instance de N’Djamena.

           

G5 Sahel : Emmanuel Macron annule son voyage pour le Tchad

Attendu à la 7ème session ordinaire du Sommet des chefs d’Etat du G5 Sahel, prévu du 15 au 16 février 2021 à N’Djamena, le président français, Emmanuel Macron a annulé son voyage en terre tchadienne dans la soirée du 11, annonce l’Elysée

« Emmanuel Macron ne se rendra finalement pas à Ndjamena les 15 et 16 février prochains pour le sommet du G5 Sahel en raison du contexte sanitaire. Il participera aux huis clos avec ses homologues sahéliens par visioconférence. », Informe l’Elysée qui précise que Le déplacement est annulé uniquement pour des raisons sanitaires

Au regard de la situation sociopolitique qui sévit dans la capitale tchadienne, et suite à la vague d’arrestations enregistrés après la marche du 6 février dernier, des acteurs de la société civile et les militants du parti Les Transformateurs ont annoncé des sit-in devant l’ambassade France au Tchad.  Pour protester le soutien de la France à la candidature d’Idriss Deby à un 6ème mandat

Les autorités françaises de préciser que l’annulation du voyage d’Emmanuel Macron au Tchad est spécifiquement liée à la situation sanitaire qu’impose le covid-19. Il a décidé de s’imposer les mesures applicables à tout français pour éviter la circulation du virus.

Tchad : les Etats-Unis demande à Succès Masra de quitter son périmètre de sécurité

Un communiqué de presse de l’ambassade des Etats-Unis au Tchad, publié le 11 février 2021, demande au leader des Transformateurs, Succès Masra de quitter son périmètre et exige du gouvernement tchadien sa protection

« Les Etats-Unis soutiennent fermement les droits des citoyens tchadiens à la manifestation pacifique et à la liberté de réunion, tels que garantis dans la Constitution du Tchad et dans la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance », écrit le Chargé d’affaires de l’Ambassade des Etats-Unis au Tchad, David Gilmour

Il invite le gouvernement du Tchad à respecter l’Etat de droit et à garantir un processus judiciaire transparent et équitable pour les personnes détenues à la suite des récentes protestations.

« Alors que les Etats-Unis défendent les valeurs démocratiques, nous ne pouvons pas héberger le Dr Masra dans le périmètre de sécurité de notre mission diplomatique. Nous avons demandé au Dr Masra de quitter l’ambassade », souligne le communiqué.

Le samedi 6 février 2021, le Dr Succès Masra a cherché refuge dans le périmètre de sécurité de l’ambassade des Etats-unis. L’ambassade a demandé et reçu l’assurance du gouvernement tchadien que le Dr Masra Succès ne serait pas arrêté s’il quittait l’ambassade et qu’il serait autorisé à rentrer chez lui sans entrave.

G5 Sahel: les Sahéliens se retrouvent encore autour de Macron

Le président français et ses homologues sahéliens se préparent à se retrouver la semaine prochaine au Tchad, un an après le sommet de Pau, en France. Histoire de faire le bilan et d’ajuster la lutte contre les groupes jihadistes au Sahel.Les attentes sont énormes, en France comme au Sahel. Mais comment faire ? C’est l’exercice principal que le président français Emmanuel Macron et ses homologues sahéliens vont tenter de résoudre lors de ce nouveau sommet qui doit les réunir les 15 et 16 février dans la capitale tchadienne, Ndjamena. En dépit des efforts de Paris et de ses partenaires, les mouvements jihadistes continuent d’être actifs et se répandent dans le Sahel, où depuis le lancement en janvier 2013 de l’opération française Serval, remplacée en 2014 par Barkhane, plus d’une cinquantaine de soldats tricolores ont perdu la vie, dont onze durant la seule année 2020. À ce bilan, s’ajoutent ces milliers de civils tués par les islamistes ou victimes des milices locales ou des forces armées et de sécurité.

Depuis le sommet tenu à Pau, dans le sud de la France, en janvier 2020, entre Emmanuel Macron et les cinq chefs d’Etat du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Burkina, Niger et Tchad), les actions combinées de Barkhane, de la Task Force européenne Takuba et des armées locales ont porté des coups durs aux organisations jihadistes. Mais celles-ci demeurent  une menace sérieuse, comme en témoigne la régularité de leurs operations, souvent meurtrières.

« Barkhane a remporté de très nombreux succès tactiques, notamment lors de l’opération Bourrasque. De nombreux chefs jihadistes ont été neutralisés », s’est félicité, mardi 9 février, Christian Cambon, président de la Commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées du Sénat français. C’était lors d’un débat sous le thème « L’opération Barkhane : bilan et perspectives ».

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Au cours de cette rencontre, Jean-Yves Le Drian, le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, a affirmé que « le Sommet de Pau a été celui du sursaut militaire. Celui de N’Djamena doit être celui du sursaut diplomatique et politique. Un sursaut également en faveur du développement ».

« L’aide au développement est essentielle pour traiter le mal à la racine et éviter que nos forces soient perçues comme des troupes d’occupation. Or, si nous avons dépensé 900 millions d’euros en 2019 pour les opérations militaires, nous n’avons mobilisé que 85 millions d’euros en aide publique au développement au Mali », a précisé M. Cambon.

En 2020, quatre priorités ont été identifiées à Pau. L’une d’elles est pourtant le développement des pays du G5 Sahel afin de protéger certaines franges fragiles de la population, notamment les jeunes désœuvrés et les pauvres, pour éviter qu’elles soient tentées de répondre aux sirènes du jihadisme.

Selon M. Le Drian, il faut  « une prise de responsabilité du G5 Sahel et une meilleure coordination et territorialisation de l’aide » au développement. 

Florence Parly, la ministre des Armées, a abondé dans le même sens : « Transformer les guerres militaires en progrès économique et social : ce sera tout l’objet du Sommet de N’Djamena la semaine prochaine ».

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Depuis cinq ans, a souligné le chef de la Diplomatie française, Paris a augmenté son aide publique au développement en direction du Sahel de plus de 30 %. 350 millions d’euros ont été, selon lui, décaissés par l’Agence Française de Développement (AFD) en un an pour y accélérer des projets.

De plus, l’Alliance Sahel regroupant 24 partenaires en faveur de l’aide aux pays sahéliens a été créée en 2017. Ce programme « supervise 870 projets pour un montant total de 20 milliards d’euros », a rappelé Le Drian.  « Nous avons des résultats. La scolarisation primaire de 200.000 Nigériens, la réhabilitation de 1800 classes au Mali, la distribution de 40.000 manuels scolaires au Tchad… Se battre pour l’éducation, c’est se battre contre l’obscurantisme », a t-il ajouté. 

En prélude au Sommet de N’Djamena, Bah N’daw, Mohamed Ould Ghazouani, Mahamadou Issoufou et Idriss Deby Itno, respectivement présidents du Mali, de la Mauritanie, du Niger et du Tchad se sont rendus, un à un, à l’Elysée. D’ailleurs, ce mercredi, le chef de l’Etat français, Emmanuel Macron, a eu « un déjeuner de travail » avec son homologue burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré.

Tchad : des experts organisent une réunion préparatoire au Sommet des chefs d’Etat du G5 Sahel

En prélude à la 7ème Session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat du G5 Sahel, prévu du 15 au 16 février 2021, des experts se sont retrouvés ce jour à N’Djamena pour préparer les dossiers prévus à l’ordre du jour

L’ouverture des travaux a été présidée par le directeur général du ministère de l’économie de la planification, du développement et de la coopération international, Nassour Bahar Mahamat Itno, représentant le ministre de tutelle. Dans son allocution d’ouverture, Il a salué le rôle joué par les Etats de l’organisation dans la gestion de la pandémie du Covid-19 et le combat contre le terrorisme: « en dépit de la crise sanitaire qui sévit dans nos Etats et des menaces permanentes, je ne manquerai pas de féliciter nos services de santé ainsi que nos forces de défense et de sécurité pour leur vigilance accru et leur détermination sans faille »

Les travaux regroupent les ministres de tutelle du G5 Sahel, les ministres en charge des affaires étrangères et ceux en charge de la défense. Leur travail consiste, à faire l’examen de mise en œuvre des instructions et recommandations des sessions antérieures du conseil des ministres et de la conférence des chefs d’Etats du G5 Sahel ; l’examen et la validation du rapport d’activités 2020 du SEG5S ; l’examen de validation du rapport d’exécution du budget 2020 ; l’examen validation du programme de travail annuel de 2021, l’examen et validation du projet de budget 2021, le point de situation du dossier ARP ; le point de situation du dossier CSAMAP, le point du plaidoyer sur la dette, la présentation de la situation de mise en œuvre de la réforme et la présentation de la situation de mise en œuvre de la réforme entre autres.

Le secrétaire exécutif du G5 Sahel, Mamam Sambo Sidikou, reconnait que malgré la pandémie du Covid-19, le G5 Sahel ainsi que ses populations continuent de résister. Il a rendu hommage aux pays membres de l’espace pour leur capacité de résilience face au terrorisme.

Tchad : vers la validation du document stratégique de développement de l’enseignement supérieur

Il s’est ouvert ce mercredi 10 février 2021 à N’Djamena, un atelier de validation du document national de développement de l’enseignement supérieur, du processus d’élaboration de stratégie nationale

L’ouverture des travaux a été présidée par le ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, David Houdeingar. D’après le D.G du ministère, Pr Frédéric Reounoudji, cet atelier vise à faire des propositions pertinentes relatives à la stratégie de développement de l’enseignement supérieur au Tchad. Les acteurs du secteur de l’enseignement supérieur vont évaluer et apprécier les résultats des travaux réalisés par les consultants depuis deux ans.

Ledit document présente également, les problèmes de l’enseignement supérieur, entre autres,  l’insuffisance quantitative et qualitative des offres de formations au marché de l’emploi.

La massification des effectifs face à l’insuffisance des infrastructures et d’équipements, la faible valorisation de la recherche, l’incapacité des œuvres universitaires pour répondre à la demande croissante des étudiants,  la faible gouvernance universitaire et à la carence criard des technologies numériques empêchant la formation et l’enseignement à distance et en ligne

Le chef de département de l’enseignement supérieur, David Houdeingar indique que : « la résolution de tous ces maux nécessitent des changements profonds et exigent des acteurs que nous sommes, un engagement ferme, des efforts soutenus afin de promouvoir un système qui soit un véritable instrument au service du développement économique ». Il souhaite qu’en dépit de la permanence des difficultés, le système d’enseignement supérieur et de sécurité et de recherche tente d’avancer en s’accrochant tant bien que mal aux dynamiques nouvelles impulsées par la modernisation.

Il invite dès lors les partenaires techniques et financiers à se mobiliser davantage.

Tchad : un collectif annonce des manifestations pacifiques samedi prochain

Au cours d’un point de presse organisé ce mercredi 10 février au QG, le consensus d’Actions Républicaines de Progrès a informé qu’à partir du 13 février, tous les samedis se tiendront de marches et actions pacifiques y compris de désobéissance civique

Le président de la Ligue tchadienne des droits de l’Homme, Me Max Loalngar demande aux acteurs de la société civile, aux partis politiques, aux travailleurs de différents corps de métiers et à toutes les corporations de sortir massivement le 13 février prochain.

Le consensus d’Actions Républicaines de Progrès fait savoir ne s’arrêtera pas. Il entend mener des marches et des actions pacifiques tous les samedis pour protester contre un sixème mandat d’Idriss Deby et l’organisation des élections en avril prochain. Max Loalhgar a laissé entendre que : « les conditions actuelles avec les institutions électorales inféodées dans les systèmes de fraude massive et d’exclusion de plus de 80% de la population », ne sont pas favorables à l’organisation des élections crédibles. Le collectif indique qu’il est prêt à tomber pour la justice et l’alternance. « Nous sommes prêts à tomber, si une personne tombe, d’autres vont se relever ».

Le consensus d’Actions Républicaines de Progrès exige également la libération immédiate et sans condition des personnes arrêtés au cours des manifestations des 05 et 06 février 2021. D’après le cadre, plus d’une centaine de personnes a été arrêtée dont le secrétaire général de la CTDDH et la trésorière du parti Les Transformateurs.

le consensus d’Actions Républicaines de Progrès prévoit également des sit-in devant l’ambassade de France au Tchad pour protester contre le sommet du G5 Sahel prévu à N’Djamena le 15 février 2021. « « Le sommet du G5 Sahel devant se tenir à N’Djamena le 15 février 2021 n’est pas la bienvenue. Un sit-in pacifique est prévu ce jour devant l’ambassade de France au Tchad  pour marquer notre opposition à ce sommet qui semble destiné à adouber un sixième mandat au président Deby et en conséquence les futures fraudes électorales », note le président de la Ligue tchadienne des droits de l’Homme.

Tchad : l’UNDR désavoue l’Alliance victoire après la désignation de Théophile Bongoro

Les militants de l’Union national pour le développement et le renouveau (UNDR) estiment que Théophile Bongoro ne mérite pas être le candidat unique de l’opposition à l’élection présidentielle du 11 avril prochain

D’après le comité exécutif de ce parti,  le candidat Théophile Bongoro, désigné par ‘’l’Alliance victoire’’ n’est pas de l’opposition mais un sous-marin introduit par le MPS, parti au pouvoir. Les militants de l’UNDR dénoncent une mise en scène et rejettent catégoriquement ce qu’ils considèrent comme « imposture ». Ils recommandent à leur leader de ne pas se reconnaître dans cette alliance et l’invite à s’entendre avec des opposants plus sérieux afin d’investir un candidat crédible pour l’opposition.

Le premier vice-président de l’UNDR, Topona Mocnga annonce que le bureau exécutif du parti entend ouvrir un : « Conseil national statutaire pour prendre des résolutions définitives sur la question de la candidature de l’UNDR  à l’élection présidentielle d’avril 2021 ». Lequel est prévu à partir du 12 février prochain.

Pour rappel, deux candidats dont Saleh Kebzabo de l’UNDR et Théophile Bongoro ont participé le 09 février aux primaires de l’Alliance victoire, composée de 16 partis. Le président du PRET a été choisi avec 9 voix contre 05 en défaveur de Saleh Kebzabo. Les militants de l’UNDR estiment, que le choix porté sur Théophile Bongoro : « ne reflète aucune crédibilité, et la personne désignée ne remplit nullement les critères préétablis par ladite alliance ».

 

Tchad : les horaires du couvre-feu passent de 20 heures à 21heures jusqu’à 5 heures du matin

Les heures de couvre-feu ont été modifiées ce mardi 09 février 2021 par le président de la république. Autrefois à 20 heures, le couvre-feu s’étend de 21 heures à 5 heures du matin dès ce jour

Les circonscriptions ciblées par cette mesure sécuritaire et sanitaire sont entre autres, les Provinces du Guéra, du Kanem, du Logone Occidental, du Logone Oriental, du Mayo-Kebbi Ouest, du Mayo-Kebbi Est, du Moyen Chari, du Batha, de l’Ennedi Est, dans la ville de N’Djamena, à Mandelia, au Logone-Gana et de N’Djamena-Farah à Guitté en République du Tchad

Décret N°0158/PR/2021 du 09 février 2021 précise que cette décision est renouvelable après deux semaines. Les réfractaires s’exposent à des sanctions prévues.

 

Tchad : un sondage en vue de la prochaine élection présidentielle a été présenté

Le Centre d’études pour le développement et la prévention de l’extrémisme (CEDPE), a rendu public ce 09 février, un sondage qu’il a fait en prélude à l’élection présidentielle du 11 avril 2021

Le centre informe qu’il est parti sur la base de 1359 échantillons. Recensés dans les 10 arrondissements de la cité capitale. Le sondage a ciblé entre autres, les chômeurs, les médecins, les retraités, les conducteurs de motos-taxis, les commerçants, les éleveurs, chauffeurs, ménagères, des techniciens du bâtiment, les artistes et ingénieurs.

Le CEDPE révèle, 80,42 % des personnes ciblées pour le sondage sont régulièrement inscrites sur les listes électorales, 74,76%  de ce nombre est prête à se rendre aux urnes le 11 avril prochain. D’après les explications du président du CEDPE, Dr Ahmat Yacoub Dabio, à la question de savoir si les tchadiens attendent un impact dans leur vie quotidienne après la prochaine élection présidentielle, 70,18% des citoyens ont fait savoir qu’ils n’attendent rien.

Quant aux attentes, 20,22% des 1359 attendent du prochain chef d’Etat, une gestion efficace des conflits intercommunautaires. 16,4% est favorable à la lutte contre la corruption, 15,16% pour la justice et les droits de l’Homme, 13,31% pour la paix et la sécurité, 8,31% pour une meilleure politique de développement et 6,45% pour l’amélioration de la politique sanitaire.

Certaines personnes par contre estiment que certains candidats contesteront le verdict des urnes. 50,63% des citoyens retenus pour cette étude doutent de la crédibilité de cette élection.

Le CEDPE fait savoir que les prochaines études prévues aux mois de mars et avril s’étendront à d’autres villes. Il invite le gouvernement à prendre acte de ce premier sondage pour sensibiliser la jeunesse dans l’optique d’éviter les incidents post-électoraux.

Tchad : l’UST apporte son soutien aux manifestants du 06 février 2021

Réunis ce mardi 09 février à la Bourse du travail, l’Union des syndicats du Tchad (UST) a condamné les arrestations arbitraires enregistrées dans le cadre des manifestations du 06 février 2021, pour revendiquer l’inclusion et l’alternance

L’UST a demandé au gouvernement de mettre immédiatement fin aux violations de la Constitution et de libérer sans conditions les manifestants arrêtés arbitrairement. Elle dénonce les des violations fréquentes de la loi fondamentale par le gouvernement, notamment la liberté de manifester consacrée par la Constitution de la République du Tchad ainsi que les conventions internationales ratifiées au Tchad.

Le président de l’Union des syndicats du Tchad, Barka Michel déplore le fait le parti au pouvoir utilise les forces armées contre des citoyens  manifestant pacifiquement leur colère contre l’arbitraire et la gestion catastrophique du pays, dont les principales victimes sont les travailleurs. Il apporte dès lors : « tout son soutien aux manifestants blessés et à ceux qui ont été injustement arrêtés » et demande aux organisateurs de la marche du 06 février 2021, de ne pas baisser les bras.

L’union appelle tous ses militants à se mobiliser et se tenir prêt à tout appel à manifester contre l’arbitraire, les arrestations massives et des violations de domiciles.

Tchad : la CTDDH exige la libération immédiate et sans conditions des manifestants arrêtés

La Convention tchadienne de défense des droits de l’Homme dénonce l’arrestation injuste des manifestants pris lors des marches pour la démocratie, la justice et l’alternance les 05 et 06 février 2021

Dans un communiqué de presse parvenu ce 09 février à la rédaction de journaldutchad.com, l’organisation de défense des droits de l’Homme attire l’attention de l’opinion nationale et internationale sur l’arrestation arbitraire les 05 et 06 2021 de son secrétaire général, Mahamat Nour Ibedou. Egalement de la trésorière du parti les transformateurs, Fatime Abdelkerim Soumaila, le Coordonnateur du Mouvement des jeunes pour la paix et le développement, Mahamat Oumar Brahim, le président du Collectif des diplômés sans emploi, Cousin Aissadji Aimé et de dix autres jeunes.

La CTDDH s’insurge contre l’injustice constatée dans la mise de ces personnes sous mandat de dépôt par, M. Allahrassem Nodjiadé, 10ème substitut du procureur de la République près du tribunal de grande instance de N’Djamena.

« Aussitôt arrivés dans l’enceinte du Palais de la justice les avocats des patriotes avaient surpris les Gendarmes remplissant les mandats de dépôt de leurs clients. Alors que leurs clients n’avaient pas été auditionnés par le Procureur. Après vifs échanges avec les avocats, Le 10ème substitut du procureur reprend l’audition. Au cours de celle-ci, le 10ème substitut du Procureur avait laissé entendre que sa conscience ne lui permettrait pas d’envoyer les camarades en prison, mais après avoir reçu un coup de téléphone, il aurait été instruit par son Ministre de la Justice, de placer les vrais patriotes sous mandat de dépôt à la Maison d’arrêt d’Amsinéné », peut-on lire dans le communiqué.

D’après la note, la CTDDH affirme son engagement pour le respect des droits de l’homme tout en continuant par dénoncer la barbarie régnante au Tchad. « Elle condamne la Violation du sacro-saint principe de la présomption d’innocence et du droit de la défense commise respectivement par le 5ème ADAM MAHAMAT ZENE et le 10ème Allahrassem Nodjiadé substituts du Procureur de la République aux ordres du Ministre de la Justice Djimet Arabi. »

Enfin, la CTDDH rend le Gouvernement pour responsable pour toute éventuelle atteinte à l’intégrité physique de militants jetés arbitrairement en prison et exige leur libération immédiate et sans conditions.

Tchad : Bebzouné Bongoro Théophile sera le candidat de l’Alliance victoire à l’élection présidentielle

Le président du Parti pour le rassemblement et l’équité du Tchad (PRET), Bebzouné Bongoro Théophile a été désigné ce 09 février 2021 pour porter la candidature de la coalition des partis politiques d’opposition

Dans son allocution, le candidat unique de ‘’l’opposition démocratique’’, Bebzouné Bongoro Théophile déclare : « Nous n’allons pas à ces élections comme on va aux jeux olympiques, nous allons avec l’espoir de gagner et nous gagnerons tout simplement parce que, je ne suis plus dans un parti qui s’appelle PRET, mais je suis le candidat d’une coalition qui reste ouverte ». Quant aux autres partis qui tardent à rejoindre ‘’l’alliance victoire’’, le porte-voix indique : « les méthodes il ne manquera pour pouvoir les convaincre pour qu’ils rentrent dans les rangs ».

« Vous êtes témoins aujourd’hui d’un combat qui est finissant », note-t-il en précisant que le vote du 11 avril 2021 doit respecter la volonté des populations. « Nous voulons que la transmission du pouvoir se fasse de manière démocratique, par les urnes. Nous avons un seul devoir, rassembler nos militants pour contrôler le vote. Parce que tant que nous ne contrôlons pas nos votes, tout le travail n’aura servi à rien Le vote doit respecter la volonté des populations », souligne-t-il.

L’alliance victoire fait savoir qu’elle ne souhaite pas que : « le sang d’un tchadien coule ». Elle s’oppose aux casses et espère une élection libre, ouverte, transparente et loyale.

Précisons que l’Alliance victoire est l’union de 15 partis politiques. Ces partis veulent maximiser les chances pour affronter le candidat du MPS.

Tchad : les manifestants arrêtés les 05 et 06 février ont été placés sous mandat de dépôt

Ils ont été envoyés à la maison d’arrêt de N’Djamena ce lundi 09 février 2021. Ils ont été arrêtés dans le cadre des manifestations des diplômés en instance d’intégration et certains partis politiques

Les personnes arrêtées dans le cadre des marches du 05 au 06 février répondront à l’audience le 15 février prochain. Elles ont été déposées pour une garde à vue à la maison d’arrêt de N’Djamena après un passage au palais de justice. Parmi ces manifestants placés sous mandat de dépôt,  s’y trouve le secrétaire général de la Convention tchadienne de défense des droits de l’Homme (CTDDH), Mahamat Nour Ibedou. D’après la police, ils sont arrêtés pour troubles à l’ordre public, atteinte à l’intégrité des policiers et destructions des biens publics.

Les manifestants du 05 février sont entre autres les diplômés sans emplois en instance d’instance d’intégration à la Fonction publique. Ils sont sortis pour revendiquer l’intégration effective de 20.000 jeunes à la Fonction publique. Promesse faite par le président de la république, Idriss Deby Itno.

La marche du 06 février a été initiée par le parti les Transformateurs. Ils ont bénéficié de l’appui de certains partis politiques d’opposition et des organisations de la société civile. Ils protestent contre un sixième mandat du président en exercice et exige une alternance démocratique. Le leader de cette corporation politique, Succès Masra a trouvé refuge auprès de l’ambassade des Etats-Unis au Tchad. Il serait accompagné de certains manifestants.

 

 

Tchad : le CAMOJET demande aux jeunes de répondre à la manifestation du 10 février

Le Collectif des associations et mouvements des jeunes du Tchad (CAMOJET), invite les jeunes à sortir massivement le 10 février 2021 pour protester contre les injustices sociales

Au cours d’un point de presse organisé ce lundi 08 février 2021, le président du CAMOJET, Hamalba Douksia Senghor a appelé à une marche pacifique le 10 février. Il exhorte les jeunes à sortir massivement pour revendiquer leur droit.

En effet, le 29 janvier dernier, le collectif a donné 10 jours au gouvernement pour trouver une solution à la grève des syndicats et de tenir à la promesse d’intégrer 20.000 jeunes à la fonction publique. Le CAMOJET avait annoncé des actions d’envergures si ces conditions n’étaient pas remplis. Au cours de la communication de ce jour, Hamalba Douksia a regretté que : « la situation est restée comme telle ». Les jeunes continuent d’être piétinés.

D’après le CAMOJET, chaque famille tchadienne compte au moins, un diplômé sans emploi. Il regrette également que les jeunes sont les plus affectés par les différentes crises. L’organisation déplore également que le recrutement ne se fait pas dans la transparence. Beaucoup de zone d’ombre ont été révélés.

 

Tchad : la police présente les manifestants arrêtés le week-end dernier

Les diplômés en instance d’intégration arrêtés le 05 février 2021 et les marcheurs du peuple pour  la justice et l’alternance du 06 février ont été présentés à la presse ce lundi 08 janvier 2021 au commissariat central de N’Djamena

Quatorze manifestants ont été présentés ce jour par la police. Il s’agit de 7 membres de la plateforme des diplômés en instance d’intégration et 7 autres des regroupements politiques et de la société civile. Ils ont été arrêtés dans le cadre des manifestations du week-end dernier.

Les diplômés sans emplois sont sortis pour revendiquer l’intégration effective des 20.000 jeunes à la fonction publique. Une promesse du chef de l’Etat refermé le 31 décembre 2021, sans que  le  quota de recrutement ne soit atteint.

Les partis politiques, avec en tête de prou, les Transformateurs et certains acteurs de la société civile ont organisé des marches pour la justice et l’alternance. Ils protestent contre un sixième mandat du président Idriss Deby Itno, investi le même jour par son parti politique.

D’après le 5ème substitut du procureur de la république, ces manifestants ont violé l’arrêté ministériel interdisant la marche.

Tchad : le MPS désigne Idriss Deby Itno pour un sixième mandat

Le Mouvement patriotique du Salut (MPS) a de nouveau investi Idriss Deby Itno pour l’élection présidentielle, celle d’avril 2021. Le président tchadien sera candidat à sa propre réélection après 5 mandats

Agé de 68 ans, le Maréchal du Tchad sera de nouveau candidat à l’élection présidentielle au Tchad. Il a été investi  le 06 février 2021, à l’issu du 9e Congrès extraordinaire de son parti, le Mouvement patriotique du salut.

« Permettez-moi, mes frères et sœurs, de vous dire que c’est après une mûre et profonde introspection que j’ai décidé de répondre favorablement à cet appel, cet appel du peuple », a déclaré le candidat président. S’adressant aux membres dudit parti, présents au Congrès, le chef de l’Etat dit : « la confiance que vous avez décidé de placer en ma modeste personne, dans le prolongement de ma mission actuelle à une profonde signification ». Idriss Deby d’ajouter que cette confiance du peuple est sacrée et pour rien au monde, il ne lui viendrait de se dérober de la mission à lui confier.

Tant disque le MPS tenait son congrès extraordinaire, des manifestations des partis politiques et des organisations de la société civile étaient perceptibles à N’Djamena et dans certaines provinces du pays. Cette marche du peuple pour  la justice et l’alternance  était une forme de protestation au sixième mandat d’Idriss Deby Itno au pouvoir depuis 1990. Bien que des manifestants aient été arrêtés, la conviction n’a pas changé dans les foules.

D’un autre côté, une dizaine de partis s’est mis ensemble pour faire face à Idriss Deby Itno. Ces partis ont scellé une alliance électorale, dénommée : « Alliance victoire ». Cette alliance de 12 partis présentera un candidat unique à la prochaine élection présidentielle.

Tchad : après quelques semaines de grève, les fonctionnaires reprennent le travail

A l’issue d’une concertation avec les leaders religieux, la Plateforme syndicale revendicative a décidé, le 06 février dernier, de mettre une trêve à la grève pour une période de trois semaines

Plus d’un mois après la grève générale et illimitée des fonctionnaires enclenchée le 11 janvier 2021,  » la plateforme syndicale revendicative invite tous les travailleurs et travailleuses à reprendre le travail ».

Les syndicalistes font savoir que c’est par respect à la Plateforme interconfessionnelle qu’ils reprennent les activités. Toutefois, cette trêve se limite dans le temps. Ils accordent un délai maximum de travail de vingt-trois jours francs allant du samedi 06 au dimanche 28 février 2021. Pour permettre aux leaders religieux de parfaire la médiation entreprise avec le gouvernement.

La plateforme syndicale revendicative indique, qu’avec ses alliés, ils ont examiné le compte rendu des rencontres avec le gouvernement le 04 février et les 03 et 05 février avec les autorités religieuses. Ils ont été convaincu par les propositions de médiation faites par la plateforme interconfessionnelle, d’où, la levée à titre exceptionnel, et pour quelques semaines, le mot d’ordre de grève.

La grève des agents de la fonction publique entre dans le cadre de la revendication des avantages sociaux. Notamment, le payement des frais de transport des années 2017-2019 et le dégel des effets financiers des avancements et reclassements. Les usagers souhaitent que des mesures concrètes soient mises en place afin d’en finir avec cette grève qui freine le développement socio-économique et ralentit le bon déroulement des activités scolaires et académiques.

 

Tchad : l’Etat récupère ses domaines anarchiquement occupés à N’Djamena

La direction générale de l’Urbanisme et de l’Aménagement et du territoire auprès de la mairie de N’Djamena a déguerpi ce 5 février 2021, des bâtisses construites sur les terrains de l’Etat au quartier Sabangali dans le 3e arrondissement

Le directeur général de l’Urbanisme et de l’Aménagement du territoire auprès de la mairie, Mahamat Saleh Hissein, qui coordonnait les travaux ne compte pas s’arrêter en chemin. Il déclare que : « nous allons continuer par identifier tous ceux qui construisent sur les réserves de l’Etat et nous allons les remettre à l’ordre ». Il a martelé que les lieux déguerpis sont des terrains appartenant du domaine de l’État.

« Nous avons constaté, lors d’un contrôle de routine la construction d’une clinique sur un cimetière. Il y’a des tombes qui datent de plus de 10-20 voire 30 ans, c’est un lieu public. C’est pourquoi nous avons lancé les procédures, convoquer le propriétaire de ce site qui nous a fourni les documents nécessaires fournis par les différents services de l’État », souligne le responsable de la commune de N’Djamena. Il regrette que lesdits documents aient été obtenus par une procédure de gré à gré.

« La loi n° 23 du 22 juillet 1967 stipule que les cimetières sont des domaines publics de l’État. Donc nul n’est sensé ignorer les réservés et la loi de ce  pays », note  directeur général de l’Urbanisme et de l’Aménagement du territoire. Mahamat Saleh Hissein conclut que  les terrains de l’Etat anarchiquement occupés par des individus seront récupérés dans leur totalité.

Tchad : Kalzeubet Pahimi Deubet a inauguré la maison d’arrêt et de correction de Klessoum

Le ministre d’Etat,  secrétaire général à la présidence, Kalzeubet Pahimi Deubet, a coupé ce 05 février 2021, le ruban inaugural de la maison d’arrêt et de correction de Klessoum à N’Djamena

L’inauguration de cet établissement correctionnel s’est fait en présence du ministre de la Justice, Garde des sceaux, Chargé des droits humains, Djimet Arabi. Cette maison d’arrêt construite aux normes modernes sur une superficie de 34 000 mètres carrés. Soit une capacité de 1200 places. Il est segmenté des quartiers hommes, femmes et mineurs. Un quartier de haute sécurité a également été aménagé.

Des  espaces de jeux, une église, une mosquée et l’infirmerie ont également été prévu dans cet établissement qui se veut moderne. Le Secrétaire général à la présidence à propos de ce nouveau centre pénitencier : « ce bâtiment est un centre de correction. Les détenus doivent refaire une nouvelle vie, ils n’auront plus à aller casser les boutiques, ni arracher les sacs des femmes ».

Le ministre de la justice, a déclaré que : « la maison d’arrêt et  correctionnelle de Klessoum répond aux normes en matière internationale. Elle est l’accomplissement d’une politique pénitentiaire plus moderne, efficace et digne. Elle va accueillir la population carcérale de N’Djamena ainsi que celle d’autres provinces du Tchad ». Cet établissement vient concrétiser le projet portant modernisation de l’administration pénitentiaire, poursuit-il. C’est un projet annoncé en 2003 par les états généraux de la justice.

Tchad : la douane somme les entreprises commissionnaires de se conformer

La direction générale des douanes et droits indirects, instruit les entreprises et commissionnaires exerçant au Tchad dans l’illégalité à se conformer dans la période du 5 au 12 février 2021

Dans une circulaire du directeur général des services de douanes et droits indirects, publiée le 4 février 2021, le directeur général des douanes et droits indirects, Abdelkerim Chafardine Mahamat a invité les commissionnaires en douane agréés (CDA) et les entreprises à se mettre en règle. Ils devront remplir les formalités y afférentes afin de régulariser leurs situations  au plus tard le 12 février prochain.

« L’Administration se verra dans l’obligation d’appliquer les dispositions des articles 15 et suivants du Règlement No11/10-UEAC-207-CM-21 du 28 octobre 2010, fixant le statut des Commissionnaires en Douane Agréés, relatives au retrait d’agrément », prévient le DG.

La circulaire d’informer que c’est : «  l’inexécution totale ou partielle des engagements souscrits dans le délai imparti par les textes en vigueur depuis plusieurs années avec pour conséquence un manque à gagner pour le trésor public », qui était à l’origine de la suspension des activités douanières de certains commissionnaires en douanes et des entreprises le 26 janvier 2021.

Tchad : quelques diplômés sans-emplois manifestent à N’Djamena

Un  groupe de diplômés en instance d’intégration à la fonction publique a organisé des manifestations dans la ville de N’Djamena ce 05 février 2021, pour revendiquer l’accomplissement de la promesse du chef de l’Etat

Les diplômés sans emplois en instance d’intégration à la fonction publique manifestent leur colère dans la capitale. Ils ont pris d’assaut le pont de Walia, dans le 9e arrondissement de la ville de N’Djamena. Ils brandissent des pancartes et les copies de leurs diplômes. La circulation est bloquée sur le pont

Ils  ont coupé la chaussée et brulé des pneus sur le pont de Walia en signe de mécontentement . Ils exigent du gouvernement, une meilleure attention en matière de politique d’emploi. Notamment l’implémentation effective de la promesse du chef de l’Etat sur  l’intégration de 20.000 diplômés à la fonction publique au plus tard le 31 décembre 2020. Le délai a été atteint avec un taux d’intégration d’environ 1/3 du nombre promis.

Initialement prévue pour trois jours, du 05,06 et 07 février les manifestations de la plateforme des diplômés sans emploi ont été modifiées. Elles sont prévues le 05 et le 07 février pour éviter l’amalgame avec les actions politiques prévues le 06 février 2021.

Tchad : le code général des impôts est désormais consultable en ligne

La version numérique du code général des impôts (CGI), a été lancé et présenter ce 4 février 2021 par Borohoul Yossatam, secrétaire général adjoint et conseil fiscal de proximité de l’association des Conseils fiscaux du Tchad

Il explique que, Le Code général des impôts est un ensemble de dispositions des lois de finances d’un pays, relatives à l’assiette, au recouvrement et au contentieux de l’impôt sur le revenu, l’impôt sur les sociétés, la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA), les droits d’enregistrement, les impôts locaux et les autres impositions directes et indirectes perçues par l’État et les collectivités territoriales.

Cet instrument est désormais disponible sur le web et est compatible aux différents terminaux, smartphones, tablettes et ordinateurs et accessible sur les systèmes d’exploitation Windows, IOS et Mac. La version numérique du CGI-Tchad offre la possibilité de faire des recherches, constituer les favoris, la possibilité de faire le copier-coller et le commentaire des articles. La plateforme se veut interactive.

Il est à préciser que le Tchad dispose de son code général des impôts depuis 1967. Cet instrument a connu plusieurs modifications avec les lois de finance. Cette fois il a été mis à jour en raison des mutations technologiques et des nouvelles normes fiscales.

La version téléchargeable du CGI-Tchad est disponible sur www.lecfp.net et Play store.

Tchad : la ville de N’Djamena est sur forte présence policière militaire

Une forte présence des forces de l’ordre et de sécurité est constatée dans la ville de N’Djamena depuis la matinée du 04 février 2021. Des anti-émeutes et des engins de l’armée sont positionnés dans les grandes artères de la cité capitale

Un dispositif sécuritaire particulier fait la loi dans certains quartiers et grands carrefours de N’Djamena depuis ce matin. Des éléments du Groupement mobile d’intervention de la police (GMIP), et d’autres corps cagoulés ou non, font la ronde dans les quartiers et carrefours. Des anti-émeutes et des camions de jets d’eau et des gaz lacrymogènes sont également perceptibles.

Ces dispositifs militaires ont attiré l’attention des élèves et travailleurs qui se rendaient à leurs occupations respectives ce jour. Certaines personnes se sont demandé si des terroristes avaient refait irruption dans la ville. D’autres estiment que le gouvernement devrait investir ces dépenses dans l’éducation afin lever la grève en cours plutôt que de rassembler autant d’hommes et du matériel militaire pour riposter contre une marche pacifique prévue par la Constitution.

Cette présence sécuritaire viserait à mettre en garde les partis politiques et organisations de la société civile qui prévoient des marches pacifiques le 06 février prochain. Lesquelles sont  jugées anticonstitutionnelles par le gouvernement et interdites par une décision du ministère de la sécurité publique. Ledit ministère estime  que les manifestations pour : « l’inclusion et l’alternance », annoncée par les Transformateurs entraineraient des troubles à l’ordre public. Le chef du département ministériel en charge de la a instruit la police, la gendarmerie et la garde nomade de veiller à la mesure portant interdiction des marches.