Musique : le rappeur RBS le Killer est « Sorry »

La sortie officielle du tout premier single de l’ancien membre du Wassalna a eu lieu le weekend dernier. « Sorry » est l’histoire d’un amoureux repentant.

 

L’ancien acolyte de NBR du groupe Wassalna, RBS le Killer a lancé officiellement ce 20 octobre son single dénommé « Sorry ». Comme son titre, le single est entièrement chanté en anglais. Ce single parle d’amour et de la confiance.

Lors de la conférence de lancement, l’artiste explique : « La chanson est un mea-culpa d’un jeune homme, qui courrait trop la gueuze. Il a perdu une fille qu’il a négligée avant. Et c’est après l’avoir perdue qu’il s’est rendu compte que cette fille est tellement importante dans sa vie. Donc il fait un mea-culpa envers cette fille lui demandant de revenir vers lui. Voilà pourquoi, il dit « désolé, désolé, tout ce que j’ai pu faire n’est pas de ma volonté, reviens-à- moi. »

Il rassure cependant que l’histoire racontée n’est pas son histoire propre mais celui de son ami. L’objectif de ce single est selon l’artiste d’interpeller les jeunes à ne pas négliger leurs relations. « Le plus souvent, on voit l’importance d’une chose qu’après l’avoir perdue », affirme RBS le Killer.

D’après Bodona Kobakréo alias Aslahda Zig Zag Zorro promoteur de la maison de production Makiz’Art, producteur de ce single, ce qui a poussé sa maison à produire le single en audiovisuel est le fait qu’au Tchad, il y a déjà des maisons qui produisent de bon audio. Selon le producteur ce single multimédia a coûté 1 325 000 FCFA. Pour se procurer cet opus, les mélomanes doivent débourser 5 000 FCFA.

Ce fan de 2-Pac et P.Daddy est né il y a 34 ans à Moundou. 3e d’une famille de 7 enfants, RBS le Killer de son vrai nom Benaibeu Sernin s’est lancé dès son jeune âge dans l’écriture. Membre de BSP (Black Soul Power), son premier groupe créé en 1998 puis de H2 (Hamai Habai) en 2003, de Wassalna en 2005, RBS a fait plusieurs scènes au Tchad.

Sport : le Tchad adhère à l’Union Francophone de Cyclisme

L’institution a tenu son 3e Congrès le 19 octobre dernier en présence de David Lappartient, président de l’Union de Cyclisme Internationale (UCI).

 

Tchad fait désormais partie de la grande famille que forme l’Union Francophone de Cyclisme (UFC). Après son adhésion au courant de l’année à l’Union de Cyclisme International (UCI), le pays vient de rejoindre les rangs de l’organe réservé aux pays francophones.

Quatre autre pays ont également fait leur entrée à l’UFC. Il s’agit notamment de deux pays européens : la Suisse et le Luxembourg ; et de deux pays africains : le Cameroun, le Sénégal. Il y a donc désormais 33 fédérations membres de l’UFC, dans les cinq continents.

C’est au cours du 3e Congrès de l’Union francophone de cyclisme qui s’est tenu au vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines, en marge de la Coupe du Monde, que ces nouvelles adhésions ont été révélées.

L’Assemblée générale élective a élu un comité directeur renouvelé qui a désigné un nouveau Président, le Rwandais Aimable Bayingana. Le Président sortant, Mohamed Belmahi obtient le titre de Président d’honneur.

En 2018, l’UFC a mis en place un programme de formations pour les entraîneurs au Rwanda et au Niger mais aussi pour les commissaires au Sénégal. « Au Niger, au mois de septembre, neuf stagiaires ont reçu le diplôme d’entraîneur de niveau II », se félicite Jonathan Chan, l’animateur de la structure.

Affiliée à l’Association francophone des comités nationaux olympiques (AFCNO), l’UFC a permis à l’entraîneur national du Burkina Faso de suivre une formation pour entraîneurs du haut-niveau à l’INSEP à Paris.

A l’avenir, la fédération francophone veut développer les programmes de coopération. « Au Tour du Rwanda, la sélection du comité départemental de Haute-Savoie et l’équipe rwandaise Bénédiction se sont entraînées ensemble et à la fin de l’épreuve, les deux directeurs sportifs ont tiré ensemble le bilan de la course », indique Jonathan Chan qui espère développer la coopération grâce aux nouveaux membres européens à la forte culture cycliste. « C’est important d’élargir la base des fédérations, avec la Suisse et le Luxembourg, qui peuvent en aider d’autres ».

 

 

N’Djamena accueillera une rencontre sur la criminalité dans les forêts du bassin du Congo

Cette rencontre internationale se tiendra au courant du mois de janvier 2019 prochain. A cet effet, le ministre d’Etat du Royaume de Belgique a été reçu par le Président Deby.

 

Les représentants des pays appartenant au bassin forestier du Congo ont rendez-vous au Tchad en janvier 2019. En effet, à cette date se tiendra dans le pays une Conférence Internationale sur la lutte contre le braconnage et autres activités criminelles transfrontalières dans les forêts du bassin du Congo.

Dans le cadre des préparatifs à ce grand évènement, le facilitateur du Projet de partenariat pour les forêts du bassin du Congo et par ailleurs ministre d’Etat du Royaume de Belgique, François-Xavier De Donnea, a été reçu en audience par le Président Idriss Deby Itno le 23 octobre dernier.

L’homme politique belge est au Tchad pour une visite de travail de 48 heures. Au cours de cette rencontre, les hommes se sont entretenus non seulement sur la criminalité dans les forêts du bassin du Congo, mais également de celle qui sévit actuellement dans le bassin conventionnel du Lac Tchad, avec les exactions de Boko Haram.

Avant sa rencontre avec Idriss Deby, François-Xavier De Donnea a été reçu en audience par le Ministre des Affaires Étrangères, Chérif Mahamat Zène, le 22 octobre 2018. L’entretien a également porté sur la tenue prochaine de la Conférence internationale sur la criminalité dans les forêts du bassin du Congo.

Au total sept pays d’Afrique centrale et du Sahel prendront part aux travaux de cette conférence. La forêt du bassin du Congo est le deuxième massif forestier tropical après la forêt amazonienne. Elle couvre plus de deux millions de km² et est partagée entre six pays : le Cameroun, la République centrafricaine, la République du Congo, la République démocratique du Congo, le Gabon et la Guinée équatoriale.

 

 

 

 

 

 

 

Tchad : le leader du Mouvement Iyina en guerre contre le repli identitaire

Nadjo Kaïna a exposé un projet à la Première dame le 23 octobre dernier au cours d’une audience à la Présidence. Ce projet porte sur le renforcement de l’esprit citoyen chez les jeunes.

 

Une heure et demie. C’est le temps qu’a duré l’entretien entre Hinda Deby Itno, épouse du Président de la République du Tchad, et Nadjo Kaïna, dirigeant du Mouvement Iyina.

Les échanges ont porté essentielle sur la solidarité. En effet le commandant en chef du Mouvement Iyina est venu présenter son projet, qui vise à la sensibilisation de la jeunesse sur les concepts de solidarité et de citoyenneté.

Il a donc rencontré la Première Dame afin de recevoir des conseils, des orientations et aussi un appui de sa part. Ainsi, il lui sera possible d’aider la jeunesse tchadienne à poser des actions citoyennes.

« Aujourd’hui, nous nous sommes dit qu’il faut penser beaucoup plus à dialoguer avec toutes les couches pour faire des propositions concrètes. Et surtout au niveau de la jeunesse, essayer de mettre l’accent sur la citoyenneté participative et efficace, par cette citoyenneté de folklore », a expliqué Nadjo Kaïna.

A travers ce projet, le Mouvement Iyina voudrait « qu’à un moment donné, au-delà de toutes nos considérations ethniques et religieuses, que les tchadiens se parlent franchement et sérieusement et voient quels sont les problèmes qui minent la société et en trouver des solutions dans l’intérêt du pays ».

Selon le leader du mouvement, les réseaux sociaux sont devenus des plateformes de valorisation du repli identitaire.  « Aujourd’hui quand vous voyez les débats sur les réseaux sociaux, il y a un repli identitaire presque partout. Les gens se regroupent par ethnie, par religion pour évoquer certaines situations et c’est un danger pour ce pays ».

Alors que : « Nous sommes tous des tchadiens. Nous sommes appelés à vivre ensemble et s’il y a un problème nous devons parler franchement. Nous devons essayer d’être tolérants dans nos comportements, dans nos paroles », ajoute-t-il.

CEMAC : un sommet extraordinaire se prépare à N’Djamena

À cette occasion, le Président de la communauté a été reçu par le Président tchadien Idriss Deby,  président en exercice de  la communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (Cemac).

 

Une audience au président de la commission de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale, Pr. Daniel Ona ONDO a été accordée par le chef de l’Etat,  Idriss Deby Itno, le 22 octobre 2018. Au menu de l’entretien entre les deux hommes, les préparatifs du prochain sommet extraordinaire des Chefs d’Etat et de gouvernement de la CEMAC prévu à N’Djamena du 24 au 25 octobre 2018.

Les entretiens entre le Chef de l’Etat tchadien, président en exercice de la CEMAC et le président de la Commission de cette institution sous régionale sont fréquents. Quatre mois à peine après leur dernière entrevue, Pr. Daniel Ona ONDO et quelques autres cadres de l’institution, à l’instar du gouverneur de la BEAC M. Abbas Mahamat Tolli, sont reçus par le président de la République Idriss Deby Itno. Si un tour de l’actualité de la CEMAC a été fait, les discussions se sont focalisées plus sur le sommet extraordinaire des Chefs d’Etat et de gouvernement pour lequel les derniers détails ont été réglés d’après le Président de la commission.

« Le président de la République du Tchad Idriss Déby Itno, qui est aussi le président de la conférence des chefs d’Etat et du gouvernement de la CEMAC a convoqué une conférence extraordinaire des chefs d’Etat pour la 25 octobre 2018. Il est tout à fait normal qu’il nous convoque pour que nous puissions faire le point de la situation qui prévoit dans notre sous-région. Nous sommes venus lui rapporter les éléments d’appréciation », précise le président de la commission qui estime que globalement, la situation en l’Afrique centrale s’est améliorée depuis décembre 2016.

« Mais ces améliorations ne sont pas encore substantielles », relativise-t-il. Il ajoute qu’il est tout à fait normal que les chefs d’Etats puissent se réunir pour donner un coup de pouce pour que la situation s’améliore. « Au niveau de la réserve de changes la situation n’est pas très bonne, le taux de croissance n’est pas le meilleur, au niveau de rapatriement de recettes d’exportation, ce n’est pas dans la bonne direction. Donc nous avons déblayé le chemin et avons mis à la disposition des chefs d’Etats les différentes réflexions que nous avons à notre niveau qui vont permettre de nourrir la conférence des chefs d’Etats », informe-t-il.

Tchad : 25 dossiers au menu de la 3ème session criminelle 2018

La session a été ouverte hier 22 octobre par le ministre de la justice, garde des sceaux, Djimet Arabi, au palais de justice de N’Djamena.

 

La cérémonie d’ouverture de la 3ème session criminelle 2018 qui se déroulera jusqu’au 26 octobre permettra d’examiner 25 dossiers.

Douze dossiers de viol, huit cas d’associations de malfaiteurs, deux cas d’assassinats et complicité d’assassinats, un meurtre, un dossier de parricide, de vol aggravé, de recel et une tentative d’homicide volontaire seront examinés au cours de cette session.

Dans sa réquisition, le procureur général, Nodjiadoum Hortom a appelé la cour à juger en toute objectivité. «Nous tenons à préciser que les actes qu’ils ont commis ne doivent pas faire d’eux des marginaux de la société. Dans votre rôle de distributeurs de la justice, l’occasion vous est offerte de prouver à l’opinion nationale et internationale qu’aucune pression et aucune pesanteur, d’où qu’ils viennent, supposés ou réels, ne viendront ébranler votre conscience au demeurant tranquille», précise le procureur général avant d’inviter les juges à dire le droit, rien que le droit et n’appliquer que la loi dans leur intime conviction.

Le procureur général exhorte les avocats et autres partis aux procès à respecter les règles de l’art en défendant leur client avec objectivité. « Nous déconseillons aux témoins de faire faux témoignages qui constituent une infraction. Le bon déroulement de cette session dépendra de l’abnégation et du savoir-faire de force de l’ordre et de la sécurité qui doivent s’assumer pleinement », conclut le procureur.

Tchad : Deux avocats radiés par leurs pairs

La même sanction a également été prise pour deux stagiaires. L’annonce a été faite hier 22 octobre par le président de l’ordre des avocats au cours d’un point de presse.

 

Le président du conseil de l’ordre des avocats du Tchad Me Athanase Mbaïgangnon a animé ce lundi 22 octobre 2018, un point de presse pour annoncer la radiation de deux avocats au barreau du Tchad et de deux stagiaires pour actes indélicats, contraires à la profession.

Leur recours devant l’assemblée générale de la cour d’appel n’a pas permis d’échapper à la sanction de l’ordre. Les faits remontent en 2017, lorsque des justiciables se sont plaints auprès de l’ordre des avocats du Tchad de l’habitude peu orthodoxe de leurs conseils. Selon le président du conseil de l’ordre des avocats du Tchad, Me Athanase Mbaïgangnon, des enquêtes diligentées ont permis d’ouvrir des procédures disciplinaires contre les confrères mis en cause. « Les procédures disciplinaires enclenchées se sont soldés par la radiation de deux confrères ainsi que de deux autres stagiaires », précise-t-il.

Après les recours introduits par les concernés, la cour d’appel a siégé en Assemblée générale le 18 octobre dernier. Des recours qui n’ont pas permis aux avocats et stagiaires radiés d’avoir gain de cause. « Après débats contradictoires, l’Assemblée de la cour d’Appel, gardien du temple ayant pris la mesure de la chose a confirmé les décisions du conseil donnant ainsi un signal fort à tous ceux des nôtres qui se seraient tentés de ternir l’image de notre barreau et partant de la justice », se réjouit Me Athanase Mbaïgangnon qui estime que face aux critiques, il était temps de mettre fin à la dérive.

« A tort ou à raison, nous sommes mis dans le même panier et qualifiés d’escrocs et de corrompus par nos concitoyens. Ces sanctions extrêmes viennent démentir ces qualifications qu’on nous colle », ajoute-t-il.

Pour le bâtonnier, en dépit d’un environnement de travail difficile, le Tchad regorge des magistrats, des juges, des greffiers, des huissiers et des notaires compétents qui ne sont pas tous des escrocs moins encore des corrompus.

« Ces décisions n’ont pour seul but que le nettoyage de l’écurie et non un règlement de compte. Nous invitons les autorités à poursuivre la mission d’assainissement de l’administration publique dont les résultats ne sont toujours pas perceptibles, car la construction d’un Etat de droit est aussi tributaire de l’intégrité, de la probité et de la compétence des agents publics », conclut le président de l’ordre des avocats qui se réjouit par ailleurs de la décision du conseil supérieur de la magistrature qui a révoqué des juges indélicats.

Tchad : une manifestation d’étudiants réprimée

Des manifestions ont été observées dans tous les universités d’Etat ce lundi 22 octobre.

 

La police tchadienne a dispersé à coup de gaz lacrymogène des étudiants qui manifestaient pour réclamer le paiement de leurs bourses datant de 2016 et de l’amélioration de leurs conditions d’études.

Des manifestations étudiantes ont été dispersées à coups de gaz lacrymogène à N’Djamena lundi par les forces de sécurités tchadiennes, déployées massivement autour des universités.

Ils protestaient contre l’absence de bus de transport de circulation et la fermeture de tous les restaurants dans les différentes facultés de l’université de N’Djamena , d’après les médias locaux , mais aussi pour le versement d’une bourse ( 30000 F) datant de 2016 supprimée pour la construction de sus-cités dans les universités.

« Nous réclamons la mise en place effective des œuvres universitaires telles que le restaurant universitaire, le centre de santé, la bibliothèque, le service des bus ou encore le laboratoire », a indiqué le secrétaire général national de l’UNET. Le porte-parole de la police a annoncé avoir arrêté brièvement deux étudiants.

Frappé par la chute du prix du baril, le Tchad connaît une crise financière et pour y faire face a mis en place des mesures d’austérité depuis 2016, qui ont provoqué notamment une grève au sein de l’administration.

C’est depuis la fin du mois de septembre que les étudiants ont commencé à manifester leur mécontentement. « Les universités fonctionnent, sur le plan national, sans restaurant, sans bus, ni bibliothèque, ni laboratoire. Rien ne fonctionne. Depuis la reprise des cours, on constate qu’il y a que deux ou trois bus qui circulent alors que sur le plan national, nous avons au moins une trentaine de bus. L’université de N’Djamena a 22 bus. Mais jusque-là, il y a seulement quatre ou cinq bus qui circulent. Nous revendiquons aussi les bourses d’équipement de l’année 2015-2016 qui, jusque-là, restent impayées. Maintenant, les étudiants sont dans la rue, c’est pour dire que les cours sont suspendus jusqu’à la satisfaction totale », prévenait Frédéric Raïkina Béaloum, le secrétaire général de l’union nationale des étudiants tchadiens.

Tchad : questions au tour de l’effectivité de l’amnistie général décrétée par Deby

C’est le 04 mai dernier que le Président de la République avait annoncé cette mesure au moment de la promulgation de la 4e République.

 

L’amnistie générale signée par le président Tchadien Idriss Deby, il y a 4 mois, lors de la promulgation de la Constitution de la 4ème République suscite des interrogations.

Cette loi d’amnistie est en faveur des opposants politico-militaires du régime.

En visite dimanche à la maison d’arrêt de N’Djamena, Dinamou Daram, président du parti des Socialistes Sans Frontières, a estimé que l’amnistie n’est pas effective.

Il a cité les cas de Baba Laddé, un ancien chef rebelle et Moussa Tao, accusé de conspiration contre le régime, qui restent en prison.

Pour le Ministre de la justice garde des Sceaux, Djimet Arabi, l’ex-chef rebelle Baba Ladée est poursuivi pour des faits qui ne sont pas concernés par l’ordonnance portant amnistie générale.

Le texte prend en compte tous les faits commis entre 1991 et mai 2018.

En 2011, le président Deby avait amnistié tous les prisonniers de guerre appartenant aux différents groupes politico-militaires et gracié des chefs rebelles.

Ils avaient été condamnés à mort par la cour d’appel de N’Djamena pour  »s’être rendus coupables d’atteinte à l’ordre constitutionnel, à l’intégrité du territoire et à la sécurité de l’Etat ».

Rappelons qu’au moment de l’annonce de cette mesure, le ministre de la justice affirmait que : « Quand on parle de l’amnistie, c’est une loi qui efface toutes les infractions qui ont été commises, et ça le fait d’une façon rétroactive. Même ceux qui ont détourné de l’argent, ceux qui ont tué, ceux qui ont pillé. Une fois qu’il y a cette loi d’amnistie, elle efface toutes les infractions et ils peuvent tranquillement rentrer chez eux. »

Tchad : les agents communaux réclament le payement de leurs salaires

Justifiants de plusieurs mois d’arriérés de salaires, les employés des communes de la ville de N’Djamena avaient donné un préavis de grève afin que leur situation soit réglée.

 

La crise économique et financière que traverse le Tchad depuis bientôt quatre ans paralyse toute l’administration tchadienne y compris les différentes communes d’arrondissements du pays.

A N’Djamena, par exemple, les agents des 11 communes accusent plusieurs mois d’arriérés de salaire. Le syndicat national des agents des communes du Tchad a appelé par deux fois ses militants à aller en grève pour exiger le versement de leurs salaires, mais sans succès.

Les agents des 11 communes d’arrondissement de la ville de N’Djamena, y compris ceux de la mairie centrale, accusent aujourd’hui entre trois et quinze mois d’arriérés de salaires.

La situation a amené les responsables du Syndicat national des communes du Tchad à lancer pour la première fois une grève d’avertissement de trois jours puis une grève sèche illimitée.

Mais ces responsables ont capitulé sous les menaces et pressions des autorités communales. Quelques agents apprécient diversement ce revirement.

« Je suis contre parce que la dernière fois que l’on a suspendu la grève, ça n’a pas abouti à une solution. Au niveau du 7e arrondissement, on a 10 mois d’arriérés et donc supporter une semaine ce n’est pas grave », témoigne ce chef de service des sapeurs-pompiers.

Le président du Syndicat national des agents des communes du Tchad, Adoum Tchiéré, explique que « étant donné que le dialogue est l’arme d’un syndicaliste, nous leur accordons une semaine au moins. Il y a des menaces, mais nous ne cédons pas ».

Il poursuit : « Si les gens n’honorent pas leur engagement, nous irons jusqu’au bout. Si nous sommes arrivés à cette situation ça veut dire qu’il y a une mauvaise gestion que nous avons toujours décriée ».

Le maire de la commune du 7e arrondissement, Ahmat Mahamat Guemé, déclare que des « recouvrements » sont arrivés sur le terrain, estimant que « nous pourrons arriver à soulager nos employés, surtout de parvenir de transfert de nos subventions qui sont au niveau du Trésor« .

« Nous sommes en train d’autoriser les avances sur salaire à beaucoup de nos agents », ajoute-t-il.

La plupart des agents des 42 communes issues de la première élection locale de janvier 2012, dont le mandat a été prorogé en 2016 par le président de la République, sont dans la même situation. Ceux des communes de Bongor, Laï, et Pala au Sud du Tchad ont tenté également de répondre au mot d’ordre de grève lancé par leur syndicat.

Mais ils ont été dissuadés par les responsables exécutifs communaux de leurs localités. En revanche, la commune de Moundou capitale économique du Tchad retient son souffle.

Longtemps asphyxiée économiquement par le pouvoir, elle vient de recevoir exceptionnellement du chef de l’Etat, une somme de 500 millions de FCFA pour relancer ses activités. Un geste qui alimente les débats dans le milieu politique.