Tchad : nouvel affrontement entre l’armée et le comité d’autodéfense

Selon une source locale, l’armée tchadienne et le comité d’autodéfense de Miski se sont affrontés ce mercredi à 50 km de Yebbibou, selon une source locale.

Trois véhicules de l’armée tchadienne détruits et d’importantes pertes en vies humaines enregistrées dans le rang de l’armée tchadienne. C’est le bilan que fait une source locale, bilan d’un affrontement qui a opposé l’armée tchadienne et les éléments du comité d’autodéfense de Miski.

Un renfort de l’armée en provenance de Gouro a lancé une offensive contre la position du comité d’auto-défense sur la route de Yebbibou. Ce renfort a été repoussé par les combattants du comité d’auto-défense.

La même source locale indique qu’après l’attaque, l’armée tchadienne s’est repliée à deux kilomètres pour pilonner à l’aide d’armes lourdes la position tenue par le comité d’auto-défense.

Tchad: les victimes d’Hissène Habré réclament des indemnisations

Ça fait plus de six mois que les victimes de Hissène Habré font un sit-in pour réclamer l’application de la décision de justice tchadienne de mars 2015 prévoyant des dommages et intérêts.

Ce lundi 14 octobre 2019, les victimes d’Hissène Habré ont bloqué une route très fréquentée de la capitale, pour se faire entendre. Dans un silence de plomb, c’est assis sur le goudron du quartier Chagoua et les mains sur la tête que près de 300 victimes du régime d’Hissène Habré ont bloqué la route. Parmi elles, Awa Toumlé, 55 ans : « Le gouvernement ne dit rien. On est fatiguées. C’est pour cela qu’aujourd’hui on est sorties nombreuses, pour barrer la route aux passagers. J’ai été une victime, j’ai passée 12 mois en prison en 1986-87. J’ai été attachée et on m’a torturée. Nous revendiquons notre droit. »

En mars 2015, la justice a condamné à perpétuité sept ex-agents des anciens services de renseignements, qui doivent aussi verser, avec l’État tchadien, 75 milliards de CFA de dommages et intérêts. Mais aucun franc n’a encore été versé alors Jacqueline Moudeina, avocate des victimes, a lancé des procédures.

« Nous avons saisi la Cour africaine, en observant la procédure évidemment, en passant par la commission africaine des droits de l’homme. Donc nous attendons la suite. Si cette indemnisation n’est pas réelle, pour moi c’est un travail inachevé. La justice n’est pas complètement rendue à ces victimes-là », explique l’avocate.

De son côté, le ministre de la Justice affirme que faute de moyens, l’indemnisation ne pourra se faire qu’en se greffant au fonds d’indemnisation mise en place par l’Union africaine dans la cadre du procès de Dakar, qui a condamné à la prison à vie l’ancien chef d’État Hissène Habré.

G5 Sahel : Oumarou Namata Gazama en visite au Tchad

Le nouveau commandant du G5 Sahel, le général Oumarou Namata Gazama était en tournée de prise de contact au Tchad, mardi 15 octobre 2019.

La République du Tchad a reçu la visite du nouveau commandant de la force G5 Sahel, mardi 15 octobre 2019. Une visite qui s’inscrit dans le cadre d’une tournée de prise de contact du nouveau patron du G5. Il y a deux mois qu’Oumarou Namata Gazama a été nommé à la tête de la coalition anti-jihadistes qui regroupe la Mauritanie, le Mali, le Burkina et la Tchad.

La visite de l’officier était essentiellement militaire, il s’est rendu à l’état-major général de l’armée tchadienne où il a été reçu par le premier adjoint, le titulaire ayant été dépêché dans le Grand Nord, tôt ce mardi.

Le nouveau commandant du G5 Sahel a pris contact avec ses partenaires tchadiens mais a aussi échangé sur la situation en cours au Burkina Faso et au Mali, deux pays en permanence sous le feu des mouvements jihadistes.

Tchad : 20 victimes de Boko Haram bénéficient de bourses d’étude

Au Tchad, une vingtaine de jeunes élèves de la province du Lac Tchad bacheliers 2019, bénéficient de bourses pour étudier à N’Djaména.

La région du Lac Tchad qui est sérieusement affectée par les attaques des insurgés islamistes a vu de nombreux jeunes abandonner le chemin de l’école. L’octroi des bourses à ces jeunes serait une réponse efficace à la destruction des infrastructures scolaires dans cette région où Boko Haram interdit aux populations d’aller à l’école.

Pour Mobdou, l’un des 20 bénéficiaires des bourses, c’est une chance de faire des études supérieures pendant que la situation sécuritaire rend très incertaines les études dans sa région d’origine.

Cette opportunité a été donnée à ces jeunes par le président du Conseil d’administration de l’université Emikoussi, Allah Ridy Koné. Pour lui, c’est un impératif pour son université.

Pour le gouverneur de la province du Lac Tchad, Adam Noucki Charfadine, donner l’opportunité aux élèves de la zone d’étudier, est une réponse aux exactions commises par Boko Haram.

Rappelons que plusieurs centaines d’écoles ont fermé dans cette région du Lac, par crainte des attaques des groupes armés qui sont contre l’enseignement moderne.

Monseigneur Bani : « L’agriculture est le domaine qui fournit le plus d’emplois dans notre pays »

Monseigneur Bani, l’évêque de Doba, au Tchad, revient sur la place des jeunes dans la société, l’agriculture et évidemment la place de l’Eglise au Tchad.

Doba est le chef-lieu de la région du Logone Oriental, dans l’extrême sud du Tchad, et c’est une région d’exploitation pétrolière. Qu’est-ce que l’ouverture des puits de pétrole en 2003 a changé à Doba et dans sa région?

Evidemment il y a eu des investissements pour la région, il y a quelques années. Pour construire des écoles, même si ces écoles ne sont pas destinées à rester. Et puis dans le domaine de l’eau et de la santé. Mais depuis quelque temps, il y en a moins, à cause de la crise du pétrole. Mais l’impact le plus négatif est aussi l’inquiétude par rapport à l’environnement. Et surtout par rapport aux gens qui vivent sur ce territoire où on exploite le pétrole, où beaucoup ont perdu leurs terres. Ils ont été dédommagés mais comme les gens n’étaient pas préparés à la gestion de l’argent, ils sont retombés dans la pauvreté et ont eu ensuite des difficultés pour retrouver des terres et y travailler.

Coopération avec l’Allemagne

De quoi est-ce que vous vous êtes entretenu avec les députés du Bundestag, les députés allemands, que vous avez rencontrés à Berlin?

C’était dans le cadre d’un échange, pour parler de problèmes en lien avec l’accaparement des terres dans notre pays. L’agriculture est le domaine qui fournit le plus d’emplois dans notre pays, mais beaucoup de jeunes ne trouvent pas de terre et c’est difficile pour eux.

Que peut faire l’Allemagne pour inciter les autorités tchadiennes à modifier le droit foncier?

Peut-être à travers l’ambassade ou dans le cadre de la coopération peut-on réfléchir sur la politique foncière dans le sud, comme ça avait été fait dans la déclaration du G7 par exemple. Au moins pour faire connaître un peu la situation.

Rôle de l’Eglise dans le pays

Vous parlez d’impartialité de la justice, de lutte contre l’impunité, de problèmes d’accaparement des terres… Pourtant, on a l’impression qu’on entend un petit peu moins l’Eglise catholique tchadienne intervenir dans les questions politiques du Tchad que celle de RDC par exemple, ou de Centrafrique.

La situation au Congo est tout à fait différente. L’Eglise catholique y est majoritaire et elle a sa manière de réagir. Ça ne signifie pas qu’on n’a pas d’intérêt pour les problèmes que vit la population. On en parle quand on a la possibilité de rencontrer le président, les méthodes sont peut-être différentes, mais on en parle, nous faisons quelque chose.

Scandales sexuels

Comment est-ce qu’on discute au sein de l’Eglise tchadienne des scandales qui ont entaché ces dernières années l’Eglise catholique. Je pense notamment bien sûr aux affaires de prêtres pédophiles mais aussi aux difficultés que rencontre le pape François à réformer l’institution de l’Eglise catholique romaine. Souvent l’Eglise en Afrique est réputée être un peu plus conservatrice. Comment est-ce que ça se passe au Tchad?

L’Église est réputée être conservatrice ? Ça, je ne peux pas l’affirmer. Les orientations que l’Église donne actuellement par la voix du pape François, dans le domaine de la lutte contre les abus sexuels, nous les partageons tout-à-fait. C’est important pour la crédibilité de l’Église. D’autant que ça touche aussi à ce qui est particulièrement important : les vocations. Nous partageons tout à fait cette préoccupation et nous faisons de notre mieux pour sortir un document qui puisse aider les uns et les autres dans le sens de la transparence et de la conversion dans les rapports, dans les relations avec les personnes.

Tchad : caravane ophtalmologique à Bitkine

La fondation Grand cœur a lancé samedi dernier une vaste caravane ophtalmologique à Bitkine dans le département d’Abtouyour, province du Guéra.

C’est une initiative du FGC et du Programme national de lutte contre la cataracte (PNLC). Cette campagne ophtalmologique vise à prendre en charge gratuitement plus de 500 opérations de la cataracte et autres pathologies ophtalmologiques.

Ils étaient nombreux, autorités et autres invités, à prendre part à la cérémonie de lancement qui s’est déroulée à l’hôpital central de Biktine.

Tchad : un jeune homme égorge son demi-frère

Le corps sans vie d’un petit garçon a été retrouvé dans la cour d’une mosquée à Abéché.

Le meurtrier qui n’est d’autre que son frère, a avoué aux autorités avoir égorgé son demi-frère. Il a aussi ajouté qu’il a agi sous la demande de sa mère.

« C’est ma mère, deuxième femme du colonel Hamdan qui m’a demandé d’égorger l’enfant », a-t-il confié aux autorités.

Selon des sources judiciaires, la deuxième femme du colonel est en ce moment dans les filets de la police.

Tchad : Mbaidiguim Elon nommé au poste de Directeur de la Télévision nationale

Selon un décret signé du lundi 14 octobre 2019, le nouveau Directeur vient remplacer à ce poste Hassane Guedallah Mahamat.

Nous sommes lundi 14 octobre, lorsque le journal officiel annonce des nominations à l’office national des médias audiovisuels. Ce n’est une surprise pour personne parce que l’ancien avait été limogé en fin de semaine dernière. La curiosité était qui est ce qu’on allait mettre à ce poste de Directeur de la télévision nationale.

Le décret n°1617 du 14 octobre 2019 porte nomination des fonctionnaires dont les noms suivent aux postes de responsabilité ci-après à l’Office national des médias audiovisuels (ONAMA).

Direction de la Télévision nationale :

Directeur : MBAIDIGUIM ELON en remplacement de Monsieur HASSANE GUEDALLAH MAHAMAT appelé à d’autres fonctions.

Sous-direction des Programmes et Production :

Sous-Directeur : ALLAMINE KADER KORA en remplacement de Mme. MODEKEMBE DOLMIAN appelée à d’autres fonctions.

Suspension d’Hassan Guédalla Mahamat : un « combat politique »

Le ministre tchadien de la Communication a signé un arrêté pour révoquer le directeur de la télévision nationale pour manquements graves.

La révocation du directeur de la télévision nationale tchadienne Hassan Guédalla Mahamat est considérée comme étant un « combat politique » par certains opposants. C’est très clairement ce qu’a affirmé le président du parti les Transformateurs, le Dr. Masra Succès.

Cette décision du ministre de la communication aurait indigné leaders des partis politiques de l’opposition et des associations de la société civile.

Selon le Dr Masra, le malheur d’Hassan Guedalla Mahamat est d’avoir diffusé sur les ondes de la Télé Tchad, le point de presse du parti les transformateurs sur les 20 propositions pour un nouveau départ en 2020.

Tchad : le maire de Moundou saisit la justice

Le maire de la ville de Moundou, Nérolel Ndoukolé, a réagi au point de presse des conseillers communaux tenu le 4 octobre dernier à l’hôtel Djimra de Moundou.

Nérolel Ndoukolé a adressé une plainte auprès du procureur près le Tribunal de grande Instance de Moundou. Jusqu’ici personne ne connait le contenu de la plainte mais les deux parties sont convoquées ce lundi 14 octobre 2019.

Pour rappel, le conseil communal, dans son point de presse, avait accusé le maire Nerolel Ndoukolé de « dérive autoritaire et de gestion calamiteuse des ressources de la mairie de Moundou. »