Tchad : grève suspendue à la mairie de N’Djamena

Le personnel de la mairie de N’Djamena capitale tchadienne a décidé d’arrêter sa grève ce vendredi 18 octobre 2019.

Lancée le lundi 14 octobre, la grève des agents de la mairie de N’Djamena a été levée ce vendredi 18 octobre 20219, par la chambre des délégués du personnel.

Ces agents reçoivent en ce moment deux mois de salaire et à la fin de ce mois d’octobre, les deux autres mois seront épongés. C’est ce qui justifie la suspension de la grève.

A titre de rappel, les agents de la mairie de N’Djamena avaient entamé une grève, dans le but de revendiquer quatre mois d’arriérés de salaire.

Tchad : les eaux du fleuve Chari engloutissent le marché de Walia-Ngosso

Les boutiques et hangars des commerçants se sont retrouvés ont été inondés par l’eau débordante du fleuve Chari.

Les eaux du fleuve Chari qui auraient cassé le barrage construit pour protéger le marché de Walia-Ngosso, serait la cause de cette situation. La désolation est assez visible sur les visages des femmes et boutiquiers, qui tentent désespérément de sauver leurs marchandises emportés par l’eau ou stockés dans les boutiques.

Ce n’est pas la première fois que le petit marché de Walia-Ngosso est inondé surtout en cette période de crue.

Ingérence de l’industrie du tabac : les magistrats en atelier de sensibilisation

Le ministère de la Santé publique en collaboration avec l’Union internationale contre la tuberculose et les maladies respiratoires, a organisé un atelier de vulgarisation du décret N°1523 portant prévention de l’ingérence de l’industrie de tabac à l’endroit des magistrats.

Dans le cadre de la mise en œuvre de l’article 5.3 de la Convention-Cadre de l’OMS pour la lutte antitabac (CCLAT), le Tchad vient d’adopter le décret N°1523 portant prévention de l’ingérence de l’industrie de tabac. Compte tenu du rôle des magistrats (les procureurs, les juges au siège du Tribunal de N’Djamena, les greffiers, les huissiers et les présidents des Chambres de Tribunal de N’Djamena) dans  la mise en œuvre des législations notamment dans la lutte antitabac, il est donc important de vulgariser ledit décret à leur endroit afin qu’ils s’inspirent de ses dispositions.

Pour le représentant de l’Union internationale contre la tuberculose et les maladies respiratoires, Daouda Elhadj Adam, le pouvoir législatif et le pouvoir exécutif ont chacun en ce qui le concerne assuré le rôle qui leur est dévolu pour doter le Tchad d’un cadre législatif et règlementaire conséquent pour lutter efficacement contre l’épidémie du tabagisme. Quitte au pouvoir judiciaire de jouer sa partition.

« Ce cadre législatif et règlementaire ne peut atteindre les objectifs escomptés que si et seulement si, le pouvoir judiciaire qui est l’un des trois pouvoirs constituant l’Etat de droit, assume pleinement son rôle à savoir contrôler l’application de ces textes de lois et sanctionner leur non-respect », déclare Daouda El hadj Adam

Le directeur adjoint de la lutte contre la maladie et de la promotion de santé du ministère de la santé publique, Dr Chérif Baradine « l’ingérence de l’industrie du tabac est un ensemble de tactiques et de stratégies utilisées directement ou indirectement par l’industrie du tabac pour interférer dans les politiques de santé, miner les efforts de la lutte antitabac et s’opposer aux mesures allant à l’encontre de ses intérêts financiers ».

Tchad : le ministre de la santé interdit la vente des produits à base de l’artemisia annua

C’est dans un communiqué, que Mahmoud Youssouf Khayal a refusé la promotion, la vulgarisation et la vente des différentes parties de ce produit.

Mercredi 18 octobre, le ministère de la Santé publique a communiqué, faire face à l’apparition sur le marché de plusieurs tisanes à base d’artemisia annua contre le paludisme.

« Ce phénomène a pris une ampleur inégalée. La recherche documentaire sur ce produit s’avère infructueuse et appelle à la prudence quant au risque d’entrainer des résistances aux antipaludiques », a indiqué le ministère.

« Le traitement du paludisme doit strictement obéir au protocole national élaboré par le Programme national de lutte contre le paludisme », a précisé le ministre de la santé publique.

Mahmoud Youssouf Khayal a donc formellement interdit de faire la promotion, la vulgarisation et la vente des différentes parties d’artemisia annua au Tchad.

Tchad : les membres du bureau exécutif du MDJT se « retirent des accords signés avec le gouvernement »

Le Mouvement pour la Démocratie et la Justice au Tchad (MDJT) a dans un communiqué publié mercredi, a dénoncé le « massacre des civils dans la localité́ de Miski ».

« Sa population est assiégée et harcelée depuis des mois et voit ses enfants enlevés et torturés en plein jour. Le président tchadien Idriss Déby a décrété́ en septembre l’Etat d’urgence dans les zones nord (Tibesti) et Est (frontière entre le Tchad-Soudan et la frontière entre le Tchad-RCA) dans l’unique intention d’asphyxier d’avantage ces populations », a déclaré Choua Dazi, président du MDJT.

Choua Dazi affirme que « les membres du bureau exécutif et cadres militaires du mouvement décident de se retirer des accords signés avec le gouvernement. »

Le MDJT dénonce le « comportement irresponsable du gouvernement tchadien qui viole expressément les termes de l’accord de paix et de cessez-le-feu. »

Le mouvement dénonce « des violations en toute impunité́ des droits de l’Homme et des nombreuses conventions internationales ». Il estime que « certaines de ces violations constituent des crimes de guerre : le bombardement de civils à Miski ; la violation des accords de paix signés ; le massacre des prisonniers jugés et condamnés par la justice à N’Djamena ; la destitution illégale des chefs coutumiers à l’image du Sultan d’Abéché. »

Tchad : le corps d’un jeune retrouvé dans son champ d’arachide

Téguéna Yago Touma a été égorgé et abandonné dans un champ d’arachide lundi 14 octobre, à Wéssein.

Lundi 14 octobre 2019, la scène est bouleversante, un jeune homme âgé de 18 ans a été retrouvé égorgé dans son champ. Ce drame s’est déroulé à Wéssein, canton Serem, dans la sous-préfecture de Bologo, province de la Tandjile.

Selon les autorités locales, le présumé assassin serait le cousin germain de la victime, qui souffre d’un trouble mental. Celui-ci avait été conduit dans un village voisin pour y suivre des traitements traditionnels. Il se trouve en ce moment à la maison d’arrêt de Kélo.

Tchad : nouvel affrontement entre l’armée et le comité d’autodéfense

Selon une source locale, l’armée tchadienne et le comité d’autodéfense de Miski se sont affrontés ce mercredi à 50 km de Yebbibou, selon une source locale.

Trois véhicules de l’armée tchadienne détruits et d’importantes pertes en vies humaines enregistrées dans le rang de l’armée tchadienne. C’est le bilan que fait une source locale, bilan d’un affrontement qui a opposé l’armée tchadienne et les éléments du comité d’autodéfense de Miski.

Un renfort de l’armée en provenance de Gouro a lancé une offensive contre la position du comité d’auto-défense sur la route de Yebbibou. Ce renfort a été repoussé par les combattants du comité d’auto-défense.

La même source locale indique qu’après l’attaque, l’armée tchadienne s’est repliée à deux kilomètres pour pilonner à l’aide d’armes lourdes la position tenue par le comité d’auto-défense.

Tchad: les victimes d’Hissène Habré réclament des indemnisations

Ça fait plus de six mois que les victimes de Hissène Habré font un sit-in pour réclamer l’application de la décision de justice tchadienne de mars 2015 prévoyant des dommages et intérêts.

Ce lundi 14 octobre 2019, les victimes d’Hissène Habré ont bloqué une route très fréquentée de la capitale, pour se faire entendre. Dans un silence de plomb, c’est assis sur le goudron du quartier Chagoua et les mains sur la tête que près de 300 victimes du régime d’Hissène Habré ont bloqué la route. Parmi elles, Awa Toumlé, 55 ans : « Le gouvernement ne dit rien. On est fatiguées. C’est pour cela qu’aujourd’hui on est sorties nombreuses, pour barrer la route aux passagers. J’ai été une victime, j’ai passée 12 mois en prison en 1986-87. J’ai été attachée et on m’a torturée. Nous revendiquons notre droit. »

En mars 2015, la justice a condamné à perpétuité sept ex-agents des anciens services de renseignements, qui doivent aussi verser, avec l’État tchadien, 75 milliards de CFA de dommages et intérêts. Mais aucun franc n’a encore été versé alors Jacqueline Moudeina, avocate des victimes, a lancé des procédures.

« Nous avons saisi la Cour africaine, en observant la procédure évidemment, en passant par la commission africaine des droits de l’homme. Donc nous attendons la suite. Si cette indemnisation n’est pas réelle, pour moi c’est un travail inachevé. La justice n’est pas complètement rendue à ces victimes-là », explique l’avocate.

De son côté, le ministre de la Justice affirme que faute de moyens, l’indemnisation ne pourra se faire qu’en se greffant au fonds d’indemnisation mise en place par l’Union africaine dans la cadre du procès de Dakar, qui a condamné à la prison à vie l’ancien chef d’État Hissène Habré.

G5 Sahel : Oumarou Namata Gazama en visite au Tchad

Le nouveau commandant du G5 Sahel, le général Oumarou Namata Gazama était en tournée de prise de contact au Tchad, mardi 15 octobre 2019.

La République du Tchad a reçu la visite du nouveau commandant de la force G5 Sahel, mardi 15 octobre 2019. Une visite qui s’inscrit dans le cadre d’une tournée de prise de contact du nouveau patron du G5. Il y a deux mois qu’Oumarou Namata Gazama a été nommé à la tête de la coalition anti-jihadistes qui regroupe la Mauritanie, le Mali, le Burkina et la Tchad.

La visite de l’officier était essentiellement militaire, il s’est rendu à l’état-major général de l’armée tchadienne où il a été reçu par le premier adjoint, le titulaire ayant été dépêché dans le Grand Nord, tôt ce mardi.

Le nouveau commandant du G5 Sahel a pris contact avec ses partenaires tchadiens mais a aussi échangé sur la situation en cours au Burkina Faso et au Mali, deux pays en permanence sous le feu des mouvements jihadistes.

Tchad : 20 victimes de Boko Haram bénéficient de bourses d’étude

Au Tchad, une vingtaine de jeunes élèves de la province du Lac Tchad bacheliers 2019, bénéficient de bourses pour étudier à N’Djaména.

La région du Lac Tchad qui est sérieusement affectée par les attaques des insurgés islamistes a vu de nombreux jeunes abandonner le chemin de l’école. L’octroi des bourses à ces jeunes serait une réponse efficace à la destruction des infrastructures scolaires dans cette région où Boko Haram interdit aux populations d’aller à l’école.

Pour Mobdou, l’un des 20 bénéficiaires des bourses, c’est une chance de faire des études supérieures pendant que la situation sécuritaire rend très incertaines les études dans sa région d’origine.

Cette opportunité a été donnée à ces jeunes par le président du Conseil d’administration de l’université Emikoussi, Allah Ridy Koné. Pour lui, c’est un impératif pour son université.

Pour le gouverneur de la province du Lac Tchad, Adam Noucki Charfadine, donner l’opportunité aux élèves de la zone d’étudier, est une réponse aux exactions commises par Boko Haram.

Rappelons que plusieurs centaines d’écoles ont fermé dans cette région du Lac, par crainte des attaques des groupes armés qui sont contre l’enseignement moderne.