Tchad: le gouvernement règlement la pratique de la diya

Une circulaire interministérielle a été signée, le 4 octobre à Abéché, pour réglementer la pratique de la diya, compensation financière versée par l’auteur d’un crime à la famille de la victime.

Cette décision des autorités a été prise lors de la conférence des gouverneurs. Si les autorités entendent lutter contre l’impunité qu’engendre cette pratique, le milieu judiciaire évoque plutôt un effet d’annonce.

« La diya ne doit pas remplacer les poursuites pénales », stipule la circulaire cosignée par trois ministres, qui fait office de rappel à l’ordre pour Djimet Arabi, ministre de la Justice. Car selon lui, cette compensation financière a entraîné ces dernières années une hausse de l’impunité au Tchad.

« Les gens comptabilisent les morts de part et d’autre, ils paient la diya. Ils entravent toute poursuite pénale contre l’auteur de ces meurtres. C’est une situation inacceptable, qui se fait contre les textes de la République. Et cette situation doit absolument cesser. »

Mise en application

De son côté, le milieu judiciaire salue cette décision. Mais questionne sa mise en application. Explications de maître Athanase Mbaigangnon, président de l’ordre des avocats du Tchad.

« La coutume est plus forte que la justice au Tchad. Pour un assassinat, on vous impose 100 chameaux, et que sais-je encore. Il est temps que l’exécutif cesse de s’immiscer dans le judiciaire et mette à la disposition des juges les ressources nécessaires, tant matérielles que financières, pour faire échec à cette pratique de la diya. »

Au Tchad, la diya représente souvent plusieurs millions de francs CFA. Des sommes considérables qui, selon les autorités, ont provoqué ces derniers mois une augmentation des représailles pour non-paiement de la compensation.

Tchad : journée mondiale de l’enseignant sous fond de revendications

Les enseignants tchadiens de concert avec la communauté internationale, ont célébré leur journée mondiale le 05 octobre 2019. C’était aussi pour eux l’occasion exprimer leurs frustrations.

Samedi 05 octobre 2019, les enseignants tchadiens comme ceux du monde ont fêté la journée qui leurs est réservée. Une occasion pour les syndicats de professeurs et instituteurs de formuler leurs revendications. Il faut le dire, depuis trois ans, les salaires des agents de l’État ont été amputés en raison de la crise que traverse le pays.

« Restaurer l’intégralité des salaires de tous les fonctionnaires avec rappel de tous les effets financiers, des avancements et reclassements. », a formulé le syndicat des enseignants du Tchad.

Les fonctionnaires depuis trois ans, ont perdu la moitié de ce qu’ils percevaient, des montants composés essentiellement d’indemnités. Après de longues grèves, le gouvernement a négocié et obtenu une trêve avec des promesses qui n’ont pas été respectées. Les syndicats menacent de grever à nouveau.

« Monsieur le ministre, nous vous donnons un mois de grâce. À la fin du mois d’octobre, nous allons vous prononcer la séparation de corps pour atteindre le divorce. », a averti Ngartoïde Blaise, président du syndicat des enseignants du Tchad.

Tchad : un employé de maison séquestré par son patron

Le chef de famille dans laquelle travaillait le jeune homme, accuse son « domestique » de lui avoir dérobé la somme de 30.000 FCFA.

L’histoire s’est déroulée à Moundou, plus précisément au quartier Dombao. Un jeune homme a été torturé puis enfermé dans une chambre pendant quatre jours. L’employé raconte que son  patron lui aurait donné du linge à laver un matin.

Quelques heures plus tard, le patron est revenu réclamer 30.000 Francs qu’il aurait selon lui oublié dans la poche d’un de ces vêtements. Le garçon dit n’avoir trouvé aucune somme d’argent dans les poches de son patron. Une version que le patron ne partage, lui, croit le contraire et est certain.

Le jeune employé a subi des tortures physiques et fut enfermé pendant quatre jours au domicile dudit patron. Pour que son fils soit libéré, le père a dû rembourser la somme de 30.000 dont on accusait son fils d’avoir volé.

Au Tchad, des histoires similaires sont légion. Des garçons de ménage sont régulièrement, mais n’osent pas se plaindre. Une situation à laquelle les autorités locales devaient se pencher. Il y a lieu de voir comment encadrer ce secteur d’activité.

Tchad : Idriss Deby ouvre la 4ème conférence des gouverneurs

Le président de la république a ouvert la 4ème conférence des gouverneurs à Abéché, capitale de la province du Ouaddaï.

L’évènement se tient depuis jeudi 03 octobre à Abéché. Le choix de la ville n’est pas anodin. C’est du moins ce qu’a fait savoir le chef de l’Etat tchadien. « Cela dénote de la gravité des évènements qui s’y déroulent ainsi que dans les autres provinces », précise le Président Idriss Déby à l’ouverture de la conférence ce 3 octobre.

Les activités qui se sont terminées très tard jeudi, se poursuivent ce vendredi. A la fin de ces assisses, plusieurs résolutions attendues.

CAN 2021: 20 Sao convoqués pour affronter le Liberia

Dans le cadre du tour préliminaire de la CAN 2021, le nouveau sélectionneur du Tchad, Emmanuel Trégoat, a convoqué 20 joueurs pour la rencontre contre le Liberia.

Les 20 Sao convoqués :

Gardiens de but : Adoum Deffallah (Elect Sport), Serge Diguel (Unisport, Cameroun), Adoassou Matthieu (Ascot).

Défenseurs : Seid Béchir (Elect Sport), Ninga Ndonane (Ascot), Collyns Ambassa (Seattle Sounders U23, Etats-Unis), Madtoingué Constant (AS Cor), Beadoum Monde (Coton Sport, Cameroun), Abaya César (Sonidep, Niger).

Milieux de terrain : Otodjimbaye Roméo (Union Douala, Cameroun), Mahamat Azarack (Créteil, France), Eric Mbangossoum (Future King, Guinée équatoriale), Brahim Ngarhoudal (Elect Sport), Nassar Eliot Koulelengar.

Attaquants : Ezechiel Ndouassel (Persib Bandoung, Indonésie), Marius Mouandjilmadji (FC Porto, Portugal), Minga Edgard, Bakhit Djibrine (Foullah Edifice), Casimir Ninga (Angers, France), Karl Max Barthélémy (Semeng Padang, Indonésie).

Nécrologie : Mahamat Abdoulaye Senoussi est mort

L’ex-ambassadeur et conseillé du président de la république Mahamat Abdoulaye Senoussi est décédé ce vendredi matin à Paris, des suites d’une maladie.

Mahamat Abdoulaye est mort à Paris, capitale française où il suivait un traitement. Le 18 avril dernier, par un décret présidentiel,  il a été nommé gouverneur de la province du Batha. Mais il n’avait pas pris fonction à cause de son état de santé fragilisé par la maladie.

Pour Rappel, Il a été ambassadeur du Tchad en Allemagne et pendant plusieurs années, il a occupé le poste de conseiller du président de la République Idriss Déby.

Tchad : les législatives auront lieu au 1er trimestre 2020

C’est l’annonce qu’a faite le président de la Commission nationale électorale indépendante (Céni), Dr Kodi Mahamat lors du point de presse qu’il a animé ce 3 octobre.

La Céni annonce la tenue des législatives au premier trimestre 2020. C’est ce jeudi 03 octobre 2019, que le président de la Céni, le Dr Kodi Mahamat a annoncé que les élections législatives se dérouleront au premier trimestre 2020.

Initialement annoncées pour fin 2019, c’est finalement au premier trimestre 2020 que cette échéance tant attendue aura lieu. « Nous projetons l’horizon temporel réaliste pour l’organisation attendue des législatives au premier trimestre 2020 », a déclaré Dr Kodi Mahamat Bam.

Tchad : Abdel-Aziz Abrass condamné à 10 ans de prison

Le greffier de la section juridique du Conseil supérieur des Affaires islamiques (CSAI), a été condamné mardi 24 septembre à 10 ans de prison ferme.

Dix ans de prison ferme, c’est le verdict du procès d’Abdel-Aziz Abrass, qui passait en citation directe mardi 24 septembre 2019. Le greffier de la section juridique du Conseil supérieur des Affaires islamiques (CSAI), est accusé de meurtre. Il a aussi été condamné en verser 30 millions de francs CFA à titre de dommage et intérêt à la famille de la victime.

Rappelons que, Mahamat Saleh, qui était un militaire, a été abattu de sang-froid par le greffier de la section juridique du CSAI, Abdel-Aziz Abrass. La victime était allée encaisser ses 30 millions versés au compte du CSAI.

Tchad : la Banque mondiale passe en revue des projets qu’elle a financés

Le ministère de l’Economie et la Banque mondiale ont organisé ce mercredi 2 octobre 2019, une revue conjointe de la performance des projets que l’organisation finance au Tchad. Plusieurs partenaires du gouvernement étaient présents.

La Banque mondiale a réuni ce 2 octobre 2019 les partenaires au développement et les coordonnateurs des projets qu’elle finance dans le cadre d’une amélioration de la mise en œuvre de son portefeuille. Le ministre de l’Economie et de la Planification du développement était présent à cette rencontre. Le thème retenu est : surmonter les obstacles pour une mise en œuvre efficace des projets.

« Cette revue se veut une plateforme d’échange restreinte et focalisée sur les entraves transversales et spécifiques à la bonne exécution des projets afin d’identifier les actions prioritaires à entreprendre pour améliorer la performance du portefeuille », déclare le représentant de la Banque mondiale, François Nankologo.

En effet, le représentant de la Banque mondiale explique que le portefeuille de son institution au Tchad a connu une sensible amélioration. Que le portefeuille ne comporte plus de projet à problème à part un. Le taux de décaissement a connu également une hausse.

Pour le Ministre Issa Doubragne, cet exercice est à louer. «Votre participation à cet exercice doit contribuer à identifier les goulots d’étranglement qui empêchent la réalisation des projets », ajoute-t-il.

Les difficultés liées à la gestion financière, la passation des marchés et les arrangements institutionnels sont entre autres les aspects de la réflexion des participants. « L’identification des difficultés spécifiques à chaque projet demeure un exercice crucial à faire en vue d’apporter des réponses pertinentes aux principaux problèmes qui minent l’exécution efficace des projets » conclut François Nankologo.

Le Ministre rassure cependant : « Je voudrais reconnaître que les difficulté énumérées étaient plus importantes avant », mais invite les participants à une réflexion fructueuse.

Tchad : Tchadia Airlines fête un an dans les airs

Lancée le 1er octobre 2018, la compagnie aérienne Tchadia Airlines fête un an de desserte aérienne.

Le 1er octobre 2018, les tchadiens ont leur compagnie aérienne, Tchadia Airlines. Un an après, c’est le moment de faire un bilan. La compagnie en une année a enregistré 27 652 passagers. Tchadia Airlines opère sur un réseau de neuf destinations, dont quatre villes étrangères. À l’international, Tchadia a enregistré 6 185 passagers et 21 467 en vol interne.

La compagnie aérienne de a République du Tchad dessert sur des lignes intérieures triangulaires vers Abéché et Faya-Largeau ainsi que vers Sarh et Moundou. À l’international, elle couvre désormais les aéroports de Bangui en République centrafricaine, Douala au Cameroun.

Pour les clients, les prix de la compagnie sont peu alléchants et ils ne manquent pas de la déplorer même si aucune plainte concrète n’a été déposée. De son côté, la compagnie se plaint de la taxe gouvernementale qui, selon elle, pèse énormément. « Et c’est ce qui cause la cherté des billets ».

Le plus gros couac enregistré cette année est cette mésaventure offerte à des usagers qui pensaient partir à Moundou et se sont retrouvés à Sarh. Tout cela sans explication ni excuses de la compagnie, les passagers ont dû compléter le reste du trajet par la route.

Tchadia Airlines entend conquérir l’espace aérien sous régional, mais avec un seul appareil en fonction, le pari semble impossible.

Rappelons tout de même que Tchadia est née des cendres d’Air Toumaï tombé en faillite il y a sept ans.