Tchad : l’Etat d’urgence, un obstacle à la tenue des élections

Mouvement citoyen pour la préservation des libertés (MCPL), pense que l’état d’urgence dans certaines provinces rend impossible la tenue des législatives.

Certaines provinces au Tchad sont le théâtre des violences intercommunautaires. Une situation qui a poussé le chef de l’Etat, Idriss Deby à décréter l’Etat d’urgence. Une décision que le Mouvement citoyen pour la préservation des libertés (MCPL), une association de la société civile ne trouve pas appropriée. Le fondateur de ladite association, Jean-Bosco Manga, soutient que l’état d’urgence dans ces provinces du Tchad rend impossible la tenue des élections législatives.

« Même l’État sait pertinemment qu’organiser les législatives dans le contexte actuel où l’état d’urgence dans certaines provinces oblige à la restriction des libertés publiques, est pratiquement impossible. Voter c’est s’exprimer librement et pour cela, il faut que l’environnement et le contexte s’y prête », estime Jean-Bosco Manga.

« le Gouvernement, à travers l’état d’urgence tente juste d’étouffer pour un temps un problème crucial sans chercher à le résoudre durablement. Il faut user des méthodes de résolution pacifique des différends avec l’appui des chefs traditionnels et des personnes ressources qui ne font d’ailleurs pas défaut », a-t-il poursuivi.

Tchad : profil type d’un Boko Haram

Le Centre pour le développement et la prévention de l’extrémisme vient de publier un document qui détaille les méthodes de recrutement de Boko Haram.

Le document de 72 pages, a été présenté le 21 septembre par le Centre pour le développement et la prévention de l’extrémisme. Celui-ci, explique les méthodes de recrutement dans la secte Boko Haram. Il met également en cause le désengagement de l’État dans le Lac Tchad, créant ainsi un vivier propice au développement de la secte terroriste. Cette enquête paraît dans un contexte où la région du Lac Tchad est le théâtre depuis 2019, d’une recrudescence des attaques attribuées à Boko Haram.

Comme techniques de recrutements, il y a la terreur, les prêches, la propagande… C’est du moins ce que révèle l’étude réalisée par trois chercheurs associés au Centre pour le développement et la prévention de l’extrémisme.

« L’allocation piégée est une technique : ils viennent voir un père de famille, ils lui proposent un crédit d’investissement. Après, ils reviennent pour revendiquer l’argent, et s’il ne l’a pas, il doit mettre à disposition un, deux ou trois enfants pour qu’ils soient combattants. », explique Ahmat Yacoub Dabio, président du Centre pour le développement et la prévention de l’extrémisme.

L’enquête menée dans la province du Lac Tchad, révèle que ce sont 2200 repentis de Boko Haram. Les détails Kebir Mahamat Abdoulaye, chercheur indépendant.

« Le profil type d’un Boko Haram, c’est un jeune âgé de 20 à 30 ans qui a un niveau d’instruction très faible. Tout le bassin du lac Tchad est une zone économique qui n’est pas développée, il n’y a pas d’infrastructure comme les hôpitaux, comme les écoles ; tous ces facteurs encouragent le recrutement des populations civiles dans les rangs de Boko Haram. », détaille Kebir Mahamat Abdoulaye, chercheur.

Construction d’un aéroport internationale à Djermaya

Suite à l’étude effectuée sur le développement du Tchad, le Président Tchadien Idriss Déby a demandé la construction de l’aéroport de Djermaya.

Les membres du gouvernement, des entreprises responsables de construction et de techniciens se sont réunis pour voir comment réaliser ce grand projet. La rencontre présidé par Kalzeubé Payimi Deubet, ministre d’Etat, ministre Secrétaire général de la Présidence de la République.

Pour l’implémentation dudit projet, le gouvernement a appelé une société chinoise pour prendre en main la construction et bientôt, un chronogramme sera fourni pour le lancement.

Le financement doit être étudié afin de pouvoir détailler les techniques, selon le ministre de l’Economie et de la Planification du développement, Issa Doubragne.

 

Tchad : le calendrier électoral divise la classe politique

Le Président de la République, Idriss Deby a ordonné dans un courrier à la Céni d’organiser des élections législatives d’ici la fin de l’année sinon au plus tard l’année prochaine.

Un courrier du directeur de cabinet du chef de l’État au président de la Commission électorale nationale indépendante qui a fuité suscite la polémique. Dans la lettre, le chef de l’État ordonne à la Céni d’organiser des élections législatives d’ici la fin de l’année sinon au plus tard l’année prochaine. De façon unanime, la classe politique répond que cela est impossible.

Malgré l’annonce des législatives depuis l’année dernière, les préparatifs ne sont pas très avancés et pour la Céni, le délai le plus optimiste est le mois d’avril 2020 sinon il faudra attendre novembre.

Une option qu’Idriss Déby désapprouve totalement. Pourtant, même dans le camp de la majorité, beaucoup de partis estiment qu’il faut prendre le temps de bien faire les choses. « Il faut reporter correctement, parce qu’il n’y a pas beaucoup de marge. Autant bénéficier d’un délai plus grand, au deuxième trimestre 2020. Pour éviter de bâcler, il faut prendre un maximum de temps », estime Ahmed Djidda, président du parti Al Whida.

Dans les rangs de l’opposition, on est plus tranché. Pour le président des transformateurs, Masra Succès, c’est tout l’ordre politico-juridique qu’il faut revoir si l’on veut des élections honnêtes : « il faut que l’on puisse en amont créer les conditions où nous mettrons un minimum de séparation de pouvoir parce que le président de l’exécutif est dans notre pays le président du judiciaire. Vous venez de voir qu’il donne des injonctions à la Commission électorale nationale indépendante. Je ne vous fais pas imaginer que la Cour suprême reçoit aussi des injonctions du président de la République. »

Dans la plupart des états-majors politiques, c’est le scénario d’un glissement vers des élections couplées en 2021 qui est envisagé. 2021 sera l’année de la prochaine présidentielle et la coupler avec les législatives permettra d’économiser de l’argent et se donner le temps de bien préparer les échéances électorales.

Tchad : le CTVC appelle à un sit-in contre les sociétés de téléphonie mobile

Le Collectif tchadien contre la vie chère (CTVC) appelle à un sit-in de 24 h, le 21 septembre 2019, contre les sociétés de téléphonie mobile.

Communications interrompues, difficultés de numérotation sont entre autres les problèmes dont font face les consommateurs tchadiens au quotidien. Le collectif tchadien contre la vie chère (CTVC) appelle à un sit-in contre les sociétés de téléphonie mobile.

« Il ne se passe pas un seul jour sans que les abonnés ne soient déçus de la mauvaise prestation des opérateurs de téléphonie mobile au Tchad », s’insurge Dingamnayal Nely Versinis, le président du CTVC.

En ce qui concerne les appels illimités, le président du CTVC parle d’un système d’arnaque.

« Ces forfaits imposés ne sont bénéfiques ni aux consommateurs ni au gouvernement puisque nous n’arrivons pas à épuiser nos souscriptions et ils reprennent nos reliquats pour leur compte », explique Dingamnayal Nely Versinis.

Au vues de toutes les plaintes des consommateurs, le CTVC a décidé de prendre les choses à mains.

Tchad: adoption du le schéma national d’aménagement du territoire 2014-2035

Le conseil des ministres du 19 septembre 2019 a adopté le projet de décret du schéma national d’aménagement du territoire pour la période 2014-2035.

C’est un outil d’orientation et de planification. Ce schéma novateur fixe les options de développement socioéconomique et oriente la répartition spatiale des infrastructures. Il met aussi en évidence les implications géographiques des grandes orientations de développement futur contournant ainsi les contraintes du passé et du présent en vue d’assurer un développement durable.

En plus des fondamentaux précités, il définit les principaux projets structurants dans le domaine de protection de l’environnement, du développement agropastoral, des infrastructures et des grands équipements. Il détermine également les principales actions en vue de  promouvoir un développement harmonieux sur toute l’étendue du territoire afin d’assurer une utilisation optimale des ressources naturelles. Néanmoins, il est demandé au ministère concerné d’actualiser la carte géographique dudit schéma en tenant compte du nouveau découpage, conclut le compte-rendu du conseil.

Tchad : du retard dans l’organisation des élections législatives et locales

Le chef de l’Etat, Idriss Deby rassure que les élections législatives seront tiendront à la fin de cette année 2019.

Au Tchad, les élections législatives et locales doivent se tenir en fin d’année 2019. Les tchadiens se posent des questions sur l’effectivité de la tenue des élections. Le président de la République Idriss Deby Itno dit et persiste que les élections législatives seront organisées d’ici fin 2019. Mais jusqu’ici, du côté organisationnel, tout porte à croire que les élections ne seront pas organisées avant 2020.

D’abord la mise de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) a pris du retard puis le Cadre national de dialogue politique (CNDP) lui aussi peine à trouver un consensus. A la dernière rencontre entre le président Déby, les membres de la Céni et ceux du CNDP, les choses se précisent mais il faut réaménager le code électoral.

Ensuite, l’opposition démocratique a revendiqué plusieurs changements dans le code électoral, notamment le quota de participation qui passe de 25 millions à 45 millions et surtout la convocation du corps électoral 4 mois avant les élections. Et lors de la récente rencontre, le président Déby a adhéré à ces propositions. Si c’est le cas, tout laisse croire que les élections n’auront pas lieu en 2019. Puisqu’on est déjà en septembre et le corps électoral n’est pas encore convoqué. Même si le corps électoral est convoqué d’ici le 20 septembre, le jour du vote sera en janvier 2020.

Idriss Deby Itno veut absolument tenir sa promesse, celle d’organiser les élections législatives d’ici fin 2019. Mais pour tenir cette promesse il faut rattraper le temps perdu. Techniquement, il est difficile sinon quasi impossible d’organiser une élection à un temps aussi serré.

La Céni souhaite prendre son temps pour organiser les élections en avril ou mai 2020 mais le président de la République n’est pas d’avis.

Enfin, pour organiser cette élection, il faut réviser la liste électorale alors que c’est la saison des pluies en ce moment au Tchad. Les routes sont impraticables, il y a des villes et des villages coupés des autres parce les ouadi sont pleins. En ce moment, le dernier fichier électoral existant date de 2015. Depuis cette date, le fichier n’a pas été révisé alors que c’est très important.

La Céni doit s’écarter de l’exécutif, en l’occurrence la présidence de la République pour être réellement indépendante. Si le temps qu’exige le chef de l’Etat ne le permettra pas d’organiser une élection libre et transparente, il faut le dire clairement à Déby que le temps est court.

Université de N’Djamena : des enseignants vacataires réclament leurs honoraires

Les enseignants vacataires de l’université de N’Djamena donnent un délai de 72 h au président de ladite université pour le paiement de leurs honoraires. Sinon ils vont se faire prisonniers.

« Nous avons fait des prestations et il y a de cela  deux ou trois ans pour certaines personnes qui n’ont pas reçu de l’argent pour leur prestation. Nous avons mené des démarches et  depuis deux mois le gouvernement a ordonné le décaissement de 120.000 000 de francs CFA partiellement par rapport à notre revendication », a fait savoir Bolnan Eric, le porte-parole des enseignants vacataires à nos confrères de la radio Fm Liberté.

Depuis lors c’est un langage confus que tient le président de l’université de N’Djamena, accuse Bolnan Eric. D’après lui, le recteur leur a fait savoir que l’ordre de virement a été déjà signé depuis deux mois et qu’il ne reste que le décaissement. Par la suite, le recteur avance comme explication que le rectorat est en congé donc c’est après la reprise que le comptable ira pour le décaissement. Alors que Bolnan Eric affirme que selon leur investigation, l’argent est déjà placé sur le compte du rectorat. Même après la reprise, rien n’est fait.

En somme, ces enseignants donnent un ultimatum de 72h pour le paiement de leurs honoraires. Passé ce délai, ils vont se constituent en prisonnier dans le bureau du président de l’université de N’Djamena. « Nous avons fini tous nos voies de recours. Qu’est ce qui reste encore à faire ? si on est prisonnier c’est mieux que de rester dehors et sortir prendre un sac pensant qu’on va rentrer avec quelque chose pour les enfants », déclare Bolnan Eric, le porte-parole des enseignants vacataires.

Tchad : plus de 1 000 enseignants des sciences en recyclages

Pour l’année académique 2019-2020, le gouvernement tchadien entend booster les séries scientifiques.

Ils sont plus de 1000 enseignants des filières scientifiques en atelier de recyclage. Cet atelier s’inscrit dans la politique du gouvernement, qui voudrait valoriser les filières scientifiques.

Un souci qui découle d’un constat selon lequel, il y a un déficit des scientifiques et techniciens dans le pays. Pour pallier à ce problème, certaines dispositions ont été prises par le gouvernement. Notamment la création de quatre lycées scientifiques pilotes à N’Djamena en 2016 puis 20 sur l’étendue du territoire national en 2018. 1 436 enseignants des mathématiques, science de la vie et de la terre (SVT) et physique-chimie ont été recrutés.

« Ces professeurs auront un contrat de deux ans avec le gouvernement, pour booster l’enseignement des sciences », affirme Aboubakar Assidick Tchoroma, ministre en charge de l’Education nationale.

Au terme de ce recrutement, un atelier de formation rapide en pédagogie et en gestion et organisation de classe a été mis sur pieds ce lundi, 17 septembre 2019. Après cette formation intense, ils seront affectés sur le terrain pour l’exercice de leur fonction.

Tchad : des dons pour les sinistrés des localités d’Ati, Fada et Kalaït

C’est un don composé d’un kit de produits de prévention de choléra, plus de 150 cartons de médicaments anti-malaria, et plus de 400 moustiquaires.

Le don est de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et le Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD). Ce don est une réponse à l’appel émis par les autorités tchadiennes, pour soutenir les populations sinistrées du Nord.

Ce sont plus de 400 moustiquaires, un kit de produits de prévention de choléra, plus de 150 cartons de médicaments anti-malaria, qui ont été remis au ministère de la Santé publique.

Selon le représentant résident de l’OMS, Jean-Bosco Ndihokubwayo, ce geste vise à soulager les populations sinistrées et aussi pour lutter contre la recrudescence du paludisme.

Le ministre de la santé publique, Mahamoud Youssouf Khayar a déclaré que des mesures nécessaires seront prises pour une bonne gestion de ces produits. Il promet que le don arriverons le plus rapidement possible aux populations inondés dans les régions du Fada, Kalaït et Ati.