Tchad : le ministre de l’Education inspecte les établissements en chantier

Mamadou Gana Boukar, accompagné d’une délégation de responsables de son département, a visité, le 22 janvier 2025, des établissements scolaires en construction à N’Djamena.

 

Il s’est rendu précisément sur les chantiers du Lycée Technique Industriel de Darassalam (8ème arrondissement), de l’École de Goudji Charafa (10ème arrondissement), du Lycée et Collège Techniques Commercial de Guinebor (1er arrondissement), du Lycée Technique Industriel de N’Djamena, ainsi que de l’École d’Application d’Ardebjoumal (3ème arrondissement).

Cette visite a pour but d’évaluer l’état d’avancement des travaux. M. Mamadou Gana Boukar constate que la plupart des chantiers progressent bien et pourraient être finalisés dans deux mois. Il a demandé aux entreprises qui connaissent des retards d’accélérer leur rythme de travail, afin que les salles de classe puissent accueillir les élèves dans les meilleurs délais.

Il observe que ces nouveaux lycées d’enseignement technique joueront un rôle important dans la lutte contre le chômage des jeunes.

Au cours de cette visite, le ministre a constaté que des individus ont construit et occupé les cours des écoles publiques, à l’exemple de celle de Goudji Charafa. Il relève également que d’autres individus ont arrêté des chantiers de construction de salles de classe. Il affirme avoir repertorié une dizaine de cas, à N’Djaména.

« Mamadou Gana Boukar déclare que cette situation nécessite une intervention urgente ».

 

Tchad : le ministre des Finances évalue les institutions financières

Le ministre d’État, ministre des Finances, du Budget, de l’Économie et du Plan, Tahir Hamid Nguilin, entamé le mercredi 22 janvier 2024, une série de visites dans les entités sous tutelle et les directions générales de son département.

Cette tournée s’inscrit dans le cadre de l’évaluation des performances, du renforcement des orientations stratégiques et de l’encouragement des équipes en vue d’une meilleure efficacité.

À l’Institut National de la Statistique, des Études Économiques et Démographiques (INSEED), il a échangé avec les responsables sur l’importance de fournir des données fiables et a insisté sur la réalisation rapide de l’Enquête Démographique et de Santé.

À l’Agence Nationale d’Investigation Financière (ANIF), le ministre d’État a donné des orientations et encouragé les équipes à poursuivre leurs efforts pour de meilleurs résultats.

Lors de sa visite à la Douane, il a salué les résultats obtenus en matière de recettes en 2024 et a félicité les équipes pour leurs performances Tahir Hamid Nguilin a également insisté sur l’importance d’accélérer la digitalisation des processus pour plus d’efficacité.

À la direction Générale des Impôts, il a encouragé les efforts de modernisation et félicité les réalisations de 2024.

Enfin, à la direction générale du Trésor et de la Comptabilité publique, il a souligné le rôle clé des agents dont le travail a permis au Tchad d’obtenir deux notations financières positives.

Le ministre d’État a exhorté l’ensemble des équipes à maintenir une dynamique de résultats pour soutenir le développement économique et financier du pays.

Tchad : Mahamat Idriss Deby et son frère s’affrontent

Au Tchad, le torchon brûle entre les frères Deby. Une querelle entre le président tchadien et son frère aîné éclate au grand jour et semble créer des confusions au sommet de l’Etat.

Dans sa lettre, le général Adam Idriss Deby s’insurge contre son frère.  Il dit avoir été abandonné et décrit une décennie d’exil, de solitude et de trahison. Il va également s’insurger contre la gouvernance de Mahamat Idriss Deby en le citant nommément. « Et c’est bien de Mahamat Idriss Deby que je m’exprime ici. C’était d’abord la machine à espoir, et quel espoir ? L’espoir de ne pas sombrer dans le chaos.

Mahamat est devenu le chaos ! Et quel chaos ? Le chaos de la peur permanente et de la force prête à frapper quiconque ose contester la moindre part de son autorité. La ruine du peu d’institutions que nous avons et de l’économie naissante d’un peuple saignant de la guerre perpétuelle. »

Il accuse son frère d’avoir plongé le Tchad dans le chaos. « Mahamat est devenu le chaos ! Et quel chaos ? Le chaos de la peur permanente et de la force prête à frapper quiconque ose contester. » Adam Idriss Deby invite son frère cadet à démissionner. Il estime que ce dernier a échoué à ramener la paix et la prospérité promises au peuple tchadien. Il dénonce également une gestion autoritaire et une manipulation des institutions.

Dans un communiqué en cinq points, Mahamat Idriss Déby riposte.  Il rejette les accusations de son frère, qu’il qualifie de « haineuses et jalouses ». Le président tchadien rappelle le contexte familial et professionnel, soulignant que l’exil d’Adam découle de son refus d’accepter une nomination au sein de la DGSSIE, sous le commandement de son frère cadet. « Le défunt Maréchal du Tchad Idriss Deby Itno, notre père, (paix à son âme) m’avait nommé directeur général de la DGSSIE, le 20 septembre 2014, alors que le général Adam Idriss Deby, plus âgé que moi, était CEM au sein de cette même grande formation mise sous ma direction.

Deuxièmement : Il avait abandonné son poste au sein de la DGSSIE en contestation à cette nomination. Il s’est avéré par la suite que cette nomination était une des raisons principales de son départ en exil. Il n’a donc jamais accepté qu’il soit mis sous le commandement d’un frère cadet, en raison de son égo surdimensionné. »

Mahamat Idriss Déby accuse également Adam de transformer des frustrations personnelles en revendications publiques : « Sa vaine tentative de faire passer ses rancunes pour des causes du peuple n’est qu’une diversion. » Il met également en doute les mérites militaires de son frère, remettant en question ses contributions au pays et sa légitimité en tant que général.

Tchad : installation du Comité technique de suivi des projets à la SNE

Le 21 janvier 2025 le Ministre de l’Eau et de l’Energie Passale Kanabe Marcelin a installé les membres du Comité Technique de Suivi des Projets à la Société Nationale d’Electricité (SNE).

 

Ce comité est composé des techniciens et ingénieurs du ministère, de l’Autorité de Régulation du Secteur de l’Energie Électrique et de la Société Nationale d’Electricité. Il a pour mission entre autres le suivi et l’évaluation de la mise en œuvre de tous les projets en exécution à la SNE et la proposition des solutions pour améliorer la production, le transport et la distribution de l’énergie électrique au Tchad.

Pour le ministre, ce comité doit se déployer très rapidement sur le terrain pour superviser les projets en cours d’exécution afin de formuler des recommandations pertinentes pour leur finition dans le délai. Il poursuit en mettant l’accent sur les projets prioritaires en cours qui doivent renforcer dans un proche délai la production et la ligne de transport de la Société Nationale d’Electricité.

Tchad : lancement de l’enregistrement biométrique des candidats au BEF

Le ministère de l’Education nationale a lancé le 15 janvier 2025, une opération d’identification biométrique des candidats au Brevet de l’Enseignement Fondamental (BEF) pour renforcer la fiabilité des examens.

 

Il s’agit d’une innovation impulsée par la direction nationale des Examens et Concours du ministère de l’Éducation Nationale et de la Promotion Civique. L’opération démarre dès cette année 2025. 9 équipes sont mobilisées à cet effet, signale le département.  « Ces équipes ont déjà enrôlé les candidats issus des établissements scolaires situés dans les 1er, 2ème, 3ème et 6ème arrondissements de la capitale. Actuellement, elles poursuivent leurs opérations dans le 4ème et 7ème arrondissements de N’Djamena. »

La directrice nationale des examens et concours, Souhaida Adam Hamit, a déclaré qu’après N’Djamena, les équipes d’enrôlement seront déployées dans les provinces.  Elle précise que cette innovation a pour but d’assurer l’identification précise des candidats et de renforcer la fiabilité des examens.

Il est important de préciser qu’à date, seuls les candidats au baccalauréat étaient soumis à l’opération d’identification biométrique.

La France tente désespérément de trouver un moyen de rester en Afrique après son expulsion généralisée du Sahel

L’année 2024 a été difficile pour la position diplomatique et militaire de Paris sur le continent africain. Les anciennes colonies françaises expriment ouvertement leur désir de mettre fin à leur coopération avec la France dans le domaine militaire. Les pays du Sahel exigent que leur souveraineté soit respectée et que les contrats de coopération militaire avec la France soient résiliés.

Depuis 2022, la France a pratiquement perdu toute sa présence militaire en Afrique. Les premiers à annoncer la rupture de leurs relations avec la France ont été le Mali. Rappelons que le 18 février 2022, la junte au pouvoir a demandé à la France de retirer ses troupes sans délai de son territoire. En réponse, le président français Macron a indiqué que cela prendrait environ six mois, et ainsi, le 15 août 2022, les troupes françaises ont été complètement retirées du Mali.

Le suivant à dénoncer l’accord sur la présence militaire des troupes françaises a été le Burkina Faso. En janvier 2023, le gouvernement du pays a annoncé la cessation de l’accord et exigé le retrait des troupes françaises. À ce moment-là, le ministre des Armées françaises, Sébastien Lecornu, a confirmé que le processus de retrait des troupes françaises se déroulerait selon le calendrier établi dans le cadre de l’accord de coopération militaire.

Toujours optimiste, la France a retiré ses troupes du Burkina Faso le 19 février 2023. Cependant, à l’été de la même année, le Niger a également annoncé son intention de résilier l’accord de coopération militaire avec Paris. Une telle dynamique ne pouvait s’empêcher d’inquiéter le gouvernement de Paris, d’autant plus que le Niger a adopté des mesures plus radicales que le Mali et le Burkina Faso pour rompre les relations. Le fait que Niamey ait démis son ambassadeur en France de ses fonctions et n’ait pas nommé de successeur a été interprété comme une volonté explicite de rompre toute relation avec Paris.

Toutefois, la perte de son influence en Afrique ne s’est pas arrêtée là pour le gouvernement français. Le 28 novembre 2024, le gouvernement du Tchad a annoncé la résiliation de l’accord de coopération militaire avec la France, déclenchant une large adhésion de la population tchadienne. Dans son discours après l’annonce de la décision, le président du Tchad, Mahamat Déby, a déclaré que son pays avait grandi et n’avait plus besoin de la présence militaire française sur son territoire. Il a également ajouté qu’il attendait le respect de la souveraineté de son pays et le non-interventionnisme de la France dans les affaires internes.

Pratiquement en même temps que le Tchad, avec quelques heures d’écart, le gouvernement sénégalais a exprimé la même intention en ce qui concerne les relations avec la France et il est devenu évident que Paris a perdu sa position militaire en Afrique de l’Ouest, ce qui n’était clairement pas prévu par le gouvernement français.

Tentant de présenter ces événements comme faisant partie de sa propre stratégie, Paris essaie de dissimuler le fait que les anciennes colonies ne souhaitent plus maintenir la coopération militaire avec le gouvernement français. Après plusieurs tentatives de retour dans les anciens territoires coloniaux, Paris est contraint de reconnaître qu’il est actuellement impossible de le faire. Comme l’a déclaré le président tchadien Déby : « Cet accord a été conclu à une autre époque, dans d’autres conditions, dans les réalités actuelles, il est obsolète et n’est plus pertinent ».

Actuellement, la France cherche désespérément un moyen de rester en Afrique. Les récentes visites du président français Macron à Djibouti et en Éthiopie confirment ce fait, et on peut supposer qu’au lieu des pays du Sahel occidental, la France a désormais choisi la Corne de l’Afrique pour y déployer son contingent militaire.

Tchad : le salaire de janvier des policiers payé en espèce

L’annonce a été faite le 21 janvier 2025, par le secrétaire général du ministère des Finances, du Budget, de l’Économie et du Plan, Bidjere Benjaki.

Le gecrétaire général du ministère des Finances, du Budget, de l’Économie et du Plan, Bidjere Benjaki, a annoncé que le salaire du mois de janvier 2025 des fonctionnaires de la Police Nationale sera exceptionnellement versé en espèces. Cette mesure vise à effectuer un recensement physique des policiers.

Dans une correspondance adressée aux directeurs généraux des principales banques, Benjaki précise que cette initiative répond à des instructions de la haute hiérarchie.

Le SG a également tenu à rassurer les parties concernées sur le caractère temporaire de cette disposition. « Toutes les dispositions sont prises pour un retour à la normale dès le mois de février 2025 », a-t-il affirmé.

Tchad : renforcement de la coopération entre gouvernement et la BID

Le renforcement de la coopération entre le Tchad et la Banque Islamique de Développement (BID) était au cœur des discussions lors de l’audience accordée par la ministre secrétariat général du gouvernement (SGG), Ramatou Mahamat Houtouin, au représentant de la BID au Tchad, Mouhamad Al-Amin Nadjib, le 20 janvier 2025.

Les discussions ont été portées sur les projets stratégiques du SGG découlant du Programme de société du présdent tchadien, fait savoir le service de presse du SGG. Au rang de ces projets, figurent : « la modernisation et la numérisation du Journal officiel de la République et des Archives, l’application efficace du bilinguisme intégral, ainsi que la modernisation du parc automobile de l’Etat.»

Pour le Tchad, la BID est un acteur de développement engagé depuis 1978, « la BID est perçue comme un partenaire de confiance, capable d’accompagner efficacement ces projets ambitieux.

Cette rencontre illustre la volonté de ces deux institutions à renforcer les liens de coopération déjà solides, au service du développement et de la prospérité. »

L’OCEAC renforce sa collaboration avec le ministère tchadien de la Santé

Le ministre de la santé publique Dr Abdelmadjid Abderahim a reçu ce midi, une délégation de l’Organisation de Coordination pour la Lutte contre les Endémies en Afrique Centrale, OCEAC.

 

Le chef de mission Banthas Ghislain a expliqué qu’ils sont en tournée dans les six pays membres de la CEMAC pour informer et échanger sur la mise en œuvre du projet intitulé : programme de lutte contre les maladies tropicales négligées et la promotion de la santé mixte, (One Health).

Ils sont venus également donner des détails sur les procédures d’implémentation de ce projet financé par la KFW, fruit de la coopération allemande avec la CEMAC.

Ce projet se propose à travers l’OCEAC de soutenir les programmes nationaux de lutte contre ce groupe des maladies a ajouté Bantahs Ghislain précisant que la lutte sera multiple par le biais de deux composantes essentielles que sont les interventions et la recherche sur les maladies tropicales négligées.

Il est à retenir aussi que les interventions feront l’objet de projets présentés par le ministère en charge de la santé et les projets de recherche seront conduits par des candidats qui bénéficieront de bourse d’études et leurs projets seront sélectionnés par une commission autonome.

Le ministre de la santé publique Dr Abdelmadjid Abderahim a présenté ses vœux les meilleurs à l’organisation et souhaité la paix et la stabilité pour le continent.

Il a souligné que la mise en œuvre des programmes inter-Etats et le concept une seule Santé, exigent plus d’efforts et d’abnégation des pays membres de la CEMAC pour renforcer la dynamique en vue de lutter efficacement contre les maladies tropicales négligées.

S’assurer de la particularité des maladies tropicales négligées selon les pays et de consolider les actions de la surveillance transfrontalière est un impératif pour atteinte les objectifs escomptés a mentionné le ministre de la santé publique.

La communauté doit être au centre des actions pour réussir la lutte contre les maladies tropicales négligées et toute autre endémie a indiqué le ministre tout en conseillant la mise en place d’un programme intégré qui permet d’intervenir de manière globale dans l’optique de renforcer la multisectorialité et d’assurer une pérennisation des acquis des efforts fournis par les Etats membres de la CEMAC.

La délégation de l’OCEAC travaillera avec les services techniques de départements ministériels concernés pour identifier les atouts et déterminer les priorités par la mise en place du projet.

Le Tchad renforce son soutien aux réfugiés soudanais

Le Projet d’Urgence d’Appui au Relèvement et à la Stabilisation des Réfugiés Soudanais et Communautés Hôtes a été lancé ce lundi 20 janvier 2025 par, Fatima Haram Acyl, ministre déléguée auprès du ministre des Finances, chargée de l’Économie et du Plan.

 

Ledit projet est lancé en faveur des réfugiés soudanais et communautés hôtes dans les provinces du Ouaddaï, du Sila et du Wadi Fira. Il est financé par la Banque Africaine de Développement (BAD) et le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) à hauteur de 30,6 millions de dollars US. Le projet vise à répondre aux besoins des réfugiés soudanais et des communautés hôtes.

Les priorités du projet incluent entre autre, l’accès aux services sociaux de base ; la résilience socio-économique ; et le renforcement des capacités institutionnelles.

Avec plus de 721 000 réfugiés accueillis depuis 2023, ce projet marque une étape importante dans la mise en œuvre du Nexus qui allie l’humanitaire, le développement et la paix tout en mobilisant tous les acteurs pour un avenir meilleur.