Affaires : le Tchad plaide pour le réapprovisionnement en ciment auprès du Cameroun

Djiddi Bichara Hassane Ambassadeur du Tchad est allé voir Luc Magloire Atangana, ministre camerounais du Commerce le 04 novembre 2022 à cet effet.

Le Tchad demande le ciment au Cameroun. Une tête à tête a réuni le Ministre du Commerce et l’Ambassadeur du Tchad le 04 novembre année courante.

Idée. Plaidoyer du Tchad pour la reprise des approvisionnements en ciment. « Certains de nos compatriotes depuis quelques mois ont acheté 251 camions. Par la suite votre département ministériel a décidé de surseoir les exportations de ce produit sur le territoire camerounais. Nous souhaitons que cette mesure soit levée afin que nous puissions reprendre nos affaires à partir de Douala », déclaration de SE Djiddi Bichara Hassane Ambassadeur du Tchad.

Côté camerounais, il est dit que la mesure de fermeture des murs d’approvisionnements en ciment à ce pays voisin s’est faite avant la période du jeûne de Ramadan.

Pour cause, « il existe un manque de transparence entre les opérateurs économiques. On nous a parlés de quelques camions de ciment. On s’est retrouvé à la révision des prix…à la demande d’importation, d’où cette décision gouvernementale ».

Néanmoins le Mincommerce promet à l’émissaire tchadien d’échanger dans quelques jours avec un poids lourd du secteur au Cameroun afin d’avoir une vue objective de la situation et trouver une solution à sa demande.

Manifestations du 20 octobre au Tchad : vers une enquête internationale

Des enquêteurs internationaux arriveront bientôt au Tchad pour faire la lumière sur la répression meurtrière des manifestations du 20 octobre dernier.Les autorités de N’Djamena ont donné leur aval. Une mission d’enquête internationale sera déployée dans les prochains jours au Tchad pour tenter d’établir la vérité sur la violente répression de manifestants opposés au maintien au pouvoir de Mahamat Idriss Déby Itno, président de la transition et fils du défunt président Idriss Déby. Ces événements qui se sont passés, il y a trois semaines, ont occasionné la mort d’une cinquantaine de personnes et 300 blessés.

Sous le feu des critiques depuis lors, le gouvernement tchadien était pressé par la communauté internationale et des organisations de défense des droits humains à ouvrir une enquête internationale. Ces dernières estiment que rien ne peut justifier le recours abusif à la force sur des citoyens qui expriment leur opinion sur le fonctionnement démocratique de leur pays.

Déjà, une mission de facilitation de la Communauté économique des États d’Afrique centrale (CEEAC) est en cours depuis le 25 octobre. Elle sera renforcée dans les prochains jours par des enquêteurs de l’Union africaine (UA) et de l’Organisation des Nations unies (ONU). Le projet consiste ainsi en une mission d’enquête conjointe CEEAC-UA-ONU. Si N’Djamena l’a acceptée sur le principe, les détails ne sont pas encore précisés, faisant surgir des doutes sur l’indépendance des enquêteurs.

En réaction aux manifestations violemment réprimées, le général Mahamat Idriss Déby, président de la transition du Tchad, a pris la parole le 25 octobre pour les qualifier d’« insurrection minutieusement préparée » par l’opposition dirigée par le leader du parti Les Transformateurs, Succès Masra, avec le « soutien de puissances étrangères » qu’il n’a pas nommées. Selon des sources médiatiques, l’opposant a fui le territoire tchadien pour se réfugier au Cameroun voisin après le bain de sang du 20 octobre.

Ce jour en effet, l’opposition avait appelé à manifester contre le régime du fils du défunt Idriss Déby. Il venait de prolonger de deux ans la transition, sur proposition d’un dialogue national boycotté par une grande partie de l’opposition, de la société civile et de la rébellion armée. Proclamé président après la mort de son père tué au front par des rebelles, le jeune général venait de boucler 18 mois au pouvoir.

Tchad : le regroupement des partis politique ‘’Une nation pour tous’’ dissout

Le coordonnateur du regroupement des partis politique Une nation pour tous (Unpt),  annonce la dissolution de la formation politique.

Dans une correspondance adressée au ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation, Abdel-Salam Cherif, coordonnateur de l’Unpt annonce la dissolution du regroupement politique. Il fait savoir que la décision a été prise à l’issue d’une assemblée générale extraordinaire.  Abdel-Salam Cherif  ajoute que, c’est après épuisement de toutes les voies de recours et de médiation auxquelles les partis politiques ont refusé de se soumettre.

« L’Unpt en tant que regroupement est dans l’incapacité de fonctionner selon ses propres règles et principes internes », regrette le désormais ex coordonnateur.

« Les divergences ont commencé quand certains partis politiques membres ont accepté d’aller au dialogue alors que d’autres se sont joints à Wakhit Tamma pour s’opposer au Conseil militaire de transition. », renchérit le courrier adressé au ministre de l’Administration du territoire.

Le Tchad accepte une enquête internationale sur les événements du 20 octobre

Le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Aziz Mahamat Saleh fait savoir que, le Gouvernement du Tchad accepte une enquête internationale sur les événements du 20 octobre 2022.

Le 20 octobre 2022 marque une journée sombre au Tchad. Cette journée est d’ailleurs été surnommée ‘’jeudi noir’’. Plus de 50 personnes ont été tuées à l’issue des manifestations visant à demander le départ du président de transition, Mahamat Idriss Deby.

Le mot d’ordre de manifester avait été par certains partis politiques et des organisations de la société civile. Cette manifestation a violemment été réprimée par les forces de défense et de sécurité. Plusieurs morts et des blessés ont été signalés.

Le bilan du premier ministre de transition, Saleh Kebzabo fait état de 50 morts et 3000 blessés. Des chiffres contestés par le président du parti Les Transformateurs. D’après Succès Masra il y’aurait au moins 70 morts et 500 blessés.

Au lendemain des manifestations, plusieurs jeunes ont été enlevés et seraient gardés dans des prisons de haute sécurité.

Certaines organisations de défense des droits de l’homme, au sujet des manifestations du 20 octobre, signalent des exécutions sommaires.

L’église catholique romaine implantée au Tchad a dénoncé les tueries et demandent qu’une enquête soit ouverte. Les organisations de défense de libertés ont fait des déclarations allant dans le même sens. Ils demandent également la libération des manifestants arrêtés.

C’est suite à tout cela que le porte-parole du gouvernement déclare que : « le Gouvernement du Tchad accepte une enquête internationale sur les événements du 20 octobre 2022. »

Tchad : les magistrats suspendent leur grève pour trois mois

Les deux syndicats des magistrats du Tchad, à travers un communiqué annoncent la reprise du travail dès ce mardi 8 novembre 2022. Ils suspendent leur grève pour trois mois.

La décision des magistrats de suspendre la grève pour trois a été adoptée à l’issue d’une assemblée générale extraordinaire. Les travaux se sont déroulés dans la grande salle des audiences du palais de justice de N’Djamena.

Lors de cette rencontre, toutes les revendications des magistrats ont été discutées et un protocole d’accord a été enfin signé par les deux parties.

Après vifs échanges et débats sur les différents points convenus sur le protocole d’accord, l’assemblée générale est parvenue aux résolutions suivantes :

1- La suspension pour trois (03) mois de la cessation illimitée d’activités dans toutes les juridictions du pays observée depuis le 23 septembre 2022. Par conséquent, il est décidé de la reprise du travail dès ce mardi 08 novembre 2022 ;

2- Mandat a été donné aux deux bureaux exécutifs de suivre la mise en œuvre du protocole d’accord;

3- Une assemblée générale est fixée au 03 février 2023 pour évaluation.

Une association déplore la précarité des Droits de l’Homme au Tchad

L’Association pour la Promotion des Libertés Fondamentales au Tchad (APLFT), à l’issue de sa session extraordinaire du 4 au 5 novembre 2022, déploré la précarité des Droits de l’Homme au Tchad.

Les travaux de de la session du Conseil de gouvernance associatif se sont refermés le 5 novembre 2022. Les discussions ont tourné d’une part au tour de l’institution (APLFT) et, d’autre part sur la répression des manifestants du 20 octobre 2022.

Après des discussions constructives, les membres du Conseil ont déploré la : « précarité des Droits de l’Homme au Tchad  avant d’adopter des résolutions tendant à renforcer la gouvernance au sein des différentes structures de l’APLFT et la promotion de l’Etat de droit. »

S’agissant du processus de transition, les conseillers expriment leurs préoccupations relativement au retour à l’ordre constitutionnel et, exigent la mise en œuvre sincère des résolutions du DNIS.

L’APLFT exprime par ailleurs sa vive préoccupation quant à la persistance de la grève des magistrats laissant des milieux des justiciables dans le désarroi.

L’association appelle également la communauté internationale à soutenir toutes initiatives citoyennes en lien avec la mise en place d’une commission d’enquête indépendante sur les violations des Droits de l’Homme occasionnées par les manifestations du 20 octobre 2022.

Ils exigent enfin, la libération des personnes arrêtées et déportées ainsi que, la cessation des répressions et des persécutions. C’est le président du CGA/APLFT, Ali Mahamat Mbodou qui a clos les travaux avec la lecture de la déclaration finale.

Tchad : 50 millions FCFA de la CENSAD en faveur des victimes des inondations

L’offre a été faite par la CENSAD suite à l’appel du Tchad à l’endroit des partenaires pour une solidarité nationale face aux phénomènes climatiques que connaît le pays.

Le secrétaire exécutif de la CENSAD, Brigi Rafini a annoncé ce 7 octobre 2022, a annoncé ce 7 novembre 2022, que son institution contribuera à hauteur de 50 millions de FCFA en faveur des victimes des inondations au Tchad.

C’était suite à une audience avec le ministre tchadien des Affaires étrangères, l’Amb. Mahamat Saleh Annadif.

La rencontre entre le secrétaire exécutif de la CENSAD, et le patron de la diplomatie tchadienne s’inscrit dans le cadre des consultations régulières et permanentes avec les autorités tchadiennes autour de sujets d’intérêt commun. Notamment le renforcement de la coopération entre le Tchad et la Communauté des États sahélo-sahariens.

Il est à préciser que la crise des inondations a causé d’énormes dégâts humains et matériels et cette année.

Tchad : 104 nouveaux conseillers nationaux nommés

Ils ont désignés conformément à l’une des résolutions du Dialogue national inclusif. Les conseillers nationaux sont chargés d’assurer la fonction législative pendant la période de transition

 

Cette liste additive des conseillers nationaux a été dévoilée ce lundi 07 novembre 2022. Le nombre de conseillers passe de 93 à 197, suite à la nomination, par décret de 104 nouveaux membres.

La liste additive est composée de :

Tchad : le ministre de la Santé s’imprègne de l’installation des scanners dans les hôpitaux

Le ministre en charge de la Santé demande aux acteurs directement impliqués de livrer les travaux dans les délais.

Dans le cadre du suivi des activités de l’installation des scanners dans quelques formations sanitaires par l’entreprise Wadikondi, le chef du département de la santé publique et de la prévention a dirigé ce matin une rencontre pour s’imprégner de l’évolution des travaux.

Selon les responsables en charge de cette entreprise, les travaux de finition des salles de l’hôpital de Moundou, Abeché et Amdjarasse évoluent bien. Les matériels sont disponibles. Les scanners seront livrés le 12 novembre 2022.

Le ministre Abdelmadjid Abderahim a salué le bon début d’exécution des travaux. Il a demandé à l’entreprise le respect du délai d’exécution. Il a mis l’accent sur le travail bien se l’on la règle de l’art. Une mission d’inspection sera déployée a Amdjarass pour évaluer le niveau de travail.

Les responsables de l’entreprise wadikondi ont rassuré les autorités sanitaires de leur engagement afin de respecter le délai d’exécution de travaux.

Tchad : le Premier ministre présente son programme aux conseillers nationaux

Le Premier ministre de transition, Saleh Kebzabo a présenté ce 3 novembre 2022, aux conseillers nationaux, les axes principaux du programme politique de son gouvernement.

Pour la seconde phase de la transition de 24 mois, le gouvernement entend refonder les assises d’une nation prospère. Ainsi, le Premier ministre de transition mise sur la sécurisation des recettes de l’Etat et une gestion performante des dépenses publiques. Mais avant tout, le chef du gouvernement veut restaurer la paix dans le cœur des Tchadiens et refonder les assises d’une nation prospère.

Pour une meilleure réforme Saleh Kebzabo, fait savoir qu’il sera rigide dans le cadre de l’action gouvernemental. « À partir d’aujourd’hui, tous ceux qui, de manière avérée se seraient rendus coupables des prévarications, de concussions et de toute autre déviance administrative et financière devront répondre de leurs actes devant la Justice», met-il en garde.

Les priorités prévues dans les axes principaux du programme politique sont entre autres, la rédaction du projet de la nouvelle Constitution ; la mise en place d’un nouveau cadre de concertation des partis politiques ; la mise en place de la nouvelle structure chargée de l’organisation des élections ; la révision du fichier électoral.

Le Premier ministre annonce également, la mise à jour du découpage territorial ; l’organisation du référendum constitutionnel ; la mise à jour des textes juridiques relatifs aux élections ; et l’organisation des élections générales au plus tard la fin de l’année 2024.

Tchad : l’UJT exhorte les journalistes à éviter les lieux dangereux pour sauver leur vie

Dans le cadre de la Journée Internationale pour la fin de l’impunité des crimes contre les journalistes, célébrée le 02 novembre les journalistes tchadiens interpellent le gouvernement.

Au cours du mois d’octobre écoulé, plusieurs journalistes tchadiens ont été interpelés, pourchassés ou brutalisés dans le cadre de l’exercice de leur métier à N’Djaména que dans les provinces du pays. « Quatre d’entre nous ont été détenus arbitrairement alors que ceux d’entre nous qui portent des séquelles morales et des blessures physiques et psychologiques sont au nombre des cinq », rappelle le président de l’Union des journalistes Tchadiens (UJT) Abbas Mahmoud.

Ce triste tableau, fait-il savoir, se termine sur le cas de : « deux de nos confrères, notamment, Service Ngardjelaï de Toumaï TV porté disparu jusqu’à ce jour et, surtout, notre regretté, Narcisse Oredje qui a succombé de ses blessures le 20 octobre dernier. » Les cas de violation des hommes de médias sont légion. L’UJT rappelle également, « l’assassinat, le 9 février 2022, de notre confrère Djaï-loramadji Evariste
de la rédaction de la Radio Lotiko de Sarh, dans l’affrontement intercommunautaire de Sandana dans le Moyen-Chari ».

Le président de l’Union des journalistes tchadiens, invite l’Etat à assurer la protection des professionnels des médias tchadiens, et réclame que lumière soit faite sur la disparition de Service Ngardjelaï, sur l’assassinat de Narcisse Orédjé et sur le cas Noubadoum Sotina, journaliste à la radio nationale tchadienne, disparu au Cameroun depuis 2014.

En plus des meurtres, agressions physiques, arrestations, tortures, infractions graves qui ne sont justiciables que de la Cour d’Assise et punies de la peine de mort. Les professionnels de l’information font également face aux : « harcèlements des forces de sécurité, des autorités, c’est également l’intimidation juridique et judiciaire, les menaces de toute nature, les enlèvements, les détentions arbitraires, les violences sexistes et sexuelles.»

L’UJT exhorte les journalistes à se protéger en évitant les endroits dangereux pour sauver leur vie.

Tchad : réaction sévère de l’archevêque de N’Djamena sur les massacres du 20 octobre

Suite à la répression sanglante des manifestations du jeudi 20 octobre 2022, Mgr Edmond Djitangar  , archevêque de N’Djamena adresse un message poignant au président de transition.

« Monsieur le Président de la Transition

J’étais absent du pays pour raison de santé du 3 au 31.10.2022. C’est donc de l’extérieur que j’ai suivi les tristes évènements de cette dramatique journée du 20.10.2022.

J’ai été choqué par les nouvelles et les images insoutenables que je recevais du pays. Une seule question tournait dans ma tête… « Pourquoi tant d’acharnement sur une manifestation pacifique et une telle violence meurtrière sur les manifestants à mains nues » ?

J’ai été révolté par les réponses données par le premier ministre justifiant la répression féroce des forces publiques, sans une parole de commisération pour les nombreuses familles endeuillées ou en désarroi dans la recherche de leurs membres portés disparus.

J’ai compris que le couvre-feu et la coupure sélective de l’internet frappant les quartiers dit « des opposants » étaient des moyens mis en œuvre pour continuer la traque des opposants (présumés commanditaires de la manifestation), les perquisitions des domiciles suivies des arrestations nocturnes et pour couvrir les exécutions extra-judiciaires et éviter des témoins gênants…

Mais je n’ai toujours pas compris jusqu’à ce jour les causes de cette folie meurtrière qui a poussé des citoyens tchadiens à faire subir à d’autres concitoyens des traitements inhumains et dégradants jusqu’à des exécutions sommaires et à la déportation des personnes dans les bagnes du nord…

Comment expliquer que les parents soient empêchés de retirer les dépouilles mortelles des leurs victimes des répressions pour les ensevelir ?… Pourquoi cette traque continuelle des citoyens dont le crime est d’être dans l’opposition? Est-ce un délit d’avoir le drapeau tchadien à la maison ?…

L’image du Tchad s’est trouvée ternie par la barbarie de cette répression et ceux des partenaires habituels qui commençaient à nous manifester un peu de sympathie pour les inondations se sont trouvés bloqués dans leur générosité.

L’explication maladroite qu’a donnée le gouvernement pour justifier la conduite des forces publiques n’a convaincu personne. Cette conduite ressemble à « la solution finale » et confirme la volonté de « non-dialogue » démocratique déjà visible dans la gestion et le déroulement du « DNIS » …

Quelle leçon tirer pour notre rôle de leaders religieux ?

Nous constatons que les autorités n’ont aucune considération pour nous leaders religieux. Nos discours et nos prêches appelant les fidèles à la construction de la paix et au vivre ensemble sont continuellement contredits par les autorités de l’Etat dans leurs conduites et dans la gestion de la chose publique. Alors nous ne sommes que de simples faire valoir pour couvrir de notre autorité religieuse une politique déconsidérée par la majorité du peuple comme c’est souvent le cas lors des célébrations du 28 novembre.

Si les autorités de ce pays nous écoutaient et écoutaient davantage le peuple…. Si elles avaient accepté un vrai dialogue pour le bien de notre nation, nous n’en serions pas là aujourd’hui avec des morts sur les bras ou sur les consciences.

Toute religion tient en haute estime la valeur de la vie humaine et sa préservation. Elle considère comme criminelle toute atteinte à la vie. Alors nous avons le devoir de défendre et de promouvoir le respect de la vie, la dignité de la personne humaine et la justice sociale sous quelque régime politique que ce soit.

Nous ne pouvons donc pas, comme pasteurs, cautionner cette dérive autoritaire qui a porté atteinte à la vie et à la dignité humaine.

Que faut-il faire ?

  1. Avoir le courage de mettre fin à la chasse à l’homme dont sont victimes quelques opposants…
  2. Libérer ceux qui sont détenus et déportés suite aux manifestations du 20 octobre
  3. Relancer un dialogue direct avec les partis politiques et les associations de la société civile.
  4. Constituer un gouvernement de technocrates et procéder à la mise en place des institutions pour la rédaction de la constitution et pour préparer les consultations électorales.

Que Dieu bénisse le Tchad ! »

Tchad : 3 partis politiques exclus de la coalition Alliance 43

Les partis politiques membres de l’Alliance 43, ont rendu public ce 02 novembre 2022, une décision suspendant 3 partis politiques de l’organisation politique.

Les partis politiques membres de l’Alliance 43, PDRT/U, PRT et PDPST sont exclus du regroupement de l’alliance dès ce jour. Le motif évoqué par le porte-parole, de l’Alliance 43 MalloumYoboïdé est le non-respect de bonne conduite, faux et usage de faux (fabrication d’un cachet au nom de l’Alliance).

Il réagit en ces termes : « Les Partis Politiques membres de l’Alliance 43 dont les noms suivent sont purement et simplement exclus du Regroupement des Partis Politiques de l’Alliance 43. »

L’alliance 43 est une coalition composée de partis politiques alliés au MPS, ancien parti au pouvoir.

Tchad : bras de fer entre l’ex inspecteur général d’Etat et le président de la CIRVA

Les deux hommes ne parviennent pas à s’accorder au sujet de la réforme des véhicules de l’Inspection générale d’Etat.

L’inspection générale d’Etat étant dissoute, son patron Idriss Haliki Tideïmi a adressé une demande réforme des véhicules. L’idée a été rejetée par le président de la commission interministérielle de la réforme des véhicules administratifs (CIRVA). Ce dernier évoque deux raisons pour remettre en cause la demande. D’abord la dissolution de l’institution et l’âge de réforme fixé par la réglementation.

« En réponse à vos différentes correspondances relatives à la réforme, nous venons par la présente vous informer que la procédure de réforme des véhicules administratifs, est régie par les décrets260/2015 et 260/2019. Ces deux textes énumèrent toute une procédure à suivre en termes de réforme.» Ainsi est formulée la réponse du président du CIRVA, Mahamat Mahalloum Adam.   Il ajoute que les véhicules en demande réforme, n’ont pas atteint l’âge de réforme fixé par la réglementation en vigueur.

Réaction de l’ex inspecteur de l’IGE

Pour l’ancien inspecteur général Haliki Tideïmi , le président de la CIRVA, n’a ni la compétence, ni la qualité pour s’opposer à une telle décision. Il fait savoir que : « les demandes de réforme des véhicules administratifs faites par le personnel de l’IGE constituent de prime abord, un droit pour les détenteurs des véhicules dès lors que ceux-ci remplissent les conditions de réforme ».

Au rang des réformes, il cite l’article 1er alinéa 2 du décret N° 260/PR/SGG/2019 du 01 mars 2019. Secundo, les conditions de réforme des véhicules administratifs ne se limitent pas seulement à l’âge du véhicule comme l’indique la correspondance du Président de la CIRVA, mais également à l’état du véhicule.

L’ex inspecteur général de l’IGE, Haliki Tideîmi déclare qu’à la date de la dissolution de l’IGE, les demandes de réforme des véhicules administratifs engagées par les agents de l’IGE, se chiffrent exactement à neuf (9), loin du chiffre de 54 avancé par le Président de la CIRVA.

Tchad : le ministre de la Santé rencontre les sinistrés du 20 octobre à Moundou

Le ministre de la Santé publique et de la prévention Dr Abdelmadjid Abderahim s’est rendu à Moundou le 1er novembre 2022 pour assister les victimes des répressions du 20 octobre 2022.

Il est accompagné dans ce déplacement d’une équipe médicale et des techniciens de son département. Le ministre Dr Abdelmadjid Abderahim, s’est rendu au chevet des blessés de la manifestation du 20 octobre dernier pour une prise en charge. De dizaines de blessés ont été enregistrées à Moundou chef-lieu de la province du Logone occidental pendant les manifestations du 20 octobre.

Après diagnostic les personnes dont la pris en charge nécessite un plateau technique approprié seront évacuées dans la ville de N’Djamena, explique le ministère de la Santé publique.

Au cours de cette visite, le ministre de la santé publique et de la prévention a eu à évaluer aussi le dispositif mis en place depuis mars dernier pour gérer toutes les éventualités liées à la saison de pluies.

Tchad : Mahamat Ahmat Lazina exhorte les jeunes à cultiver la paix

Le ministre de la Jeunesse, Mahamat Lazina invite les jeunes Tchadiens cultiver l’amour de la tolérance, la paix, l’acceptation de l’autre en dépit des divergences qui en réalité est une richesse.

Il s’est exprimé ce 1 novembre 2022, à l’occasion de la Journée panafricaine de la Jeunesse. L’édition de cette année est placée sous le thème : « Briser les barrières à la participation et à l’inclusion significative des Jeunes dans le plaidoyer». Le ministre de la Jeunesse se réjoui que la thématique touche la question de la pleine implication des jeunes africains dans toutes les instances de prise de décisions engageant leur vie et leur autonomisation.

Mahamat Ahmat Lazina  explique que,  la question de l‘implication des jeunes dans les instances de prise de décisions est un problème qui se pose avec acuité, surtout lorsqu’on sait que cette catégorie représente plus de 70% de la population du Tchad.

Au rang des efforts menés pour résoudre le problème, le membre du gouvernement cite : « la forte représentation des jeunes et des femmes au Dialogue National Inclusif et Souverain ».

Il lance un appel, aux acteurs du développement de la Jeunesse : « gouvernement, organisations internationales, partenaires de développement, secteur privé, société civile et tous les jeunes africains sur le continent et dans la diaspora, à défier les obstacles à un engagement significatif des jeunes en Afrique, quelle que soit la façon dont ils peuvent se présenter. »

Le nouveau patron des jeunes, estime qu’il est impérieux de réfléchir avec cette couche sur leur engagement et responsabilité citoyens mais aussi sur les avancées et les obstacles en matière de la recherche et de la préservation de la stabilité et de la paix.

« La jeunesse est l’âge où l’on commence à s’engager et à faire des choix, c’est aussi le moment où l’on commence à se responsabiliser et c’est aussi à cette phase que l’on recherche son autonomie et l’on construit son identité. La jeunesse n’est pas homogénéisée, mais se construit avec l’environnement souvent lié aux contraintes sociales, inégalités de qualifications et aux rôles. » déclare le ministre.

Tchad : le ministre de l’Aviation civile insiste sur la sécurité des passagers

Le ministre de l’aviation civile, Hissein Tahir Sougoumi a fait le 31 octobre 2022, une communication relative à la sécurité des passagers. Une interpellation aux compagnies aériennes.

Le ministre en charge de l’aviation civile a convoqué les représentants des compagnies aériennes qui desservent le Tchad. Hissein Tahir Sougoumi a dans un premier temps, fait part des plaintes déposées par les passagers à partir ou vers le Tchad. Il s’agit notamment de l’insatisfaction en matière de sécurité, de la qualité de service et de traitement dégradable réservés aux passagers au niveau des aéroports Hub de vos compagnies.

Le ministre de l’aviation civile invite les responsables de compagnies à « prendre très rapidement des mesures correctrices afin de placer le passager au centre de votre action dans le but de créer un climat apaisé de confiance et de fidélisation de vos passagers qui sont votre raison d’être.» Hissein Tahir Sougoumi  indique qu’ : « il est impératif que la sécurité des passagers à partir ou à destination du Tchad ne souffre d’aucune négligence.» Il dénonce l’état de désuétude des appareils qui désservent le Tchad : « il nous a été donné de constater que généralement, vos aéronefs mis sur les lignes à destination du Tchad sont des vieux appareils dont le risque de défaillance est plus élevé »

Le patron de l’aviation interpelle également sur l’humiliation des passagers tchadiens à Addis-Abeba. « En effet, suite à l’embarquement à bord de l’aéronef, les passagers ont remarqué avec une certaine inquiétude l’intervention des agents de maintenance d’Ethiopian Airlines sur l’aéronef pour réparer un problème technique. Suite à leur protestation, ils ont été débarqués pour leur faire croire qu’ils seront transportés par un autre avion. En réalité, 30 mn après, ils ont été embarqués dans le même avion à leur insu. »

« Une heure après le décollage, le pilote ayant constaté un signal de défaut du système de carburant a décidé de faire demi-tour pour faire atterrir l’avion à l’aéroport d »Addis-Abeba. » La gestion de cet événement regrettable a engendré des préjudices injustifiés à certains passagers Tchadiens qui ont été maltraités sans ménagement sur la passerelle et à l’aérogare.

Le ministère condamne : « les violences infligées aux passagers par les agents des services d’escale d’Ethiopian Airlines et des forces de sécurité aéroportuaire, ainsi que l’incarcération de deux d’entre eux. Ce traitement dégradant inhumain qui est disproportionné, réservé aux passagers tchadiens en détresse dénote du manque de respect et du mépris vis-à-vis des voyageurs tchadiens dont le seul tort est d’avoir extériorisé leur émotion et frustration à l’encontre du personnel de la compagnie qui n’a pas fait preuve d’empathie à leur égard. »

Le Tchad fait rescousses aux experts français pour contenir les inondations

Le ministère tchadien de la Solidarité national, fait recours aux experts français de la sécurité civile pour lutter contre la crise des inondations dans la ville de N’Djamena.

Face à la crise des inondations qui a déjà causé beaucoup de dégâts, le Tchad à travers le ministère du Genre et de la Solidarité nationale fait recours à des experts venus de France. Ces experts français de la sécurité civile vont travailler en collaboration avec le comité de gestion de crise des inondations pour contenir la crise.

La rencontre entre la ministre de la Solidarité nationale, Amina Priscille Longoh le 31 octobre 2022, a porté sur la mutualisation des efforts pour une meilleure réponse humanitaire face à la crise actuelle.

Cette année la crue a créé beaucoup de dégâts. Les victimes se comptent en très grand nombre. De milliers de déplacés et d’énormes dégâts matériels. Notamment la destruction des maisons, des champs et l’arrêt toutes activités dans les zones touchées. Les quartiers principalement affectés sont entre autres, Toukra, Milezi, Walia, Ngueli, Koundoul, Église Walia Gore, Maradorote, Kabe, Karkadjerie.

Élection de Lula : une aube nouvelle pour les relations entre le Brésil et l’Afrique

Après quatre ans d’indifférence de Jair Bolsonaro, le retour aux affaires de Luiz Inácio Lula da Silva est globalement salué sur le continent noir.

Tel un phénix, Lula, 77 ans, renaît de ses cendres. Passé par la case prison d’avril 2018 à novembre 2019, le chef de file du Parti des Travailleurs (PT) a su reconquérir le cœur de ses concitoyens après avoir exercé deux mandats entre 2003 et 2010.

Dimanche 30 octobre, le socialiste a remporté d’une courte tête le second tour de l’élection présidentielle avec 50,90 % des suffrages valablement exprimés contre 49,10 % pour le président sortant Jair Bolsonaro, candidat de l’extrême droite.

Depuis l’annonce des résultats, les réactions des dirigeants du monde affluent de partout, y compris de l’Afrique. Sur le continent noir, le triomphe de Lula da Silva a été singulièrement salué.

Le président en exercice de l’Union Africaine (UA), Macky Sall, lui a adressé de « chaleureuses félicitations », non sans souhaiter « ses meilleurs vœux de réussite » à cette figure de la gauche en Amérique latine.

Le chef de l’État bissau-guinéen, Umaro Sissoco Embalo, a congratulé l’ancien syndicaliste « pour sa belle victoire » et promis d’œuvrer « pour des relations bilatérales solides et prospères entre le Brésil » et son pays.

« L’Afrique se réjouit de travailler avec le gouvernement brésilien sous la direction de M. da Silva », projette déjà le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, pour qui « le peuple brésilien a mené avec succès cette élection » à hauts risques.

L’engouement du continent africain, à travers ses dirigeants, n’est pas anodin. Dès son premier passage au sommet de l’État, « Lula da Silva a montré un intérêt assez particulier pour l’Afrique », explique l’écrivain et analyste géopolitique, Khalifa Mohamed Touré.

En effet, durant les huit années de sa présidence, Lula da Silva a visité pas moins de 27 pays africains dont le Sénégal. « Sa conception de l’économie  sociale fait des émules sur notre continent », souligne M. Touré qui s’attend alors à une redynamisation des relations africano-brésiliennes sur les plans diplomatique, économique et culturel.

Surnommé le « Trump des Tropiques », en référence à Donald, l’ancien président des États-Unis, Jair Bolsonaro n’a pas mis les pieds en Afrique pendant ses quatre années de présidence, privilégiant les pays de l’hémisphère nord. Pourtant, entre 2000 et 2010, les échanges commerciaux entre le Brésil et l’Afrique sont passés de 4 à 20 milliards de dollars.

Par conséquent, « le retour de Lula da Silva ne peut être qu’une bonne chose pour le continent africain », soutient Khalifa M. Touré. Toutefois, la troisième élection du septuagénaire dans ce grand pays sud-américain intervient dans un contexte de lutte d’influence des puissances mondiales en Afrique. « Il est vrai que le Brésil connaît depuis les années 90 un boom économique, devenant une puissance économique. Il peut jouer sa partition, mais il lui sera difficile de s’affirmer d’un point de vue diplomatique et d’être aussi présent que des pays comme la France, les États-Unis… », estime M. Touré.

Pour raviver la flamme presque éteinte entre son pays et l’Afrique, le président nouvellement élu pourrait néanmoins tirer profit de « l’affection que lui porte une certaine jeunesse africaine friande de liberté, de panafricanisme et d’éloignement par rapport à l’Occident », conclut cet analyste géopolitique.

La France apporte son appui au Tchad dans le développement des écoles doctorales

Le ministre tchadien de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et l’ambassadeur de France ont eu des échanges relatifs au développement de l’enseignement supérieur au Tchad.

C’est la toute première rencontre entre l’ambassadeur de France au Tchad, Bertrand Cochery et la nouvelle équipe du ministère de l’Enseignement supérieur. Au cours des échanges, l’ambassadeur de France au Tchad Bertrand Cochery a réitéré : « l’appui du gouvernement français à l’enseignement supérieur du Tchad dans le domaine de la recherche scientifique, de l’innovation, de la formation professionnelle, de l’éducation, de la paléontologie, des TIC et des études doctorales. » Une information que rapporte le département ministériel.

Le ministre en charge de l’Enseignement supérieur, Tom Erdimi a pour sa part, salué l’apport de la coopération française pour la : « création des filières d’enseignement dans les universités tchadiennes ». Il demande également à l’Ambassade de France de se pencher sur formation des formateurs à travers les écoles doctorales ainsi que la formation des professeurs de rang magistral dans certaines filières. Pour Tom Erdimi, la formation des formateurs est prioritaire pour le fait que l’univers universitaire tchadien s’est agrandi avec une vingtaine d’institutions de l’enseignement supérieur public et cela nécessite de la compétence et des formateurs qualifiés.

Tchad : Ray’s Kim est vivant, il se recueille en mémoire des victimes du 20 octobre

Brutalement atteint par balles au cours des manifestations du 20 octobre 2022 et donné pour mort, Ray’s Kim donne des nouvelles. Le porte-parole des Transformateurs n’entend pas lâcher du lest.

« Je vais bien et comme tous les autres, je suis en recueillement en mémoire des centaines de nos camarades assassinés par la machine de la mort », annonce le porte-parole des Transformateurs. Ce message a été laissé sur sa page Facebook ce 31 octobre 2022. L’artiste engagé a été blessé par balles à l’issue des manifestations du 20 octobre. Il avait déjà été blessé par balle au cours des manifestations du 27 avril 2021. Ces chocs n’ont pas pu entachés la détermination de celui que les mélomanes appellent affectueusement ‘’l’artiste du peuple’’. « Je vais bien ! La lutte continue » déclare Ray’s Kim qui demeure constant.

Celui qui avait été donné pour mort se souvient des victimes des répressions du 20 octobre : « hommages et honneurs à nos camarades tombés en semences de la Démocratie, arrosées par les sangs de la résistance… bientôt, vous germerez et produirez à la NATION les fruits tant recherchés, qui sont: LA JUSTICE & L’ÉGALITÉ. »

Il souhaite du courage à tous ceux qui sont : « entassés ou déportés dans ces lugubres prisons, les portés disparus, ceux qui courent les rues, je sens vos cœurs battre encore très fort au rythme de la vie. »

Pour mémoire, l’artiste engagé Ray’s kim a été grièvement blessé au cours des répressions des manifestations du 20 octobre. Son décès a d’ailleurs été annoncé et repris par plusieurs sites web et des pages. Aujourd’hui il annonce qu’il revient plus fort et prêt à continuer la lutte. Il s’oppose auprès de son parti, à une succession dynastique au Tchad et à la confiscation du pouvoir par les militaires.

Tchad : l’évêque de Moundou tacle deux membres du gouvernement

L’évêque de Moundou, Mgr Joachim Kouraleyo n’a pas été tendre à l’égard aux ministres Laoukein Kourayo Médard et Djerassem Le Bemadjiel, tous deux originaires de la province du Logone occidental.

Mgr Joachim Kouraleyo, évêque de Moundou à l’issue d’une réunion avec une délégation ministérielle en mission dans le sud a profité pour interpeller deux enfants de la circonscription. Il s’agit notamment de Laoukein Kourayo Médard, ministre de la transformation agricole et le ministre des Hydrocarbures et de l’Energie, Djerassem Le Bemadjiel.

A l’endroit de ces deux membres du gouvernement, le patron de l’église catholique romaine à Moundou lâche : « Ne venez pas culpabiliser les victimes. Si vous voulez montrer que vous avez encore un peu de dignité démissionnez. Démissionnez de ce gouvernement par ce que ce qui s’est passé tout le sait, tout le monde a vu.» Il s’adresse ainsi aux deux ministres envoyés pour calmer les tensions après les évènements sanglants du 20 octobre 2022.

« Globalement choisir le moindre mal c’est choisir le mal », poursuit  Mgr Joachim Kouraleyo.

Pour l’homme de Dieu, le choix de ces deux ministres d’intégrer le gouvernement est répréhensible : « choisir le moindre mal c’est choisir le mal », déclare-t-il. « le mal que vous avez choisi s’est bien produit et il s’évalue par plusieurs décès et blessés », ajoute-t-il faisant allusion à la répression des manifestations du jeudi noir.

Le pasteur laisse entendre que les deux ministres Ngambaye sont des outils et victimes du pouvoir. « L’État n’a jamais accepté sa responsabilité lorsqu’il y a des morts, lorsqu’il commet des crimes, lorsqu’il commet des injustices. Mais celà n’est pas étonnant et non plus nouveau. La nature de régime militario-dictatoral est de commettre le crime et puis par la suite de chercher à couvrir ce crime. Tout le balai diplomatique, toutes les missions de propagande comme ce fut le cas aujourd’hui n’ont qu’un seul but, couvrir le crime commis le 20 octobre 2022. Vous dites que des enfants ont été manipulés ou ont été instrumentalisés, en réalité vous-mêmes à l’heure actuelle vous êtes entrain d’être manipulés et instrumentalisés. Vous êtes devenus le voile avec lequel on couvre de manière éhontée les crimes commis le 20 octobre 2022. » « Et vous avez mordu à l’hameçon, vous avez accepté d’embaucher le clairon, le corps de la propagande pour recouvrir la vérité du crime », enchaine le patron du diocèse.

« Vous êtes venu dire aux gens de vivre ensemble, voilà une manœuvre de diversion. Les gens ne se sont pas battus entre eux, du moins pour la ville de Moundou à ce que je saches. Les gens n’ont pas besoin d’être réconciliés par vous, ils ne se sont pas battus, ils se sont pas déchirés. La vérité du 20 octobre c’est que des citoyens ont manifesté leur mécontentement face aux injustices et face à la volonté de la conservation du pouvoir, ce sont ceux là qui ont manifesté et donc s’il y a des gens à sensibiliser c’est vous-mêmes membres du gouvernement ensuite les forces de l’ordre. »

Le prélat invite Laoukein Kourayo Médard et Djerassem Le Bemadjiel à démissionner. « Ne venez pas culpabiliser les victimes. Si vous voulez montrer que vous avez encore un peu de dignité et de crédibilité démissionnez. Démissionnez de ce gouvernement par ce que ce qui s’est passé tout le sait, tout le monde a vu. Manifester ne peut pas être égal à être tué. Maintenant sonne l’heure de l’épreuve de la vérité, c’est le moment de montrer votre patriotisme, c’est le moment de choisir votre camp, celui du peuple ou celui du bourreau. À entendeur salut ! »

Tchad : un otage franco-australien libéré au nord du pays

Enlevé le 28 octobre 2022 dans le nord du Tchad, le franco-australien Jérôme Hugonnot a été libéré dans la soirée du 30 octobre 2022 à la frontière avec le Niger.

Après 48 heures de détention, l’otage franco-australien a été libéré à l’issue d’une opération spéciale menée par les forces de sécurité tchadiennes et françaises. Dès son arrivée à N’Djamena il a été accueilli en présence de l’ambassadeur de France au Tchad, Bertrand Cochery.

« Des moments choquants, qui prennent par surprise; avec des armes braquées sur toi à tout temps. Tu te demandes qu’est-ce qui va se passer?», sont les premiers mots prononcés par Jérôme Hugonnot devant la presse. «Je savais que je suis au Tchad et je ne suis pas seul. C’était rassurant », poursuit-il. Le franco-australien est le gérant du parc Oryx pour le compte de l’ONG Sahara Conservation Fund.

La réaction du président de transition, Mahamat Idriss Deby à cet effet est : « Suite à la libération de l’otage Jérôme Hugonnot, je me réjouis de ce dénouement heureux et félicite les efforts fournis dans le cadre de cette libération ».

Tchad : démarrage des travaux de remblayage des établissements scolaires

Le ministère de l’Education nationale a donné le ton ce jour des travaux de remblayage des établissements scolaires à N’Djamena.

Les travaux de remblayage des établissements scolaires ont démarré à N’Djaména. Le secrétaire général du Ministère de l’Education et de la Promotion Civique, M. Mahamat Séïd Farah, représentant le ministre de tutelle, a donné, ce vendredi 28 octobre 2022, le coup d’envoi de ces travaux, à l’école communale d’Amriguébé, dans le 5ème arrondissement. A cette occasion du lancement des travaux, il a remercié l’UNICEF, pour sa contribution à cette opération. Au total, 45 établissements scolaires sont concernés par le remblayage.

Il faut rappeler que la situation des établissements inondés a fait l’objet, la semaine dernière, d’une rencontre entre le ministère de l’Education Nationale et de la Promotion civique, l’UNICEF et les autorités administratives et communales de N’Djamena.

Tchad : restitution du rapport du programme élargi de vaccination

Il s’est tenu ce 28 octobre 2022, dune séance de restitution du rapport de mission de l’inspection Générale du ministère de la Santé diligentée au Programme Élargi de vaccination PEV u 09 au 18 août 2022.

Le rapport a été présenté par l’inspecteur technique Yorsala Tao qui a rappelé que la vaccination de la mère et de l’enfant constitue une priorité pour le Gouvernement et ses partenaires qui consentent des efforts énormes pour protéger ces couches vulnérables.

Ensuite l’organisation et le fonctionnement du PEV ont été détaillés et la mission a relevé que la coordination a des insuffisances. Le manuel de procédures et les archives ne répondent pas aussi aux normes. Il a été également signalé que la pandémie de covid19 a impacté négativement les prestations de services.

Les activités réalisées par le programme élargi de vaccination ont été passées en revue ainsi que la performance et les sources de financement.

Des recommandations ont été formulées pour plus de coordination dans l’exécution des tâches en mettant l’accent sur la collaboration sincère et l’implication des agents dans la conduite des activités. La clarté et la précision dans les pièces comptables, le respect des normes établies pour la gestion rationnelle et la conservation des archives selon les exigences.

Les difficultés que rencontre le programme ont été relevées et des suggestions ont été proposées pour l’amélioration de la performance du PEV.

Les points forts se résument sur l’existence du personnel qualifié, l’appui sans faille de l’État et des partenaires.

Le coordonnateur du programme élargi de vaccination Dr Abderamane Addi a reconnu les insuffisances énumérées et apporté des explications sur certains points liés à l’organisation, la coordination et la collaboration.

L’Inspectrice Générale par intérim madame Djafanouh Yetna Fina a indiqué que les conclusions du rapport nécessitent une application stricte pour donner un nouveau souffle au PEV.

D’autres intervenants ont fait des propositions relatives à l’organisation du PEV, l’utilité de la bonne conservation des archives et la gestion des ressources humaines.

Le Secrétaire Général du ministère a invité l’équipe du PEV à respecter les normes devant permettre à cette institution de mieux gérer et de façon rationnelle les ressources qui lui sont allouées. Dr Ismael Barh Bachar est revenu ensuite sur le leadership, le management, la collaboration et le respect mutuel. Il a exhorté le personnel du PEV à la responsabilité et au travail bien fait pour servir loyalement.

Le Secrétaire Général du ministère de la santé publique et de la prévention a demandé aux services concernés de mettre en application les recommandations pour répondre aux urgences et faciliter la bonne marche au programme élargi de vaccination.

Source : ministère de la Santé

Tchad : le parti politique « Les Patriote » demande l’annulation de leur suspension

Suspendu de toutes activités suite aux manifestations du 20 octobre 2022, le parti politique « Les patriotes », demande l’annulation de la décision.

Une requête a été introduite à la chambre administrative de la Cour suprême pour demander l’annulation de la décision portant suspension du parti « Les Patriotes ». Accusé d’avoir appelé à manifester malgré l’interdiction du pouvoir en place, la formation politique a été suspendu d’activités pendant trois mois.

La décision a été prise par le ministre de l’Administration du territoire à l’issue des manifestations du 20 octobre, à l’origine de plus de 50 morts et de centaines blessés. Le parti « Les Patriotes » et les partis impliqués dans l’organisation de la manifestation ont été suspendus pour trois mois.

Le Conseil du parti « Les Patriotes », estime que cette décision est injuste et exige son annulation pure et simple. Pour le conseil constitué des avocats,   Me Gonfouli Desiré et de Me Alain Ngakoutou, les dispositions des articles 56, 59, de la loi 32 portantes chartes des partis politiques en République du Tchad citées dans l’arrêté d’annulation pour incriminer leur client ne sont pas fondées.

Les avocats font également savoir qu’ils ont déposé : « une plainte contre X pour assassinats, tortures et enlèvements des paisibles citoyens.» En tant que conseil et avocats défenseurs des droits de l’Homme : « nous interpellons les autorités judiciaires afin de tout mettre en œuvre pour que justice soit rendue aux victimes des manifestations du 20 octobre dernier, et afin que le droit soit dit dans cette affaire concernant la suspension des activités du parti Les Patriotes.»

Tchad : 1913 armes de guerre saisies auprès des civils

La Commission mixte de désarmement laisse entendre que tout ce matériel de guerre a été récupéré au cours de ses différentes opérations dans l’ensemble du pays.

Les éléments de forces de l’ordre et de défense réunis au sein de la Commission mixte de désarmement ont réuni la presse ce jeudi 27 octobre 2022, pour présenter plusieurs armes de différents calibres.

D’après la commission, il s’agit de 1913 armes récupérées auprès des civils au cours des différentes opérations dans le pays. En plus des armes, les munitions ont également été saisies.

Le nombre total d’armes recupérés depuis le 15 juillet 2021, date de mise sur pied de la commission mixte de désarmement est estimé à plus de 6000 pièces.

Le Premier ministre Saleh Kebzabo qui a pris part à la présentation de ce jour a fait part de sa satisfaction.

Tchad : la Commission de désarmement récupère 1 081 armes à feu

 

Tchad : Human Rights Watch demande une enquête sur le comportement des forces de sécurité

Suite à la répression des manifestations du jeudi 20 octobre 2022, sur le comportement des forces de sécurité, HRW demande d’ouvrir sans tarder des enquêtes impartiales sur le comportement des forces de sécurité.

Les forces de sécurité ont tiré sur des manifestants dans plusieurs villes du Tchad, y compris à N’Djamena, la capitale, le 20 octobre 2022, tuant au moins 50 personnes et en blessant des dizaines d’autres, a déclaré Human Rights Watch aujourd’hui.

Les forces de sécurité – des membres de l’armée, de la gendarmerie et de la police – ont également passé à tabac des manifestants et arrêté des centaines de personnes, apparemment de manière arbitraire dans de nombreux cas, pendant et après les manifestations. Le porte-parole du gouvernement a affirmé à des médias internationaux qu’au moins 15 membres des services de sécurité avaient été tués. Human Rights Watch n’a pas été en mesure de confirmer ces chiffres de source indépendante.

 « Les autorités tchadiennes devraient immédiatement faire en sorte qu’une enquête indépendante et effective détermine si le recours à la force létale par les services de sécurité était une réponse justifiée et proportionnelle à toute prétendue violence », a déclaré Lewis Mudge, directeur pour l’Afrique centrale à Human Rights Watch. « Les gens devraient pouvoir manifester pacifiquement contre la politique du gouvernement sans se faire tirer dessus ou se faire tuer. »

Ces manifestations, qui se sont déroulées dans tout le pays et ont mobilisé des milliers de participants, marquaient la date à laquelle l’administration militaire, au pouvoir depuis la mort du président Idriss Déby le 20 avril 2021, avait promis de restituer le pouvoir à un gouvernement civil. Le Conseil militaire de transition – présidé par le fils de Déby, Mahamat Idriss Déby – a pris le pouvoir après qu’Idriss Déby a été tué. Ce conseil a récemment repoussé la date des prochaines élections à octobre 2024. Les manifestations ont eu lieu en dépit d’une interdiction du gouvernement, décrétée le 19 octobre.

 Human Rights Watch a reçu des témoignages de manifestants et de témoins selon lesquels certains manifestants ont lancé des pierres, et a vu des photos non authentifiées qui montrent une poignée de manifestants armés de couteaux, mais n’a pas trouvé de preuves que des manifestants avaient des armes à feu. Les médias ont signalé des cas de pillage dans certaines villes lors de périodes de désordre ayant suivi l’intervention des forces de sécurité, y compris à N’Djamena, où le bureau du Premier ministre a été saccagé.

 Des membres de la société civile, des opposants politiques et des témoins ont affirmé que les forces de sécurité avaient tiré sur la foule sans discernement. Un membre des Transformateurs, le principal parti d’opposition, a affirmé à Human Rights Watch : « nous n’étions pas armés. Nous avons lancé des pierres, oui, mais même avant que des pierres ne soient lancées, on [les forces de sécurité] nous avait tiré dessus. »

Une des victimes, Orédjé Narcisse, un journaliste, aurait été tué par balles devant son domicile par des hommes en uniforme militaire.

Tchad : message de Succès Masra à l’ancien vice-président des Transformateurs

Le président des Transformateurs, Succès Masra n’en veut pas à son ancien vice-président, Moustapha Mahamat Masri. Il laisse entendre que ce dernier est victime des menaces depuis longtemps.

« BON VENT CHER BRO, CHER MOUSTAPHA.

Bro ! Oui c’est comme ça qu’on s’appelle, car entre nous il n‘y avait pas de titres. Bro pour dire Brother, frère. Et puis il y a un autre avec qui on s’appelle Lao, pour dire aussi brother, il se reconnaîtra.

Et comme c’est toi bro, je casse un peu les codes et je vais t’écrire avec le cœur, spontanément comme on a toujours été depuis qu’on se connaît.

Tu me manques déjà. Toi et moi on était comme Thomas et Blaise, même quand je me repose et que tu arrives, tu peux rentrer derrière moi, dans la chambre, sans Protocole. Tu es probablement le seul qui pouvait faire cela en dehors de mon équipe sécurité. On mange dans la même assiette, tu es mon frère et c’est ce que tu m’as écrit ce jour avant ta conférence de départ. La confiance était telle que c’est toi qui validais tous les bureaux transformateurs dans tout le pays pour veiller à leur composition et à leur diversité, dans le respect de notre ADN. C’est ces coordonnateurs et référents que tu as installés qui coordonnent toutes nos marches et toutes nos actions suivant notre ligne directrice. Ils doivent être surpris ce soir.

Au demeurant, cher Moustapha, tu auras été l’un des plus résiliant et je connais les pressions par lesquelles tu es passé durant toutes ces plus de 4 ans à mes côtés. Ces pressions venaient de toute part. Tu as tenu mais tu es arrivé au bout de ce que tu peux humainement supporter. On va les taire par pudeur ici. Que Dieu t’accompagne pour la suite de ta vie.

Depuis toutes ces années, alors même que nous sommes dans notre pays, c’est la toute première fois que tu passes à la télé Tchad ( moi je n’y ai pas encore droit parce que je suis indésirable dans mon pays semble, et pourtant c’est pas faute d’avoir demandé). C’est curieux non ? Souviens- toi de tous ceux qui ont dit qu’ils quittaient Les Transformateurs et qu’on regardait toi et moi à la Télé Tchad, un peu curieux sur leurs raisons. On se disait souvent quand c’est le camp d’en face qui organise une conférence de presse dans un hôtel en y invitant tout le monde et fait passer à la Télé Tchad sans censurer, il y a forcément matière à réflexion. On ajoutait même que quitter est une chose mais rejoindre le camp en face en est une toute autre. Aujourd’hui tu t’es livré au jeu, c’est un choix et je le respecte, tu as meme eu droit à un magazine du journal télévisé m’a-t-on dit. Le 20 Octobre encore ils tiraient lacrymogènes dans ta maison sur des enfants qui n’ont même pas pris part à la manifestation. Je sais ta souffrance à ce moment là, toi qui as un coeur aussi , oui un coeur.

Tu te souviendras que je n’ai jamais tué personne et j’ai jamais appelé au meurtre de qui que ce soit et Les Transformateurs, ce Parti tien, nous y sommes engagés d’abord et avant tout pour le respect de la vie humaine. C’est notre ADN.

Même le drapeau, « tissu sakhit » comme le disent certains, on n’a jamais cautionné que ce soit brulé ou piétiné, combien de fois la vie humaine. Ça c’est notre colonne vertébrale et par dessus tout tu sais que c’est ma foi et mon éducation.

Mais tu le sais aussi, pour la dignité, toutes les options sont sur la table et le choix de la lutte pacifique ce n’est pas le choix de la lâcheté. Jamais moi ton frère que tu connais, je ne m’accommoderais à l’apartheid et tu le sais qu’il y a l’apartheid dans ce pays.

Car chez les Transformateurs, la justice et l’égalité sont au-dessus de tout, y compris au-dessus de l’unité du Tchad. S’il fallait choisir entre plusieurs Tchad Justes ou un Tchad injuste, je choisirai plusieurs Tchad où règne la Justice. C’est parce que dans les faits il y déjà deux Tchad que nous nous évertuons à les réunir sur la base de justice et égalité et souviens toi de notre idée commune de faire élire les gouverneurs et de proposer un ticket présidentiel dans la future constitution au nom de la diversité qu’il faut au sommet de l’Etat. Quand il y’a un « Succès et un Moustapha » au sommet du Tchad c’est forcément plus beau que quand il y’a un « Mahamat et un Saleh ». Oui ça c’est nous ça, dire les choses, proposer des solutions sans hypocrisie!

Car à quoi sert l’hypocrisie d’une paix ou de vivre ensemble indexé sur la domination d’un groupe armé sur une grande majorité qui veut choisir ses dirigeants démocratiquement dans la diversité. Ceci est clair pour tout le monde.

De là où tu es, j’espère, tu auras à cœur de rappeler autour de toi que les Transformateurs n’ont pas encore décidé d’avoir recours à la lutte armée ( lutte non pacifique) et que si un jour on devait le faire, moi en tant que premier porte parole, je l’annoncerai au monde. Mais que personne n’espère que nous allons nous accommoder aux tueries, aux massacres, au terrorisme d’Etat en prenant les baggages pour rejoindre le camp de ceux qui ont empêché pendant 3 ans notre existence légale, qui ont tué les 17 Marcheurs le 27 Avril 2021, qui viennent d’en tuer plus de 200 depuis le 20 Octobre 2022 et qui veulent imposer aux Tchadiens la dynastie sur fond d’un électoralisme pour faire semblant de démocratie.

Ce camp là jamais nous ne le rejoindrons, et ça s’appelle avoir le cœur,oui quand on lutte pour la dignité humaine, le cœur est plus important que la tête qui calcule, qui est tactique. Les Transformateurs c’est le coeur et la tête.

Ce soir donc, en souvenir de cette fraternité, je suivrai le discours de Desmond Tutu qui rappelait en 1986 : on ne réforme pas l’apartheid, on l’abat ! Et je peux entendre Mandela qu’ils ont d’ailleurs obligé à avoir recours à la lutte armée parce que justement on voulait qu’il s’adapte a l’apartheid et négocie avec l’apartheid. Il y’a aujourd’hui deux Tchad. Pour les réunir c’est la justice et l’égalité, s’il n’y a pas cela, jamais il n’y aura cette unité sur la base de l’apartheid. Le Tchad un et indivisible est un slogan s’il n’est pas bâti sur le roc de la justice et l’égalité et je me permets de garder cette belle phrase que tu disais : les Transformateurs ne sont pas des militants, ce sont des combattants, des combattants de la justice et l’égalité.

C’est au nom de la Justice et l’égalité que nous sommes nés, nous Les Transformateurs et c’est au nom de cela que nous mourrons si nécessaire.

Avec un coeur lourd en pleurant tous nos combattants de la jusitce et l’égalité qu’ils ont abattus en cherchant à inverser les responsabilités dans leur culte du mensonge, je te souhaite bon vent.

Que Dieu te garde et à bientôt cher frère. » MS

L’association tchadienne ensemble Sawa gagne le prix « Diaspora et Développement »

L’ambassade du Tchad en Suisse félicite l’Association tchadienne :« Ensemble Sawa », vainqueur du prix « Diaspora et Développement » de la Fédération vaudoise de coopération, en Suisse.

Un communiqué de l’ambassade, mission permanente du Tchad en Suisse annonce à travers ce que, l’Association tchadienne dénommée « Ensemble Sawa » soutenant la santé et l’éducation des jeunes filles au Tchad a remporté le premier prix « Diaspora et Développement » de la Fédération vaudoise de coopération, en Suisse.

La mission fait savoir que l’association bénéficie d’une enveloppe financière de 6,7 millions de Fcfa, visant à valoriser et à souligner la plus-value des projets portés par les communautés issues de la diaspora en Suisse comme dans leur pays d’origine

« L’association tchadienne ensemble Sawa a ainsi remporté ce prix en reconnaissance de l’important travail réalisé en faveur des jeunes filles au Tchad. Il s’agit en particulier pour la conception et la distribution des protections menstruelles lavables pallier le manque d’accès des jeunes filles aux protections hygiéniques et éviter ainsi le décrochage scolaire ou l’isolement social. » poursuit le communiqué.

L’ambassadeur du Tchad en Suisse, Hamad Makaila exhorte l’association à poursuivre dans cet élan et en appelle aux partenaires techniques et financiers pour qu’ils : «accordent le soutien nécessaire aux efforts déployés par l’Association Ensemble Sawa, en vue d’améliorer la prise en charge des jeunes filles en termes de connaissance sur l’hygiène intime et l’accès au matériel nécessaire. ».