Tchad-covid-19 : le couvre-feu est de nouveau prorogé

Le décret N°0119/PR/2021 du 26 janvier 2021 proroge de deux semaines, le couvre-feu dans certaines circonscriptions du Tchad dont N’Djamena. La mesure entre en vigueur dès ce jour

Les provinces ciblés sont le Guéra, du Kanem, le Logone Occidental, le Logone Oriental, le Mayo-Kebbi Ouest, le Mayo-Kebbi Est, le Moyen Chari, le Batha,  l’Ennedi Est, le Lac, la ville de N’Djamena,  Mandelia, le Logone-Gana et de N’Djamena-Farah à Guitté en République du Tchad

Le décret précise que la mesure va  de 20heures 00 à 5 heures du matin.

Tchad : plus de 53 millions décaissés par le FONAP pour financer les projets dans le Ouaddaï

Le Fond national d’appui à la formation professionnel a débloqué la somme de 53 388 450 FCFA pour financer 29 projets porteurs à Abéché, province du Ouaddaï.

La cérémonie de remise a été présidée le 25 janvier 2021 par le ministre de l’Economie, de la Planification du développement et de la Coopération internationale, Dr Issa Doubragne. Il a noté que ce financement entre dans le cadre de la lutte contre la pauvreté et le chômage au Tchad. Il a également précisé que, « les financements accordés par le FONAP aux différents groupements et organisations professionnelles, entrent en droite ligne de la politique du Maréchal du Tchad, tendant à résorber le chômage et le sous-emploi des jeunes et des femmes ».

Les projets ciblés sont le maraichage, l’élevage des petits ruminants, la transformation des produits locaux, l’artisanat et la couture entre autres. Les 29 chèques soit une somme de 53 388 450 FCFA  ont été remis aux responsables des groupements retenus. Ce financement est destiné à près de 1300 personnes.

La directrice du FONAP, Nadjwa Mahamat Abdel-Bagui, a exhorté les bénéficiaires à faire bon usage du financement pour leur épanouissement.

Tchad : 88,23milliard pour bitumer 95 kilomètres de route à Abéché

Au cours de son passage ce 26 janvier 2021 à Abéché, chef-lieu de la province du Ouaddai, le Maréchal du Tchad a lancé des chantiers de bitumage de la  route Abeché-bougoulem long de 95 km

Longtemps bloqué pour faute de moyens financiers, la route abeché –abougoulem sera enfin bitumée. La première pierre a été posée ce jour par le chef de l’Etat. Ce corridor sera long de 95Km. Le projet est financé par la Banque islamique  pour le développement  à hauteur de 88,23milliard de FCFA. Ce tronçon aura pour but de contribuer à l’ouverture et au développement des régions du centre et nord-est en améliorant le niveau du service routier entre Abéché et la frontière soudanaise d’une part et développer les échanges commerciaux entre le Tchad, le Soudan et la Djibouti  d’autre part.  La durée pour la finalisation du projet est estimée à 36 mois

« Je suis très heureux que  ce projet qui a trop duré et qui a eu du mal à démarrer pour la simple raison que nous avons eu des difficultés à trouver les financements. Je voudrais saluer le responsable du groupe de la Banque islamique qui nous a porté main forte en finançant cette portion», a déclaré Idriss Deby Itno. Le chantier doit être livré dans 36 mois.

« Il reste 65 Km, nous allons certainement avoir les ressources pour terminer Abougoulem frontière du Soudan par Adré », poursuit le numéro 1 tchadien. Il invite les ministres en charge de ce projet de faire des voiries de 15 km à Adré liées à ce projet.

Tchad : Amina Priscille Longoh vient en appui aux femmes et aux orphelins

Les jeunes de l’orphelinat Bakane Al-Salam et des femmes ont reçus ce lundi 25 janvier 2021, des outils de travail. C’est une offre de la ministre de la Femme et de la protection de la petite enfance

Le matériel est composé des matelas, moustiquaires imprégnés et couvertures. « A cette jeunesse pleine de vie, de rêve et d’espoir, sachez que c’est toujours pour moi un plaisir d’être des vôtres », a déclaré Amina Priscille Longoh, ministre e charge des femmes et de la protection de la petite enfance. Elle s’est réjouie des activités que mène l’orphelinat Bakane Al-Bakane pour protéger et encadrer ces jeunes orphelins. Elle invite à la scolarisation des filles et à la lutte contre le mariage précoce.

Des matériels de travail ont aussi été remis aux femmes qui ont suivi en culture maraîchère. Notamment des groupes électrogènes et des arrosoirs.

Amina Priscille Longoh galvinise les femmes : « l’’investissement dans l’autonomisation économique des femmes est la voie la plus sûre vers l’égalité des sexes, l’éradication de la pauvreté et une croissance économique inclusive. Les femmes apportent une contribution énorme à l’économie, que ce soit au sein des entreprises, dans les exploitations agricoles, comme entrepreneuses ou employées, ou par leur travail non rémunéré à la maison, où elles s’occupent de leurs familles. »

Ces dames ont également reçu leurs attestations à l’issue de cette cérémonie

Tchad : 14 agents de santé bénéficient des stages pré-emploi à l’hôpital de Sarh

Ce sont des diplômés sans-emplois recensés par l’Office national pour la promotion de l’emploi (ONAPE) pour être professionnalisés

Récemment sortis des écoles professionnels de santé et sans aptitudes professionnelles, quatorze agents de santé ont bénéficient des stages pré-emploi à l’hôpital provincial de Sarh.  C’est une initiative de l’ONAPE dénommée : « Programme d’Appui aux Diplômés sans Expériences ». C’est un stage pratique de trois à six mois.

Le chef d’agence de l’ONAPE, antenne du Moyen-Chari, Mahamal Alhafiz Idriss Ouchar fait savoir qu’un contrat a été signé depuis cinq mois entre l’ONAPE et l’hôpital de Sarh pour ce programme. Il vise à offrir des stages qui débouchent aux emplois à ces jeunes diplômés. Il invite les bénéficiaires au respect des exigences de cet établissement sanitaire.

Le chef de personnel de l’institution de santé, Kade Soudoh assure que malgré la pandémie de Covid-19 sa structure va encadrer ces jeunes dans le respect des canons de la profession. Il note également que la structure qu’il représente est prête à accompagner l’ONAPE dans la valorisation du capital humain.

 

Une organisation internationale dévoile les faiblesses de l’armée nationale tchadienne

Dans un rapport intitulé ‘’ les défis de l’armée tchadienne’’ publié le 22 janvier dernier, l’International Crisis Group (ICG), présente les manquements susceptibles de créer un incident sécuritaire à long terme si rien est fait pour restructurer l’armée

D’après l’International Crisi Group, l’armée tchadienne, souvent sollicitée par ses voisins et les partenaires occidentaux, est une pièce maitresse du dispositif contre le terrorisme au Sahel. Mais sa cohésion générale est faible, les tensions communautaires et les problèmes d’indiscipline y sont récurrents et, plus récemment, de nouvelles dissensions ont émergé en son sein.

Cette organisation invite le gouvernement tchadien à prendre les mesures devant permettre l’armée d’être plus représentative et plus professionnelle à l’approche des élections présidentielles qui s’annonce sous un climat social tendu. Aussi à se préparer à d’éventuels risques de succession si le président devrait quitter le pouvoir. L’ICG  souhaite également qu’un débat public sur le futur de l’armée nationale ait lieu.

L’état actuel et la nature même de l’armée présentent un risque pour la stabilité du Tchad.

Cette organisation regrette que, l’armée est loin d’être un facteur d’unité nationale sur son territoire. « La volonté affichée par le président Déby à son arrivée au pouvoir en 1990 de créer une armée nationale et professionnelle ne s’est jamais concrétisée ». «  Au cours des 30 dernières années, les autorités ont certes mené plusieurs réformes, mais aucune n’a permis une réelle restructuration des forces de sécurité et de défense, qui demeurent organisées sur des bases communautaires », poursuit le rapport.

L’institution dénonce également : « l’absence de méritocratie ainsi que le fossé entre troupes d’élite (dirigées essentiellement par des membres de la communauté du président) mieux formées, mieux équipées, mieux rémunérées et le reste des soldats, nettement moins considérés par le pouvoir, sape la cohésion de l’armée. Cette situation provoque un fort sentiment d’injustice et la frustration de nombreux soldats ». L’ICG déplore le caractère ambivalent des relations entre la population et les forces de défense.  « Dans les zones où l’insécurité est forte, comme dans la province du lac Tchad, l’armée est parfois perçue comme un pourvoyeur de sécurité. Dans d’autres régions, au sud par exemple, elle est en revanche souvent considérée comme intrusive. »

Parmi les tares que présent le document, on peut voir, l’on note la corruption et l’impunité de certains soldats perçus comme proches du pouvoir. « L’état actuel et la nature même de l’armée présentent un risque pour la stabilité du Tchad », «  En cas de fin de règne soudaine du président Déby, l’armée pourrait se morceler et des luttes entre factions rivales, notamment le long de lignes communautaires, pourraient éclater avec des conséquences imprévisibles, voire dangereuses, pour la stabilité du pays » craint l’International Crisis Group

L’organisation fait quelques suggestions au gouvernement :

  • Les autorités devraient rendre l’armée plus représentative de la population et renforcer sa cohésion interne. Cela implique de diversifier et rendre plus transparentes les campagnes de recrutement, de mettre fin aux promotions éclair peu justifiées et de permettre des évolutions de carrière plus formelles et linéaires. Par ailleurs, les autorités et les partenaires internationaux du Tchad devraient s’assurer que les investissements, notamment en matière de formation, ne sont pas uniquement concentrés sur les troupes d’élite.
  • Pour redorer l’image de l’armée et réduire la défiance d’une partie de la population à l’égard des forces de défense et de sécurité, les autorités devraient sanctionner rapidement les abus des militaires. Par ailleurs, dans les zones rurales, les autorités pourraient prévenir les conflits d’intérêts en évitant de déployer des hauts gradés de l’armée dans des zones où ceux-ci possèdent de grands troupeaux et ainsi éviter que ces derniers ne prennent parti dans la résolution des litiges entre agriculteurs et éleveurs.
  • Les autorités tchadiennes devraient inscrire le sujet de l’armée à l’ordre du jour du prochain forum national inclusif prévu en 2022. Ainsi, partis politiques et forces vives du pays pourraient échanger sur l’état des forces de défense et tenter de bâtir un consensus sur les évolutions nécessaires au sein de l’armée à moyen terme. En attendant le forum, les organisations de la société civile pourraient travailler sur ces questions en créant des espaces de dialogue et en formulant des recommandations constructives sur le sujet. Les partis politiques pourraient également utiliser la séquence électorale d’avril 2021 pour présenter leur vision de l’armée tchadienne à moyen et long terme.
  • Afin de dissuader, même avec une ambition limitée, les acteurs armés de recourir à la violence en cas de vacance du pouvoir, les organisations de la société civile chargées du suivi des violations des droits humains pourraient travailler à recenser et à documenter les exactions des soldats et des autres combattants tchadiens. Les bailleurs de fonds internationaux et partenaires du Tchad devraient faire leur possible pour s’assurer que ces organisations peuvent opérer dans un cadre sécurisé et ne pas faire l’objet de menaces. La société civile devrait également nouer des relations plus étroites avec les autorités traditionnelles et religieuses qui, en cas de conflit, pourraient jouer un rôle stabilisateur et inciter les jeunes à ne pas prendre les armes.

Tchad : le ministre de la justice ordonne la reprise des audiences à N’Djamena

Dans une circulaire publiée ce lundi 21 janvier 2021, le ministre en charge de la justice, Djimet Arabi instruit la reprise dès ce jour des audiences publiques dans la capitale

Suite à l’amélioration de la situation sanitaire du Tchad liée à la pandémie du Covid-19, le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Chargé des droits humains, après concertation avec les acteurs judiciaires ordonne la reprise des audiences publiques tant civiles, correctionnelles, commerciales et sociales à N’Djamena à compter de lundi 25 janvier 2021

Cependant, il rappelle que la tenue de ces audiences est subordonnée d’une part, à l’observation stricte des mesures barrières édictées par les autorités gouvernementales et d’autre part, à un enrôlement ne dépassant pas la vingtaine des dossiers à traiter à chaque audience

Les audiences publiques avaient été stoppées dans le cadre de la lutte contre la propagation du Covid-19.

Tchad : la sous-préfecture de Chokoyan aura son château d’eau

La première pierre de construction du château d’eau potable dans la sous-préfecture de Chokoyan, province du Ouaddai a été posée ce dimanche 24 janvier 2021 par la ministre de l’Hydraulique urbaine et rural

Dans le cadre de la politique d’approvisionnement des populations de la province du Ouaddai en eau potable, la ministre en charge de l’Hydraulique urbaine et rural, Tahani Mahamat Hassane a lancé le chantier de construction d’un château d’eau dans la localité de Chokoyan.

Le montant de construction de cette infrastructure est estimé à 613 millions de FCFA pour un capacité de 200 mètres cubes et un réseau linéaire de distribution de 13 000 mètres avec branchements privés. Il pourra desservir plus de 13 000 ménages, a noté la ministre de l’Hydraulique. Cette efforts sont faits pour améliorer  considérablement le taux d’accès à l’eau potable. Tahani Mahamat Hassane reconnait que le problème d’accès à l’eau se pose avec acuité dans la province du Ouaddai.

« Avec la construction de ce château, la difficulté d’accès à l’eau potable sera un lointain souvenir », promet la membre du gouvernement. Elle souhaite également la disparition des maladies hydriques. Elle se réjouit également que les femmes pourront se consacrer sur d’autres activités, au lieu de consacrer la grande partie de leur temps à la recherche de l’eau.

Covid-19: l’Afrique doit disposer tôt de vaccins sûrs (OMS)

Le continent africain doit très tôt disposer de vaccins sûrs et efficaces contre la Covid-19.L’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui porte ce plaidoyer, souligne que même si le développement et l’approbation de vaccins sûrs et efficaces moins d’un an après l’apparition de la Covid-19 représente une spectaculaire réussite, l’Afrique court le risque d’être laissée de côté alors que les pays des autres régions concluent des accords bilatéraux, faisant ainsi grimper les prix.

Depuis le début de cette semaine, 40 millions de doses de vaccins ont été administrées dans 50 pays, la plupart à revenu élevé, selon l’OMS, déplorant qu’« en Afrique, la Guinée est l’unique nation à faible revenu à fournir des vaccins et, à ce jour, ceux-ci ont été administrés à seulement 25 personnes. Les Seychelles, pays à revenu élevé, est le seul sur le continent à avoir lancé une campagne nationale de vaccination ».

« Nous d’abord, pas moi d’abord : c’est la seule façon de mettre fin à la pandémie. La thésaurisation des vaccins ne fera que prolonger l’épreuve et retarder le relèvement de l’Afrique. Il est profondément injuste que les Africains les plus vulnérables soient forcés d’attendre des vaccins alors que des populations présentant moins de risques dans les pays riches sont mis en sécurité », a déclaré Dr Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique.

Citée par un communiqué de presse, Dr Moeti estime que « les personnels de la santé et les personnes vulnérables en Afrique ont urgemment besoin d’un accès à des vaccins contre la COVID-19 sûrs et efficaces ».

Le Mécanisme Covax (codirigé par la Coalition pour les innovations en matière de préparation aux épidémies, Gavi et l’OMS) a garanti la fourniture de 2 milliards de doses de vaccin auprès de cinq producteurs, avec des options d’achat de plus d’un milliard de doses supplémentaires, poursuit le communiqué.

Ce qui fait dire à Thabani Maphosa, directeur exécutif des programmes de Gavi, que « le Covax est en bonne voie pour commencer à livrer les doses de vaccins et à garantir un accès mondial aux vaccins ».

A son avis, cet immense engagement international a été rendu possible par les dons, le travail autour d’accords de partage des doses et des accords avec les producteurs qui ont permis d’obtenir la garantie de 2 milliards de doses.

En Afrique, la coalition s’est engagée à vacciner au moins 20 % de la population d’ici à la fin de 2021, en fournissant un maximum de 600 millions de doses, sur une base de deux doses par individu, distribuées par phases.

Initialement, 30 millions de doses devraient commencer à être livrées dans les pays d’ici le mois de mars, avec l’objectif de couvrir 3 % de la population en donnant la priorité aux professionnels de la santé et à d’autres groupes prioritaires. La couverture vaccinale sera ensuite étendue à d’autres groupes vulnérables comme les personnes âgées et celles présentant des maladies préexistantes.

Il est prévu que la majorité des doses soit livrée au cours de la seconde moitié de l’année. Ces délais et ces quantités pourraient changer si les vaccins candidats ne sont pas conformes aux conditions d’agrément réglementaires ou si la production, la livraison et le financement se heurtent à des difficultés.

D’après l’outil d’évaluation de l’OMS de la préparation à l’introduction du vaccin, les nations africaines sont prêtes en moyenne à 42 % pour des campagnes de vaccination de masse, ce qui constitue une amélioration par rapport aux 33 % notés il y a deux mois. Néanmoins, il reste un long chemin à parcourir avant d’atteindre le seuil souhaité de 80 %.

Conflits au Sahel: deux millions de personnes déplacées

Dans le Sahel, l’insécurité a poussé deux millions de personnes à se déplacer, rapporte le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).« Le HCR appelle à la fin des violences incessantes dans la région du Sahel (qui comprend le Burkina Faso, le Tchad, le Mali et le Niger), où le nombre de personnes déplacées à l’intérieur des frontières de leurs pays dépasse désormais, et pour la première fois, les deux millions », a déclaré, vendredi à Genève (Suisse), son porte-parole, Boris Cheshirkov.

S’exprimant au cours d’une conférence de presse, M. Cheshirkov a souligné que le déplacement dans la région a quadruplé en deux ans seulement car le nombre de déplacés internes s’élevait à 490 000 au début de l’année 2019.

Plus de la moitié des déplacés internes dans la région sont des Burkinabés. La région du Sahel accueille également plus de 850 000 réfugiés, principalement originaires du Mali.

Depuis début 2021, les violences au Niger et au Burkina Faso ont déjà forcé plus de 21.000 personnes à fuir leur foyer et à chercher refuge ailleurs dans leurs propres pays.

Au Burkina Faso, depuis le 31 décembre 2020, une série d’attaques armées contre la ville de Koumbri et des villages voisins dans le nord du pays a déjà déplacé plus de 11.000 personnes. La plupart d’entre elles sont des femmes et des enfants qui ont fui de nuit, après que les assaillants ont commencé à tirer sur leurs maisons.

Ce qui fait que, de l’avis du porte-parole du HCR, les communautés qui accueillent des déplacés ont atteint un point de rupture.

« Les besoins augmentent dans une région où convergent de multiples crises, notamment les conflits armés, l’extrême pauvreté, l’insécurité alimentaire, les changements climatiques et la pandémie de Covid-19. L’extrême vulnérabilité du Sahel est exacerbée par l’impact du déplacement forcé, qui est causé par les violences généralisées et brutales perpétrées par des groupes armés et criminels », soutient Boris Cheshirkov.

Il souligne que la réponse humanitaire est « dangereusement débordée », et le HCR exhorte la communauté internationale à redoubler son soutien envers la région.

« Malgré la générosité de leurs hôtes, poursuit Boris Cheshirkov, de nombreux déplacés internes ne disposent même pas d’un abri de base et dorment en plein air. Ils ont d’urgence besoin d’abris décents, d’eau et d’articles de secours, ainsi que de soins de santé et d’installations sanitaires appropriées pour prévenir la propagation de Covid-19 ».

Tchad-football : les centres de formation de Moundou en quête des jeunes talents

Le Centre d’animation sportive des jeunes de Djarabé  (CASJED) et l’Association Tchad Espoir ont signé un partenariat le 21 janvier 2021 en vue de valoriser et dénicher des jeunes talents de football dans le Logone occidental

Ce partenariat permettra de renforcer les qualités techniques et physiques des footballeurs en herbe du CASJED. Un accent sera mis sur la qualité de formation qui se voudra davantage pointilleuse. Le centre se lancera également dans la recherche de nouveaux talents.

La cérémonie  a été marqué par la remise de 58 maillots dont 28 sans shorts  maillots plus chaussettes et bas, 20 chasubles, 59 plots, 10 ballons et sept livre d’entrainement. Le responsable de l’Association Tchad Espoir, Djedouboum Assidé Christian, remettant les lots, a indiqué l’ancien footballeur Noubarassem Namdé est d’un grand apport dans la remise de ces lots. Il souhaite que ce matériel marque le début effectif de la politique de mise en valeur des joueurs de Moundou, dans la province du Logone occidental.

Le président du Centre d’animation sportive des jeunes de Djarabé, Djasrabé Nguébel Gilles a laissé entendre qu’au-delà du renforcement de capacité qui induit au sein des partenaires la mise en œuvre, ces matériels seront d’un apport non négligeable dans la poursuite des objectifs du centre.

Tchad : lutte contre le paludisme, la capitale sera démoustiqué

Le ministre de la Santé publique et de la solidarité nationale a fait savoir ce 21 janvier 2021 que la ville de N’Djamena sera démoustiquée pendant deux semaines. L’opération va démarrer le dimanche 30 janvier 2021

Dans le cadre de la lutte contre le paludisme, le ministère de la Santé publique annonce qu’il a mis sur pied des stratégies et des mécanismes pour circonscrire la maladie. Les responsables de ce département et les experts ont après échange de travail ont jugé nécessaire d’organiser une opération de démoustication. Laquelle débute le 30 du mois en cours. Elle va durer deux semaines.  Cette opération de salubrité est dénommée : « la santé par la salubrité »

Le Dr Abdoulaye Sabre Fadoul indique que pour lutter contre le paludisme, trois  axes sont prévus.  Il s’agit entre autres de, la démoustication, le traitement des eaux usées et l’enlèvement des ordures. Les superviseurs retenus pour ce travail vont procéder à un recyclage, annonce le ministre. A leur tour, ils formeront les pulvériseurs.

Cette initiative vise à alléger les peines aux ménages exposés aux risques des maladies causées par les moustiques notamment le paludisme, explique Abdoulaye Sabre Fadoul.

Le chef de département de la santé publique et de la solidarité nationale a rappelé à l’assistance les valeurs de servir la communauté et le sens de la solidarité pour mieux lutter contre les maladies liées à l’insalubrité.

Le Tchad perd le général Routouang Yoma Golom

Un monument du Tchad vient de s’en aller. Le général Routouang Yoma Golom a tiré sa révérence dans la matinée du 22 janvier 2021. Il aurait succombé à la maladie.

Baobab dans la province du Mayo Kebbi Est dont il est originaire, l’officier supérieur, Routouang Yoma Golom a su mettre son savoir-faire au sein de l’administration et de l’armée tchadienne. Il a occupé plusieurs postes de responsabilités dans le gouvernement, au parlement et dans l’armée. Il est reconnu pour son ouverture à la jeunesse et grand conseiller de la jeunesse. Il est député à l’Assemblée nationale depuis 2011.

Le général Routouang Yoma Golom est membre du Mouvement patriotique du salut (MPS), le parti au pouvoir. Sous l’ancien régime, il a été ministre de la justice, garde des sceaux. En 2002, il a été nommé ministre de l’agriculture par l’actuel chef d’Etat, Idriss Deby Itno. Un an plus tard, il est envoyé au ministère des Postes et télécommunications. En 2004, Idriss Deby le déplace pour le ministère de l’administration territorial, ensuite au ministère du commerce et de l’industrie. Le dernier département ministériel qu’il a géré est celui de l’intérieur, de la sécurité publique et de l’intérieur en 2006.

Le député MPS pour la province du Mayo Kebbi Est a présidé la commission parlementaire Défense et Sécurité ; la commission Politique Générale, Institutions, Lois, Affaires Administratives et Judiciaires. Il a été membre du de la commission spéciale chargée de l’examen du projet de Loi constitutionnelle

Il est le père de l’actuel ministre de la jeunesse et des sports, Routouang Mohamed Christian.

« J’ai appris avec tristesse le décès du député Routouang Yoma Golom. Notre pays perd un de ses dignes fils, un officier général de grande valeur, un administrateur rompu et un sage à l’expérience éprouvée. J’adresse mes condoléances émues à sa famille et à tous ses proches », tel est l’hommage rendu par le Maréchal du Tchad au général.

Tchad : la ville de N’Djamena est déconfinée dès ce 22 janvier 2021

C’est une décision du président de la république, Idriss Deby Itno. Il invite par ailleurs les différents responsables impliqués dans la lutte contre le covid-19 à faire respecter les mesures de protection contre la pandémie

Après évaluation et sur recommandation du Comité de gestion de la crise sanitaire, la ville de N’Djamena est déconfinée à partir de ce vendredi 22 janvier 2021 à partir de 00heure. Toutefois le couvre-feu est maintenu de 20h à 5heures

La reprise des activités autrefois restreintes ainsi que des autres activités se feront dans le strict respect des protocoles élaborés par la Coordination de riposte sanitaire. Chaque ministère concerné devrait déterminer par arrêté les modalités d’application de la mesure tendant au respect des mesures barrières et de la distanciation

Le couvre-feu instauré dans la capitale reste en vigueur de 20 heures à 5 heures du matin. Ce, jusqu’au 27 janvier 2021. Le président de la république, Idriss Deby Itno met en garde tout contrevenant à ces nouvelles mesures qui abrogent les précédentes.

Diplomatie : le ministre de la communication reçoit un responsable américain

Le ministre de la communication, porte-parole du gouvernement a reçu en audience le Chargé d’affaires de l’Ambassade des Etats-Unis au Tchad, David Gilmour ce jeudi 21 janvier 2021

Le Chargé d’affaires de l’Ambassade des Etats-Unis au Tchad s’est rendu au ministère de la Communication. Il s’est entretenu avec le chef de département sur les questions liées aux plan de communication des prochaines échéances électorales du Tchad, de la présidence  du G5 Sahel et des des réseaux sociaux.

Le Chargé d’affaires de l’Ambassade des Etats-Unis au Tchad, David Gilmour a assuré le porte-parole du gouvernement que son pays est prêt à accompagner le gouvernement tchadien dans les efforts de développement et des questions qui s’y rapprochent.

La CAF a suspendu Gazelle FC des championnats interclubs et d’une amende de 5000 dollars

Une correspondance de la Confédération africaine de football adressée à la fédération tchadienne de football, suspend le club Gazelle, champion du Tchad des championnats africains pour deux ans

Le club devrait également verser une somme de 5000 dollars comme frais d’amende. La sanction de ce club fait à sa non-participation aux matchs de la champions ligue africaine contre le Zamalek Fc qui devait se jouer au Caire. C’était une double confrontation prévue respectivement le 23 janvier 2020 et le 4 janvier 2021. Pour le forfait, une somme de 5000 dollars doit être versée, note la lette de la CAF.

La sanction infligée par la CAF au club champion du pays est la résultante de la guéguerre qui oppose le ministère en charge des sports à la Fédération tchadienne de football association.

En effet, le ministère des sports avait retiré la délégation de pouvoirs à la fédération de football pour une période de trois mois. Ce qui ne favorise pas le déroulement des activités sportives et le déplacement initiés par la FTFA. Une autre sanction pourrait découler dans les prochains jours. Celle fois contre le club Renaissance  FC qui a été interdit de jouer un match prévu au stade Idriss Mahamat Ouya.

Tchad : la ville de Béré lance la vaccination contre la peste et la péripneumonie des animaux

Les éleveurs de Béré, dans la province de la Tandjilé ont commencé à faire vacciner leur bétail ce mercredi 20 janvier 2021 contre la peste des petits ruminants et la péripneumonie contagieuse bovine.

C’est le gouverneur de la province de la Tandjilé, Doudlengar Miayo qui a présidé la cérémonie de lancement de la caravane. Il a noté que le gouvernement a débloqué une forte enveloppe pour la protection sanitaire des animaux. Il invite les éleveurs à sortir massivement.

Cette initiative entre dans le cadre de la caravane de vaccination exigé à tous les éleveurs. Son objectif est d’éradiquer la peste des ruminants et de contrôler péripneumonie contagieuse d’ici 2025. Le délégué provincial de l’élevage et des productions animales de la Tandjilé, Dr Acyl Bichara Tébir fait savoir que le Tchad a l’intention d’être le premier pays d’élevage dans le monde, et donc, il est nécessaire de mener une meilleure politique pour la santé des bétails.

Cette campagne de vaccination du bétail s’étend sur 40 jours.

Tchad : le Comité de gestion annonce le déconfinement de N’Djamena

Au cours de sa réunion d’évaluation de ce 20 janvier 2021, le comité de gestion de crise sanitaire (CGCS) a estimé que la situation est globalement stable. Un déconfinement de la ville de N’Djamena est envisagé

Le ministre de la Sécurité publique et de l’Immigration, Mahamat Orozi a présidé la traditionnelle réunion du CGCS. Il en ressort que la situation est globalement stable par rapport à la dernière évaluation, et reste entièrement sous contrôle, explique le ministre de la Communication Cherif Mahamat Zene.

Toutefois, le comité pense qu’il est nécessaire de renforcer davantage les capacités de dépistage et de prise en charge des patients de tous les services de santé dans l’ensemble du pays en les dotant des équipements et matériels de lutte contre la pandémie.

Aussi, les autorités sanitaires, au regard  de la tendance d’augmentation des cas positifs liés à la deuxième vague de la pandémie, enregistrée à travers le monde, insistent sur l’urgence de la mise en place d’une stratégie de lutte s’inscrivant dans la durée, sans compromettre les impératifs socio-économiques du développement au Tchad.

Tenant compte de la nécessité d’apprendre à vivre avec le virus dans la durée, le Comité a décidé de proposer le déconfinement de N’Djamena dans les tout prochains jours. Il a insisté sur les dispositions urgentes à faire prendre pour le respect des mesures barrières. Egalement, des protocoles établis pour les aéroports, les corporations, lieux de culte, les transports en commun, les marchés et les établissements scolaires et universitaires entre autres.

Covid-19 : l’Unicef contre une nouvelle fermeture des écoles

Les écoles ne doivent pas fermer, malgré la nouvelle vague du coronavirus, plaide l’Unicef.Le Fonds des Nations unies pour l’enfance, généralement désigné par l’acronyme (Unicef) soutient que les enfants ne peuvent pas se permettre de vivre une année supplémentaire sans école.

« Alors que nous entamons la deuxième année de pandémie de Covid-19, et que les cas continuent de monter en flèche dans le monde entier, aucun effort ne doit être ménagé pour que les écoles restent ouvertes ou pour leur accorder la priorité dans les plans de réouverture », plaide Henrietta Fore, Directrice générale de l’Unicef.

Elle ajoute, dans une déclaration parvenue à APA, qu’en dépit des effets largement documentés de la fermeture des écoles sur les enfants et de la présence d’un nombre croissant de données probantes sur le fait que les écoles ne constituent pas des vecteurs de la pandémie, trop de pays ont choisi de maintenir leurs écoles fermées, parfois pendant près d’un an.

« Les fermetures d’écoles, qui ont affecté 90 % des élèves à travers le monde lorsque les mesures de confinement prises en riposte à la pandémie ont atteint leur paroxysme et qui ont laissé plus d’un tiers des écoliers sans accès à l’enseignement à distance, ont eu des conséquences dévastatrices », souligne Mme Fore.

Elle informe que quelque 24 millions d’enfants supplémentaires devraient être déscolarisés, ce qui portera le nombre d’enfants déscolarisés à un niveau jamais atteint depuis plusieurs années et que nous n’avions réussi à faire baisser qu’au prix de durs efforts.

« La situation mine la capacité des enfants à lire, à écrire et à réaliser des calculs de base et les empêche de développer les compétences dont ils ont besoin pour réussir dans l’économie du XXIe siècle. Leur santé, leur développement, leur sécurité et leur bien-être sont menacés. Et ce sont les plus vulnérables d’entre eux qui paieront le plus lourd tribut », indique la Dg de l’Unicef.

Elle déplore que privés de repas scolaires, les enfants sont exposés à la faim et voient leur état nutritionnel se détériorer. Privés d’échanges quotidiens avec leurs pairs et d’occasions de se dépenser, ils voient leur condition physique se dégrader et montrent des signes de détresse mentale. Privés du filet de sécurité que leur offre souvent l’école, ils sont plus vulnérables aux abus ainsi qu’au mariage et au travail des enfants.

« Pour toutes ces raisons, la fermeture des écoles doit uniquement constituer une mesure de dernier recours, après que toutes les autres possibilités ont été envisagées. L’évaluation du risque de transmission à l’échelle locale doit constituer un facteur déterminant dans les décisions touchant au fonctionnement des écoles. Les fermetures d’écoles à l’échelle nationale doivent être évitées autant que possible », conclut Henrietta Fore.

Tchad : le gouverneur du Guéra rappelle au respect des institutions

Ce mercredi 20 janvier 2021, le me gouverneur de la province du Guéra, Dago Yacoub a mis en garde les populations de la province du Guéra contre le non-respect des institutions de l’Etat.

C’était au cours d’une visite de de travail à Bitkine, dans le département d’Abtouyour. La descente du numéro 1 de la province visait à sensibiliser sur la pandémie à coronavirus et sur les conflits intercommunautaires. Notamment ceux opposant les agriculteurs aux éleveurs. Aussi, Dago Yakoub a interpellé les détenteurs d’armes à feu.

Quant au respect de l’autorité de l’Etat, le gouverneur martèle que : « quel que soit la nature d’un problème, les citoyens ont le droit de saisir par écrit les autorités administratives et non user de la violence ». Il s’adressait particulièrement aux jeunes qui ont organisé des manifestations, il y’a quelques jours, pour demander la démission du responsable du centre de santé d’Abtouyour.

Le représentant du chef de l’Etat, dans la province du Guéra demande aux populations de recourir aux autorités en  cas de litige.

Tchad-football : la sous-ligue du Bahr-Azoum a démarré

Le coup d’envoi de la sous-ligue de football association saison 2020-2021, du département Bahr-Azoum a été donné le 19 janvier 2021 au stade municipal d’Am-Timan

La saison sportive 2020-2021 du département du Bahr-Azoum est lancée. La sous-ligue de football association a emboité le pas au stade municipal de la circonscription administrative. Plusieurs personnalités, les promoteurs de sports et les supporteurs ont pris part à la cérémonie de lancement. Neuf clubs ont été inscrits pour la sous-ligue

Dans son allocution, le délégué de la jeunesse et des sports, Brahim Al-Hissein Ahmat a exhorté les acteurs directement concernés à respecter les règles de jeu et à fournir, beaucoup d’efforts.

Le président de la sous-ligue, Al-Hidjazi Adoum a invité les différents sportifs au fair-play et à la discipline pendant le déroulement des compétitions prévues. Il a également demandé aux responsables départementaux en charge des sports à mettre tout en exergue pour parvenir au bon déroulement de la saison sportive qui démarre. Il a souhait que des obstacles majeurs ne soient pas enregistrés.

Tchad : dépistage contre le covid-19, Amdjarass a reçu son appareil

Le ministère de la Santé publique et de la Solidarité nationale a doté le 19 janvier 2021, la province d’Amdjarass, chef-lieu de l’Ennedi Est de l’appareil de dépistage de Covid-19 Génexpert

Dans le souci de doter les provinces des appareils performants de test covid 19, le ministère de la santé publique et de la solidarité nationale à travers la coordination Nationale de riposte sanitaire a installé l’appareil Genexpert à Amdjaras.

La ville d’Amdjarass constitue la 11eme localité à recevoir l’appareil de dépistage Contre le covid-19. Pour une prise en main de cet appareil, la coordination nationale de riposte sanitaire a formé des laborantins, chargés de tester tous les cas suspects.

Tchad : les chefs de cantons du Salamat mettent fin à l’excision

Les chefs traditionnels de la province du Salamat ont signé ce mardi 19 janvier 2021, des engagements d’abandon des pratiques de mutilations génitales féminines et du mariage précoce

Cette action entre dans le cadre de la politique du ministère de la Femme et de la protection de la petite enfance, visant à éradiquer les mutilations génitales féminines dans le Salamat en particulier et dans tout le pays, et également faire la promotion de déclaration de naissance et la scolarisation des enfants. Des comités ont été mis sur pied dans plusieurs villages à cet effet.

L’engagement de sursoir à l’excision dans le Salamat a été signé par les chefs de cantons du Salamat 1, Darsalim, Kibet Angrep, Arabe Rachid et Iyalnas. La délégation du ministère a fait le tour de chaque canton énuméré. Les exciseuses ont confié qu’elles mettent fin aux pratiques de mutilations génitales chez les filles.

Le ministère leur a promis des emplois en guise de compensation, car leur décision est un acte louable dans le cadre de la protection de la reproduction et de la santé.

Covid-19: l’Afrique à l’heure des stratégies vaccinales

En Afrique, le choix des stratégies de vaccination contre le nouveau coronavirus diffère d’un pays à un autre.La théorie de l’immunité collective avait fini d’habiter une grande partie de l’opinion sur le continent quand, depuis quelques semaines, surgit une deuxième vague de contamination plus meurtrière.

Jusqu’à la mi-janvier, plus de 81.000 patients sur 3,2 millions ont été emportés par la pandémie. La contamination a connu une progression particulièrement significative dans l’ouest et le sud. Si la campagne de vaccination a déjà débuté dans les pays développés, les pays africains commencent à poser des jalons pour recevoir leurs premières doses.

Directeur du Centre de contrôle et de prévention des maladies (Africa CDC) de l’Union Africaine (UA), le virologue camerounais John Nkengasong note que le continent compte actuellement sur trois mécanismes de vaccination.

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« D’abord, le Covax, coordonné par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) en collaboration avec l’Alliance du vaccin (Gavi) et la Coalition pour les innovations en matière de préparation aux épidémies (Cepi), qui a pour but de vacciner 20 % des personnes les plus vulnérables dans 92 pays à faible revenu, dont la plupart sur le continent », a-t-il déclaré dans Jeune Afrique.

Ainsi, la Team Europe (Commission européenne, Etats membres de l’Union Européenne et Banque Européenne d’Investissement) a annoncé lundi avoir octroyé un appui de 850 millions d’euros, soit plus de 556 milliards F CFA en faveur de cette initiative mondiale qui vise un accès équitable aux vaccins.

Ce programme a passé des accords pour se procurer deux milliards de doses que l’agence onusienne veut commencer à livrer dès la fin de ce mois de janvier.

Acquisition

L’objectif de l’UA est de vacciner « au moins 60 % de la population africaine » pour atteindre l’immunité collective et ralentir la propagation du coronavirus. En outre, l’organisation panafricaine assure que les gouvernements seraient, dans les jours à venir, en mesure de commencer à passer commande via sa plateforme.

« Pour combler cet écart de 40%, l’Union Africaine a lancé sa propre initiative. L’équipe spéciale pour l’acquisition de vaccin en Afrique (African Vaccine Acquisition Task Team, AVATT) vient d’acquérir 270 millions de doses, dont 50 millions seront disponibles en avril et juin. Enfin, certains pays comme le Maroc et l’Égypte ont opté pour des essais cliniques sur leur sol, après avoir négocié avec des laboratoires pharmaceutiques étrangers », a poursuivi M. Nkengasong.

A l’instar de ces deux pays du Maghreb, le Kenya et l’Afrique du Sud ont opté pour la même stratégie. Ils veulent retrouver la vie normale, surtout pour les pays nord-africains dont les activités touristiques sont fortement impactées par la pandémie.

La nation arc-en-ciel est, pour sa part, le pays africain le plus touché avec plus d’un tiers des malades recensés. Le ministre de la Santé, Docteur Zweli Mkhize, a confié qu’il visait « février » pour doter son pays de ses premiers vaccins. Il a expliqué, lors d’une conférence de presse, être en négociations avec plusieurs fabricants dont Pfizer, Moderna, AstraZeneca et Johnson & Johnson, ainsi qu’avec des laboratoires russes et chinois.

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Le Sénégal, qui a franchi la barre des 500 morts et enregistrant depuis quelques semaines des centaines de nouvelles contaminations par jour, parie également sur cette double stratégie qui comprend l’initiative Covax et la négociation directe avec des laboratoires pharmaceutiques.

Stratégies et avantages

Dans un tweet publié mardi dernier, mais retiré quelques heures plus tard, le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, a évoqué un « don » de 200.000 doses du chinois Sinopharm, avant de rétropédaler. Les autorités sénégalaises ont expliqué par la suite que les deux parties continuaient de discuter.

Elles ont ciblé, pour la vaccination, trois groupes prioritaires qui représentant environ 20% de la population, soit 3,5 millions de personnes. Il s’agit des personnels de santé, des personnes souffrant de comorbidité et des sujets âgés. Le ministère de la Santé avait déclaré précédemment que le pays allait disposer de ses premières doses de vaccins en mars 2021, après homologation par l’OMS.

Il projette ainsi de commencer la campagne vaccinale avant fin mars là où le Maroc espère le faire d’ici début février. Pour le moment, en Afrique, seul l’archipel des Seychelles vaccine sa population. Le gouvernement local veut protéger ses 95.000 citoyens avec le vaccin chinois Sinopharm.

Par ailleurs, la double stratégie est « un marché qui profite à tout le monde », selon Mamady Traoré, médecin et référent vaccination et réponses aux épidémies chez Médecins Sans Frontières. « Pour les entreprises, il s’agit de tester leur vaccin dans un contexte différent, sur des populations différentes. De plus, cela permet de faire grandir l’échantillon afin qu’il soit toujours plus représentatif. En échange, les pays accueillant les tests reçoivent un accès prioritaire au vaccin », explique-t-il sur France 24.

Dans ce contexte sanitaire, le choix d’un vaccin n’est pas anodin. Surtout avec la problématique de la logistique. En effet, plusieurs pays africains ne disposent pas d’équipements adaptés pour stocker des vaccins à – 20 ou – 70 degrés.

Conservation

Par exemple, il n’y a « pas de chambres froides au Sénégal pour conserver des vaccins à – 80 degrés », a confié à la presse locale le Docteur Annette Seck, directrice de la Pharmacie Nationale d’Approvisionnement (PNA). En revanche, a-t-elle précisé, « celui de Moderna peut l’être au Sénégal car sa conservation répond aux normes actuelles dans le pays ». Ce dernier peut être conditionné en effet à – 20 degrés.

Par ailleurs, « le vaccin de Pfizer/BioNTech n’est pas adapté au contexte africain », a noté Mamady Traoré, qui attend davantage d’autres vaccins, à commencer par celui du laboratoire AstraZeneca.

L’efficacité de ce produit est inférieure (62 %) à celles des vaccins de Moderna (94 %) et de Pfizer (95 %). Mais selon certains spécialistes, il présente deux avantages majeurs pour les pays africains : sa température de stockage se situe entre deux et huit degrés et les doses sont beaucoup moins chères, entre deux et trois dollars par injection contre vingt-cinq au minimum pour les deux autres.

En revanche, l’UA a jeté son dévolu sur les vaccins de Pfizer-BioNTech, AstraZeneca et Johnson & Johnson, en plus de ceux qui seront fournis via Covax. Dans ce cadre, le directeur d’Africa CDC a appelé les Etats africains à agir rapidement pour organiser les sites de stockage dans les grandes villes, former les personnels de santé, sécuriser l’approvisionnement de matériel comme les aiguilles, et créer des systèmes efficaces de suivi des vaccinations effectuées.

Covid-19 : une peur bleue du vaccin en Afrique

Le continent noir bruisse de rumeurs sur la prétendue dangerosité des vaccins mis sur le marché mondial créant une paranoïa. Eclairage.Un vent de frayeur souffle à Dakar et dans de nombreuses mégalopoles africaines. Pour cause, l’imminence de l’administration des vaccins contre le nouveau coronavirus suscite de plus en plus de la méfiance.

« Me faire vacciner ? Jamais de la vie. Ni moi, ni mes enfants. C’est trop risqué », rabâche Emile (nom d’emprunt), vigile dans la capitale sénégalaise et ressortissant d’un pays ouest-africain. Cet exemple est loin d’être un cas isolé.

En effet, un tour sur Internet permet de mesurer l’ampleur de la réticence envers les vaccins censés protéger de la Covid-19. La théorie du complot est savamment entretenue sur la toile à coup de vidéos, photos et textes.

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Au Sénégal, des citoyens attendent des plus hautes autorités qu’elles montrent le chemin. « Pour moi, il y a des non-dits. C’est pourquoi je veux que le président de la République et toute sa famille se vaccinent. Je me donnerai ensuite un délai afin que la plupart des gens le fassent pour voir les conséquences sur leur santé », prévoit l’étudiant Pierre Mademba Badji.

Le jeune homme avoue être influencé, entre autres, par le patron de Pfizer qui aurait refusé de recevoir son propre vaccin. A y regarder de plus près, la déclaration d’Albert Bourla a été sortie de son contexte.

Le PDG du laboratoire américain a simplement dit qu’il « préfère attendre » car ne faisant pas partie des cibles prioritaires que sont les personnes âgées, celles souffrant de certaines pathologies, le personnel soignant…

Traumatisés par le passé récent du continent où des expérimentations médicales sur l’Homme n’ont pas été effectuées dans les règles de l’art, des Africains se braquent dès qu’on fait allusion aux injections.

« Des fake-news circulent sur les dangers du vaccin dans une perspective complotiste.
Actuellement, il s’agit de recadrer les perceptions souvent négatives autour des décisions en lien avec la maladie et surtout par rapport à l’acceptation du vaccin », explique Sahite Gaye, enseignant-chercheur en Sciences de l’information et de la communication.

Alors que l’Occident est déjà en plein dans la campagne de vaccination, la majeure partie des Etats africains n’en sont qu’aux préparatifs. L’Union Africaine (UA) ambitionne de vacciner au moins 60 % de la population du continent pour atteindre l’immunité collective. La réussite de cette mission passera donc par la déconstruction d’idées préconçues.

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Pour rétablir la confiance, M. Gaye propose notamment de « passer par les autorités religieuses et coutumières. Car leurs sorties médiatiques faciliteront le travail communicationnel. Mais il faut beaucoup de pédagogies ».

A ce jour, une dizaine de vaccins ont été homologués. Leur développement express par les laboratoires pharmaceutiques s’explique par l’urgence de vaincre un virus mortifère dans le monde entier.

Tchad : les modalités de vaccination contre le Covid19 ont été fixées

Le ministre de la santé publique a annoncé ce mardi 19 janvier 2021 que pour la vaccination contre le Covid19, la priorité sera accordée aux personnels soignants, aux personnes âgées de plus de 5 ans et celles qui souffrent des maladies chroniques

Le Tchad est en train de mettre sur pied des mécanismes afin que la campagne de vaccination contre le Covid19, démarre effectivement au premier trimestre de cette année comme annoncé. Le pays a commandé 8 congélateurs ultra froids pour stocker les doses de vaccin qui seront commandés. Le ministre en charge de la santé a précisé que la vaccination ne sera pas obligatoire. « Chaque tchadien qui veut se faire vacciner se rendra au centre de vaccination pour recevoir les deux doses ».

Abdoulaye Sabre Fadoul a fait ces déclarations à l’issue de la réunion sur le processus et les modalités pratiques d’introduction du vaccin anti-Covid19 et de sa visite aux services du Programme Élargi de Vaccination et ceux des Grandes Endémies. Il a invité les responsables techniques à revoir le fonctionnement du service international de Vaccination pour plus de commodité

« La vaccination est un exercice déterminant pour la santé publique », explique le ministre de la santé publique. Le vaccin qui sera administré sera celui qui conforme aux réalités du Tchad.

La BAD accorde plus de 25 milliards au Tchad pour améliorer les conditions de vie

La Banque africaine de développement (BAD) a apporté un appui financier de 25,5 milliards de FCA au Tchad pour aider le pays à mieux organiser les dépenses et à sécuriser les allocations budgétaires sur le plan social

Cet apport de la BAD entre dans le cadre du Programme d’appui aux réformes des finances publiques (PARFIP II) du Tchad, devenu Programme d’urgence d’appui à la consolidation budgétaire (PUCB).  La signature de convention de cette convention a été faite par le ministre de l’Economie Issa Doubragne et le responsable de la BAD Ali Lamine Zeine.

Ce programme de financement a été mis sur pied en 2016 pour aider les pays fragiles. La mise à disposition de ce programme de 25 milliards de FCFA a été financé par près de 12,3 milliards de FCFA de la Facilité d’appui à la transition (FAT), un don de 9,7 milliards de FCFA du Fonds africain de développement (FAD) et encore un prêt de 3,4 milliards de FCFA du FAD, guichet de la BAD en charge des prêts occasionnels.

Programme d’urgence d’appui à la consolidation budgétaire (PUCB) a rapidement soutenu les efforts de la résilience du Tchad, à travers la mobilisation des ressources nationales hors pétrole qui a représenté plus de 23% du PIB en 2012.

Les villes d’Abéché, Moundou, Bol, Mao, Faya et Doba sont aux premières lignes des bénéficiaires des aides financières du PARFIB II.

Insécurité au Soudan : le Tchad rejette les allégations du gouverneur du Darfour

Le porte-parole du gouvernement Chérif Mahamat Zene nie les allégations du gouverneur de la province du Darfour Ouest, Mohamed Al-Douma impliquant les hommes armés tchadiens dans les affrontements meurtriers au Soudan

Le 17 janvier 2021, le gouverneur du Darfour Ouest  déclaré dans les médias que des hommes armés tchadiens sont impliqués dans les violences meurtrières survenues ces derniers jours dans cette circonscription. Le ministère tchadien de la Communication a apporté un démenti formel.

Le ministre de la Communication, Chérif Mahamat Zene explique, les violences qui ont opposé deux communautés soudanaises à l’intérieur des frontières de leur pays, n’ont rien à voir avec « des hommes armés venus du Tchad ». Il explique que : « la force mixte tchado-soudanaise, chargée de surveiller la frontière commune, qui s’est mobilisée tout au long de la frontière, n’a constaté aucune traversée », vers le Soudan pendant les violences intercommunautaires du 16 janvier.

Au contraire, du côté soudanais, huit policiers munis de leurs armes se sont réfugiés au Tchad pour se mettre à l’abri, note le porte-parole du gouvernement tchadien. « Ces violences qui ont opposé deux communautés soudanaises à l’intérieur des frontières de leur pays, n’ont rien à voir avec « des hommes armés venus du Tchad », poursuit-il,

Toutefois, le Tchad est disposé à participer à une commission mixte pour faire la lumière sur cette grave accusation qui ne saurait se justifier au regard de la détermination réciproque et des efforts conjoints de deux pays pour renforcer davantage leur coopération bilatérale exemplaire

Tchad : un réseau de faux tests Covid19 a été démantelé

Les autorités sanitaires du Tchad ont annoncé ce lundi 18 janvier 2021 qu’un circuit illicite de tests du civid-19 a été détecté.  Ce réseau de préleveurs perçoit de l’argent contre l’octroi des tests négatifs

Au cours de la conférence de presse hebdomadaire sur l’évaluation de la situation épidémiologique du Covid-19 de ce jour, les autorités sanitaires ont fait des révélations. Ils font savoir qu’un circuit illégal a été établi pour opérer des tests de Covid-19. Le coordonnateur de riposte sanitaire, Pr Choua Ouchemi regrette que certains voyageurs s’opposent aux tests de covid-19 positifs et font recours à ce réseau pour avoir un autre qui serait négatif.

« Nous déplorons le fait que certaines personnes cherchent à être négatives et créent une fausse polémique », a déclaré le Pr Choua Ouchemi. Il ajoute que des tricheurs ont intégrés les équipes pour ces fins malsaines. Les concernés ont été confiés à la justice, assure-t-il.

Représentant le ministre de la Santé publique, le directeur général du ministère, Dr Ismael Barh Bachar ajoute que les voyageurs testés positifs dans un premier temps ont tous fermés leur téléphone avant de se rendre dans ce réseau pour obtenir des bulletins négatifs. C’est le mécanisme mis sur pied par les autorités à l’aéroport qui a permis de repérer ces derniers.

Tchad : un avocat dépose une plainte contre le secrétaire d’Etat à la santé

Me Benjamin Mamgodibaye a porté plainte contre le secrétaire d’Etat à la santé, Dr Djiddi Ali Sougoudi. Cette plainte fait suite à une publication du ministre sur sa page Facebook

En ce début de mois de janvier, le secrétaire général à la santé, Dr Djiddi Ali Sougoudi a fait cette publication sur la pace Facebook : « il y a des moutons, des milliers de moutons qui ont cru que confiner N’Djaména, c’est confiner sa population. Il faut juste savoir faire le moins de con possible et en voici : confiner N’Djaména c’est le confiner par rapport aux autres villes. La population n’djaménoise est soumise juste à une rigueur dans le respect des mesures de port de masques, de distanciation et d’évitement des attroupements. Compris ou non ? ».

Le post a été suite aux éclairages du ministre de la santé publique sur le décret 2585, portant isolement de la ville de N’Djamena. Après les multiples réactions des internautes, le membre du gouvernement a supprimé le message. Trop tard ! Car les captures d’écrans avaient été faits et partagé sur la toile. Des autres sorties s’y sont ajoutées dans le même sens.

L’avocat Benjamin Mamgodibaye estime qu’il a été insulté publiquement par le secrétaire d’Etat à la santé : « lorsque Dr Djiddi Ali Sougoudi nous désigne ’’mouton’’ et ’’con’’, il m’a insulté que je suis bête, stupide, idiot, imbécile, grossier, inepte et connasse ». Il souligne que les mots mouton et con constituent des injures : « il m’a insulté que je suis bête, stupide, idiot, imbécile, grossier, inepte et connasse ». Il regrette également que ne consiste pas seulement au respect des restrictions.