Tchad : Idriss Deby en visite à Sarh attendu sur l’annulation des décrets 425 et 426

La journée de jeudi 25 septembre dernier a été déclarée ville morte dans la localité en protestation à la mise en place d’un sultanat dans cette partie du territoire à majorité chrétienne et animiste.

 

Le président Idriss Déby est arrivé ce jeudi 4 octobre, en fin de matinée, à Sarh. Il devrait également se rendre dans une autre localité de la partie méridionale du pays.

Au programme, le président devrait consacrer une partie de sa visite pour inspecter certaines garnisons militaires qui se trouvent dans la partie méridionale, à la frontière centrafricaine. Ces derniers temps, Idriss Déby Itno a renforcé ses troupes dans la partie méridionale et septentrionale.

Il devrait également se pencher sur les tensions autour de la chefferie traditionnelle dans la ville, liées à deux décrets. Les habitants de la ville ont observé il y a quelques jours une journée ville morte.

La Convention pour la démocratie et le fédéralisme (CDF), vient d’ailleurs  de publier une communiqué dans lequel il a « félicité la population du Moyen-Chari pour la réussite de l’opération ville morte du 27 septembre 2018 ». Ce parti politique appelle les populations de cette localité à rester mobilisé jusqu’à l’annulation effective des décrets 425 et 426 de juin 2016, objets de la contestation.

Le CDF exhorte le président de la République à honorer sa parole donnée à la délégation des ressortissants du Moyen-Chari en retirant les deux décrets « pour mettre un terme à la contestation et ramener la quiétude dans les esprits des ressortissants du Moyen-Chari ».

G5 Sahel : les Etats Unis vont augmenter leur aider

C’est lors d’une visite dans la capitale française que le secrétaire américain à la Défense, Jim Mattis en aurait fait l’annonce.

 

Les Etats-Unis devraient augmenter de façon significative leur contribution à la force anti-jihadiste du G5 Sahel, selon les propos rapportés par la ministre française des Armées, Florence Parly, qui a reçu le secrétaire américain à la Défense, Jim Mattis, en visite à Paris.

« L’aide que les Etats-Unis ont l’intention d’apporter à la force conjointe du G5 Sahel serait très significativement augmentée par rapport à ce qui avait été initialement prévu», a déclaré Mattis lors d’une conférence de presse tenue conjointement avec Florence Parly, mercredi à Paris.

Lors de cette conférence de presse, la ministre française a relevé la nécessité que la force conjointe du G5 Sahel soit équipée pour devenir opérationnelle et encouragé le renforcement du soutien financier américain.

Jusqu’ici, Washington avait promis une aide de 60 millions de dollars à la force G5 Sahel, mais sous la forme d’une aide bilatérale pour chaque pays.

La Force G5 Sahel dédiée à la lutte contre le terrorisme dans la région sub-saharienne manque, en effet, de moyens, malgré le fait qu’il soit reconnu comme un outil approprié pour combattre l’insécurité dans cette zone et que plusieurs initiatives sont prises ci-et-là pour réunir les fonds nécessaires. Cette situation retarde ainsi l’opérationnalité de la Force.

Selon le commandant de la nouvelle Force, le général mauritanien Hanena Ould Sidi, des opérations militaires devraient être menées incessamment contre les bases terroristes dans la zone d’intervention de la force régionale.

Pour rappel, cette force conjointe a été lancée en 2017 par le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad, avec l’appui de la France, pour lutter contre les groupes terroristes présent dans le Sahel.

Une mission Pnud – Ocha est attendue au Tchad

Les deux ONG effectueront également une visite dans le pays voisin le Niger. Cette visite conjointe dans les deux pays se déroulera les 6 et 7 octobre prochains.

 

Les 6 et 7 octobre, l’administrateur du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), Achim Steiner, et le responsable du Bureau de la Coordination des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha), Mark Lowcock, effectueront une visite de travail  au Tchad et au Niger.

La mission est destinée à renforcer la politique de secours d’urgence et à appuyer les efforts humanitaires et de développement communs au Nigeria et au Tchad. Selon le dernier indice de développement humain du Pnud publié le 20 septembre, les deux pays occupent respectivement la 157e et la 186e place sur cent quatre-vingt-neuf pays recensés.

En ce qui concerne le Nigeria, les responsables du Pnud et d’Ocha se rendront dans la ville de Borno, notamment dans le nord-est du pays où ils visiteront un site qui accueille en masse des personnes déplacées ainsi qu’un centre de transition.

Quant au Tchad, les deux personnalités se rendront dans un centre de nutrition situé à N’Djamena, où des ONG internationales et des agences onusiennes soignent des enfants souffrant de malnutrition. Actuellement, ce centre constitue l’une des structures où sévit la crise nutritionnelle.

Par ailleurs, dans l’agenda de leur mission, les deux hauts responsables onusiens doivent également rencontrer des représentants des gouvernements nigérians et tchadiens.

Soulignant l’importance de leur mission de travail, l’administrateur du Pnud a précisé que la population de la région du bassin du lac Tchad, notamment le Cameroun, le Nigeria, le Niger et le Tchad est confrontée à une crise humanitaire de grande ampleur. Ceci, à cause de l’extrême pauvreté, des conflits violents et du changement climatique.

Ainsi, pour faire face à cela, la communauté internationale a promis un financement pour encourager les activités à caractère humanitaire, de développement et de consolidation de la paix dans la région. Cette promesse a été faite lors de la Conférence internationale sur le lac Tchad, organisée en septembre dernier à Berlin, en Allemagne.

 

 

 

 

Tchad : une semaine pour réfléchir sur la relance économique

Ce 03 octobre le Président de la République, Idriss Dey a procédé au lancement des activités de cette semaine au cours d’une cérémonie qui s’est déroulée sous l’initiative de la CCIAMA.

 

C’est une idée de la Chambre de commerce, de l’industrie, de l’agriculture, des mines et de l’artisanat (CCIAMA). Durant une semaine, il sera question pour la classe économique  tchadienne de réfléchir sur la contribution du secteur privé à la relance économique du pays.

Une initiative qui a reçu l’assentiment du Président de la République. Celui-ci invite d‘ailleurs appelé les tchadiens à investir davantage dans les secteurs privés et publics afin de lutter contre l’exode rural. « Aujourd’hui, la relance économique ne peut seulement être perçue comme un objectif à atteindre ou une  performance à réaliser. Bien plus, la redynamisation de notre économie est un impératif vital pour le Tchad et les Tchadiens » pense-t-il.

Pour le président de la CCIAMA, Amir Adoudou Artine, il faut adapter l’économie nationale au contexte mondial. « Le constat que nous, Africains et en particulier Tchadiens, devons tirer de cette évidence dans le secteur économique qui se profile, dépendra de notre capacité à être résilient aux changements. Nous devons adapter nos économies et nos entreprises pour suivre l’évolution et la  marche du monde » affirme-t-il.

Et « à ce titre, des propositions concrètes ont été avancées en amont du forum qui nous réunit aujourd’hui et seront examinées par tous les intervenants de la Relance pour des actions pragmatiques et concertées ».

Le ministre des Mines, de développement industriel, commercial et de la promotion du secteur privé, M. Youssouf Abassallah  soutient pour sa part, que le Tchad émergent et prospère sera possible grâce aux initiatives ardues des jeunes et femmes du secteur privé.

Après la cérémonie officielle, le président de la République, Idriss Déby Itno, a visité les différents stands de la foire pendant près de 2 heures. Dans les stands qui abritent les produits locaux, le chef de l’Etat a été très attentif aux explications fournies par les responsables des entreprises.

 

 

Tchad : les députés valident la ratification au protocole de la BAI

 

Au palais de la démocratie de Gassi, les députés ont examiné et adopté ce mercredi, 03 novembre 2018 avec 121 voix, un projet de loi portant ratification de l’ordonnance n°30/PR/2018 autorisant le Président de la République à ratifier le Protocole relatif à la Banque Africaine d’Investissement (Bai).

Avec cette adoption, le Tchad fait désormais partie des Etats africains ayant ratifié ce statut panafricain. Les débats ont tourné autour de l’intérêt d’adopter un tel projet de loi. Les députés ont été satisfaits des réponses apportés à leurs préoccupations données par Mme le ministre Secrétaire général du Gouvernement, Mariam Mahamat Nour.

Les députés ont aussi attiré l’attention du ministre Sgg sur le manque des performances en matière de ressources humaines si le Tchad devenait pleinement membre de cette institution. Le ministre des Finance et du budget et ses collègues de l’Economie et de la planification du développement et des affaires étrangères qui devaient défendre l’utilité dudit projet de loi ont brillé par leur absence laissant la ministre  Sgg seule devant les parlementaires.

Me Fréderic Dieudonné : « Nous espérons que le juge va prendre une décision à la mesure de la gravité de la situation »

Le procès opposant deux avocats tchadiens aux opérateurs de téléphonie mobile pour la restauration des réseaux sociaux dans le pays s’est ouvert hier 03 octobre.

 

Lors de la première audience, le président du Tribunal a demandé la comparution forcée de l’ARCEP. C’est ce qui a été fait. Quel est votre sentiment quant à l’issue de ce procès ?

Lors de ce procès, comme le juge avait ordonné la fois dernière l’intervention forcée d’ARCEP et de l’Etat tchadien, effectivement ARCEP est arrivé à ce procès en voulant faire comprendre que l’ordre de couper les réseaux sociaux émaneraient du ministère de la sécurité publique qui lui aurait enjoint d’enjoindre à son tour à Tigo et Airtel de couper les réseaux sociaux surtout les réseaux dans certaines à l’Est, vers Abéché.

Nous avons fait comprendre clairement que cet acte était manifestement illégal, compte tenu du fait que c’est l’ARCEP qui a enjoint à ces compagnies, alors que le cahier de charge dit le contraire. D’autre part, ce que nous avons véritablement comme sensation et nous espérons que notre impression serra la même.

Pensez-vous que le juge prendra une décision favorable aux consommateurs tchadiens ?

Le juge a compris les enjeux de la chose, parce qu’il ne s’agit pas seulement de nous en tant que citoyens, mais de tous les consommateurs. Nous espérons que le juge va prendre une décision à la mesure de la gravité de la situation que subissent les consommateurs tchadiens par rapport à ces restrictions injustifiées.

La préservation de l’ordre public n’est-elle pas une raison suffisante pour justifier ces interdictions ?

Nous ne sommes pas en période de trouble ou de conflit. Nous ne comprenons pas pourquoi de telles mesures émaneraient de l’autorité. Ça ne se justifie pas à la situation dans laquelle nous vivons, parce qu’il n’y a pas de troubler, de menace. Donc, nous ne voyons pas pourquoi cela pourrait porter atteinte à la sécurité intérieure. Cela n’a jamais été justifié par Airtel, ni par Tigo, ni par l’ARCEP.

L’avocat de l’un des opérateurs a déclaré devant le président du Tribunal que vous n’êtes pas des abonnés à leurs services. Quelle est votre réaction ?

Justement, nous avons répondu à cette question devant le Tribunal, en disant que la qualité d’abonné, c’est reconnaître la qualité de consommateur. Il faut se rapporter aux dispositions de la loi 005/PR/2015 portant protection des consommateurs en République du Tchad. Nous, nous sommes des consommateurs. Nous achetons des crédits que nous consommons. Nous avons des cartes Sim. Nous ne passons pas par d’autres moyens que les installations mises en place pour pouvoir communiquer. Nous consommons chez eux les crédits que nous achetons auprès d’eux.

En outre, les campagnes d’identification qui ont été instaurées et imposées par ces deux opérateurs de téléphonies mobiles font que nous figurons dans les registres des abonnés de ces sociétés de téléphonie mobile. Nous détenons des cartes Sim produites et mises sur les marchés, à la disposition des populations consommatrices. De ce fait, notre qualité de consommateurs nous permet d’ester en justice. Notre qualité de consommateurs de crédits de téléphonie mobile est indéniable et indiscutable.

Tchad : création d’une ligue pour lutter contre le cancer

Le Ligue tchadienne contre le cancer (Itcc) lancera le début de ses activités sur le sol national le 4 octobre prochain.

 

En prélude au lancement officiel des activités de la Ligue tchadienne contre le cancer (ltcc), la présidente du comité d’organisation, Samira Mahamat Alkhalil a fait un point de presse ce lundi 1er octobre 2018 à l’hôtel Radisson Blu.

La mise en place de cet organe fédérateur regroupant les associations et Ong œuvrant dans le domaine de la lutte contre la maladie le 24 août 2018 a pour objectif de mieux organiser les activités afin de lutter efficacement contre la maladie. « Le mois d’octobre est dédié à la lutte contre le cancer de seins dans le monde entier raison pour laquelle nous avons choisi pour lancer nos activités », justifie Samira Mahamat Alkhalil. Pour ce faire, plusieurs activités sont prévues en marge du lancement officiel.

« Il y aura des rencontres d’échange sur le cancer  d’une manière générale mais aussi sur le cancer de seins en particulier. Des éminents  chercheurs et médecins vont animer des conférences pour éclairer le public sur cette maladie qui décime de nombreuses personnes. Il y aura aussi de campagnes de dépistage de cancer à l’Hôpital Mère et enfant, Hôpital Assiam Vantou et la marche rose », informe la présidente du comité d’organisation.

Samira Mahamat Alkhalil appelle à une grande mobilisation pour lutter contre ce fléau. « Nous sommes tous concernés par la maladie. Que chacun apporte son savoir-faire pour mener à bien cette lutte », lance-t-elle.

 

Terrorisme : le Tchad, le Mali et le Niger s’allient pour barrer la route au phénomène

L’Assemblée nationale du Tchad approuve un accord judiciaire tripartite avec le Mali et le Niger en vue d’une meilleure coordination anti-terroriste.

 

Les députés tchadiens ont autorisé la ratification d’un accord de coopération judiciaire entre le Mali, le Niger et le Tchad visant à coordonner la lutte contre le terrorisme sous toutes ses formes et la criminalité transfrontalière, selon de sources parlementaires.

Grâce à cet accord, les trois pays s’engagent à promouvoir et à renforcer les mesures et pratiques judiciaires par la transmission et la remise des actes judiciaires et extrajudiciaires, la transmission et l’exécution des commissions rogatoires en matière civile, commerciale, pénale et administrative, les transferts des poursuites et l’extradition réciproque des individus poursuivis.

L’accord vise également à faciliter les enquêtes conjointes entre les Etats parties, l’exécution des peines, l’exequatur en matière civile, sociale et commerciale, l’audition d’un des avis de condamnations inscrites aux casiers judiciaires, l’audition d’un suspect par les officiers de police judiciaire d’un autre Etat-partie et la comparution personnelle de témoins et experts en cas de nécessité.

Le Tchad, le Niger et le Mali font face au terrorisme et aux trafics de toutes sortes depuis quelques années. « Après avoir réussi des opérations militaires sur le terrain, ces trois pays veulent apporter une réponse judiciaire contre le terrorisme à travers cet accord », a affirmé le ministre tchadien de la Justice, chargé des droits humains, Djimet Arabi.

« Les autres pays du G5 Sahel, à savoir le Burkina Faso et la Mauritanie, sont également sur le point de signer cet accord pour permettre une large action judiciaire dans l’espace Sahel », a ajouté M. Arabi.

Tchad : 17 combattants de Boko Haram meurent lors d’une attaque

Les hommes de la secte nigériane ont effectués un assaut dans la nuit de vendredi 28 à samedi 29 septembre dans la région du Lac Tchad.

 

Une attaque d’éléments de Boko Haram a eu lieu dans la nuit de vendredi 28 à samedi 29 septembre sur la rive nord du lac Tchad. C’est la troisième incursion jihadiste sur le territoire tchadien en quatre mois.

Ce sont les localités de Moussarom et Ngueleya, sur la rive nord du lac Tchad, dans l’ouest du pays, qui ont été attaquées. On dénombre six morts du côté des loyalistes. Ce sont des militaires, des douaniers et des agents des Eaux et Forêts. La contre-offensive des forces tchadiennes leur a permis d’abattre dix-sept jihadistes.

La dernière attaque de jihadistes dans le territoire tchadien remonte à la fin juin. Dix-huit paysans qui avaient tenté de regagner leur village avaient été égorgés, obligeant les autorités à faire remonter le niveau d’alerte qui avait considérablement baissé.

Après la fin de la campagne militaire contre Boko Haram il y a deux ans, les observateurs avaient indiqué que la secte, vaincue militairement et en proie à des dissensions, avait perdu en capacité de nuisance. Mais depuis six mois, la fréquence des attaques dans les quatre pays riverains du lac Tchad (Cameroun, le Niger, le Nigeria et le Tchad) laisse penser, selon le même spécialiste, que le mouvement jihadiste qui contrôle encore des territoires a eu le temps de se reconstituer.

Taekwondo: N‘Djamena accueille un championnat de trois jours

Celui-ci a été organisé par la Ligue de Taekwondo le weekend qui vient de s’achever.

 

Du 28 au 30 septembre dernier, la Ligue de Taekwondo a organisé un championnat de Combat Seniors et POOMSEE Seniors & Masters au Lycée Félix Eboué de N’Djamena. Plus de 150 athlètes ont participé à cette compétition et ont offert un régal au public N’Djamena qui pouvait se compter par millier.

Tous les 15 clubs de Taekwondo de N’Djamena ont pris part à cet événement qui est le 3ème du genre organisé par la Ligue de N’Djamena en 2018. D’après le président de  cette ligue, Maître Djekoudayom BEMBA (ceinture noire 3ème DAN), l’objectif est de multiplier les compétitions afin de rehausser le niveau des athlètes de la capitale et favoriser leur évolution au niveau même international.

A ce sujet, il a saisi l’occasion pour présenter le jeune DJINODJI Casimir, âgé de 16 ans et classé 6ème au rang mondial qui va représenter le Tchad aux Jeux Olympiques Juniors prévus en octobre en Argentine. Pour le président de la Ligue, ces compétitions vont permettre à d’autres jeunes talents d’émerger et représenter les couleurs du Tchad à l’international.