Déclaration et l’enregistrement des naissances : les acteurs en formation

Le secrétaire général provincial du Guera, Djirembété Dingamadji a présidé lundi matin à Mongo, la cérémonie d’ouverture de l’atelier de formation des acteurs intervenant dans la déclaration et l’enregistrement des naissances.

Pendant trois jours de formation, les acteurs sont formés sur les procédures légales en vigueur, en présence des responsables administratives, civils, militaires, traditionnels et religieux de la province.

L’atelier a lieu en partenariat avec l’unicef. Un enregistrement des naissances assez faible Selon l’Unicef, le Tchad a une population jeune, qui voit sa protection et son accès à des opportunités compromis par le manque d’un document primordial : un acte de naissance. Chaque année, un grand nombre de nouveau-nés viennent grossir les rangs des personnes invisibles aux yeux de la loi.

D’après Florina Pirlea, statisticienne au sein du Groupe de gestion des données sur le développement de la Banque mondiale, l’enregistrement d’une naissance par les autorités administratives d’un pays fournit une preuve permanente et officielle de l’existence d’un enfant. En Afrique subsaharienne, le taux d’enregistrement des naissances en milieu rural est très faible. Selon les enquêtes disponibles les plus récentes, moins de 10 % des enfants de moins de cinq ans en Éthiopie, au Tchad et en Zambie avaient été déclarés à l’état civil au moment de l’enquête.  Dans ces trois pays, ainsi que dans quelques autres, l’enregistrement des naissances en milieu urbain est également inférieur à 50 %.

Affaire Bonheur Mateyan Manayel : l’impunité des militaires au Tchad

Le collectif des avocats du jeune Bonheur Manayel, conducteur de moto-taxi tué mi-novembre dernier, dénonce l’impunité dont font, selon eux, l’objet les auteurs de ce meurtre.

En dépit du communiqué du parquet annonçant l’interpellation de quatre militaires à la suite de la mort, le 4 novembre dernier, de Bonheur Mateyan Manayel, le jeune chauffeur de moto-taxi tué sur le passage du convoi du président de l’Assemblée nationale, ceux-ci sont toujours libres.

Et ce, malgré les tentatives de manifestation des jeunes pour exiger leur arrestation. Une situation qui soulève à nouveau la question de l’impunité dont jouissent les militaires, policiers et gendarmes, coupables des bavures ou crime au Tchad.

Fausse interpellation ?

Deux jours après la mort de ce jeune, le parquet de N’Djamena a annoncé avoir interpellé les éléments chargés de la protection du président de l’Assemblée nationale. Tous sont accusés de « meurtre et de complicité de meurtre ».

Cette information ne semble pas tout à fait vraie selon l’un des avocats de la famille de la victime, Salomon Nodjitoloum.

« Nous nous sommes rapprochés du procureur de la République pour demander l’issue de la procédure. Mais tout ce que nous avons pu obtenir, que c’est le premier substitut du procureur qui gère le dossier. Nous nous sommes rapprochés également de la section nationale de recherche judiciaire (SNRJ) et là aussi on ne nous a pas répondu. Tout ce que nous avons pu obtenir, c’est la liste des quatre éléments dont deux policiers, un gendarme et un militaire membre de la Garde nationale et nomade du Tchad (GNT). Et donc c’est à ce moment qu’on a appris que les quatre éléments sont libres de leurs mouvements. Ils sont toujours en train de protéger le président de l’Assemblée nationale. Ce n’est pas normal », soutient-il.

D’autres victimes de bavures

Bonheur Manayel n’est pas la seule victime des forces de l’ordre. Les Tchadiens se souviennent encore du jeune  Richard Mbaiguedem  mort après huit jours de détention dans un commissariat en mai dernier ou encore du jeune Abachou Ousmane froidement abattu lors d’une manifestation contre le viol d’une lycéenne en février 2017. Ces crimes sont restés  jusque-là impunis.

« La justice qui est censé être indépendante et jouer pleinement son rôle de régulateur dans la société se trouve être prise en otage par des hommes gradés, des généraux qui sont plus puissants que les magistrats et qui leur intiment pratiquement des ordres dans le cadre de règlement de certaines affaires. C’est une situation regrettable par ce que la justice c’est le dernier rempart pour le citoyen faible face aux attitudes du plus fort. Mais si aujourd’hui la justice est aux ordres du plus fort, mais le plus faible sera acculé. Et quand un homme est acculé c’est très  dangereux », affirme Frédéric Nanadjingué, avocat au barreau du Tchad.

La DW a tenté sans succès de recueillir la réaction du ministre tchadien de la Justice, Djimet Arabi. Le premier substitut du procureur, Gérard Nédéou contacté n’a pas également souhaité accorder une interview sur le sujet.

Justice pour Richard Mbaïguedem

Au cours d’une conférence de presse tenu  samedi (16 novembre) à N’Djaména, le collectif des avocats de la famille de Richard Mbaidiguim, décédé en mai, suite à des actes de torture dans un commissariat de police de la capitale tchadienne, dénoncent un déni de justice. Les avocats interpellent les autorités à rétablir la famille dans ses droits.

Après la mort de Richard Mbaïguedem le 08 mai 2019, une plainte a été déposée pour « détention arbitraire et torture », informe l’un des avocats de sa famille, Frédéric Nanadjingué. « Le jeune homme de 19 ans a fait l’objet d’une détention dans les locaux du commissariat du 6e arrondissement de N’Djamena suite à une bagarre avec un jeune de sa tranche d’âge », rappelle-t-il.

Tchad : cinq villageois tués par Boko Haram

Boko Haram a encore frappé, le groupe jihadiste, a tué cinq villageois dans l’Ouest du Tchad, où il multiplie les attaques meurtrières.

« Deux ont été égorgés et trois abattus par balle », a précisé Sadick Khatir, secrétaire général du département du Lac.

Leurs corps ont été retrouvés samedi, mais l’attaque aurait eu lieu plus tôt dans la semaine, selon une source à la préfecture locale, s’exprimant sous couvert d’anonymat. « Les villageois sont sortis des zones protégées par l’armée », a ajouté cette source.

Autour du lac Tchad, où Boko Haram entretient des camps d’entraînement, les attaques attribuées au groupe terroriste se multiplient depuis juin 2018, aussi bien au Tchad qu’au Niger, au Nigeria et au Cameroun.

Au Tchad, début septembre, Boko Haram avait tué sept personnes en une semaine, quatre civils et trois militaires, dans cette région.

Le 14 août, une kamikaze de Boko Haram selon l’armée, avait tué six personnes en faisant exploser sa veste piégée dans la cour d’un chef traditionnel de la province.

Depuis 2015, les pays de la région luttent contre ces jihadistes au sein de la Force multinationale mixte (FMM), une coalition militaire régionale engagée autour du lac Tchad avec l’aide de comités de vigilance composés d’habitants.

Mouvements djihadistes : des troupes tchadiennes sollicitées pour renforcer Barkhane

Ce secteur aux frontières du Mali, du Burkina Faso et du Niger est la cible d’attaques nourries de mouvements djihadistes, obligeant les États africains et la France à décider d’un réajustement du dispositif de combat de cette coalition.

Cela fait plusieurs semaines que la question était à l’ordre du jour. Face aux assauts répétés des mouvements djihadistes contre les vastes territoires de la zone des trois frontières, il faut reconcentrer les forces sur cette partie du Sahel.

Pour cela, les forces tchadiennes sont sollicitées pour renforcer Barkhane. Mais Idriss Déby, qui a déjà envoyé plusieurs milliers d’hommes en opération extérieure, a refusé pendant longtemps avant de céder sur le principe, après la visite de la ministre française des Armées lors de sa tournée régionale il y a 10 jours. Principe qui a été acté au cours d’une réunion ministérielle à Ouagadougou dans la foulée.

Le sujet a aussi été abordé lors de la rencontre de travail que le chef de l’État tchadien a eue avec ses homologues français, nigérien et malien il y a quelques jours en marge du forum de Paris sur la paix.

Il devrait y avoir assez rapidement une réunion de coordination des chefs d’états-majors des pays engagés pour préparer un plan de redéploiement qui sera soumis aux chefs d’État.

Eliminatoires Can 2021 : le Tchad à la dernière place du groupe A

Le Tchad perd face au Mali lors de cette deuxième journée des éliminatoires de la CAN 2021 qui a débuté ce dimanche 17 novembre 2019, et se retrouve dernier du groupe.

Deux matchs, deux défaites, les choses ne sont pas très bons pour les Sao. L’équipe nationale du Tchad a perdu à domicile ce dimanche 17 novembre, lors du match contre le Mali.

A la deuxième journée des matchs de poule des éliminatoires de la Can 2021, le Tchad est dernier du groupe A. Ce résultat est la conséquence de la deuxième défaite infligée par les Aigles du Mali sur un score de 2 buts à 0.

Pour espérer rester dans la course à la qualification et tenter de décrocher le premier sésame d’une première participation en Coupe d’Afrique des nations, le Tchad devra s’imposer lors de la prochaine journée en août 2020 face à la Guinée.

La faune tchadienne s’enrichit

Le ministre de l’Environnement, de l’Eau et de la Pêche, Mahamat Ibrahim Djamaladine, a réceptionné mercredi 13 novembre, à l’aéroport d’Abéché, un convoi d’oryx et addax.

C’est en fin de journée de ce mercredi 13 novembre que, ces espèces sont arrivées à l’aéroport d’Abéché. Ce sont au total, 25 oryx et 15 addax qui ont été acheminés à l’Est du Tchad depuis l’étranger. Les animaux seront transférés à la réserve de Ouadi Rimé et Ouadi Hachim.

Le gouverneur de la province du Ouaddaï, Ramadan Erdebou, a fait part de sa satisfaction pour cette action qui vise à préserver la faune.

« Au Tchad, nous l’appelons addax. Cette espèce à l’état sauvage est presque inexistante. C’est une première pour le Tchad et pour le monde parcequ’aujourd’hui, on l’a réintroduit dans son milieu naturel, avec celle qui est presque réussie des oryx », a déclaré le ministre de l’Environnement, de l’Eau et de la Pêche, Mahamat Ibrahim Djamaladine.

C’est en août 2016, que le premier groupe d’Oryx algazelle élevé en captivité a été relâché au Tchad, dans les steppes subsahariennes.

Eliminatoires CAN 2021 : le Tchad perd face à la Namibie (2-1)

Le Tchad affrontait la Namibie dans le cadre de la 1ere journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations 2021.

Les équipe du groupe A se sont affrontées ce mercredi 14 novembre 2019. le Tchad, qui n’a jamais eu l’occasion de participer à une phase finale de la CAN, s’est rendu en Namibie. Les hommes d’Emmanuel Tregoat espéraient un bon résultat pour lancer la campagne des éliminatoires sur de bons rails. Malgré les bonnes intentions, les Sao n’ont pas pris les trois premiers points et ont même concédé la défaite (2-1).

Après l’ouverture du score de la Namibie à la 66e minute par un but contre son camp du gardien Adoassou Matthieu, l’attaquant tchadien Ezechiel Ndouassel égalisait. Chris Katjiukua a finalement donné la victoire aux Namibiens à la 76e minute. Une victoire précieuse dans un groupe où le Mali et la Guinée font figure de favoris.

Accord entre le gouvernement et le comité d’autodéfense de Miski : l’UNDR se réjouit

Dans un communiqué de presse rendu public ce 12 novembre, l’UNDR a exprimé son contentement de cet accord entre les deux parties.

Le comité d’autodéfense de Miski a déposé les armes après une entente avec le gouvernement. Cet accord est la cessation des Hostilités entre l’armée tchadienne et le comité d’autodéfense de Miski dans le Tibesti.

L’UNDR demande que des négociations globales franches et courageuses soient également enclenchées par le gouvernement avec tous les politico-militaires qui opèrent dans le pays.

Et au Président Idriss Déby Itno, l’UNDR demande de privilégier l’approche pacifique en engageant des discussions avec l’opposition armée afin d’arrêter l’hémorragie des Tchadiens.

La santé d’Hissène Habré inquiète

Depuis la prison du Cap Manuel, au Sénégal où il est emprisonné, l’ancien chef de l’Etat tchadien, serait gravement malade.

Les responsables de l’administration pénitentiaire s’inquiètent de l’état de santé fragile d’Hissène Habré. Un proche de la famille de cet ex chef de l’Etat, a confirmé dans les colonnes du quotidien « Vox populi », que la santé d’Hissène Habré s’est considérablement dégradé.

« Depuis le début du mois de novembre, le président Habré a été vu plusieurs fois dans un cabinet médical. Son état de santé est incompatible avec la détention, car il avait fait une crise cardiaque », a confirmé ladite source.

Condamné aux travaux forcés à perpétuité par les chambres africaines extraordinaires. Hissène Habré purge sa peine à Dakar au Sénégal. Il est détenu dans un endroit qui lui est réservé. C’est un compartiment qui a été construit sur financement de l’Union africaine. Il avait été jugé au Sénégal sur mandat donné par l’Union africaine.

Extraction de l’or au Tchad : Betha veut en bénéficier

Après l’accord signé entre le gouvernement et le comité d’autodéfense de Miski, la province de Batha se prépare elle aussi à porter ses réclamations.

Le Comité d’autodéfense de Miski a déposé les armes le 11 novembre après un an de blocus militaire et d’affrontements avec les autorités du pays. À l’origine de cette grogne inédite : l’exploitation de l’or de cette région. Les insurgés de Miski accusaient le gouvernement de vouloir extraire l’or en dehors de tout cadre légal.

Des négociations autour de l’exploitation du précieux minerai sont toujours en cours à Miski dans la plus grande discrétion mais elles sont suivies de près par les autres provinces aurifères du pays, qui pourraient, elles aussi, revendiquer certains avantages.

Ces négociations pourraient en effet servir de jurisprudence, selon Mahamat Nour Ibedou, secrétaire général de la Convention tchadienne des droits de l’homme. « Cela peut servir de déclic aux autres régions pour essayer de réclamer également le même avantage avec le gouvernement, explique-t-il. Nous l’encourageons à ouvrir des négociations avec d’autres régions où il y a eu des gisements qui ont fait leur apparition, cela pourrait apaiser les tensions ».

Des tensions comme dans le Batha au centre du pays, où l’or est exploité depuis trois ans. Le député de la province, Rahis Ahmat Saleh, entend bien faire valoir lui aussi des revendications. « Nous ne sommes pas pour qu’il y ait une politique du deux poids deux mesures et que l’on puisse concéder des avantages à une province et ignorer d’autres. L’or est exploité dans la province du Batha vraiment de façon informelle, en retour le Batha ne bénéficie de rien. Nous sommes en train aussi de nous organiser et de porter aussi nos réclamations ».

Au Tchad, le code minier prévoit que 5% des revenus provenant des activités minières soient redistribués aux collectivités territoriales où l’or est exploité.