Tchad : les chefs des armées en visite de travail dans la province de Tibesti

Cette visite intervient quelques jours après un regain de tension suite à des affrontements qui ont été signalés entre l’armée et le comité d’auto-défense de Miski.

Toucher du doigt les réalités du terrain, c’est l’objectif de la visite du ministre délégué à la Présidence de la République, chargé de la défense nationale, de la sécurité, des victimes de guerre et des anciens combattants, Mahamat Abali Salah, le chef d’état-major général des armées, Tahir Erda Taïro, et plusieurs officiers de l’armée ainsi que des responsables sécuritaires.

Cette visite intervient quelques jours après un regain de tension suite à des affrontements qui ont été signalés entre l’armée et le comité d’auto-défense de Miski.

De nombreux orpailleurs ont été déguerpis des zones de campement tandis que l’armée encercle les sites d’exploitation aurifère. La force mixte inter-mobile multiplie également la saisie de véhicules et d’armes.

Le ministre en charge de la défense a tenu plusieurs rencontres avec les autorités locales et les autorités traditionnelles. Il s’est également entretenu avec les chefs de canton de la province de Borkou, à Faya. Il les a appelé à soutenir et accompagner les mesures des autorités.

Tchad : un accord signé entre la SHT et Blueocean Oilfield Service

Cette convention va permettre l’envoi d’échantillons de pétrole prélevés au Tchad vers la Chine pour une étude qualitative.

Ce nouvel accord a été signé entre une délégation conduite par le directeur général de la Société des Hydrocarbures du Tchad (SHT), Seid Idriss Deby Itno et le président-directeur général du Blueocean Oilfields Service Chad et General Gaz Chad, Wuxing Jun.

Cet accord entre la SHT et la société chinoise Blueocean Oilfield Service a permis séance tenante de mettre sous scellés 15 échantillons de bouteilles de pétrole.

Le directeur général de la SHT, Seid Idriss Deby Itno, a successivement tenu une séance de travail avec les chefs traditionnels de Sedigui puis avec les responsables militaires de la zone.

Dimanche matin, la délégation conduite par le directeur général de la SHT, Seid Idriss Deby Itno, accompagné du président-directeur général du Blueocean Oilfields Service Chad et General Gaz Chad, Wuxing Jun, a visité les différentes installations de la raffinerie de Sedigui I, située à 370 km de la capitale tchadienne.

Cette visite de la délégation de la SHT a pour objectif de constater l’évolution des travaux de la raffinerie de Sedigui I qui a été inauguré par le président Idriss Deby Itno, le 20 octobre 2017.

Seid Idriss Deby Itno et sa délégation ont entamé leur visite par la salle d’alimentation électrique de la raffinerie de Sedigui. Cette salle d’alimentation électrique permet de contrôler toutes les infrastructures électriques pouvant alimenter la raffinerie en électricité.

La seconde étape a été constitué par la visite de la zone « separator », cheville ouvrière de la raffinerie. Elle a pour rôle principal de collecter, de traiter et de séparer le pétrole léger et le gaz. La zone « separator » peut également séparer ces substances de l’eau.

Tibesti : une rencontre annoncée entre chefs traditionnels et membres du gouvernement

La ville de Bardaï servira de cadre à une rencontre qui réunira les membres du gouvernement et les chefs traditionnels de Tibesti le vendredi 25 octobre 2019.

Les sujets à l’ordre du jour ne sont pas encore précisés, mais vue les évènements de ces derniers jours, la situation sécuritaire sera certainement au centre des échanges. Ladite rencontre regroupera le gouvernement, les autorités provinciales et leaders traditionnels des provinces du Nord du Tchad, plus précisément à Bardaï, chef-lieu de la province de Tibesti.

Lors de son séjour au Bourkou et à Tibesti, notamment à la frontière avec la Libye, le ministre délégué à la Présidence de la République, chargé de la défense nationale, de la sécurité, des victimes de guerre et des anciens combattants, Mahamat Abali Salah, a demandé l’implication de toutes les autorités traditionnelles et différents acteurs à cette rencontre.

Du côté de Bourkou, Les chefs de canton se sont engagés à prendre part massivement à la rencontre du 25 octobre prochain, et ont d’ailleurs annoncé une campagne de sensibilisation.

« Nous pensons dans les jours à venir être le chef-lieu de la zone avec toutes les autorités traditionnelles, avec mon collègue de l’Administration du territoire pour qu’au moins, ce travail (de sécurisation de la zone, Ndlr) soit porté aussi par la population », a indiqué le ministre Mahamat Abali Salah.

Abéché : un Imam s’oppose à l’ouverture d’un bar près d’une mosquée

Cheikh Ali Ahmat Aïch, Imam au quartier Maguinier dans le deuxième arrondissement de la ville d’Abéché a dénoncé ce dimanche 20 octobre, la réouverture d’un débit de boissons non loin de mosquée.

A Abéché, deux camps s’opposent au sujet de la réouverture d’un bar à côté d’une mosquée. Ahmat Aïch, iman au quartier Maguinier est catégorique sur sa position. Pour lui, la location d’un espace de 13 m2 abritant un bar, juste en face d’une mosquée construite il y a près de 36 ans, n’est pas du tout acceptable. Pourtant, la loi impose une distance d’au moins 100 mètres.

« On a une mosquée qui a près de 36 ans et des gens veulent louer une concession voisine d’une superficie de 13m2, pour en faire en faire un bar. Nous avons refusé. Nous avons fait un courrier à la mairie le 9 juin 2019. Un courrier que j’ai remis au 3ème adjoint au maire en mains propres Je suis parti aussi en ville donner le courrier en mains propres au maire 3ème adjoint », explique Cheikh Ali Ahmat Aïch.

Une démarche qui semble ne pas avoir marchée. « Les éléments de la mairie sont arrivés sur les lieux et ont refusé de vérifier les faits. Ils ne les ont pas stoppés, ils n’ont rien fait et le problème s’est aggravé. Ces gens m’ont traîné en justice. J’y suis allé », ajoute-t-il.

Rappelons qu’il y a quelques années à cet endroit, il y avait un bar qui selon l’Imam avait été une scène de crime. On aurait enregistré la mort d’au moins six personnes.

Notons que cette mosquée comprend une Khalwa avec près de 270 enfants qui étudient la religion.

Tchad : grève suspendue à la mairie de N’Djamena

Le personnel de la mairie de N’Djamena capitale tchadienne a décidé d’arrêter sa grève ce vendredi 18 octobre 2019.

Lancée le lundi 14 octobre, la grève des agents de la mairie de N’Djamena a été levée ce vendredi 18 octobre 20219, par la chambre des délégués du personnel.

Ces agents reçoivent en ce moment deux mois de salaire et à la fin de ce mois d’octobre, les deux autres mois seront épongés. C’est ce qui justifie la suspension de la grève.

A titre de rappel, les agents de la mairie de N’Djamena avaient entamé une grève, dans le but de revendiquer quatre mois d’arriérés de salaire.

Tchad : les eaux du fleuve Chari engloutissent le marché de Walia-Ngosso

Les boutiques et hangars des commerçants se sont retrouvés ont été inondés par l’eau débordante du fleuve Chari.

Les eaux du fleuve Chari qui auraient cassé le barrage construit pour protéger le marché de Walia-Ngosso, serait la cause de cette situation. La désolation est assez visible sur les visages des femmes et boutiquiers, qui tentent désespérément de sauver leurs marchandises emportés par l’eau ou stockés dans les boutiques.

Ce n’est pas la première fois que le petit marché de Walia-Ngosso est inondé surtout en cette période de crue.

Ingérence de l’industrie du tabac : les magistrats en atelier de sensibilisation

Le ministère de la Santé publique en collaboration avec l’Union internationale contre la tuberculose et les maladies respiratoires, a organisé un atelier de vulgarisation du décret N°1523 portant prévention de l’ingérence de l’industrie de tabac à l’endroit des magistrats.

Dans le cadre de la mise en œuvre de l’article 5.3 de la Convention-Cadre de l’OMS pour la lutte antitabac (CCLAT), le Tchad vient d’adopter le décret N°1523 portant prévention de l’ingérence de l’industrie de tabac. Compte tenu du rôle des magistrats (les procureurs, les juges au siège du Tribunal de N’Djamena, les greffiers, les huissiers et les présidents des Chambres de Tribunal de N’Djamena) dans  la mise en œuvre des législations notamment dans la lutte antitabac, il est donc important de vulgariser ledit décret à leur endroit afin qu’ils s’inspirent de ses dispositions.

Pour le représentant de l’Union internationale contre la tuberculose et les maladies respiratoires, Daouda Elhadj Adam, le pouvoir législatif et le pouvoir exécutif ont chacun en ce qui le concerne assuré le rôle qui leur est dévolu pour doter le Tchad d’un cadre législatif et règlementaire conséquent pour lutter efficacement contre l’épidémie du tabagisme. Quitte au pouvoir judiciaire de jouer sa partition.

« Ce cadre législatif et règlementaire ne peut atteindre les objectifs escomptés que si et seulement si, le pouvoir judiciaire qui est l’un des trois pouvoirs constituant l’Etat de droit, assume pleinement son rôle à savoir contrôler l’application de ces textes de lois et sanctionner leur non-respect », déclare Daouda El hadj Adam

Le directeur adjoint de la lutte contre la maladie et de la promotion de santé du ministère de la santé publique, Dr Chérif Baradine « l’ingérence de l’industrie du tabac est un ensemble de tactiques et de stratégies utilisées directement ou indirectement par l’industrie du tabac pour interférer dans les politiques de santé, miner les efforts de la lutte antitabac et s’opposer aux mesures allant à l’encontre de ses intérêts financiers ».

Tchad : le ministre de la santé interdit la vente des produits à base de l’artemisia annua

C’est dans un communiqué, que Mahmoud Youssouf Khayal a refusé la promotion, la vulgarisation et la vente des différentes parties de ce produit.

Mercredi 18 octobre, le ministère de la Santé publique a communiqué, faire face à l’apparition sur le marché de plusieurs tisanes à base d’artemisia annua contre le paludisme.

« Ce phénomène a pris une ampleur inégalée. La recherche documentaire sur ce produit s’avère infructueuse et appelle à la prudence quant au risque d’entrainer des résistances aux antipaludiques », a indiqué le ministère.

« Le traitement du paludisme doit strictement obéir au protocole national élaboré par le Programme national de lutte contre le paludisme », a précisé le ministre de la santé publique.

Mahmoud Youssouf Khayal a donc formellement interdit de faire la promotion, la vulgarisation et la vente des différentes parties d’artemisia annua au Tchad.

Tchad : les membres du bureau exécutif du MDJT se « retirent des accords signés avec le gouvernement »

Le Mouvement pour la Démocratie et la Justice au Tchad (MDJT) a dans un communiqué publié mercredi, a dénoncé le « massacre des civils dans la localité́ de Miski ».

« Sa population est assiégée et harcelée depuis des mois et voit ses enfants enlevés et torturés en plein jour. Le président tchadien Idriss Déby a décrété́ en septembre l’Etat d’urgence dans les zones nord (Tibesti) et Est (frontière entre le Tchad-Soudan et la frontière entre le Tchad-RCA) dans l’unique intention d’asphyxier d’avantage ces populations », a déclaré Choua Dazi, président du MDJT.

Choua Dazi affirme que « les membres du bureau exécutif et cadres militaires du mouvement décident de se retirer des accords signés avec le gouvernement. »

Le MDJT dénonce le « comportement irresponsable du gouvernement tchadien qui viole expressément les termes de l’accord de paix et de cessez-le-feu. »

Le mouvement dénonce « des violations en toute impunité́ des droits de l’Homme et des nombreuses conventions internationales ». Il estime que « certaines de ces violations constituent des crimes de guerre : le bombardement de civils à Miski ; la violation des accords de paix signés ; le massacre des prisonniers jugés et condamnés par la justice à N’Djamena ; la destitution illégale des chefs coutumiers à l’image du Sultan d’Abéché. »

Tchad : le corps d’un jeune retrouvé dans son champ d’arachide

Téguéna Yago Touma a été égorgé et abandonné dans un champ d’arachide lundi 14 octobre, à Wéssein.

Lundi 14 octobre 2019, la scène est bouleversante, un jeune homme âgé de 18 ans a été retrouvé égorgé dans son champ. Ce drame s’est déroulé à Wéssein, canton Serem, dans la sous-préfecture de Bologo, province de la Tandjile.

Selon les autorités locales, le présumé assassin serait le cousin germain de la victime, qui souffre d’un trouble mental. Celui-ci avait été conduit dans un village voisin pour y suivre des traitements traditionnels. Il se trouve en ce moment à la maison d’arrêt de Kélo.