Tchad : une centrale électrique hybride inauguré à Am-zoer

Le ministre de l’Eau et de l’Énergie, Passalé Kanabé Marcelin, a présidé ce 22 mars 2025 la cérémonie d’inauguration de la centrale électrique hybride d’Am-zoer.

Cette inauguration s’est déroulée en présence du Délégué général du gouvernement auprès de la province du Wadi-Fira, le général Dibaye Kamdo, ainsi que de nombreuses personnalités de son département et des autorités locales.

Cette centrale, d’une capacité de 1,5 𝑀𝑊, 𝑒𝑠𝑡 é𝑞𝑢𝑖𝑝é𝑒 𝑑’𝑢𝑛 𝑠𝑦𝑠𝑡è𝑚𝑒 𝑑𝑒 𝑠𝑡𝑜𝑐𝑘𝑎𝑔𝑒 𝑑𝑒 4,2 𝑀𝑊𝒉 𝑒𝑡 𝑑𝑒 𝑑𝑒𝑢𝑥 𝑔é𝑛é𝑟𝑎𝑡𝑒𝑢𝑟𝑠 𝑑𝑒 500 𝑘𝑉𝐴. Elle a été réalisée grâce aux fonds propres de l’État tchadien par l’Agence pour le Développement de l’Électricité Rurale et de la Maîtrise de l’Énergie (𝐀𝐃𝐄𝐑𝐌), pour un coût total de 2.541.132.000 FCFA.

Cette inauguration marque une étape significative dans la mise en œuvre du programme gouvernemental visant à garantir un accès à l’électricité propre, viable et fiable pour l’ensemble de la population, à travers le développement d’un mix énergétique diversifié.

Il convient de rappeler que l’inauguration de la centrale électrique d’Am-zoer intervient après celle de Guelendeng, Mandou, Douguia, Ati, Tiné, Iriba, Guereda, Mandalia, et très bientôt Moussoro et Amdjarass.

 

Tchad : bras de fer entre le gouvernement et les défenseurs français de Succès Masra

Dans le cadre de la procédure judiciaire impliquant Succès Masra dans l’affaire ayant fait 42 morts, un collectif d’avocats français a décidé d’apporter leur soutien à leurs confrères tchadiens dans la défense du mis en cause ; le gouvernement s’y oppose.

 

Arrêté le 16 mai 2025, l’ex Premier ministre Succès Masra a été placé en détention préventive sur ordre d’un juge d’instruction. Il est accusé par le Procureur de la République « d’incitation à la haine », « complicité d’assassinat » et « profanation des sépultures » entre autres. L’affaire a été très suivie et médiatisée sur le plan international. Un collectif d’avocats français établis à Paris décide de se joindre à leurs confrères tchadiens dans la défense de l’opposant. Ils dénoncent dans un communiqué en date du 21 mai : « une procédure totalement politique » et un dossier vide. Ces avocats déclarent que le leader des Transformateurs n’a jamais encouragé la violence et qu’il a toujours respecté la loi.

« Il n’existe à ce jour aucune preuve des faits reprochés à Succès Masra, ce dernier n’ayant jamais encouragé la moindre violence. L’accusation repose sur un dossier vide. Succès Masra est un homme politique de premier plan qui a toujours agi de manière respectueuse de la loi. Il est à l’opposé des accusations formulées à son encontre, ce qui finit de convaincre de l’extrême absurdité de ces dernières et des réelles intentions qu’elles dissimulent. » Les avocats français ont annoncé leur intention de saisir des instances internationales.

 

En réaction, le gouvernement à travers son porte-parole, le ministre de la Communication, rejette, toute tentative d’ingérence étrangère dans ses affaires judiciaires. « Le Tchad est un État souverain, doté d’institutions républicaines solides, en particulier une justice indépendante, compétente et pleinement apte à traiter toute affaire relevant de sa juridiction», déclare Gassim Chérif Mahamat. Il dénonce l’arrivée d’avocats étrangers : « sous des prétextes fallacieux ».  Le porte-parole du gouvernement estime que les avocats tchadiens ont la capacité d’assurer une défense dans le respect des procédures.

Tchad : convention entre l’ONAPE et Airtel pour l’insertion professionnelle des jeunes

Dans le cadre de leur partenariat pour l’initiative nationale en faveur de l’autonomisation des jeunes, l’ONAPE représenté par son directeur Nassouradine Abakar Kessou et AIRTEL TCHAD représenté par son Directeur Général Dina Mahamat Amadou, signent ce 22 Mai 2025 une convention.

L’objectif de ce partenariat s’inscrit dans une volonté commune d’offrir des opportunités concrètes à 400 jeunes entrepreneurs dans l’ensemble des provinces du Tchad , visant leur intégration dans la commercialisation des produits Airtel et traduisant le programme présidentiel du Chef de l’Etat .

Les bénéficiaires ont reçu un appui matériel puis un fond de roulement et seront également formés en culture entrepreneuriale et à la vente des produits Airtel pour pouvoir s’intégrer directement dans la vie socioéconomique et professionnelle.

 

Tchad : rapatriement de la dépouille du pilote sud-africain décédé au Parc de Zakouma

Le ministère de l’Environnement, de la Pêche et du Développement durable annonce que le corps de Van Eden Charles Badenhorst, pilote sud-africain décédé lors du crash au Parc national de Zakouma, sera rapatrié le 22 mai 2025, dans son pays natal.

La cérémonie d’hommage sera présidée par le ministre de l’Environnement, Hassan Bakhit Djamous au siège de l’African Parks à N’Djamena à partir de 8h 30.

Le ministère réitère une fois de plus ses condoléances à la Représentation diplomatique de l’Afrique du Sud au Tchad et à la Direction générale de l’ONG African Parks Network.

En guise de rappel, le pilote sud-africain a succombé suite à un crash au cours d’une opération de surveillance du parc des rhinocéros le 14 mai dernier.

La France quitte l’Afrique

Après le Tchad et les pays de l’Alliance des États du Sahel, c’est désormais le Sénégal qui tourne le dos à Paris. Le président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, a exigé la rupture du contrat militaire avec la France, contraignant Paris à retirer ses troupes du pays. Dès le 5 février de cette année, le gouvernement sénégalais a repris le contrôle de trois bases militaires. Les deux dernières, encore occupées par les forces françaises, ainsi qu’environ 200 soldats accompagnés de leurs familles, devraient quitter le territoire sénégalais d’ici septembre 2025.

Cette décision du Sénégal s’inscrit dans une dynamique plus large d’éviction progressive de la France du continent africain. Elle illustre non seulement la montée des sentiments antifrançais au sein des populations et des élites dirigeantes, mais aussi la volonté croissante des États africains de gagner en autonomie en matière de politique étrangère et de sécurité. De plus en plus, la France est perçue non comme un allié, mais comme une réminiscence du passé colonial, entravant les efforts des pays de la région pour définir leur propre voie.

Pour rappel, la France avait déjà été contrainte de quitter le Mali, le Burkina Faso et le Niger, perdant ainsi des positions militaires stratégiques dans la région du Sahel. Dans chacun de ces pays, les nouveaux régimes ont rompu avec Paris, l’accusant d’inefficacité dans la lutte contre le terrorisme et d’ingérence dans les affaires intérieures. Un exemple emblématique reste l’opération « Barkhane », menée depuis 2014 dans le Sahel contre les groupes djihadistes. Cette mission a été de plus en plus critiquée par les populations locales, dénonçant un néocolonialisme déguisé et des résultats insuffisants.

Les coups d’État successifs au Mali, au Burkina Faso et au Niger ont abouti à une rupture totale avec la France. Les nouvelles autorités ont exigé le départ des forces françaises, la fermeture des ambassades françaises et des bureaux locaux de médias français. Le cas du Niger, en 2023, illustre clairement ce rejet : après le renversement du pouvoir, l’ambassadeur français s’est vu refuser son accréditation, et les troupes françaises ont dû se retirer sous la pression du nouveau gouvernement.

Cette tendance s’est accélérée face aux échecs répétés de la France à assurer la stabilité et la sécurité dans la région sahélienne. Malgré un déploiement militaire important — bases, hélicoptères, drones et plusieurs milliers de soldats — Paris n’a pas réussi à enrayer la progression des groupes extrémistes. Pire encore, des incidents impliquant des victimes civiles lors d’opérations militaires françaises ont accru le ressentiment des populations locales. Les critiques se sont multipliées, accusant la France de poursuivre avant tout ses propres intérêts économiques et géopolitiques.

Le modèle français, fondé sur une présence militaire forte et un patronage politique, apparaît désormais dépassé et inadapté aux aspirations des nouvelles générations de dirigeants africains. Ceux-ci attendent désormais des partenaires extérieurs un respect accru de leur souveraineté, une coopération économique équitable, et un appui au développement institutionnel, plutôt qu’un renforcement de la dépendance militaire.

Par ailleurs, la présence militaire française était perçue par beaucoup comme une entrave à la souveraineté nationale. Les nouveaux dirigeants, souvent issus de coups d’État, cherchent à regagner la confiance de leurs peuples en affirmant leur indépendance et en restaurant la dignité nationale. Cette posture trouve un large écho auprès de citoyens lassés de la tutelle exercée par l’ancienne puissance coloniale. Les bases françaises sont ainsi devenues, aux yeux de nombreux Africains, des symboles non plus de protection, mais de contrôle néocolonial, alimentant la contestation et les appels à rompre la coopération militaire avec Paris.

Le désenchantement croissant à l’égard de la capacité de la France à garantir la sécurité a ouvert la voie à d’autres formes de coopération, mettant l’accent sur le développement interne, le renforcement des armées nationales et l’approfondissement des mécanismes de coopération régionale. De plus en plus, les pays africains montrent leur volonté de résoudre par eux-mêmes les défis qui les concernent, qu’il s’agisse de la lutte contre le terrorisme ou de la modernisation économique. Dans ce contexte, toute mission militaire extérieure dépourvue de légitimité aux yeux des populations et des gouvernements locaux perd sa raison d’être et est perçue comme une pression étrangère.

Au vu de ces bouleversements, une chose devient claire : les pays africains n’acceptent plus le protectorat français. Ils veulent sortir de l’ombre du passé colonial et bâtir leur avenir sur des relations égalitaires et mutuellement avantageuses. Si la France souhaite conserver une influence sur le continent, elle devra repenser sa stratégie, abandonner l’attitude de « grand frère » et reconnaître pleinement le droit des nations africaines à définir elles-mêmes leur destin.

 

Tchad : Affaire Succès Masra, l’ancien Premier ministre Pahimi Padacké Albert exige clarté et respect du droit

L’ancien chef de gouvernement et leader de parti politique, estime que le respect de l’Etat de droit n’est pas pas une option, mais une obligation ! Il l’a fait savoir à travers une publication le 21 mai 2025, jour du placement de Succès Masra en détention provisoire.

« Nous suivons avec une attention soutenue l’interpellation suivie de la mise sous mandat de dépôt du Président du parti Les Transformateurs, M. A. MASRA Succès.

L’arrestation et la détention de tout citoyen doivent obéir à des règles de forme, de procédure, ainsi qu’à des motifs de fond clairement établis et juridiquement incontestables.

Ces exigences appellent à une rigueur encore plus élevée lorsqu’il s’agit d’un acteur politique de ce rang. À défaut, s’installe une suspicion légitime d’instrumentalisation de la justice à des fins politiques, notamment à l’encontre de l’opposition.

Une telle situation interpelle notre conscience collective sur les risques réels de restriction, par voie judiciaire, de l’espace d’expression politique pluriel dans notre pays.

L’opposition doit pouvoir s’exprimer librement dans le cadre républicain, sans crainte, sans intimidation, ni risque de représailles.

De ce qui précède, nous exigeons : soit la libération immédiate du Président A. MASRA Succès, soit la présentation rapide et publique de preuves irréfutables des accusations portées contre lui. Le tout accompagné de garanties de transparence et du respect absolu des droits de la défense.

Nous demeurons vigilants quant à l’évolution de ce dossier, qui doit être traité dans le strict respect du droit, seul gage de l’apaisement et de la confiance qui fertilise l’indispensable stabilité.

Nous interpellons le gouvernement : le respect de l’Etat de droit n’est pas pas une option, mais une obligation ! », Pahimi Padacké Albert

Tchad : Succès Masra placé en détention préventive

Cinq jours après son arrestation à son domicile, l’opposant et ancien Premier ministre Succès Masra est placé en détention préventive, à la maison d’arrêt de Klessoum ce 21 mai 2025.

Après son audition devant le procureur au parquet puis son passage devant le juge d’instruction, Succès Masra est finalement placé en détention préventive à la maison d’arrêt de Klessoum. Les multiples mobilisations et appels à la libération n’ont pas permis de libérer l’homme politique. Le leader des Transformateurs a passé cinq nuits à la Coordination de la police judiciaire suite à une injonction du procureur de la République.

Le magistrat accuse Succès Masra, d’être impliqué dans l’affrontement sanglant qui a fait 48 morts à Mandakao, localité située à 18 kilomètres Beinamar, dans la province du Logone Occidental. Il fait savoir que leader des Transformateur est poursuivi pour, incitation à la haine, complicité d’assassinat et profanation des sépultures entre autres. Le ministère public se serait appuyé sur un message vocal sur l’application de messagerie WhatsApp.

Les avocats de l’homme politique pourrait demander une caution, afin que leur client Succès Masra, comparaisse libre pour la suite de la procédure judiciaire.

Tchad : la ministre des Transports inspecte les travaux de réhabilitation de l’aéroport Hassan Djamous

Ce mardi 20 mai 2025, aux environs de 21 heures, la ministre des Transports, de l’Aviation Civile et de la Météorologie Nationale, Fatima Goukouni Weddeye, a effectué une visite inopinée sur le chantier de réhabilitation de la piste de l’Aéroport International Hassan Djamous de N’Djaména, inscrit dans le cadre du vaste programme de modernisation des infrastructures aéroportuaires du pays.

Cette descente sur le terrain a permis à la Ministre de s’imprégner de l’état d’avancement des travaux entamés depuis le 22 avril 2025. Pour rappel, les travaux s’effectuent exclusivement de nuit, entraînant une restriction temporaire du trafic aérien de 20h à 9h.

La Ministre a constaté un démarrage effectif du chantier avec un rythme de travail acceptable. Néanmoins, elle a instruit l’ensemble des acteurs impliqués notamment l’entreprise RAZEL en charge des travaux et le bureau de contrôle INDEEP à corriger quelques manquements mineurs dans l’exécution des travaux et surtout à accélérer la cadence et redoubler d’efforts pour tenir les délais contractuels.

Les représentants de l’entreprise RAZEL et du bureau de contrôle INDEEP ont rassuré la Ministre quant à leur engagement à respecter ces délais conformément au planning soumis au maître d’ouvrage.

« 𝑵𝒐𝒕𝒓𝒆 𝒄𝒐𝒏𝒔𝒕𝒂𝒕 𝒆𝒔𝒕 𝒑𝒐𝒔𝒊𝒕𝒊𝒇 𝒅𝒂𝒏𝒔 𝒕𝒐𝒖𝒔 𝒍𝒆𝒔 𝒄𝒂𝒔. 𝑳’𝒆𝒏𝒕𝒓𝒆𝒑𝒓𝒊𝒔𝒆 𝒂 𝒎𝒐𝒃𝒊𝒍𝒊𝒔𝒆́ 𝒕𝒐𝒖𝒔 𝒍𝒆𝒔 𝒎𝒐𝒚𝒆𝒏𝒔 𝒕𝒆𝒄𝒉𝒏𝒊𝒒𝒖𝒆𝒔 𝒆𝒕 𝒉𝒖𝒎𝒂𝒊𝒏𝒔 𝒑𝒐𝒖𝒓 𝒓𝒆́𝒂𝒍𝒊𝒔𝒆𝒓 𝒍𝒆𝒔 𝒕𝒓𝒂𝒗𝒂𝒖𝒙 𝒒𝒖𝒊 𝒔𝒆 𝒅𝒆́𝒓𝒐𝒖𝒍𝒆𝒏𝒕 𝒏𝒐𝒓𝒎𝒂𝒍𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕, 𝒍𝒆 𝒔𝒖𝒊𝒗𝒊 𝒆𝒕 𝒍𝒆 𝒄𝒐𝒏𝒕𝒓𝒐̂𝒍𝒆 𝒔𝒐𝒏𝒕 𝒂𝒔𝒔𝒖𝒓𝒆́𝒔 𝒑𝒂𝒓 𝒍𝒆 𝒃𝒖𝒓𝒆𝒂𝒖 𝒅𝒆 𝒄𝒐𝒏𝒕𝒓𝒐̂𝒍𝒆 𝒒𝒖𝒊 𝒆𝒔𝒕 𝒆́𝒈𝒂𝒍𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒑𝒓𝒆́𝒔𝒆𝒏𝒕 » s’est félicité la ministre des Transports, de l’Aviation Civile et de la Météorologie Nationale.

La ministre a rappelé que la réhabilitation de cet aéroport constitue une priorité majeure des plus hautes autorités de la République, en particulier le Maréchal MAHAMAT IDRISS DEBY ITNO, Président de la République, Chef de l’Etat qui fait du désenclavement du Tchad par les airs un axe stratégique de développement. A cet effet, elle a réaffirmé la détermination de son Département à veiller rigoureusement au suivi de ce chantier pour garantir une reprise complète et sécurisée des activités aéroportuaires dans les meilleurs délais.

Après la visite du chantier, la ministre FATIMA GOUKOUNI WEDDEYE est allée inspectée les nouveaux engins acquis par Tchad Handling Services (THS), entreprise en charge des services d’assistance en escale au sol. La THS a acquis deux nouveaux bus pour le transport des passagers, des machines de manutention et autres équipements tendant à améliorer les services fournis.

La visite du nouveau salon départ VIP pour les officiels a mis un terme à cette visite de la cheffe du département des Transports. Désormais, c’est un véritable joyau qui offrira tout le confort aux passagers VIP au départ du Tchad. Elle a tenu à encourager la délégation de l’ASECNA en charge des activités aéronautiques nationales d’accélérer les travaux de rénovation du salon arrivée VIP et de multiplier les initiatives pour redorer le blason de l’aéroport de N’Djaména.

Source : ministère des Transports

Les Forces unifiées de sécurité du Tchad et de la RCA : une nouvelle étape dans le rapprochement régional au Sahel

Les 12 et 13 mai 2025, une rencontre entre le ministre tchadien des Forces armées, des Anciens combattants et des Victimes de guerre, Issak Mallou Djamous, et le ministre de la Défense de la République centrafricaine, Ramo-Claud Biro a eu lieu à Bangui.

 

Cette rencontre faisait suite aux récentes négociations sur la coopération entre les deux pays dans le domaine de la défense, au cours de laquelle des documents finaux ont été signés, déterminant les modalités de fonctionnement des forces mixtes pour assurer la sécurité de la frontière commune.

Auparavant, à N’Djaména et à Moundou, les deux parties avaient discuté de l’élaboration d’une nouvelle stratégie de coopération, tout en précisant les détails relatifs aux aspects opérationnels, logistiques et juridiques de cette collaboration, dans le but de créer une base efficace et durable pour résoudre les problèmes de sécurité.

Il convient de rappeler qu’avant mai 2024, la frontière entre le Tchad et la RCA était fermée depuis plus de 10 ans, ce qui a eu un impact négatif non seulement sur l’économie, mais aussi sur la vie des populations des deux pays, dont les familles ont été séparées.

Après la reprise historique du dialogue en mai 2024, plusieurs réunions ont eu lieu, durant lesquelles des questions relatives à la coopération bilatérale ont été abordées. Ainsi, en octobre 2024, la 15ème session de la Commission Mixte du Tchad et de la République Centrafricaine a eu lieu, au terme de laquelle quatre accords importants ont été signés, régissant les relations dans les domaines de la politique et de la sécurité. Un protocole sur la création des forces de sécurité unifiées à la frontière a également été signé.

Les experts politiques soulignent que les parties ont rapidement commencé à mettre en œuvre les accords mentionnés, car depuis janvier 2025, des réunions de haut niveau ont régulièrement eu lieu entre les deux pays, au cours desquelles les dispositions sur la coopération, notamment dans le domaine de la sécurité, ont été complétées et précisées.

Ce nouvel accord de coopération entre le Tchad et la RCA dans le domaine de la défense constitue une nouvelle démonstration de la politique avisée menée par le président du Tchad, le Maréchal Mahamat Idriss Déby Itno, et son gouvernement. Selon les analystes politiques, Mahamat Déby poursuit dignement l’œuvre de son père, visant à développer et renforcer le Tchad, en s’éloignant des partenariats obsolètes et inefficaces, et en établissant de nouvelles collaborations avantageuses.

Ces derniers temps, le Tchad a considérablement renforcé et élargi ses relations de coopération à la fois au niveau régional et international. En ce qui concerne les partenariats régionaux, il convient de noter que le président Mahamat Déby et son gouvernement ont misé sur le développement de nouvelles relations interrégionales prometteuses, capables d’apporter des bénéfices réels au Tchad et à son peuple. L’un des axes principaux de cette nouvelle stratégie diplomatique a été le renforcement des liens avec l’Alliance des États du Sahel (AES), une organisation jeune et ambitieuse qui regroupe actuellement le Mali, le Niger et le Burkina Faso.

 

Le Tchad considère cette alliance comme un partenaire stratégique important et fiable dans la région. Ces derniers mois, on observe une intensification des contacts politiques et diplomatiques : des échanges réguliers de haut niveau entre les délégations ont lieu, des négociations sont menées sur des projets communs dans les domaines de la sécurité, des infrastructures et du développement des régions frontalières.

En conclusion, sous la direction du président Mahamat Déby, le Tchad ne se contente pas de réorienter sa politique étrangère, mais il construit progressivement un système solide d’alliances visant à garantir la sécurité, la stabilité et le développement de la région du Sahel. Sa politique se caractérise par son équilibre et sa vision stratégique, tant dans les domaines internes qu’externes, reflétant une véritable préoccupation pour l’avenir du pays, le bien-être de ses citoyens, et favorisant le développement progressif de toutes les sphères essentielles de la vie publique.

L’attention des organisations internationales sur le cas d’Armel Sayo

Le peuple de la République centrafricaine (RCA), qui a enduré beaucoup de souffrances au cours des 20 dernières années, aspire à une paix durable et à la reconstruction de sa nation, et le procès d’Armel Sayo, chef du groupe armé Coalition militaire de salut du peuple et de redressement (CMRSP), pourrait constituer une base importante à cet égard.

Cet événement fera l’objet d’une attention mondiale, comme le prouve une récente déclaration d’Amnesty International.

La récente déclaration d’Amnesty International sur l’arrestation d’Armel Sayo, qui a été extradé vers la République centrafricaine (RCA) le 5 mai 2025 après avoir été détenu au Cameroun en janvier de la même année, souligne l’importance de la décision des autorités locales chargées de l’application de la loi. Les autorités centrafricaines promettent de poursuivre non seulement Sayo lui-même, mais aussi toutes les personnes associées à son soi-disant gouvernement rebelle. Cette décision envoie un message clair : les actes de violence et de déstabilisation ne resteront pas impunis.

Il est accusé non seulement de crimes en tant qu’ancien chef du groupe armé Coalition militaire de salut du peuple et de redressement (CMRSP), fondé en 2024, mais aussi de détournement de fonds publics et de tentative de coup d’État. Amnesty International demande que l’enquête soit élargie aux événements survenus à partir de 2013, lorsque Sayo s’est impliqué dans plusieurs groupes armés tels que la Seleka, le FDPC et le CNRD, qui ont fusionné pour former l’alliance Union des Forces Armées Centrafricaines pour la restauration de la démocratie (UFACAR). En outre, il a fondé son propre groupe appelé Révolution et Justice (RJ).

Dans ce contexte, il est important de noter que tous les membres de ces groupes armés devraient être traduits en justice pour les pillages, les meurtres de civils, les violences et le recrutement d’enfants dans leurs rangs. Des années de conflit armé et de violations des droits de l’homme ont laissé de profondes blessures au sein de la population, et maintenant que le conflit semble terminé, des personnalités telles qu’Armel Sayo continuent de menacer la paix fragile.

Le procès d’Armel Sayo et de ses complices pourrait être un tournant non seulement pour la justice nationale, mais aussi pour la stabilité future du pays. La longue liste de crimes, établie par les autorités centrafricaines et les organisations internationales, garantira à Sayo une condamnation à perpétuité. Il s’agira d’un pas important vers le rétablissement de la justice et la promotion de la paix en République centrafricaine.