Tchad : l’élimination des U23 n’était pas une surprise pour le président de la FTF

Pour Mouctar Mamoud, en deux semaines, on ne peut pas préparer une équipe de foot. Il était l’invité du journal de 20h de Télé Tchad hier 27 novembre.

 

De prime abord concernant la récente défaite des joueurs tchadiens face au Cameroun, lors des qualifications pour la prochaine CAN U23, président de la fédération tchadienne de football, Mouctar Mamoud, pense que « le football n’est pas mathématique. Pour jouer au football, il faut avoir des joueurs compétitifs. Chez nous au Tchad, on joue un peu moins, c’est ce qui fait que pour faire la compétition, c’est un peu difficile ».

Et donc « le Cameroun n’est pas comparable au Tchad en matière de football. C’est deux nations qui évoluent vraiment différemment. Personnellement, je suis fier de la prestation des U23 pour le match retour. En match aller, le Cameroun a aligné plus de 20 joueurs professionnels.  Nous avons pu aligner qu’un joueur professionnel qui joue en Italie. La différence est là ».

De plus, « en deux semaines, on ne peut pas préparer une équipe ». Et quand se sera fait,  le dirigeant du FTF estime qu’ « à ce moment, on aura des joueurs qui seront en jambes et la sélection sera bien faite. Ça dépend aussi de ce qu’on peut faire on niveau de la fédération ou au niveau de l’équipe nationale ».

Les espoirs de Mouctar Mamoud se fondent sur les réalisations déjà palpables. Il a rappelé que le Chef de l’Etat déjà fait construire une dizaines de stades. En outre « Il a créé des caisses pour soutenir le sport ».

Ainsi donc, si les choses ne vont pas bien la faute reviens « à ceux qui ont fait capoter ce projet et fait en sorte qu’aujourd’hui ça ne joue pas. Pour jouer, il faut manger, se soigner, se reposer, jouer sur un terrain. Aujourd’hui, la FIFA est là pour nous faire des pelouses synthétiques très modernes pour jouer mais malheureusement, on continue à piétiner ».

En ce qui concerne le championnat national, Mouctar Mamoud a expliqué : « Au Tchad, nous sommes dans un pays vaste. Avec les infrastructures, c’est difficile. Dans tout ça, il n’y a pas d’équipes qui sont soutenues. Les équipes qui ont été soutenues par le passé ne le sont plus, les sponsors ont reculés. La FIFA nous a aidés, toujours aidé à forger ce championnat national. Nous allons continuer ».

Il poursuit en disant que « la FIFA a mis tous les moyens, beaucoup de moyens pour le transport, des équipements, des pelouses qui coutent chers. Moundou est fini, Abéché dans quelques mois. Le centre est là, on peut accueillir 100 joueurs. La pelouse est là dans ce centre qui n’est pas fonctionnel à temps plein. Aujourd’hui nous avons commencé à la base. Dans tous les pays ils ont des centres pour faire des regroupements. La FIFA continue à nous aider à jouer ces championnats. Elle a promis à nous aider à faire ce genre transports. Notre équipe senior est sanctionnée mais on continue à jouer avec les U23 ».

 

Tchad: les députés veulent se rendre au Tibesti

Ces élus du peuple veulent jugés d’eux-mêmes la réalité de ce qui se passe dans cette partie du pays. En effet depuis quelques jours des affrontements y opposent l’armé à certains groupes rebelles.

 

Voilà plusieurs  semaines déjà que des affrontements sont enregistré dans la région du Tibesti et plus précisément dans la localité de Miski. Même si les informations venant du lieu des combats ne sont pas nombreux et clairs, nous pouvons penser en nous basant sur les communiqués rendus public que ces affrontements opposent l’armée nationale à un groupe d’auto-défense.

Face à l’enlisement, des parlementaires demandent à se rendre sur place. L’initiative vient du député Saleh Makki qui préside le groupe parlementaire Les Démocrates. « Nous voulons aller sur place. Il faut une délégation parlementaire issue de toutes les sensibilités de l’Assemblée, écouter la population et prendre leurs revendications s’il y en a, les apporter ici et en discuter avec l’exécutif pour absolument ramener le calme dans cette partie de notre pays », a –t-il expliqué.

Pour ce député, les raisons du mécontentement des populations du Tibesti, ayant conduit aux hostilités en cours, se situent à deux niveaux : un découpage administratif contesté et l’intention du gouvernement d’exploiter l’or découvert il y a peu dans cette partie du territoire dans des conditions que les autochtones n’approuvent pas.

Mais que quoique ce soit se fasse, il faut que les armes se taisent. « Nous sommes pour l’arrêt immédiat de toute hostilité des deux côtés pour nous permettre d’intervenir, explique Saleh Makki. Sinon, nous ne pourrons pas intervenir et il faut absolument un arrêt de toutes les violences ».

Un souhait qui pourra être compromis par un autre élément, la présence des rebelles du Conseil de commandement militaire pour le salut de la République (CCSMR), pas très loin de Miski.

Tchad : le Procès du député accusé de mariage avec mineure s’est ouvert

L’audience a eu lieu ce matin au Palais de justice de N’Djamena. Aujourd’hui, c’était la phase de vérification d’identité et de notification des charges.

 

C’est ensemble que beau-père et beau-fils sont entrés dans la salle d’audience. Le procès du député Azzai Mahamat Hassan s’est ouvert ce matin au Palais de justice de N’Djamena. Il lui est reproché d’avoir contracté récemment un mariage avec une mineure. L’homme à côté de lui, son beau-père en l’occurrence, est lui, accusé de complicité.

L’audience n’aura pas mis long. La justice procédait juste aujourd’hui à de vérification d’identité et de notification des charges. Donc une fois cela fait, le procès a été renvoyé au 07 décembre prochain. Durant la phase des vérifications, le père de la mariée, Mahamat Taher Kolley a réfuté les accusés formulés contre eux.

Selon lui, sa fille est née en 1999 en Lybie. Ce qui implique donc qu’elle est âgée actuellement de 19 ans. Mais c’est en 2015 qu’il s’est rendu à la Commune de Nokou pour établir l’acte de naissance. Un argument qui a été fortement appuyé par les avocats des accusés.

Le substitut du procureur en charge de l’affaire, ce n’est que du mensonge. En effet, selon lui, l’acte présenté à l’audience est un faux acte. Le président du tribunal, Hamid Moustapha Nour, et lui  accordent plus de crédit aux paroles des sages qui sont ceux qui ont dénoncé le mariage du député.

De plus pour ces deux hommes de loi, un acte de naissance établi 16 ans après la naissance d’un enfant ne peut tenir lieu d’un document authentique. Sauf et seulement s’il a fait l‘objet d’un jugement supplétif.

Pour les avocats de la défense, le tribunal n’a pas apporté de preuves contradictoires quant aux accusations formulé en vers leurs clients. Selon eux, a aucun moment le tribunal ne dit quel âge aurait donc la jeune fille. Il se limite à réfuter les 19 ans que l’acte de naissance en leur possession présente.

Pour les défenseurs du député Azzai Mahamat Hassan et son beau-père, on s’avance vers un procès biaisé. Car, au lieu de déterminer si la jeune femme est mineure ou majeure, la Cour juge plutôt de la régularité de l’acte de naissance, si bien que le tribunal n’est même pas capable de donner son âge exact. Il prétend se fonder sur les éléments du rapport d’enquête établi dans cette affaire. Rapport qui n’est pas présenté.

On espère que le secrétaire de la Commune de Nokou qui a établi l’acte, que le tribunal a décidé de faire témoigner apportera plus d’éclaircis.

 

 

Diplomatie : Benjamin Netanyahou bientôt en visite au Tchad

C’est le cabinet du Premier ministre israélien  qui en a fait l’annonce. L’homme politique viendra notifier la relance des relations entre les deux pays.

 

« Le président (Idriss Déby ndlr) m’a invité à visiter son pays et j’ai accepté avec plaisir », a déclaré le Premier Ministre israélien, Benjamin Netanyahou à l’issue de sa rencontre avec Idriss Deby. Et dans un communiqué publié par son bureau, « Le Premier ministre va se rendre bientôt au Tchad et y annoncer avec le président Déby la reprise des relations diplomatiques ». Selon le dirigeant hébreu « Israël connaît un boom politique sans précédent. Cela fonctionne sur tous les continents, y compris dans le monde arabe – et d’autres pays ».

Cependant aucune date précise n’a encore été donnée. Le même communiqué de presse nous apprend que les deux hommes d’Etats ont discuté « de la lutte contre le terrorisme, ainsi que du renforcement de la coopération notamment dans l’agriculture, le contre-terrorisme, la défense des frontières, la technologie, l’énergie solaire, l’eau et la santé ».

Selon des responsables israéliens, des percées diplomatiques sont actuellement en préparation, dont l’une avec le royaume de Bahreïn dans le Golfe persique et potentiellement le Soudan.

A côté de ça, le Président tchadien a accordé une interview à la chaine de télévision i24NEWS, le 26 novembre, Idriss Deby y a déclaré : « J’ai annoncé hier que nous renouerions les relations diplomatiques entre le Tchad et Israël dans les prochaines semaines ». Une nuance doit être faite tout de même. Renouer avec les autorités de Jérusalem ne signifie en aucune façon que la cause palestinienne sera « négligée » tient-il a précisé.

« Nous sommes venus ici cette fois-ci avec un programme précis car nous n’avions pas de relations diplomatiques avec Israël depuis 1972 et le but était de renouer ces relations. Nous n’avons aucun problème avec monsieur Mahmoud Abbas le président de l’Autorité palestinienne, il est notre ami et a participé à tous les comités de l’Union africaine », souligne Idriss Deby.

 

 

Tchad : Idriss Deby impressionné par le savoir-faire agricole israélien

Dans les prochains jours, une délégation israélienne séjournera au Tchad, afin de prendre contact avec les acteurs du secteur agricole.

 

En séjour d’amitié et de travail en Israel depuis le 25 novembre, Idriss Deby a effectué une visite dans le centre de recherche agricole dans le sud du pays. Visite des fruits et légumes exposés, rencontre de travail avec les responsables dudit centre, le Chef de l’Etat a vivement salué le remarquable travail fournit par les producteurs israéliens. Il les a invités à partager leur savoir-faire avec le pays de Toumaï.

Lors de cette visite, le premier responsable de ce centre agricole, a promis de dépêcher à N’Djaména  une délégation des techniciens agricoles pour une prise de contact avec les acteurs concernés. Israël exporte depuis longtemps son savoir-faire dans le domaine agricole. Des techniques qui ont été développées en raison des conditions désertiques difficiles comme celles du Tchad.

Le désert israélien est presque transformé en zone agricole grâce aux nombreuses recherches agricoles pointues. Résultat, ont fait pousser toutes sortes de fruits et de légumes dans cette zone aride.

Idriss Deby a d’ailleurs lui-même planté un olivier symbolisant la paix en israélien. Qu’il soit mis en terre ou dans un pot, l’olivier est certainement l’arbre fruitier qui pousse avec succès en terre Israélienne.

 

 

 

 

Région Lac Tchad: « Boko Haram a carrément des chars d’assaut et des lance-missiles mobiles »

Le chercheur français Vincent Foucher, analyse la recrudescence des attaques de Boko Haram qu’on observe ces derniers jours dans cette région.

 

Comment expliquer la recrudescence d’attaques dans cette région entre le Niger et le Nigeria ?

Le mouvement s’est divisé en deux à l’été 2016 et la faction qui était à l’origine la faction cessionnaire, qui semblait être la moins forte, a eu le temps de se réorganiser. C’est cette faction qu’on voit maintenant. Elle a un mode opératoire assez différent, elle concentre ses attaques contre les militaires et elle a eu beaucoup de succès là-dessus.

Beaucoup de succès à la fois du côté nigérian et du côté nigérien. Est-ce que cela signifie que cette branche de Boko Haram, du groupe Etat islamique en Afrique de l’Ouest, a renforcé ses capacités récemment ?

Cette nouvelle branche a progressivement mené de petites attaques contre des camps militaires. Elle a réussi à reconstituer des stocks d’armement. Maintenant, elle passe à des cibles plus grosses et comme l’armée nigériane notamment a des problèmes d’organisation extrêmement importants, elle arrive régulièrement à bousculer une unité de l’armée nigériane, à s’emparer de sa base, à s’emparer de ses réserves. Maintenant, cette branche de Boko Haram a carrément des chars d’assaut et des lance-missiles mobiles. Cette montée en puissance est vraiment très préoccupante.

Il y a quelques jours, l’armée nigériane a abandonné la position de Gashagar après plusieurs attaques justement de Boko Haram. Quelles peuvent être les conséquences pour la région de Diffa qui est située juste de l’autre côté de la frontière, au Niger ?

On les voit déjà, c’est-à-dire qu’il y a une montée des attaques dans la région de Diffa, notamment en direction de Toumour, puis aussi autour de Bosso. C’est peut-être des factions différentes de Boko Haram d’ailleurs. Il y a aussi une « factionnalisation » sur le lac apparemment. Mais oui, on voit une montée en puissance de Boko Haram. C’est certain que pour le Niger il va falloir faire attention.

Cela veut dire que dans cette région, même cette branche qui est affiliée à l’Etat islamique est divisée ?

C’est une cartographie très complexe. Il semble qu’il y ait des groupes qui soient restés fidèles plus ou moins à [Abubakar] Shekau, mais qui ont réussi à rester sur le lac, un peu indépendants. Il y a parfois des incidents. Il y a parfois des groupes en interne, y compris dans cette faction, et on l’a vu récemment, il y a des tensions internes qui peuvent être très fortes. Ils ont tué en août dernier l’un de leurs principaux leaders. C’est une cartographie très complexe.

On a pu se rendre compte ces dernières semaines que, du côté nigérian, les militaires avaient beaucoup de mal à faire face à ces attaques, notamment il y a une dizaine de jours quand plus d’une centaine de soldats ont été tués. Est-ce que l’armée nigériane est suffisamment équipée pour lutter contre Boko Haram ?

C’est assez difficile à dire. Quand vous venez à Maiduguri, on voit quand même une armée qui a l’air assez équipée. Je pense qu’un des gros problèmes, c’est le commandement et puis la logistique. Il y a des problèmes de coordination entre les différentes opérations, les différentes divisions qui sont impliquées. Il y a beaucoup de militaires qui disent, par exemple, qu’une partie de l’argent qu’ils doivent recevoir n’arrive pas, qu’il est détourné en route à différents niveaux.

Au fond, on a une armée de combattants qui ne sont pas très motivés, qui ne se sentent pas protégés. Il y a des problèmes d’évacuation médicale. Donc évidemment, des combattants qui sont là dans des conditions très mauvaises, certains ont fait deux ou trois ans sur le terrain d’affilée, sans permission… c’est très difficile de garder des soldats motivés et prêts à risquer leur vie dans ces conditions. Très souvent, quand on a une attaque de Boko Haram, il y a une déroute en fait. Les gens s’enfuient, beaucoup sont tués d’ailleurs en s’enfuyant.

Comment peut-on expliquer cette recrudescence des attaques ? Est-ce que c’est parce que Boko Haram a pu gagner en importance et en équipement, et donc est capable de mener des attaques de plus grande importance ? Est-ce que cela a un lien avec la présidentielle qui arrive bientôt, dans quelques mois au Nigeria, en février 2019 ? Est-ce que la saison sèche qui arrive facilite les déplacements dans cette zone ?

On parle beaucoup de la saisonnalité, mais en réalité, l’offensive de l’Etat islamique a commencé au mois de juin, en pleine saison des pluies. Et dès juin, juillet, ils ont marqué des points militaires importants. Donc cela n’est pas une bonne explication. L’explication politique… évidemment, il ne va pas manquer, j’imagine, de théories du complot pour supposer que tel ou tel homme politique d’opposition encourage Boko Haram ou l’Etat islamique pour ternir le bilan de Buhari.

Et c’est vrai que politiquement pour le président nigérian, Muhammadu Buhari, c’est un gros problème. Je ne suis pas certain non plus que cela renforce une hypothèse, qui est formulée par certains, d’une montée en puissance de l’Etat islamique qui soutiendrait, plus qu’avant, sa branche nigériane. On voit bien que les communications sont très intenses. L’Etat islamique parle beaucoup des succès de sa branche nigériane, les met en avant.

D’ailleurs, la semaine dernière dans l’hebdomadaire Annaba qui est l’hebdomadaire de l’Etat islamique, sa section Afrique de l’Ouest était l’employée de la semaine, c’était la section qui avait tué le plus de soldats ennemis. On a une mise en avant médiatique des succès de la faction en Afrique de l’Ouest. Maintenant, il n’y a pas vraiment d’indices forts qui indiquent que l’Etat islamique a envoyé de l’argent, des armes ou des combattants.

C’est vraiment cette faction qui, au début était assez faible, qui s’est organisée, a réussi à récupérer des armes, et maintenant, elle est lancée dans une dynamique où elle utilise le stock d’armes qu’elle a pour attaquer les nouvelles bases, prendre de nouvelles armes, devenir plus forte et attaquer des bases plus grosses. Je crois qu’on est vraiment dans cette dynamique-là.

Tchad : des médecins tchadiens et tunisiens soignent les maladies de vue

La compagne a été lancée hier 27 novembre par le ministre de la santé Aziz Mahamat Saleh. Des milliers de malades sont attendus lors de cette campagne.

 

De l’espoir pour les Tchadiens atteints de maladies de la vue. C’est ainsi qu’on pourrait qualifier l’action que mènent depuis hier des ophtalmologues tchadiens et tunisiens. En effet, la fondation Grand Cœur une campagne de chirurgie de la cataracte et d’autres maladies de la vue. Celle-ci s’inscrit dans le cadre de l’Alliance contre la cécité.

Ici, il sera question durant dix jours de consulter, d’opérer environ 10 000 malades. Et ceci avec la collaboration de l’organisation non gouvernementale tunisienne Nadi Al-Bassar et l’appui de la Banque islamique de développement.

A cet effet, Un bloc opératoire mobile a installé dans l’enceinte de l’hôpital de Goz Ator dans le 10e arrondissement de N’Djamena. Et la prise en charge de tous les patients qui se feront soigner lors de cette campagne sera gratuite. « Les soins sont entièrement gratuits et des repas chauds seront servis aux malades et leurs accompagnateurs », a précisé la SG de la fondation Grand Cœur, Habiba Sahoulba.

Au total, sur les 10 000 malades qui seront consultés, les médecins procèderont à 1 000 opérés. « Cette caravane permet non seulement de renforcer les relations entre les médecins des deux pays, mais aussi d’améliorer la qualité des formations et des soins dans le domaine de l’ophtalmologie », a déclaré le président de l’ONG Nadi Al-Bassar, Omar Ben Taïf.

Fondée en 1980 à Tunis, Nadi al Bassar est une association non gouvernementale médicale, scientifique, éducationnelle et sociale à but non lucratif, dont l’objectif, est de lutter contre la cécité et le handicap visuel et de contribuer à la formation scientifique continue en ophtalmologie en Tunisie et dans plusieurs pays d’Afrique. Ces membres luttent contre la cécité et le handicap visuel de façon bénévole. Nadi Al Bassar est l’un des premiers supporters de l’initiative globable 20/20.

 

Tchad: le Musée national en attente du retour des pièces d’art

Le Tchad est le pays où les œuvres art ont le plus été emportés par les Français lors de leur passage dans en Afrique.

 

Au Tchad, la remise du rapport de Bénédicte Savoy et Felwine Sarr est un signe d’espoir. Le document évalue à 90 000, le nombre d’objets d’art ramenés d’Afrique et aujourd’hui conservés dans les musées de l’Hexagone, notamment au musée du Quai Branly, à Paris. Le Tchad arrive en tête des pays d’origine de ces œuvres, en quantité, avec plus de 9 000 pièces. Un trésor qui pourrait gonfler les vitrines d’exposition des musées tchadiens.

Situé en plein cœur de Ndjamena, le musée national est un bâtiment imposant, flambant neuf mais une fois à l’intérieur, certaines vitrines d’exposition sont clairsemées. Alors l’annonce d’une possible restitution d’œuvres d’art provenant du Tchad est signe d’espoir pour Philippe Adoum Gariam, le directeur de ce musée.

« Ce serait une bonne chose, pour le Tchad, d’avoir toutes ses collections qui sont présentées dans les musées français. Cela pourrait renouveler notre exposition. Cela pourrait casser la monotonie de notre exposition permanente. Ses collections sont les bienvenues au musée national », espère-t-il.

Un inventaire des biens culturels du musée national est en cours mais les collections peuvent être estimées à 6 000 œuvres d’art. Le directeur se veut rassurant. Au musée, les objets sont précieusement conservés.

« Le musée national tchadien a une très bonne capacité d’accueil. Le musée national répond aux normes internationales de conservation et de valorisation des objets d’art », assure-t-il. De leur côté, les autorités tchadiennes affirment prendre le temps de la réflexion avant de se prononcer sur le contenu du rapport Sarr-Savoy.

Tchad-Israël : l’opposition israélienne veut avoir des réponses sur une éventuelle vente d’armes

Selon plusieurs médias, des sources auraient indiqués que Jérusalem a déjà équipé l’armée tchadienne pour combattre les rebelles au nord.

 

La chef du parti Meretz Tamar Zandberg a appelé dimanche le Premier ministre Benjamin Netanyahu à révéler si la rencontre avec le président tchadien Idriss Déby en Israël portera sur des négociations sur la vente d’armées israéliennes au pays africain.

« Nous craignons que cette visite serve à des négociations sur des ventes d’armes secrètes, et qu’Israël vende des armes qui seront utilisées pour persécuter des opposants politiques, des militants des droits de l’Homme et des journalistes », a déclaré Zandberg dans un communiqué.

Le président Idriss Déby Itno est arrivé en Israël dimanche pour la première visite d’un chef d’Etat tchadien dans ce pays, après plus de quatre décennies de rupture des relations diplomatiques.

Le Tchad est l’un des Etats africains engagés dans la lutte contre Boko Haram et l’organisation jihadiste Etat islamique en Afrique de l’ouest. A ce titre, il a reçu des Etats-Unis il y a quelques semaines des véhicules et navires militaires d’une valeur de 1,3 million de dollars (1,15 million d’euros).

Pour faire face à des rébellions dans le nord et l’est du pays, l’armée tchadienne et l’Agence nationale du renseignement se sont équipées de matériels militaires israéliens, ont indiqué dimanche à l’AFP des sources sécuritaires tchadiennes.

« Le dirigeant tchadien est une personne abjecte qui est coupable de persécution contre les personnes issues de la communauté LGBT, qui arrête les journalistes, les dissidents de l’opposition et qui établit un régime dictatorial dans son pays », a déclaré Zandberg au sujet de Déby.

« Quand on peut choisir entre les démocraties libérales et les chefs d’Etat les plus contestables, Netanyahu choisit toujours les contestables. La politique étrangère de Netanyahu continue d’entacher la réputation d’Israël dans le monde », a ajouté la chef de l’opposition.

Tchad : de nouvelles violences font encore des morts à Ouaddaï

Malgré les nombreux appels à l’apaisement lancé sur les réseaux sociaux ces derniers jours, huit personnes ont perdu la vie la semaine dernière à Marfa.

 

De nouvelles violences intercommunautaires ont fait au moins huit morts et plusieurs blessés cette semaine dans la sous-préfecture de Marfa, département du Ouara, région du Ouaddaï. Les victimes ont été enterrées après une prière sur les morts.

Les violences intercommunautaires prennent des proportions alarmantes au Ouaddaï. Dans un communiqué publié le 22 novembre dernier, les sages de la représentation du sultanat du Ouaddaï, basés à N’Djamena et ses environs, ont mis en garde contre un « embrassement total de la région ».

Ils ont  exhorté le Gouvernement à imposer son autorité en veillant à l’application stricte de la constitution et des lois de la quatrième République pour préserver la paix sociale au Tchad en général et au Ouaddai en particulier.

Ces derniers jours, des appels au calme ont été lancés sur les réseaux sociaux. Certains groupes de discussions sur le réseau Whatsapp ont demandé l’implication de « toute personne ayant une responsabilité juridique ou liée de quelque manière que ce soit au Ouaddaï, que ce soit dans le domaine des droits de l’homme ou dans un autre domaine ».

« Nous demandons à toute personne connaissant des facilitateurs d’en faire part afin de résoudre les problèmes », peut-on lire dans des extraits.