Les Présidents du Nigeria, Niger et Tchad en concertation à N’Djamena

Il est question pour ces trois dirigeants tiendront ce jour un mini-sommet sur la lutte contre les attaques du groupe terroriste Boko Haram qui ont connaissent une résurgence ces derniers jours.

 

Muhammadu Buhari du Nigeria et Mahamadou Issoufou du Niger seront au Tchad ce 29 novembre. Les deux Chefs d’Etats ainsi que leur hôte Idriss Deby tiendront un mini-sommet sur la question de l’insécurité dans laquelle les attaques des éléments de Boko Haram en trainent dans des localités de leur différents pays.

Ce mini-sommet si tiendra à huit- clos et un communiqué final sera publié à la fin de la rencontre. « Le regain d’activité des éléments de Boko Haram au Nigeria et au Niger ces derniers jours préoccupent les chefs d’Etats qui doivent décider d’une action rigoureuse à mettre en place », selon une source diplomatique tchadienne.

En août 2016, le groupe se scinde en deux. Abubakar Shekau est écarté par l’État islamique pour « extrémisme » et est remplacé par Abou Mosab al-Barnaoui. Opposé à cette décision, Shekau prend alors la tête d’une faction qui réadopte son ancien nom de « Groupe sunnite pour la prédication et le djihad ».

La branche qui a prêté allégeance au groupe djihadiste Etat islamique a revendiqué la mort de 118 soldats au cours d’une série d’attaques perpétrées entre le 15 et le 21 novembre dans la région du lac Tchad, particulièrement au Nigeria, foyer de l’insurrection.

Les armées du Tchad, du Niger et du Nigeria, mais aussi du Cameroun, opèrent dans la zone du lac Tchad au sein de la Force mixte multinationale (FMM) dans la lutte contre Boko Haram, groupe armé originaire du Nigeria.

 

Région du Lac Tchad : recrudescence des attaques de Boko Haram

Une quinzaine de jeunes femmes ont encore été enlevées dans la nuit de vendredi 23 au samedi 24 novembre dans la région de Diffa, dans le sud-est du Niger.

 

Enlèvements, attaques, raids se multiplient depuis plusieurs semaines dans la zone d’action de Boko Haram, à l’est du Nigeria, au sud-est du Niger et à l’ouest du Tchad. Une quinzaine de jeunes femmes ont encore été enlevées dans la nuit de vendredi 23 au samedi 24 novembre dans la région de Diffa, dans le sud-est du Niger. Toujours dans la même région, la veille de ce rapt, le groupe islamiste a frappé le camp de forage de Foraco à Toumour, tuant huit personnes.

Ces attaques ont eu lieu alors que l’on venait tout juste de commémorer les 500 jours de l’enlèvement, en juillet 2017, de 39 personnes – 33 femmes et 6 garçons – à NGaléwa, au nord de Diffa. Les ravisseurs avaient également égorgé neuf villageois.

L’armée nigériane en déroute

Plus grave, Boko Haram aurait tué une centaine de militaires nigérians dans plusieurs attaques en novembre. La dernière connue, celle du 18 novembre à Metele, aurait fait au moins 47 morts. Si les autorités nigérianes minimisent les chiffres, l’armée exprime de plus en plus sa colère. Les soldats de la déroute de Metele ont dénoncé dans une vidéo qui a fait le tour du net la médiocrité de leur équipement, l’obsolescence de leur véhicule et ils ont montré l’état de la base après l’attaque de Boko Haram.

Vendredi 23 novembre, le groupe djihadiste a affirmé avoir tué 118 soldats nigérians au total lors de cinq attaques contre des bases militaires du nord-est du pays les jours précédent. Au même moment, l’armée nigériane a discrètement abandonné l’une de ses positions près de la frontière avec le Niger, à Gashagar, après avoir subi quatre attaques de la part du groupe terroriste. Un retrait qui découvre encore plus la zone de Diffa au Niger et la zone du lac Tchad.

Quelle est la nouveauté ?

À l’origine de ces violences, la branche de Boko Haram affiliée à Daech, l’État islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP). Son leader, Habib Yusuf, dit Abou Mosab al-Barnaoui, est le fils aîné de Mohamed Yusuf, le fondateur de Boko Haram. Elle s’est séparée d’Abubakar Shekau, que Daech ne trouvait pas assez efficace, en 2016.

Pendant trois ans, cette branche s’est organisée, entraînée, financée et armée. Elle s’attaque principalement aux militaires, à leur base, à leur campement, s’emparant de leurs armes, munitions et véhicules. Elle dispose aujourd’hui de chars et de missiles.

Le lac Tchad, sanctuaire des groupes armés

Toute la zone du Lac Tchad qui s’étend entre les frontières du Niger, Nigeria, Tchad et Cameroun est le refuge de plusieurs groupes armés se réclamant de Boko Haram. Ils agissent dans cette zone sans rencontrer de grande résistance de la part des armées de la sous-région. Le Tchad, en pointe dans le combat contre Boko Haram en 2016, est aujourd’hui nettement moins impliqué.

Boko Haram frappe à nouveau le lac Tchad

La zone désertique et montagneuse du Tibesti (nord-ouest), frontalière de la Libye et du Niger, occupe toute son attention depuis trois mois. C’est dans ce contexte que le président tchadien Idriss Déby est arrivé en Israël le 25 novembre pour une visite de plusieurs jours afin de nouer un partenariat sécuritaire avec cet État dont les relations diplomatiques sont rompues depuis 1972.

Culture : un festival d’art en préparation à N’Djamena

Au cours d’un point de presse qu’elle a donné ce 27 novembre, le ministre de la culture et de l’artisanat, Madeleine Alingué a annoncé la tenue du festival d’arts du 22 décembre au 02 janvier 2019.

 

« C’est un espace de rencontre, de communion et de festivité. Les portes de ce festival d’art seront ouvertes à tous et à toutes. A la base de ce festival d’art, nous allons réunir plus de 250 représentants culturels et artistiques de 23 provinces du Tchad », a déclaré Madeleine Alingué hier à la presse. La ministre de la culture et de l’artisanat parlait ainsi du prochain festival que la ville de N’Djamena accueillera. Il s’agit du festival d’arts.

La ministre de poursuivre que des opérateurs économiques, de professionnels du métier de tourisme mais aussi de partenaires au développement et des communautés étrangères, résidant au pays vont aussi se joindre à cette initiative. Ce festival aura ses quartiers à la place de la nation.

Le festival Daar se veut donc être un espace de rencontre festive d’expression culturelle et artistique du Tchad. Il a pour objectif de valoriser le potentiel culturel et artistique national dans toute sa diversité. L’évènement est placé sous le patronage du Chef de l’État.

Madeleine Alingué promet « un grand défilé, un  carnaval traditionnel, des stands d’exposition vente, la gastronomie du terroir et du monde mais aussi des animations culturelles, concert, théâtre, danse, arbre de noël, tombola et humour ».

 

Joseph Djimarangar Dadnadji: « La République du Tchad est une création des Français »

28 novembre 1958-28 novembre 2018. Voilà 60 ans que le Tchad existe en tant République. Mais comment cette République a vu le jour ? L’homme politique et enseignant-chercheur, répond

 

Protectorat français en 1900, colonie française en 1920 dans le cadre de l’Afrique Equatoriale française, le Tchad a été proclamé République le 28 novembre 1958. Retour sur la création de cette République.

« A l’ origine, il y avait un Etat français qui était là. Et c’est cet Etat français qui s’est transformé pour donner une République. Qu’on le veuille ou non, le Tchad que vous avez est une création de la France. S’il n’y avait pas la France, il n’y aura pas un Etat moderne tchadien. Il ne faut jamais oublier ça ».

De la propriété des Français aux Tchadiens

Le territoire tchadien, pendant la colonisation, était la propriété des Français. Car, ils l’ont conquis au prix de leur sang pendant la conquête militaire. « Le fait même d’être créé par la guerre, on l’oublie souvent, mais ce sont les Français qui ont versé leur sang pour créer cet Etat », souligne J. Djimrangar Dadnadji. La bataille de Mont Niellim entre les troupes de Bretonnet et de Rabah en 1899, celle de Kousseri du 22 avril 1900, etc. ont causé de pertes en vie humaine considérables. « Et cet Etat que la France a construit avec son sang, il nous l’a délégué. Il nous l’a transféré en tant que République qui est un mode de gestion fondé sur la loi et l’égalité. Si vous l’oubliez, vous êtes perdu », affirme J. Djimrangar Dadnadji. Le Tchad avait été fait Territoire militaire des pays et protectorats du Tchad par un décret daté du 5 septembre 1905. Puis il a été érigé en colonie par un décret du 17 mars 1920 rattaché au Gouvernement général de l’Afrique Equatoriale française. Le référendum sur la Constitution de la Ve République française donne naissance à la République du Tchad en 1958.

 

C’est quoi une République ?

La République ou res publica en latin est la chose publique donc ce qui appartient à tout le monde. En politique, la République est un régime qui n’est pas héréditaire. De ces deux définitions, la République ne peut être appréhendée comme une entité dans laquelle un groupe considéré organisé partage des traits communs. La République est une organisation guidée par les principes de la souveraineté, de la laïcité et l’unité. Ces caractéristiques sont reprises dans la Constitution tchadienne du 4 mai 2018 instituant la IV e République : « Le Tchad est une République souveraine, indépendante, laïque, sociale, une et indivisible, fondée sur les principes de la démocratie, le règne de la loi et de la justice », dispose l’article 1er. Intéressons-nous aux principes de la laïcité et de la démocratie.

« La laïcité se définit comme une politique de neutralité », selon Sali Abakar, enseignant chercheur à l’école normale supérieure de N’Djamena. Malheureusement au Tchad, le constat traduit la difficile appréhension de la notion de laïcité. « On confond la laïcité positive et la laïcité négative », regrette le juriste et politologue Abdelkrim Marcelin. Pour lui, la laïcité négative est le fait de s’identifier à un groupe religieux au détriment des autres. Alors que la laïcité positive est le fait de voir toutes les religions comme miennes, lorsqu’on est dans un espace public. Même au niveau politique, le principe de la laïcité semble être implicitement violé. « En 1958, le Tchad est un Etat laïc. Mais 60 ans après, le Forum national inclusif a mis une croix sur la laïcité de l’Etat en instituant le serment confessionnel. Ce serment est une exclusion », déplore Dadnadji. Exclusion parce que la religion chrétienne interdit à ses pratiquants de jurer au nom de leur Dieu.

La démocratie est un régime dans lequel le pouvoir appartient au peuple qui l’exerce directement par voie référendaire ou indirectement par l’intermédiaire des élus. Il est guidé par les principes des libertés, du respect des droits de l’Homme, du règne de la loi et de la justice. Le Tchad, depuis 1990, vit à l’ère de la démocratie. Même si les institutions sont là, les principes sont consacrés dans la loi fondamentale, l’exercice reste à soupeser. Pour Dadnadji, la démocratie est une délégation des pouvoirs. « Ce sont des gens qui y habitent qui font le renoncement de leurs droits en partie pour former l’entité qu’on appelle République qui fonctionne de manière permanente. Je vous ai donné l’exemple de Deby qui dit j’ai pris le pouvoir à terre, il est hors sujet. Le pouvoir n’est jamais à terre. Le peuple n’est jamais à terre », martèle Dadnadji.

60 ans d’existence en tant que République, le Tchad a une histoire que ce soit politique, sociale, très riche. Plusieurs régimes se sont succédé dans ce pays. Les régimes de Tombalbaye, Malloum, Goukouni, Habré et Deby ont présidé à la destinée du Tchad. Et l’histoire continue son cours. Mais Dadnadji regrette une chose : « Ce qui est choquant c’est qu’on se fout pas mal de l’histoire. Est-ce l’ignorance ou la mauvaise fois je ne sais pas. L’histoire ne nous enseigne pas. »

Tchad: la loi sur la presse a été aménagée

Cela s’est fait lors de la séance plénière qu’ont tenue les députés ce lundi 26 novembre 2018, au Palais de la Démocratie à N’Djamena.

 

L’ordonnance n°025 portant régime de la presse écrite et média électronique au Tchad, et l’ordonnance n°16/PR/2018 portant attributions, organisation et fonctionnement de la Haute Autorité des Médias et de l’Audiovisuel (HAMA), ont été adoptés par les députés à leur séance plénière de ce lundi 26 novembre 2018, au Palais de la Démocratie à N’Djamena.

C’est par 118 voix pour, 28 contre et 11 abstentions, à l’issue d’un débat très houleux, que les deux ordonnances régissant désormais la presse au Tchad ont été avalisés. Ces deux textes juridiques ainsi « réajustent » le secteur de la communication.

L’ordonnance n°16, du 30 mai 2018, sur la HAMA, qui vient d’être ratifié par l’Assemblée nationale, apporte des modifications à la loi n°19 du 20 octobre 2003, portant composition, organisation, fonctionnement et attributions du Haut Conseil de la Communication. L’ordonnance n°025, du 29 juin 2018, sur le régime de la presse et média électronique ratifié par les députés, apporte quelques modifications à la loi n°17 relatif au régime de la presse au Tchad.  Le gouvernement justifie que la révision de ces deux lois vise à répondre : « aux exigences de la démocratie et de l’évolution des nouvelles technologies de l’information et de la communication ».

Dans les discussions générales, beaucoup de députés ont jugé ces lois contre les principes de base de la démocratie en République du Tchad. Le député Béral Mbaïkoubou, de l’opposition, trouve que ces textes sont inquiétants. Selon lui, le HCC, sur la cendre de qui poussera désormais la HAMA, est une massue sur les journalistes. « Ces textes viennent tenir les journalistes en joue pour faire plaisir à on ne sait qui. La HAMA ne désignera pas les directeurs des organes de presse, mais elle aura quand même la possibilité de les limoger. Le pouvoir de limoger est lié à celui de recruter. C’est la première absurdité. En second lieu ce même texte autorise la HAMA de flanquer des amendes à des organes de presse qui se rendraient coupables de certains délits. Mais au nom de quoi ? A quoi va servir la justice alors » s’est interrogé le député Béral Mbaïkoubou.

Le député Moussa Kadam de la majorité rétorque que : « il ne faut pas intervenir de manière péremptoire, au risque de devenir complètement ignorant de l’arsenal juridique existant. » Selon lui, ceux qui s’attaquent de manière péremptoire à ces textes auraient pu relever les mots ou les articles qui sont une nouveauté et en quoi ils s’écartent des dispositifs actuels. « Dans quel pays au monde a-t-on cette liberté de ton, cette écriture débridée ? Jusqu’aux insanités, aux ignorances les plus abjectes. Y-a-t-il un prisonnier politique ? Y-a-t-il un journaliste en prison ? S’il l’est, c’est dans ces déboires du quartier », tranche le député Moussa Kadam, par ailleurs premier vice-président de l’Assemblée nationale.

Répondant aux préoccupations soulevées par les élus du peuple, le ministre de la Communication porte-parole du Gouvernement, Oumar Yaya Hissein, assure que le gouvernement n’a pas l’intention de museler la presse. Pour lui, une entreprise de presse ne doit pas être confondue à n’importe quelle autre entreprise, car un organe de presse a ses règles et il faut tenir compte de cette sensibilité.

« Nous avons créé ces arsenaux juridiques, pour placer des garde-fous, pour éviter le débordement. Si on insiste sur le métier, c’est parce que c’est un métier spécial. Si le droit de communication est instauré à l’école de journalisme, ce n’est pas pour rien. Un journaliste professionnel, même s’il a des insuffisances, il est mieux que quelqu’un qui n’a pas été appris le métier », a affirmé le ministre de la Communication.

La ministre des Postes et des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication, Mme Ndolenodji  Alixe Naïmbaye, emboitant le pas à son collègue invite les députés à se référer à l’article 12 de l’ordonnance n°16, qui dit que : « les décisions de la HAMA sont susceptibles de recours devant les juridictions compétentes. Les modes de désignations sont telles qu’elles sont mais n’influencent pas les décisions prises au sein de l’organe de régulation ». Mme Ndolenodji Alixe Naïmbaye explique que, le principe même de la liberté d’expression n’inclut pas une liberté absolue des paroles et de débordement et ces textes viennent encadrer une activité qui touche directement non seulement une vie publique, mais aussi à la vie personnelle.

Le président de l’Assemblée nationale, Haroun Kabadi, appelle le Gouvernement à « l’application apaisée de ces textes ». Il observe qu’il y a des non journalistes qui sont capables de beaucoup de choses. « Au Tchad, ceux qui ne sont pas allés à l’école sont les grands gaffeurs.  Ce n’est qu’un constat que je fais, me concernant moi-même d’abord. Donc il y a des journalistes qui n’ont pas l’éthique. C’est la carapace nécessaire pour faire un travail professionnel. Et il faut bien corriger cela », avertit-il.

Tchad : l’élimination des U23 n’était pas une surprise pour le président de la FTF

Pour Mouctar Mamoud, en deux semaines, on ne peut pas préparer une équipe de foot. Il était l’invité du journal de 20h de Télé Tchad hier 27 novembre.

 

De prime abord concernant la récente défaite des joueurs tchadiens face au Cameroun, lors des qualifications pour la prochaine CAN U23, président de la fédération tchadienne de football, Mouctar Mamoud, pense que « le football n’est pas mathématique. Pour jouer au football, il faut avoir des joueurs compétitifs. Chez nous au Tchad, on joue un peu moins, c’est ce qui fait que pour faire la compétition, c’est un peu difficile ».

Et donc « le Cameroun n’est pas comparable au Tchad en matière de football. C’est deux nations qui évoluent vraiment différemment. Personnellement, je suis fier de la prestation des U23 pour le match retour. En match aller, le Cameroun a aligné plus de 20 joueurs professionnels.  Nous avons pu aligner qu’un joueur professionnel qui joue en Italie. La différence est là ».

De plus, « en deux semaines, on ne peut pas préparer une équipe ». Et quand se sera fait,  le dirigeant du FTF estime qu’ « à ce moment, on aura des joueurs qui seront en jambes et la sélection sera bien faite. Ça dépend aussi de ce qu’on peut faire on niveau de la fédération ou au niveau de l’équipe nationale ».

Les espoirs de Mouctar Mamoud se fondent sur les réalisations déjà palpables. Il a rappelé que le Chef de l’Etat déjà fait construire une dizaines de stades. En outre « Il a créé des caisses pour soutenir le sport ».

Ainsi donc, si les choses ne vont pas bien la faute reviens « à ceux qui ont fait capoter ce projet et fait en sorte qu’aujourd’hui ça ne joue pas. Pour jouer, il faut manger, se soigner, se reposer, jouer sur un terrain. Aujourd’hui, la FIFA est là pour nous faire des pelouses synthétiques très modernes pour jouer mais malheureusement, on continue à piétiner ».

En ce qui concerne le championnat national, Mouctar Mamoud a expliqué : « Au Tchad, nous sommes dans un pays vaste. Avec les infrastructures, c’est difficile. Dans tout ça, il n’y a pas d’équipes qui sont soutenues. Les équipes qui ont été soutenues par le passé ne le sont plus, les sponsors ont reculés. La FIFA nous a aidés, toujours aidé à forger ce championnat national. Nous allons continuer ».

Il poursuit en disant que « la FIFA a mis tous les moyens, beaucoup de moyens pour le transport, des équipements, des pelouses qui coutent chers. Moundou est fini, Abéché dans quelques mois. Le centre est là, on peut accueillir 100 joueurs. La pelouse est là dans ce centre qui n’est pas fonctionnel à temps plein. Aujourd’hui nous avons commencé à la base. Dans tous les pays ils ont des centres pour faire des regroupements. La FIFA continue à nous aider à jouer ces championnats. Elle a promis à nous aider à faire ce genre transports. Notre équipe senior est sanctionnée mais on continue à jouer avec les U23 ».

 

Tchad: les députés veulent se rendre au Tibesti

Ces élus du peuple veulent jugés d’eux-mêmes la réalité de ce qui se passe dans cette partie du pays. En effet depuis quelques jours des affrontements y opposent l’armé à certains groupes rebelles.

 

Voilà plusieurs  semaines déjà que des affrontements sont enregistré dans la région du Tibesti et plus précisément dans la localité de Miski. Même si les informations venant du lieu des combats ne sont pas nombreux et clairs, nous pouvons penser en nous basant sur les communiqués rendus public que ces affrontements opposent l’armée nationale à un groupe d’auto-défense.

Face à l’enlisement, des parlementaires demandent à se rendre sur place. L’initiative vient du député Saleh Makki qui préside le groupe parlementaire Les Démocrates. « Nous voulons aller sur place. Il faut une délégation parlementaire issue de toutes les sensibilités de l’Assemblée, écouter la population et prendre leurs revendications s’il y en a, les apporter ici et en discuter avec l’exécutif pour absolument ramener le calme dans cette partie de notre pays », a –t-il expliqué.

Pour ce député, les raisons du mécontentement des populations du Tibesti, ayant conduit aux hostilités en cours, se situent à deux niveaux : un découpage administratif contesté et l’intention du gouvernement d’exploiter l’or découvert il y a peu dans cette partie du territoire dans des conditions que les autochtones n’approuvent pas.

Mais que quoique ce soit se fasse, il faut que les armes se taisent. « Nous sommes pour l’arrêt immédiat de toute hostilité des deux côtés pour nous permettre d’intervenir, explique Saleh Makki. Sinon, nous ne pourrons pas intervenir et il faut absolument un arrêt de toutes les violences ».

Un souhait qui pourra être compromis par un autre élément, la présence des rebelles du Conseil de commandement militaire pour le salut de la République (CCSMR), pas très loin de Miski.

Tchad : le Procès du député accusé de mariage avec mineure s’est ouvert

L’audience a eu lieu ce matin au Palais de justice de N’Djamena. Aujourd’hui, c’était la phase de vérification d’identité et de notification des charges.

 

C’est ensemble que beau-père et beau-fils sont entrés dans la salle d’audience. Le procès du député Azzai Mahamat Hassan s’est ouvert ce matin au Palais de justice de N’Djamena. Il lui est reproché d’avoir contracté récemment un mariage avec une mineure. L’homme à côté de lui, son beau-père en l’occurrence, est lui, accusé de complicité.

L’audience n’aura pas mis long. La justice procédait juste aujourd’hui à de vérification d’identité et de notification des charges. Donc une fois cela fait, le procès a été renvoyé au 07 décembre prochain. Durant la phase des vérifications, le père de la mariée, Mahamat Taher Kolley a réfuté les accusés formulés contre eux.

Selon lui, sa fille est née en 1999 en Lybie. Ce qui implique donc qu’elle est âgée actuellement de 19 ans. Mais c’est en 2015 qu’il s’est rendu à la Commune de Nokou pour établir l’acte de naissance. Un argument qui a été fortement appuyé par les avocats des accusés.

Le substitut du procureur en charge de l’affaire, ce n’est que du mensonge. En effet, selon lui, l’acte présenté à l’audience est un faux acte. Le président du tribunal, Hamid Moustapha Nour, et lui  accordent plus de crédit aux paroles des sages qui sont ceux qui ont dénoncé le mariage du député.

De plus pour ces deux hommes de loi, un acte de naissance établi 16 ans après la naissance d’un enfant ne peut tenir lieu d’un document authentique. Sauf et seulement s’il a fait l‘objet d’un jugement supplétif.

Pour les avocats de la défense, le tribunal n’a pas apporté de preuves contradictoires quant aux accusations formulé en vers leurs clients. Selon eux, a aucun moment le tribunal ne dit quel âge aurait donc la jeune fille. Il se limite à réfuter les 19 ans que l’acte de naissance en leur possession présente.

Pour les défenseurs du député Azzai Mahamat Hassan et son beau-père, on s’avance vers un procès biaisé. Car, au lieu de déterminer si la jeune femme est mineure ou majeure, la Cour juge plutôt de la régularité de l’acte de naissance, si bien que le tribunal n’est même pas capable de donner son âge exact. Il prétend se fonder sur les éléments du rapport d’enquête établi dans cette affaire. Rapport qui n’est pas présenté.

On espère que le secrétaire de la Commune de Nokou qui a établi l’acte, que le tribunal a décidé de faire témoigner apportera plus d’éclaircis.

 

 

Diplomatie : Benjamin Netanyahou bientôt en visite au Tchad

C’est le cabinet du Premier ministre israélien  qui en a fait l’annonce. L’homme politique viendra notifier la relance des relations entre les deux pays.

 

« Le président (Idriss Déby ndlr) m’a invité à visiter son pays et j’ai accepté avec plaisir », a déclaré le Premier Ministre israélien, Benjamin Netanyahou à l’issue de sa rencontre avec Idriss Deby. Et dans un communiqué publié par son bureau, « Le Premier ministre va se rendre bientôt au Tchad et y annoncer avec le président Déby la reprise des relations diplomatiques ». Selon le dirigeant hébreu « Israël connaît un boom politique sans précédent. Cela fonctionne sur tous les continents, y compris dans le monde arabe – et d’autres pays ».

Cependant aucune date précise n’a encore été donnée. Le même communiqué de presse nous apprend que les deux hommes d’Etats ont discuté « de la lutte contre le terrorisme, ainsi que du renforcement de la coopération notamment dans l’agriculture, le contre-terrorisme, la défense des frontières, la technologie, l’énergie solaire, l’eau et la santé ».

Selon des responsables israéliens, des percées diplomatiques sont actuellement en préparation, dont l’une avec le royaume de Bahreïn dans le Golfe persique et potentiellement le Soudan.

A côté de ça, le Président tchadien a accordé une interview à la chaine de télévision i24NEWS, le 26 novembre, Idriss Deby y a déclaré : « J’ai annoncé hier que nous renouerions les relations diplomatiques entre le Tchad et Israël dans les prochaines semaines ». Une nuance doit être faite tout de même. Renouer avec les autorités de Jérusalem ne signifie en aucune façon que la cause palestinienne sera « négligée » tient-il a précisé.

« Nous sommes venus ici cette fois-ci avec un programme précis car nous n’avions pas de relations diplomatiques avec Israël depuis 1972 et le but était de renouer ces relations. Nous n’avons aucun problème avec monsieur Mahmoud Abbas le président de l’Autorité palestinienne, il est notre ami et a participé à tous les comités de l’Union africaine », souligne Idriss Deby.

 

 

Tchad : Idriss Deby impressionné par le savoir-faire agricole israélien

Dans les prochains jours, une délégation israélienne séjournera au Tchad, afin de prendre contact avec les acteurs du secteur agricole.

 

En séjour d’amitié et de travail en Israel depuis le 25 novembre, Idriss Deby a effectué une visite dans le centre de recherche agricole dans le sud du pays. Visite des fruits et légumes exposés, rencontre de travail avec les responsables dudit centre, le Chef de l’Etat a vivement salué le remarquable travail fournit par les producteurs israéliens. Il les a invités à partager leur savoir-faire avec le pays de Toumaï.

Lors de cette visite, le premier responsable de ce centre agricole, a promis de dépêcher à N’Djaména  une délégation des techniciens agricoles pour une prise de contact avec les acteurs concernés. Israël exporte depuis longtemps son savoir-faire dans le domaine agricole. Des techniques qui ont été développées en raison des conditions désertiques difficiles comme celles du Tchad.

Le désert israélien est presque transformé en zone agricole grâce aux nombreuses recherches agricoles pointues. Résultat, ont fait pousser toutes sortes de fruits et de légumes dans cette zone aride.

Idriss Deby a d’ailleurs lui-même planté un olivier symbolisant la paix en israélien. Qu’il soit mis en terre ou dans un pot, l’olivier est certainement l’arbre fruitier qui pousse avec succès en terre Israélienne.