Tchad-Coronavirus : 100 ménages reçoivent des kits alimentaires

L’opération de distribution a débuté jeudi 21 mai, à la léproserie N’Djaména. Les premiers bénéficiaires sont les populations de la commune du 7e arrondissement.

Les kits sont composés des sacs de haricot, du riz, de l’huile de raffinée et du sucre. L’opération de distribution a officiellement été lancée par la ministre de la femme, de la protection de la petite enfance et de la solidarité nationale, Djalal Arjoun Khalil. Ils sont plus d’une centaine, ces personnes défavorisées, qui ont été recensés pour recevoir ces denrées alimentaires. Environ cent mille ménages ciblés à N’Djaména recevront les kits.

Quant aux démunis des autres provinces, la ministre explique que les dispositions seront prises avec les autorités provinciales pour les mêmes opérations. L’initiative, précise Djalal Arjoun Khalil : « consistera à souligner un temps soit peu, les souffrances des populations vulnérables sur le territoire national ».

Le choix du site de lépreux n’est pas anodin selon la ministre, ces bénéficiaires font partie de la catégorie des personnes dont la santé est précaire.

Tchad-covid-19 : Idriss Deby demande à la population d’apprendre à vivre avec la maladie

Le chef de l’Etat s’est exprimé lors de la deuxième réunion du comité de gestion de la crise sanitaire qui s’est tenue le 21 mai 2020. Celle-ci avait pour objectif d’évaluer la situation au Tchad.

Le président de la république Idriss Deby et par ailleurs, président du Comité de gestion de crise sanitaire (CGCS), demande à la coordination d’être plus efficace et opérationnelle, question de répondre aux attentes de la population. Faisant allusion à la crise sanitaire qui persiste, le numéro 1 tchadien recommande à la population de s’accommoder et d’apprendre à vivre avec la covid-19. Toutefois, Idriss Deby a insisté sur la mise à disposition rapide des matériels et équipements de protection au profit de la coordination national de riposte sanitaire ainsi que la formation du personnel médical.

 

Le chef de l’Etat a instruit l’évaluation du Programme national de développement (PND 2017-2021), qui arrive bientôt à terme. Il a aussi fait savoir que les échéances électorales avenir méritent d’être adaptées au contexte sanitaire imposé par la pandémie à coronavirus.

 

L’assise a permis aux participants d’aborder les points essentiels devant contribuer à freiner la propagation de la pandémie au Tchad. Le coordonnateur national de riposte sanitaire a fait un état des lieux de la surveillance de l’état de la pandémie. Il a présenté les forces et les faiblesses de la coordination dont il a la charge. Il est conscient des faiblesses qui méritent d’être corrigées et recadrées en vue des meilleurs résultats.

Tchad : le parti RNDT-Le Réveil soulève l’impact de l’absence d’électricité dans l’enseignement à distance

Le Rassemblement national des démocrates tchadiens (Rndt-Le Réveil), pense que les problèmes d’électricité ne favorise pas l’épanouissement de l’enseignement à distance

Dans un communiqué, le parti s’inquiète de la fermeture des établissements publics et privés, de la maternelle au supérieur. Le Rndt-Le Réveil estime que cela compromet l’avenir de la jeunesse du Tchad.  Par ailleurs, le parti encourage toutes les initiatives tendant à sauver l’année académique. Notamment l’enseignement à distance à travers la radio, la télévision et les réseaux sociaux. L’initiative est d’après le communiqué, une réponse à la rupture des activités pédagogiques occasionnée par la pandémie de la covid-19.

Toutefois, le parti reste lucide sur les contraintes liées aux disparités évidentes dans le pays qui ont réel impact sur le processus d’enseignement à distance. L’absence  d’électricité dans les zones rurales représentant 72% inquiète le parti. Le Rndt-Le Réveil révèle que le taux d’accès à l’électricité est de 2%.

Le parti exhorte au gouvernement de mettre à profit toutes les expertises en matière d’éducation en vue de prendre les décisions claires, conclut Pahimi Padacké Albert le président du parti.

Cinq mois d’arriérés de salaires: les maitres communautaires interpellent Idriss Deby

Le Syndicat des maitres communautaires du Tchad se disent léser. Ils sont à cinq mois d’arriérés de salaires malgré les contraintes liées à la crise sanitaire causé par la covid-19.

Le Syndicat national des maitres communautaires du Tchad a dans un communiqué dont,  la copie est parvenue à notre rédaction,  reproché au Chef de l’État Idriss Deby d’avoir débloqué une grosse somme d’argent pour  secourir les personnes vulnérables afin de lutter contre la covid-19.

Le Syndicat national des enseignants communautaires du Tchad affiliés au SYNAPET/UST dans la note, constate avec beaucoup de regrets que leur situation sociale va de mal en pis.

Ces enseignants des écoles primaires expliquent qu’ils sont également des personnes très vulnérables du pays. Ils recommandent de ce fait au gouvernement de procéder immédiatement au payement de leurs subsides. Ils ont interpellé le président de la République garant de la nation, d’intervenir personnellement pour soulager la souffrance des enseignants communautaires.

Tchad : 399 personnes arrêtées lors de l’enterrement à Doba ont été libérées sous caution

Près de 400 personnes ont été interpellés lundi 18 mai dernier à Doba, c’était  au cours d’un enterrement. Sur ordre du gouverneur, elles ont été gardées à vue dans un commissariat.

Les faits se sont déroulés le mardi 18 mai 2020 à Doba, province du Logone oriental. 399 personnes sont allées accompagner un défunt à sa dernière demeure. Bravant ainsi les mesures de lutte contre la pandémie. Alerté, Moussa Haroun Tirgo, gouverneur de la province avait ordonné l’arrestation immédiate de toutes ces personnes et la saisie de leurs engins. 83 motos et 4 véhicules ont été saisis.
Le gouverneur reproche aux agents de sécurité n’avoir pas pu empêcher cette mobilisation massive. Très choqué le numéro 01 de la province du Logone oriental, a déclaré que tout agent de sécurité qui ne fera pas son travail, ne restera plus dans sa circonscription. Le gouverneur déplore le fait que malgré toutes les dépenses qu’il fait, ces derniers ne parviennent pas à veiller sur la santé et la sécurité des populations en permettant une mobilisation.
Rappelons tout de même que, les personnes interpellées par la police ont été libérées sous caution. Quant aux engins, ils seront restitués dès la levée du couvre-feu.

Tchad : les marchés, restaurants et magasins ont rouvert ce jour

Dans l’impératif de concilier la stratégie de lutte sanitaire avec les nécessité économiques et sociales, la réouverture s’opère dans le respect strict des mesures usuelles d’hygiène et de protection

C’est dans un communiqué de ce mercredi 20 mai que le Comité de gestion de la crise sanitaire (CGCS) a annoncé la reprise de certaines activités. Notamment la réouverture des restaurants, y compris les lieux de grillades pour les ventes à emporter, la réouverture des boutiques, magasins et marchés dans le respect des conditions sanitaires. L’autorisation de circulation des moyens de transport urbain avec un nombre de passager obligatoirement masqué, limité à quatre pour les taxis et dix pour les minibus

Cette décision s’inscrit d’après le communiqué, dans l’esprit des orientations stratégiques délibérés  retenues lors de la réunion du CGCS du 18 mai 2020. Il est précisé que le non-respect des conditions attachées à ces allègements expose les contrevenants aux sanctions prévues à cet effet et pourrait conduire au rétablissement des mesures d’interdiction totale.

Tchad : le gouverneur du Wadi-Fira reproché d’outrage à magistrat et d’intimidation

Le bureau exécutif du Syndicat des magistrats du Tchad (SMT) à travers un communiqué rendu public ce 20 mai, accuse le gouverneur d’immixtion dans les affaires juridiques à Guéréda

D’après la note signé par Moussa Wade Djibring président du SMT, le gouverneur aurait taxé un magistrat de Guéréda, de ‘’vendeur de sang’’.  Le gouverneur aurait dit que désormais, les juges de cette circonscription ne bénéficieront plus de protection, apprend le communiqué. D’après le communiqué le gouverneur aurait décidé que désormais les litiges seront traités à la gendarmerie en lieu et place de la justice.

Toute chose que le président du bureau exécutif du SMT condamne. Il juge cela « des immixtions et intimidations dans le cours normal de la justice exercées par le gouverneur de Wadi-Fira ».

Le président du syndicat estime que ces faits sont constitutifs d’outrage à magistrat, d’empiétement sur les fonctions judiciaires, des menaces et exposent les magistrats à toutes formes d’insécurité. Il sollicite l’intervention du Chef de l’Etat, du ministère de tutelle et du conseil supérieur de la magistrature pour résoudre la situation qui oppose le gouverneur et la justice.

Toutefois, le personnel des juridictions de Guéréda est retranché à Abéché dans l’attente d’une solution, précise le communiqué.  

Rappelons que Guéréda une sous-préfecture du Dar Tama dans la province du Wadi-Fira

 

Affaire Salaye Deby : Me Sanna Dieudonné met au défi la CTDDH

Suite à l’accusation de la Convention Tchadienne de Défense droits de l’Homme (CTDDH) contre Salaye Deby d’être à l’origine de la noyade d’un bouvier. Son avocat Sanna Dieudonné a fait un point de presse ce 19 mai

L’avocat du frère cadet du président de la république reproche à la Convention Tchadienne de Défense des droits de l’Homme. D’après lui,  elle n’a pas respecté la procédure. La CTDDH s’est précipité à relayer une information dénaturée, note l’avocat.  « elle s’est arc-boutée sur cette information dénaturée alors que la méthodologie idoine usitée par toute organisation, fut-elle de droit de l’homme, c’est d’effectuer au préalable une enquête sur les lieux des faits pour s’assurer de la véracité des faits avant toute autre action », a-t-il déclaré. Il indique que la convention n’a pas effectué une descente sur le site de l’évènement pour s’enquérir des faits.

Me Sanna Dieudonné explique que contrairement à l’information relayée par la CTDDH, le 28 avril 2020, le jeune berger et son compagnon Adoum Oumar âgé de 16 ans se sont rendus au bras du fleuve Chari, à quelques encablures du jardin de Salaye Deby, non pas pour faire abreuver le troupeau de chameaux comme l’a signifié la CTDDH mais pour se rafraîchir comme il faisait chaud.

« La victime s’était déshabillé pour aller se laver au fleuve, soudain son ami Adoum Oumar s’est rendu compte que la victime se noyait c’est ainsi qu’il crie au secours. Au demeurant, il ressort des images parlantes du corps repêché que la victime portait une petite culotte de bain, donc ces images apportent des démentis formels à ces allégations  de la CTDDH », raconte l’avocat. La procédure de la convention est en son sens, entaché de points d’ombres. Il met au défi le collectif d’apporter la preuve que son client ait saisi le troupeau de la victime.

 

 

Le Tchad favorable à un dialogue inclusif en Libye après la pandémie de la Covid-19

Le groupe de contacts de l’union africaine sur la Libye s’est réuni ce 19 mai par visioconférence. Ils se sont intéressés aux conséquences néfastes de la crise politico-militaire

Le groupe de l’union africaine veut trouver des solutions pour stopper l’effusion de sang et la restitution de la paix en Libye. La majorité des patients se sont accordés sur l’organisation d’un dialogue inclusif qui se tiendra à Brazzaville après l’urgence sanitaire liée à la pandémie de la covid-19.

La réunion a été présidée par le président congolais Denis Sassou Nguesso, par ailleurs président du groupe. C’est le ministre des affaires étrangères Cherif Mahamat qui a représenté le président tchadien. Après les échanges, le chef de la diplomatie tchadienne a confié que le Tchad est favorable à un retour rapide de la paix en Libye. Cette crise a des conséquences énormes sur le Tchad. Elle affecte la sécurité, la stabilité et la situation humanitaire. À ce titre le Tchad devient le pays le plus intéressé pour le retour de la paix en Lybie, explique le ministre des affaires étrangères. .

La rencontre fait suite à la violation du cessez-le-feu émis et l’ingérence des puissances étrangères dans le conflit en Libye. Le chef de la diplomatie tchadienne réitère la position ferme du Tchad de soutenir un dialogue inclusif en Libye et la non-ingérence des mercenaires impliqués dans les combats et les puissances étrangères qui s’ingèrent dans le conflit. « Le Tchad condamne fermement les ingérences extérieures sous toutes ses formes », ajoute le ministre des affaires étrangères.

Il déplore le fait que les combattants étrangers sont présents dans l’affrontement militaire en Libye. Aussi, le fait que les partis qui s’affrontent continuent à  recevoir les armes de l’extérieur malgré l’embargo émis par le conseil de sécurité des nations unis.

L’organisation du forum inclusif est confiée au Comité de haut niveau de l’union africaine, confie le ministre tchadien des affaires étrangères.

Tchad-covid-19 : les patients covid de l’hôpital de Farcha revendiquent le covid organics

Dans le souci d’épauler le personnel soignant tchadien, un don de Covid organics a été fait au Tchad par Madagascar. Pour n’avoir pas été administré, les malades de Farcha s’inquiètent

Pour ces patients, le personnel de santé refuse délibérément de leur administrer la potion.  Cela suscite eux la peur et l’indignation, ces derniers font savoir qu’ils sont en dangers et l’hôpital refuse d’administrer le produit malgré la situation critique. Une patiente internée à l’hôpital de Farcha confie que malgré le fait de leurs souffrances rien n’a été fait. « Nous sommes malades, nous sommes là entrain de mourir, on souffre mais rien. Nous sommes à la merci de Dieu avec les médicaments que le personnel soignant nous donne », raconte-elle.

 

Pour celle-ci la guérison dépend désormais de Dieu à qui ils ont remis leur sort. Elle estime que leur situation ne serait prioritaire, c’est pourquoi le personnel de l’hôpital refuse d’administrer le Covid organics. Elle ajoute que le personnel soignant leur a fait savoir que le médicament sera aussitôt administré quand le ministère enverra. Sa crainte grimpe d’autant plus qu’on lui rapporte que les emballages du Covid organics sont versés dans les poubelles de N’Djaména

 

Ahmat Souleymane, le directeur de l’hôpital de Farcha rapporte que son établissement a reçu une partie des médicaments, mais ils attendent l’aval du comité scientifique pour administrer. Il explique qu’on ne peut pas administrer deux molécules au même moment. Car dit-il les patients sont déjà sous un autre protocole dont la chloroquine.

Rappelons que le lot de Covid organics est arrivé au Tchad le 7 mai. L’ensemble était constitué de 600 doses de médicaments pour la guérison et 600 autres préventifs.