Tchad : les députés adoptent une nouvelle loi

Les députés ont ratifié, un projet de loi portant accord pour l’encouragement et la protection de l’investissement entre le Tchad et le Fonds de l’organisation des pays exportateurs de pétrole.

La loi vise à stimuler et à faciliter les investissements extérieurs au Tchad, grâce à un cadre juridique incitatif. Elle fixe les conditions minimales de protection dont bénéficient les investisseurs. Elle précise également la durée de protection dont peut bénéficier d’investisseurs, de 10 à 20 ans.

« Il est attendu de cet accord un milliard de dollars. C’est un accord qui est très important parce que c’est un document qui va apporter une certaine protection et un cadre d’investissement stable pour tous ceux qui veulent investir dans notre pays », a indiqué la ministre de l’Aménagement du territoire, Achta Ahmat Breme.

D’après la ministre, « l’accord est signé, il est ratifié aujourd’hui. On attend maintenant la mise en œuvre et aussi le travail sur la mentalité de nos confrères, de nos concitoyens. »

Plusieurs députés se sont exprimés sur la loi et ont fait part de leurs réserves, dont le leader de l’UNDR, Saleh Kebzabo. Les autorités ont à nouveau été invitées à créer un climat stable et favorable à l’investissement.

Inhumation de Mamari Djimé Ngakinar : retour sur le parcours du général

Le Général Mamari Djimé Ngakinar a été inhumé lundi 23 septembre 2019. Le président de la république a été représenté par Kalzeubé Payimi Deubet, ministre secrétaire général de la Présidence.

Ancien vice-président du Tchad sous le régime du Conseil supérieur militaire (CSM), le Général Djimé Mamari Ngakinar est décédé le 9 septembre 2019 dernier, en France à l’âge de 85 ans, des suites de maladie.

Né le 29 mars 1934 à Abéché à l’est du Tchad, c’est à Fort-Archambault, actuel Sarh  qu’il fait ses études primaires. Alors qu’il n’avait que 14 ans, il entre à l’Ecole militaire préparatoire Général Leclerc de Brazzaville en 1948. Quatre ans après son admission au sein de ladite école, il en sort avec le grade de Sergent et prend part aussitôt aux campagnes françaises de Tunisie puis d’Algérie. A 26 ans, feu général Mamari entre à l’Ecole des Officiers de Fréjus en France et en sort avec le grade de Sous-lieutenant de l’armée française. En 1961, il est reversé dans l’armée tchadienne.

Militaire de formation, vice-président du Conseil, ministre de la Défense, feu général Mamari Djimé Ngakinar est l’une des grandes figures de l’histoire militaire du Tchad.

« Son parcours militaire »

De 1961 à 1971, il parachèvera sa formation successivement à l’Ecole d’application de Saint-Maixent, l’Ecole des Officiers de Gendarmerie de Melun puis l’Ecole d’Etat-major de Montpellier. En 1970, il entre à l’Ecole d’Etat-major avec le grade de Commandant. En 1972, il devient le premier Commandant de la Gendarmerie nationale avec le grade de Lieutenant-colonel. En 1975, il est promu au grade de Colonel. Le 3 avril 1975, il fut arrêté. Cette arrestation a précipité la marche des troupes sur N’Djamena qui a abouti au coup d’Etat du 13 avril 1975. Après le coup de force de l’armée, feu Mamari fut désigné par les jeunes officiers comme vice-président du Conseil supérieur militaire (CSM) présidé par le général Félix Malloum. Cumulativement à ses fonctions de vice-président du CSM, il assurait la fonction du ministre de l’Intérieur et de la Sécurité de 1975-1976.

Tchad : Martin Inouat Doulguet condamné à 3 ans d’emprisonnement

Le verdict est tombé ce lundi 23 septembre 2019, le directeur de publication du journal Salam Info écope de trois ans d’emprisonnement.

Martin Inouat Doulguet, le directeur de publication des journaux Salam Info est passé devant les juges et a été condamné à trois ans de prison, une amende de deux millions et vingt millions de dommages et d’intérêts.

Un autre directeur de publication qui est aussi passé devant les juges ce lundi, c’est celui des journaux Moustik. Lui, écope juste une amende de deux millions et vingt millions de dommages et intérêts.

Les deux hommes avaient été accusés de diffamation sur une plainte de l’ancien ministre de la santé publique, Dr Toupta Boguena.

Université de N’Djamena : les enseignants vacataires demandent leurs droits de vacations

Depuis 2013, les enseignants chercheurs vacataires de l’université de N’Djamena, ne sont payés. Une situation qu’ils ne supportent plus.

A l’université de N’Djamena, l’ambiance n’est pas bon enfant du côté des enseignants. Les chercheurs vacataires réclament leurs arriérés de payement. Une situation qui dure depuis 2013, ils veulent y mettre un terme. Il faut le dire, à cela s’est ajoutée la décision du président de l’université de N’Djamena de les suspendre.

Bolnan Fréderic, président du Collectif National des Enseignants Chercheurs vacataires du supérieur avait donné trois jours pour que les choses changent. « Dans les trois jours qui suivent si rien n’est fait nous allons nous constituer en prisonniers », a-t-il souligné.

« Les enseignants vacataires doivent prendre leur mal en patience et que la suspension est temporaire. S’il y a des heures où on n’arrive pas à pourvoir certaines classes avec les enseignants permanents, on peut faire appel aux enseignants vacataires », avait répondu le Pr Mahamat Barka, président de l’université de N’Djamena.

Une suspension selon Mahamat Barka, qui permettra à l’administration des quatre facultés de responsabiliser les enseignants permanents.

Procès Ngaïssona-Yekatom: l’accusation remémore la violence anti-balaka à Bangui

Le procureur de la Cour pénale internationale a conclu vendredi 20 septembre sa présentation des charges contre Patrice Ngaïssona et Alfred Yekatom. Les deux chefs anti-balaka sont suspectés de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre commis en 2013 et 2014 en Centrafrique. Le procureur demande aux juges de mettre en accusation les deux hommes et de les renvoyer en procès. Lors de cette dernière session, il a détaillé ses pièces à conviction relatives à l’attaque de Bangui le 5 décembre 2013.

Pour l’accusation, l’offensive de 2013 sur la capitale avait été planifiée par le chef militaire des anti-balaka, Patrice Ngaïssona. Sur le terrain, le com’zone Alfred Yekatom était entré par le quartier Boeing à la tête de son armée de miliciens. Là, les civils musulmans sont ciblés lors de l’attaque du marché. Elle n’aurait fait aucun mort dans les rangs de la Seleka, milice ennemie qui avait mis au pouvoir Michel Djotodia, et contre laquelle se battaient les anti-balaka. À la Cour, le substitut du procureur, Éric Iverson, rapporte de nombreux témoignages dont celui d’un anti-balaka, désormais repenti.

« Le second témoin anti-balaka, témoin de fait a décrit sa participation en détails et en entrant sur le marché, nous avons commencé à attaquer les Arabes qui étaient devant leurs magasins. Ils étaient en train de se laver avant la prière du matin. Je ne les ai pas vus avec des armes. Nous étions nombreux et nous avons tiré sur les Arabes. J’ai vu six Arabes à terre et tués. Ils ne sont pas morts tout de suite, mais ils souffraient au sol et donc on les a poignardés à mort. »

Après Bangui, les miliciens fondent sur Bossangoa, à 300 kilomètres au nord, puis sur Yaloke, Berberati, et Guen. L’accusation décrit pour chaque attaque, les meurtres, les tortures, les pillages, mais passe à huis clos pour aborder les crimes contre les enfants et ceux relatant les viols, pour protéger de futurs témoins potentiels.

Quelques minutes avant la fin de l’audience, Patrice Ngaïssona est retourné dans la prison de la CPI, sans que le président n’en précise la raison.

Dans son fauteuil, Alfred Yekatom, vêtu d’une tunique colorée, a semblé accuser la fatigue, et pour un moment, l’émotion, peut-être face à l’ampleur des charges portées contre lui ?

Tchad : Young Diplomats prône la paix

A travers une compétition de football dénommée « Jouons pour la paix », dont la finale a eu lieu ce samedi 21 septembre 2019.

À l’occasion de la journée mondiale de la Paix, l’organisation Young Diplomats a organisée une compétition dénommée « jouons pour la paix ». La finale a eu lieu ce samedi 21 septembre au stade Idriss Mahamat Ouya. La tenue ladite compétition selon les membres de Young Diplomats, était une manière d’unir les jeunes, de les conscientiser afin de cultiver en eux les valeurs de paix, de tolérance et du vivre ensemble.

La compétition « jouons pour la paix » qui entre dans les jeux olympiques de la jeunesse, a été  organisée du 2 au 21 septembre. Un match de football a mis fin à cette compétition. Ils étaient nombreux ces jeunes venus de tous les arrondissements de la ville de N’Djamena.

Young Diplomats souhaite poursuivre l’organiser dans les provinces du Tchad.

Tchad : l’agriculture, le plan B des jeunes chômeurs

Faute d’emploi, des jeunes diplômés se tournent vers la terre, en plein N’Djamena.

Travailler dans des institutions étatiques ou privées, telle est leur rêve de tout jeune sur les bancs de l’école. Mais à la fin du cursus scolaire, les rêves se brisent. Beaucoup de jeunes diplômés sont quelquefois surpris par le chômage. Ils sont déçus de ne pas trouver un endroit où exercer dans le cadre de leur formation. Très souvent, ils se désengagent de leurs serments pour faire carrière dans un autre domaine pour lequel ils n’ont reçu aucune formation.

Contrairement à des milliers de jeunes chômeurs qui préfèrent s’adonner à l’alcool et aux jeux dans les coins des rues, certains se sont tournés vers l’agriculture. Depuis quelques années, ils sont de plus en plus nombreux à aller chercher des portions de terrain dans les périphéries de la capitale pour faire des cultures. Ces jeunes s’activent surtout en cette saison de pluie pour espérer joindre les deux bouts.

Tchad : l’Etat d’urgence, un obstacle à la tenue des élections

Mouvement citoyen pour la préservation des libertés (MCPL), pense que l’état d’urgence dans certaines provinces rend impossible la tenue des législatives.

Certaines provinces au Tchad sont le théâtre des violences intercommunautaires. Une situation qui a poussé le chef de l’Etat, Idriss Deby à décréter l’Etat d’urgence. Une décision que le Mouvement citoyen pour la préservation des libertés (MCPL), une association de la société civile ne trouve pas appropriée. Le fondateur de ladite association, Jean-Bosco Manga, soutient que l’état d’urgence dans ces provinces du Tchad rend impossible la tenue des élections législatives.

« Même l’État sait pertinemment qu’organiser les législatives dans le contexte actuel où l’état d’urgence dans certaines provinces oblige à la restriction des libertés publiques, est pratiquement impossible. Voter c’est s’exprimer librement et pour cela, il faut que l’environnement et le contexte s’y prête », estime Jean-Bosco Manga.

« le Gouvernement, à travers l’état d’urgence tente juste d’étouffer pour un temps un problème crucial sans chercher à le résoudre durablement. Il faut user des méthodes de résolution pacifique des différends avec l’appui des chefs traditionnels et des personnes ressources qui ne font d’ailleurs pas défaut », a-t-il poursuivi.

Tchad : profil type d’un Boko Haram

Le Centre pour le développement et la prévention de l’extrémisme vient de publier un document qui détaille les méthodes de recrutement de Boko Haram.

Le document de 72 pages, a été présenté le 21 septembre par le Centre pour le développement et la prévention de l’extrémisme. Celui-ci, explique les méthodes de recrutement dans la secte Boko Haram. Il met également en cause le désengagement de l’État dans le Lac Tchad, créant ainsi un vivier propice au développement de la secte terroriste. Cette enquête paraît dans un contexte où la région du Lac Tchad est le théâtre depuis 2019, d’une recrudescence des attaques attribuées à Boko Haram.

Comme techniques de recrutements, il y a la terreur, les prêches, la propagande… C’est du moins ce que révèle l’étude réalisée par trois chercheurs associés au Centre pour le développement et la prévention de l’extrémisme.

« L’allocation piégée est une technique : ils viennent voir un père de famille, ils lui proposent un crédit d’investissement. Après, ils reviennent pour revendiquer l’argent, et s’il ne l’a pas, il doit mettre à disposition un, deux ou trois enfants pour qu’ils soient combattants. », explique Ahmat Yacoub Dabio, président du Centre pour le développement et la prévention de l’extrémisme.

L’enquête menée dans la province du Lac Tchad, révèle que ce sont 2200 repentis de Boko Haram. Les détails Kebir Mahamat Abdoulaye, chercheur indépendant.

« Le profil type d’un Boko Haram, c’est un jeune âgé de 20 à 30 ans qui a un niveau d’instruction très faible. Tout le bassin du lac Tchad est une zone économique qui n’est pas développée, il n’y a pas d’infrastructure comme les hôpitaux, comme les écoles ; tous ces facteurs encouragent le recrutement des populations civiles dans les rangs de Boko Haram. », détaille Kebir Mahamat Abdoulaye, chercheur.

Construction d’un aéroport internationale à Djermaya

Suite à l’étude effectuée sur le développement du Tchad, le Président Tchadien Idriss Déby a demandé la construction de l’aéroport de Djermaya.

Les membres du gouvernement, des entreprises responsables de construction et de techniciens se sont réunis pour voir comment réaliser ce grand projet. La rencontre présidé par Kalzeubé Payimi Deubet, ministre d’Etat, ministre Secrétaire général de la Présidence de la République.

Pour l’implémentation dudit projet, le gouvernement a appelé une société chinoise pour prendre en main la construction et bientôt, un chronogramme sera fourni pour le lancement.

Le financement doit être étudié afin de pouvoir détailler les techniques, selon le ministre de l’Economie et de la Planification du développement, Issa Doubragne.