Tchad: près de 30 morts dans un éboulement meurtrier d’une mine d’or

Le drame s’est produit dans une mine d’or à la frontière entre le Tchad et la Libye, dans la nuit de lundi 23 à mardi 24 septembre 2019.

Un éboulement d’une mine d’or a fait une trentaine de morts dans la région aurifère du Tibesti, frontière entre le Tchad et la Libye. La nouvelle s’est rependue seulement mercredi alors que le drame s’est produit dans la nuit de lundi à mardi. L’enclavement dans cette région sous Etat d’urgence depuis le mois d’août est la raison pour laquelle la nouvelle a été répandue tardivement.

C’est grâce à la vidéo posté par le site internet Toubou média, que l’alerte a été mardi. On aperçoit dans cette vidéo des hommes envoyant des câbles au fond d’une dépression pour faire remonter ce qui ressemble à des cadavres.

C’est donc mercredi, que les premières confirmations ont été données par des sources sécuritaires. L’éboulement a eu lieu entre le point 35 et la localité de Solo Solo, dans le secteur de Kouri Bougoudi à la frontière tchado-libyenne.

Le premier bilan fait état de plus de trente corps repêchés, mais un bilan qui pourrait s’alourdir. Parce que selon l’appel fait dans les campements des mineurs, c’est une soixantaine de personne environ qui n’ont pas répondu.

Tchad : bientôt l’ouverture de deux écoles doctorales

L’annonce a été faite par le ministre de l’Enseignement supérieur, David Houdeingar, ce mercredi 25 septembre au cours d’une réunion.

L’ouverture de ces écoles doctorales permet d’offrir une occasion aux jeunes étudiants qui aspirent à soutenir une thèse de doctorats dans leur propre pays. Ces écoles doctorales sont entre autres l’école doctorale en lettre et sciences humaine et l’école doctorale en sciences technique et environnement.

« Je rappelle que les deux écoles doctorales dont est célébré avec faste le lancement des activités, sont communes à toutes leurs institutions d’enseignement de recherche », a indiqué le président du comité d’organisation, Mahamat Borgo.

Il est important de rappeler que les écoles doctorales ont été créées depuis 2015, mais à cause des tensions budgétaires, le projet n’a pas pu être concrétisé.

Tchad : la police démantèle un repère de malfaiteurs et de vendeurs de drogue à N’Djamena

Les forces de l’ordre ont procédé au démantèlement d’un repère « forestier » fréquenté par des présumés vendeurs de drogue et des malfaiteurs, derrière le Palais du 15 janvier dans le 8ème arrondissement de N’Djamena.

Des policiers se sont déployés et ont brulé tous les hangars illégalement installés. Ils ont également ordonné le départ des personnes qui occupent les lieux.

« Dans la journée, ils sont avec nous. La nuit, ce sont des agresseurs à quelques mètres de là où nous sommes. Ils sont biens organisés pour braquer les gens. Parfois, ils vont même faire des dégâts la nuit dans le quartier. Nous leurs avons donné plusieurs conseils mais ils n’ont pas écouté parce que nous sommes tous des amis. Voilà les conséquences aujourd’hui », a témoigné la femme.

D’après certains témoignages, des malfaiteurs se regroupent dans ce lieu pour planifier des vols ou des agressions. D’autres vendent de la drogue au vu et su de tous. Ils ont été arrêtés ce dimanche par la police suite à une enquête.

Les policiers qui procédaient au démantèlement se sont refusés de tout commentaire.

Tchad : mise en place d’une commission chargée de réviser le code électorale

L’objectif de cette commission va être de réduire les délais du processus électoral pour fixer au plus vite la date des élections législatives, initialement prévues en 2015.

Il y a une semaine au Tchad, le chef de l’Etat Idriss Deby avait rejeté deux projets de calendrier électoral. Une commission a donc été mise en place, mardi 24 septembre, pour réviser le code électoral au sein du Cadre national du dialogue politique (CNDP).

Idriss Deby souhaite que les législatives se tiennent en fin d’année ou alors au plus tard en janvier 2020.  La commission aura pour objectif de réduire les délais du processus électoral pour fixer au plus vite la date des élections législatives, qui était initialement prévues en 2015.

Voté il y a à peine deux mois, le code électoral est donc remis sur la table pour une révision partielle. La tâche revient à une commission composée de sept membres du Cadre national du dialogue politique : trois sont issus de la majorité, trois autres de l’opposition, et un président a été désigné, Ali Abel Kram, leader du parti Caméléon, allié au MPS.

Sur le fond, au moins quatre articles vont être revus selon un membre de cette commission, qui fixe un objectif : réduire les délais du processus électoral pour organiser au plus vite les élections législatives.

Selon cette source, le délai de convocation du corps électoral, fixé à quatre mois avant la date du scrutin, devrait être revue à la baisse, comme les délais de l’affichage de la liste des bureaux de vote et de la révision du fichier électoral.

La commission disposera, en théorie, de 10 jours pour déposer son rapport auprès du président du CNDP, qui le transmettra à son tour à la présidence, puis à l’Assemblée nationale. Si la majorité présidentielle salue cette révision à venir du code électoral, une partie de l’opposition la rejette et parle déjà « d’élections frauduleuses ».

Journée nationale de l’artisanat : les artisans tchadiens célèbrent la 5eme édition

Le centre artisanal de N’Djamena en partenariat avec le ministère du développement touristique, de la culture et de l’artisanat ont célébré, ce 24 septembre, la 5ème édition de la journée nationale de promotion de l’artisanat.

La 5eme édition de la journée nationale de promotion de l’artisanat s’est tenue sous le thème : « la modernisation de nos acquis artisanaux.». Il s’est agi au cours de cette célébration pour les artisans et les autorités en charge de la culture et de l’artisanat de marquer un arrêt pour mener une réflexion sur le développement de l’artisanat. C’était aussi l’occasion pour ces artisans d’innover et à créer.

« L’importance du secteur n’est plus à démontrer. L’artisanat est un savoir-faire original, base de l’industrie nationale », souligne la ministre du développement touristique, de la culture et de l’artisanat, Madeleine Alingué.

La République du Tchad est riche en produits artisanaux et variés. Un potentiel limité par le manque de suivi et de contrôle du processus artisanal.

« Nous devons élaborer notre stratégie de promotion artisanale rationnelle, efficace et efficiente, nous devons rendre opérationnels et fonctionnels nos centres de formation artisanale, nous devons créer les conditions pour un marché artisanal made in Tchad et créer un point de rencontre pour les artisans du Tchad et du monde », planifie la ministre.

La 5eme édition de la journée nationale de promotion de l’artisanat a aussi été une occasion de préparer la première édition du Salon international  de l’artisanat qui se tiendra du 14 au 16 octobre 2019.

Tchad : mouvement d’humeur à l’école normale supérieure de N’Djamena

Tôt dans la matinée de ce 24 septembre, les élèves de l’ENS sont descendus dans la rue pour protester contre le dépôt des ordures autour des bâtiments de ladite école.

Ce mardi 24 septembre 2019, l’entrée de la radio nationale est assaillie par les élèves de l’école normale supérieure de N’Djamena. Autre lieu qui a été le théâtre des manifestions de ces apprenants l’avenue Goukouni Weddeye. Le motif de cette manifestation est le dépôt des ordures et déchets par le service de la Mairie aux alentours de leur école.

Les étudiants, demandent le retrait immédiat des éléments de la police à l’entrée des amphithéâtres. Pour se faire entendre, les élèves de l’ENS ont pris une quantité de ces déchets pour mettre devant la Radio nationale tchadienne (RNT) et aussi sur l’avenue Goukouni Weddeye. Les manifestants ont brulé ces déchets empêchant ainsi la libre circulation sur ces axes.

En riposte, les éléments des commissariats de la police du 2e et 4e arrondissement sont intervenus violemment. Plusieurs arrestations ont été enregistrées.

Tchad : les députés adoptent une nouvelle loi

Les députés ont ratifié, un projet de loi portant accord pour l’encouragement et la protection de l’investissement entre le Tchad et le Fonds de l’organisation des pays exportateurs de pétrole.

La loi vise à stimuler et à faciliter les investissements extérieurs au Tchad, grâce à un cadre juridique incitatif. Elle fixe les conditions minimales de protection dont bénéficient les investisseurs. Elle précise également la durée de protection dont peut bénéficier d’investisseurs, de 10 à 20 ans.

« Il est attendu de cet accord un milliard de dollars. C’est un accord qui est très important parce que c’est un document qui va apporter une certaine protection et un cadre d’investissement stable pour tous ceux qui veulent investir dans notre pays », a indiqué la ministre de l’Aménagement du territoire, Achta Ahmat Breme.

D’après la ministre, « l’accord est signé, il est ratifié aujourd’hui. On attend maintenant la mise en œuvre et aussi le travail sur la mentalité de nos confrères, de nos concitoyens. »

Plusieurs députés se sont exprimés sur la loi et ont fait part de leurs réserves, dont le leader de l’UNDR, Saleh Kebzabo. Les autorités ont à nouveau été invitées à créer un climat stable et favorable à l’investissement.

Inhumation de Mamari Djimé Ngakinar : retour sur le parcours du général

Le Général Mamari Djimé Ngakinar a été inhumé lundi 23 septembre 2019. Le président de la république a été représenté par Kalzeubé Payimi Deubet, ministre secrétaire général de la Présidence.

Ancien vice-président du Tchad sous le régime du Conseil supérieur militaire (CSM), le Général Djimé Mamari Ngakinar est décédé le 9 septembre 2019 dernier, en France à l’âge de 85 ans, des suites de maladie.

Né le 29 mars 1934 à Abéché à l’est du Tchad, c’est à Fort-Archambault, actuel Sarh  qu’il fait ses études primaires. Alors qu’il n’avait que 14 ans, il entre à l’Ecole militaire préparatoire Général Leclerc de Brazzaville en 1948. Quatre ans après son admission au sein de ladite école, il en sort avec le grade de Sergent et prend part aussitôt aux campagnes françaises de Tunisie puis d’Algérie. A 26 ans, feu général Mamari entre à l’Ecole des Officiers de Fréjus en France et en sort avec le grade de Sous-lieutenant de l’armée française. En 1961, il est reversé dans l’armée tchadienne.

Militaire de formation, vice-président du Conseil, ministre de la Défense, feu général Mamari Djimé Ngakinar est l’une des grandes figures de l’histoire militaire du Tchad.

« Son parcours militaire »

De 1961 à 1971, il parachèvera sa formation successivement à l’Ecole d’application de Saint-Maixent, l’Ecole des Officiers de Gendarmerie de Melun puis l’Ecole d’Etat-major de Montpellier. En 1970, il entre à l’Ecole d’Etat-major avec le grade de Commandant. En 1972, il devient le premier Commandant de la Gendarmerie nationale avec le grade de Lieutenant-colonel. En 1975, il est promu au grade de Colonel. Le 3 avril 1975, il fut arrêté. Cette arrestation a précipité la marche des troupes sur N’Djamena qui a abouti au coup d’Etat du 13 avril 1975. Après le coup de force de l’armée, feu Mamari fut désigné par les jeunes officiers comme vice-président du Conseil supérieur militaire (CSM) présidé par le général Félix Malloum. Cumulativement à ses fonctions de vice-président du CSM, il assurait la fonction du ministre de l’Intérieur et de la Sécurité de 1975-1976.

Tchad : Martin Inouat Doulguet condamné à 3 ans d’emprisonnement

Le verdict est tombé ce lundi 23 septembre 2019, le directeur de publication du journal Salam Info écope de trois ans d’emprisonnement.

Martin Inouat Doulguet, le directeur de publication des journaux Salam Info est passé devant les juges et a été condamné à trois ans de prison, une amende de deux millions et vingt millions de dommages et d’intérêts.

Un autre directeur de publication qui est aussi passé devant les juges ce lundi, c’est celui des journaux Moustik. Lui, écope juste une amende de deux millions et vingt millions de dommages et intérêts.

Les deux hommes avaient été accusés de diffamation sur une plainte de l’ancien ministre de la santé publique, Dr Toupta Boguena.

Université de N’Djamena : les enseignants vacataires demandent leurs droits de vacations

Depuis 2013, les enseignants chercheurs vacataires de l’université de N’Djamena, ne sont payés. Une situation qu’ils ne supportent plus.

A l’université de N’Djamena, l’ambiance n’est pas bon enfant du côté des enseignants. Les chercheurs vacataires réclament leurs arriérés de payement. Une situation qui dure depuis 2013, ils veulent y mettre un terme. Il faut le dire, à cela s’est ajoutée la décision du président de l’université de N’Djamena de les suspendre.

Bolnan Fréderic, président du Collectif National des Enseignants Chercheurs vacataires du supérieur avait donné trois jours pour que les choses changent. « Dans les trois jours qui suivent si rien n’est fait nous allons nous constituer en prisonniers », a-t-il souligné.

« Les enseignants vacataires doivent prendre leur mal en patience et que la suspension est temporaire. S’il y a des heures où on n’arrive pas à pourvoir certaines classes avec les enseignants permanents, on peut faire appel aux enseignants vacataires », avait répondu le Pr Mahamat Barka, président de l’université de N’Djamena.

Une suspension selon Mahamat Barka, qui permettra à l’administration des quatre facultés de responsabiliser les enseignants permanents.