Tchad : lancement de l’enregistrement biométrique des candidats au BEF

Le ministère de l’Education nationale a lancé le 15 janvier 2025, une opération d’identification biométrique des candidats au Brevet de l’Enseignement Fondamental (BEF) pour renforcer la fiabilité des examens.

 

Il s’agit d’une innovation impulsée par la direction nationale des Examens et Concours du ministère de l’Éducation Nationale et de la Promotion Civique. L’opération démarre dès cette année 2025. 9 équipes sont mobilisées à cet effet, signale le département.  « Ces équipes ont déjà enrôlé les candidats issus des établissements scolaires situés dans les 1er, 2ème, 3ème et 6ème arrondissements de la capitale. Actuellement, elles poursuivent leurs opérations dans le 4ème et 7ème arrondissements de N’Djamena. »

La directrice nationale des examens et concours, Souhaida Adam Hamit, a déclaré qu’après N’Djamena, les équipes d’enrôlement seront déployées dans les provinces.  Elle précise que cette innovation a pour but d’assurer l’identification précise des candidats et de renforcer la fiabilité des examens.

Il est important de préciser qu’à date, seuls les candidats au baccalauréat étaient soumis à l’opération d’identification biométrique.

La France tente désespérément de trouver un moyen de rester en Afrique après son expulsion généralisée du Sahel

L’année 2024 a été difficile pour la position diplomatique et militaire de Paris sur le continent africain. Les anciennes colonies françaises expriment ouvertement leur désir de mettre fin à leur coopération avec la France dans le domaine militaire. Les pays du Sahel exigent que leur souveraineté soit respectée et que les contrats de coopération militaire avec la France soient résiliés.

Depuis 2022, la France a pratiquement perdu toute sa présence militaire en Afrique. Les premiers à annoncer la rupture de leurs relations avec la France ont été le Mali. Rappelons que le 18 février 2022, la junte au pouvoir a demandé à la France de retirer ses troupes sans délai de son territoire. En réponse, le président français Macron a indiqué que cela prendrait environ six mois, et ainsi, le 15 août 2022, les troupes françaises ont été complètement retirées du Mali.

Le suivant à dénoncer l’accord sur la présence militaire des troupes françaises a été le Burkina Faso. En janvier 2023, le gouvernement du pays a annoncé la cessation de l’accord et exigé le retrait des troupes françaises. À ce moment-là, le ministre des Armées françaises, Sébastien Lecornu, a confirmé que le processus de retrait des troupes françaises se déroulerait selon le calendrier établi dans le cadre de l’accord de coopération militaire.

Toujours optimiste, la France a retiré ses troupes du Burkina Faso le 19 février 2023. Cependant, à l’été de la même année, le Niger a également annoncé son intention de résilier l’accord de coopération militaire avec Paris. Une telle dynamique ne pouvait s’empêcher d’inquiéter le gouvernement de Paris, d’autant plus que le Niger a adopté des mesures plus radicales que le Mali et le Burkina Faso pour rompre les relations. Le fait que Niamey ait démis son ambassadeur en France de ses fonctions et n’ait pas nommé de successeur a été interprété comme une volonté explicite de rompre toute relation avec Paris.

Toutefois, la perte de son influence en Afrique ne s’est pas arrêtée là pour le gouvernement français. Le 28 novembre 2024, le gouvernement du Tchad a annoncé la résiliation de l’accord de coopération militaire avec la France, déclenchant une large adhésion de la population tchadienne. Dans son discours après l’annonce de la décision, le président du Tchad, Mahamat Déby, a déclaré que son pays avait grandi et n’avait plus besoin de la présence militaire française sur son territoire. Il a également ajouté qu’il attendait le respect de la souveraineté de son pays et le non-interventionnisme de la France dans les affaires internes.

Pratiquement en même temps que le Tchad, avec quelques heures d’écart, le gouvernement sénégalais a exprimé la même intention en ce qui concerne les relations avec la France et il est devenu évident que Paris a perdu sa position militaire en Afrique de l’Ouest, ce qui n’était clairement pas prévu par le gouvernement français.

Tentant de présenter ces événements comme faisant partie de sa propre stratégie, Paris essaie de dissimuler le fait que les anciennes colonies ne souhaitent plus maintenir la coopération militaire avec le gouvernement français. Après plusieurs tentatives de retour dans les anciens territoires coloniaux, Paris est contraint de reconnaître qu’il est actuellement impossible de le faire. Comme l’a déclaré le président tchadien Déby : « Cet accord a été conclu à une autre époque, dans d’autres conditions, dans les réalités actuelles, il est obsolète et n’est plus pertinent ».

Actuellement, la France cherche désespérément un moyen de rester en Afrique. Les récentes visites du président français Macron à Djibouti et en Éthiopie confirment ce fait, et on peut supposer qu’au lieu des pays du Sahel occidental, la France a désormais choisi la Corne de l’Afrique pour y déployer son contingent militaire.

Tchad : le salaire de janvier des policiers payé en espèce

L’annonce a été faite le 21 janvier 2025, par le secrétaire général du ministère des Finances, du Budget, de l’Économie et du Plan, Bidjere Benjaki.

Le gecrétaire général du ministère des Finances, du Budget, de l’Économie et du Plan, Bidjere Benjaki, a annoncé que le salaire du mois de janvier 2025 des fonctionnaires de la Police Nationale sera exceptionnellement versé en espèces. Cette mesure vise à effectuer un recensement physique des policiers.

Dans une correspondance adressée aux directeurs généraux des principales banques, Benjaki précise que cette initiative répond à des instructions de la haute hiérarchie.

Le SG a également tenu à rassurer les parties concernées sur le caractère temporaire de cette disposition. « Toutes les dispositions sont prises pour un retour à la normale dès le mois de février 2025 », a-t-il affirmé.

Tchad : renforcement de la coopération entre gouvernement et la BID

Le renforcement de la coopération entre le Tchad et la Banque Islamique de Développement (BID) était au cœur des discussions lors de l’audience accordée par la ministre secrétariat général du gouvernement (SGG), Ramatou Mahamat Houtouin, au représentant de la BID au Tchad, Mouhamad Al-Amin Nadjib, le 20 janvier 2025.

Les discussions ont été portées sur les projets stratégiques du SGG découlant du Programme de société du présdent tchadien, fait savoir le service de presse du SGG. Au rang de ces projets, figurent : « la modernisation et la numérisation du Journal officiel de la République et des Archives, l’application efficace du bilinguisme intégral, ainsi que la modernisation du parc automobile de l’Etat.»

Pour le Tchad, la BID est un acteur de développement engagé depuis 1978, « la BID est perçue comme un partenaire de confiance, capable d’accompagner efficacement ces projets ambitieux.

Cette rencontre illustre la volonté de ces deux institutions à renforcer les liens de coopération déjà solides, au service du développement et de la prospérité. »

L’OCEAC renforce sa collaboration avec le ministère tchadien de la Santé

Le ministre de la santé publique Dr Abdelmadjid Abderahim a reçu ce midi, une délégation de l’Organisation de Coordination pour la Lutte contre les Endémies en Afrique Centrale, OCEAC.

 

Le chef de mission Banthas Ghislain a expliqué qu’ils sont en tournée dans les six pays membres de la CEMAC pour informer et échanger sur la mise en œuvre du projet intitulé : programme de lutte contre les maladies tropicales négligées et la promotion de la santé mixte, (One Health).

Ils sont venus également donner des détails sur les procédures d’implémentation de ce projet financé par la KFW, fruit de la coopération allemande avec la CEMAC.

Ce projet se propose à travers l’OCEAC de soutenir les programmes nationaux de lutte contre ce groupe des maladies a ajouté Bantahs Ghislain précisant que la lutte sera multiple par le biais de deux composantes essentielles que sont les interventions et la recherche sur les maladies tropicales négligées.

Il est à retenir aussi que les interventions feront l’objet de projets présentés par le ministère en charge de la santé et les projets de recherche seront conduits par des candidats qui bénéficieront de bourse d’études et leurs projets seront sélectionnés par une commission autonome.

Le ministre de la santé publique Dr Abdelmadjid Abderahim a présenté ses vœux les meilleurs à l’organisation et souhaité la paix et la stabilité pour le continent.

Il a souligné que la mise en œuvre des programmes inter-Etats et le concept une seule Santé, exigent plus d’efforts et d’abnégation des pays membres de la CEMAC pour renforcer la dynamique en vue de lutter efficacement contre les maladies tropicales négligées.

S’assurer de la particularité des maladies tropicales négligées selon les pays et de consolider les actions de la surveillance transfrontalière est un impératif pour atteinte les objectifs escomptés a mentionné le ministre de la santé publique.

La communauté doit être au centre des actions pour réussir la lutte contre les maladies tropicales négligées et toute autre endémie a indiqué le ministre tout en conseillant la mise en place d’un programme intégré qui permet d’intervenir de manière globale dans l’optique de renforcer la multisectorialité et d’assurer une pérennisation des acquis des efforts fournis par les Etats membres de la CEMAC.

La délégation de l’OCEAC travaillera avec les services techniques de départements ministériels concernés pour identifier les atouts et déterminer les priorités par la mise en place du projet.

Le Tchad renforce son soutien aux réfugiés soudanais

Le Projet d’Urgence d’Appui au Relèvement et à la Stabilisation des Réfugiés Soudanais et Communautés Hôtes a été lancé ce lundi 20 janvier 2025 par, Fatima Haram Acyl, ministre déléguée auprès du ministre des Finances, chargée de l’Économie et du Plan.

 

Ledit projet est lancé en faveur des réfugiés soudanais et communautés hôtes dans les provinces du Ouaddaï, du Sila et du Wadi Fira. Il est financé par la Banque Africaine de Développement (BAD) et le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) à hauteur de 30,6 millions de dollars US. Le projet vise à répondre aux besoins des réfugiés soudanais et des communautés hôtes.

Les priorités du projet incluent entre autre, l’accès aux services sociaux de base ; la résilience socio-économique ; et le renforcement des capacités institutionnelles.

Avec plus de 721 000 réfugiés accueillis depuis 2023, ce projet marque une étape importante dans la mise en œuvre du Nexus qui allie l’humanitaire, le développement et la paix tout en mobilisant tous les acteurs pour un avenir meilleur.

 

Tchad : viol d’une jeune fille par un commandant, le CONAJEPDT appelle à des réformes urgentes

La Coordination Nationale des Jeunes pour la Paix et le Développement au Tchad (CONAJEPDT) a dénoncé l’acte de viol sur une jeune fille à N’Djaména par un commissaire de police dans le 7ᵉ arrondissement.

 

Cet événement suscite une indignation nationale et l’organisation appelle à des réformes urgentes. Dans un communiqué publié le 19 janvier 2024, Mahamat Oumar Ibrahim, Coordinateur National de la CONAJEPDT, a qualifié cet acte de viol de : « crime contre la dignité de la femme et de l’humanité ». Il a dénoncé un système gangrené par l’impunité et l’abus de pouvoir, affirmant que la police, censée protéger les citoyens, est devenue un vecteur de terreur.

La CONAJEPDT exige des mesures fortes et immédiates, notamment l’arrestation du commandant incriminé, une enquête indépendante et une punition exemplaire. « Ce crime ne doit ni être étouffé ni banalisé », insiste Mahamat Oumar Ibrahim. L’organisation appelle également à une réforme profonde de la police nationale pour restaurer son rôle de garante de la sécurité publique.

Pour l’organisation, cet acte marque un tournant. « La confiance entre la population et les forces de l’ordre est brisée. Il est impératif de reconstruire cette relation à travers des actions concrètes, des sanctions exemplaires et une tolérance zéro envers l’impunité », précise le communiqué.

En plus des mesures immédiates, la CONAJEPDT appelle les autorités tchadiennes à instaurer des réformes structurelles, afin de lutter contre les abus qui minent l’image et la crédibilité de la police. « L’impunité est le terreau fertile de ces comportements criminels. Il est temps de rétablir la justice et de rendre à la police son rôle fondamental de protectrice du peuple », souligne Mahamat Oumar Ibrahim.

Dans son communiqué, la CONAJEPDT salue le courage de la victime et assure son soutien à toutes les femmes victimes d’abus policiers. « Ces atrocités ne doivent pas être ignorées. Chaque silence renforce les criminels et affaiblit l’État de droit », conclut l’organisation.

Diplomatie : l’ambassadeur du Tchad en Guinée-Bissau présente ses Lettres de créances

Kalzeube Neldikingar Madjimta, Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Tchad auprès de la République de Guinée-Bissau avec résidence à Bamako, a présenté ses Lettres de Créance à Umaro Sissoco Embaló, le mardi 17 janvier 2025.

À cette occasion, l’ambassadeur Kalzeube Neldikingar Madjimta a réaffirmé la volonté des deux pays de renforcer leurs relations bilatérales, empreintes d’amitié et de solidarité historique.

L’Ambassadeur a plaidé pour l’organisation d’une Grande Commission Mixte Tchad-Guinée-Bissau, destinée à intensifier les échanges et à diversifier les domaines de coopération entre les deux nations.

S.E.Mme Kalzeube Neldikingar Madjimta a par ailleurs exprimé sa disponibilité à œuvrer au raffermissement des relations excellentes entre le Tchad et la Guinée-Bissau.

Tchad : le bureau de l’Ordre des médecins présente ses vœux au ministre de la Santé

Le président de l’ordre Dr Mbaiguinam Dionadji a au nom de la corporation présenté ses vœux les meilleurs de santé, de bonheur et de succès au ministre, son staff et aux responsables à divers niveaux du ministre de la santé ce 17 janvier.

Il a rassuré le chef de département de la santé publique de leur soutien dans toutes les actions tendant à améliorer la santé de la population.

Dr Mbaiguinam Dionadji a évoqué quelques difficultés pour lesquelles l’apport du ministère a été sollicité notamment dans la mise en place d’un cadre juridique pour permettre à l’ordre d’agir valablement s’agissant de l’observance stricte de l’éthique de la déontologie.

Le secrétaire général Dr Hissein Adanao a informé que 21 bureaux provinciaux sont installés et l’ordre souhaite la contribution du ministère pour organiser une tourée de supervision et de recyclage de ses membres.

Le ministre de la santé publique a salué cette marque de considération et apprécié l’engagement professionnel de l’ordre des médecins.

Le ministre a souligné également l’importance de la collaboration pour des efforts communs en faveur de la modernisation du système de santé.

Dr Abdelmadjid Abderahim a ensuite rappelé les perspectives pour l’année nouvelle en mettant l’accent sur la vision stratégique du Maréchal Mahamat Idriss Deby Itno dont le souci majeur reste l’amélioration du bien-être sanitaire.

Le ministre a fait mention de la priorité accordée à la formation et au renforcement des capacités des jeunes.

Dr Abdelmadjid Abderahim a invité l’ordre des médecins à encadrer les jeunes pour leur permettre d’assumer leur rôle.

Il a remercié l’ordre des médecins pour son appui et l’a exhorté de maintenir le cap pour mieux s’affirmer tout en mettant l’accent sur le respect des règles qui régissent la profession.

Transformer le système de santé exige également la cohésion, la continuité de la formation, le renforcement des compétences et une dynamique d’ensemble a expliqué le ministre.

 

Tchad : le ministre de l’Elevage échange avec les éleveurs de la vaccination animale à Korrom

La Province du Lac, marque la dernière étape de la tournée de supervision de la campagne de vaccination contre les deux charbons et la pasteurellose, la PPCB, la PPR au profit des dromadaires, des Bovins et des petits ruminants.

Le 16 janvier 2025, la délégation ministérielle conduite par le Abderahim Awat a fait une descente à Korrom dans le canton Djigdada, localité situé à une trentaine de kilomètre de N’Gouri pour échanger avec les leaders traditionnelles et les éleveurs de l’importance de la vaccination des animaux.

Le secrétaire général de la Province du Lac M. Goussou Cheik Boubou, représentant le gouverneur de la province souligne que la détermination de l’équipe ministérielle de l’élevage permettra certes de protéger le cheptel tchadien si cher à l’économie nationale et par ricochet à amélioration des conditions de vie des communautés pastorales.

Lors des échanges, quelques préoccupations majeures ont été soulevées à savoir l’insuffisance des puits pastoraux et de parcs de vaccination.

Le ministre a exhorté les éleveurs à faire vacciner leurs animaux afin de les protéger et s’en servir le mieux.

Rappelons que c’est pour la première fois que le ministère de l’élevage vaccine les dromadaires et ce, grâce au financement de la Banque Mondiale à travers le Projet de Renforcement de la Performance des Systèmes de Santé (PRPSS).