Tchad : le directeur de la police appelle les tchadiens à la vigilance sécuritaire

Il s’est exprimé au cours d’un point de presse, après la présentation à N’Djamena par la police nationale d’une quarantaine d’individus impliqués dans des trafics d’armes.

Le directeur général de la police nationale, Ousmane Bassi Lougouma, a appelé mercredi 24 juillet 2019, la population à « une vigilance accrue, à collaborer étroitement avec la police nationale et à ne pas perdre de vue les menaces terroristes, notamment celles de la nébuleuse Boko Haram »

Il s’est exprimé au cours d’un point de presse, peu après la présentation à N’Djamena par la police nationale d’une quarantaine d’individus impliqués dans des trafics d’armes, de véhicules volés, de drogues et d’êtres humains.

Ousmane Bassi Lougouma a demandé aux civils de « dénoncer tout comportement ou colis suspect aux forces de défense et de sécurité ».

Ce mercredi, 68 armes de guerre de différents calibres, saisies au cours de diverses opérations, ont été exposées à la presse par les forces de police, a constaté Alwihda Info.

Mardi dernier, pas moins de 297 armes à feu saisies entre les mains de civils ont été également présentées au ministre délégué à la Présidence, chargé de la défense nationale et de la sécurité, Mahamat Abali Salah.

Le numéro vert 2020 est opérationnel 24h/24 et les appels sont gratuits à partir de n’importe quel appareil téléphonique.

N’Djamena: vers la mise en place d’un système d’alerte face aux risques de catastrophes

Une étude réalisée par la Croix-Rouge vise à prévenir les différentes catastrophes qui touchent régulièrement la capitale.

La Croix Rouge a restitué mardi 23 juillet, une étude sur les risques de catastrophes à N’Djamena. L’étude englobe quatre quartiers de la capitale : Kabé, Walia, Abena et Atrone. Elle a été réalisée à la suite d’une consultation qui s’est déroulée du 10 juin au 20 juillet 2019, dans les 7ème et 8ème arrondissements.

L’étude a un aspect particulièrement préventif face aux différentes catastrophes qui touchent régulièrement la capitale, notamment les inondations, l’insalubrité et la prolifération du paludisme ou d’autres maladies.

Elle s’inscrit dans le cadre du projet de renforcement de la résilience des populations et des institutions locales face aux risques de catastrophes au Tchad.

D’après la représentante de la Croix Rouge française au Tchad, Caroline Geri, « la réduction des risques de catastrophe et l’impact de ces catastrophes sur nos communautés est effectivement une priorité sur laquelle nous devons tous travailler activement ensemble. »

« Je suis convaincu d’avance des pertinentes pistes de solution et également des recommandations afin d’améliorer et d’augmenter la résilience des communautés, et de mettre en place une stratégie et de programmes humanitaires durables et à long terme qui supprimeront la fracture de développement durable pour un meilleur avenir, conformément aux principes humanitaires de La Croix Rouge et du Croissant rouge », a indiqué le représentant du délégué général du gouvernement auprès de la commune de N’Djamena, Abakar Youssouf Zaid.

L’étude doit permettre d’aboutir à la validation et à la mise en place d’un système d’alerte précoce dans la capitale.

Baccalauréat session 2019 : 21.615 admis

Les résultats des épreuves écrites du baccalauréat session 2019 ont été proclamés ce jeudi 25 juillet.

Ce sont 21.615 candidats qui ont réussi aux épreuves écrites du baccalauréat session 2019. Les résultats ont été proclamés ce jeudi au Tchad, par les membres du jury de l’Office nationale des examens et concours du supérieur (ONECS). Sur un total de 83.141 candidats, 21.615 sont admis d’office, soit un taux de réussite de 26%.

Le nombre d’admissibles est de 20.106 candidats. Les résultats seront disponibles dès aujourd’hui sur internet, à travers les opérateurs de téléphonie mobile et l’affichage des listes dans les différents centres d’examen.

 

AfroCan 2019 : le Tchad obtient son ticket pour les quarts de finale

À la première édition de l’AfroCan au Mali, le Tchad se qualifie en quart de finale en battant l’Égypte.

Les Sao version Basketball créent la sensation au Mali. S’imposant contre les pharaons d’Égypte (98 – 96), ils sont qualifiés pour les quarts de finale de l’AfroCan qui déroule dans la capitale malienne, Bamako. Ils affronteront, pour leur prochain match les Léopards de la République démocratique du Congo.

Un exploit de l’équipe nationale de basketball fortement salué sur les réseaux sociaux : « Nous sommes fiers de vous ! Allez les Sao ! Bravo les guerriers ! Félicitations les Sao » peut-on lire. Les internautes tchadiens croient à une potentielle qualification en finale. « Nous avons de la potentialité pour jouer la finale et la gagner » affirme un supporter. La qualification des Sao a déclenché une vive émotion à N’Djamena, la capitale tchadienne.

Le Tchad avait perdu ses matchs de groupe contre le Maroc et l’Angola. Les Marocains avaient gagné la rencontre dans la douleur (80 -75). Le champion incontesté de l’Afrique, l’Angola a défait difficilement le Tchad (95 – 83). Les Sao sont qualifiés en quart de finale à la différence des points malgré leur défaite.

L’AfroCan est à sa première édition, une nouvelle formule de la compétition. Elle se déroule du 19 au 28 juillet à Bamako au Mali. En effet, le Tchad fait partie des meilleures nations de basketball du continent. Il est classé 12 selon la confédération africaine de basketball.

Tchad : trois ONG forment sur le dispositif minimum d’urgence en santé de reproduction

Aux fins de prioriser la santé sexuelle et reproductive en temps de crise, les ONG Care, IRC (Internationale Rescue Commitee) et l’UNFPA (Fonds des Nations unies pour la population) organisent un atelier de formation.

Selon les termes de référence, cet atelier de formation vise à  contribuer à la prise en compte des droits à la Santé sexuelle et de reproduction (SSR) dans la réponse aux urgences et catastrophes afin de réduire la morbidité et mortalité des personnes affectées.

Durant cinq jours, ces participants seront outillés pour former dans leurs ressorts sur le dispositif minimum d’urgence en santé de reproduction (DMU).

Selon la directrice pays de Care au Tchad, Gladys Archange Guerrier, le choix porté sur cet aspect relève de son reclassement en second rang lors des crises humanitaires. « Le volet santé de la reproduction est souvent laissé en second rang. Trop souvent, en situation de crise humanitaire, l’accent est porté surtout sur la construction d’abris, la distribution de vivres, les premiers secours et les actions de santé primaire », a-t-elle souligné.

En effet, lors des situations de crise, les femmes et les filles sont les premières victimes de violences basées sur le genre notamment de viols qui engendrent souvent des infections sexuellement transmissibles (IST), des grossesses non désirées et des avortements, a-t-elle fait remarquer.

Raison pour laquelle la santé sexuelle et reproductive (SSR) doit faire partie intégrante de la réponse  globale en matière de santé en situation de crise humanitaire, souligne le document de référence.

Dans ce contexte, Care et IRC accompagnent le gouvernement tchadien aux fins de mettre en place des actions pertinentes afin de prévenir les conséquences sanitaires que pourraient engendrer une situation de crise chez les adolescentes et les femmes et de réduire ainsi le taux de morbidité, de mortalité et d’invalidité chez ces catégories.

Les actions visant à prévenir la violence à l’égard des femmes et des filles et en gérer les conséquences, prévenir la morbidité et la mortalité dans le domaine de la santé reproductive, réduire la transmission du VIH et prévoir l’apport de services complets de santé reproductive lors des premières phases des situations d’urgence sont coordonnées et regroupé dans le Dispositif Minimum d’Urgence (DMU).

Les résultats attendus de cet atelier s’articulent autour de ces points :

– Acquisition des connaissances et aptitudes en ce qui concerne le DMU

– Mise en place d’un groupe de travail DMU au niveau national impliquant les principaux intervenants en SSR

– Développement d’un plan de contingence SSR au niveau national.

Tchad : Idriss Déby ordonne l’intégration à titre exceptionnel à la fonction publique des médecins

A cette demande, le ministre d’Etat, ministre secrétaire général à la présidence, Kalzeubé Payimi Deubet a signé le 18 juillet, une correspondance adressée à quatre départements ministériels.

Le chef de l’État, Idriss Déby Itno a instruit à titre exceptionnel l’intégration des médecins à la fonction publique. C’est sur cette instruction du président de la République  que ministre d’Etat, ministre secrétaire général à la présidence, Kalzeubé Payimi Deubet a signé le 18 juillet, une correspondance quatre ministres.

Il a ainsi demandé au ministre de la Fonction publique et ceux des Finances, de l’Enseignement supérieur et de la Santé publique de prendre des dispositions nécessaires pour « immédiatement » intégrer à titre exceptionnel des médecins formés aussi bien au Tchad qu’à l’extérieur notamment les 133 jeunes diplômés de Cuba.

Tchad : des slameurs tchadiens écrivent du slam en langue maternelle

C’est le résultat d’un apprentissage au cours d’un atelier qui s’est achevé vendredi 19 juillet par un mini concert de restitution à la maison de la culture Baba Moustapha.

L’atelier des vers et des proses a tenu ses promesses après trois mois d’échanges et d’apprentissage. En effet, lors du concert de restitution qui s’est déroulé le 19 juillet à la maison de culture Baba Moustapha de N’Djamena, le public a vécu cette expérience unique.

Témoignages des slameurs

L’atelier a été une expérience tout aussi unique pour ses participants qui ont découvert un autre atout. «Je n’avais jamais pensé écrire dans ma langue. J’avais des amis quand qui me demandaient d’écrire en langue. Quand j’écrivais, c’était difficile de savoir à quelle ethnie j’appartenais. Je trouvais ça tellement bizarre mais grâce à cet atelier j’ai pu écrire couramment en ma langue et je me suis dévoilée et ça m’a vraiment fait du bien. C’était vraiment une belle expérience », souligne Akegodet Kadadet Grace, slameuse.

« C’était un plaisir pour moi de participer à l’atelier des vers et de proses. Moi je suis un autodidacte, je n’ai pas eu une formation au départ. C’est d’abord une passion, j’ai commencé sans connaître les B.A-Ba. Il me fallait un cadre pour approfondir ce que je savais déjà faire. Cet atelier nous a permis de rehausser notre niveau en écriture, ça nous a aidé aussi surtout à écrire des textes en nos langues. », a affirmé le slameur NLK

Pour NLK, de telles initiatives devraient se perpétrer, pour que le slam tchadien rayonne. Un souhait que Say Baa l’un des initiateurs des Vers et des proses a sûrement déjà exaucé car en ce moment un autre atelier similaire se tient à la maison de quartier de Chagoua. Mais cet atelier est animé par tous les slameurs du collectif Tchad slam.

« Je suis partagé entre plusieurs émotions. Au début Il y avait beaucoup d’interrogations et de doutes mais les participants nous ont fait confiance. Globalement on a fait un petit pas parce que cet atelier porte une marque assez particulière : les slam en langue. C’est dans l’optique de vulgariser nos langues nationales parce que personne ne viendra le faire à notre place. C’est le plus valu de cet atelier là. Maintenant c’est un soulagement », explique le slameur Say Baa.

La série d’atelier des Vers et des proses est l’initiative de deux jeunes slameurs, Say Baa et Fanny d’Or. Elle a débuté le 3 mai et se tient tous les 1er et 3e vendredi du mois. Lors de ce concert de restitution au cours duquel dix participants ont mis en pratique ce qu’ils ont appris pendant trois mois, un “open mic” ou micro libre a permis aussi au public de s’essayer au slam.

Les initiateurs Des vers et des proses ont par ailleurs lancé un appel au don de livre. « On s’est rendu compte que de nombreux lycées de N’Djamena n’ont pas de bibliothèque. Il faudrait que nous en tant que slameur osons faire quelque chose. Faut pas tout attendre du gouvernement. Ce projet est simple, si une personne à un vieux livre, un vieux journal, que ce soit des romans, des livres pédagogiques, qu’il soit généreux, qu’il nous le remette pour pouvoir faire un don, au lycée », explique Say Baa.

Tchad : Oxfam ouvre une banque à céréale à Koulkoulaye

Cet établissement va permettre à la population de faire le stock de céréale pour faire face à la période de soudure.

Financée par l’union européenne à travers le projet Résilience et Adaptation aux Variabilités climatiques pour une Sécurité alimentaire et nutritionnelle durable au Tchad.

Cet établissement a été construit par l’ONG Oxfam avec des matériaux durables qui fait office de la banque céréalière du village Koulkoulaye dans le département de Mangalmé, province du Guera.

Appelé magasin communautaire de stockage, le bâtiment permet à la population du village de faire le stock de céréale pour faire face à la période de soudure. Chaque crédit de céréale fait à un villageois donne lieu à un remboursement avec un surplus de 5 coros à la récolte.

« Nous avons fait une donation de 300 sacs de céréales, 230 sacs ont été donnés en crédit. Le crédit a fait un intérêt de 28 sacs plus 30 corots de 2,5kg. 70 sacs ont vendus et apporter ma somme d’un million et quelques. La somme a permis d’acheter 88 sacs de céréales. Oxfam a fait une donation de 75 sacs de céréales pour renforcer le stock », nous explique l’assistant sécurité alimentaire de la base d’Oxfam de Mangalmé, Ngartonon Memhorngar.

Côté bénéficiaire, c’est un sentiment de satisfaction. Car, en période de soudure, ils peuvent prendre en crédit le sac de céréale et rembourser à la récolte.

« Même si le projet prend fin, nous allons continuer avec la banque céréalière parce qu’elle nous permet de se prendre en charge et éviter la famine à nos familles », confie Ibrahim Adam, le secrétaire général du comité de gestion.

Tchad : un conflit entre un agriculteur et un éleveur fait 6 morts et 15 blessés

La dispute entre les deux hommes s’est produite samedi  20 juillet, à Tchiré II, dans le département de la Tandjilé.

Les faits sont survenus dans la journée du samedi 20 juillet aux environs de 14 heures. Un éleveur était de passage avec ses troupeaux. Pendant qu’il parcourait les champs, il a rencontré un agriculteur qui se trouvait dans son champ. Celui-ci (l’agriculteur),  aurait demandé à l’éleveur de veiller à ce que ses troupeaux, ne détruisent pas les plantes.

Pour le chef du village de Tchiré II, Barka Banga, le conflit serait parti de dispute entre les deux hommes. « Ils étaient en pleine discussion et subitement l’éleveur a enlevé un couteau et poignardé l’agriculteur » explique-t-il.

Plusieurs autres personnes se seraient retrouvées impliquées dans cette affaire. Ceci a créé une bagarre générale qui a coûté la vie de 06 personnes et d’une quinzaine de blessés.

Tchad : les artistes soutiennent les victimes du régime de Hissein Habré

Un groupe d’artistes ont manifesté leur soutien ce matin aux victimes de l’ancien président Hissein Habré devant le siège de l’association desdites victimes.

Dès 6 heures, un groupe d’artistes tchadiens et quelques activistes de la société civile ont pris d’assaut l’avenue Pascal Yoadoumnadji, précisément devant le siège de l’association des victimes du régime de Hissein Habré. Sifflets à la bouche, pancartes et casseroles à la main, les artistes se sont mis à la place des victimes pour manifester leur solidarité.

« Pour moi, je manifeste en tant qu’un citoyen concerné et artiste engagé. Il faut une participation de tout un chacun pour que le gouvernement puisse entendre. Le Tchadien a besoin d’une grande sensibilisation pour connaître ses problèmes. On est fer de lance de la nation donc  il faut qu’on participe à la chose du pays », a soufflé l’artiste N2A Teguil.

Cette manifestation de soutien des artistes aux victimes du régime Habré va se poursuivre jusqu’au soir du 19 juillet. S’il faut le souligner, depuis un certain temps, les victimes réclament l’exécution de la justice sur la réparation en manifestant tous les jours devant leur siège.