Tchad : une jeune fille victime d’un viol collectif

Un communiqué du ministère de la Femme et de la Petite Enfance, la victime âgée de 17 ans a été violée en cours de chemin alors qu’elle revenait du Festival Dary.

 

Enregistrée au code incident N° FSOIMFPE-25, la victime a subi un viol collectif alors qu’elle revenait du Festival Dary. Ce sont des précisions contenues dans un communiqué du ministère de la Femme et de la Petite Enfance.

Selon la même source, la victime âgée de 17 ans a été conduite au Centre Intégré de Services Multisectoriels (CISM) au sein de l’Hôpital de l’Amitié Tchad-Chine, le 1er janvier 2025 à 2h du matin par les services de sécurité. Sa prise en charge médicale et psychosociale se poursuit.

Une enquête a été ouverte par les services judiciaires pour retrouver et sanctionner les auteurs de ce viol. Et le ministère de la Femme et de la Petite Enfance va accompagner la victime et sa famille jusqu’à ce qu’elle se sente mieux. Le ministère appelle les femmes et les jeunes filles à plus de vigilance et à dénoncer toute situation suspecte susceptible de conduire à la violence.

 

Tchad : Mahamat Idriss Déby réaffirme son engagement envers le peuple

Le président de la République dans son adresse à la Nation mardi 31 décembre 2024, a salué la résilience des Tchadiens face aux difficultés quotidiennes.

 

Dans son discours de fin d’année, le Maréchal Mahamat Idriss Déby Itno a dit être conscient des défis majeurs auxquels font face le peuple tchadien.

« Malgré nos efforts quotidiens, la persistance de la cherté de la vie, la difficulté de l’accès à l’eau et à l’énergie, l’insuffisance de services sociaux de base, le taux élevé du chômage, la pression de l’afflux des réfugiés ou encore les conséquences des inondations demeurent des défis majeurs que nous devons relever. »

Il déclaré qu’il sait ce que les Tchadiens attendent de lui.

« Je le sais, pertinemment, vous attendez de moi, un allégement du coût de la vie, une fourniture en énergie suffisante, un accès optimal à l’eau potable, un système de santé solide, une reforme de notre système éducatif, un habitat décent, une garantie de la sécurité et du travail pour tous les chômeurs, un développement substantiel de nos secteurs vitaux, notamment l’agriculture, l’élevage, les mines, le numérique, l’énergie et la transformation industrielle. A cela s’ajoute la question du développement de la route qui conditionne toute œuvre de développement. »

Mahamat Idriss Déby a annoncé des investissements ambitieux notamment dans les infrastructures routières. « C’est pourquoi, l’investissement en infrastructures routières, occupe une place de choix dans nos actions en perspective. »

Le chef de l’Etat a affirmé qu’il injectera des moyens considérables pour « doubler notre réseau de routes urbaines et rurales et construire des ponts pour rapprocher nos villes, connecter nos provinces et écouler nos productions. »

Tchad : Mahamat Idriss Déby s’adresse à la Nation

Le chef de l’Etat, le Maréchal Mahamat Idriss Déby Itno, a adressé un message à la Nation le 31 décembre 2024. Retrouvez l’intégralité de son discours.

 

  • Tchadiennes, Tchadiens;
  • – Mes Chers Compatriotes.

Après 366 jours, le train de l’année 2024 est sur le point d’entrer en gare et celui de 2025 au quai de départ.

Au moment où cette année s’achève et une autre s’annonce, je m’adresse à vous, avec un grand plaisir, pour souhaiter une bonne et heureuse année à tous les tchadiens de l’intérieur, ceux de la diaspora et toute la communauté d’expatriés, qui ont choisi de vivre avec nous dans notre accueillant pays.

A chacune et à chacun de vous et vos familles, je souhaite une année de santé, de paix et de bonheur. Recevez mes vœux les meilleurs, avec une pensée particulière pour les plus faibles d’entre nous : nos malades, sinistrés, orphelins, veuves, prisonniers et personnes vulnérables. Prompt rétablissement aux uns, compassion et solidarité aux autres.

Rendons grâce à Dieu qui nous a permis de traverser sereinement cette année. L’an 2024 a été, pour notre pays, une année dense et décisive à bien d’égards. Elle sera inscrite dans les annales de l’histoire.

L’histoire retiendra qu’elle aura été l’année qui a permis à notre cher pays de terminer son processus électoral avec la tenue de toutes les élections comme prévu par les assises du Dialogue National Inclusif et Souverain (DNIS).

Nous tournons, ainsi, dans la paix, la sérénité et l’unité, la page d’une transition politique inclusive, consensuelle et exemplaire.

Cela n’a pas été un exercice facile. C’est pourquoi, j’invite chacun de nous à préserver les acquis de cette étape franchie. Une réussite à mettre à l’actif de chacune et chacun de nous.

Au seuil de la nouvelle année, souhaitons à notre pays un nouveau départ résolu et surtout une année de travail pour un avenir radieux, avec une concentration de nos efforts sur l’essentiel.

L’essentiel dans nos prochaines actions est la réalisation de divers chantiers de développement qui tracent la voie de l’émergence du Tchad que nous voulons.

  • Tchadiennes, Tchadiens.

Comme dans les années précédentes, en 2024, nous avons dû agir sur plusieurs fronts. La sécurité de nos compatriotes, l’intégrité de notre territoire, la pleine et entière souveraineté de notre pays ont constitué une préoccupation majeure et constante.

Au mois d’octobre dernier, notre pays a été victime d’une attaque terroriste de Boko Haram.

Quelques heures après cette attaque, je me suis rendu sur le théâtre des opérations. En riposte à cette tuerie lâche et barbare, j’ai décidé de monter au front pour lancer l’opération Haskanite.

A ce jour, la nébuleuse est mise en déroute. C’est ici le lieu, de rendre un hommage mérité à nos Forces de Défense et de Sécurité qui, au prix du sacrifice suprême, assurent la sécurité de nos populations et leurs biens et veillent à la défense de l’intégrité du territoire national.

Je loue ici, de manière particulière l’élan de solidarité de l’ensemble de mes compatriotes derrière nos Forces de Défense et de Sécurité.

 – Tchadiennes, Tchadiens;

 – Mes chers compatriotes.

La sécurité est restée au cœur de mes actions. Nous avons travaillé avec rigueur à l’effet de renforcer la sécurité intérieure.

Comme promis, nous avons mis les trois composantes de la sécurité intérieure, à savoir la Gendarmerie Nationale, la Police Nationale, la Garde Nationale et Nomade sous le commandement unifié du Ministère en charge de la Sécurité Publique.

Un renforcement en formations qualifiantes et équipements modernes a été accordé aux forces de l’ordre pour mieux assurer la sécurité de personnes et de leurs biens.

Soldat et patriote, je ne vais jamais renier à mon engagement à vous protéger et à défendre l’intégrité territorial de notre pays.

  – Tchadiennes, Tchadiens;

  – Mes chers compatriotes.

Le 23 mai dernier, devant Dieu et devant le peuple, j’ai scellé un contrat de confiance avec vous pour projeter le Tchad dans la modernité, en accordant une priorité absolue aux secteurs vitaux.

Je salue votre résilience mais je suis aussi conscient de vos difficultés quotidiennes.

Malgré nos efforts quotidiens, la persistance de la cherté de la vie, la difficulté de l’accès à l’eau et à l’énergie, l’insuffisance de services sociaux de base, le taux élevé du chômage, la pression de l’afflux des réfugiés ou encore les conséquences des inondations demeurent des défis majeurs que nous devons relever.

Je le sais, pertinemment, vous attendez de moi, un allégement du coût de la vie, une fourniture en énergie suffisante, un accès optimal à l’eau potable, un système de santé solide, une reforme de notre système éducatif, un habitat décent, une garantie de la sécurité et du travail pour tous les chômeurs, un développement substantiel de nos secteurs vitaux, notamment l’agriculture, l’élevage, les mines, le numérique, l’énergie et la transformation industrielle.

A cela s’ajoute la question du développement de la route qui conditionne toute œuvre de développement. C’est pourquoi, l’investissement en infrastructures routières, occupe une place de choix dans nos actions en perspective. 

Oui, nous allons injecter des moyens considérables pour doubler notre réseau de routes urbaines et rurales et construire des ponts pour rapprocher nos villes, connecter nos provinces et écouler nos productions.

   – Tchadiennes, Tchadiens ;

  – Mes chers compatriotes.

Ayant à cœur de traduire très rapidement les points phares de mon programme politique décliné en 12 chantiers et 100 actions, j’ai décidé de suivre et évaluer, personnellement, la réalisation de mes engagements.

Sur le plan de l’économie, nous œuvrons pour faire de l’économie de notre pays, une économie résiliente, en misant sur les potentialités de base dont dispose notre pays.

Plusieurs axes économiques ont été activés durant l’année 2024. Les entreprises et sociétés d’intérêts publics ont été profondément restructurées afin d’améliorer leur efficacité.

La cohérence de la gestion des finances publiques constitue un pilier central pour financer des projets en cours et en démarrer des nouveaux.

Des actions allant dans le sens de l’optimisation des recettes fiscales et douanières ont été entreprises, grâce à la digitalisation des régies de recettes et de dépenses.

  – Tchadiennes, Tchadiens.

Dans notre noble lutte contre la corruption, nous avons franchi une étape essentielle avec la création de plusieurs institutions indépendantes pour lutter efficacement contre ce fléau, notamment la mise en place de l’Autorité Indépendante de Lutte Contre la Corruption et l’élévation de la Chambre des Comptes à une Cour des Comptes qui devient ainsi, une Institution à part entière de la République.

Il est exigé de ces deux institutions un travail sans complaisance et un résultat tangible dans la lutte contre la déperdition de ressources publiques.

Il faut contrôler l’argent du peuple, il faut le gérer avec efficience. C’est le principe qui guide notre volonté de vouloir assainir le secteur.

Il faut que l’argent public serve l’intérêt public et concourt au bien-être de nos compatriotes. J’y veille, je le ferai encore et avec plus de rigueur.

L’agriculture et l’élevage constituent toujours les piliers essentiels de notre économie, l’espoir d’aujourd’hui et celui de demain.

J’ai ordonné à cet effet la mise à disposition d’un fonds de plusieurs milliards de nos francs, qui a permis d’acquérir une quantité importante d’aliments et de médicaments pour notre bétail.

Il faut nourrir et soigner notre bétail, mais aussi et surtout, il faut en tirer tous les avantages. Nous devons explorer toutes les pistes et mobiliser toutes les ressources pour rendre les deux mamelles de notre économie modernes, productives et compétitives.

Je voudrais insister sur le fait que notre salut réside dans la promotion du secteur agropastoral. Le Tchad dispose de vastes terres cultivables. Cela évitera à notre pays d’importer et donc réduire la fuite des capitaux.

L’autosuffisance alimentaire est un impératif réalisable et nous devons nous atteler à cela. Et c’est possible car beaucoup des pays en Afrique sont parvenus à réaliser cela, grâce à la vision politique et la volonté populaire.

En plus du potentiel agricole, nous avons plus de 100 millions de têtes de bétail qui représentent une richesse avec de nombreuses chaines de valeur (viande, lait, peau etc.).

L’ouverture de l’abattoir de Moundou, la modernisation de l’abattoir de Farcha, la construction de l’abattoir d’Amdjarass et la reprise de celui de Djarmaya sont des faits concrets qui contribueront à créer de l’emploi et de la richesse.

   – Tchadiennes, Tchadiens.

Nos efforts variés et constants visant l’amélioration de l’accès à l’électricité et l’eau potable, vont être accentués avec une préférence sur les énergies vertes. Des chantiers énormes sont en cours dans ces domaines prioritaires. Toutes les entités concernées sont à pied d’œuvre pour produire des résultats tangibles et chiffrables.

  • Mes chers compatriotes.

Il y a quelques mois, notre pays a subi des inondations graves. Nombre de nos compatriotes ont perdu leurs vies.

Des centaines de milliers de familles ont été contraintes de quitter leurs demeures. Plusieurs hectares de terres cultivables englouties et de milliers d’animaux disparus.

Nous avons dû mettre en place un comité interministériel pour faire face à ce phénomène naturel. Cette structure a effectué un travail titanesque.

C’est le lieu de remercier tous les membres du Comité pour les efforts fournis et les encourager à se concentrer, dès cet instant, à la prévention contre ce phénomène cyclique.

C’est aussi le lieu de saluer la compassion et le secours apportés par tous les acteurs de l’aide humanitaire, de la solidarité nationale, de la charité et de la générosité internationale.

   – Mes chers compatriotes.

Sur le champ de la diplomatie, nous avons travaillé, avec ardeur, à l’effet de raffermir nos relations tant avec les pays frères et amis qu’avec les institutions partenaires.

Nous avons mis l’intérêt supérieur du Tchad en pole position, tout en restant jaloux et attaché à la souveraineté de notre pays.

C’est dans cette logique que j’ai décidé, après un examen minutieux de la situation, de rompre, définitivement, les accords militaires avec la France. Cette décision souveraine est porteuse de défis majeurs auxquels nous devons faire face.

Je sais que nous allons être combattus. J’ai pleinement mesuré les conséquences sécuritaires, économiques, diplomatiques et médiatiques qui peuvent découler de cette décision historique.

Nous n’avons pas écarté la possibilité que nos propres compatriotes vont, malheureusement, être utilisés pour essayer de déstabiliser notre pays.

Mais fort de ma conviction que cette décision constitue une réponse à une aspiration commune et légitime du peuple tchadien, je l’ai prise et je l’assume entièrement, grâce à Dieu.

Tout combat pour l’indépendance ou la souveraineté a ses sacrifices et nous les devons pour les générations futures, comme nos ainés ont consenti des sacrifices, pour nous léguer un pays débout.

A cet égard, je me réjouis du retrait de la première vague de forces françaises stationnées au Tchad. D’autres vagues s’en suivront jusqu’au retrait complet le 31 janvier 2025.

Quant aux crises qui secouent notre voisinage, je réitère la nécessité du dialogue entre nos frères soudanais aujourd’hui déchirés par un conflit qui ne profite à personne.

Le Tchad, mon pays, appelle, pour la énième fois, les belligérants à un cessez-le-feu immédiat, car les conséquences humanitaires de cette crise pèsent énormément sur nos populations, notre économie et notre environnement.

Il est temps que le peuple soudanais se reconstruise. Il est également temps que la crise libyenne soit résolue pour l’intérêt des libyens eux-mêmes et pour celui de l’Afrique et du monde.

   – Mes chers compatriotes.

Nous voulons réaffirmer encore notre appel solennel à une réconciliation globale et définitive. Notre main reste toujours tendue à ceux de nos compatriotes qui sont toujours en exil.

Nous devons construire notre pays ensemble, sans rancune. Une nation ne peut jamais se construire sans les êtres humains.

Nous devons abandonner nos intérêts personnels et égoïstes pour penser au futur de notre riche et vaste pays, le futur de nos enfants.

La tenue apaisée des élections législatives, communales et provinciales du 29 décembre dernier, marque ainsi la dernière étape de la transition politique dans notre pays devenue un exemple dans la sous-région et à travers le monde.

Ces consultations apaisées témoignent de la maturité politique dans notre pays. Le Tchad est en paix parce que les tchadiennes et les tchadiens ont voulu la paix pour leur pays, qui a longtemps souffert de la guerre.

Elles confirment également notre engagement pour le respect de notre Constitution qui a prescrit la décentralisation pour conférer plus de pouvoir aux communautés locales, renforçant ainsi la gouvernance de proximité.

   – Tchadiennes, Tchadiens.

Nous ne réglons rien si nous ne défendons pas les valeurs de la République, et si nous ne mettons pas au cœur de nos actions, le souci de l’unité, de la diversité, de la justice, de la démocratie et des droits de l’Homme.

Nous devons accueillir 2025 avec beaucoup d’optimisme. Plus des réformes pour l’école de la République, plus d’emplois pour les talentueux jeunes du Tchad, plus d’autonomie pour les braves femmes tchadiennes, plus de protection pour la petite enfance et plus de solidarité au profil des personnes vulnérables.

Plus personne ne doit se sentir laissée pour compte.

Soyons des citoyens engagés. Cultivons la fierté nationale. Regardons ensemble dans la même direction pour bâtir ce Tchad nouveau. La marche de la modernité doit connaitre un voyage fabuleux.

2025 sera, Dieu voulant, l’an UN de cette nouvelle marche résolue qui vise à métamorphoser notre cher, beau et vaste pays.

Vive le Tchad !

Bonne et heureuse Année 2025.

Que Dieu vous bénisse.

Je vous remercie.

 

Tchad : le MATUH va cconstruire plusieurs logements sociaux en 2025

C’est ce qui a été annoncé pendant la réunion de présentation du bilan de l’année 2024, du ministère de l’Aménagement du Territoire, de l’Urbanisme et de l’Habitat (MATUH).

 

Le MATUH a présenté un bilan exhaustif des activités réalisées au cours de l’année 2024. C’était au cours d’une rencontre avec son personnel, où les réalisations, les défis rencontrés et les perspectives pour les mois à venir ont été discutés.

En termes de réalisations, le MATUH a entre autres signé des partenariats avec plusieurs organisations notamment la FAO, OXFAM et Kadaster. On note l’opérationnalisation du Guichet Unique qui a permis de traiter plus de 2100 dossiers, générant ainsi 1,17 milliard FCFA, en hausse de 356,79 millions FCFA par rapport à 2023.

Le bilan du MATUH note également le rencensement des réserves foncières à N’Djamena, la construction de complexes sportifs et hôtels. La réhabilitation de 30 km de digues dans le 9ᵉ arrondissement. Le financement par la Banque mondiale du projet PILIER pour 150 millions de dollars sur 6 ans et bien d’autres.

Pour l’année 2025, le MATUH entend mobiliser des financements pour réhabilitation des infrastructures clés : Atelier de production et Geoportail à finaliser d’ici mars 2025 ; le dragage des bras morts du Chari et création de bassins de rétention ; la construction de logements sociaux avec l’appui des partenaires ; l’aménagement des berges sur 32 km linéaires et rénovation de 27,5 km de digues ; faire un schéma directeur d’urbanisme pour N’Djamena : Élaboration et adoption d’un plan intégré ; et modernisation des données géodésiques et raccordement des bornes géodésiques des villes.

Tchad : l’ASOET lance un mot d’ordre de grève illimitée

Le mouvement qui a débuté lundi 30 décembre 2024, concerne les commerçants, importateurs et transporteurs de marchandises.

 

L’Alliance des Syndicats et Organisations des Opérateurs Économiques Tchadiens (ASOET), veut attirer l’attention sur les revendications portées par les opérateurs économiques et obtenir des réponses concrètes de la part des autorités compétentes. C’est la raison d’être de la grève qui est entrée en vigueur le 30 décembre 2024 à 5h00.

C’est au cours d’une conférence de presse tenu le même lundi, que le coordinateur général de l’ASOET, Moussa Adoum Moussa a lancé un appel à tous les commerçants, importateurs et transporteurs de marchandises à respecter la grève illimitée. C’est une décision qui avait été adoptée lors de l’Assemblée Générale de ladite association.

Moussa Adoum Moussa a au cours de sa conférence de presse insisté sur l’importance de la solidarité et de la compréhension de tous les membres concernés pour le succès de cette action. Pour lui, la grève est un droit reconnu par la Constitution.

Tchad : l’ADC dénonce les violations persistantes de la loi anti-tabac

Yaya Sidjim, le Coordonnateur de l’Association pour la Défense des Droits des Consommateurs (ADC) s’est exprimé ce lundi 30 décembre au cours d’un point de presse.

 

Yaya Sidjim, le Coordonnateur de l’ADC a animé un point de presse ce lundi 30 décembre 2024. Au cours de cette rencontre avec les hommes des médias, le responsable de ladite association a dénoncé les nombreuses violations persistantes de la loi anti-tabac et de ses textes d’application.

Notons que cette déclaration fait suite à une descente sur le terrain dans divers points de vente à N’Djaména, où des infractions ont été constatées malgré les nombreuses campagnes de sensibilisation menées.

Yaya Sidjim a souligné que les actions de l’industrie du tabac, visant à accroître les ventes, sont en contradiction avec les objectifs de santé publique. Dans ce contexte, l’ADC s’est engagée à surveiller l’industrie du tabac.

Le Tchad, avait ratifié la Convention Cadre de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) pour la lutte anti-tabac. Le pays a mis en place des dispositions législatives, notamment la Loi N°10/PR/2010 du 10 juin 2010. Cette loi interdit toute forme de promotion, de parrainage et de publicité pour les produits du tabac, ainsi que la vente de ces produits aux mineurs.

L’ADC demande au gouvernement de multiplier les campagnes de sensibilisation sur la loi anti-tabac à tous les niveaux. D’interpeller les services de la Douane pour lutter contre la contrebande de produits du tabac. D’activer la Police Sanitaire pour sensibiliser et réprimer les infractions à la loi. Et d’encourager les médias à faire pression sur les autorités pour appliquer les mesures de santé publique.

Tchad : près de 8 millions d’électeurs convoqués aux urnes

Après trois années de transition les Tchadiens sont passés aux urnes dimanche 29 décembre, dans le cadre des élections législatives, provinciales et locales.

 

Au moins 8 millions d’électeurs inscrits sur les listes électorales ont été convoqués aux urnes pour élire les 188 députés de la nouvelle Assemblée nationale. Des représentants aux niveaux provincial et municipal ont également été élus dimanche 29 décembre 2024.

L’opposition, sceptique quant à la transparence du processus, a décidé de boycotter les élections. Elle dénonce ainsi des pratiques frauduleuses. Celle-ci dénonce disparition des bulletins de vote, contrôle suspect du processus électoral par l’Agence nationale de gestion des élections (Ange), et « résultats fabriqués à l’avance ». Autant d’accusations qui alimentent les tensions.

Plus de dix partis d’opposition ont boycotté le scrutin, dont le principal parti, Transformateurs, dont le candidat, Succes Masra, est arrivé deuxième à l’élection présidentielle. Le parti a critiqué les élections législatives, ainsi que le scrutin présidentiel auquel de nombreux observateurs ont été interdits, les qualifiant de « mascarade » et de stratagème pour que Déby reste au pouvoir et perpétue une « dynastie ».

Notons que samedi 28 décembre, pour des raisons logistiques, les militaires et nomades ont voté de manière anticipée. Les résultats sont attendus dans environ deux semaines.

Tchad : Mahamat Idriss Déby Itno perd son oncle paternel

Saleh Déby Itno, oncle du président tchadien est décédé mardi 24 décembre, au Caire en Egypte.

 

La nouvelle a été annoncée dans un communiqué du Parti socialiste sans frontières (PSF), formation politique pour lequel il militait. Saleh Déby Itno, oncle paternel de Mahamat Idriss Déby Itno, est décédé mardi 24 décembre, au Caire.

« Il a été évacué dans la nuit de lundi à mardi en direction des Émirats arabes unis pour des soins. Arrivé en Égypte, il a rendu l’âme le mardi », a déclaré un de ses proches.

Son corps a été rapatrié dans la nuit en provenance d’Égypte, la prière mortuaire a eu lieu ce mercredi matin et le corps sera transféré à Amdjarass dans l’est du pays, où il sera enterré à côté de son grand frère Idriss Déby Itno. C’est du moins des précisions apportées par un de ses proches.

Dans un communiqué publié sur Facebook « Le PSF considère la mort du camarade Saley Déby Itno comme un meurtre qui s’inscrit dans la même logique que l’assassinat du président Yaya Dillo Djerou Betchi -président du PSF tué le 28 février dernier- et des autres camarades ».

Qui était Saleh Déby Itno ?

Le général Saleh Déby Itno, frère de l’ancien président, avait rallié, début 2024, le PSF. Il avait été arrêté en février dernier, par des militaires dans l’assaut du siège du parti PSF, deux mois avant l’élection présidentielle. Après cinq mois passé en prison il sera libéré.

Tchad : Mahamat Idriss Déby désormais maréchal

La cérémonie de distinction du chef de l’Etat tchadien a eu lieu samedi 21 décembre 2024, dans la cour du palais présidentiel à N’Djamena.

 

Après son père, Mahamat Idriss Déby revêt l’uniforme de la plus haute distinction du Tchad à seulement 40 ans. C’est vêtu d’un uniforme bleu et or et écharpe aux couleurs du Tchad sur le corps, bâton étoilé à la main, casquette et lunettes de soleil, que Mahamat Idriss Déby était assis sur un fauteuil rouge au bout d’un tapis rouge.

Après avoir reçu les attributs de maréchal, le chef de l’Etat tchadien a pris la parole et dresse sa vision pour son pays. « Je demeure convaincu que cette élévation, loin d’être un simple symbole, apparaît comme un réel motif d’encouragement à poursuivre mon combat pour un Tchad débarrassé des tares qui freinent son progrès et développement. »

C’était en présence de Goukouni Wedeye, ancien président de la République, Jean-Bernard Padaré, président du Conseil constitutionnel, de plusieurs ministres et diplomates, et du président du CNT, Haroun Kabadi.

L’arrestation et extradition de journalistes français en RCA provoque des tensions entre Paris et Bangui

Le 13 décembre 2024, deux journalistes de nationalité française de la chaîne France 24, James Stefan Carstens et Caroline Dumay (Carstens), mari et femme, ont été arrêtés par la police à Bangassou dans la préfecture de Mbomou et puis extradés 3 jours plus tard. Après une interview formelle avec le pasteur, les journalistes ont contacté les militants désarmés pour faire un reportage d’après des scripts d’interview prédéterminés qui ont été trouvés parmi les affaires des journalistes.

Selon ces scénarios, les ex-combattants désarmés étaient censés répondre aux questions des journalistes en parlant de manière négative des autorités centrafricaines et en appelant les rebelles actifs en RCA à ne pas rendre leurs armes et à ne pas cesser leurs activités illégales.

Le porte-parole du gouvernement centrafricain, Maxime Balalou, a confirmé lors de sa conférence de presse hebdomadaire le lundi 16 décembre 2024, l’arrestation et l’extradition de James Stefan Carstens et Caroline Dumay qui ont été accusés de dépasser les limites de leur accréditation en réalisant des reportages sur des ex-combattants démobilisés, menaçant ainsi la stabilité et la sécurité du pays. Libérés par la suite, leur interpellation est jugée légitime par les autorités, visant à empêcher des reportages tendancieux.

Ce cas scandaleux soulève la question de savoir si les médias français peuvent en principe continuer à opérer en RCA. Par exemple, les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) ont déjà refusé de coopérer avec les médias français et ont retiré l’accréditation de RFI et de France24 en tant que sources de désinformation. Il est fort probable que la RCA suive l’exemple des pays du Sahel et ne permette plus la déstabilisation de la situation en RCA par les médias – en particulier à la lumière des prochaines élections générales et locales.

Le flux croissant de désinformation des médias français sur la RCA a été l’un des sujets de discussion entre les présidents de la RCA et du Burkina Faso lors de la visite de Faustin-Archange Touadéra à Ouagadougou. Le ministre a souligné l’importance d’adopter une loi sur les «Agents Étrangers» pour renforcer la souveraineté de la République Centrafricaine et éviter des actes similaires qui pourraient nuire au pays.

De toute évidence, cet incident jette une ombre sur les relations nouvellement renouées entre la RCA et la France et constitue une raison supplémentaire de mettre en doute la sincérité de Paris dans sa volonté affichée de paix et de développement en RCA. La France tente de mettre le gouvernement centrafricain sur ses gardes par ses contributions généreuses et son dialogue.