Tchad: Des partis politiques jugés « jeunes » trouvent que les « vieux opposants » doivent céder leurs places à la nouvelle génération

L’opposition politique tchadienne est divisée actuellement sur sa participation au Cadre national de dialogue politique (CNDP). Des partis politiques jugés « jeunes » trouvent que les « vieux opposants » doivent céder leurs places à la nouvelle génération alors que les leaders de l’opposition expriment le contraire.

 L’opposition politique est vraiment en déphasage sur la question de ses représentants à la CENI. Lequel désaccord, intervient juste quelques jours après sa mise en place. Les jeunes partis de l’opposition ont exprimé leur indignation au cours d’une sortie médiatique, pour fustiger le comportement du chef de fil de l’opposition. « Nous les partis de l’opposition étions surpris par une invitation de Saleh Kebzabo le 26 janvier 2019 pour parler de la désignation des représentants de l’opposition à la CENI. Tout a été ficelé d’avance par Saleh Kebzabo. Cette manœuvre était de nous mettre devant un fait accompli » avaient-ils dit.    

Les partis politiques de l’opposition trouvent que leurs représentants au Cadre national de dialogue politique (CNDP) veulent exclure les partis non représentés à l’Assemblée nationale en se basant sur la loi N°30/PR/2018 du 30/11/2018 qui stipule que, « la désignation des membres de la CENI obéit, autant que faire se peut, à la représentation nationale et dans les conseils locaux ». Ainsi, les partis politiques de l’opposition non représentés à l’Assemblée nationale estiment que les partis qui y sont présents doivent logiquement céder leurs fauteuils au CNDP pour attendre le la mise en place de la CENI.

« Quand des enfants jouent à côté de leurs ainés et soulèvent la poussière et qu’on ne les gronde pas, ils en soulèveront de plus en plus » largue Saleh Kebzabo. Pour le chef de file de l’opposition politique, « l’art de la politique ne consiste pas à passer son temps dans les diatribes puériles et infantilisantes. Il faut avoir de la hauteur d’esprit et une vision politique claire », a-t-il indiqué.

Il poursuit que, l’opportunité d’avoir une place au CNDP, à la CENI et ses démembrements est un devoir sacré pour faire avancer la lutte pour une démocratie et des élections toujours plus transparentes. Ce n’est pas une source de financement complémentaire pour les partis, comme le pensent certains. « Le mandat du CNDP a été acté : un an renouvelable. L’agitation de certains partis politiques n’y changera rien. Ils ont la possibilité d’ester en justice pour le contester, s’ils le souhaitent », ajoute le chef de fil de l’opposition Saleh Kebzabo. Pour lui, l’appartenance à la CENI est définie par la loi. Il faut avoir des représentants à l’assemblée nationale, ou avoir des conseillers municipaux.

Santé : 4 membres d’un hôpital français en mission humanitaire au Tchad

Confronté aux manques de moyens au sein de l’hôpital dans lequel il intervient durant ses séjours au Tchad, le docteur Daniel Ngardomte, chirurgien au centre hospitalier de Denain, a créé une association dans le but d’aider cet hôpital.

L’association se nomme Lolege, qui signifie «  notre bien  » en langue sara, parlée principalement dans le sud du Tchad. En 2017, une première action humanitaire avait été mise en place. Une seconde s’est déroulée il y a quelques semaines. Ils étaient quatre représentants denaisiens sur place et avaient dans leurs bagages 80 kg de matériel médical destiné précisément à l’hôpital Baptiste de Koumra.

Tchad : les rebelles de l’UFR entre les mains de la justice, devront répondre pour « terrorisme »

Les 250 éléments de l’Union des Forces de la Résistance (UFR) faits prisonniers lors de l’offensive de la semaine dernière sont confiés à la justice. C’est ce qu’annoncent les autorités qui indiquent cependant qu’ils ne seront pas jugés par un tribunal militaire, mais devront répondre pour « terrorisme ».

Selon les sources judiciaires, le parquet de Ndjamena a été saisi et une procédure judiciaire pour terrorisme sera ouverte contre les prisonniers et leurs commanditaires. En effet, les éléments du mouvement rebelle, rassemblés à Amdjarass, dans le nord-est du Tchad, ont été menottés et transportés pendant le week-end au bagne de Koro Toro, en plein désert tchadien. C’est là qu’ils attendront les enquêteurs qui viendront les interroger dans le cadre de l’enquête ouverte sur la tentative de renversement du régime, stoppée par les avions de combat tchadiens et français la semaine dernière.

Les mêmes sources révèlent que les insurgés passeront devant un tribunal civil, quand bien même ils ont été interpellés sur un théâtre d’opérations militaires. « Ce sont des terroristes et nous allons les soumettre à la législation existante », précisent nos sources.

La loi portant sur la lutte contre le terrorisme, adoptée au plus fort des attaques de Boko Haram, fait du procureur de la République du tribunal de Ndjamena l’autorité de poursuite pour tout acte de terrorisme commis sur le territoire national.

Tchad : la CASCIDHO félicite l’appui français aux côtés de l’armée tchadienne

La Coordination des associations de la société civile et de défense des droits de l’homme (CASCIDHO) s’est exprimée sur la situation au Nord du pays. L’organisation entend ainsi se positionner du côté du président tchadien Idriss Deby Itno.

 Après la période d’affrontements entre les rebelles de l’UFR et l’armée tchadienne, la Cascidho a décrié toute tentative de prise de pouvoir par les armes. En effet, pour le coordinateur de la Cascidho, Mahamat Digadimbaye, « Cette agression contre la République du Tchad est une attaque contre l’Etat de droit, la démocratie et les institutions républicaines », a-t-il évoqué.

C’est pourquoi, la Cascidho apporte son soutien au président Idriss Deby Itno et à l’armée nationale tchadienne. Par conséquent, elle a salué l’appui légitime de la France, qui, selon elle était justifiée auprès de l’armée tchadienne. « L’engagement de la France vise à défendre la démocratie, la paix et la solidarité dans le pays dans la sous régions », défend le coordinateur de la CaschidhoLa Cascidho demande l’ouverture urgente d’une enquête judiciaire pour que les auteurs, co-auteurs et/ou complices répondent de leurs actes devant les juridictions compétentes.

Tchad : les leaders de partis d’opposition frustrés, la HAMA interpelle les médias publics sur l’accès équitable des formations politiques

C’est dans le souci d’apaiser la colère de ces derniers que la Haute Autorité des Médias et de l’Audiovisuel (HAMA), rappelle ces médias à l’ordre.

La mesure vient du fait que le comportement des responsables des médias publics tchadiens frustre certains chefs de partis politiques de l’opposition. Dans un communiqué de presse rendu public le 06 février 2019, le président de la Haute Autorité des Médias et de l’Audiovisuel, Dieudonné Djonabaye, a rappelé aux responsables des médias publics à veiller au respect des dispositions de la loi 020 du janvier 2019 relative à la communication qui parle de l’accès équitable des formations politiques et syndicales aux médias publics.

Par ailleurs, il précise aux formations politiques que les demandes de couvertures de leurs activités doivent répondre aux conditions des médias et doivent être déposées dans un délai raisonnable de 48 heures.

Cette décision du président de la HAMA intervient suite à la plainte des chefs de quelques partis politiques de l’opposition par rapport au comportement des responsables de certains médias publics, notamment la TéléTchad qui couvre rarement les activités des partis politiques de l’opposition. Et ce à niveau, la HAMA a estimé qu’il y a déséquilibre. Reste à voir si le rappel à l’ordre produira d’effet.

Tchad: Bégoto Miarom réélu membre du Conseil Consultatif de l’UA sur la lutte contre la Corruption

C’est par une majorité écrasante qu’il vient d’être réélu grâce à 42 voix, contre 2 abstentions.

En effet, c’est par cette victoire que le juriste entame son deuxième et dernier mandat. Bégoto Miarom, vient d’être réélu membre du Conseil consultatif de l’Union africaine(UA) contre la corruption. Ainsi, il entend défier de nouveaux challenges qui se confronteront à lui.

Tchad : le gouvernement instruit la couverture santé universelle

Le projet de loi sur la couverture santé universelle (CSU) au Tchad, examiné et adopté lors d’un conseil des ministres, fin janvier, est une innovation qui favorise les couches les plus vulnérables.

La mise en place de la couverture santé universelle participe d’une dynamique mondiale dans le cadre de l’atteinte des ODD en matière de santé. Aussi, ce projet est une promesse de campagne du chef de l’Etat, Idriss Deby Itno. Son adoption constitue la preuve de l’engagement du pays à accélérer la marche vers la CSU. Cette dernière permettra également de rassurer les partenaires qui se sont déjà positionnés pour accompagner la mise en œuvre effective du Dispositif d’Assurance Santé.

L’Organisation du Dispositif d’Assurance Santé (DAS)

Le Dispositif d’Assurance Santé est organisé en 3 régimes qui sont :

  • Le régime des salariés publics et privés (régime1)
  • Le régime des indépendants ou secteur informel (régime2)
  • Le régime des démunis (régime3)

Le dispositif sera géré par une seule institution publique, avec possibilité de délégation de gestion à d’autres structures (CNPS, CNRT, mutuelles etc.). Un panier de soins est déjà défini pour chacun de trois régimes. La mise en œuvre sera progressive, en commençant par le régime 3 dédié aux démunis.

La couverture de santé universelle a pour objectif de mettre en place un nouveau mécanisme de protection sociale en matière de santé qui permettra l’accès à un soin de qualité ; d’améliorer le taux d’utilisation des services de santé ; de procéder à la diminution de la part de paiement directs dans le financement de la santé et la protection des populations contre le risque de basculer dans la pauvreté du fait de maladie.

Tchad : mitraillée par l’aviation française, l’UFR dit continuer à avancer vers N’Djamena

Frappés à plusieurs reprises depuis le 3 février par l’aviation française, les rebelles tchadiens de l’Union des forces de la résistance (UFR) affirment continuer leur progression à l’intérieur du pays, en direction de la capitale N’Djamena.

Ils s’y attendaient. Depuis dimanche 3 février, les rebelles de l’UFR sont sous le feu de l’aviation française de l’opération Barkhane. « On s’attendait à ce scénario, mais pas avec autant d’intensité », confie Mahamat Doki Warou, conseiller politique de Timan Erdimi, chef de l’UFR, neveu et ancien chef de cabinet du président Idriss Déby Itno. Celui-ci affirme à Jeune Afrique que, le 6 février, le groupe a encore perdu huit combattants dans les bombardements, ainsi que quatre véhicules, à Bao-Billiat, dans la région d’Amdjarass (à la frontière entre Tchad et Soudan), village situé non loin du camp des résistants.

Raids contre l’UFR au Tchad : l’armée française dresse son premier bilan

L’état-major de l’armée française a donné des précisions jeudi matin 7 février sur ses frappes au nord-est du Tchad. Une vingtaine de bombardements ont eu lieu dimanche, mardi et mercredi avec comme objectif d’arrêter la progression d’une colonne de véhicules armés. Au total, sept avions Mirage ont été mobilisés : cinq venants de Ndjamena et deux de Niamey, au Niger.

Les forces françaises tentent désormais de déterminer si elles ont atteint leur objectif : stopper la progression du groupe armé. Et le colonel Patrick Steiger, porte-parole de l’état-major des armées françaises, ne dit pas s’il y aura d’autres frappes dans les heures ou les jours qui viennent : « L’appréciation de situation est encore en cours. A l’heure actuelle, il reste à préciser quelles sont leurs intentions et quel est leur état exact. Tout le reste ne serait que spéculation. Je vous rappelle que c’est bien une demande qui a été faite par les autorités tchadiennes auprès de la France, et que les autorités tchadiennes conservent également la capacité de répondre à cette menace. Ce n’est pas une affaire française. »

Quant au cadre de l’intervention, le colonel Steiger précise qu’il ne s’agit ici ni de l’opération antiterroriste Barkhane ni d’agir selon les termes d’un accord bilatéral entre la France et le Tchad, mais bien de répondre à une demande d’assistance des autorités tchadiennes : « Un accord de défense ou un accord technique ou un accord intergouvernemental, c’est lié à quelque chose de spécifique. Cela ne veut pas dire qu’on ne puisse pas faire autre chose du moment que le cadre légal, en l’occurrence cette demande formelle du Tchad à la France, est établi. Je voudrais préciser que ceci n’est pas dans le cadre de l’opération Barkhane. Le fait qu’on utilise « les moyens stationnés à Ndjamena » pour des raisons de proximité, réactivité, disponibilité, j’ose croire que tout le monde comprend la logique qui est derrière. C’est bien différent de Barkhane. »

Des parlementaires français, tant à l’Assemblée nationale qu’au Sénat, s’interrogent sur l’intervention de Paris au Tchad. Au Sénat, la commission de la défense et des forces armées devrait entendre, à ce sujet, la ministre des Armées, Florence Parly. Le président de la commission, Christian Cambon, ne conteste pas cependant la légitimité des frappes françaises. A ses yeux, elles s’imposaient, notamment pour la sécurité des troupes françaises dans la capitale tchadienne.

Tchad : les avocats d’Adam Noucky Charfadine espèrent la relaxe de leur client en appel

Cet ancien gouverneur de la région du Logone oriental avait été condamné à 5 ans de prison par le tribunal de grande instance de N’Djamena.

Condamné par le tribunal de grande instance de N’Djamena à 5 ans de prison ferme, l’ancien gouverneur de la région du Logone oriental à travers ses avocats a interjeté appel. Me Mouné Koudanbé et Me Olivier Gouara se sont entretenus avec les médias dans l’après-midi du mercredi 4 juillet 2018 pour expliquer la suite de la procédure. Les avocats espèrent la relaxe de leur client en appel pour infraction non constituée.

Le collectif des avocats assurant la défense d’Adam Noucky Charfadine rapporte que Oumarou Magadji a été libéré par l’ANS de Doba. Les avocats de poursuivre que : « Oumarou Magadji est libre de tous ses mouvements ». Pour les avocats, l’une des infractions “détention” n’a pas lieu d’être et en plus les propos de leur client sont vrais : Oumarou Magdji est confié le même soir de sa relaxe par la justice de Doba à l’ANS parce que Oumarou Magadji a été pris avec une quantité importante d’armes.