Tchad : l’accord de paix entre les politico-militaires et le gouvernement signé à Doha

Avec la médiation du Qatar, l’accord de paix définitif entre le gouvernement tchadien et les mouvements armés a été signé ce lundi 08 août 2022. L’accord tient en compte plusieurs engagements.

Les signataires se sont accordés sur plusieurs points. Notamment la paix, la cohésion nationale et la participation des politico-militaire au dialogue national inclusif qui démarre le 08 août 2022. Ci-dessous les points d’engagement :

– Un cessez-le-feu général qui entre en vigueur dès la signature de l’accord ;

– Le Conseil militaire de transition (CMT) s’engage à n’entreprendre aucune opération militaire ou de police contre les mouvements politico-militaires signataires ;

– Les mouvements s’engagent à n’entreprendre aucune intrusion, action armée ou attaque de quelque nature que ce soit contre le Conseil militaire de transition ;

– Les parties conviennent de la mise en route d’un programme de désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR) ;

– L’adoption et l’application d’une loi d’amnistie pour toutes les condamnations liées aux participations aux rébellions et/ou atteintes à la sûreté de l’État ;

– Mesures visant à assurer la sécurité physique des membres des mouvements politico-militaires signataires, de leurs biens et de leurs proches, à leur retour au Tchad ;

– Renoncement définitif à la lutte armée et au recours à la violence sous toutes ses formes ;

– Arrêter le recrutement des nouveaux combattants et déclarer les effectifs réels, notamment des armes ;

– Libération réciproque des forces de défense et de sécurité et des combattants faits prisonniers lors des différents affrontements ;

– L’inscription à l’agenda du Comité d’organisation du dialogue national inclusif de 20 questions dont la réforme de l’armée, la révision de la charte de transition, l’inéligibilité des membres des organes de transition aux premières élections post-transition

Il est à préciser que neuf mouvements, dont le Front pour l’Alternance et la concorde (FACT) n’ont pas signé cet accord.

BEAC : le cabinet ayant organisé le concours se désolidarise ses propos du gouverneur

A travers un droit de réponse adressé à Jeune Afrique, le cabinet AfricaSearch, ayant organisé le concours à l’origine de la polémique à la BEAC, se désolidarise des propos de Abbas Mahamat Tolli.

« Nous tenons à porter à votre connaissance que tous les résultats ont été transmis par AfricSearch à la BEAC dans leur intégralité. La liste et le choix des candidats retenus pour la seconde phase de la mission ne figuraient pas dans notre mandat et ne sont pas du ressort du cabinet. », peut-on lire dans le document. Cette réaction fait suite au concours de recrutement des Agents d’Encadrement Supérieur (AES) de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC), dans lequel le cabinet Africsearch a été cité.

Le cabinet AfricSearch, rappelle qu’il a été sélectionné à l’issue d’un appel d’offres. Avec pour missions dans la première phase, de concevoir les épreuves d’évaluation écrites pour les :« 4146 candidats présélectionnés par la BEAC.»Organiser et assurer le déroulement des épreuves écrites au siège et dans les six représentations de la BEAC; procéder au dépouillement et à la correction des épreuves; Transmettre les résultats dans leur intégralité, des épreuves écrites au gouvernement de la banque.

Le cabinet précise que : « le dépouillement, la correction ainsi que la compilation des notes ont été effectuées dans la transparence, avec tout le professionnalisme dont notre cabinet a toujours fait montre dans la mise en œuvre de ses activités depuis 26 ans. »

Bras de fer entre le président de l’UMAC et le gouverneur de la BEAC

Tchad : la jeunesse s’oppose au quota de 10% accordé au dialogue national inclusif

Le quota de participation au dialogue national inclusif au cœur des polémiques. La jeunesse décrie le quota de 10% qui lui est réservé en vue de cet évènement qui s’ouvre le 20 août 2022.

A travers une publication sur sa page Facebook, le président du Conseil national de la jeunesse du Tchad (CNJT), Abakar Dangaya dénonce le peu d’intérêt accordé aux jeunes dans le cadre des préparatifs du dialogue national inclusif. « Ça crie jeunesse partout mais pour rien » s’est exclamé le président du CNJT.

« Laisser la participation en grande partie au DIALOGUE NATIONAL INCLUSIF à ceux qui ont eu la chance de parler et bagarrer pendant 60 ans pour le Tchad sans solutions idoines et ne pas être en mesure de donner ne serait-ce que 10% du quota général à ceux qui représentent 70% (jeunes) de la population, c’est simplement une insulte et cela relève d’une absurdité inimaginable. », a poursuivi Abakar Dangaya.

La jeunesse comme fer de lance exige plus de considération à ces assises qui visent à déterminer l’avenir du pays.

Tchad: les lauréats de l’Ecole Inter-Etats des Douanes réclament leur intégration

Les diplômés de l’Ecole Inter-Etats des Douanes de la CEMAC demandent à être intégrés à la Fonction publique. C’était à l’issue d’une conférence de presse du 03 aout 2022 à N’Djamena.

Ils sont au total 56 lauréats l’Ecole Inter-Etats des Douanes (EIED) qui n’ont pas encore été intégrés à la fonction publique, malgré moult démarches. Or, le Tchad a  toujours envoyé des stagiaires pour cette formation et les lauréats étaient intégrés aussitôt. « Nous regrettons et dénonçons le refus du gouvernement de la République du Tchad de nous intégrer à la Fonction publique, et ceci depuis 2012 jusqu’à nos jours », se lamente Bahati Klamti délégué de ces diplômés.

Ces lauréats expliquent qu’ils ont entamé des démarches sans succès, auprès de la Direction générale des services des douanes et des droits indirects, au ministère des Finances, ministère de la Fonction publique, l’Assemblée nationale, la Primature et la présidence de la République. Ils interpellent de nouveau le président du Conseil militaire de transition : « Malheureusement, nous constatons que la bonne volonté du PCMT de nous intégrer à travers une instruction donnée au ministre de la Fonction publique par le transfert de nos dossiers physiques en date du 31 janvier 2022 n’a pas été accomplie. »

Bahati Klamti Frédéric laisse entendre qu’ils n’organisent pas de manifestations publique parce qu’ils appartiennent au corps paramilitaire. Ces lauréats de l’EIED sont issus des cuvées de 2012-2013, 2019-2020 et 2020-2021.

Tchad: ouverture des passages d’eau pour écouler les flux à N’Djamena

Pour écouler les eaux  de pluie à l’origine des inondations dans la ville de N’Djamena, la mairie a déployé des engins ouvrir les passages d’eau à Afrouk et à Amdourman.

Le maire de la ville de N’Djamena, Ali Haroun fait savoir qu’il a décelé les obstacles qui empêchent l’écoulement normal des eaux pluviales. Il explique qu’ : « étant une cuvette, selon les études géographiques, la plus grande quantité des eaux de pluie passe par le Nord de la ville pour se déverser vers N’Djamena Farah, jusqu’au Lac-Tchad ». C’est ainsi  3 août qu’il a déployé des engins pour ouvrir les passages d’eau à Afrouk et à Amdourman, localités situées à 25 km de la ville, dans la province de Hadjer Lamis.

Tchad : une petite fille meurt dans les inondations à Goz Beïda

D’après Ali Haroun, l’extension de la ville de façon anarchique est également l’une des causes de l’inondation des quartiers périphériques. « Beaucoup de ces quartiers n’ont pas de canalisation maçonnés. », Or les cette année les caniveaux ont été curés en avril et les stations de pompage ont fait l’objet de maintenance.

Le maire de la ville de N’Djamena fustige, le comportement des citoyens qui bloquent l’écoulement naturel d’eau en empêchant de faire passer le canal devant chez eux ou en bouchant les caniveaux. « Ceux-là ont également une part de responsabilité »» a-t-il déclaré.

Tchad : la présidence donne des instructions pour contrer les inondations à N’Djamena

Le Tchad prend part à la réunion de développement de la carte de scores du paludisme

La réunion technique de la Communauté Economique des Etats d’Afrique Centrale (CEEAC) sur le développement de la carte de scores du paludisme se déroulent à Libreville, au Gabon.

Elle regroupe les coordonnateurs des programmes de lutte contre le paludisme des 11 pays de la Communauté. Egalement les responsables de suivi-évaluation. Le Tchad est représenté par le coordonnateur du programme national de lutte contre le paludisme Dr Mahamat Saleh Issakha Diar.

L’objectif principal de cette réunion technique sur la carte de scores du paludisme de la CEEAC est de revoir, de proposer et de valider les indicateurs sélectionnés des différents pays.

Les objectifs spécifiques sont de proposer les indicateurs de suivi, de contrôle et d’élimination du paludisme dans la zone CEEAC ; d’examiner les indicateurs sélectionnés pour être inclus dans la carte de scores ; de discuter des modalités d’établissement des rapports – collecte des données au niveau pays et régional, de finaliser et d’entendre sur les prochaines étapes.

Tchad : conflits de Sandana, l’ancien préfet de Barh Koh écope de deux ans de prison

L’ancien préfet de Barh Koh, dans la province du Mayo Kebbi est condamné à deux ans de prison ferme par le Tribunal de grande instance de Sarh.

Le Tribunal de grande instance de Sarh a tranché le 02 août 2022, sur l’affaire impliquant l’ex préfet de Barh Koh sur le massacre de Sandana de février dernier. Le procureur, a prononcé le verdict en s’appuyant sur l’article 138 du code pénal pour condamner, Allarakété Sanengar. Le magistrat l’accuse de n’avoir pas mis à la disposition de la justice les présumés auteurs des tueries. Il serait dès lors, complice des exactions.

Le concerné est également appelé à verser un montant de 500.000 Fcfa d’amende. Pour son conseil, des irrégularités ont été constatées dans le déroulement de la procédure judiciaire. Suite à sa plaidoirie, la délibération a été renvoyée au 16 août 2022.

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Bras de fer entre le président de l’UMAC et le gouverneur de la BEAC

Le torchon brule entre le président du Conseil ministériel de l’Union monétaire de l’Afrique centrale (UMAC) et le gouverneur de la BEAC. Les deux hommes ne parviennent pas à s’entendre au sujet des recrutements au sein de la Banque.

Le président du Conseil ministériel de l’UMAC, Hervé Ndoba, par ailleurs PCA de la BEAC s’oppose au dernier recrutement des Agents d’Encadrement Supérieur à la BEAC. Pour lui, le processus a été émaillé d’incidents significatifs de nature à en altérer la crédibilité. Ainsi, il instruit au gouverneur de la BEAC de : « surseoir, de manière immédiate, à ce processus de recrutement. » Agissant en tant que, patron des deux structures constituant les organes décisionnels de l’institut d’émission, Hervé Ndoba, regrette que cette façon de procéder porte: « indubitablement et gravement préjudice à l’image de la Banque. »

« De même, je vous rappelle que l’intégration des ressources humaines les plus qualifiées, aux fins d’assumer les tâches dévolues à la Banque Centrale par les Chefs d’États de la CEMAC, doit obéir à des impératifs alliant nécessairement mérite, égalité des chances, transparence et exigence permanente de compétence. » écrit le PCA de l’UMAC au gouverneur de la BEAC.

« Une évaluation approfondie en sera faite par le Conseil d’Administration de la BEAC et le Comité Ministériel de l’UMAC ». Il demande au gouverneur de convoquer des sessions extraordinaires afin que des mesures adéquates soient prises ct que des orientations précises soient communiquées.

La réaction du gouverneur

En réponse, Abbas Mahamat Tolli, gouverneur de la BEAC relève que : « le recrutement en cours est conduit et organisé par un cabinet international et choisi par un appel d’offres international ». « Je voudrais regretter que vous n’ayez fourni aucune illustration des situations et exemples censés porter préjudice à l’image de la Banque, situation qui m’aurait permis de vous donner de plus amples explications sur de prétendus incidents qui auraient émaillé le déroulement de ce concours, qui au demeurant n’est pas encore arrivé à son terme », poursuit-il.

Abbas Mahamat Tolli évoque, les principes de subsidiarité et de bonne gouvernance qui régissent les interrelations entre le Gouvernement de la Banque et ses organes décisionnels. L’article 1.4 du Statut régissant les Agents d’Encadrement Supérieur donne compétence au Gouverneur pour recruter, nommer et révoquer le personnel dont la nomination ne relève pas du Conseil d’Administration. Le gouverneur cite aussi, les articles 32, 33 et 34 des Statuts de la BEAC définissent les missions et les prérogatives du Conseil d’Administration.

Après présenté les textes de l’institution : le gouverneur indique que : « aucun organe ne saurait s’immiscer dans les attributions du Gouvernement de la BEAC exercées en toute transparence et dans l’intérêt supérieur de l’Institution, sans causer d’entorse aux principes de subsidiarité et de gouvernance sus évoqués, ainsi qu’au sacro-saint principe de l’indépendance de la Banque Centrale. »

C’est pourquoi : « Il me parait de toute évidence que contraindre le Gouverneur de la Banque Centrale à convoquer des sessions extraordinaires du Conseil d’Administration et du Comité Ministériel sur une question relevant purement de la gestion opérationnelle, est contraire aux Statuts de la Banque Centrale (article 47.5) et constituerait un dangereux précédent.»

Tchad : Mahamat Idriss Deby revoit à la hausse les rémunérations aux cabinets ministériels

Le président du Conseil militaire de transition, à travers un décret du 1er août 2022, revoit les indemnités mensuelles des membres des cabinets ministériels.

Le décret est pris sur proposition du ministre des Finances et du Budget, à l’issue d’un Conseil des ministres consulté à domicile le 25 juillet 2022.

En sus de leur traitement salarial, le personnel des cabinets ministériels perçoit des indemnités comme suit : directeur de cabinet 250.000 Fcfa, conseiller du ministre 225.000 Fcfa, attaché de presse 200.000 Fcfa, chargé des relations publiques 200.000 Fcfa, secrétaire de direction 150.000 Fcfa, secrétaire 150.000 Fcfa, hôtesse 150.000 Fcfa, chauffeur 160.000 Fcfa, planton 120.000 Fcfa.

Les membres des cabinets ministériels non-salariés de l’État percevront en sus des indemnités signalés, un traitement salarial allant de 60.000 Fcfa pour le planton à 150.000 Fcfa pour les directeurs de cabinets ministériels. Le traitement est proportionnel aux fonctions de chacun.

Tchad : la présidence donne des instructions pour contrer les inondations à N’Djamena

Suite aux inondations qui ont causé d’énormes dégâts dans la cité capitale le 1er août 2022, les maires de la ville de N’Djamena ont été convoqués à la présidence de la république.

Le secrétaire général de la présidence de la république, Dr David Houdeïngar Ngarimaden, a interpellé les maires de la ville de N’Djamena, au sujet des inondations dans la ville. C’était une réunion d’urgence en présence du ministre de l’Administration du territoire, des Infrastructures et des Affaires foncières et du délégué général du gouvernement auprès de la commune de N’Djamena.

Le secrétaire général à la présidence, fait savoir qu’un montant de 48,1 milliards a été débloqué en 2020, à l’effet d’ : « entreprendre des travaux nécessaires pour limiter les conséquences futures liées aux inondations ». Cet argent permettait d’ : « d’initier plusieurs projets et marchés de construction des ouvrages, de drainage, de curage et de collecte des ouvrages existants ainsi que la maintenance des stations de pompage». David Houdeingar regrette que, malgré cela, la ville capitale est confrontée aux mêmes problèmes.

A cet effet, il demande aux maires de N’Djaména et responsables des ministères concernés par la question de travailler en synergie pour remédier à la situation de façon définitive.