Tchad : le ministre des Affaires étrangères quitte le gouvernement

Chérif Mahamat Zene, ministre tchadien des Affaires étrangères vient d’annoncer sa démission du gouvernement. Un poste qu’il occupe depuis le 02 mai 2021, au sein du gouvernement de transition.

« Je vous informe par cette lettre de ma décision de démissionner de mes fonctions de ministre des Affaires Etrangères que j’exerce depuis le 02 mai 2021, au sein du gouvernement de Transition. » C’est par ces mots que Chérif Mahamat Zene, annonce sa démission au président du Conseil militaire de transition, Mahamat Idriss Deby Itno dans la lettre du 19 septembre 2022.

Le ministre démissionnaire explique quelques mois, son engagement et sa volonté de servir son pays son contrariés par des initiatives et actions parallèles de certains membres du cabinet du chef de la junte et du gouvernement. Chérif Mahamat Zene confie que ces manœuvres sont instruites par le chef de la junte à son insu. « Ces initiatives et interférences répétitives et intempestives ne visent qu’à entraver l’exercice de mes fonctions et empiéter sur les prérogatives qui sont celles de mon département, telles que définies dans le Décret N°O58/PCMT/PMT/2021 du 15 juin 2021, portant structure générale du Gouvernement et attributions de ses membres. »

Chérif Mahamat Zene refuse dès lors d’être un simple figurant. « Devant une situation aussi malsaine que confuse et inacceptable, entretenue à dessein, et dépouillant le département que je dirige de toutes ses prérogatives, et me réduisant a un simple figurant, il ne me parait ni opportun, ni responsable de continuer à occuper mon poste. »

Le Tchadien Abakar Bichara reçoit le Prix Africain du Mérite et de l’Excellence PADEV 2022

A Kigali, capitale du Rwanda, le jeune entrepreneur tchadien, Abakar Bichara a reçu le dimanche 18 septembre, trophée du Prix Africain du Mérite et de l’Excellence PADEV 2022.

Le fondateur du Centre Américain Hapinness, Abakar Bichara a reçu le Prix Africain du Mérite et de l’Excellence PADEV 2022. C’était au cours d’une cérémonie organisée dans la ville de Kigali. Le jeune lauréat tchadien est le promoteur du complexe éducatif de formation et de promotion de langues vivantes notamment l’anglais. Il est d’ailleurs le plus jeune de tous les lauréats africains de cette édition.

Le PADEV/KIGALI 2022, est une rencontre de haut niveau réunissant différentes personnalités du monde politique, des affaires, diplomates, des institutions de finance, société civile, décideurs continentaux etc.

Au niveau national, Abakar Bichara a remporté plusieurs distinctions. C’est un jeune entrepreneur dynamique et influenceur qui s’arrime à l’évolution de la langue et de la technologie. Ce nouveau pris est la récompense du travail accompli en faveur de l’éducation et la formation. Il a fièrement dédié son prix à la jeunesse tchadienne toute entière.

Tchad : Mahamat Ahmat Alhabo revient sur la disparition du Pr Ibni Oumar

L’actuel ministre de la Justice, Mahamat Ahmat Alhabo, par ailleurs secrétaire général du parti PLD, se prononce de nouveau sur la disparition tragique du Pr Ibni Oumar Mahamat Saleh.

« JE NE SUIS PAS UN CANCRE »!

« Dans la présentation des rapports de la Commission N°1 : Paix, Cohésion sociale et Réconciliation nationale, il a été recommandé, en page 25, de mettre en place un mécanisme de vérité, justice, réparation et Pardon, notamment en ce qui concerne la situation des personnes disparues forcées.

Pour ceux qui ne le savent pas, Ibni Oumar Mahamat Saleh, ancien SG du PLD, est une personne disparue forcée depuis le 3/2/2008. Le PLD a déposé une plainte contre X, le 5/2/2008 au Parquet de grande instance de N’Djaména. L’affaire a été jugée, après une longue enquête. Une décision de non-lieu a été rendue par la juridiction nationale.

La disparition forcée est, selon la règlementation en vigueur, un crime. Et tout crime est imprescriptible.

Dès lors, ce dossier peut être rouvert par le juge si des informations ou éléments nouveaux et tangibles peuvent être lui présentés par la défense.

Tous les éléments en notre possession dans cette affaire ont été versés au dossier par nos soins, lors du premier procès.

C’est pourquoi, en tant que partie civile dans cette affaire, nous avons lancé, solennellement au DNIS, un appel à toute personne qui détiendrait une information précieuse sur la disparition de Ibni-Oumar Mahamat-Saleh de nous la transmettre, car cela permettra à nos avocats de saisir à nouveau la justice pour que la vérité et le droit soient dits. Interviendra ensuite le pardon dans le cadre de la réconciliation et la refondation d’un nouveau Tchad.

Vous aurez compris que je n’ai pas parlé en ma qualité de Garde des Sceaux, Ministre de la Justice mais en tant que Secrétaire Général du PLD.

Et j’ai toujours, autant que faire se peut, éviter le mélange du genre. Et je ne peux pas non plus profiter de ma fonction ministérielle pour faire pression sur les magistrats pour des intérêts personnels. Il s’agit là d’une question des principes et d’éthique pour éviter tout mélange du genre. Ce faisant, je pense, en mon fort intérieur, que je ne suis pas un cancre !

Mais je peux aussi comprendre que la morale et l’éthique ne sont pas la tasse de café de tout le monde et que les règles de la justice ne sont pas, non plus, à la portée des petits esprits et des novices !».

Tchad : tueries dans le Lac Iro, le FACT fustige la gestion de la junte

Le Front pour l’Alternance et la concorde du Tchad, condamne la légèreté avec laquelle le pouvoir en place gère le conflit intercommunautaire à l’origine de plusieurs morts dans le Lac Iro.

« Des corps déchiquetés, des crânes fracassés, du sang partout, des villages brûlés… telles sont les images qui nous parviennent en ce moment du lac Iro (Kyabé). » se lamente le FACT. Le mouvement rebelle regrette que ces derniers temps les événements se succèdent et se ressemblent. Car après Faya, Abéché, Sadana, Kouri Bougoudi oû les tueries se sont succédé… « On a cette fois-ci Kyabé! »

Le FACT condamne la réaction du présidium du dialogue en cours. « Interpellé sur ces atrocités par la plénière, Gali Ngothé Gata, président du présidium d’un dialogue vidé de sa substance après le retrait définitif de l’Eglise catholique, se défausse, toute honte bue, sur le gouvernement. »  Bien qu’originaire de la région affectée, Gali Ngothé Gata n’a pas fait allusion aux nombreuses victimes enregistrées. « Ce dernier par la voix de son porte-parole fait une laconique intervention d’une minute vingt secondes (1:20), ne mentionnant ni morts ni blessés, fait état d’une situation complètement maîtrisée. » S’indigne le FACT dans son document.

Le FACT condamne fermement non seulement ces assassinats mais aussi et surtout la : « légèreté avec laquelle la junte traite cette affaire en se déchargeant totalement de sa fonction régalienne d’assurer la sécurité des Tchadiens. »

Ainsi, le mouvement exhorte le procureur de la République à traduire en justice les auteurs de ces crimes car une république sans justice est une jungle où la loi du plus fort demeure la règle.

Pour mémoire, les tueries dans le département du Lac Iro, province du Moyen Chari ont éclaté le mardi 13 septembre 2022.

Tchad : conflit intercommunautaire au Lac Iro, la tension reste vive

Malgré la présence du secrétaire général de la province du Moyen-Chari, Ahmat Tidjiani à Kyabé, à Kyabé pour trouver des solutions aux conflits agriculteurs-éleveurs, la tension est vive.

Le conflit qui oppose agriculteurs et éleveurs a encore fait couler du sang dans la province du Moyen Chari. Au moins 17 personnes sont mortes au cours des affrontements du mardi 13 au mercredi 14 septembre 2022. La tension est encore perceptible et les familles des victimes pleurent les disparus. Les populations n’entendent pas se calmer d’aussitôt.

En effet, tout est parti d’un troupeau de bœufs qui a des champs d’leveurs, fait savoir le gouverneur u Moyen Chari, Ali Ahamat Akabache.   Le numéro 1 de la province confie que c’est ce : « Ce qui a mis le feu au poudre déclenchant un premier accrochage avec un bilan d’environ 17 morts dans la localité de Kyabé dans le département du Lac Iro, province du Moyen-Chari.»

Dans la quête de solutions, secrétaire général de la province du Moyen-Chari qui séjourne dans la localité depuis hier a inspecté certains villages. Ce vendredi 16 septembre 2022, Ahmat Tidjiani et son équipe ont rencontré les parties impliquées dans les attaques. L’ordre a été donné de former un comité de crise pour stopper l’hémorragie. Ils pourront travailler en collaboration avec le dispositif sécuritaire, préalablement mis sur pied.

Il est important de préciser qu’en plus des 17 morts cités, de nombreux blessés sont enregistrés, parmi lesquels, l’ex commandant de brigade de Dindjebo, Koulamadji Nardji. D’après une source, les éleveurs lui ont tiré dessus alors qu’il essayait d’extirper les cultivateurs blessés.

Tchad : le Code des personnes et de la famille, une question qui déchire

L’évocation de la question du Code des Personnes et de la Famille divise les participants au dialogue national inclusif et souverain. Malgré les explications de la ministre de la Femme, le doute plane.

Hommes politiques, autorités traditionnelles et religieuses, et acteurs de la société civile prenant part au Dialogue national inclusif et souverain ne parviennent pas à s’accorder sur le sujet. Les participants d’obédience musulmane craignent que l’acceptation de ce code favorise l’instauration de l’homosexualité au Tchad.

Pour la ministre de la Femme, de la Famille et de la Protection de l’enfance, Amina Priscille Longoh, il s’agit d’une mauvaise interprétation.  « 80% des intervenants n’ont pas lu ce Code. Ceux qui l’ont lu savent qu’il n’est jamais question d’entretenir ou d’instaurer l’homosexualité au Tchad. » Elle rappelle que, l’article 155 dudit Code stipule : « clairement qu’il ne peut jamais avoir en République du Tchad, un mariage entre deux personnes de même sexe».

La clarification de la ministre ne convainc pas Abbas Abakar Abbas du CSAI : « la société refuse parce que ça ne rime pas avec ses cultures, ses valeurs », s’est-il exclamé. Un avis que partage Cheikh Ali Nahar Zene. Ce dernier s’oppose à tout débat sur le mariage homosexuel : « ce n’est pas de notre culture. Un homme qui épouse un homme, et une femme qui épouse une femme, nous ne sommes pas des animaux ».

La réaction du directeur de cabinet civil adjoint de la présidence

De l’avis du Directeur du cabinet civil adjoint de la présidence de la République : « 98% de ceux qui parlent du code de personnes et de la famille n’ont même pas lu une page de ce document qui a été pourtant débattu à l’AN.» « Extraordinaire, cette paresse intellectuelle», s’exclame-t-il sur sa page Facebook. Abdel-Nasser Garboa est favorable au débat sur le Code des personnes et de la famille. Il précise d’ailleurs que c’est un impératif. « La République fédérale ou unitaire doit avoir son code. Il faut lire le projet avant de le critiquer. Le Tchad est laïc. C’est important de le savoir.» lance le directeur du cabinet.

La ministre de la Femme de son côté insiste : « C’est le Code des personnes et de la famille, ce n’est pas le Code de la femme comme beaucoup le confondent. (…) Depuis 25 ans, nous continuons à parler de ce Code avec toujours la même méfiance, malheureusement expressément entretenue. Ce que nous avons entendu, dans la salle, est malheureusement tout, mais sauf l’expression d’une nation unie et laïque », souligne Amina Priscille Longoh.

Tchad : un groupe de partis politiques alerte le PCMT sur les insuffisances du dialogue

Un groupe de 51 partis politiques, alerte le président du Conseil militaire de transition, Mahamat Idriss Deby Itno, sur les ‘’ratés’’ du dialogue national inclusif et souverain en cours.

Dans une lettre adressée au PCMT, le groupe des partis politiques participants au dialogue national inclusif et souverain dénonce les irrégularités constatées depuis le début des travaux. Pour eux, le dialogue tant attendu par le peuple connait quelques ratés, loin des attentes nobles.

Les signataires dénoncent, le passage en force qui s’opère dans les différentes activités du DNIS allant de l’adoption du règlement intérieur aux travaux en commissions thématiques. Egalement les multiples suspensions enregistrées depuis l’entame des travaux.

« Nous ne sommes pas d’avis des ‘‘passages en force’’ opérés lors de l’adoption du règlement intérieur et la mise en place du présidium ainsi que les commissions thématiques et leurs sous commissions ». Indiquent les formations politiques dans leur correspondance. Ils regrettent que : «l’esprit du consensus qui devrait prévaloir lors de ces assises a été purement et simplement ignoré »

Le groupe des partis politiques participants au DNIS refuse d’être des figurants dans un scenario écrit d’avance et fait quelques propositions. « Il serait judicieux de bannir des mauvaises pratiques telles que le phénomène majoritaire obtenu par applaudissement, le refus du consensus par un passage en force, la non prise en compte des voix majoritaires et l’attribution sélective de la parole ». Ces détails sont contenus dans la lettre adressée au président du Conseil militaire de transition.

Tchad : les Oulémas interdisent de parler de la religion musulmane au dialogue

Les autorités de la religion musulmane au Tchad, mettent en garde les participants au dialogue national inclusif et souverain sur le débat relatif au Code des personnes et de famille.

Le rapport de synthèse de la commission thématique « paix, cohésion sociale et réconciliation nationale » à l’origine des polémiques en dehors et à l’intérieur du Palais de la culture où se déroulent les travaux du DNIS.  Les Oulémas mettent en garde les participants et le président du présidium et les tiennent pour responsables de tout ce qui adviendrait.

Pour ces autorités musulmanes, les questions touchant à l’islam ne doivent en aucun cas être soulevées dans les débats. Tout en reconnaissant que la réconciliation nationale et la paix sont une condition sinequanone pour tout développement, les oulémas musulmans exigent la suppression de tout ce qui est mentionné dans le document du dialogue surtout les questions qui touchent la religion musulmane.

« Vous êtes donc responsable devant DIEU le jour de la redirection puis devant le peuple que vous représentez à ce dialogue », déclarent les oulémas.

Dialogue national inclusif : le Tchad sollicite l’accompagnement de la Côte d’ivoire

Le président ivoirien Alassane Ouattara, s’est entretenu, dans l’après-midi, du mercredi 14 septembre 2022, avec le ministre d’Etat, conseillé à la présidence, Adoum Younousmi.

Le ministre d’Etat Adoum Younousmi était porteur d’un message du président du Conseil militaire de transition du Tchad, Mahamat Idriss Deby au président Alassane Ouattara.  L’émissaire est allé informer le président ivoirien du déroulement du dialogue national inclusif et souverain qui se déroule actuellement à N’Djamena entre les acteurs politiques tchadiens, et solliciter ses conseils et ses orientations. Il a exprimé le souhait de voir la Côte d’ivoire accompagner le Tchad dans ce processus.

 Pour terminer, le ministre d’Etat Adoum Younousmi a réaffirmé la détermination du Tchad à œuvrer au renforcement des relations avec la Côte d’ivoire.

Tchad : une proposition de réaménagement du présidium est faite

Les travaux du Dialogue national inclusif et souverain (DNIS) ont repris ce 15 septembre 2022 en plénière. Le président du présidium a fait une proposition de réaménagement de sa direction.

Les assises reprennent ce jour au Palais de la culture de N’Djamena. Les différentes commissions thématiques présenteront leurs différents rapports. Mais avant, le président du présidium Gali Gatta Ngothé, propose une reconfiguration de son équipe. Le nombre de membres passe de 21 à 27.

Le présidium veut intégrer 6 nouveaux postes. Notamment 3 sièges pour les leaders religieux, 1 siège pour les leaders traditionnels, 1 siège pour les ADH, 1 siège pour les ordres professionnels et 1 siège pour les médias.

La suppression de la fonction de carillonneur est également envisagée. Ainsi, Abakar Dangaya et Amouna Ali Sougui occuperont desormais, les fonctions de 6e et 7e rapporteurs.

Ces changements, laisse entendre le président du présidium, vise à prendre en compte les réclamations de différentes corporations.

Tchad : la police entend mettre fin aux embouteillages à N’Djamena

Le directeur de la Police nationale, Moussa Haroun Tirgo, a coordonné une réunion d’urgence relative aux embouteillages dans la ville de N’Djamena. La séance de travail s’est tenue le 14 septembre 2022.

Depuis des semaines, les embouteillages dans la ville de N’Djamena empêchent la fluidité de la circulation. D’après le patron de la police, Moussa Haroun Tirgo,  par ailleurs président de la Commission mixte de sécurité pour la ville de N’Djamena, cette situation est liée à l’impraticabilité de certaines rues en cette période de pluie.

Ainsi, Moussa Haroun Tirgo a convié ses collaborateurs à une réunion d’urgence en vue de chercher des solutions. Il interpelle en premier chef, la  Compagnie de circulation routière pour face à cette situation qui devient de plus en plus : « insoutenable, voire incompris de la population. » Le directeur de la Police nationale instruit un renforcement d’effectif de cette unité pour assurer la fluidité de la circulation

Quant aux gros porteurs qui occupent anarchiquement les artères provoquant les embouteillages, des instructions ont été données à l’effet de libérer ces axes.

Tchad : le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi accorde une grâce à Tom Erdimi

Après deux ans de prison en Egypte, le Dr Tom Erdimi Betchi peut désormais rejoindre le Tchad. Il a bénéficié de la grâce du président égyptien.

A travers le décret N°415/2022, du lundi 13 septembre 2022, le président Égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, a accordé une grâce présidentielle au Dr Tom Erdimi Betchi. Il en ressort que le frère jumeau de Timan Erdimi (actuelllement au Tchad) était condamné pour une affaire de « haute sécurité de l’Etat ». Les négociations menées par sa famille depuis 2022 pour obtenir sa libération n’ont pas abouti.

Aujourd’hui il a été libéré grâce à l’intervention du président du Conseil militaire de transition, apprend-on. « C’est le PCMT, le président de la transition au Tchad, qui a intercédé pour lui », confie le secrétaire général adjoint de la présidence de la république, Ousmane Abdramane Djougourou. Il est au Caire pour conclure l’affaire.

Tom Erdimi va regagner le Tchad accompagné de ses proches qui ont effectué le déplacement du Caire pour attendre sa libération.

Tom Erdimi a été le premier directeur de cabinet sous Deby père. Il a ensuite de regagné la rébellion pilotée par son frère jumeau, Timan Erdimi. Les deux sont accusés d’être à l’origine des troubles de 2008. Actuellement Timan Erdimi participe au dialogue national inclusif et souverain. La libération de son frère jumeau serait l’une des conditions pour son départ du Qatar où il était en exil.

 

Tchad : le ministre de la Jeunesse demande les excuses au PCMT

Après avoir déclaré que le président du Conseil militaire de transition est le représentant de Dieu sur terre, le ministre de la Jeunesse, Mahmoud Ali Seid demande les excuses.

Le chef de la junte au Tchad, Mahamat Idriss Deby a recadré son ministre de la Jeunesse dans la soirée du 14 septembre 2022. En effet, le jour d’avant, Mahmoud Ali Seid, ministre tchadien de la Jeunesse a déclaré dans une vidéo que : « le président de la transition est le représentant de Dieu sur terre. » Le jeune ministre a ajouté que les tchadiens ont l’obligation de le suivre pour ne pas s’opposer à la volonté divine.

Alerté de cette sortie polémique, le président du Conseil militaire de transition, Mahamat Idriss Deby invite le ministre à éviter de faire usage de certains propos. « Je demande à mon frère Mahmoud Seid, le jeune Ministre de la Jeunesse, des Sports et de l’Entreprenariat de bien vouloir éviter les termes qui heurtent la sensibilité religieuse ou qui sont de nature à donner libre cours à des interprétations inopportunes en matière religieuse. » pour lui, l’usage de l’argument religieux doit être destiné à promouvoir tout ce qui fortifie la paix, l’unité, la fraternité, l’égalité, la justice et l’humilité.

Ainsi, le ministre à travers une autre publication fait son mea culpa et demande les excuses au PCMT et au peuple tchadien. « Je voudrais vous présenter très humblement mes excuses les plus sincères quant à ma vidéo postée sur ma page Facebook, partagée et circulant sur les réseaux sociaux qui, à l’évidence, a choqué plus d’un. Je mesure ce désaveu, votre indignation et comprends votre colère face à cette situation dont je prends acte. Malheureusement que mes propos y ont été sortis de leur contexte et ne traduisent assurément pas mon intention, moi qui respire la religion. Puisse Dieu pardonner cette sortie fâcheuse et malencontreuse.» écrit Mahmoud Ali Seïd.

Il entend prendre le recul : «Vos réactions légitimes que je comprends et respecte par-dessus tout sont la suite logique de vos multiples autres réactions consécutives à mes nombreuses apparitions médiatiques. Il est évident que je doive prendre le recul nécessaire en défendant mes convictions en faveur de notre cher et beau pays que j’aime plus que tout et je réitère mon soutien au Conseil militaire de transition.»

Tchad : propositions des religieux et des ainés pour une sortie de crise

Après avoir livré son rapport de mission de médiation ce 14 septembre 2022, le groupe des religieux et des ainés propose un accord pour une sortie de crise et un dialogue apaisé et transparent.

« La situation qui prévaut suscite dans la majorité de la population, une désapprobation générale de la population. » a déclaré le  porte-parole du groupe, Baniara Yoyana. C’était à l’issue d’une conférence tenue ce jour. Pour les religieux et les ainés, il est primordial de prendre du recul pour le futur du pays.

 Il demande de regarder vers l’avenir avec beaucoup de scepticisme. Le groupe craint une descente aux enfers : « Si les travaux du dialogue devaient se passer dans cet état d’esprit de confiscation du processus par un groupe, la fin de la transition peut ouvrir la voie à des troubles inimaginables avec des conséquences incommensurables pour notre pays.

Pour éviter le pire, le groupe des religieux entend mettre en en œuvre tout ce qui est nécessaire pour regagner la confiance des tchadiens dans le processus du dialogue national. En particulier, la révision du règlement intérieur ; la mise en place d’un nouveau présidium et la reprise du processus dans un climat apaisé et transparent.

L’accord propose également, des quotas équilibrés entre les forces en présence pour permettre de construire durant le dialogue des compromis nécessaires pour une sortie pacifique de crise ; la mise en place d’un processus de prise de décision transparent, garanti par un Présidium neutre. Egalement la mise en place d’un Comité de consensus qui devra intervenir chaque fois que le consensus n’est pas atteint sur des questions d’importances nationales. ET enfin, la mise en place d’un processus transparent de certification de tous les participants au dialogue pour vérifier leur mandat.

Le  porte-parole du groupe du Groupe des aînés, appelle les les Transformateurs et les mouvements politico-militaires non-signataires de l’accorde Doha à rejoindre cet accord. Le groupe pense que les revendications de ces derniers pourraient trouver des solutions à la seconde phase de médiation

Tchad : rentrée scolaire, le ministre de l’Education appelle au respect du calendrier

Le ministre de l’Education Nationale, Mog-Nan Djimounta, dans une note circulaire, du mardi 13 septembre 2022 demande le respect strict calendrier de l’année scolaire 2022-2023.

Les responsables des établissements privés, confessionnels et publics, sont interpellés à l’effet de respecter le calendrier de l’année scolaire 2022-2023. Pour le ministre en charge de l’éducation, les dates arrêtées ne doivent souffrir d’aucune entrave dans son exécution. Il prévient que tout établissement qui ne respecte pas la date officielle de la rentrée pédagogique fixée au 1er octobre 2022, sera sanctionné conformément aux textes en vigueur.

« J’en appelle à l’application stricte des dispositions de l’Arrêté 244/CMTPCMT/PMT/MENPC/SEENPC/SG/DGPR/DNEC/2022 du 03 septembre 2022, fixant le calendrier scolaire du Ministère de l’Education Nationale et de la Promotion Civique au titre de l’année scolaire 2022-2023 », peut-on lire dans la circulaire.

L’arrête du 03 septembre 2022, fixe la rentrée administrative au jeudi 15 septembre 2022 et la rentrée pédagogique des classes samedi 1er octobre 2022. « Tout Etablissement qui ne respecte pas la date officielle, de la rentrée scolaire fixée au 1 Octobre 2022, sera sanctionné conformément aux textes en vigueur en République du Tchad. », met en garde le patron de l’éducation.

Tchad : le groupe des religieux et des ainés demande de suspendre le dialogue

Arrivé au terme de sa mission de médiation, le groupe des religieux et des aînés, à travers un  communiqué, demande de suspendre les travaux du dialogue national souverain et inclusif.

Le groupe avait pour mission de rencontrer les partis politiques, organisations de la société civile qui boycottent depuis le début, le dialogue national inclusif et souverain. Il s’agit notamment « Signataires de la Déclaration du 19 Mai » et du Parti « Les Transformateurs» et d’autres plateformes. Mais les nouvelles ne sont pas bonnes, la mission n’a pas porté de fruits. Car tous les abstentionnistes sont restés sur leur position. Au contraire, plusieurs participants ont décidé de quitter le dialogue, alors qu’une médiation parallèle essayait de convaincre les plus rigides.

Ainsi, à travers un communiqué de presse, le Groupe des religieux et des ainés informe qu’il est arrivé au terme de sa médiation avec le «Groupe de N’Djamena» et réitère sa demande de suspension des travaux du Dnis. Le groupe assure avoir remis son rapport aux autorités et à l’équipe de facilitation de Doha.

Le Groupe réitère sa demande de suspension des travaux du Dnis afin de donner aux autorités le temps nécessaire d’appréciation.

Tchad : dialogue national inclusif et souverain, le présidium contesté

Tchad : « Je défens la forme de l’Etat fédéral. » Mbairamadji Désiré

Mbairamadji Désiré, représentant de la jeunesse au dialogue pense que le Tchad a atteint le niveau de migrer vers un Etat fédéral. Il s’est exprimé en marge des assises du 13 septembre 2022.

Les travaux du dialogue national inclusif et souverain se poursuivent. Les différentes commissions thématiques sont regroupées autour des thèmes impartis. Les membres de la commission ’forme de l’Etat, constitution, réformes institutionnelles et processus électoral’’ peinent à s’accorder sur la forme de l’Etat qui conviendrait au Tchad. Il s’agit de choisir entre l’Etat unitaire fortement décentralisé et la Fédération. La plupart des participants, originaire de la partie méridionale du pays, sont favorables à la fédération. Et ceux du septentrion à l’Etat unitaire fortement décentralisé.

Pour le leader de la société civile, Mbairamadji Désiré, le Tchad doit passer de l’Etat unitaire à la fédération : « parce qu’il y’a trop d’injustices, beaucoup de jeunes dans la zone méridionale se sentent lésés, comme des étrangers dans leur propre pays, ils ne se sentent pas chez eux. » Il explique est différente de la sécession. Pour ce leader de la société civile, l’Etat fédéré suppose l’indépendance financière, la répartition des ressources entre les différents Etats. Avec l’Etat actuel : « Si vous n’êtes pas l’enfant d’un ministre ou d’un général vous n’aurez pas de poste. » Ainsi dénonce-t-il le système qu’impose l’Etat unitaire.

Par contre, le politico-militaire Abdelmaname Khatab, a opté pour L’Etat unitaire fortement décentralisé. « Même si cette forme de l’Etat a montré ses limites », admet-il. « Je pense que c’est à nous de s’adapter à ces réformes, ce ne sont pas ces réformes qui s’adapteront à nous. » poursuit le membre du FSR. La limite entre l’Etat unitaire fortement décentralisé et la fédération, c’est les noms qui changent. « Je pense que ça devrait être à peu près la même chose. » note Abdelmaname Khatab.

Tchad : débat sur la forme de l’Etat, Nobo N’djibo favorable au fédéralisme

Tchad : débat sur la forme de l’Etat, Nobo N’djibo favorable au fédéralisme

Interrogé en marge des travaux du Dialogue national inclusif et souverain, le Président du Rassemblement du Peuple pour l’Alternance Démocratique (RAPAD) réitère sa position pour le fédéralisme.

Le président du RAPAD, Nobo N’djibo, donne une fois de plus son avis sur l’épineuse question de la forme de l’Etat. Il est favorable à la réforme au profit du fédéralisme. Pour lui, la meilleure forme d’Etat pour le Tchad est le ‘’fédéralisme’’. Dans ses explications l’homme politique laisse entendre que qu’il existe deux camps. En premier, ceux qui veulent que le Tchad soit un état fédéral pour « permettre à la population de se prendre en charge ». Ensuite  ceux qui veulent maintenir la forme unitaire : « qui nous a mis dans la situation que nous vivons depuis 62 ans. »

D’après le président du RAPAD, il est clair que, l’état unitaire est à l’origine de la mal gouvernance, la rébellion, et l’exclusion de certaines personnes. « Tous ceux à l’origine ne cherchent que leurs intérêts personnels et non celle de la population », se lamente-t-il.

« Nous on voudrait que le Tchad soit un Etat fédéral», a déclaré Nobo N’djibo. L’Etat fédéral que prône ce parti,  prévoit un gouvernement local, son parlement et la fonction publique. « Aujourd’hui j’interpelle les jeunes, si nous laissons l’Etat actuel, vous n’aurez la possibilité de trouver des emplois. » Car tous les services sociaux de base seront pris en compte dans les états fédérés.

Toutefois, le leader du RAPAD se veut rassurant : « la fédération n’est pas la division, mais la possibilité de donner à chacun de mettre en valeur son savoir-faire.» Souligne Nobo N’djibo qui conclut en ces mots : « l’unité dans la diversité constitue le pays. »

Le Tchad demande à la Libye de libérer ses ressortissants détenus injustement

Le ministre tchadien des Affaires Étrangères, de l’Intégration Africaine et des Tchadiens de l’Etranger entend apporter de l’aide et la protection nécessaires à ses ressortissants arrêtés en Libye.

« Suite à l’arrestation la semaine dernière, dans le département de Mourdi, région de l’Ennedi Est, de quatre (4) ressortissants libyens, détenteurs de plusieurs armes à feu, ayant illégalement franchi la frontière et, pris en flagrant délit de braconnage, dont le dossier est confié à la justice, une katiba libyenne dénommée (la Katiba 166), procède depuis plus d’une semaine à des arrestations massives des Tchadiens innocents vivant en Libye », s’indigne le gouvernement tchadien.

La diplomatie tchadienne condamne avec la plus grande fermeté ces arrestations jugées illégales et arbitraires et demande aux autorités libyennes : « de préserver l’intégrité physique des Tchadiens arrêtés et de les mettre à l’abri de tout traitement inhumain et dégradant. » Le gouvernement demande de faciliter l’accès à l’ambassade du Tchad l’accès aux détenus pour leur apporter l’aide et la protection nécessaires.

Le ministère des Affaires étrangères exprime sa disponibilité à explorer de concert avec les autorités libyennes concernées les voies et moyens susceptibles d’aider à apporter une réponse idoine et urgente à cette situation hautement préoccupante.

Tchad : le plan de campagne contre la fièvre jaune et la rougeole adopté

A l’issue de la réunion du comité de Coordination Inter agence pour la vaccination, du 12 septembre 2022, le plan de campagne contre la fièvre jaune et la rougeole en 2023 a été validé.

Le ministre de la santé publique et de la solidarité nationale Dr Abdel-madjid Abderahim a présidé la réunion du comité de coordination Inter agence pour la vaccination. C’était en présence du ministre de l’élevage et des productions animales Dr Abderahim Awat Attaib, des représentants d’autres ministères et des partenaires.

Les thématiques axées sur le plan opérationnel, le cadre de redevabilité pour la vaccination, la politique nationale de vaccination, le plan de campagne contre la fièvre jaune et celui de suivi de la rougeole, ont été présentés par le coordonnateur du programme élargi de vaccination Dr Abderamane Addi. Il s’agissait pour lui d’apporter les détails sur les moyens alloués par l’Etat, les prérogatives des départements ministériels, les stratégies mises en place, la communication, l’apport des partenaires et le rôle et responsabilité de chaque acteur.

La réunion du comité de Coordination Inter agence pour la vaccination a permis de faire le point sur la validation des activités du trimestre 4 (T4) 2022 du PEV ; la présentation et validation de la Politique Nationale de Vaccination ; la validation du plan de la campagne contre la Fièvre Jaune en 2023 ; la validation du plan de la campagne de suivi contre la Rougeole en 2023 et sur la validation du cadre de redevabilité pour la promotion de la vaccination

Le ministre  en charge de la santé a insisté de la nécessité de la redevabilité pour une gestion rigoureuse des moyens engagés pour mener à bien les activités vaccinales tout en précisant que l’inter-sectorialité est primordiale dans l’atteinte des objectifs fixés par son département.

Tchad : Les associations de défense des droits de l’Homme suspendent leur participation

Les associations de défense des droits de l’Homme et les organisations de la société civile représentées au Dialogue national Inclusif et Souverain (DNIS) quittent les assises.

Dans un communiqué de presse du 10 décembre 2022, les associations de défense des droits de l’Homme et les organisations de la société civile ont annoncé leur retrait des travaux du dialogue national inclusif et souverain. Ils expliquent que cette décision fait suite à la non-prise en compte des préoccupations et propositions faites au présidium.

En effet, le 03 septembre 2022 ces organisations ont demandé le réaménagement du présidium et à la révision du règlement intérieur en vue de permettre le bon déroulement de ces assises. Toutes ces sollicitations sont restées sans suite, ont-ils fait savoir dans le communiqué de presse.

Les deux organisations regrette également que : « le gouvernement de transition continue la répression contre le parti Les Transformateurs. Cette situation compromet la sérénité et entrave la confiance entre les différentes parties prenantes au dialogue. »

Elles rappellent par ailleurs que l’organisation d’un dialogue national inclusif fait partie de leurs revendications depuis le début de la Transition en vue de faire sortir le Tchad de plusieurs décennies de mauvaise gouvernance et de déni des droits et libertés fondamentales des citoyens. Cependant, les conditions dans lesquelles se déroulent actuellement le DNIS ne garantissent pas des débats francs et sincères. Dans ces conditions, elles estiment que les conclusions de ce dialogue risquent de ne pas répondre aux attentes des Tchadiens.

Afrique : « Écoutons ce peuple qui entoure Succès Masra! » Cabral Libi

Le député camerounais Cabral Libi remonté sur la situation au Tchad. Il est secrétaire au Secrétaire du Bureau de l’assemblée Nationale du Cameroun.

Mon Dieu! Qu’y-a-t-il de si compliqué à comprendre ce que demande cette immense frange du peuple tchadien dont Succès MASRA est le leader?

Il l’a clamé partout et sur tous les toits:

– une composition paritaire des participants au dialogue organisé par la transition militaire pour gommer l’impression d’un simulacre;

– un renoncement explicite du chef de la junte de transition, à être candidat à l’issue du dialogue (à défaut pour lui de quitter le pouvoir maintenant et de se mettre au même pied d’égalité que les autres candidats).

La Charte Africaine de la Démocratie des Élections et de la Gouvernance (CADEG), la CONSTITUTION DEMOCRATIQUE AFRICAINE, entrée en vigueur au sein de l’Union Africaine depuis 2012 sert donc à quoi?

Pourquoi l’Union Africaine est muette ?

Au moment où nous nous disions que l’Afrique tournerait la page du bafouement de la légitimité populaire avec les départs progressifs de la vieille génération politique, voici que la nouvelle génération court le risque de s’engluer aussi dans cette malédiction marquée notamment par des successions illégitimes au pouvoir.

Mais bon sang! Quels intérêts un Président légitime ou élu démocratiquement ne peut-il pas préserver dans l’intérêt de son peuple en Afrique ? Ne voit-on pas le peuple africain désemparé par les civils usurpateurs, légitimer dans certains pays des juntes militaires libératrices (GUINEE…) ?

Ne voit-on pas le peuple africain dans certains pays cautionner la révision constitutionnelle pour prolonger le mandat présidentiel lorsque des rébellions ont freiné le magistère d’un président légitime (RCA) ?

Le problème n’est pas le treillis ou le costume qui gouverne. La seule question est qu’en pense le peuple? Et dans la majorité des cas, le peuple pense ce que dit la CADEG. Il pense Démocratie : pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple!

Oui! Le peuple est capable de soutenir transitoirement une junte militaire. Simplement parce qu’il est SOUVERAIN. Si on a vu le peuple derrière une junte ailleurs, derrière qui le voit-on au TCHAD?

Écoutons le peuple!

Ecoutons ce peuple qui se mobilise autour de Succès MASRA.

Il mérite l’écoute du continent tout entier, du monde entier.

Son cri résonne comme une détresse et une mise en garde.

Je fais partie de cette génération qui préfère mourir que de laisser prospérer la malédiction du bafouement de la volonté et de la souveraineté du peuple.

Écoutons le peuple!

Hon. Cabral LIBII

Député

Secrétaire du Bureau de l’assemblée Nationale du Cameroun.

Tchad : la convocation de Succès Masra suspendu

L’annonce a été faite par le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement. La convocation est suspendue alors que Succès Masra entendait se rendrait au Tribunal ce jour.

Dans l’intention de permettre le bon déroulement du Dialogue en cours, la convocation adressée au président des Transformateurs, Succès Masra est suspendue. Il devait se présenter ce lundi 12 septembre 2022, devant le procureur. « Le procureur de la république a envoyé un message au collectif des avocats défendant le président des transformateurs qu’il suspendait jusqu’à nouvel ordre sa convocation afin de permettre au dialogue de se dérouler sereinement. », fait savoir le ministre de la Communication.

D’après lui, le présidium du dialogue a souhaité un climat de retenu afin de permettre un bon déroulement du DNIS.

«  Malgré cela, les dirigeants de ce parti, non content de ce climat de pose et de recherche de la sérénité indispensables face aux enjeux que nous vivions, profitent de la suspension de cette convocation pour continuer à mettre de l’huile sur le feu et à se victimiser à outrance.» Indique Abderaman Koulamallah

« La position de la justice et la retenue dont fait preuve le gouvernement ne sont ni une faiblesse, ni un renoncement à l’état de droit. La démocratie c’est aussi la responsabilité de chacun. L’état de droit s’affirmera et à trop jouer avec le feu on finit par se brûler. », note ministre de la Communication.

Tchad : la répression des Transformateurs préoccupe l’UE, l’UA et les Etats-Unis

A travers un communiqué de presse, l’Union européenne, l’Union africaine et les Etats-Unis se disent préoccupés par les troubles au siège du Parti Les Transformateurs à N’Djamena.

La Délégation de l’Union européenne et les Ambassades d’Allemagne, d’Espagne, de France, et des Pays-Bas, ainsi que les Ambassades des Etats Unis, du Royaume Uni, de la Suisse et du Bureau de liaison de l’Union africaine au Tchad expriment leur préoccupation suite aux événements survenus le vendredi 09 septembre 2022, ainsi que la semaine précédente, autour du siège d’un parti politique.

En cette période où le dialogue doit être plus que jamais privilégié pour construire l’avenir du Tchad par un processus de transition inclusif, les signataires rappellent leur attachement à l’exercice des libertés publiques, dans le respect des principes de l’Etat de droit et des lois de la République qui s’imposent à tous.

Ces institutions encouragent : « à la poursuite des efforts de médiation engagés en vue de la participation de tous les acteurs au Dialogue National Inclusif et Souverain, seule voie possible pour contribuer à la construction d’un avenir commun. »

Tchad : les Religieux et les ainés demandent l’arrêt du dialogue pour éviter une crise

Suite à la répression des militants du parti Les Transformateurs ce 09 septembre 2022, le groupe de médiation composé des religieux et des Ainés, demande de suspendre les travaux du DNIS.

Le Groupe des Religieux et des Ainés constate avec regret qu’au moment où il s’apprête à conclure avec le « Groupe de N’Djamena » composé des « Signataires de la Declaration du 19 Mai » et du parti « Les Transformateurs» un accord juste et équitable devant leur permettre de participer aux assises du Dialogue National Inclusif et Souverain (DNIS), les pouvoirs publics se trouvent une fois de plus à la base des incidents graves provoqués par la convocation non motivée du Procureur de la République près du Tribunal de Grande Instance de N’Djamena adressée au Dr Succès Masra, Président du parti « Les Transformateurs ».

Ces différents incidents constituent une entrave à la bonne conclusion des négociations entamées par le Groupe des Religieux et des Ainés. C’est pourquoi, le Groupe réitère sa demande de suspension temporaire du DNIS pour lui permettre de mener à termes les négociations engagées.

Aussi, le Groupe exhorte les Autorités à tout mettre en œuvre pour un règlement pacifique de la crise en cours qui risque de déboucher sur des confrontations dont les conséquences peuvent être fatales au processus de réconciliation engagé par le Dialogue National Inclusif et Souverain.

Le Groupe en appelle au sens de responsabilité et de patriotisme des uns et des autres et demande au Président du Comité Militaire de Transition, garant de l’unité nationale et de la bonne tenue du Dialogue, de prendre toutes les mesures appropriées pour ramener le calme et la quiétude dans notre pays.

Tchad : le conseiller du Premier ministre Abel Maïna suspend sa participation

Une décision saluée par les milliers de jeunes tchadiens qui le suivent à travers le monde. Les internautes voient en ce revirement, un acte humaniste.

« La population ne peut pas être gazée et moi dans la salle. Je suspends ma participation aux travaux du dialogue. » C’est à travers ces deux petites phrases que le conseiller du Premier ministre Abel Maïna a annoncé qu’il quitte les travaux du Dialogue national inclusif sur sa page Facebook. C’est sur cette plateforme que l’ancien activiste a construit sa notoriété.

En effet, dans la matinée du 09 septembre 2022, les militants du parti Les Transformateurs ont été victimes de jets de gaz de la police nationale. Plusieurs blessés ont été enregistrés, signalent les responsables du parti. Plusieurs autres personnes ont inhalé le gaz qui a été lâché. Parmi lesquels, femmes et enfants.

Le conseiller du Premier ministre n’a pas apprécié cette façon de faire et se retire du dialogue.

Il est important de relever que l’ancien activiste et exilé Abel Maïna est rentré au pays en décembre dernier suite à la main tendue de la junte. Il a été nommé conseiller du Premier ministre quelques mois après. Depuis son retour il n’est plus assez virulent sur les réseaux sociaux comme autrefois.

Tchad : les églises et missions évangéliques quittent les travaux

L’Entente des églises et missions évangéliques au Tchad (EEMET) a annoncé son retrait des assises du Dialogue national inclusif et souverain. La nouvelle a été rendue publique le 08 septembre.

C’est à travers un communiqué de presse que l’église protestante annonce la suspension de sa participation au Dialogue national inclusif et souverain en cours. Le départ fait suite au refus de tenir en compte des interpellations des leaders de cette obédience religieuse. Notamment, le non-respect des engagements visant à réviser le règlement intérieur et le réaménagement du présidium. L’EEMET refuse d’être : « rangé du côté de ceux qui cautionnent l’injustice et l’inégalité

Pour cette église, le peuple attend beaucoup de ce dialogue et  nourrit l’espoir que les conclusions des assises permettent de rétablir l’ordre constitutionnel, la justice, l’égalité. L’équité, la vérité, la réconciliation et la fin des conflits agriculteurs-éleveurs.

Elle regrette : « malheureusement que cette interpellation n’a pas trouvé un écho favorable. C’est pour cela qu’après une large concertation le mercredi 7 septembre 2022, l’Eglise protestante au Tchad décide de suspendre sa participation pour ne pas être rangé du côté de ceux qui cautionnent l’injustice et l’inégalité. »

Quelques jours avant, c’est l’église catholique qui annonçait son retrait des travaux du DNIS.

Mort d’Elizabeth II : les hommages de Mahamat Idriss Deby Itno

Au nom du Tchad, le président du Conseil militaire de transition, Mahamat Idriss Deby Itno, a présenté ses condoléances au peuple britannique, suite au décès de la reine Elizabeth II.

La reine est morte vive le roi. La reine d’Angleterre Elizabeth II a tiré sa révérence à 96 ans après 70 ans de règne, au château de Balmoral, sa résidence d’été en Écosse. Son premier fils, le prince Charles devient roi du Royaume-Uni et du Commweaht.

Sur sa page Facebook, le chef de la junte adresse son message de condoléances : « je tiens à présenter mes condoléances les plus attristées au peuple britannique ainsi qu’à l’ensemble des peuples et gouvernements des États de Commonwealth. » écrit Mahamat Idriss Deby Itno.

Il honore le passage de la monarque qui laisse sa couronne : « Je salue la mémoire de la souveraine britannique qui fut une figure planétaire ayant servi pendant sept décennies un grand pays, un grand peuple et des grandes causes. Paix à son âme.

Climat: l’Afrique a besoin de nouveaux financements (rapport)

Les pays africains pourraient perdre 50 milliards de dollars par an d’ici à 2030 à cause du changement climatique, alerte l’Organisation météorologique mondiale (OMM).L’Afrique ne représente que 2 à 3 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre mais a payé cher le fait que le continent se soit réchauffé plus vite que la moyenne mondiale. Des financements urgents sont nécessaires pour ralentir les effets du phénomène actuel du changement climatique, a averti jeudi un rapport de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) des Nations unies.

Dans le document intitulé « état du climat en Afrique 2021 », l’agence onusienne écrit que l’année dernière, l’Afrique a été l’un des quatre endroits les plus chauds jamais enregistrés.

« C’est pourquoi, les pays africains demandent aux nations riches et polluantes de consacrer davantage d’argent aux projets d’adaptation sur le continent », ajoute le rapport, demandant également des compensations pour les pertes liées au changement climatique, des sujets qui devraient être au cœur de la 27e Conférence des parties (COP27), le sommet des Nations unies sur le climat qui se tiendra en Égypte en novembre 2022 et qui est surnommé « la COP africaine ».

L’OMM a déclaré qu’il est crucial d’investir davantage dans l’adaptation au changement climatique car ses effets pourraient coûter aux nations africaines 50 milliards de dollars par an d’ici à 2030, les sécheresses et les inondations constituant la principale préoccupation.

En Afrique, le niveau des mers a déjà augmenté d’un millimètre par an de plus que la moyenne mondiale, ce qui aggrave la menace de graves inondations côtières, selon le rapport.

Il fait référence à des régimes pluviaux de plus en plus perturbés qui ont entraîné la pire sécheresse qu’ait connue la Corne de l’Afrique depuis plus de 40 ans, « et à des inondations dévastatrices qui frappent souvent d’autres parties du continent ».

L’année dernière, le Soudan du Sud a enregistré ses pires inondations depuis 60 ans, avec plus de 800.000 personnes touchées, tandis que le Tchad a connu cette année les précipitations les plus importantes depuis plus de 30 ans. De nombreux pays d’Afrique centrale et occidentale sont aussi touchés par les inondations.

Les scientifiques ont déclaré que la chaleur extrême et les fortes précipitations ont été aggravées par le changement climatique causé par l’homme et que leur gravité et leur fréquence ne feront qu’augmenter avec le réchauffement de la planète.

Pour améliorer la résilience des pays africains, « il est impératif que le continent accélère ses efforts pour mettre en place de solides systèmes régionaux et nationaux d’alerte précoce et des services climatiques », a affirmé le secrétaire général de l’Organisation météorologique mondiale (OMM), Petteri Taalas.

Tchad : le concours d’entrée à l’ENS d’Abéché lancé

Le concours d’entrée à l’Ecole Normale Supérieure d’Abéché se tiendra le 09 octobre 2022. Le dépôt des dossiers de candidatures démarre ce jeudi 08 septembre 2022.

L’Office National des Examens et Concours du Supérieur (ONECS) annonce qu’il est organisé, au titre de l’année académique 2022-2023, un concours d’entrée en 1ère année à l’Ecole Normale Supérieure d’Abéché (ENS/A). Ce concours est ouvert aux candidats des deux sexes, titulaires du baccalauréat de l’enseignement secondaire général et technique et âgés de vingt-quatre (24) ans au plus à la date de dépôt du dossier.

Les trois centres retenus pour le déroulement des épreuves sont, N’Djamena, Moundou et Abéché. Les dossiers de candidature sont reçus du 08 septembre au 05 octobre dans les centres d’examen.

Les filières disponibles sont, le Français, l’Arabe, Histoire, Sciences de la vie et de la terre, Mathématiques et Chimie.