Tchad : Saleh Déby devant la commission des droits de l’homme

 Le frère cadet du président tchadien, Saleh Déby est accusé d’avoir tué un jeune berger près de sa plantation.

Le frère cadet du chef de l’Etat, Salet Déby a été convoqué mardi 26 mai par la Commission nationale des droits de l’homme. Il est au centre d’une polémique depuis plusieurs semaines après la mort d’un berger près d’une de ses plantations.

Les faits se déroulent le 28 avril dernier à Bardé, Salet Déby aurait pris son arme à feu et tiré en direction des bergers pour les faire fuir alors qu’ils abreuvaient leurs chameaux près d’un point d’eau situé non loin de son jardin. En prenant la fuite, l’un des bergers se serait noyé après être tombé dans une digue.

Mardi, des représentants de l’institution nationale en charge des droits de l’homme, qui s’est saisi du dossier, ont pu poser des questions au mis en cause dans le cadre d’une enquête sur l’affaire. Le petit frère du chef de l’Etat a nié toute implication.

Tchad : Achta Djibrine Sy ne convainc pas les députés

La ministre du commerce de l’industrie et de la promotion du secteur privé, Achta Djibrine Sy était devant les députés le 27 mai pour apporter des clarifications sur la qualité des produits sur le marché et leurs prix

Achta Djibrine Sy était face aux élus du peuple. Elle a été interrogée sur la qualité des produits sur le marché, les prix des produits alimentaires et l’application de l’exonération des taxes et la fraude galopante. En effet, les députés se sont rendu compte de la circulation des produits frelatés sur le marché, la hausse des prix et la non-application de l’exonération fixé par le gouvernement sur certains produits

Aux questions qui lui ont été posées,  la ministre Achta Djibrine Sy fait savoir que pour résoudre les problèmes suscités, son département ministériel va sensibiliser les commerçants au respect des prix et sur la qualité des produits à mettre sur le marché. D’après elle, les commerçants n’ont pas été édifiés sur ces sujets. Pour y parvenir la ministre dit qu’elle déploiera la brigade de contrôle de prix dans les marchés pour s’assurer de l’application effective des mesures.

La réponse du membre du gouvernement n’a pas convaincu le député Ahmat Issa Badi. « Que fait votre ministère pour préserver la vie des   populations des risques des maladies due à la consommation de ces produits pour la plupart malsaine.», se lamente le député après la réponse de la ministre. Il s’offusque contre la circulation des produits frelatés et périmés sur le marché. D’après l’élu du peuple, la consommation de ces produits est à l’origine de plusieurs maladies dont souffre la population.

 

Tchad-covid-19 : onze nouveaux cas et un décès ont été confirmés

Le ministère de la santé publique au cours de sa communication sur la situation épidémiologique ce 28 mai annonce 11 nouveaux cas de contamination et 1 décès

La situation épidémiologique de la covid-19 de ce jeudi 28 mai se comporte comme suit, sur 213 échantillons analysés 11 nouveaux cas positifs au covid-19 ont été confirmés, 54 cas de guérisons et 248 malades sous traitement. L’annonce est portée dans un communiqué signé par le ministre de la santé publique Mahamoud Youssouf Khayal

Le nombre total depuis le 19 mars 2020 est 726 contaminés dont 65 décès. Onze provinces sont touchées. Notamment N’Djamena, Batha, le Logone occidental, le Logone oriental, le Kanem, le Lac, le Mayo Kebi Est, le Moyen Chari, le Ouadaï et le Wadi Fira

 

Tchad : les élections législatives se tiendront malgré le coronavirus

La Commission nationale indépendante est prête à organiser les élections au Tchad en dépit de la crise sanitaire. C’est ce qu’a affirmé Mahamat Ahmat Choukou, vice-président de la CENI au cours d’une réunion.

Les élections législatives prévues en décembre auront bel et bien lieu. Le vice-président de la CENI, Mahamat Ahmat Choukou l’a confirmé le 27 mai, au cours d’une visioconférence qui a réuni les responsables CENI d’une vingtaine de pays.

Pour le vice-président de la CENI la vie démocratique doit être préservée et la démocratie exige le déroulement des élections.  « Concilier les obligations sanitaires et l’obligation d’organiser les élections le juste milieu sera trouvé pour que la démocratique survive dans notre pays », confie le vice-président

Mahamat Ahmat Choukou précise que que la CENI va s’inspirer de ce qui a été fait ailleurs pour préparer les élections de décembre.

« Et bien nous pensons que nous avons encore du temps devant nous pour nous enrichir de ce qui a été fait ailleurs, également pour voir ce qu’on peut faire chez nous d’ici quelques mois ».

Notons que les élections devront se dérouler dans le respect strict des mesures barrières et de la distanciation sociale. La sensibilisation des électeurs de la mise à jour du fichier électoral, du recensement jusqu’au vote s’effectueront dans le respect des règles sanitaires.

« Les défis qui nous attendent sont tout à fait nouveaux dans le cadre de l’organisation des élections ; nous sommes entrain d’apprendre de ces changements », note-t-il.

 

Tchad-coronavirus : 140 agents de santé se recyclent

La Croix rouge du Tchad (CRT) et celle de France forme 140 agents de santé sur le renforcement de capacité des équipes de surveillance et prise en charge des cas du coronavirus

Dans le cadre de la prévention de la pandémie à coronavirus, 140 agents sont entrain d’être recyclés depuis le 27 mai à la maison de la femme de N’Djaména. La formation est financée à hauteur de 300 millions de Fcfa par la Croix rouge française. Les bénéficiaires de cet apprentissage se forment pour barrer la route à la covid-19 dans les zones urbaines. La formation est orientée vers la sensibilisation aux bonnes pratiques pour la prévention de la maladie, le renforcement des structures sanitaires et l’appui à la surveillance à base communautaire

Le vice-président de la Croix rouge du Tchad, Khalla Ahmat Senoussi explique que pendant cette formation, l’accent sera mis sur la communication des risques et engagements communautaires à travers la diffusion des messages et le dialogue avec la communauté.  Une dotation en équipements de protection, des kits d’hygiène, des matériels de protection et un appui à la prise en charge alimentaires des malades accompagnants et soignants des hôpitaux se fera.

Ce sera aussi l’occasion  de discuter de la problématique des cas modérés de la maladie à coronavirus et d’appréhender les meilleurs chemins de surveillance qui seront transmis afin de remonter au niveau central.

Tchad : le gouvernement essaye de rattraper l’année scolaire 2019-2020

En raison de la crise sanitaire imposée par la pandémie de la covid-19, les établissements scolaires et universitaires ont été fermés. La CGCS s’est penché au cours de sa réunion du 27 mai sur la nécessité de la reprise des cours

Ce mercredi 27 mai 2020, le Comité de gestion de crise sanitaire (CGCS) s’est penché sur la nécessité de gestion des conséquences de la pandémie au regard de l’évolution épidémiologique au Tchad. Le Comité a voulu à travers cette thématique, trouver une riposte conséquente à la hauteur des dégâts qu’aura causés la crise sanitaire. C’est alors que sept membres du gouvernement ont particulièrement été associés à la réunion, notamment les ministres en charge de l’éducation

Le chef de séance Idriss Deby a fait savoir que la question liée à l’éducation doit bénéficier d’une attention soutenue malgré l’urgence. C’est alors qu’il a instruit aux ministres de l’Education nationale et de la promotion civique et au ministre de la recherche scientifique et de la formation professionnelle de travailler en étroite collaboration avec le ministère de l’enseignement supérieur afin de trouver les voies et moyens pour sauver l’année scolaire et académique 2019-2020

Un plan de sauvetage doit être soumis mercredi prochain en privilégiant une reprise progressive des cours si les conditions sanitaires le permettent a souligné a  le numéro 1 tchadien. Tous les mécanismes favorables à la reprise de cours doivent y être contenus.

Tchad-Covid-19: l’hôpital de Farcha réoriente sa stratégie de prise en charge

Le personnel tient désormais des réunions régulières pour évaluer la situation de prise en charge à l’hôpital de Farcha. Le directeur de l’hôpital rassure quant à la prise en charge des malades

Au cours de la réunion d’évaluation du personnel ce 26 mai, le directeur général de l’hôpital, Dr Ahmat Souleymane a fait savoir que la prise en charge des malades covid est spécifique et gratuite et sans encombre. La structure offre trois repas par jour aux malades aux frais de l’Etat, les visites sont proscrites. Le patron de l’hôpital indique que les moyens sont mis à du personnel pour prendre en charge tous les patients du covid 19. Les rencontres régulières sont d’une grande importance fait savoir le directeur

« Il faut se retrouver à chaque fois pour apporter les corrections nécessaires, pour pouvoir réorienter la stratégie afin de prendre en compte toutes les maladresses », rassure-t-il. Quant aux matériels de protection et des équipements, Ahmat Souleymane informe que le matériel est fourni par l’équipe logistique du ministère de la santé publique. Les kits sont composés des équipements de protection individuelle permettant aux techniciens de se protéger et protéger les malades. Notamment, des masques de protection, des lunettes protectrices, des combinaisons, des bottes, des blouses, du gel hydro alcoolique et des tabliers entre autres

Dyngamnayal Nely Versinis : « quatre citernes de carburants destinés à la population sont détournés chaque jour »

Le président du collectif tchadien contre la vie chère, Dyngamnayal Nely Versinis au cours d’un point de presse ce 26 mai  fustige les détourneurs de carburant destiné à la population

« Après investigation menée sur le terrain, nous avons remarqué que sur les onze citernes de 36 000 litres  de carburants qui sortent de la raffinerie de Djarmaya censés approvisionner les centrales électriques par jour ; quatre citernes sont détournés systématiquement à un lobby bien organisé au détriment de la population », déclare le président du collectif tchadien contre la vie chère. Il regrette que les populations soient confrontées à des sérieux problèmes de coupures intempestives  et d’électricité en cette période de canicule alors que le carburant est détourné par une certaine catégorie de personnes.

Le collectif entend entreprendre des actions fortes si rien n’est fait : « En attendant le collectif tchadien contre la vie chère accorde dix jours francs pour mettre fin à ce détournement de carburants et de rétablir la fourniture régulière de l’électricité au profit de tous les consommateurs, passé ce délai de rigueur, des actions citoyennes d’envergures seront entreprises pour manifester le ras-le-bol des populations »,  avertit Dyngamnayal Nely Versinis

« La gratuité de l’électricité de l’eau et l’électricité pendant trois mois comme l’a promis le président de la république à son peuple ressemble à un leurre, dans la mesure où chaque fois que le chef de l’Etat frappe le point sur la table, il est défié par ses collaborateurs », a-t-il ajouté

Le collectif s’offusque contre le prix galopant du m3 d’eau qui est passé de 105Fcfa à 200Fcfa. Ceci sans tenir compte la paupérisation de la population galopante à qui l’on demande de se laver les mains chaque fois à cause de la vilaine pandémie covid-19

Tchad : la création d’une plateforme des partis politiques oppose des avis

Les partis politiques de l’opposition et de la majorité ont créé une plateforme pour lutter contre la covid-19. Appréciée par les uns et rejetée par les autres, l’initiative crée la polémique dans la sphère politique

La plateforme des partis politiques à pour slogan : « ensemble contre la covid-19 ». L’initiative a pour objectif d’unir les partis politiques pour combattre le coronavirus. Le président du parti des intellectuels socialistes tchadiens pour l’évolution, Natoï-Allah Ringar voit en ce projet, une manœuvre du pouvoir en place pour détourner l’opposition de ses objectifs. D’après lui, faire une union avec la majorité présidentielle c’est faire un retour au parti unique. « Nous sommes jaloux du titre d’opposant, nous le sommes, nous demeurons opposants et nous faisons le travail en tant que opposants » a-t-il clamé.

Natoï-Allah Ringar explique qu’un plan se cache derrière l’idée de création d’une plateforme unissant les partis politiques. « Ne soyez pas surpris qu’on dise un jour qu’il y’a un parti unique au Tchad », il se soucie qu’un jour tous les partis ayant adhéré à la plateforme soient déclarés comme parti de la majorité présidentielle. Cet homme politique regrette qu’aucune réunion des partis d’opposition n’ait été convoquée avant la création de cette plateforme. « Si un vrai opposant y entre, c’est qu’il est de la majorité », ajoute le président des intellectuels socialistes tchadiens pour l’évolution.

Le président du mouvement pour la paix, la liberté et le changement, Oumarou Kaou Abderamane, par ailleurs membre de la majorité présidentielle loue l’initiative. Selon lui, l’idée d’unir les partis politiques pour faire face à la crise sanitaire, devait interpeller tous les partis depuis l’entrée du virus au Tchad. Il appelle à l’union des hommes politiques « Nous ne sommes pas là pour se tirailler pour des petits postes », pense-t-il.

Toutefois, il fustige les chefs de fils des partis qui prennent les décisions de manière unilatérale. Il regrette que ces derniers n’aient pas consulté les présidents des différents partis politiques avant la création de ladite plateforme. Selon lui, deux personnes ne devraient pas parler au nom de 208 partis politiques sans consultation préalable.  Il explique qu’il aurait aimé que des propositions pour adhérer aux commissions de lutte contre la pandémie soient faites à chaque leader de parti

Contrairement à Natoï-Allah Ringar qui pense que l’ « union sacrée » des partis politiques est un leurre, le président du mouvement pour la paix, la liberté et le changement souhaite que les partis s’unissent avec un objectif honnête et sincère pour faire face à la crise sanitaire.

Tchad : les groupements féminins bénéficieront d’au moins 30% sur la rétrocession des tracteurs

Le gouvernement à travers le CGCS a décidé de rétrocéder plus de 1000 tracteurs aux producteurs à un coup largement subventionné dans le respect de l’équité sociale et géographique

La décision de rétrocéder des tracteurs aux producteurs instruit par le président Idriss Deby, fait suite au plan opérationnel soumis par le ministère en charge de l’agriculture au Comité. L’annonce a été portée dans le communiqué du Comité de gestion de crise sanitaire (CGCS) rendu public le 26 mai 2020.

Ainsi, il a été demandé selon le communiqué, de procéder à la rétrocession de plus de 1000 tracteurs aux producteurs à un coup largement subventionné dans le respect de l’équité sociale et géographique. Une priorité doit être accordée aux groupements féminins qui doivent bénéficier d’au moins 30% des cessions. Le produit de cette rétrocession sera injecté dans d’autres activités du secteur, est-il précisé.

Le communiqué demande également l’acquisition selon des mécanismes transparents instruits et en urgence, d’un complément de 10 000 tonnes de semences maraichères et pluviales, 40 000 litres d’insecticides et produits anti antiacridiens, 50 tonnes de fongicides, 3000 kits traitement et 5000 charrues à traction animale.

La note demande par ailleurs de doter les producteurs maraîchers en matériels,  de doubler le nombre de conseillers agricole de traitement et subvenir à leur besoin en moyens de transports adaptés et le financement des missions d’encadrement et de suivi dans tout le pays. Le CGCS n’a pas perdu de vue la circulation des personnes à la nécessaire mobilité des paysans, des producteurs et de la main d’œuvre agricole.