Spécial Ouaddaï : le président Déby donne une semaine pour désarmer la population

Le Chef de l’Etat a donné cette instruction dans son palais de Goz-Amir, au cours de l’audience qu’il a accordé à l’ensemble des autorités administratives, militaires, traditionnelles et les oulémas de la province.

Le président de la République Idriss Déby Itno a donné une semaine aux autorités de la province du Ouaddaï pour sensibiliser la population sur le désarmement. Passer ce délai, les autorités seront instruites d’emprisonner tout détenteur d’arme.

Le président était ferme concernant les conflits intercommunautaires. Il a souligné que « si désormais deux tribus se font la guerre, l’armée va intervenir dans l’impartialité. »

L’Etat d’urgence doit être respecté et sera même prolongé si la situation ne s’améliore pas, a-t-il laissé entendre.

Tchad : l’Ansice entend traquer les «criminels des réseaux sociaux »

Le directeur général de l’Agence nationale de sécurité informatique et de certification électronique (Ansice) envisage pourchasser ces malintentionnés.

Sextap, cybercriminalité, harcèlement tels sont entre autres les grands maux qui alimentent les réseaux sociaux depuis quelques temps. Ces pratiques qui portent atteinte à la dignité de l’homme et mettent à mal le bon vivre ne cessent de gagner de plus en plus les milieux jeunes. Créée par la loi numéro 006/PR/2015, l’Agence nationale de la sécurité informatique et de la certification électronique (Ansice) veut aller en guerre contre cette mauvaise utilisation des réseaux sociaux.

« Le cas d’abus, d’escroquerie et de fausses accusations ont atteint un niveau important sur les réseaux sociaux », s’inquiète le directeur général de l’Ansice, Mahamat Awar avant d’affirmer que « les réseaux sociaux au Tchad sont devenus le moteur de détachement des membres de nos sociétés et de nos normes culturelles. »

A entendre Mahamat Awar, le désordre que font les jeunes tchadiennes et tchadiens à travers les réseaux sociaux doit cesser car, « l’Ansice est outiller des moyens pour identifier et traquer ces criminels qui mettent en mal la cohabitation pacifique dans notre pays et les mettre à la disposition de la justice. » Pour la réalisation de cette mission, le directeur général de l’Ansice, Mahamat Awar entend établir des partenariats avec tous les acteurs concernés par la question de la cybercriminalité pour une lutte plus efficace.

Tchad : 75 présumés malfrats aux arrêts

La direction générale de la Police nationale a présenté ce 19 août, dans les locaux du commissariat central de N’Djamena 75 présumés malfrats.

Parmi ces présumés malfrats on retrouve des présumés fauteurs de trouble, des fabricants de faux billet de banque, des braqueurs et autres… Ils avaient à leur possession une quantité importante d’armes à feu de tout calibre.

Ces présumés malfrats ont été mis à la disposition de la justice pour entendus. Pendant la présentation de ces présumés malfrats, le directeur général de la Police nationale a profité de l’occasion pour mettre en garde les autres malfaiteurs. Aux populations, Ousman Bassi Lougouma a invité à une collaboration avec les agents de police.

Tchad : la nouvelle ministre du commerce prend fonction

Achta Djibrine Sy a prêté serment comme ministre du Développement industriel, commercial et de la Promotion du Secteur privé ce lundi 19 août 2019.

La prestation de serment a eu lieu à la cour suprême en présence du chef de l’Etat, chef du gouvernement Idriss Deby Itno. Huit jours après sa nomination, Achta Djibrine Sy, a pris fonction.

C’est le seul ministre dont la prestation de serment a été retardée (le 19 août 2019). Les autres ministres nominés ont été installés le 13 août dernier. Aucune explication n’a été donnée pour justifier ce retard.

Enseignement supérieur : 19 établissements privés fermés par le gouvernement

Après une décente sur le terrain, le ministre de l’enseignement supérieur a décidé de fermés 19 de ces instituts.

C’est par un arrêté signé le 19 août 2019, par Dr Houdeingar David Ngarimaden que ces 19 établissements privés d’enseignement supérieur seront fermés. Les motifs qui ont été évoqués sont entre autres la cessation d’activité ; l’insuffisance et/ou l’inexistence des infrastructures et équipements pédagogiques ; l’absence totale du corps enseignant permanent ; le non-respect des textes réglementaires et faux et usage de faux.

Selon l’article 2 de l’arrêté signé par le ministre David Houdeingar, les établissements concernés ne peuvent plus recruter de nouveaux étudiants à partir de l’année académique 2019-2020, et disposent d’un délai d’un mois à compter de la notification, pour déposer auprès de l’Office National des Examens et Concours du Supérieur (ONECS) tous les procès-verbaux des délibérations des examens de fin d’année depuis leur création.

La liste de ces établissements:

  1. Antenne AVD-Kélo ;
  2. Centre Supérieur des Sciences et Techniques pour le Développement (CSSTD) N’Djamena ;
  3. Ecole Supérieure d’Informatique et d’Electronique (EIE), antenne de Moundou;
  4. Ecole Supérieure de Commerce et d’Administration (ESCA) de N’Djamena;
  5. ESPRIT de Laï ;
  6. Ecole Supérieure de Technologie, de Management ct de Gestion (ESTMG) de N’Djamena ;
  7. Institut de Formation en Administration des Sciences Techniques (FAST) de N’Djamena ;
  8. Institut Polytechnique Industriel (IPt) de N’Djamena ;
  9. Institut Supérieur des Sciences, d’Administration et d’Informatique Appliquée (ISADIA) de N’Djamena ;
  10. Institut Supérieur de Formation Professionnelle et d’Encadrement (ISFPE) de N’Djamena ;
  11. Institut d’Encadrement Supérieur en Génie Civil (IESGC) de N’Djamena ;
  12. Institut des Sciences et Techniques Appliquées (ISTA) de N’Djamena ;
  13. Institut Supérieur des Sciences Appliquées (ISTAP) de N’Djamena ;
  14. Institut Supérieur de l’Eau et de l’Environnement (ISEE) de N’Djamena ;
  15. Institut Supérieur Polyethnique La Référence (ISPR) de N’Djamena ;
  16. Institut Cheikh IJDEMI ;
  17. Institut Supérieur Polytechnique (ISP) de Moursal ;
  18. Institut Supérieur Polytechnique- La Sorbonne (ISP-S) de N’Djamena ;
  19. Institut Supérieur des Etudes et Techniques Agricoles et d’Economie Rurale (ISETAER).

Tchad : plus de 3 000 fonctionnaires seront privés de leur paie du mois d’août

Le ministre de la Fonction publique, du Travail et du Dialogue social a adressé une correspondance à son collègue des Finances et du Budget de suspendre les salaires de 3 356 agents.

Le service de la solde serait en train de rayer de la liste de paie ces agents de la fonction publique dans le cadre de l’assainissement du fichier. Ils viennent s’ajouter aux 1 904 agents qui s’étaient vus en février dernier, leurs salaires coupés pour faux diplômes.

Selon la correspondance du ministre de la Fonction publique, ces 3 356 agents ne se sont pas présentés auprès du cabinet d’audit des diplômes, après plusieurs relances. Ce sont 10 ministères qui sont concernés.

Il y a 2 648 agents du ministère de l’éducation nationale, 192 de la Santé publique, 172 des Finances et du Budget, 154 de l’Administration du Territoire, 140 de la Jeunesse, du Tourisme et de la Culture et cinq autres ministères.

Tchad : Idriss Deby Itno proclame trois mois l’Etat d’urgence à Ouaddaï et le Sila

Le président de la République après avoir séjourné pendant deux jours dans ces provinces, a décidé de proclamer l’état d’urgence.

La décision du chef de l’Etat Idriss Deby a été prise au cours d’une réunion qu’il présidait. Celle-ci arrive à cause des conflits inter communautaires qui sévissent à Ouaddaï et le Sila.

A Goz Beida, chef-lieu de la province de Sila, le président de la République Idriss Deby Itno a rencontré les leaders religieux, les jeunes leaders des associations de la société civile et les forces de défense et de sécurité.

Il a déploré les conflits inter communautaires que vivent les provinces dans ces deux zones. Idriss Deby a suspendu les chefs de Mouro et celui de Dadjo, les deux cantons qui sont les théâtres d’affrontement.

Le chef de l’État a également interdit la circulation des motos à savoir le Sila et le Ouaddaï.

Lutte contre l’apatridie au Tchad : le HCR entend réduire le phénomène

Le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), en partenariat avec le ministère de la Justice, a organisé au Cefod, une journée de sensibilisation des acteurs de la société civile tchadienne sur la lutte contre l’apatride.

Le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés s’est vue confier par l’Assemblée générale des Nations unis le mandat de coopérer avec les gouvernements pour prévenir et réduire l’apatridie de même que protéger des droits des personnes apatrides. C’est dans ce cadre que la représentation du HCR au Tchad a organisé ce 15 août cette journée de sensibilisation des acteurs de la société civile tchadienne sur la lutte contre l’apatride.

La journée vise à sensibiliser tous les acteurs sur les risques d’apatridie et la nécessité de résoudre les situations de risque d’apatridie existantes.

L’apatridie par définition est la condition d’une personne qui n’est reconnue par aucun État comme son citoyen. De ce fait, un apatride est une personne qu’aucun État ne reconnait comme son ressortissant par application de sa législation. C’est donc une personne sans nationalité.

Pour le représentant du HCR au Tchad, Mbili Ambaoumba « le crédo du HCR aujourd’hui est qu’ensemble, nous pourrons éradiquer l’apatridie d’ici 2024. Seulement pour parvenir à cet objectif, il revient d’abord aux différents gouvernements d’opérer des reformes juridiques et politiques nécessaires sur la question d’apatridie ».

Il est indispensable sur le plan national que le Tchad fournisse plusieurs efforts face au défi que connait le système national d’état civil et l’accès aux documents d’identité. A ce jour, il faut relever tout de même que quelques projets ont été réalisés en matière de lutte contre l’apatride.

Au titre de ces efforts, l’on peut citer la décision de rendre gratuite la délivrance des jugements supplétifs aux enfants réfugiés nés au Tchad entre 2002 et 2015 et à risque d’apatridie. Il y a également la délivrance de plus de 60 000 actes de naissances aux enfants dans le cadre du projet d’appui à la citoyenneté et de la prévention de l’apatridie.

Tchad : deux journalistes accusés de diffamation

Martin Inoua Doulguet et Abderaman Koyom, respectivement directeurs de publication du journal Salam Info et Le Moustik sont déférés ce 16 août à la maison d’arrêt de N’Djamena.

La nouvelle est tombée, Martin Inoua Doulguet et Abderaman Koyom sont inculpés pour diffamation. Ils ont été convoqués par le procureur de la République ce matin du 16 août 2019.  Les deux directeurs de publication se sont présentés et le parquet les a notifié qu’ils ont diffamé une ancienne ministre.

Ils seraient aussi tombés sous le coup de la loi de la cybercriminalité.

Tchad : vers la création d’une police sanitaire

Le projet de décret y réfèrent a été examiné et adopté à cet effet lors du conseil des ministres, tenu le 15 août 2019.

Le gouvernement tchadien entend se doter d’une police sanitaire. Cette initiative viendra assurer la protection de la population. C’est en présence du chef de l’Etat, Idriss Déby Itno, que le projet de décret est examiné et adopté à cet effet lors du conseil des ministres, tenu le 15 août 2019.

Le projet de décret portant création, organisation et fonctionnement de la police sanitaire en République du Tchad faisait partie des quatre autres projets de textes examinés et adoptés au conseil des ministres.

La police sanitaire aura pour objectif de contribuer à l’amélioration du cadre de vie des populations par le renforcement des textes législatifs et réglementaires dans les domaines les plus sensibles. Il s’agit notamment de : l’hygiène de l’habitat, l’hygiène environnementale, les établissements scolaires et sanitaires, les voies et places publiques, les marchés, la pollution en milieu naturel, la vente illicite des médicaments, tabac et autres substances dangereuses.

« Pour plus d’efficacité et pour une meilleure protection de la vie de la population, cette police sanitaire qui est une innovation que les autorités veulent apporter au secteur de la santé, regroupera plusieurs ministères et institutions du pays en vue de fusionner les énergies » explique le ministre de la Communication, Porte-parole du Gouvernement, Oumar Yaya Hisseine, au cours du compte rendu du conseil.