Tchad : un télécentre communautaire multimédia inauguré à Amdjarass

L’Agence de développement des technologies de l’information et de la communication (ADETIC) a inauguré, le samedi 31 mars 2019, à Amdjarass, le Centre communautaire multimédia pour réduire la fracture numérique dans la ville.

Le Centre communautaire multimédia vise à offrir des emplois directs et indirects aux jeunes à travers le développement et la promotion de l’inclusion numérique des provinces et des villes secondaires et tertiaires avec les principales villes du Tchad.

Il permet aussi d’autonomiser les handicapés physiques en leur offrant des ateliers de recharge des batteries, de réparation des terminaux téléphoniques et des cabines téléphoniques autour du centre.

La construction du télécentre a coûté au total 386.396.956 Francs CFA. La structure permettra d’améliorer l’indice du développement des TIC en boostant quelques indicateurs internationaux que l’Union Internationale des Télécommunications (UIT) utilise pour classer ses pays membres annuellement, et dont le Tchad fait partie.

Le Centre communautaire multimédia d’Amdjarass dispose entre autres d’une salle informatique devant servir à la formation du public, une salle de cybercafé, une salle de conférence multimédia de 120 places, une salle dotée de serveurs et un bureau pour les techniciens.

Le directeur général de l’ADETIC, Adoum Djimet Saboune salue solennellement l’engagement de l’Ecole Nationale Supérieure de Technologies qui assurera le volet formation, transfert de compétences et la maintenance des équipements du centre.

Le ministre des Postes, des Nouvelles technologies de l’information et de la communication, Dr. Idriss Salah Bachar affirme que le centre multimédia est le lieu d’échange et de brassage culturel. Selon lui, ce centre offre l’opportunité de créer des emplois dans des zones locales. Il souhaite que le centre multimédia puisse devenir un excellent centre de ressources pour la population et que la jeunesse puisse en tirer des bénéfices.

L’ADETIC est une agence étatique créée par la loi n° 012/PR/2014 du 14 mars 2014. Elle a pour principale mission, la promotion et le développement des technologies de l’information et de la communication en vue de favoriser la croissance de l’économie d’une part, et d’autre part de contribuer à la modernisation par la numérisation de l’administration publique. Six télécentres ont été construits et équipés dans les villes de Mongo, Abeché, Bongor, Doba, Biltine et Amdjarass.

Tchad : les parlementaires outillés sur la prévention et la gestion des crises alimentaires grâce à Oxfam

Oxfam en partenariat avec les membres de l’Alliance pour les filets sociaux au Tchad a organisé, ce jeudi 28 mars, une journée d’information parlementaire sur la prévention et gestion des crises alimentaires et nutritionnelles à l’intention des parlementaires tchadiens.

L’objectif global de cette activité est d’améliorer l’implication des parlementaires dans la prévention et la gestion des crises alimentaires et nutritionnelles au Tchad à travers leur mobilisation, information et responsabilisation quant à la prise des décisions relative à la mise en place et le financement du Plan national de Réponse humanitaire au Tchad.

Pour le président de la commission ODD de l’Assemblée nationale et représentant de l’Alliance, le cadre du Plan national de Développement 2017-2021, le Tchad a placé la lutte contre la faim parmi ses objectifs prioritaires. « Il importe d’engager des réflexions à travers la transmission des bonnes pratiques pour appuyer le gouvernement dans la mise en œuvre de sa stratégie de lutte contre la faim et de la malnutrition », a exhorté le président de la commission ODD, Issa Mardjo Djibir.

Pour permettre aux parlementaires concernés de mieux comprendre la situation alimentaire et nutritionnelle au Tchad, des présentations notamment sur :

  • la situation nutritionnelle et alimentaire actuelle au Tchad (Résultats du cadre harmonisé),
  • des engagements nationaux et internationaux du Tchad vis-à-vis de l’alimentation et de la nutrition
  • et le recueil d’engagements des parlementaires de la commission Objectifs du développement durable (ODD) de l’assemblée pour la promotion de la sécurité alimentaire et nutritionnelle au Tchad ont été faites.

Autour de ces différentes présentations, des échanges fructueux ont eu lieu pour l’amélioration des résultats que ce soit sur le plan agricole, pastoral et politique. « Les enseignements tirés des discussions nous permettront en tant que parlementaires d’être davantage outillés pour appuyer et évaluer les actions du gouvernement dans cette vision », a affirmé Issa Mardjo Djibir.

Mettre terme à la faim et à la malnutrition sous toutes les formes d’ici 2030 font partie intégrante des ODD. En relayant cette ambition, l’Alliance pour les filets sociaux au Tchad souhaite faire en sorte que toutes les personnes notamment les enfants et les plus vulnérables aient accès de façon permanente à une alimentation suffisante en qualité et en qualité.

Tchad : deux ans après, la poliomyélite semble avoir reculé au pays

Le  Comité technique de transition de la poliomyélite a tenu le 28 mars 2019, sous la présidence du sous-directeur de la vaccination, Youssouf Ahmat Annadif, une réunion au ministère de la Santé publique.

Après deux années successives sans détection du polio virus sauvage au Nigeria, le polio virus sauvage de type 1 (PVS1) a refait surface dans l’État de Bornou en 2016 avec la notification de 4 cas. Des polios virus circulant, dérivés du vaccin de type 2 (PVDV2), ont également été signalés en mars et en novembre 2016 respectivement dans les États de Borno et Sokoto.

Pour relever les perspectives d’avenir avec la baisse des financements futurs en faveur de la poliomyélite, il faut trouver des alternatives pour anticiper et ne pas perdre les acquis. Cette situation a interpellé tous les pays de la région du Bassin du Lac Tchad et leurs partenaires, pour intensifier les intensifier les activités de prévention et de contrôle afin d’empêcher la résurgence de cette épidémie dans cette partie du monde.

Pour pallier à cette situation, il est prévu le renforcement du Programme élargi de vaccination de routine et la surveillance épidémiologique dans les provinces frontalières du Nigeria.

Cette réunion a regroupé les représentants des partenaires, les cadres du ministère de la Santé publique et les responsables de la société civile œuvrant dans la lutte contre les maladies évitables par la vaccination.

 

Réactions : la CASAC condamne le saccage de l’Ambassade du Tchad en France

Le président de la Coalition des Associations de la Société Civile pour l’Action Citoyenne (CASAC), Mahmoud Ali Seid a fait le mardi 26 mars 2019, à son domicile au quartier Ndjari, un point de presse relatif au saccage de l’ambassade du Tchad en France.

La CASAC dit « condamner avec la dernière énergie ce qui vient de se passer à Paris ». Selon elle, « cet acte de vandalisme et de banditisme à grande échelle est l’expression visible de la délinquance, de l’amertume des hommes fauchés par leur devenir parce qu’ils n’ont pas su prendre le bon chemin ». 

Le président de la CASAC, Mahmoud Ali Seid se dit « choqué par le comportement irresponsable de certains chenapans et autres délinquants sévissant en France » qui s’en prennent à la chancellerie tchadienne, à l’image, au symbole même du Tchad ». Par ailleurs, il indique que « ces personnes sont des hommes sans foi, ni loi ». Il appelle à ce qu’ils soient traduits devant la justice. « Nous demandons au nom de la société civile, surtout de la CASAC, que ces individus soient déchus de leur nationalité tchadienne. Ils sont de mèche avec le terrorisme international. Se sentant défaits en Libye, et dans certains pays voisins, ils s’en prennent au symbole de notre pays. Vous l’aurez remarqué à travers leur réaction, leur phraséologie qu’ils avaient usité quand ils avaient saccagé l’Ambassade du Tchad à Paris, que la paix et la stabilité dans notre pays ne fait pas que des heureux. C’est pourquoi ces énergumènes s’en sont pris à notre chancellerie », affirme le président de la CASAC, Mahmoud Ali Seid.

Il ajoute que « aucun grain de nationalisme ne sommeille dans le corps de ces individus. Nous réitérons notre soutien aux institutions de la République, au chef de l’Etat Idriss Déby Itno qui se bat nuit et jour, sans jamais faillir pour que le peuple tchadien jouisse de la paix, et qu’il continue par baigner dans cet environnement de stabilité et sérénité. Nous lui apportons notre soutien indéfectible. Ces individus sont en mal d’existence, c’est pourquoi ils s’en prennent au symbole de la République. Ils s’en prennent à tout ce qui parait comme évolution, développement, succès, réalisation devant eux. Donc ils sont des ennemis de la paix, du développement, de la République ».

La CASAC « appelle les pays amis, surtout la France, de ne point accepter que des individus mal intentionnés, des voyous, des délinquants, qui soutiennent le terrorisme international, s’en prennent à l’image de notre pays à l’extérieur ». D’après la coalition, « ce comportement condamnable à tout point de vue doit être rejeté ». 

« Nous demandons aux autorités françaises de traduire ces personnes devant la justice pour qu’ils répondent de leurs actes. Nous demandons aux responsables des institutions et départements ministériels concernés d’entreprendre des mesures allant dans le sens de déchoir ces derniers purement et simplement de leur nationalité », estime le président de la CASAC, Mahmoud Ali Seid.

Saccage à l’ambassade du Tchad à Paris : après la casse, la chasse !

Vingt-et-une personnes ont été arrêtées après avoir envahi et saccagé l’ambassade du Tchad à Paris. Selon un opposant tchadien, il s’agissait de migrants protestant contre la non-délivrance de leur passeport par les autorités.

L’ambassade du Tchad à Paris a été envahie, dans la matinée du mardi 26 mars, par une vingtaine de Tchadiens qui réclamaient la délivrance de leur passeport par l’administration consulaire. A la suite de cette occupation, 21 personnes ont été interpellées pour dégradations et violences volontaires, a précisé la préfecture de police de Paris.

Le porte-parole du ministère des affaires étrangères tchadien, Béchir Issa Hamidi, a dénoncé « une bande d’une vingtaine de délinquants », qui a « [agressé] le personnel et [vandalisé] les documents consulaires et autres biens matériels ». Dans un communiqué, le ministère « condamne avec force » l’occupation de son ambassade et « félicite » les forces de l’ordre françaises « qui ont interpellé » les auteurs.

Selon un opposant tchadien ayant requis l’anonymat, ces migrants tchadiens protestaient contre la non-délivrance de leur passeport par les autorités tchadiennes.

Dans une vidéo circulant sur les réseaux sociaux, prise lors de l’occupation, on entend en outre un des Tchadiens reprocher à la France de protéger le régime du président Idriss Deby, arrivé au pouvoir en 1990 en renversant Hissène Habré avec l’aide de Paris.

Tchad : retour sur les épisodes marquant le saccage de l’ambassade du Tchad à Paris par des jeunes migrants

Une vingtaine de jeunes migrants ont envahi tôt le mardi 26 mars les locaux de l’ambassade du Tchad à Paris, saccageant notamment le mobilier de bureau.

Dans la matinée de ce mardi-là, ces jeunes migrants qui se filmaient en direct sur la plateforme Facebook Live ont pris d’assaut les locaux de la représentation du Tchad auprès de la République française dans le très chic XVIe arrondissement de Paris, avant d’être évacués par la police française quelques heures plus tard.

Un communiqué qui a ainsi été publié par le ministère tchadien des Affaires étrangères, qui a condamné « avec force » le saccage de l’ambassade du Tchad à Paris et demandent aux autorités françaises « de traduire ces délinquants devant la justice ». « Le ministère des Affaires étrangères demande instamment aux autorités françaises de veiller à la sécurité de l’ambassade et de son personnel conformément aux dispositions pertinentes de la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques du 18 avril 1961 », pouvait-on lire.

Tchad : la CNPC et l’ONAPE envisagent la relance de l’économie avec la promotion de l’emploi

L’office National de Promotion de l’emploi, en collaboration avec la CNPC, a tenu mercredi 27 février 2019, une rencontre d’échange portant sur le plaidoyer pour une synergie d’action dans la création d’emplois. Mais aussi, pour la relance du processus d’homologation et de nationalisation des postes pour une employabilité durable et un travail décent.

L’objectif de cette rencontre vise non seulement à sceller un partenariat crucial avec la CNPC, mais aussi à faire respecter les lois et les règlements du travail qui sont reconnus par le Code du travail tchadien, selon une source à l’ONAPE.

Le directeur général de l’ONAPE, Fayçal Hassan Hissein affirme que l’objet de la rencontre porte essentiellement sur le processus de sensibilisation pour un retour massif de la main d’œuvre dans le secteur privée. Cet objectif passe par un processus d’homologation et de nationalisation des postes.

Pour sa part, le vice-président de la CNPC indique qu’il est là pour parler des conditions et des procédures d’embauche, des employés expatriés et des jeunes locaux dans le cadre des procédures, des lois et des règlements en commun accord avec l’ONAPE, à travers les formations et les recrutements.

Fayçal Hassan Hissein conclut que l’ONAPE est le seul organe habilité à effectuer des opérations sur les recrutements et l’emploi des jeunes, selon l’article 294 du Code du travail, suivi de la convention collective de 2002. Cette convention donne la compétence d’habilitation à l’ONAPE vis-à-vis des entreprises nationales ou étrangères, en lui permettant de préciser le personnel vacant des postes, de définir les conditions de recrutement et les modalités de travail.

Tchad : un guide de bonne pratique à la disposition des bouchers et des producteurs de lait

Un atelier de validation des guides des bonnes pratiques d’hygiène du boucher, du producteur et du collecteur de lait, et du manuel d’inspection des abattoirs, s’est ouvert le mercredi 27 mars à N’Djamena.

Il s’inscrit dans le cadre du Projet d’appui aux chaines de valeur. Les experts de la direction vétérinaire du ministère de l’Elevage et des Productions animales et du Projet d’appui aux chaines de valeur ont pris part à l’atelier afin de contribuer à l’élaboration d’un document visant à renforcer les compétences des acteurs de la filière viande et lait.

« Le guide de bonne pratique du boucher, du producteur et du collecteur de lait ainsi que le manuel des procédures d’inspection des structures d’abattages traduisent la volonté du département en charge de l’élevage à garantir une production saine de la viande et du lait pour les consommateurs et de booster à terme les exportations de la viande et autres produits dérivés », a déclaré Modobe Ngarbaroum, coordonnateur national du Projet d’appui aux chaines de valeur.

Le document permettra d’harmoniser les activités des produits dérivés de l’élevage. Des formations en faveur des acteurs de la filière viande et lait sont prévues dans le cadre du projet.

Tchad : « Négocier veut dire être corrompu, je ne travaille pas avec les corrompus » (Ousman Adam Diki)

Le directeur général des services des douanes et des droits indirects, Ousman Adam Diki a entamé une mission de contrôle dans la province du Lac Tchad, notamment à Bol.

La mission vise à améliorer les recettes de l’Etat et à s’imprégner de conditions de travail des agents des douanes sur le terrain.

Au cours d’une rencontre avec le Colonel Ousman Adam Dicki, le secrétaire général de la province du Lac a estimé que le contexte sécuritaire qui prévaut actuellement au Lac Tchad a négativement impacté l’économie de la province, ce qui est à l’origine de l’essoufflement des recettes douanières. Cependant, il a souligné que l’administration provinciale et le service des douanes entretiennent une étroite collaboration.

Le chef de circonscription de la douane du Lac, Adoum Nouri Allatchi a relevé une panoplie de difficultés auxquelles la direction provinciale douane est confrontée. Selon lui, ces difficultés sont entre autres l’insuffisance du personnel et de moyens de transports.

Le directeur général des douanes et des droits indirects, Colonel Ousman Adam Diki a mis en garde les responsables qui jouent avec la richesse de la République. « Quand vous négociez, ça veut dire que vous êtes corrompus. Moi je ne travaille pas avec les agents corrompus », a déclaré le directeur.

Il a pris bonne de note des préoccupations soulevées par les agents des douanes. Il les encourage à se mettre résolument au travail pour améliorer les recettes de l’Etat. Le directeur général a ensuite échangé avec les opérateurs économiques de la province du Lac Tchad sur les tracasseries routières. Le directeur général des douanes et le secrétaire de la province ont renouvelé leur engagement à soutenir les opérateurs économique afin de relancer l’économie de la province.

Le service des douanes de la province du Lac a été salué pour son travail remarquable ; rien que pour le semestre de l’année 2019, les recettes s’élèvent à 1 milliard 580 millions Francs CFA.

Tchad : 2197 agents de l’ANS contestent leur radiation verbale sans droits sociaux

Le porte-parole d’un groupe d’ex-agents de l’Agence nationale de la sécurité, Bokhit Adam Saleh a saisi le 1er mars 2019 le Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de N’Djamena d’une plainte contre le directeur général de l’ANS.

En cause, la radiation de 2197 agents sans droits sociaux, « pour des raisons que nous ignorons », précise Bokhit Adam Saleh. D’après lui, cette opération s’étale sur trois ans, notamment 2017-2018-2019. « Malheureusement, nous avons été renvoyés verbalement, jusqu’à nos jours cela n’a été accompagné d’aucune note relative au renvoi tant collectif qu’individuel », explique-t-il dans une plainte.

« La plupart d’entre nous avons été recrutés à l’époque du Centre de recherche et de coordination des renseignements (CRCR, ex-ANS, ndlr) vers les années 90. Certains d’entre nous étaient encadrés par les experts américains, français, italiens, soudanais et égyptiens. Cela constitue une perte pour l’Etat sachant qu’il a investit colossalement sur nous et que nous ne sommes pas utilisés au prorata de l’investissement échu », poursuit-il.

Le groupe qui qualifie son renvoi d’abusif, demande à la justice de le rétablir dans ses droits, conformément aux lois en vigueur.