Tchad : « L’intervention française pour stopper les rebelles est justifiée » (Issa Abdelmamout)

Lors d’un entretien mené ce mercredi 13 février 2019, l’ancien ministre des Finances et du Budget, Issa Mahamat Abdelmamout s’est prononcé sur la détérioration de la situation sécuritaire qui a prévalu au Nord-Est du Tchad avec l’incursion d’un mouvement rebelle en provenance de la Libye, qui finalement a été stoppé dans sa progression par un bombardement français.

« L’intervention française se justifie moralement dans un angle plus large et plus globale lié aux intérêts français dans la zone avec la détérioration de la situation et du désordre qui prévaut actuellement au Sahel, dû à la chute de Khadafi en Libye provoquée par la France », analyse l’ex-ministre des Finances et du Budget, Issa Mahamat Abdelmamout.

Le fait que la France intervienne, dit-il, a permis d’éviter un second chaos au Tchad et de corriger les erreurs commises par la France avec le renversement de Kadhafi. « La France se sent responsable de la détérioration du climat sécuritaire en Lybie et veut à tout prix éviter une situation similaire à celle de la Libye qui puisse se transposer au Tchad, ce qui est incompatible aux intérêts de la France et du reste du monde. Donc il ne faut pas que les gens s’accrochent beaucoup plus sur l’aspect de la coopération bilatérale militaire que nous avons signé avec la France en 1963 », explique-t-il.  L’ancien ministre ajoute que « la France en tant que l’une des grandes puissances mondiale, doit intervenir pour sauver cette situation de chaos qui prévaut dans un pays, ami comme le Tchad, parce que le Tchad est un pays anciennement colonisé par la France et entretient des relations diplomatiques avec la France ».                            

« Je pense que cette intervention française est justifiée et normale pour sauver un pays au bord du gouffre et du chaos », estime Issa Mahamat Abdelmamout. Par ailleurs, il appelle ses compatriotes à cesser de prendre les armes dans un monde civilisé pour faire valoir leurs revendications. Il les encourage à opter pour la lutte démocratique, en usant des moyens légaux qui sont entre autres les manifestations, les écrits et la justice.

« La France est une puissance du monde qui ne peut pas accepter de voir aujourd’hui en difficulté un pays stratégique et ami important comme le Tchad, qui est parti récemment sauver d’autres pays sahéliens en proie aux menaces terroristes comme le Mali. Si aujourd’hui le Tchad bascule dans la violence armée et tombe dans le désordre, ça pourrait donner un impact négatif dans la sous-région. C’est pour cette raison que la France est soucieuse de l’avenir d’un Tchad en paix et qu’elle est intervenue pour préserver ses intérêts économiques au Sahel. Le basculement du Tchad dans la violence veut dire transposer le désordre au Sahel », explique-t-il.

Tchad: les recteurs des académies prendront fonction dans les 23 provinces bientôt

Après la nomination des 23 recteurs des académies, une première réunion de présentation a eu lieu le 12 février au CNRD (Centre national d’appui à la recherche et au développement).

 C’est au sortir des travaux pour la mise en œuvre de l’amélioration du système éducatif tchadien par le comité interministériel. En effet, la réunion qui a vu la participation de plusieurs ministres, secrétaires généraux et des recteurs des académies du Tchad fait suite à la nomination des recteurs d’académies pour respecter les dispositions de la loi portant orientation du système éducatif au Tchad. En octobre dernier un comité interministériel a été mis en place pour examiner les propositions de préoccupation des recteurs académiques.

Au menu de la réunion les textes, les contextes, l’organisation, le fonctionnement et quelques actions urgentes ont été énumérées en vue d’améliorer le système éducatif. Par la même occasion plusieurs difficultés auxquelles le système est confronté ont été évoquées. C’est le cas du dysfonctionnement, de la répartition inégale et de la déperdition des enseignants. Un planning pour la réalisation des différentes actions a été établi. Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Dr David Houdeingar affirme, « le système éducatif est le seul secteur au Tchad qui a reçu beaucoup d’investissementsmais la qualité reste toujours basse »

Le 13 décembre dernier par un décret 1855/PR/MESRI, les recteurs d’académie ainsi que les secrétaires généraux ont été nommés sur tout le territoire national. Les recteurs académiques vont remplacer les délégués de l’éducation dans les capitales provinciales. Ces recteurs ont pour rôle, le contrôle du système éducatif, de la maternelle à l’université.

Journée internationale de la radio : l’édition 2019 met l’accent sur le dialogue, la tolérance et la paix

L’événement célébré ce mercredi 13 février est une occasion, selon l’Unesco, d’informer l’opinion publique sur l’importance de l’instrument de communication dans la poursuite d’un monde plus pacifique et plus tolérant.

« En cette journée mondiale de la radio, célébrons tous le pouvoir de la radio. Car elle favorise le dialogue, la tolérance et la paix », a déclaré le secrétaire général de l’ONU. Parlant de l’importance de la radio et de sa force, Antonio Guterres a reconnu qu’elle est un moyen de communication à faible coût, particulièrement adapté pour toucher les communautés isolées et les personnes vulnérables, notamment les analphabètes, les personnes souffrant d’un handicap, les jeunes, les pauvres. Cet instrument donne également à tous, quel que soit le niveau d’instruction, la possibilité de participer au débat public.

Par ailleurs, pour l’Unesco, la radio joue un rôle majeur, notamment en temps de conflits, en favorisant le dialogue entre les parties prenantes et sert de support pour les initiatives de paix. « La radio reste le moyen le plus dynamique, le plus réactif et le plus attractif qui existe. Là où les réseaux sociaux et la fragmentation du public peuvent nous restreindre à des cocons médiatiques où tous partagent les mêmes idées, la radio est particulièrement apte à rassembler les communautés et à stimuler un dialogue positif pour le changement », a précisé l’Unesco, en insistant sur le fait que cet instrument de communication participe activement aux systèmes de communication d’urgence et à l’organisation des secours après une catastrophe. Bien qu’à l’heure de la convergence des médias, les services radiophoniques évoluent et adoptent de nouvelles formes avec les technologies numériques, notamment l’utilisation des portables et des tablettes. Ainsi, environ un milliard de personnes n’ont toujours pas accès à la radio.

La radio, un élément rassembleur

Selon l’ONU, la radio est souvent utilisée comme plate-forme de dialogue et de débat démocratique sur des questions brûlantes, telles que les migrations et la violence à l’encontre des femmes. Dans cette optique, elle contribue à sensibiliser les auditeurs et à diffuser de nouvelles perspectives positives sur ces sujets. « La radio participe également à répandre la tolérance et à surmonter les différences pour rapprocher les communautés sous des objectifs et des causes communes, comme le droit à l’éducation et la santé de tous », a encore souligné Antonio Guterres. Notons que c’est lors de la conférence générale de l’Unesco, plus précisément sa trente-sixième session, que la date du 13 février a été proclamée journée mondiale de la radio.

Tchad : la guerre civile de 1979, un souvenir à jamais marqué dans le cœur des tchadiens

Le 12 février marque la date du début de la guerre civile qui a duré neuf mois. A cette occasion, la dynamique citoyenne #NoLimit a organisé une rencontre de partage d’idées au CEFOD. Dans le but de promouvoir le vivre-ensemble et la paix.

Le Dr Ali Abderamane Haggar et  M. Bourknebe Barka ont commencé la rencontre citoyenne par des rappels sur l’histoire de la guerre  civile du 12 février 1979. D’après ces derniers, la guerre civile a laissé une haine entre la population tchadienne.

Mais la dynamique citoyenne recherche à réveiller, conscientiser et faire disparaître cette haine qui n’a pas sa place. Selon les membres du mouvement, seuls le vivre ensemble, la grandeur d’esprit, les mariages inter-ethniques vont estomper les stigmates de cette guerre civile. Dr Ali Haggar soutient qu’« il faut plutôt s’asseoir par critères objectifs, et non subjectifs. Et il faut également vivre sur la base de l’unité et la fraternité », a-t-il indiqué.

Football: le Tchadien Béadoum Mondé signe au club camerounais Coton Sport de Garoua

L’attaquant tchadien Béadoum Mondé, a signé le lundi 11 février, un contrat avec le club camerounais Coton sport de Garoua, pour une durée de deux ans.

Béadoum Mondé est désormais lié au club Coton Sport de Garoua. Le montant du transfert de l’ancien meilleur buteur de Gazelle FC de N’Djamena vers son nouveau club n’a pas été rendu officiel. Beadoum renforcera l’offensive des cotonniers de Garoua pour les saisons à venir.

Rappelons que l’international tchadien a été plusieurs fois meilleur buteur de son ex club Gazelle Fc de N’Djamena et meilleur buteur du championnat national. Il a glané la coupe de la CEMAC en 2014 avec les Sao à Malabo, en Guinée-Equatoriale. A 24 ans, il compte plusieurs apparitions avec l’équipe nationale au couloir gauche.

Arrivé à N’Djamena en 2009, la pépite du championnat scolaire en 2008 a d’abord porté les couleurs de Coton sport de N’Djamena avant de trouver ses marques avec Gazelle FC de N’Djamena.  Très vite, il a conquis le public des Stades de N’Djamena et devient l’un des attaquants les plus prolifiques devant les buts. C’est dans ce même club que son compatriote Marius Mouandilmadji a décollé pour FC Porto du Portugal.

Tchad : « La France est intervenue pour éviter un coup d’Etat » (Jean-Yves Le Drian)

Le ministre français des affaires étrangères a affirmé ce mercredi 13 février 2019, la France est intervenue militairement au Tchad la semaine dernière, dans le respect du droit international en vue d’éviter un « coup d’Etat » menaçant le président Idriss Deby.

« Il y a eu une attaque d’un groupe rebelle venu du Sud libyen, qui est déstabilisé, pour prendre le pouvoir par les armes à N’Djamena, et le président Deby nous a demandé par écrit une intervention pour éviter ce coup d’Etat venu du Sud libyen et pour protéger son propre pays », a déclaré le chef de la diplomatie française au cours de la séance des questions d’actualité à l’Assemblée nationale.

A titre de précision, des appareils de l’opération française Barkhane ont bombardé au Tchad la semaine dernière, pendant plusieurs jours, un groupe rebelle lourdement armé venu du sud de la Libye à bord d’une cinquantaine de pick-ups. Les autorités françaises ont expliqué agir à la demande d’Idriss Deby pour éviter une « déstabilisation » du pays. L’expression « coup d’Etat » n’avait jusqu’alors pas été prononcée.

« Ceci est tout à fait conforme au droit international, le Premier ministre en a informé le président du Sénat et le président de l’Assemblée nationale », a-t-il répondu à une question d’un député du groupe Libertés et territoires qui s’interrogeait sur un éventuel « changement de doctrine » de la France.

FESPACO 2019 : le tchadien Martial Aladjim Banyo en compétition dans la catégorie mini film

Le jeune réalisateur et scénariste Martial Aladjim Banyo est le seul candidat qui représente le Tchad dans le cadre de mini film au Festival Panafricain du Cinéma de Ouagadougou (FESPACO) qui se déroulera du 22 février au 02 mars à Ouagadougou, au Burkina Faso.

Sur 153 candidatures déposées, le jury après analyse a retenu 41 candidats dont Aladjim Banyo Martial. La sélection du jeune tchadien après cette phase dépend du vote sur les réseaux sociaux car les votes comptent 60%, l’originalité et la créativité comptent 40%. Pour l’instant, le mini film « coup d’Etat familial » occupe le 3ème rang sur 41. « On a besoin du soutien de nos compatriotes car juste un petit effort nous permet d’être premier et faire rayonner le nom du Tchad à l’international » plaide-t-il. Il ne reste que quelques jours car, la clôture est prévue pour le 15 février.

Mode de vote

Les votes sont disponibles au lien https://fespacofilms-portables.com/video/101/vote. Chaque personne peut voter trois fois par jour avec un compte. C’est-à-dire, avec un compte  Facebook, twitter et Gmail on peut voter neuf fois par jour jusqu’au 15 février.

Description du 

La catégorie mini film du FESPACO a été lancée à l’égard des jeunes réalisateurs francophones afin de réaliser une vidéo test de deux minutes en rapport avec le thème : « Enfant et Spectacle ». Pour ce fait, Aladjim Banyo et son groupe dénommé Thermofilm se sont activés pour réaliser ce projet.  Il est donc question de mettre en scène les enfants qui préparent, produisent ou racontent un spectacle artistique ou culturel et envoyer au site de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), organisatrice du festival.  « En tant que scénariste et réalisateur, le coup d’Etat manqué du Gabon m’a inspiré et j’ai écrit la pièce ‘’coup d’Etat familial’’ » souligne Aladjim. Ce mini film en compétition met en scène les enfants en train de préparer un spectacle de fin d’année. Dans la pièce, les enfants sont mécontents de la situation familiale et décident de prendre le pouvoir familial en main. C’est un film technique et créatif.

 

Tchad : la HAMA se concerte avec les journalistes sur les nouveaux textes qui encadrent leur profession

Ce mardi 12 février 2019, la Haute autorité des médias et de l’audiovisuel (Hama) a organisé une journée d’échanges et d’imprégnation sur les nouveaux textes juridiques qui encadrent le secteur de la communication et des médias au Tchad, à la salle multimédia du CEFOD à N’Djamena.

La journée d’information et d’imprégnation était l’occasion pour la Hama de présenter les nouveaux textes et d’échanger avec les différents responsables et professionnels des médias ainsi que ceux  de la société civile. Le but étant de faciliter une compréhension et une appropriation des textes sur la communication pour un développement harmonieux des médias, de la liberté d’expression et de liberté de la presse.

Dr Ngatebaye Eugéne Le Yotha, consultant à la Hama, en présentant les nouveaux textes adoptés par l’Assemblée nationale, en novembre 2018, a fait une étude comparative avec les anciens. Il s’agit principalement de l’ordonnance portant régime de la presse écrite et média électronique au Tchad, et de l’ordonnance portant attributions, organisation et fonctionnement de la Haute Autorité des Médias et de l’Audiovisuel. Selon le consultant, l’ancien texte portant régime de la presse ne fait pas la distinction entre la presse privée et la presse publique, ce qui est corrigé dans le nouveau avec des définitions approfondies. La nouvelle loi s’attarde aussi longuement sur la qualité du journaliste.

La grande innovation de la nouvelle loi, il faut le préciser,  est la prise en compte de la presse en ligne et du blog. Pour ce qui est de la création des organes de presse l’ancien comme le nouveau texte exige une équipe d’au moins deux journalistes professionnels  par un régime déclaratif avec les mêmes conditions que la presse écrite.  Toutefois, la nouvelle loi précise qu’en plus d’être journalistes formés, le directeur de publication et le rédacteur en chef doivent avoir au moins bac+3. Au cours des échanges, les participants à la journée ont évoqué entre autres les questions de la carte de presse, de l’aide à la presse, du prix de l’excellence en journalisme, la censure des médias privés. Le président de la Hama, Dieudonné, Djonabaye, en clôturant les travaux a relevé que, son institution n’est pas contre les entreprises de presse mais plutôt pour leur épanouissement et leur promotion.

Société : 12 février 1979 – 12 février 2019, voilà 40 ans que la guerre civile a éclaté au Tchad

Cet affrontement qui a duré neuf mois, continue d’habiter les consciences de l’ancienne génération. La nouvelle génération quant à elle vit encore les stigmates ayant entraîné sur elle, de nombreux corollaires tels que le repli identitaire, la division entre Nord et Sud, etc.

Tout est parti du lycée Félix Eboué le 12 février 1979. Peu à près la récréation de 10h30mn, un groupe d’élèves nordistes, partisans du Conseil du commandement des Forces armées du Nord (CCFAN) a fait irruption dans une salle de classe et demandé à l’enseignant d’interrompre le cours pour leur permettre de diffuser un communiqué du CCFAN. Opposition des élèves sudistes de la salle. Bagarre s’en est suivie. De l’école, la bagarre s’est généralisée dans les quartiers et a pris une dimension, chrétiens contre musulmans, le Nord contre le Sud. Civils et corps armés y compris. Et c’était parti pour 9 mois de guerre civile. Les Nordistes sont défendus par les forces du CCFAN et le FROLINAT; les sudistes par les éléments de la gendarmerie nationale dirigée par le colonel Wadal Abdelkader Kamougué.

Les conséquences de cette guerre sont désastreuses. Exactions, exécutions sommaires, pillage, viol, sont autant de crimes commis par les belligérants. Autre conséquence qui a répercussion jusque-là est le repli identitaire. Chaque communauté s’organise de sa manière à vivre dans un même quartier. Comme le cas de N’Djamena où on trouve des quartiers purement musulmans et d’autres majoritairement chrétiens. Question de se sentir en sécurité. « Les gens se sont dit là où ils peuvent vivre en paix c’est chez soi. Donc ils se sont repliés dans leurs villages », a déclaré Me Hissein Ngaro sur les ondes de la Fm Liberté.

Au vu de la violence des événements, des tentatives de réconciliation ont été engagées. La voie diplomatique avait été privilégiée. La France et le Nigéria s’étaient mis à l’œuvre. Une série de conférences s’est ouverte au Nigéria et précisément à Kano. La première rencontre a eu lieu du 10 au 14 mars 1979. Aux termes de ces assises, un accord a été trouvé. Gal Felix Malloum, président, et Hissein Habré, premier ministre ont démissionné pour faire place à un gouvernement d’union nationale de transition (GUNT). Mais le non-respect de certaines clauses de l’accord a entrainé un regain de violence entre les factions armées à N’Djamena. Une seconde conférence fut convoquée. Elle a eu lieu du 3 au 11 avril 1979. L’accord de Kano 2 fut signé. Un second GUNT a été mis sur pied dirigé par Lol Mahamat Choua.

Aujourd’hui, de plus en plus d’initiatives sont prises afin de briser les barrières ethniques et religieuses et faire place à la cohabitation pacifique. C’est le cas du concept No Limit mis en place par un groupe de jeunes au-delà de leurs différences.

 

Société : le CPRAD/T crée une maison d’insertion des jeunes pour lutter contre le chômage

Le Centre Pluridisciplinaire pour la Recherche et l’Action en matière de Développement au Tchad (CPRAD/T) a procédé à la présentation de la Maison d’insertion des jeunes, créée pour lutter contre le chômage.

La cérémonie s’est déroulée au quartier Diguel dans la commune du 8èmearrondissement en présence des autorités communales et de quelques hommes politiques du pays. Cette maison d’insertion des jeunes dont la présentation a été faite le 09 février 2019 est l’initiative du Centre Pluridisciplinaire pour la Recherche et l’Action en matière de Développement au Tchad.

Quelles solutions pour ces jeunes qui cherchent désespérément dans nos villes les meilleures conditions de vie ? Telle est l’interrogation qui a d’abord conduit à la publication d’un ouvrage intitulé « Tchad quand la pauvreté chasse, la misère accueille » par les jeunes chercheurs, créateurs dudit centre, puis à la création de la Maison d’insertion des jeunes.

« En créant cette maison d’insertion pour nos jeunes, nous voulons rappeler à travers ce geste que, le bonheur pour nos jeunes ne viendra ni de l’Orient, ni de l’Occident », a fait savoir Dr Rititingar Apollinaire, président du CPRAD/T.

A travers cette Maison d’insertion, le centre parvient à embaucher plus de 60 jeunes filles et garçons, en leur donnant des appuis multiformes. « Nous leur fournissons des porte-tout long et court-bras, des brouettes, des chaises et glacières, à travers lesquels ils exercent leurs petites activités génératrices de revenus. Certains sont aussi logés dans ce ghetto  qui nous abrite », explique Apollinaire.

« Docteur Apo nous a vraiment aidés avec ce centre.  Certains parmi nous, quand ils sont venus ici à N’Djamena ne savaient pas où dormir et ne savaient pas aussi quoi faire pour vivre. C’est ce centre qui les a accueillis et qui les permet d’avoir un peu d’argent aujourd’hui», témoigne l’un des bénéficiaires.

Après 8 ans d’existence, la maison d’insertion des jeunes du Tchad, accueille les jeunes venus du Lac, du Kanem, de Hadjar Lamis, du Guéra, du Barh-El Ghazel, de la Tanndjilé et des 2 Logone pour ne citer que ceux-là.

Le CPRAD/T est un centre dont la vocation est de contribuer par les nouvelles initiatives à travers la recherche scientifique qui concurrent au progrès du Tchad. Depuis sa création, il y a 8 ans, le CPRAD/T assure la promotion des recherches, de campagnes de sensibilisation, de formations et d’informations. « Cette structure s’adapte à notre ambition du Tchad que nous voulons. Elle permet ainsi d’apporter des solutions aux défis qui répondent à la demande de nos concitoyens », déclare le Président-fondateur de ladite maison.