Frontière Tchad/Centrafrique : les éleveurs demandent la réouverture

C’est depuis 2014 que la décision du Tchad de fermer sa frontière avec la Centrafrique a été prononcée. Mais celle-ci n’a freiné en rien la transhumance du bétail entre les deux États.

Depuis la fermeture de la frontière entre le Tchad et la Centrafrique en 2014, les allers-retours des éleveurs transhumants qui ne s’étaient jamais arrêtés se passent dans des conditions difficiles. « Les effets négatifs que nous avons observés : une transhumance armée, mais également la pression des groupes armés sur les éleveurs transhumants », admet le docteur Hissein Ahmat Malmal, du ministère centrafricain de l’Élevage.

Des difficultés de cohabitations exacerbées par le discours politique sont venues compliquer la situation. Les acteurs de la transhumance demandent donc aux États de les laisser s’occuper eux-mêmes de leurs problèmes.

« Nous demandons que la frontière s’ouvre et nous demandons la sécurisation du parcours de la transhumance du côté du Tchad comme du côté de la République centrafricaine, déclare Ahmat Adoum Abdelfati, secrétaire général de la confédération des acteurs tchadiens du secteur élevage. Et surtout, l’arrêt immédiat de l’ingérence des politiciens ou des hommes en kaki. Parce que depuis toujours, les éleveurs et les agriculteurs de cet axe-là se reconnaissent. Ils ont leur stratégie pour résoudre leurs problèmes. »

Dialogue institutionnel arrêté

Grâce au Fonds de stabilisation des Nations Unies, la FAO et l’Organisation internationale des migrations (OIM) essayent d’aider les acteurs des deux pays à faire entendre leurs doléances. Selon le docteur Bakary Cissé, coordonnateur du projet transhumance Tchad-RCA, pour le compte de la FAO et de l’OIM, le plus important est que les deux États reprennent le dialogue institutionnel sur le sujet. Un exercice régulier auparavant, mais qui s’est arrêté depuis plusieurs années.

Tchad : concertations sur la suppression des frais d’itinérance dans les pays du G5 Sahel

Cette réunion vise un double objectif, selon le président de l’Autorité de Régulation des Communications Electroniques et des Postes (ARCEP) du Burkina Faso, Milogo Tantama Charles.

Une réunion sur le processus de suppression des frais d’itinérance dans les pays membres de G5 Sahel s’est ouverte ce mercredi à N’Djamena. Cette réunion vise un double objectif, selon le président de l’Autorité de Régulation des Communications Electroniques et des Postes (ARCEP) du Burkina Faso, Milogo Tantama Charles. Il s’agit de faire le point sur l’état de mise en œuvre de la résolution dans chacun des Etats membres avec une mise en évidence des difficultés et des obstacles majeurs, tout en écoutant les partenaires et bien d’autres pour pouvoir échanger avec la Banque mondiale sur les conclusions.

« La table ronde qui a réuni à Washington les ministres du G5 Sahel en charge des TIC a abouti à un certain nombre de priorités que nous allons regarder ensemble. A ces travaux, nous devrions avoir une idée claire des actions mises en œuvre dans les Etats membres avec des recommandations précises pour la mise en œuvre de la résolution », explique Milogo Tantama Charles.

D’après, Ousmane Bassi, directeur général de l’ARCEP du Tchad, « le comité Télécoms/Tics est une émanation de la volonté des chefs d’Etats du G5 Sahel de supprimer au sein des pays membres à savoir le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad, les frais d’itinérance sur les réseaux des communications mobiles ».

En août 2018, un projet de résolution a été élaboré à Ouagadougou sur la suppression des frais d’itinérance au sein du G5 Sahel. Il est inspiré du règlement de la CEDEAO portant sur l’itinérance sur les réseaux de communication mobile ouverts aux publics a l’intérieur de l’espace CEDEAO. En octobre 2018, la résolution de Niamey a été adoptée au cours d’une session ordinaire du conseil des ministres, conduisant l’élaboration d’une feuille de route, et l’adoption d’un texte portant création formelle d’un comité Télécoms/Tics chargé du suivi de la feuille de route sur la suppression des frais d’itinérance.

Deux experts membres du comité ont été désignés par chaque pays du G5 Sahel. Chaque pays doit faire le nécessaire pour aboutir aux objectifs de la feuille de route.

Tchad : Boko Haram tue quatre militaires

Le groupe jihadiste Boko Haram a tué quatre militaires de l’armée tchadienne lors d’une attaque, menée lundi contre un poste récemment établi sur les rives du lac Tchad (Ouest).

L’armée a annoncé avoir perdue quatre militaires et tuée 13 jihadistes au cours d’une attaque menée lundi 02 décembre contre Boko Haram.

« Nous avons tué 13 éléments de Boko Haram et nous déplorons la mort de quatre militaires et trois blessés » après une attaque survenue vers une heure du matin, a déclaré une source militaire.

Ce bilan a été confirmé par le gouverneur de la province du lac Tchad, Nouki Charfadine.

Autour du lac, où se rejoignent le Tchad, le Niger, le Nigeria et le Cameroun, Boko Haram maintient des camps d’entraînement et multiplie enlèvements et attaques.

« Nous avions créé ce poste militaire, entre (la localité de) Ngouboua et (le village de) Bagassoula après l’enlèvement d’un médecin, d’un infirmier et de leur chauffeur dans cette zone le 31 octobre », a précisé le gouverneur.

Outre ces enlèvements, cinq villageois avaient été tués mi-novembre. Début septembre, Boko Haram avait exécuté en une semaine dans cette province sept personnes – quatre civils et trois militaires.

Le 14 août, une kamikaze de Boko Haram, selon l’armée, avait tué six personnes en faisant exploser sa veste piégée dans la cour d’un chef traditionnel de la province.

Tchad : le PISTE s’insurge contre le régime en place

C’était dimanche 1er décembre à l’occasion de la célébration de la 29e journée de la liberté et de la démocratie.

Nous sommes dimanche 01 décembre 2019, la république du Tchad commémore sa journée de la liberté et de la démocratie. Pendant que le président de la république et plusieurs membres de gouvernement, diplomates et autres invités. Pendant ce temps à N’Djamena, le président du Parti des intellectuels socialistes tchadiens pour l’évolution (PISTE), Natoi-Allah Ringar, tenait une conférence de presse. Au cours de cette rencontre,  il s’est insurgé contre la célébration de la fête du 1er décembre alors que « un seul clan dirige d’une main de fer un pays depuis 1990 ». Selon le PISTE, « le Mouvement Patriotique du Salut (MPS) est le seul maitre à bord, créant la zizanie au sein d’une classe politique de l’opposition en perte de vitesse. »

« Au plan économique, il n’est plus secret pour personne que nos trésors, les revenus douaniers, les impöts, les revenus des ressources minières sont confisqués comme butin de guerre par une seule famille, un seul clan, un seul régime au pouvoir : le MPS », explique le parti.

D’après lui, « la population broie du noir. Détournements de deniers publics, malversations financières, clientélisme et enrichissements illicites sont les bilans économiques qu’on peut retenir de ces 30 ans de gouvernance du régime actuel ».

« Au niveau de la santé et de l’éducation, c’est le gouffre total. Comment comprendre, qu’après trente années, le pays ne dispose d’aucune structure appropriée pour les soins de qualité pour sa population. Sur le plan social et sécuritaire, les tchadiens sont pris en otage par le régime. Les forces de defense et de sécurité que sont l’armée nationale, la gendarmerie, la police, la garde nationale nomade du Tchad sont organisées comme milice au service du régime. Dès lors qu’on essaye d’élever la voix pour dénoncer, critiquer ou mème faire une meilleure proposition, I’on est taxé de fauteur de troubles, apatride, rebelle, terroriste », ajoute le PISTE.

Il déplore un « pays à l’agonie, non seulement à cause de ceux qui nous dirigent, ceux qui ont brisé nos rêves, hypothéqués l’avenir de tout un peuple mais aussi à l’agonie à cause de notre mutisme, notre immobilisme face à ce régime sanguinaire ».

Le PISTE appelle à se mobiliser et apporte son soutien au Mouvement des 12 revendications.

Tchad : les avocats se recyclent sur la déontologie du travail

A N’Djamena, une formation continue des avocats est organisée depuis lundi 02 décembre 2019.

La saisie immobilière, la déontologie de travail et les transactions des contrats miniers sont les trois points qui ont réunis les avocats tchadiens ce lundi 02 décembre. C’est dans le cadre d’une formation qui s’achève ce mardi. Celle-ci vient permettre à ces hommes de la loi de mieux s’outiller.

Une formation continue des avocats se tient en prélude de la 34ème conférence internationale des barreaux qui est prévue du 4 au 6 décembre prochain et aura pour thème : « avocat, justice et sécurité en temps de crise ». Selon Maitre Jacques Migan, directeur de la formation du CICAF, « il est évident au niveau professionnel que nous puissions être capable de nous conformer aux nouvelles exigences de notre époque ».

Grand prix littéraire : la reconnaissance du travail de Zakaria Fadoul Khidir

La cérémonie de clôture et de remise du grand prix littéraire du Tchad a eu lieu samedi à la Bibliothèque nationale de N’Djamena, dans le cadre de l’édition 2019 du mois du livre et de la lecture.

Au cours du mois du livre, plusieurs sujets fondamentaux relatifs au présent et à l’avenir du secteur du livre au Tchad ont été abondamment abordés et discutés. Il s’agit, entre autres, de la question du livre-jeunesse, de celle du livre scolaire, le marché du livre, le manque d’aides étatiques, les difficultés des auteurs, éditeurs et libraires, et l’incitation des jeunes à la lecture.

Plusieurs responsables et membres du Gouvernement ont pris part à l’évènement, notamment la ministre du Développement touristique, de la Culture et de l’Artisanat, Madeleine Alingué.

« Le fait d’accepter de discuter de ces questions avec les professionnels montre que le ministère en charge de la culture n’a pas perdu de vue toutes ces problématiques. D’ores et déjà, je m’engage à les prendre en compte dans l’élaboration de la future politique nationale du livre et de la lecture publique dont les premiers jalons viennent d’être jetés lors de ce mois du livre et de la lecture, à travers une journée de réflexion sur la crise de la lecture au Tchad », a déclaré la ministre Madeleine Alingué.

Le Grand prix a pour objectif de récompenser à chaque édition du mois du livre, un écrivain tchadien qui se distingue par la qualité et la quantité de sa production littéraire ainsi que par la portée de son message. Cette année, le choix s’est porté sur la personne du professeur Zakaria Fadoul khidir qui, de par la durée de son expérience littéraire, le volume et la qualité de sa production, est l’une des grandes figures de la littérature tchadienne d’expression française.

A travers ce choix, le comité a également voulu adresser un message fort d’encouragement à l’endroit des plumes locales qui sont elles aussi talentueuses et qui, malgré des conditions difficiles persistent dans la production d’œuvres littéraires de qualité. La dernière raison du choix est la vie de Zakaria Fadoul Khidir, à travers des méandres et vicissitudes, ses hauts et ses bas, qui constitue en elle-même déjà un roman ; un véritable roman plein de leçons de courage, de persévérance et d’abnégation face à l’adversité.

« En cela, il est un modèle pour chacun de nous et surtout pour nos jeunes. En même temps, sa trajectoire personnelle cadre parfaitement avec le thème général de cette édition 2019 qui est justement la vie est un roman. Zakaria Fadoul Khidir est pour nous au ministère de culture une icône. Sa désignation comme lauréat du grand prix fait de lui un héros. Et comme tous les héros, il mérite d’être célébré et honoré. Toutes les dispositions ont été prises pour lui réserver une fête grandiose. Mais hélas ! Comme on a coutume de le dire, l’homme propose, Dieu dispose. Et c’est Dieu qui a eu le dernier mot en le rappelant à lui brusquement à seulement six jours de sa consécration », a affirmé Madeleine Alingué.

« Qu’à cela ne tienne, mort ou vivant, Zakaria Fadoul Khidir est déjà un héros et il restera pour toujours dans les annales de l’histoire de notre littérature, le troisième lauréat du Grand prix littérature du Tchad : c’est cela qui compte. Il est que sa brusque disparition nous plonge tous dans le désarroi et une profonde tristesse car avec cette disparition, le Tchad vient de perdre un des grands chevaliers de ses lettres, un des porte-étendards de sa littérature d’expression français », a témoigné la ministre du Développement touristique, de la Culture et de l’Artisanat, Madeleine Alingué.

Le Grand prix a été remis à titre posthume à Zakaria Fadoul Khidir. Il a été réceptionné par son fils.

Les rebelles centrafricains détenus au Tchad : leurs avocats refusent leur extradition

Ils ont été arrêtés il y a dix jours alors qu’il venait de traverser la frontière entre la Centrafrique et le Tchad.

Les autorités tchadiennes ne doivent pas extrader Abdoulaye Miskine et ses compagnons. C’est ce que disent les avocats du président du Front démocratique du peuple centrafricain, un mouvement rebelle signataire des accords de Khartoum entre le gouvernement centrafricain et les mouvements rebelles. Lui et ses compagnons ont été arrêtés il y a dix jours alors qu’il venait de traverser la frontière entre la Centrafrique et le Tchad. Pour ses avocats, ils venaient solliciter une médiation du Tchad.

Les avocats des responsables de mouvements rebelles centrafricains indiquent que ceux-ci ont traversé la frontière en direction du Tchad pour demander une médiation avec le pouvoir de Bangui au sujet de la mise en œuvre des accords de Khartoum conclus en février dernier.

Malheureusement, ils n’ont pas été écoutés mais ont plutôt été interpellés et sont depuis détenus au secret, en toute illégalité, tempête Me Maxvelt Loalngar, un de leurs avocats : « L’accord entre les pays membres de la Cemac dispose qu’au bout de 72h l’étranger détenu sur le sol de l’État devrait être remis en liberté. À l’heure où nous parlons, nous n’avons pas accès à Abdoulaye Miskine et ses compagnons de fortune. Cela fait que cette détention est arbitraire, abusive, illégale. »

Les défenseurs des rebelles centrafricains font aussi remarquer qu’en tant que signataire des accords de Khartoum, Abdoulaye Miskine et ses compagnons ne devraient pas être poursuivis par l’État centrafricain.

« Vous vous souviendrez qu’en février dernier, il y a eu un accord signé entre l’État centrafricain et 14 groupes armés. Il a été stipulé très clairement que les chefs de ces mouvements-là ne devaient pas faire l’objet de poursuites. Aujourd’hui, on nous invente de toutes pièces des infractions qui n’ont nullement existé. C’est inadmissible. »

En attendant, les responsables de la rébellion centrafricaine restent hors de portée de la justice parce que toujours détenus par les services secrets.

Lutte contre le paludisme : Mahmoud Youssouf Khayal entend multiplier les stratégies

Le ministre de la santé publique a annoncé l’utilisation de gros moyens pour affronter cette maladie qui fait des ravages en république du Tchad.

Le ministère de la santé publique a tenu sa réunion mensuelle mardi 26 novembre 2019. Il s’est agi de faire de tour des maladies qui font la résistance au Tchad. Le paludisme, est l’une de celles-la qu’il faille regarder de près. Mahmoud Youssouf Khayal, a annoncé employer de grands moyens pour affronter le paludisme. Pour lui, « les moustiquaires ne règlent pas le problème, donc il faut commencer par l’assainissement. C’est un combat qui concerne tout le monde ».

Le ministre Mahmoud Youssouf Khayal également annoncé l’introduction prochaine du vaccin contre le paludisme au Tchad comme dans l’ensemble des pays francophones et lusophones.

L’efficacité de cette expérimentation et des nouvelles mesures seront un soulagement pour les tchadien.

Tchad : les députés votent une loi sur un contre de partage de la production du pétrole

Mardi 27 novembre, les élus du peuple ont adopté le projet de loi portant approbation du contrat de partage de production pétrolière entre le Tchad et la Société Ewaah Investors Limited.

Ledit projet de loi dont le contrat a été signé le 6 septembre dernier à N’Djamena, a été adopté à 113 voix pour, 06 voix contre et une abstention.

La plénière, présidée par le président de l’Assemblée nationale Haroun Kabadi, a eu lieu en présence du ministre du Pétrole, des mines et de l’Energie, Mahamat Hamid Koua et de la ministre secrétaire générale du Gouvernement, chargée des relations avec l’Assemblée nationale, Mariam Mahamat Nour.

Bon à savoir, la société Ewaah entend investir dans le secteur pétrolier tchadien et explorer de nouveaux blocs pétroliers. Le contrat de partage de production devra permettre un transfert du savoir-faire au profit des agents de l’Etat et de la Société des hydrocarbures du Tchad.

Assemblée nationale : Mahamoud Youssouf Khayal répond aux députés

Le ministre de la Santé publique a pris part à la session plénière ce lundi 25 novembre 2019.

Le professeur Mahamoud Youssouf Khayal, ministre de la Santé publique, a été interpellé par les députés sur le système de santé au Tchad où il a apporté plusieurs clarifications.

D’autres questions plus spécifiques ont été posées au ministre de la Santé publique, notamment le recrutement des médecins spécialistes, le manque de déontologie chez un grand nombre de médecins, l’incompétence, la négligence dangereuse de certains d’entre-deux causant ainsi beaucoup de décès, et le coût de la santé au Tchad.

Tchad : des officiers généraux nommés

Quatre officiers généraux ont été nommés par le décret n° 1976 du 19 novembre 2019.

Le décret n° 1976 du 19 novembre 2019 porte nomination des officiers généraux et supérieurs des forces de défense et de sécurité à des postes de responsabilité au ministère délégué à la Présidence chargé de la défense nationale, de la sécurité, des anciens combattants et des victimes de guerre.

État-major particulier : Général de division aérienne Gninguengar Mandjita, en remplacement du général de brigade Tahir Ibrahim Djouma, appelé à d’autres fonctions.

Chef d’état-major particulier : Colonel Souleyman Abakar Adam, en remplacement du général de brigade Mianro Samson, appelé à d’autres fonctions.

Direction de la coopération militaire
Directeur : Général de brigade Ousmane Brahim Djouma en remplacement de Colonel Ngaro Amadou Ahidjo, appelé à d’autres fonctions.
Directeur adjoint : Lieutenant-colonel Hamit Chaltout Dalma, maintenu.

Développer le Tchad avec la Diaspora

Le président Idriss Déby a appelé mardi 19 novembre, à « l’implication de la diaspora à l’effort de développement » du Tchad.

Selon lui, « partout ailleurs, une diaspora responsable, animée par son fort désir de voir son pays d’origine se développer voit le jour. Il est de la responsabilité du ministère des Affaires Étrangères et des chefs des missions diplomatiques et consulaires, de tout mettre en œuvre, pour sensibiliser, mobiliser et accompagner, nos compatriotes établis à l’étranger, qui ont beaucoup à apporter à notre pays. »

Le Gouvernement « créera toutes les conditions nécessaires pour une synergie d’actions avec la diaspora et pour sa participation effective à la mise en œuvre des priorités de la Vision 2030 : le Tchad que nous voulons », a-t-il déclaré, expliquent que « l’ambition à sortir le Tchad des sentiers battus et des clichés indignes, nous détermine plus que jamais, à faire valoir toutes nos potentialités, nos avantages comparatifs et nos capacités réelles de maîtrise de notre destin national. »

« Ce ne sont pas les atouts qui manquent à notre pays, il suffit de leur donner l’agencement cohérent qui fait défaut », a-t-il assuré.

Il a souligné que « la prospérité économique et sociale à laquelle nous aspirons à travers la mise en œuvre de « la Vision 2030 : le Tchad que voulons », ne peut se réaliser sans la paix, la stabilité et la sécurité dans notre pays et notre voisinage. »

L’expansion du terrorisme au Sahel et dans le bassin du Lac-Tchad, ainsi que les crises et conflits dans les pays voisins obligent l’Etat à consacrer une part importante de son budget annuel à la sécurité, au détriment des programmes de développement socio-économique.

Les conflits dans les pays voisins et l’insécurité provoquée par Boko Haram, ont eu des « répercussions extrêmement graves » sur l’économie. « Toutes nos exportations et importations vers le Nigeria, notre premier partenaire économique, la Libye et la RCA, sont brutalement arrêtées, causant un énorme manque à gagner, et entraînant une cherté de vie sans précédent dans notre pays », a déploré le président de la République.

A cette longue perturbation des circuits commerciaux, s’ajoute le retour massif au Tchad de plus de 500.000 ressortissants rapatriés de la Libye et de la RCA, sans compter la présence depuis 2003 de centaines des milliers de réfugiés en provenance des pays voisins.

Le président a également rappelé que l’ensemble du Sahel est victime « des conséquences de l’intervention de l’OTAN en Libye, en 2011 ». Il a qualifié cette situation de « véritable désastre pour lequel l’Afrique n’a aucune responsabilité à assumer ».

Tchad : près de 68% de la population défèquent à l’air libre

Cette information a été révélée mardi 19 novembre, lors de la célébration de la journée mondiale des toilettes.

Les statistiques officielles en République tchadienne démontrent que près de 68% de la population défèquent encore à l’air libre et en moyenne 10% ont accès à un assainissement de base, ce qui donne un taux d’assainissement de 33% en milieu urbain et seulement 3% en milieu rural.

Selon Harouna Abdoul, directeur de l’assainissement du ministère tchadien de l’Environnement, de l’Eau et de la Pêche, le Tchad perd chaque année 79 milliards de francs CFA (environ 120,5 millions d’euros) à cause d’un mauvais assainissement.

Bon à savoir, le gouvernement tchadien en 2018 avait élaboré une feuille de route pour éliminer la défécation à l’air libre d’ici 2030.

Affaire Bonheur Mateyan Manayel : l’impunité des militaires au Tchad

Le collectif des avocats du jeune Bonheur Manayel, conducteur de moto-taxi tué mi-novembre dernier, dénonce l’impunité dont font, selon eux, l’objet les auteurs de ce meurtre.

En dépit du communiqué du parquet annonçant l’interpellation de quatre militaires à la suite de la mort, le 4 novembre dernier, de Bonheur Mateyan Manayel, le jeune chauffeur de moto-taxi tué sur le passage du convoi du président de l’Assemblée nationale, ceux-ci sont toujours libres.

Et ce, malgré les tentatives de manifestation des jeunes pour exiger leur arrestation. Une situation qui soulève à nouveau la question de l’impunité dont jouissent les militaires, policiers et gendarmes, coupables des bavures ou crime au Tchad.

Fausse interpellation ?

Deux jours après la mort de ce jeune, le parquet de N’Djamena a annoncé avoir interpellé les éléments chargés de la protection du président de l’Assemblée nationale. Tous sont accusés de « meurtre et de complicité de meurtre ».

Cette information ne semble pas tout à fait vraie selon l’un des avocats de la famille de la victime, Salomon Nodjitoloum.

« Nous nous sommes rapprochés du procureur de la République pour demander l’issue de la procédure. Mais tout ce que nous avons pu obtenir, que c’est le premier substitut du procureur qui gère le dossier. Nous nous sommes rapprochés également de la section nationale de recherche judiciaire (SNRJ) et là aussi on ne nous a pas répondu. Tout ce que nous avons pu obtenir, c’est la liste des quatre éléments dont deux policiers, un gendarme et un militaire membre de la Garde nationale et nomade du Tchad (GNT). Et donc c’est à ce moment qu’on a appris que les quatre éléments sont libres de leurs mouvements. Ils sont toujours en train de protéger le président de l’Assemblée nationale. Ce n’est pas normal », soutient-il.

D’autres victimes de bavures

Bonheur Manayel n’est pas la seule victime des forces de l’ordre. Les Tchadiens se souviennent encore du jeune  Richard Mbaiguedem  mort après huit jours de détention dans un commissariat en mai dernier ou encore du jeune Abachou Ousmane froidement abattu lors d’une manifestation contre le viol d’une lycéenne en février 2017. Ces crimes sont restés  jusque-là impunis.

« La justice qui est censé être indépendante et jouer pleinement son rôle de régulateur dans la société se trouve être prise en otage par des hommes gradés, des généraux qui sont plus puissants que les magistrats et qui leur intiment pratiquement des ordres dans le cadre de règlement de certaines affaires. C’est une situation regrettable par ce que la justice c’est le dernier rempart pour le citoyen faible face aux attitudes du plus fort. Mais si aujourd’hui la justice est aux ordres du plus fort, mais le plus faible sera acculé. Et quand un homme est acculé c’est très  dangereux », affirme Frédéric Nanadjingué, avocat au barreau du Tchad.

La DW a tenté sans succès de recueillir la réaction du ministre tchadien de la Justice, Djimet Arabi. Le premier substitut du procureur, Gérard Nédéou contacté n’a pas également souhaité accorder une interview sur le sujet.

Justice pour Richard Mbaïguedem

Au cours d’une conférence de presse tenu  samedi (16 novembre) à N’Djaména, le collectif des avocats de la famille de Richard Mbaidiguim, décédé en mai, suite à des actes de torture dans un commissariat de police de la capitale tchadienne, dénoncent un déni de justice. Les avocats interpellent les autorités à rétablir la famille dans ses droits.

Après la mort de Richard Mbaïguedem le 08 mai 2019, une plainte a été déposée pour « détention arbitraire et torture », informe l’un des avocats de sa famille, Frédéric Nanadjingué. « Le jeune homme de 19 ans a fait l’objet d’une détention dans les locaux du commissariat du 6e arrondissement de N’Djamena suite à une bagarre avec un jeune de sa tranche d’âge », rappelle-t-il.

Tchad : cinq villageois tués par Boko Haram

Boko Haram a encore frappé, le groupe jihadiste, a tué cinq villageois dans l’Ouest du Tchad, où il multiplie les attaques meurtrières.

« Deux ont été égorgés et trois abattus par balle », a précisé Sadick Khatir, secrétaire général du département du Lac.

Leurs corps ont été retrouvés samedi, mais l’attaque aurait eu lieu plus tôt dans la semaine, selon une source à la préfecture locale, s’exprimant sous couvert d’anonymat. « Les villageois sont sortis des zones protégées par l’armée », a ajouté cette source.

Autour du lac Tchad, où Boko Haram entretient des camps d’entraînement, les attaques attribuées au groupe terroriste se multiplient depuis juin 2018, aussi bien au Tchad qu’au Niger, au Nigeria et au Cameroun.

Au Tchad, début septembre, Boko Haram avait tué sept personnes en une semaine, quatre civils et trois militaires, dans cette région.

Le 14 août, une kamikaze de Boko Haram selon l’armée, avait tué six personnes en faisant exploser sa veste piégée dans la cour d’un chef traditionnel de la province.

Depuis 2015, les pays de la région luttent contre ces jihadistes au sein de la Force multinationale mixte (FMM), une coalition militaire régionale engagée autour du lac Tchad avec l’aide de comités de vigilance composés d’habitants.

Eliminatoires Can 2021 : le Tchad à la dernière place du groupe A

Le Tchad perd face au Mali lors de cette deuxième journée des éliminatoires de la CAN 2021 qui a débuté ce dimanche 17 novembre 2019, et se retrouve dernier du groupe.

Deux matchs, deux défaites, les choses ne sont pas très bons pour les Sao. L’équipe nationale du Tchad a perdu à domicile ce dimanche 17 novembre, lors du match contre le Mali.

A la deuxième journée des matchs de poule des éliminatoires de la Can 2021, le Tchad est dernier du groupe A. Ce résultat est la conséquence de la deuxième défaite infligée par les Aigles du Mali sur un score de 2 buts à 0.

Pour espérer rester dans la course à la qualification et tenter de décrocher le premier sésame d’une première participation en Coupe d’Afrique des nations, le Tchad devra s’imposer lors de la prochaine journée en août 2020 face à la Guinée.

La faune tchadienne s’enrichit

Le ministre de l’Environnement, de l’Eau et de la Pêche, Mahamat Ibrahim Djamaladine, a réceptionné mercredi 13 novembre, à l’aéroport d’Abéché, un convoi d’oryx et addax.

C’est en fin de journée de ce mercredi 13 novembre que, ces espèces sont arrivées à l’aéroport d’Abéché. Ce sont au total, 25 oryx et 15 addax qui ont été acheminés à l’Est du Tchad depuis l’étranger. Les animaux seront transférés à la réserve de Ouadi Rimé et Ouadi Hachim.

Le gouverneur de la province du Ouaddaï, Ramadan Erdebou, a fait part de sa satisfaction pour cette action qui vise à préserver la faune.

« Au Tchad, nous l’appelons addax. Cette espèce à l’état sauvage est presque inexistante. C’est une première pour le Tchad et pour le monde parcequ’aujourd’hui, on l’a réintroduit dans son milieu naturel, avec celle qui est presque réussie des oryx », a déclaré le ministre de l’Environnement, de l’Eau et de la Pêche, Mahamat Ibrahim Djamaladine.

C’est en août 2016, que le premier groupe d’Oryx algazelle élevé en captivité a été relâché au Tchad, dans les steppes subsahariennes.

Eliminatoires CAN 2021 : le Tchad perd face à la Namibie (2-1)

Le Tchad affrontait la Namibie dans le cadre de la 1ere journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations 2021.

Les équipe du groupe A se sont affrontées ce mercredi 14 novembre 2019. le Tchad, qui n’a jamais eu l’occasion de participer à une phase finale de la CAN, s’est rendu en Namibie. Les hommes d’Emmanuel Tregoat espéraient un bon résultat pour lancer la campagne des éliminatoires sur de bons rails. Malgré les bonnes intentions, les Sao n’ont pas pris les trois premiers points et ont même concédé la défaite (2-1).

Après l’ouverture du score de la Namibie à la 66e minute par un but contre son camp du gardien Adoassou Matthieu, l’attaquant tchadien Ezechiel Ndouassel égalisait. Chris Katjiukua a finalement donné la victoire aux Namibiens à la 76e minute. Une victoire précieuse dans un groupe où le Mali et la Guinée font figure de favoris.

Le Tchad présent au Solidarissimo

Le 35ème salon international du tourisme et des voyages de Colmar, couplé à la 11ème édition du Salon du tourisme et de l’économie solidaire (Solidarissimo), s’est ouvert samedi à Colmar en France.

L’évènement offre aux globe-trotteurs la possibilité de s’informer et d’échanger avec, d’une part, des professionnels du secteur, et d’autre part, des grands voyageurs et des spécialistes en tous genres. Plus de 350 exposants prennent part au  Solidarissimo qui propose 500 destinations classées en espaces thématiques et une programmation de 23 conférences.

Quant à la 11ème édition du salon du tourisme et de l’économie solidaire (Solidarissimo), elle constitue avant tout un lieu de rencontre privilégié d’acteurs venus des quatre coins du monde afin de partager, de promouvoir et de coordonner des projets communautaires essentiels à l’épanouissement des populations.

L’évènement se déroule avec la participation de plusieurs pays dont le Tchad en tant qu’invité privilégié qui occupe une place avec un espace de 35 m2. Une délégation conduite par l’ambassadeur du Tchad à Paris, composée du coordinateur général de l’Office national pour la promotion du tourisme, de l’artisanat et de l’artisanat (ONPTA), Abakar Rozzi Teguil et son équipe, a pris part à ce salon pour mettre en avant les potentialités touristiques du Tchad.

Le Salon Solidarissimo fait le montage et l’organisation de l’événement en s’appuyant notamment sur le travail d’expertise de l’ONG Tourisme Sans Frontières, partenaire de la première heure de l’événement qui accompagne des communautés d’Afrique, de l’Océan Indien, d’Amérique Latine et d’Asie Centrale dans leurs projets de développement touristique.

Cette année, le Tchad a l’opportunité d’être bien représenté avec un stand dénommé « Tchad, nouvelle destination », un cadre idéal pour des rencontres privilégiées visant à faire découvrir le pays de Toumaï.

Bassin du Lac Tchad : une nouvelle feuille de route pour la Commission

Le document fixe trois champs d’action pour le redressement économique de la zone à savoir : la stabilisation, le redressement et enfin la résilience.

Le Secrétaire exécutif de la Commission du Bassin du Lac Tchad, Maman Huhu, a séjourné à Yaoundé au Cameroun du 28 au 29 octobre 2019. C’était dans le cadre d’une mission d’information et de sensibilisation des autorités camerounaises sur la nouvelle stratégie de développement du Bassin du Lac Tchad. Le document qui a été présenté au ministre camerounais de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire Alamine Ousman May, fixe trois champs d’action pour le redressement économique de la zone à savoir : la stabilisation, le redressement et enfin la résilience.

Cette nouvelle stratégie va s’étendre sur cinq ans et sera axé entre autres sur : la coopération politique et transfrontalière, la sécurité et les droits de l’Homme, l’assistance humanitaire et le triptyque désarment-démobilisation-réintégration des personnes affectées par Boko-Haram. Un accent particulier sera mis sur la gouvernance, l’inclusion des jeunes et des femmes dans le système économique ainsi que la création des opportunités socio-économiques et de développement. Il est à noter que dans le cadre de cette stratégie, la mise en action de la force multinationale mixte est déjà effective.

S’agissant des ressources financières, la Commission du Bassin du Lac Tchad annonce avoir bénéficié d’une contribution d’un peu plus de 59 milliards Fcfa de la part du Pnud et de plus de 185 milliards d’autres partenaires au développement. D’autres contributions sont également attendues des gouvernements des quatre pays au Bassin à savoir : le Cameroun ; le Niger, le Nigeria et le Tchad.

Tchad : une réunion pour trouver comment améliorer le climat des affaires

Le ministre d’Etat, ministre secrétaire général de la Présidence de la République, Kalzeubé Payimi Deubet, a tenu mercredi 06 novembre, une réunion avec le patronat.

Les participants ont échangé sur les perspectives économiques et les conditions d’exercice des grandes entreprises au Tchad.

« Nous sommes des partenaires du gouvernement. On est là, à négocier. A chaque fois quand il y a un problème, on amène au niveau du ministre ou au niveau du gouvernement, ou plus haut. Maintenant on est au niveau du ministre d’Etat. On trouve des solutions. Il faut parler. Quand on parle, on trouve toujours des solutions. Ça fait déjà pratiquement deux ans ou trois ans qu’on est en train de parler. On est arrivés à ce niveau-là », a affirmé le président du Conseil national du patronat tchadien (CNPT), Bichara Doudoua.

Une rencontre plutôt satisfaisante pour les deux parties.

« Cette bonne entente va perdurer », a affirmé Bichara Doudoua qui a fait part du soutien total du patronat à la politique incitative du gouvernement tendant à encourager les investissements privés.

Tchad : une aide budgétaire de 25 milliards FCFA attendue

Le ministre des Finances et du Budget, Tahir Hamid Nguilin et le chef de mission du Fonds monétaire international (FMI), Edouard Gemayel ont tenu lundi une conférence de presse à N’Djamena, axée sur les résultats de la 5ème revue du FMI au Tchad.

Le Tchad dispose d’un programme avec le FMI, organisé autour de six revues qui permettent de discuter des politiques économiques du pays.

« Chaque revue, on vient à N’Djamena, on discute puis nous retournons, on fait un rapport que nous présentons à notre conseil d’administration qui éventuellement décide de dépenser un certain montant. Là on est à la 5ème revue. Après cela, nous repartons à Washington où nous présenterons le rapport à notre conseil d’administration qui va le discuter à la mi-décembre. Si tout va bien, et je pense que tout sera bien, le déboursement aura lieu avant la fin de l’année », a expliqué Edouard Gemayel.

Selon le chef de mission du FMI, « en ce qui concerne les conditions macroéconomiques, nous voyons qu’il y a une relance de l’économie. La croissance l’année dernière était aux alentours de 2%. Cette année, elle est de 3%. Le secteur pétrolier va croitre à plus de 7% alors que le secteur pétrolier, la croissance sera autour de 2%. La croissance est entrain de graduellement augmenter et nous pensons qu’elle sera encore plus haute l’année prochaine ».

Une restructuration progressive

D’après lui, « aujourd’hui, nous avons une croissance économique qui revient doucement mais surement, une position extérieure raffermie, une liquidité bancaire renforcée et une dette extérieure soutenable ». Le ministre a assuré que « la situation s’améliore. »

« Les progrès sont encore réversibles mais ils sont là. La maladie est passée. Maintenant nous gérons la phase de convalescence, qui est une phase délicate mais qui est bien meilleure et est porteuse de toutes les espérances », a-t-il ajouté.

« Alors que depuis 2004, notre pays enregistrait des performances exceptionnelles en matière de croissance économique, en étant dans le trio de tête des pays africains sur la décennie 2003-2013, ce qui a favorisé des investissements infrastructurels importants dans tous les secteurs, notamment en termes de construction de routes, de ponts, d’écoles, de voiries urbaines, d’hôpitaux, de mécanisation et de soutien à l’agriculture. Nous avons subi de façon inattendue la chute des cours du pétrole dès la mi-2014. Avec comme conséquence, une récession économique, une contraction de la liquidité bancaire, un amenuisement des investissements, une dégradation de nos équilibres extérieures. »

La revue budgétaire avec le FMI prendra fin à la mi-décembre avec le déblocage d’un appui budgétaire d’environ 25 milliards FCFA, tandis que le programme actuel du FMI se terminera à la mi-2020. Il vise à stabiliser l’économie, à gérer au mieux les urgences et à rétablir les équilibres extérieures. En cas de succès, l’objectif est de préparer un autre programme plus fécond, axé sur le soutien à l’économie locale, à la production locale, à la croissance, à l’investissement, au développement et à la réduction de la pauvreté.

Tchad : le personnel pénitentiaire exige un meilleur traitement

Ils ont le sentiment d’être mis à l’écart au détriment de régisseurs et gendarmes qui ne sont pas formés pour exercer la mission dévolue.

Au Tchad, les professionnels de l’administration pénitentiaire et de la réinsertion sociale déplorent être « affectés sur le terrain sans attribution des tâches contrairement à ce qui a été prévue dans les textes ». Malgré leurs compétences, ils ont le sentiment d’être mis à l’écart au détriment de régisseurs et gendarmes qui ne sont pas formés pour exercer la mission dévolue.

Depuis 2016, ils sont recrutés à la fonction publique sur la base des contrats à durée déterminée avec un traitement forfaitaire, après leur formation à l’Ecole nationale de formation judiciaire. Celle-ci a été créée en 2011 afin de former le personnel judiciaire et pénitentiaire, dans le cadre de la réforme de l’administration pénitentiaire et de la réinsertion sociale recommandée en 2003 lors des états généraux de la justice.

Dans un courrier adressé le 30 octobre 2019 au coordonateur du Projet d’appui à la justice au Tchad (PRAJUST 2), le comité de réflexion des professionnels de l’administration pénitentiaire et de la réinsertion sociale dénonce « une volonté de les « maintenir dans l’illégalité afin de favoriser les administrateurs civils et les gendarmes régisseurs exerçant actuellement sans qualification requise. »

Pourtant, entre 2012 et 2015, pas moins de 503 agents, surveillants, contrôleurs ou administrateurs pénitentiaires ont été formés.

Le comité juge « illégal » le financement d’une formation des administrateurs civils de l’administration pénitentiaire.

Il estime qu’il se réserve le droit d’user de tous les moyens légaux pour se faire entendre en faisant stopper cette manœuvre rocambolesque mettant à mal la mise en marche de la 4ème République.

Les USA prêt à aider le Tchad à « bâtir une économie prospère »

Cette information a été donnée par la chargée d’affaires de l’ambassade des Etats-Unis, Jessica Davis Ba, au cours d’un point de presse jeudi 31 octobre à N’Djamena.

La chargée d’affaires de l’ambassade des États-Unis au Tchad, Jessica Davis Ba, a indiqué jeudi à N’Djamena, au cours d’un point de presse, que son pays est prêt à aider les hommes d’affaires africains en général et tchadiens en particulier à bien mener leurs activités commerciales aux USA.

Jessica Davis Ba a parlé de la croissance et les possibilités économiques en Afrique (AGOA) axée sur le thème : « construire la marque fabriquée au Tchad », qui a eu lieu du 30 au 31 octobre 2019. Selon elle, les postes sont ouvertes pour les Hommes d’affaires qui souhaitent élargir les débouchées commerciales du Tchad sur le marché le plus vaste du monde.

« L’ambassade américaine s’associe à des entreprises privées et au ministère en charge du commerce afin d’encourager tous les tchadiens à suivre notre page Web et Facebook pour en savoir plus sur les possibilités commerciales », a-t-elle dit.

Tchad : l’Etat reprend les terrains qu’il a cédé à titre onéreux au groupe ADDOHA

Une décision qui arrive à cause des insuffisances et des manquements de la part du groupe, notamment le non-respect des délais d’exécution de ces projets.

L’Etat tchadien récupère progressivement ses hectares de terrain qu’il a cédé à titre onéreux en 2014 au groupe ADDOHA pour la construction de logement sociaux. Des insuffisances et des manquements de la part du groupe sont entre autre les raisons de cette décision.

Jeudi, le gouvernement a adopté en conseil des ministres un projet de décret soumis par le ministère de l’Aménagement du territoire, de l’Urbanisme et de l’Habitat. Il porte annulation du décret n° 404 du 13 Juin 2014, relatif à la cession à titre onéreux au profit du Groupe ADDOHA d’un terrain supplémentaire, d’une superficie de 25 hectares, situé au quartier Paris Congo, section 1, dans la commune du 5ème arrondissement de la ville de Ndjamena.

Pas plus tard que le 11 septembre 2019, le décret n° 1520 signé du Président de la République, a annulé un autre décret n° 295 du 8 mai 2014 portant cession à titre onéreux au profit du Groupe ADDOHA de quatre terrains d’une superficie de plus de 36 hectares dans la ville de Ndjamena.

« Depuis 2014, les travaux entamés pour la mise en œuvre de ce programme n’ont guère évolués. En dépit des incessants rappels au respect des engagements, la Société n’a pu relancer les travaux », selon le ministre de la communication, porte-parole du gouvernement, Oumar Yaya Hissein.

Tchad : la Maison des médias se réorganise pour une meilleure efficacité

La Maison des médias du Tchad a clôturé mercredi 30 octobre, son assemblée générale extraordinaire à N’Djamena.

Les représentants des organisations professionnelles des médias, du ministère de la Communication et de la Haute autorité des médias et de l’audiovisuel, réunis du mardi 29 au mercredi 30 octobre 2019, ont mis sur pied de nouveaux organes avec des nouveaux mécanismes de fonctionnement.

Dorénavant, la Maison des médias sera dirigée par trois organes, notamment une assemblée générale, un conseil d’administration et un comité de gestion appuyé par une coordination des activités et services dont les membres sont désignés par leurs composantes respectives pour un mandat de 3 ans non renouvelable.

« Les attributions de ces organes ont été disséquées, examinées, bien ficelées et surtout adoptées. La maturité des associations fondatrices de la Maison des médias du Tchad à cette 3ème assemblée générale extraordinaire nous a heureusement permis de soutenir des réflexions rigoureuses et parfois houleuses qui nous ont permis d’arriver aux concluions que nous saluons en ce moment », a indiqué le président du présidium Célestin Topona.

Selon lui, ces conclusions doivent guider tous les représentants des organisations professionnelles à faire davantage pour rehausser le niveau de la Maison des médias. « Vous avez souhaité vivement que les résultats fructueux que nous avons obtenus à l’issue de nos travaux soient suivis d’effets pour le raffermissement de nos rapports entre professionnels et associations », a-t-il souligné.

D’après le président du conseil d’administration, Abderamane Barka, le mécanisme mis en place est fait en sorte qu’il n’y ait pas de débordements. « Le comité de gestion a une nouvelle forme de directoire. Ce n’est plus un président mais plutôt un secrétaire exécutif assisté d’un rapporteur général et d’un contrôleur général. Le plus difficile est devant nous mais nous espérons qu’avec ce mécanisme, il n’y aura pas les mêmes difficultés que nous avons vécues », a-t-il espéré.

Des défis liés à la participation des organisations professionnelles, des bénéficiaires et des partenaires sont à relever. « Il faut que cette maison qui nous réunis tous puisse trouver un mécanisme pour amener les journalistes, les médias et autres partenaires  à contribuer pour son existence », a affirmé Abderamane Barka.

A la place de l’actuelle direction de la maison des médias, il y aura une coordination des activités et services dont les membres seront recrutés par concours ou test.

L’assemblée générale a désigné Abderamane Barka en tant que président du conseil d’administration. Des recommandations ont été émises par les participants qui ont dressé une motion de remerciement au président de la République.

Extension du chemin de fer camerounais vers le Tchad : les études de faisabilité bientôt lancés

Les études de faisabilité du projet d’extension du chemin de fer camerounais à Ndjamena, à partir du terminal ferroviaire de Ngaoundéré, capitale régionale de l’Adamaoua, devraient bientôt être lancées.

C’est dans trois ans que sont attendus les résultats des études de faisabilité de l’extension du chemin de fer camerounais vers le Tchad. En effet, le 24 octobre 2019 à Yaoundé, au cours de la 32e session du Comité interministériel des infrastructures ferroviaires (Comifer), le ministre camerounais des Transports, Jean Ernest Ngallé Bibehé, a indiqué que la phase de sélection des consultants pour la réalisation de ces études tire pratiquement vers sa fin.

Pour des raisons qui n’ont pas été révélées, le démarrage de ces études de faisabilité a pris beaucoup de retard. En effet, lors de 3e session de la Commission ferroviaire Tchad-Cameroun, qui s’est tenue du 2 au 9 mars 2015 à Yaoundé, le « manuel de procédures simplifié d’élaboration de l’étude de faisabilité du projet d’extension du chemin de fer camerounais vers le Tchad » avait été adopté.

De bonnes sources, cette étape augurait déjà du démarrage imminent desdites études, dont les résultats définitifs étaient prévus pour être disponibles à la fin de l’année 2016. On n’en est pas encore à leur démarrage 3 ans plus tard.

Tchad : fin de la campagne de sensibilisation sur la cohabitation pacifique entre citoyen

Un mois a suffi pour les femmes de paix de la province d’Ouaddaï, pour sensibiliser les tchadiens sur les valeurs de cohabitation pacifique et la paix.

Entamé le 28 septembre dernier, la campagne de sensibilisation organisé par des femmes de pais de la province d’Ouaddaï, a pris fin. La cérémonie de fin a eu lieu ce lundi 28 octobre 20219. Pendant un mois, les tchadiens ont appris l’importance de la cohabitation pacifique dans le seul objectif d’être en paix.

Les différentes couches de la société, le manque d’éducation ont entre autres été relevés par les femmes de paix, qui sont selon elles, des maux qui entravent la cohabitation pacifique.

Selon ces femmes, la religion Islamique, dans son livre Saint appelle à la tolérance, au pardon et à l’amour du prochain. Elles se disent engagées corps et âme pour le vivre ensemble et la paix. Elles exhortent toute la population à « emboîter leur pas pour faire revenir la cohabitation pacifique du passé dans la province du Ouaddai. ».

Tchad : le coût des opérateurs téléphoniques dénoncés

Le président de l’action des jeunes pour le développement, la paix et l’émergence du Tchad, Mahamat El Mahdi Abderamane, a dénoncé ce dimanche « les tarifications exorbitantes et la mauvaise qualité de service qu’offrent les deux sociétés de téléphonie mobile Airtel et Tigo. »

« Ces deux sociétés de téléphonie mobile qui se disent pourtant des entreprises citoyennes faute de concurrents ont mis au point une machine d’arnaque et d’escroquerie qui dépasse l’entendement au vue de la qualité de service qu’elles offrent sur le terrain, avec de fausses promesses de communication », indique Mahamat El Mahdi Abderamane.

Selon lui, « malheur à vous si vous ne consommez pas la totalité de votre crédit durant un temps, Airtel retire totalement votre forfait sans une autre forme de procès. Comme si cela ne suffirait pas, la qualité du réseau est très défectueuse. Vous pouvez appeler votre correspondant dont le téléphone est ouvert mais on vous dit que c’est fermé. »

L’association de la société civile exhorte l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) à « prendre ses responsabilités pour mettre fin à cette arnaque des citoyens qui n’a que trop duré. »

« À travers l’ARCEP, nous demandons au ministère en charge des postes et des nouvelles technologies de l’information et de la communication que les impôts et taxes infligés à ces deux sociétés de téléphonie mobile soient réglementés conformément aux réalités socio-économiques du pays. En tant que régulateur, l’ARCEP est interpellé à revoir le cahier des charges régissant ces opérateurs de téléphonie. »

« Depuis quelques années, le Tchad subit de plein fouet les effets désastreux de la crise économique qui pèse lourdement sur le vécu quotidien du citoyen lambda. À l’ère de la mondialisation et de la globalisation, nul ne peut se passer des nouvelles technologies de l’information et de la communication. Ceci est une nécessité absolue pour nos jeunes élèves, étudiants et diplômés sans emploi qui peuvent décrocher des emplois grâce à internet. Or le coût d’accès à internet au Tchad est parmi les plus élevés de la sous-région », ajoute le président de l’association.

Il précise que « lors du forum sur le numérique tenu à N’Djamena, le président de la République Idriss Deby Itno a même décrié cette pratique peu orthodoxe de nos deux sociétés de téléphonie mobile Airtel et Tigo. En dépit de la lutte que mène l’association pour la défense des droits des consommateurs (ADC), la dynamique citoyenne et d’autres associations de la société civile, Airtel et Tigo persistent et signent dans leur logique d’arnaque des citoyens tchadiens. »

L’association, en tant qu’organisation qui lutte pour le bien-être de la population tchadienne en général et de la jeunesse en particulier, « continuera à dénoncer ces pratiques mafieuses et appelle les consommateurs à défendre leurs droits. »

Tchad : ADETIC valide sa charte de nommage du « td »

C’était au cours d’un atelier organisé par l’agence de développement des technologies de l’information et de la communication (ADETIC), le jeudi 24 octobre 2019.

Cet atelier de validation des règles et procédures régissant du domaine « td », a permis de d’adopter la charte de nommage du « td ».

D’après Naïr Abakar le directeur général adjoint de l’Adetic, « les objectifs clés sont entre autres la gestion du domaine (.td) ; l’élaboration de la politique et des procédures d’enregistrement des noms de domaines en (.td), d’hébergement, d’administration des serveurs racines, d’attribution d’agrément aux bureaux d’enregistrement du (.td) ».

La réforme des textes régissant le domaine « .td » constitue l’une des 53 actions prioritaires du Plan d’actions prioritaires d’innovation et de réforme de l’économie numérique du Tchad (PAPIRET), a déclaré Elise Goldoum, la directrice générale du ministère des Postes, des Nouvelles technologies de l’information et de la communication.  Pour elle, « la gestion du domaine (.td) est un facteur déterminant pour le développement du Tchad et cette ressource doit être facilement accessible à tous ».

Au terme de l’atelier, l’Adetic a recommandé la mise en œuvre par le gouvernement de la charte de nommage à une courte échéance, la conduite d’une campagne de sensibilisation sur le nom de domaine à l’échelle nationale, la prise des mesures nécessaires pour que les titulaires des noms de domaine existant se conforment à l’actuelle charte, et enfin l’intégration du nom de domaine comme condition dans le processus de création des entreprises au Tchad.