Tchad : « L’intervention française pour stopper les rebelles est justifiée » (Issa Abdelmamout)

Lors d’un entretien mené ce mercredi 13 février 2019, l’ancien ministre des Finances et du Budget, Issa Mahamat Abdelmamout s’est prononcé sur la détérioration de la situation sécuritaire qui a prévalu au Nord-Est du Tchad avec l’incursion d’un mouvement rebelle en provenance de la Libye, qui finalement a été stoppé dans sa progression par un bombardement français.

« L’intervention française se justifie moralement dans un angle plus large et plus globale lié aux intérêts français dans la zone avec la détérioration de la situation et du désordre qui prévaut actuellement au Sahel, dû à la chute de Khadafi en Libye provoquée par la France », analyse l’ex-ministre des Finances et du Budget, Issa Mahamat Abdelmamout.

Le fait que la France intervienne, dit-il, a permis d’éviter un second chaos au Tchad et de corriger les erreurs commises par la France avec le renversement de Kadhafi. « La France se sent responsable de la détérioration du climat sécuritaire en Lybie et veut à tout prix éviter une situation similaire à celle de la Libye qui puisse se transposer au Tchad, ce qui est incompatible aux intérêts de la France et du reste du monde. Donc il ne faut pas que les gens s’accrochent beaucoup plus sur l’aspect de la coopération bilatérale militaire que nous avons signé avec la France en 1963 », explique-t-il.  L’ancien ministre ajoute que « la France en tant que l’une des grandes puissances mondiale, doit intervenir pour sauver cette situation de chaos qui prévaut dans un pays, ami comme le Tchad, parce que le Tchad est un pays anciennement colonisé par la France et entretient des relations diplomatiques avec la France ».                            

« Je pense que cette intervention française est justifiée et normale pour sauver un pays au bord du gouffre et du chaos », estime Issa Mahamat Abdelmamout. Par ailleurs, il appelle ses compatriotes à cesser de prendre les armes dans un monde civilisé pour faire valoir leurs revendications. Il les encourage à opter pour la lutte démocratique, en usant des moyens légaux qui sont entre autres les manifestations, les écrits et la justice.

« La France est une puissance du monde qui ne peut pas accepter de voir aujourd’hui en difficulté un pays stratégique et ami important comme le Tchad, qui est parti récemment sauver d’autres pays sahéliens en proie aux menaces terroristes comme le Mali. Si aujourd’hui le Tchad bascule dans la violence armée et tombe dans le désordre, ça pourrait donner un impact négatif dans la sous-région. C’est pour cette raison que la France est soucieuse de l’avenir d’un Tchad en paix et qu’elle est intervenue pour préserver ses intérêts économiques au Sahel. Le basculement du Tchad dans la violence veut dire transposer le désordre au Sahel », explique-t-il.

Tchad: les recteurs des académies prendront fonction dans les 23 provinces bientôt

Après la nomination des 23 recteurs des académies, une première réunion de présentation a eu lieu le 12 février au CNRD (Centre national d’appui à la recherche et au développement).

 C’est au sortir des travaux pour la mise en œuvre de l’amélioration du système éducatif tchadien par le comité interministériel. En effet, la réunion qui a vu la participation de plusieurs ministres, secrétaires généraux et des recteurs des académies du Tchad fait suite à la nomination des recteurs d’académies pour respecter les dispositions de la loi portant orientation du système éducatif au Tchad. En octobre dernier un comité interministériel a été mis en place pour examiner les propositions de préoccupation des recteurs académiques.

Au menu de la réunion les textes, les contextes, l’organisation, le fonctionnement et quelques actions urgentes ont été énumérées en vue d’améliorer le système éducatif. Par la même occasion plusieurs difficultés auxquelles le système est confronté ont été évoquées. C’est le cas du dysfonctionnement, de la répartition inégale et de la déperdition des enseignants. Un planning pour la réalisation des différentes actions a été établi. Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Dr David Houdeingar affirme, « le système éducatif est le seul secteur au Tchad qui a reçu beaucoup d’investissementsmais la qualité reste toujours basse »

Le 13 décembre dernier par un décret 1855/PR/MESRI, les recteurs d’académie ainsi que les secrétaires généraux ont été nommés sur tout le territoire national. Les recteurs académiques vont remplacer les délégués de l’éducation dans les capitales provinciales. Ces recteurs ont pour rôle, le contrôle du système éducatif, de la maternelle à l’université.

Journée internationale de la radio : l’édition 2019 met l’accent sur le dialogue, la tolérance et la paix

L’événement célébré ce mercredi 13 février est une occasion, selon l’Unesco, d’informer l’opinion publique sur l’importance de l’instrument de communication dans la poursuite d’un monde plus pacifique et plus tolérant.

« En cette journée mondiale de la radio, célébrons tous le pouvoir de la radio. Car elle favorise le dialogue, la tolérance et la paix », a déclaré le secrétaire général de l’ONU. Parlant de l’importance de la radio et de sa force, Antonio Guterres a reconnu qu’elle est un moyen de communication à faible coût, particulièrement adapté pour toucher les communautés isolées et les personnes vulnérables, notamment les analphabètes, les personnes souffrant d’un handicap, les jeunes, les pauvres. Cet instrument donne également à tous, quel que soit le niveau d’instruction, la possibilité de participer au débat public.

Par ailleurs, pour l’Unesco, la radio joue un rôle majeur, notamment en temps de conflits, en favorisant le dialogue entre les parties prenantes et sert de support pour les initiatives de paix. « La radio reste le moyen le plus dynamique, le plus réactif et le plus attractif qui existe. Là où les réseaux sociaux et la fragmentation du public peuvent nous restreindre à des cocons médiatiques où tous partagent les mêmes idées, la radio est particulièrement apte à rassembler les communautés et à stimuler un dialogue positif pour le changement », a précisé l’Unesco, en insistant sur le fait que cet instrument de communication participe activement aux systèmes de communication d’urgence et à l’organisation des secours après une catastrophe. Bien qu’à l’heure de la convergence des médias, les services radiophoniques évoluent et adoptent de nouvelles formes avec les technologies numériques, notamment l’utilisation des portables et des tablettes. Ainsi, environ un milliard de personnes n’ont toujours pas accès à la radio.

La radio, un élément rassembleur

Selon l’ONU, la radio est souvent utilisée comme plate-forme de dialogue et de débat démocratique sur des questions brûlantes, telles que les migrations et la violence à l’encontre des femmes. Dans cette optique, elle contribue à sensibiliser les auditeurs et à diffuser de nouvelles perspectives positives sur ces sujets. « La radio participe également à répandre la tolérance et à surmonter les différences pour rapprocher les communautés sous des objectifs et des causes communes, comme le droit à l’éducation et la santé de tous », a encore souligné Antonio Guterres. Notons que c’est lors de la conférence générale de l’Unesco, plus précisément sa trente-sixième session, que la date du 13 février a été proclamée journée mondiale de la radio.

Tchad : la guerre civile de 1979, un souvenir à jamais marqué dans le cœur des tchadiens

Le 12 février marque la date du début de la guerre civile qui a duré neuf mois. A cette occasion, la dynamique citoyenne #NoLimit a organisé une rencontre de partage d’idées au CEFOD. Dans le but de promouvoir le vivre-ensemble et la paix.

Le Dr Ali Abderamane Haggar et  M. Bourknebe Barka ont commencé la rencontre citoyenne par des rappels sur l’histoire de la guerre  civile du 12 février 1979. D’après ces derniers, la guerre civile a laissé une haine entre la population tchadienne.

Mais la dynamique citoyenne recherche à réveiller, conscientiser et faire disparaître cette haine qui n’a pas sa place. Selon les membres du mouvement, seuls le vivre ensemble, la grandeur d’esprit, les mariages inter-ethniques vont estomper les stigmates de cette guerre civile. Dr Ali Haggar soutient qu’« il faut plutôt s’asseoir par critères objectifs, et non subjectifs. Et il faut également vivre sur la base de l’unité et la fraternité », a-t-il indiqué.

Tchad : « La France est intervenue pour éviter un coup d’Etat » (Jean-Yves Le Drian)

Le ministre français des affaires étrangères a affirmé ce mercredi 13 février 2019, la France est intervenue militairement au Tchad la semaine dernière, dans le respect du droit international en vue d’éviter un « coup d’Etat » menaçant le président Idriss Deby.

« Il y a eu une attaque d’un groupe rebelle venu du Sud libyen, qui est déstabilisé, pour prendre le pouvoir par les armes à N’Djamena, et le président Deby nous a demandé par écrit une intervention pour éviter ce coup d’Etat venu du Sud libyen et pour protéger son propre pays », a déclaré le chef de la diplomatie française au cours de la séance des questions d’actualité à l’Assemblée nationale.

A titre de précision, des appareils de l’opération française Barkhane ont bombardé au Tchad la semaine dernière, pendant plusieurs jours, un groupe rebelle lourdement armé venu du sud de la Libye à bord d’une cinquantaine de pick-ups. Les autorités françaises ont expliqué agir à la demande d’Idriss Deby pour éviter une « déstabilisation » du pays. L’expression « coup d’Etat » n’avait jusqu’alors pas été prononcée.

« Ceci est tout à fait conforme au droit international, le Premier ministre en a informé le président du Sénat et le président de l’Assemblée nationale », a-t-il répondu à une question d’un député du groupe Libertés et territoires qui s’interrogeait sur un éventuel « changement de doctrine » de la France.

Tchad : la HAMA se concerte avec les journalistes sur les nouveaux textes qui encadrent leur profession

Ce mardi 12 février 2019, la Haute autorité des médias et de l’audiovisuel (Hama) a organisé une journée d’échanges et d’imprégnation sur les nouveaux textes juridiques qui encadrent le secteur de la communication et des médias au Tchad, à la salle multimédia du CEFOD à N’Djamena.

La journée d’information et d’imprégnation était l’occasion pour la Hama de présenter les nouveaux textes et d’échanger avec les différents responsables et professionnels des médias ainsi que ceux  de la société civile. Le but étant de faciliter une compréhension et une appropriation des textes sur la communication pour un développement harmonieux des médias, de la liberté d’expression et de liberté de la presse.

Dr Ngatebaye Eugéne Le Yotha, consultant à la Hama, en présentant les nouveaux textes adoptés par l’Assemblée nationale, en novembre 2018, a fait une étude comparative avec les anciens. Il s’agit principalement de l’ordonnance portant régime de la presse écrite et média électronique au Tchad, et de l’ordonnance portant attributions, organisation et fonctionnement de la Haute Autorité des Médias et de l’Audiovisuel. Selon le consultant, l’ancien texte portant régime de la presse ne fait pas la distinction entre la presse privée et la presse publique, ce qui est corrigé dans le nouveau avec des définitions approfondies. La nouvelle loi s’attarde aussi longuement sur la qualité du journaliste.

La grande innovation de la nouvelle loi, il faut le préciser,  est la prise en compte de la presse en ligne et du blog. Pour ce qui est de la création des organes de presse l’ancien comme le nouveau texte exige une équipe d’au moins deux journalistes professionnels  par un régime déclaratif avec les mêmes conditions que la presse écrite.  Toutefois, la nouvelle loi précise qu’en plus d’être journalistes formés, le directeur de publication et le rédacteur en chef doivent avoir au moins bac+3. Au cours des échanges, les participants à la journée ont évoqué entre autres les questions de la carte de presse, de l’aide à la presse, du prix de l’excellence en journalisme, la censure des médias privés. Le président de la Hama, Dieudonné, Djonabaye, en clôturant les travaux a relevé que, son institution n’est pas contre les entreprises de presse mais plutôt pour leur épanouissement et leur promotion.

Société : 12 février 1979 – 12 février 2019, voilà 40 ans que la guerre civile a éclaté au Tchad

Cet affrontement qui a duré neuf mois, continue d’habiter les consciences de l’ancienne génération. La nouvelle génération quant à elle vit encore les stigmates ayant entraîné sur elle, de nombreux corollaires tels que le repli identitaire, la division entre Nord et Sud, etc.

Tout est parti du lycée Félix Eboué le 12 février 1979. Peu à près la récréation de 10h30mn, un groupe d’élèves nordistes, partisans du Conseil du commandement des Forces armées du Nord (CCFAN) a fait irruption dans une salle de classe et demandé à l’enseignant d’interrompre le cours pour leur permettre de diffuser un communiqué du CCFAN. Opposition des élèves sudistes de la salle. Bagarre s’en est suivie. De l’école, la bagarre s’est généralisée dans les quartiers et a pris une dimension, chrétiens contre musulmans, le Nord contre le Sud. Civils et corps armés y compris. Et c’était parti pour 9 mois de guerre civile. Les Nordistes sont défendus par les forces du CCFAN et le FROLINAT; les sudistes par les éléments de la gendarmerie nationale dirigée par le colonel Wadal Abdelkader Kamougué.

Les conséquences de cette guerre sont désastreuses. Exactions, exécutions sommaires, pillage, viol, sont autant de crimes commis par les belligérants. Autre conséquence qui a répercussion jusque-là est le repli identitaire. Chaque communauté s’organise de sa manière à vivre dans un même quartier. Comme le cas de N’Djamena où on trouve des quartiers purement musulmans et d’autres majoritairement chrétiens. Question de se sentir en sécurité. « Les gens se sont dit là où ils peuvent vivre en paix c’est chez soi. Donc ils se sont repliés dans leurs villages », a déclaré Me Hissein Ngaro sur les ondes de la Fm Liberté.

Au vu de la violence des événements, des tentatives de réconciliation ont été engagées. La voie diplomatique avait été privilégiée. La France et le Nigéria s’étaient mis à l’œuvre. Une série de conférences s’est ouverte au Nigéria et précisément à Kano. La première rencontre a eu lieu du 10 au 14 mars 1979. Aux termes de ces assises, un accord a été trouvé. Gal Felix Malloum, président, et Hissein Habré, premier ministre ont démissionné pour faire place à un gouvernement d’union nationale de transition (GUNT). Mais le non-respect de certaines clauses de l’accord a entrainé un regain de violence entre les factions armées à N’Djamena. Une seconde conférence fut convoquée. Elle a eu lieu du 3 au 11 avril 1979. L’accord de Kano 2 fut signé. Un second GUNT a été mis sur pied dirigé par Lol Mahamat Choua.

Aujourd’hui, de plus en plus d’initiatives sont prises afin de briser les barrières ethniques et religieuses et faire place à la cohabitation pacifique. C’est le cas du concept No Limit mis en place par un groupe de jeunes au-delà de leurs différences.

 

Société : le CPRAD/T crée une maison d’insertion des jeunes pour lutter contre le chômage

Le Centre Pluridisciplinaire pour la Recherche et l’Action en matière de Développement au Tchad (CPRAD/T) a procédé à la présentation de la Maison d’insertion des jeunes, créée pour lutter contre le chômage.

La cérémonie s’est déroulée au quartier Diguel dans la commune du 8èmearrondissement en présence des autorités communales et de quelques hommes politiques du pays. Cette maison d’insertion des jeunes dont la présentation a été faite le 09 février 2019 est l’initiative du Centre Pluridisciplinaire pour la Recherche et l’Action en matière de Développement au Tchad.

Quelles solutions pour ces jeunes qui cherchent désespérément dans nos villes les meilleures conditions de vie ? Telle est l’interrogation qui a d’abord conduit à la publication d’un ouvrage intitulé « Tchad quand la pauvreté chasse, la misère accueille » par les jeunes chercheurs, créateurs dudit centre, puis à la création de la Maison d’insertion des jeunes.

« En créant cette maison d’insertion pour nos jeunes, nous voulons rappeler à travers ce geste que, le bonheur pour nos jeunes ne viendra ni de l’Orient, ni de l’Occident », a fait savoir Dr Rititingar Apollinaire, président du CPRAD/T.

A travers cette Maison d’insertion, le centre parvient à embaucher plus de 60 jeunes filles et garçons, en leur donnant des appuis multiformes. « Nous leur fournissons des porte-tout long et court-bras, des brouettes, des chaises et glacières, à travers lesquels ils exercent leurs petites activités génératrices de revenus. Certains sont aussi logés dans ce ghetto  qui nous abrite », explique Apollinaire.

« Docteur Apo nous a vraiment aidés avec ce centre.  Certains parmi nous, quand ils sont venus ici à N’Djamena ne savaient pas où dormir et ne savaient pas aussi quoi faire pour vivre. C’est ce centre qui les a accueillis et qui les permet d’avoir un peu d’argent aujourd’hui», témoigne l’un des bénéficiaires.

Après 8 ans d’existence, la maison d’insertion des jeunes du Tchad, accueille les jeunes venus du Lac, du Kanem, de Hadjar Lamis, du Guéra, du Barh-El Ghazel, de la Tanndjilé et des 2 Logone pour ne citer que ceux-là.

Le CPRAD/T est un centre dont la vocation est de contribuer par les nouvelles initiatives à travers la recherche scientifique qui concurrent au progrès du Tchad. Depuis sa création, il y a 8 ans, le CPRAD/T assure la promotion des recherches, de campagnes de sensibilisation, de formations et d’informations. « Cette structure s’adapte à notre ambition du Tchad que nous voulons. Elle permet ainsi d’apporter des solutions aux défis qui répondent à la demande de nos concitoyens », déclare le Président-fondateur de ladite maison.

 

Santé : 4 membres d’un hôpital français en mission humanitaire au Tchad

Confronté aux manques de moyens au sein de l’hôpital dans lequel il intervient durant ses séjours au Tchad, le docteur Daniel Ngardomte, chirurgien au centre hospitalier de Denain, a créé une association dans le but d’aider cet hôpital.

L’association se nomme Lolege, qui signifie «  notre bien  » en langue sara, parlée principalement dans le sud du Tchad. En 2017, une première action humanitaire avait été mise en place. Une seconde s’est déroulée il y a quelques semaines. Ils étaient quatre représentants denaisiens sur place et avaient dans leurs bagages 80 kg de matériel médical destiné précisément à l’hôpital Baptiste de Koumra.

Tchad : les rebelles de l’UFR entre les mains de la justice, devront répondre pour « terrorisme »

Les 250 éléments de l’Union des Forces de la Résistance (UFR) faits prisonniers lors de l’offensive de la semaine dernière sont confiés à la justice. C’est ce qu’annoncent les autorités qui indiquent cependant qu’ils ne seront pas jugés par un tribunal militaire, mais devront répondre pour « terrorisme ».

Selon les sources judiciaires, le parquet de Ndjamena a été saisi et une procédure judiciaire pour terrorisme sera ouverte contre les prisonniers et leurs commanditaires. En effet, les éléments du mouvement rebelle, rassemblés à Amdjarass, dans le nord-est du Tchad, ont été menottés et transportés pendant le week-end au bagne de Koro Toro, en plein désert tchadien. C’est là qu’ils attendront les enquêteurs qui viendront les interroger dans le cadre de l’enquête ouverte sur la tentative de renversement du régime, stoppée par les avions de combat tchadiens et français la semaine dernière.

Les mêmes sources révèlent que les insurgés passeront devant un tribunal civil, quand bien même ils ont été interpellés sur un théâtre d’opérations militaires. « Ce sont des terroristes et nous allons les soumettre à la législation existante », précisent nos sources.

La loi portant sur la lutte contre le terrorisme, adoptée au plus fort des attaques de Boko Haram, fait du procureur de la République du tribunal de Ndjamena l’autorité de poursuite pour tout acte de terrorisme commis sur le territoire national.

Tchad : le gouvernement instruit la couverture santé universelle

Le projet de loi sur la couverture santé universelle (CSU) au Tchad, examiné et adopté lors d’un conseil des ministres, fin janvier, est une innovation qui favorise les couches les plus vulnérables.

La mise en place de la couverture santé universelle participe d’une dynamique mondiale dans le cadre de l’atteinte des ODD en matière de santé. Aussi, ce projet est une promesse de campagne du chef de l’Etat, Idriss Deby Itno. Son adoption constitue la preuve de l’engagement du pays à accélérer la marche vers la CSU. Cette dernière permettra également de rassurer les partenaires qui se sont déjà positionnés pour accompagner la mise en œuvre effective du Dispositif d’Assurance Santé.

L’Organisation du Dispositif d’Assurance Santé (DAS)

Le Dispositif d’Assurance Santé est organisé en 3 régimes qui sont :

  • Le régime des salariés publics et privés (régime1)
  • Le régime des indépendants ou secteur informel (régime2)
  • Le régime des démunis (régime3)

Le dispositif sera géré par une seule institution publique, avec possibilité de délégation de gestion à d’autres structures (CNPS, CNRT, mutuelles etc.). Un panier de soins est déjà défini pour chacun de trois régimes. La mise en œuvre sera progressive, en commençant par le régime 3 dédié aux démunis.

La couverture de santé universelle a pour objectif de mettre en place un nouveau mécanisme de protection sociale en matière de santé qui permettra l’accès à un soin de qualité ; d’améliorer le taux d’utilisation des services de santé ; de procéder à la diminution de la part de paiement directs dans le financement de la santé et la protection des populations contre le risque de basculer dans la pauvreté du fait de maladie.

Tchad : mitraillée par l’aviation française, l’UFR dit continuer à avancer vers N’Djamena

Frappés à plusieurs reprises depuis le 3 février par l’aviation française, les rebelles tchadiens de l’Union des forces de la résistance (UFR) affirment continuer leur progression à l’intérieur du pays, en direction de la capitale N’Djamena.

Ils s’y attendaient. Depuis dimanche 3 février, les rebelles de l’UFR sont sous le feu de l’aviation française de l’opération Barkhane. « On s’attendait à ce scénario, mais pas avec autant d’intensité », confie Mahamat Doki Warou, conseiller politique de Timan Erdimi, chef de l’UFR, neveu et ancien chef de cabinet du président Idriss Déby Itno. Celui-ci affirme à Jeune Afrique que, le 6 février, le groupe a encore perdu huit combattants dans les bombardements, ainsi que quatre véhicules, à Bao-Billiat, dans la région d’Amdjarass (à la frontière entre Tchad et Soudan), village situé non loin du camp des résistants.

Raids contre l’UFR au Tchad : l’armée française dresse son premier bilan

L’état-major de l’armée française a donné des précisions jeudi matin 7 février sur ses frappes au nord-est du Tchad. Une vingtaine de bombardements ont eu lieu dimanche, mardi et mercredi avec comme objectif d’arrêter la progression d’une colonne de véhicules armés. Au total, sept avions Mirage ont été mobilisés : cinq venants de Ndjamena et deux de Niamey, au Niger.

Les forces françaises tentent désormais de déterminer si elles ont atteint leur objectif : stopper la progression du groupe armé. Et le colonel Patrick Steiger, porte-parole de l’état-major des armées françaises, ne dit pas s’il y aura d’autres frappes dans les heures ou les jours qui viennent : « L’appréciation de situation est encore en cours. A l’heure actuelle, il reste à préciser quelles sont leurs intentions et quel est leur état exact. Tout le reste ne serait que spéculation. Je vous rappelle que c’est bien une demande qui a été faite par les autorités tchadiennes auprès de la France, et que les autorités tchadiennes conservent également la capacité de répondre à cette menace. Ce n’est pas une affaire française. »

Quant au cadre de l’intervention, le colonel Steiger précise qu’il ne s’agit ici ni de l’opération antiterroriste Barkhane ni d’agir selon les termes d’un accord bilatéral entre la France et le Tchad, mais bien de répondre à une demande d’assistance des autorités tchadiennes : « Un accord de défense ou un accord technique ou un accord intergouvernemental, c’est lié à quelque chose de spécifique. Cela ne veut pas dire qu’on ne puisse pas faire autre chose du moment que le cadre légal, en l’occurrence cette demande formelle du Tchad à la France, est établi. Je voudrais préciser que ceci n’est pas dans le cadre de l’opération Barkhane. Le fait qu’on utilise « les moyens stationnés à Ndjamena » pour des raisons de proximité, réactivité, disponibilité, j’ose croire que tout le monde comprend la logique qui est derrière. C’est bien différent de Barkhane. »

Des parlementaires français, tant à l’Assemblée nationale qu’au Sénat, s’interrogent sur l’intervention de Paris au Tchad. Au Sénat, la commission de la défense et des forces armées devrait entendre, à ce sujet, la ministre des Armées, Florence Parly. Le président de la commission, Christian Cambon, ne conteste pas cependant la légitimité des frappes françaises. A ses yeux, elles s’imposaient, notamment pour la sécurité des troupes françaises dans la capitale tchadienne.

Tchad : la visite de Benyamin Nétanyahou renferme plusieurs enjeux

Après avoir accueilli le président tchadien fin novembre 2018 en Israël, le premier ministre israélien devrait être reçu par Idriss Déby à N’Djamena le 20 janvier.

 

 

Promesse tenue. Après une visite sans précédent en Israël du président tchadien Idriss Déby, fin novembre 2018, Benyamin Nétanyahou avait promis de faire le déplacement à N’Djamena. Ce sera chose faite dimanche 20 janvier. Outre l’échange de bons procédés, ce déplacement pourrait être l’occasion pour les deux pays de rétablir leurs relations diplomatiques, interrompues en 1972.

Pays à majorité musulmane (55 %), le Tchad avait des contacts réguliers, en coulisses, avec l’Etat hébreu. « Nos relations spéciales se sont poursuivies tout le temps », avait ainsi reconnu Idriss Déby lors de sa visite « historique » à Jérusalem. Le fait d’assumer une reconnaissance mutuelle pleine corroborerait par ailleurs le discours officiel israélien, selon lequel la question palestinienne est devenue secondaire aux yeux du monde. Les deux autres pays de la région, avec lesquels Israël espère établir des relations similaires, sont le Mali et le Niger.

Développer la coopération sécuritaire

Cette visite du premier ministre israélien est directement gérée Meir Ben-Shabbat, le chef du Conseil de sécurité nationale, le ministère des affaires étrangères étant ainsi une nouvelle fois mis sur la touche dans une affaire sensible. La raison en est sans doute le soutien militaire apporté, en équipements, par l’Etat hébreu aux autorités tchadiennes. Celles-ci ont des soldats déployés sur plusieurs fronts : au nord contre une nouvelle rébellion à la frontière libyenne, au sud-ouest contre les insurgés islamistes nigérians de Boko Haram où « ces derniers mois, la situation est redevenue alarmante », constate un officier tchadien de haut rang, impatient de voir prospérer cette nouvelle collaboration israélo-tchadienne.

« Nous avons déjà reçu du matériel et des conseillers israéliens, mais il fallait tenir cela secret. Maintenant, nous allons pouvoir traiter officiellement », précise cet officier. De bonne source, depuis au moins 2016, des discussions se sont tenues à l’ambassade du Tchad à Paris entre responsables des services de renseignements des deux pays, Mossad et Agence nationale de sécurité, afin de développer leur coopération sécuritaire.

En juillet 2016, M. Nétanyahou avait effectué une tournée inédite en Afrique de l’Est, visitant l’Ouganda, le Kenya, le Rwanda et l’Ethiopie. Le premier ministre développe la même stratégie sur le continent africain qu’au Moyen Orient, avec les pays du Golfe. Il essaie d’identifier les convergences d’intérêts, notamment sur le plan sécuritaire, et les menaces communes (terrorisme islamiste, expansion iranienne, etc.). Dans le cas du Tchad, Israël voit aussi l’intérêt de ce rapprochement dans sa quête d’un poste d’observateur au sein de l’Union africaine (UA). Le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, est un ancien premier ministre du Tchad.

Dans le domaine des relations internationales, même les adversaires de M. Nétanyahou reconnaissent son habilité et son expérience. Elles lui ont permis à la fois d’établir une proximité incomparable avec l’administration Trump, une relation soutenue avec Vladimir Poutine, ainsi que des échanges inédits avec la Chine et l’Inde. Dans le cadre de cette extension de la surface diplomatique israélienne, l’Afrique est un continent important. Il s’agit d’y exporter les technologies israéliennes, par exemple en agriculture (irrigation), ainsi que les équipements de surveillance et les armements. Mais l’objectif est aussi de briser l’alignement historique du continent en faveur des Palestiniens dans les grandes enceintes multilatérales, comme à l’Assemblée générale de l’ONU.

Multiplier les alliances

Benyamin Nétanyahou compte utiliser la politique étrangère comme un argument de campagne, alors que le pays se trouve à trois mois d’un scrutin national anticipé. Cet argument comptera dans la dernière ligne droite, en mars, lorsque les électeurs seront amenés à comparer le profil des principaux candidats au poste de premier ministre.

Prétendant à un cinquième mandat, M. Nétanyahou veut s’imposer comme un profil rassurant et familier, le seul doté de la carrure d’homme d’Etat. Deux rendez-vous devraient y contribuer. Il se rendra aux Etats-Unis fin mars pour participer à la conférence de l’Aipac, l’organisation pro-israélienne de droite. Il devrait aussi recevoir le président brésilien Jair Bolsonaro, à quelques jours du scrutin du 9 avril, en espérant que ce dernier annoncera le transfert de l’ambassade de son pays vers Jérusalem.

Après vingt-huit années à la tête du Tchad, Idriss Déby, lui, ne se soucie guère des problèmes de réélection. En revanche, s’il est une pièce centrale de la politique française au Sahel, le président tchadien a toujours pris soin de multiplier les alliances pour consolider son pouvoir. Quelques jours avant Benjamin Nétanyahou, Giuseppe Conte, le chef du gouvernement italien, était à N’Djamena.

Au sujet de la venue du premier ministre israélien, un général tchadien fait part d’une inquiétude rarement exprimée dans ce type de milieu : « La présidence a de plus en plus de mal à empêcher les critiques sur les réseaux sociaux, dit-il. Or, les Israéliens sont très bons dans les technologies qui permettent de contrôler Internet. Cette visite risque donc de diminuer encore la liberté d’expression au Tchad. »

Tchad : Idriss Deby fait 12 nouveaux chevaliers de l’ordre du mérite

 Le décret présidentiel a été signé le 16 janvier dernier.

 

Au terme du décret n° 44 signé le 16 janvier 2019 par le président de la République, plusieurs officiers des forces armées et de sécurité sont nommés au grade de chevalier de l’Ordre du mérite agricole, au titre de la Présidence de la République.

Il s’agit des Lieutenant-colonel Seby Sandal Mahamat Itno, Bichara Sair Mahamat, Hassane Oumar Haroune, des chefs de bataillon Issakha Molo Youssouf, Adam Hamid Koua, des capitaines Issakha Hamid Taguibo, Ali Thom Guino, Brahim Oumar Mahamat, des lieutenants Sebi Youssouf Mana, Bokhit Ibrahim Hisseine, Abdelhakim Haroum Abakar et du sous-lieutenant Rassem Blague Balaye.

L’Ordre du mérite agricole a été créé par un décret du 18 juillet 1961 pour récompenser les services rendus par les agriculteurs, les éleveurs, les pasteurs, les pêcheurs, les exploitants forestiers et autres, qui se sont distingués par leur travail et leurs réalisations. Il récompense aussi les personnes qui ont contribué à la promotion de la société paysanne et des nouvelles méthodes de culture. Il comprend trois grades.

Alexandre Benalla au Tchad : Le Drian affirme avoir appris ce voyage dans la presse

Le ministre des Affaires étrangères français, a déclaré qu’il n’avait pas pris connaissance du déplacement de l’ancien conseiller de l’Élysée au Tchad qu’en lisant la presse le 24 décembre.

 

L’ambassadeur de France au Tchad savait pour le voyage d’Alexandre Benalla des 5 et 6 décembre au Tchad. Toutefois, il n’a pas informé sa hiérarchie. Devant la commission du Sénat, Jean-Yves Le Drian a martelé qu’il avait pris connaissance du déplacement qu’en lisant le journal Le Monde, le 24 décembre. « Je considère qu’il y a eu un manque d’appréciation de notre ambassadeur, il s’en est expliqué depuis et il a reconnu son erreur, voilà », a-t-il précisé.

Le ministre des Affaires étrangères a en conséquence saisi le procureur de la République pour « utilisation illicite de passeports diplomatiques » par l’ex-collaborateur de l’Élysée. Selon lui, il était obligé d’agir en raison de l’article argumenté du journal.

« Alexandre Benalla s’est rendu à N’djamena accompagné d’une demi-douzaine de personnes, par avion privé, soit trois semaines avant une visite d’Emmanuel Macron dans ce pays », a écrit Le Monde.

De son côté, Alexandre Benalla a expliqué qu’il s’agissait d’un voyage d’affaires qui portait sur des projets d’investissements de grands patrons du Moyen-Orient au Tchad. Dans la foulée, il a rencontré le président tchadien, Idriss Déby, durant deux heures.

Abus d’utilisation de passeports diplomatiques

Devant la commission, le directeur de cabinet d’Emmanuel Macron, Patrick Strzoda, avait confié qu’Alexandre Benalla avait utilisé une vingtaine de fois ses passeports diplomatiques après son licenciement fin juillet.

D’après 20 Minutes, le ministre des Affaires étrangères a précisé que le mis en cause avait utilisé son passeport diplomatique pour entrer au Tchad et en Israël. Selon lui, les autorités de ces deux pays l’avaient confirmé.

Aucun intermédiaire

Le chef de la diplomatie française a en revanche réfuté que cet ancien collaborateur de l’Élysée ait pu servir d’intermédiaire dans une diplomatie parallèle.

« J’ai fait savoir, à la demande du président de la République, à l’ensemble de nos postes que personne ne pouvait se prétendre intermédiaire de quiconque », a ajouté Jean-Yves Le Drian.

Il a précisé que les deux passeports diplomatiques d’Alexandre Benalla avaient été invalidés le 28 décembre, soit près de deux mois après une demande du Quai d’Orsay à l’Intérieur.

Tchad : deux projets en faveurs des réfugiés et les populations hôtes

La cérémonie de lancement de ces deux projets dont le montant total s’élève à 75 millions de dollars a eu lieu le 16 janvier en présence du ministre de l’Economie et de la planification du développement.

 

75 millions de dollars soit environ 41 milliards 250 millions de francs CFA, c’est la somme allouée à la réalisation de deux projets destinés aux réfugiés tchadiens et les populations hôtes. Il s’agit du projet d’appui aux réfugiés et communautés d’accueil (Parca) financé à hauteur de 60 000 000 de dollars par la Banque mondiale et du programme de développement inclusif des zones d’accueil (Diza) financé par l’Union Européenne à hauteur de 15 000 000 d’Euros.

Le premier projet cité s’étendra sur cinq ans. Il s’adresse aux provinces du Ouaddaï, du Logone Oriental et du Lac. Il a pour but d’améliorer l’accès à ses bénéficiaires  aux services essentiels, aux moyens de subsistance et filets sociaux ainsi qu’à renforcer les systèmes nationaux de la gestion de la situation des réfugiés.

« Le Parca vise à améliorer l’accès aux services de base à l’eau potable, améliorer la résilience des ménages pauvres et vulnérables à travers les activités génératrices de revenus et les transferts monétaires et renforcer les systèmes nationaux de soutien aux réfugiés et communautés affectées », explique ministre de l’économie et de la planification du développement, Issa Doubragne.

Le deuxième sur la même lancée, vise l’améliorer les conditions de vie et la résilience des populations autochtones, des réfugiés et retournés à travers un appui au développement local inclusif. Ce projet se déroulera sur trois ans et concerne les provinces du Ouaddaï, du Sila, du Salamat, du Mandoul, du Moyen Chari et du Logone Oriental.

Ayant également pris part à la cérémonie de lancement des projets, le ministre de l’administration du territoire, de la sécurité publique et de la gouvernance locale, Mahamat Abali Salah a rappelé que « le Tchad compte actuellement plus de 460 000 réfugiés. Les derniers en date, sont les Centrafricains arrivés en 2018 au sud d’une part, près de 7000 nouveaux nigérians en cours d’enregistrement, d’installation dans la province du Lac ».

 

Tchad : 7.000 nouveaux réfugiés arrivent du Nigeria

Selon le ministre tchadien de l’Administration du territoire, ces émigrés arrivés en début de semaine, se sont installés dans la province du Lac Tchad.

 

La secte islamiste Boko Haram continue de faire des dégâts. Selon le ministre de l’Administration du territoire, de la Sécurité publique et de la Gouvernance locale, Mahamat Abali Salah, un flux de 7.000 nouveaux réfugiés nigérians, se sont installés dans la province du Lac Tchad récemment. Ceux-ci ont fui les exactions du groupe djihadiste. Le ministre a déclaré que des équipes ont été mobilisées pour l’enregistrement et l’installation de cette nouvelle vague de réfugiés.

« Le Tchad compte plus de 460.000 réfugiés et demandeurs d’asile. En dépit de la situation sécuritaire dans les pays qui nous entourent, nous avons toujours ouvert nos frontières pour permettre aux réfugiés de trouver au Tchad une terre de paix et d’hospitalité », affirme le ministre de l’Administration du territoire.

Le nombreux personne ayant fuient les attaques de Boko Haram et se sont réfugiées au Tchad est aujourd’hui de 15.000 personnes.

Diplomatie : les liens entre le Tchad et l’Italie se ressoudent

Le président du Conseil des ministres italien et le Président tchadien ont eu une rencontre hier 16 janvier au cours de laquelle ils ont décidé de la redynamisation des relation entre leurs deux pays.

 

Le Tchad et l’Italie ont décidé de renforcer les liens qui les unissent. C’est en résumé ce qui sort de la réunion qui a eu lieu le 16 janvier entre le président du Conseil des ministres italien, Giuseppe Conte et le Président du Tchad, Idriss Deby.  Les deux hommes ont d’ailleurs réaffirmés leur engagement personnel à donner plus d’impulsion et de dynamisme aux relations bilatérales entre leurs pays, devant la presse.

En plus de sujets concernant les relations entre leurs pays, Giuseppe Conte et Idriss Deby ont parlé au cours de leur tête à tête, de questions sécuritaires notamment la situation en Libye, le terrorisme et la lutte contre Boko Haram dans le bassin du Lac Tchad, la question migratoire, le renforcement de relations de coopération bilatérale, tout a été passé au crible.

C’est la première fois que Giuseppe Conte séjourne au Tchad, mais c’est tout simplement la première fois qu’un premier ministre italien visite le Tchad. Pour marquer le coup, M. Conte s’engage à soutenir des projets tchadiens concrets dans le domaine des énergies renouvelables, de l’agriculture, de l’élevage ainsi que le renforcement des capacités dans les différents domaines.

Pour lui, « Le Tchad a un rôle stratégique pour les intérêts aussi bien de l’Italie que de l’Union européenne ». Il promet pour aider les jeunes contre la migration et les tentations des groupes extrémistes de fournir « des plans de formation aux jeunes pour se prendre en charge ». Car, « nous ne sommes pas insensibles au drame humanitaire au Lac Tchad ».

Une promesse qui pourrait satisfaire Idriss Deby qui pense qu’ « Au-delà des actions militaires à déployer pour contenir la menace, nous faisons face à une grave crise humanitaire. L’afflux massif des réfugiés que nous avons enregistré ces derniers mois dans la région du lac Tchad exige une forte réponse humanitaire ».

Le chef de l’Etat tchadien a rappelé que le terrorisme au Sahel est nourri et alimenté par le chaos sécuritaire et institutionnel qui prévaut en Libye. Il a salué « le leadership affirmé de l’Italie qui œuvre inlassablement pour la paix et la réconciliation entre les Libyens », et s’est félicité « des conclusions de la rencontre de Palerme, qui marque une étape majeure dans la recherche de la paix et de la stabilité en Libye ».

« La problématique des migrants qui nous préoccupe tous peut trouver, en partie, sa solution si la crise libyenne est dénouée. Bien entendu, il y a la pauvreté qui est l’un des vecteurs essentiels de la migration irrégulière. Mais je peux vous assurer que mon pays a pris les dispositions nécessaires pour contenir le phénomène de migration illégale. a affirmé  Idriss Deby avant d’exhorter le secteur privé italien à apporter son concours dans le cadre du Plan national de développement 2017-2021 dont s’est doté son pays.

Tchad : le Premier ministre italien séjourne à N’Djamena

Arrivé hier dans la capitale tchadienne, Giuseppe Conte est reçu ce matin au palais du 15  janvier par le Président Idriss Deby.

 

Le Premier ministre italien et le Président tchadien se sont réunis ce 16 janvier. Giuseppe Conte et Idriss Deby ont parlé de la redynamisation de la coopération bilatérale. Après une chaleureuse  accolade et une poignée de main les deux hommes, ils sont passés aux choses sérieuses. Ils ont fait le tour d’horizon des domaines qui fortifieront la coopération bilatérale. Mais également des questions migratoires et sécuritaires qui préoccupent Rome et N’Djaména. Un point d’honneur a été aussi mis sur le développement.

Le Tchad est engagé sur la voie de son émergence malgré la récession économique planétaire et l’appui de l’Italie donnera un coup de fouet à cette ambition. L’entrevue sera ensuite élargie aux délégations. Les sujets abordés et la dynamique nouvelle à imprimer à la coopération bilatérale laissent transparaître aisément que le Tchad et l’Italie partagent des visions communes sur bon nombre de domaines.

 

Tchad : l’Etat reprend le passif du producteur de Cotontchad

Un protocole d’accord a été signé entre le gouvernement et la société Olam le lundi 14 janvier dernier à cet effet.

 

Le gouvernement tchadien et la société singapourienne de négoce Olam ont signé lundi un protocole d’accord prévoyant un engagement de l’Etat à prendre en charge le passif du principal producteur de coton Cotontchad, selon un communiqué publié mardi.

« L’Etat s’engage à prendre en charge le passif de la Cotontchad Société Nouvelle (SN) » évalué à plus de 35 milliards de FCFA, soit 53,36 millions d’euros, selon le texte du protocole.

En avril dernier, Olam est entrée à hauteur de 60% dans le capital de Cotontchad, basée à Moundou (sud), jusque-là entreprise publique détenue par l’Etat. L’entrée de la société singapourienne de négoce et de courtage alimentaire avait pour but de redresser le producteur, qui était fortement endetté. Selon un fonctionnaire du ministère des Finances, le texte mentionnait plutôt un passif de 44 milliards FCFA (67,08 millions d’euros) au lieu de 35 milliards.

« Une équipe technique avait été mise en place pour examiner le passif et a abouti au montant de 35 milliards », a-t-il expliqué. L’Etat a réitéré son soutien à Olam « qui vise à porter la production à 300.000 tonnes d’ici à 2023 », a indiqué le ministre des Mines, du développement industriel, commercial et de la promotion du secteur privé, Ahmat Bachir. « L’Etat s’occupera du passif de la société et nous allons nous occuper du futur », a déclaré le directeur général de la Cotontchad SN, et représentant d’Olam international au Tchad, Jacky Rivière.

Depuis avril, la production de la société a baissé et plusieurs personnes ont été placées en chômage technique.

Tchad : des clandestins retrouvés dans le nord

Ils étaient au nombre de 33. Certains d’entre eux sont soupçonnés d’être des orpailleurs et se rendaient en Libye.

 

Les forces de défense et de sécurité ont appréhendé la semaine dernière dans la province du Borkou, 33 présumés orpailleurs et voyageurs clandestins âgés de 15 ans à 35 ans qui se rendaient vers la Libye.

14 d’entre eux ont été retrouvés à 35 km au nord de la province du Borkou lors d’une patrouille des forces du groupement n°2 de la gendarmerie de la zone. 19 autres ont été retrouvés dans un quartier de la ville de Faya par des éléments de la police de secteur de surveillance territoriale.

Le groupe a été abandonné par des passeurs qui ont pris la fuite. D’après les premiers témoignages recueillis par les forces de l’ordre, chacun des voyageurs aurait payé 50.000 Francs CFA de frais de transport pour être acheminé au nord du Tchad puis en Libye. Ils sont généralement vendus en Libye à 500.000 Francs CFA, affirme une source sécuritaire.

Le commissaire du secteur de surveillance territoriale, Mahamat Abderahim et le colonel Issa Korei, chef de mission à la gendarmerie ont déclaré qu’ils poursuivront leur mission afin de contrecarrer toute personne qui contrevient aux dispositions sécuritaires.

Le secrétaire général de la province du Borkou, Abakar Hissein qui a représenté le gouverneur de la province, a félicité les forces de défense et de sécurité pour leur travail. Il les a exhorté à accroitre les patrouilles afin de démanteler les réseaux frauduleux.

Les 33 individus interpellés ont été remis à l’Organisation internationale des migrants (OIM). Ils seront acheminés dans leur province d’origine.

Tchad : le Premier ministre italien attendu ce jour à N’Djamena

La visite débutera ce mardi 15 janvier 2019.

 

Le Premier ministre italien, Giuseppe Conte est attendu au Tchad pour une visite officielle de 48h. L’annonce a été faite  y a quelques heures par la présidence de la République.

Giuseppe Conte, né le 8 août 1964 à Volturara Appula, est un juriste et homme d’État italien. Professeur de droit privé, alors inconnu de la scène politique, il est nommé président du Conseil des ministres en mai 2018 dans le cadre de l’alliance entre le M5S et la Ligue à la suite des élections générales.

Il prend ainsi la tête d’un gouvernement de coalition entre le Mouvement 5 étoiles et la Ligue du Nord. Son nom est proposé à la suite de deux entretiens entre, d’une part, le président de la République, Sergio Mattarella, et d’autre part, Luigi Di Maio et Matteo Salvini, chefs de file respectifs du Mouvement 5 étoiles et de la Ligue.

Tchad : une campagne internationale d’ISF pour le retour d’internet

Internet sans frontière va organiser à partir du 19 janvier prochain des manifestations à Paris et à N’Djamena.

 

Diffusée en ligne et hors ligne, cette campagne démarrera par des manifestations à Paris et à N’Djamena.  Il est aussi envisagé une levée de fonds pour financer des accès VPN pour les internautes tchadiens, ainsi que des discussions sur les réseaux sociaux autour du hashtag #MaallaGatétou qui signifie « pourquoi avez-vous coupé », en arabe tchadien. Chaque mois jusqu’à juin 2019, de nouvelles actions seront proposées, a fait savoir ISF à travers un communiqué rendu public aujourd’hui, 14 janvier 2019.

Pour Internet sans frontières, le Tchad est parmi les pires États de la planète s’agissant du respect des droits numériques. Depuis la réélection contestée en avril 2016 du président Idriss Déby, plus de 400.000 internautes tchadiens sont régulièrement privés d’un accès normal à Internet et aux réseaux sociaux pour des raisons politiques. « A cette censure gouvernementale s’ajoutent le coût exorbitant d’accès à Internet, et la qualité médiocre de la connexion, imposés par les compagnies de télécommunications », peut-on lire dans le communiqué.

Après une campagne menée par Internet Sans Frontières Tchad, le coût d’1Go de connexion est passé en novembre 2018 de 12 000 à 7 000 FCFA (environ 11 euros). Selon ISF, ces entraves à la pénétration et au développement d’Internet au Tchad violent le droit International, et rendent hors d’atteinte l’objectif de développement durable n°9c, qui promeut l’accès à Internet à un coût abordable d’ici à 2020.

« Les droits numériques des Tchadiens demeurent systématiquement bafoués. Les actions en justice devant des juridictions nationales et internationales n’ont pas permis de rétablir les droits des citoyens d’accéder à un Internet libre, ouvert et à un prix raisonnable » a fait savoir ISF. Face à cette situation, l’organisme lance un appel aux internautes tchadiens, africains et du monde, ainsi qu’aux organisations de défense des droits humains à participer à une campagne internationale et citoyenne d’actions pour l’établissement d’un Internet libre et accessible au Tchad.

« La cyber-brutalité et le verrouillage de l’espace numérique par les autorités tchadiennes démontrent clairement la montée des pratiques autoritaires sur Internet. Si rien n’est fait, les bienfaits d’Internet pour le progrès démocratique dans le monde, notamment en Afrique, seront réduits à néant, » a déclaré Abdelkerim Yacoub Koundougoumi, Responsable Afrique Centrale d’Internet Sans Frontières.

Tchad : Benjamin Netanyahu sera bientôt là

Cette visite a pour but de sceller officiellement le rétablissement des relations entre Israël et le pays d’Idriss Deby.

 

Selon le site internet alwihdainfo.com, « le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu est attendu dimanche à N’Djamena au Tchad, selon plusieurs médias israéliens. La visite devrait durer quelques heures et Netanyahu devrait repartir dans la même journée ».

Le site nous donne même est informations concernant les sujets qui constitueront l’ordre du jour de la rencontre du dirigeant Israélien avec son homologue du Tchad : « la coopération entre Israël et le Tchad sera au cœur du voyage ».

C’est lors de sa visite en fin novembre dernier que le Président tchadien Idriss Deby avait invité le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu a effectué une visite au Tchad.

Une invitation à laquelle le dirigeant israélien a répondu favorablement. En effet, aux sorties de la rencontre être les deux dirigeant, le bureau de Benjamin Netanyahu déclarait : « Le Premier ministre va se rendre bientôt au Tchad et y annoncer avec le président tchadien Idriss Déby la reprise des relations diplomatiques ».

Il y a quelques jours, la radio publique Israélienne « Kan » annonçait que Benjamin Netanyahou, se rendra pour la première fois au Tchad avant les élections législatives israéliennes. Elections qui sont prévues pour le 09 avril prochain.

 

 

 

Classement des passeports : le passeport Tchadien occupe la 20e place en Afrique

Ce classement est établi par Global Henley Passport Index. Cette année encore c’est le passeport chinois qui se trouve à la première place.

 

Comme chaque année, le Global Henley Passport Index a publié le classement de passeports ouvrant les portes du plus grand nombre de pays sans visa. Et cette année le Tchad occupe la 20e place en Afrique et la 85e pour ce qui est de l’ensemble du monde. Ceci représente une certaine avancée pour le passeport de ce pays qui été considéré comme étant le pays le plus chère d’Afrique.

Cette année, comme l’année dernière d’ailleurs, le peloton de tête est mené par les pays Asiatique. Les premiers du classement sont donc Japon, de Singapour ou de la Corée du Sud.

Et la queue du classement est essentiellement occupée par les pays du moyen orient. En Afrique, le passeport le plus puissant est celui des Seychelles. Classé 27e mondial, il donne accès à 151 destinations. Il est suivi de celui de l’Ile Maurice (31e ,145 destinations), de l’Afrique du Sud (53e ,101 destinations), du Botswana (62e, 81 destinations) et la Namibie (68e ,75 destinations).

Les trois derniers de la classe africaine sont,  la Somalie, l’Erythrée et le Soudan. Entre les uns et les autres, on trouve les pays francophones. Les Etats de la Cédéao font tout de même meilleure figure que ceux de la Communauté des Grands Lacs.

Tchad : « Le Perroquet » fait son entrée dans le paysage médiatique

Ce nouveau née de la presse écrite a été présenté au publique le 11 janvier dernier à la Maison des médias du Tchad à N’Djamena.

 

Un nouveau journal dénommé « Le Perroquet » vient de lancer officiellement ses activités aujourd’hui, 11 janvier 2019, à la Maison des médias du Tchad.  Il s’agit d’un tri-mensuel d’information générale et d’analyse de huit pages qui a pour slogan « Informer sans complaisance ».

Selon son directeur de publication, Éric Ngarlem Toldé, « Le Perroquet » est né dans un contexte assez complexe marqué par : un déficit démocratique, une crise économique aiguë, une précarité des ressources humaines etc. A cela, « s’ajoute la sempiternelle difficulté d’accès à l’information et la mise en péril de la communauté des médias », affirme le directeur de publication du journal.

De ce fait, l’arrivée du canard Le Perroquet sur la scène médiatique a pour but de renforcer la dynamique existante et qui continue de résister tant bien que mal. « Le Perroquet s’érigera en une tribune de dénonciation de tous ceux qui, s’étant trompés de métier, infiltrent le milieu des médias pour accomplir de sales besognes. La mal gouvernance, la violation des règles démocratiques, les dérives sociétales et tout ce qui ne concourt pas à l’épanouissement de l’homme et à l’instauration d’une véritable justice sociale au Tchad seront énergiquement dénoncés dans nos colonnes », informe le directeur de publication, Eric Ngarlem Toldé.

 

Connexion électrique : la BAD et l’UE vont financer la connexion entre le Tchad et le Cameroun

Les deux institutions mettront à la disposition de ce projet un montant cumulé total de 60 millions d’euro soit environ 39 milliards de francs CFA.

 

C’est un communiqué de la Banque Africaine de Développement (BAD) qui l’a rendu public. Selon le communiqué, cette institution a eu un accord avec la commission européenne pour l’interconnexion électrique entre le Cameroun et le Tchad. Cette entente prend également en compte la connexion en fibre optique sur la dorsale transsaharienne.

« Ousmane Doré, général de la Banque pour l’Afrique centrale, Mme Francesca Di Mauro chef de l’unité Afrique centrale et australe et océan Indien de la direction générale à la coopération internationale au développement de la commission européenne, ont co-signés ces accords portant sur un montant cumulé de près de 60 millions d’euros octroyés sous forme de dons » dit le communiqué.

Le document rappelle également que « la Banque africaine de développement avait donné son feu vert, en décembre 2017, pour financer à hauteur de 65% le projet d’interconnexion électrique Cameroun-Tchad d’un cout 399 millions d’euros ». L’Union Européenne quant à elle interviendra à hauteur de 7,5% de cette somme.

Ce projet d’interconnexion électrique entre le Cameroun et le Tchad a pour objectif d’améliorer le développement économique et social  dans ces deux pays grâce à l’augmentation du taux d’électricité.

Le deuxième point concerné par la coopération entre la BAD et l’UE, la Dorsale transsaharienne à fibre optique aura besoin pour sa réalisation d’un financement de 79 millions. La BAD  se propose de donne à elle seule plus de la moitié, 44 millions d’euros.

 

 

Tchad : le ministre de l’administration du territoire était dans le Tibesti

Au cours de ce voyage dans le département de Wour, Mahamat Abali Salah a rencontré les autorités administratives, traditionnelles et militaires.

 

C’est dans la matinée du 12 janvier que l’hélicoptère qui transportait en son bord le ministre de l‘administration du territoire de la Sécurité publique et de la Gouvernance locale, Mahamat Abali Salah a atterri Wour, dans la province du Tibesti.

Le ministre est venu s’acquérir de la situation qui prévaut dans cette partie du pays. Dans un premier temps le ministre a eu une rencontre avec les autorités administratives et traditionnelles. Pour le gouverneur du Tibesti, Abderamana Ali Mahamat, à cette visite vient à point nommé.

Le Derdé Toubou, Rozi Barka a tenu exprimé sa gratitude au chef de l’Etat pour avoir érigé Wour et Aouzou en départements. Il a rassuré la délégation qu’aucune rébellion n’existe dans le Tibesti. Le ministre en profité pour inviter les chefs de canton les populations pour une étroite collaboration avec l’armée, afin d’éviter toute infiltration de personnes nuisibles.

C’est après cette rencontre que Mahamat Abali Salah a eu une réunion avec les autorités militaire de la localité. Le chef d’état-major de l’armée de terre 1er adjoint a débuté en disant que le ministre est venu au Wour pour soutenir et remonter le moral des militaires.

Les responsables militaires à leur tour, ont soumis des doléances au ministre. Ils ont notamment réprimé leurs besoins en logistique et le manque de tenues militaires. Afin de s’adapter au nouveau climat sécuritaire dans cette partie du pays, le ministre de l’administration du territoire de la Sécurité publique et de la Gouvernance locale, a annoncé la mise sur pied prochaine d’une force mixte mobile interne afin de mieux sécuriser la frontière et faire face aux « forces obscures ».

 

 

Tchad: pourquoi Boukar Michel et Ndolenodji Alixe Naïùnaye ont été remerciés

Un décret présidentiel publié le 11 janvier dernier a annoncé le départ du gouvernement des ministres du Pétrole et sa collègue des Postes et Télécommunications.

 

C’est un article publié par le site de RFI qui révèle les raison du limogeage de Boukar Michel, ex ministre du Pétrole et Ndolenodji Alixe Naïùnaye ancienne ministre des Postes et Télécommunications. Les deux ont été limogés de leurs postes ministériels par un décret signé par le Président  Idriss Deby le 11 janvier.

Ainsi, selon l’AFP Boukar Michel a été sorti du gouvernement à cause d’une double attribution d’un bloc pétrolier qu’il aurait fait à la fois à des entreprises chinoises et taiwanaises. Idriss Deby n’aurait pas apprécié et l’aurait licencié alors qu’il était en mission hors du pays.

Pour ce qui est de Ndolenodji Alixe Naïùnaye, c’est son entêtement qui lui a valu d’être éjectée du gouvernement. « Engagée dans un bras de fer, depuis deux mois, avec des responsables d’organismes sous sa tutelle mais proches de la famille présidentielle, la ministre a décidé de jouer son va-tout en les suspendant de leurs fonctions » explique le média français.

Rappelons que c’est le quatrième remaniement ministériel qui intervient dans le pays en six mois. Mais surtout depuis l’avènement de la quatrième République.