Tchad : les préparatifs du Salon de l’Emploi et des Métiers se précisent

La première édition d’un salon de l’emploi et des métiers aura lieu à partir du 23 mars prochain à N’Djamena.

A l’initiative de l’Association Freedom, le salon a pour but de proposer aux jeunes « des alternatives au chômage, des stages, des formations professionnelles et la valorisation des petits métiers », selon Rayana Adam, présidente de l’association.

D’après elle, « au Tchad, la population active est de six millions de personnes et la plupart veut être intégrée à la Fonction publique alors que celle-ci ne peut employer à peu près que 100.000 personnes ».

L’évènement mettra sur la table les questions de l’emploi, du chômage, de la formation au Tchad. Selon l’association, « Tchad-Emploi sera le premier salon de l’emploi et des métiers pour permettre aux jeunes tchadiens d’échanger des expériences avec des chefs d’entreprise ».

Selon l’Organisation internationale du travail, le taux de chômage au Tchad est de 5,9% en 2018.

Lire aussi : https://www.journaldutchad.com/tchad-le-salon-de-lemploi-et-des-metiers-ouvre-ses-portes-le-23-mars-a-linitiative-de-lassociation-freedom/

Libye-Tchad : quand la France lâche les Toubous et étend la guerre

L’offensive lancée fin janvier 2019 dans le Fezzan par le maréchal Khalifa Haftar n’a pas rencontré beaucoup de résistance, sauf chez les Toubous.

C’est une politique dictée par les pays du Golfe. En intervenant pour défendre le régime tchadien et en soutenant l’offensive récente du maréchal Khalifa Haftar dans le Fezzan, la France s’enfonce un peu plus dans le bourbier régional, dans une guerre sans fin. Elle n’a tiré aucune leçon des échecs de « la guerre contre le terrorisme » engagée par les Occidentaux depuis plus de quinze ans.

Elle vient rappeler la place stratégique occupée par cette communauté dans le sud de la Libye (voir carte ci-dessous). L’entrée à Morzouk – l’un des fiefs toubous — le mardi 19 février des forces de Haftar appuyées par des milices tribales et d’autres de l’opposition soudanaise s’est faite aux prix de durs combats. Elle a été suivie dès le lendemain de représailles. L’assassinat à son domicile du général Ibrahim Mohamad Kari, chef de la sécurité de la ville, alors même qu’il cherchait à apaiser les esprits en a donné le ton. Les députés toubous, qui furent pourtant des soutiens de Haftar, dénoncent un « nettoyage ethnique ».

L’implication directe de la France qui a mis au service de Haftar ses avions de surveillance et de reconnaissance vient confirmer le tournant de la politique française en Libye. C’est l’alliance stratégique dans laquelle la France est insérée avec les pays du Golfe qui détermine sa politique en Libye. Elle n’en a plus de véritablement spécifique, et endosse celle de l’axe Arabie saoudite-Émirats arabes unis-Égypte qui appuie Haftar et ses velléités putschistes et cautionne, voire encourage, ses méthodes brutales qui creusent encore plus les fractures de ce pays. Paris s’éloigne ainsi du rôle de médiateur entre les parties en conflit qui fut le sien, ce qui fragilise les perspectives d’une solution politique.

Sur le terrain libyen, l’implication de la France dans cette offensive interroge sur le devenir de ses rapports avec la communauté touboue avec laquelle elle a toujours entretenu des relations privilégiées, au point que les autres acteurs locaux les assimilaient à une ingérence. La rivalité franco-italienne a d’ailleurs pris les Toubous dans le jeu d’une sourde lutte d’influence qui a déstabilisé leurs structures, avec notamment un putsch destituant le chef de la communauté devenu trop proche des Italiens.

L’offensive de Haftar participe des enjeux de pouvoir en Libye. Mais elle inscrit ces enjeux dans la stratégie française dont l’objectif prioritaire est de sauver le régime tchadien. Cette stratégie commande la prise de contrôle des territoires d’une communauté touboue libyenne fondamentalement transnationale et fortement imbriquée avec le Tchad où se trouve son noyau de peuplement. De ce fait, le Tchad abrite une partie de l’opposition à ce régime, constituée de Toubous alliés avec des Zaghawas qui ont des attaches fortes et anciennes dans ces territoires.

 

Tchad : les enseignants vacataires du supérieur grèvent pour dénoncer l’attitude des responsables de leur ministère de tutelle

Le compte rendu de l’Assemblée Générale du Collectif National des Enseignants Vacataires du Supérieur (CONEVAS)  a été publié le 09 mars dernier. Il y est reproché à ces responsables, le fait de rester indifférent face aux revendications des enseignants vacataires.

En effet, les enseignants vacataires du supérieur ont fustigé le comportement non coopératif, méprisant et orgueilleux des responsables en charge de l’Enseignement supérieur.

Ainsi, face à ces comportements, les enseignants vacataires ont à l’unanimité, décidé d’arrêter toutes les activités académiques confiées aux vacataires. Il s’agit des cours, travaux dirigés, travaux pratiques, corrections des copies, jury, encadrements des mémoires, etc. Et ce,  à compter de ce lundi 11 jusqu’au lundi 25 mars, dans toutes les Universités et Instituts d’enseignement public du Tchad.

A l’expiration de cette grève de deux semaines, les enseignants vacataires  » se verront dans l’obligation d’entrer en grève sèche et illimitée avec d’autres actions de grandes envergures et tiennent pour seuls responsables les autorités en charge de l’enseignement supérieur « , peut-on lire.

Innovation : Chamss Métal reçoit le prix du Startupper Challenge 2019 organisé par Total

La finale de Startupper challenge de l’année de Total a eu lieu ce vendredi à N’Djamena. Le projet Chamss métal a été sacré meilleur projet par le jury.

Au total, quatorze projets ont été retenus pour la finale. Mais le jury n’a retenu que 3 pour l’accompagnement de Total marketing Tchad et de ses partenaires.

Ainsi, le projet Chamss Métal, porté par Adam Chamchadine Nadia, est primé Startupper challenge de l’année 2019 de Total services. Il bénéficie d’un chèque de 7,5 millions de francs CFA pour les faisabilités. Akhbar bébé vient en deuxième position avec un accompagnement de 4,5 millions de francs CFA. N-Bio solutions occupe la marche avec 3 millions de francs CFA.

Coïncidence du sort, la distinction d’Adam Chamchadine Nadia comme Startupper de l’année tombe le 8 mars, journée dédiée aux femmes. L’heureuse distinguée, toute enthousiasmée, a rendu hommage à la femme tchadienne. « Avoir une femme entrepreneuse, beaucoup plus dans l’industrie est un honneur pour le Tchad et pour la femme tchadienne. La femme est une pionnière. Nous nous sommes lancées dans la production et la commercialisation des clous, j’espère que demain une autre nous emboîtera le pas. »

Chamss métal est un projet qui porte sur la production locale des matériaux de construction incontournables et qui ne nécessitent pas un gros investissement. Précisément la fabrique  des clous. Cela permettra de limiter les importations.

Akhbar bébé est le projet qui consiste à développer une application pour lutter contre le faible taux de déclaration de naissance au Tchad. Cette innovation vise à lutter contre l’apatridie.

N-Bio solutions porte sur  la production, la transformation et la commercialisation des légumes et autres produits 100% bio. Cela pour pallier aux problèmes de santé liés aux pesticides chimiques. Pour le directeur général de Total Marketing Tchad, Raphaël Bouteiller, l’organisation de cette compétition est à féliciter. « L’organisation de cette année est vraiment fluide grâce à l’implication des incubateurs des startups présents au Tchad, la maison de la petite entreprise, wenaklabs et chad innovation  ainsi que le ministère de la formation professionnelle et des petits métiers qui nous ont accompagné durant  le processus à trouver des candidats pour cette édition », s’est-il réjoui.

Actualité : la compagnie aérienne Tchadia Airlines effectue son vol inaugural au Cameroun

Un avion de la compagnie tchadienne Tchadia Airlines a frôlé le sol de l’aéroport de Douala ce matin. Ceci, dans le cadre de son premier vol officiel au Cameroun.

Le vol inaugural de Ndjamena-Douala a été effectué ce lundi 11 mars 2019. En effet, le Bombardier Q400 de Tchadia Airlines, compagnie aérienne tchadienne a atterri dans des bonnes conditions à Douala.

Ainsi, rappelons que Douala est la ville économique du Cameroun.

Tchad : le chargé des relations publiques de l’entreprise « Cop Gard » enlevé par des militaires de la garde républicaine

Selon la CCTDH, cet enlèvement s’est effectué dans les locaux de la Brigade PSIC par des éléments de la garde présidentielle DGSSIE, après que la victime ait été pourchassée en voiture pendant plus de 10 minutes.

Le secrétaire général de la Convention Tchadienne de Défense des Droits de l’Homme (CTDDH), Mahamat Nour Ahmed Ibedou informe dans un communiqué datant de samedi soir, que M. Brahim Ali Brahim, le chargé des relations publiques du directeur général de l’entreprise de sécurité privée « Cop Gard », a été victime d’un enlèvement le 7 mars dernier à 17h30.

Le secrétaire général de la CTDDH, Mahamat Nour Ahmed Ibedou affirme que ces éléments du détachement de la DGSSIE ont vendu antérieurement des véhicules à un acheteur qui a pris la fuite. La victime n’était qu’un simple témoin de cette vente.

D’après lui, les ravisseurs se sont ainsi rabattus sur Brahim Ali Brahim à qui, ils réclament 49 millions Francs CFA que devait payer l’acheteur en fuite. Il ajoute que « le détachement de la DGSSIE commandé par un certain Colonel Oumar, a ainsi enlevé et menotté la victime au nez et à la barbe des gendarmes du Peleton PSIC impuissants ».

« Les ravisseurs ont conduit Brahim Ali dans leur camp établi dans les locaux des anciennes villas OCAM situées derrière le Lycée Sacré Coeur où depuis ce jour, il est séquestré, torturé, et menacé de mort s’il ne s’engage pas à vendre ses biens pour payer à la place de l’acheteur », explique-t-il.

La CTDDH exige sa libération immédiate, l’arrestation des coupables de ce forfait et rendra responsables les autorités de la haute hiérarchie de la garde prétorienne. Par ailleurs, la CTDDH estime que « la passivité des gendarmes du Peleton PSIC relève de la non-assistance à personne en danger, eux qui étaient censés assurer la sécurité des citoyens mais qui en fait ne savent que terroriser la population civile. »

 

Tchad : 40 membres de Boko Haram tués vendredi suite aux affrontements au Niger et au Nigeria

La Force multinationale mixte (FMM), engagée dans la lutte contre Boko Haram dans le bassin du lac Tchad, a indiqué avoir tué depuis vendredi quarante « terroristes » au cours de deux affrontements au Niger et au Nigeria.

Vendredi, « des terroristes de Boko Haram, opérant le long de la rivière Kamadougou, entre le Niger et le Nigeria, ont attaqué nos troupes positionnées à Gueskerou (Niger, NDLR). (…) Les troupes ont défendu avec acharnement leur position tuant 27 terroristes », selon un communiqué reçu par l’AFP dimanche.

Après les combats, plusieurs jihadistes ont fui au Nigeria, a précisé la FMM. Samedi, un nouvel affrontement entre les éléments de la force multinationale et des combattants de Boko Haram a eu lieu, cette fois autour d’Abadam, au Nigeria.

« Intensifier » les opérations

Selon le communiqué de la Force, 23 membres de Boko Haram ont été tués. Un jihadiste a été capturé. Dans son communiqué, la FMM a réaffirmé sa détermination « à intensifier » ses opérations jusqu’à ce que « la dernière des positions tenues par Boko Haram ait été neutralisée ».

Fin février, un contingent de plus de cinq cent soldats tchadiens, dépendant de la FMM, est entré au Nigeria pour « prêter main forte » à l’armée nigériane.

La FMM, appuyée par des pays occidentaux, regroupe des militaires du Tchad, du Cameroun, du Niger et du Nigeria, engagé dans la lutte contre Boko Haram dans la région du lac Tchad avec l’aide de comités de vigilance composés de citoyens locaux.

Tchad : les organisations chrétiennes sollicitent le retrait du serment confessionnel

Les cadres chrétiens restent mobilisés contre l’instauration du serment confessionnel rendu obligatoire par la constitution de la IVème République, promulguée en mai 2018.

Pour entrer en fonction, les membres du gouvernement et des grandes institutions, les recteurs d’académie et autres directeurs généraux doivent, depuis, prêter serment.

Il y a un an, le forum sur la réforme des institutions a décidé qu’avant de prendre fonction les hautes personnalités doivent se soumettre à un serment confessionnel sur le Coran ou sur la Bible. Une ministre et des inspecteurs qui ont refusé de se plier à l’exercice ont été limogés.

Pour plusieurs organisations chrétiennes, le serment « n’a pas endigué la mauvaise gouvernance » dans le pays, explique Noubatessem Jonathan, un des initiateurs de la pétition. « Nous en voulons pour preuve l’adresse du président de la République, dénonçant les nominations complaisantes, et la valse des limogeages des ministres, que nous vivons tous. »

A ses yeux, la mise en place du serment n’a donc pour effet que « l’exclusion d’un pan important des citoyens – notamment des chrétiens – de la gestion de la chose publique. Ce que nous ressentons douloureusement en tant que citoyens de cette confession ».

Les signatures restent ouvertes, même si certains leaders religieux, par crainte de représailles, ont refusé de communiquer l’existence de la pétition à leurs fidèles, d’après les initiateurs. Les organisations chrétiennes invitent les citoyens qui le souhaitent, sans distinction de religion, à se rapprocher d’eux pour signer la pétition qui sera transmise aux autorités.

 

Tchad : les victimes de la crise centrafricaine demandent que justice leur soit faite

Au cours d’une conférence de presse tenue samedi, un collectif d’associations de défense des droits de l’homme a annoncé que deux avocats avaient été désignés pour préparer la participation des victimes tchadiennes au procès des responsables des milices qui ont massacré les Tchadiens à la fin du régime de l’ancien chef de l’Etat, François Bozizé.

Au lendemain de la crise centrafricaine qui a provoqué le rapatriement de milliers de Tchadiens, attaqués par les milices, des associations tchadiennes de défense des droits de l’homme ont recensé les victimes des atrocités et déposé une plainte à la Cour pénale internationale (CPI).

Djidda Outman, le porte-parole du collectif, explique qui est concerné par la plainte déclarée recevable par la CPI dans le cadre du dossier Centrafrique en cours : « Nous avons recensé plus de 8 000 victimes. Le nombre va plutôt augmenter, parce que les 8 000 victimes que nous avons recensées, c’est seulement dans une partie des camps de réfugiés. […] Nous sommes des défenseurs des droits de l’homme. Nous défendons toutes les victimes qui sont au Tchad. »

Pour Me Elisabeth Rabesandratana, un des avocats commis pour assister les victimes, il est temps d’entamer les premiers actes de constitution : « Ce sont des dossiers très délicats à monter, parce qu’en cette période de guerre, il y a toujours des problèmes pour justifier de son identité, pour justifier de telle et telle exaction précise de l’incendie. Donc il faut vraiment apporter des éléments de preuve suffisants pour pouvoir être reconnues comme victimes participantes. »

Enregistrement des dépositions

Les associations tchadiennes précisent que les plaintes visent toutes les parties au conflit. « Ce n’est pas seulement les anti-balaka, mais qu’il y ait également les responsables de l’ex-Seleka », confirme Mahamat Digadimbaye, coordonnateur du collectif.

Les dépositions des victimes de la crise centrafricaine seront enregistrées par les deux avocats pendant toute la semaine à venir.

 

Actualité : Paris s’insurge contre les frappes aériennes de la France au Tchad

Des manifestations ont été organisées à Paris, capitale de la France, contre les opérations aériennes menées par la France au Tchad.

Les manifestants réunis devant l’Assemblée nationale française sur l’appel de plusieurs associations, ont protesté contre les raids effectués au Tchad le mois dernier par la France.

Les manifestants brandissant des drapeaux tchadiens, ont appelé la France à se retirer du Tchad et à ne pas se mêler des affaires internes de ce pays d’Afrique centrale.

Les chasseurs français avaient effectué au mois de février une opération aérienne contre un convoi composé de près de 50 personnes armées se dirigeant du sud de la Libye vers les régions centrales du Tchad.

Un convoi de 20 véhicules transportant des personnes armées avait été neutralisé. Les opérations ont été menées de manière proportionnée et suivant la demande des autorités tchadiennes, avait-on informé.

Le ministre français des Affaires étrangères Jean Yves Le Drian avait fait savoir que les opérations aériennes avait été effectuées suivant une demande écrite du président Idris Deby en vue d’empêcher le « coup d’État » dans le pays, et que cette opération était conforme au droit international.

 

Tchad : quel avantage pour les femmes et leur semaine ?

Une semaine pour permettre à la femme tchadienne de réfléchir sur ses conditions de vie et celles de son émancipation. Telle est l’idée qui a conduit à l’institutionnalisation de la SENAFET (Semaine nationale de la femme tchadienne).

C’est en 1990 que la SENAFET est instituée par le gouvernement, soit 13 ans après le lancement de la Journée internationale de la Femme par l’Organisation des Nations-Unies en 1977. Comment améliorer les conditions de vie des femmes tchadiennes ? Quel peut être l’apport de la femme dans le développement du pays ? Ce sont ces grandes interrogations qui ont suscité la mise en œuvre de la SENAFET.

Généralement, pour célébrer cette semaine de la femme (SENAFET), plusieurs manifestations se font sentir sur toute l’étendue du territoire national. Beaucoup de femmes voient en cette semaine, une occasion de se faire de l’argent, car c’est le moment propice d’organiser des “pari-vente” et bien d’autres cérémonies festives à caractère lucratif.

Pas besoin de se lancer dans une grande enquête pour se rendre à l’évidence. Juste un petit tour dans les alimentations et maquis de la capitale suffira. Pendant cette semaine qui marque la SENAFET, il n’est pas rare de voir les débits de boisson débordés de clients. Un grand profit pour les détenteurs de ces lieux.

« A l’approche du mois de mars déjà, les jours comme samedi et dimanche sont tous réservés par les femmes qui ont pour projet des paris », relate Viviane, détentrice d’une alimentation au quartier Walia dans le 9earrondissement de la capitale tchadienne.

Même après la SENAFET, la tendance continue pour celles qui se disent très malignes. « Je voulais organiser une cérémonie ce 8 mars mais je trouve que ce sera compliqué vu le nombre des gens qui préparent les pari-vente ce jour-là…j’ai préféré attendre le 9 mars », dit Irène, la quarantaine révolue.

Une habitude qui divise les femmes et met mal à l’aise certaines intellectuelles. « Les conditions de vie des femmes tchadiennes sont minables et méritent une grande réflexion de la part des premières concernées qui sont les femmes elles-mêmes », vocifère Guaguime Mamdou, assistante sociale à la retraite depuis 2 ans.

La SENAFET est comprise par un groupe de femmes comme un moment de plaisir et de pratiques ludiques. « Le temps de porter les pagnes 8 mars et aller défiler est révolu. Le temps de se déguiser en homme est révolu…il est temps de passer aux propositions concrètes », écrit l’enseignante, écrivaine et chanteuse Sobdigué Kemaye Guissere sur sa page facebook, en s’adressant à ces dernières.

 

Tchad : le ministre des Mines et du Commerce rassure que l’économie nationale se porte bien

Le ministre des Mines, du Développement industriel, du Commerce et de la Promotion du secteur privé, Ahmat Mahamat Bachir a visité ce mardi 5 mars, plusieurs carrières en exploitation dans la province du Hadjer-Lamis Lamis. L’objectif était de s’assurer du respect des conditions d’exploitation par les sociétés, conformément aux cahiers des charges.

Accompagné dans sa visite du Gouverneur de la province du Hadjer-Lamis Lamis, Ali Haroun, le ministre a visité les carrières de Ngoura, Dandi et Karal.

Plusieurs sociétés étrangères en activités

A Ngoura, la société tchadienne rotative Granula est aux manoeuvres malgré un arrêt des activités depuis plus d’un an.  Un peu plus loin, la société égyptienne Arab Contractors exploite elle aussi des carrières. Les responsables du site d’exploitation ont donné des explications sur le fonctionnement de la chaine de traitement.

 

Les sites des sociétés tunisiennes Souroubat, société de route et de bâtiment, entreprise de travaux et des études des projets et celui de l’entreprise chinoise CGCOOC ont également été visités par la délégation ministérielle.  A Dandi, c’est la Société tchadienne d’exploitation des carrières (SOTEC) qui a un contrat d’exploitation. La délégation s’est dite satisfaite de la production de gravier sur ce site. A Karal, la société de concassage du Hadjer-Lamis est en charge de l’exploitation.

 

Respect du cahier des charges

A chaque étape de sa visite, le ministre a rappelé aux sociétés leur obligation de respect du cahier des charges et des normes environnementales.

« Le gouvernement est entrain de mettre des dispositions pour que les ressources minières alimentent le trésor public et fassent bouger l’économie de notre pays. Le Tchad peut compter sur les ressources minières et non seulement ça, notre pays est très riche, il y a l’agriculture, l’élevage, les mines, et que sais-je. L’ensemble de ces ressources seront exploitées et feront bouger l’économie de notre pays », a déclaré à la presse le ministre Ahmat Mahamat Bachir.

La préservation de l’environnement

Le ministre des Mines, du Développement industriel, du Commerce et de la Promotion du secteur privé a insisté sur le respect des normes environnementales. D’après lui, « une société avant de s’installer doit déposer les études d’impact environnementales. Dans ces études, la population est prise en compte. Comme vous le savez, les sociétés gagnent, la population environnante gagne et le trésor public aussi gagne. C’est une histoire de gagnant-gagnant ».

Le Gouvernement mise sur le secteur minier pour le développement du Tchad. Il s’active à mettre en place un système de cadastre moderne pour renforcer le secteur et a réformé son Code minier devenu obsolète. Il mise également sur l’adoption d’un nouveau cadre juridique des investissements à travers des mesures de renforcement de la compétitivité, notamment relatives à l’accès au marché, au capital humain, aux compétences nécessaires entrepreneuriales, aux infrastructures et à la promotion des indices du développement humain.

Un « scandale géologique » : d’immenses richesses 

D’après l’Agence nationale des investissements et des exploitations (ANIE), « le Tchad est un« scandale géologique avec un sol et un sous-sol regorgeant d’immenses richesses qui n’attendent qu’à être exploitées ».

Le Tchad regorgerait de nombreux métaux précieux : or, argent et platine ; des minerais métalliques : cuivre, plomb, zinc, chrome, nickel, fer, titane, manganèse, tungstène, aluminium ; des pierres gemmes : diamant ; des substances minérales industrielles : calcaire, marbre et pierres ornementales ; et des matériaux de construction : graphite, talc schistes, kaolin, sable de verrerie, diatomites et gypse.

Tchad : les repentis de Boko Haram en voie d’être réintégrés dans la société (vidéo)

Dernier volet de la série consacrée à la région du lac Tchad, en proie aux attaques multiples de Boko Haram.

Quand les jeunes recrutés par le groupe terroriste décident de se rendre pour bénéficier de l’amnistie, la communauté n’est pas toujours prête à pardonner. Reportage auprès des repentis de Boko haram à Kindjira.

Ainsi, pour lire la vidéo, cliquez sur le lien : https://www.france24.com/fr/video/20190307-tchad-repentis-boko-haram-tentent-reintegrer-societe

Energie : l’OPIC annoncée pour un investissement de 10 millions de dollars dans le solaire off-grid au Tchad

Pour son premier investissement au Tchad, l’Oversity Private Investment Corporation (OPIC) a ciblé le secteur énergétique au pays d’Idriss Déby.

L’institution qui finance les investissements des firmes américaines dans des pays émergents est annoncée dans une opération de 10 millions de dollars destiné à financer la mise en place de solutions solaires hors réseau.

FinLux Ellen Sarl, la firme qui bénéficiera de cette ressource se chargera, avec l’équipementier militaire américain Bren-Tronics Inc, de concevoir des appareils solaires au profit d’entreprises et de particuliers tchadiens.

Le taux d’électrification dans ce pays est l’un des plus faibles en Afrique subsaharienne. Moins de 5 % selon les données de la Banque mondiale.

En dehors du secteur des énergies solaires, l’OPIC a annoncé lors de la tenue de dernier conseil d’administration des investissements de plus de 895 millions de dollars en 2019 dans les domaines du transport et des technologies en Afrique, en Asie et Amérique latine.

 

Tchad : l’ADC sensibilise les femmes et les autorités sur le phénomène de la dépigmentation

C’est dans un communiqué de presse publié jeudi le 7 mars, que l’Association pour la Défense des droits des Consommateurs interpelle les femmes sur l’utilisation des produits cosmétiques décapants qui nuisent à la santé dermatologique.

L’organisation se réjouit d’emblée des progrès faits dans la promotion de la femme. L’Association pour la défense des droits des consommateurs (ADC), engagée dans la prévention sanitaire, saisit l’opportunité  pour exprimer sa profonde préoccupation par rapport à l’utilisation généralisée des produits cosmétiques décapants (produits éclaircissants) par les femmes pour se dépigmenter la peau, lit-on dans le communiqué signé de Daoud Elhadj Adam, le 07 mars.

Le phénomène de dépigmentation volontaire constitue une menace grave à la santé  de la femme tchadienne, car il entraîne des complications dermatologiques et d’autres maladies graves tels que, l’hypertension artérielle, le diabète, les endocrinopathies, souligne le communiqué.

En dépit de l’ampleur des dégâts sanitaires causés par l’usage de ces produits décapants au Tchad, force est de constater que la dépigmentation volontaire de la peau par les femmes est devenue une pratique banalisée observée dans les zones urbaines et rurales et considérée comme un acte normal par notre société, s’étonne l’ADC.

Le communiqué de noter que le coût économique ainsi que son impact sur la santé physique et mentale constituent un véritable enjeu de santé publique et une entrave certaine aux objectifs de développement durable, d’où la nécessité d’une prévention.

 

Tchad : les présumés auteurs de violence sur Achta Abakar traînés au parquet de N’Djamena

Concrètement, il s’agit de trois officiers de la Garde nationale et nomade du Tchad (GNNT).

Le parquet de grande instance de N’Djamena a présenté jeudi, les auteurs des coups de fouets sur une femme dans un village dans la province du Lac Tchad à la presse. En effet, il s’agit du lieutenant-colonel Mahamat Haroun, de l’Adjudant Djetoloum Mendjino Bienvenu et du sergent Barka Djekaoussem Dandionadji.

Selon le premier substitut du procureur de la République près le tribunal de Grande instance de N’Djamena, Nedeou Tebdeou Gérard, une information judiciaire est ouverte contre le lieutenant Babikir Souleymane qui n’est pas encore appréhendé.

https://www.journaldutchad.com/faits-divers-les-bourreaux-dachta-abakar-identifies-par-les-autorites-judiciaires/

C’est sur plainte de l’association Voix de la femme qui a reçu l’assentiment de la partie civile d’Achta Abakar, la victime, que la justice s’est saisie de l’affaire. L’affaire était pendante au parquet de Bol chef-lieu de la province du Lac. « Pour une bonne administration de la justice, une requête  a été prise pour envoyer l’affaire à N’Djamena et convier au cabinet du premier substitut du tribunal de grande instance de N’Djamena », a précisé le substitut du procureur lors de la présentation des présumés coupables.

Les trois présumés auteurs des coups de fouets sont déférés à la maison d’arrêt de N’Djamena en attendant leur procès. Les trois militaires sont inculpés pour des actes de torture, séquestration et coups et blessures volontaires. Pour le premier substitut du procureur de la république “ Ce sont des agissements qui tombent sur les coups de la loi”. Il promet qu’ils répondront de leurs actes pour servir d’exemple aux autres.

Coopération : l’Ambassadeur du Tchad au Niger reçu en audience par le premier ministre nigérien

Le Premier ministre, Chef du gouvernement, SE Brigi Rafini, s’est entretenu le 7 mars, avec le nouvel Ambassadeur du Tchad au Niger, SE Ousman Sougui Koko.

En effet, à sa sortie d’audience, le diplomate tchadien a dit avoir rendu une visite de courtoisie au Chef du gouvernement. Ainsi, il a rappelé que le Tchad et le Niger entretiennent des relations séculaires basées sur la volonté des deux Chefs d’Etats.

Le Président de la République du Tchad SE Idriss Deby Itno et son homologue Issoufou Mahamadou de la République du Niger ont aussi abordé leurs priorités.

Selon lui, les relations que le Niger et le Tchad entretiennent ont conduit à la création des commissions mixtes, du G5 Sahel, etc.

Tchad : le Salon de l’Emploi et des Métiers ouvre ses portes le 23 mars à l’initiative de l’association Freedom

La présidente de l’association Freedom, Rayhanna Adam Saleh, a annoncé, au cours d’un point de presse, le mercredi, la tenue au palais du 15 janvier du Salon de l’Emploi et des Métiers, « TchadEmploi », le 23 mars 2019.

« La question de l’emploi, du chômage, de la formation est au centre de beaucoup de discussions des jeunes. Actuellement au Tchad, la population active est de plus de 6 millions de personnes et la plupart cherchent l’intégration, alors que la fonction publique ne peut employer à peu près que 100 milles personnes », relève la présidente de Freedom, Rayhanna Adam Saleh. En effet, le Salon de l’emploi et des métiers rassemblera la jeunesse tchadienne afin de proposer des alternatives d’emploi, de stages, de formations professionnelles et de valorisation des petits métiers.

« TchadEmploi » est le premier Salon de l’emploi et des métiers au Tchad avec des ateliers spécifiques tels que l’élaboration de curriculum vitae, de lettre de motivation, de business plan, des offres de stages, d’emplois et des formations, des séances de success story et de partage d’expériences avec des personnalités et chefs d’entreprises.

Freedom est une association qui œuvre dans le cadre de l’épanouissement et de l’émancipation de la jeunesse, de l’innovation, de l’emploi et métiers, de l’excellence et du développement à tous les niveaux.

 

Célébration : la journée internationale de la femme désormais déclarée fériée, chômée et payée au Tchad

C’est par le décret 273 portant modification de l’article 2 de celui N° 413 du 30 septembre 1997 signé ce jeudi, que la décision prend effet cette année.

En effet, le décret a été signé des mains du Chef d’Etat. En clair, la journée du 8 mars qui auparavant était ouvrable, est désormais fériée, chômée et payée.

C’est sur proposition du ministre de la Fonction publique, du Travail et du Dialogue social que le décret 273 portant modification de l’article 2 de celui N° 413 du 30 septembre 1997 a été signé ce 7 mars 2019.

Aux termes de ce décret, le 1er janvier, le 1er mai, le 11 août, le 1er décembre et le 8 mars sont considérés comme des jours fériés, chômés et payés. Lorsque ces fêtes tombent un dimanche, le lundi suivant est férié, chômé et payé.

Tchad : le Centre de Formation et Services Technologiques procède au recrutement de deux stagiaires

Ledit centre en question, est aussi spécialisé dans les installations de télécommunication.

En effet, le Centre de Formation et Services Technologiques (CF-Technologies), recrute deux stagiaires pour besoins de service.

De ce fait, il est leader dans son domaine et spécialisée dans l’édition des logiciels à l’usage des sociétés d’ingénierie et des installateurs.
Rappelons que la date limite pour le dépôt des candidatures est fixée au 15 mars 2019.

Tchad : le personnel de la mairie de N’Djamena interdit d’accès à cause du retard

Le maire de N’Djamena, Saleh Abdel Aziz Damane a exigé la fermeture des deux entrées principales de la mairie à 8 heures.

 « Tous les agents retardataires ne doivent pas entrer », telle est la consigne laissée par le maire aux agents postés à l’entrée du bâtiment. En effet, les agents retardataires, surpris par l’acte du maire de la ville de N’Djamena, se retrouvent en petit groupe sous les arbres dans les alentours. Alors, 5 femmes assises sur un banc voient d’un mauvais œil cet acte. « Il est mal conseillé », dit l’une d’entre elles.

Un peu plus loin, quelques directeurs et chefs de services, eux aussi dehors. « Avec la tension actuelle à la mairie de N’Djamena, il prend une telle décision ? », s’interroge un des chefs de services.

Ainsi, tous les retardataires se sont vus empêcher par les agents de la police municipale d’entrer dans la cour de l’institution. Sauf, le chef de service recouvrement ainsi que le directeur de cabinet ont été autorisés à accéder à leurs bureaux malgré leur retard.

 

Tchad : 115 lauréats de l’Institut Technique de Banque reçoivent leurs diplômes

Les 115 lauréats de l’Institut technique de banque (IBT) de la filière micro-finance et du brevet professionnel, ont reçu leurs diplômes le 05 mars. Ils sont de la promotion 2015-2018.

Les récipiendaires ont obtenu leurs parchemins au cours d’une cérémonie organisée dans la soirée du mardi 5 mars 2019, par la délégation du centre de formation de la profession bancaire et l’association professionnelle des établissements des microfinances du Tchad. La remise des diplômes s’est déroulée en présence du ministre des Finances et du Budget, Allali Mahamat Abakar, et la famille des lauréats.

Après deux ans d’études professionnelles dans le secteur bancaire, ce sont 115 étudiants tous employés en banque qui ont reçu leurs parchemins.

Le délégué du CFPB pour le Tchad, Mbaïhoundam Pierre, souligne que le diplôme de l’ITB est un véritable levier d’accélération de carrière en milieu bancaire et constitue une des pièces très importantes dans les dossiers de demande d’avis conforme et de nomination des dirigeants des banques. Il encourage les récipiendaires à tirer pleinement profit de ce diplôme.

Le président de l’APEC (association professionnelle des établissements de crédit du Tchad), Bichara Brahim Kossi, invite, pour sa part, les dirigeants des banques à renforcer les capacités de leurs personnels. Pour ce faire, il les encourage à inscrire le maximum d’agents à ces formations qu’offre le CFPB dont la notoriété n’est plus à démontrer. Implanté au Tchad il y a 50 ans, le CFPB, est une institution de droit français qui a pour vocation la formation des employés du système bancaire aux différents métiers de la profession. Il est rattaché à l’ITB (institut des techniques bancaires) et offre des opportunités d’études et de perfectionnement aux cadres et employés des banques pour renforcer leurs capacités.

Tchad : les orpailleurs de Miski refusent de déposer les armes

Malgré l’appel au désarmement lancé par le gouvernement le 03 mars, ils refusent de lâcher prise à Miski.

En effet, Miski est une localité située au nord-ouest du Tchad, où des affrontements répétitifs opposent l’armée aux orpailleurs.

« Nous refusons catégoriquement d’être désarmés dans la mesure où les raisons qui nous ont conduits à prendre les armes contre les autorités n’ont pas trouvé de solution », a déclaré le porte-parole du comité d’autodéfense de Miski.

Ainsi, serait convoitée par des personnes proches du régime. Et ce, au même titre que la zone aurifère de Kouri Bougoudi, selon le porte-parole du comité d’autodéfense.

Tchad : les populations se plaignent du manque criard du gaz domestique

Depuis plusieurs semaines, les ménages sont obligés de trouver des astuces pour cuisiner.

En effet, au Tchad, les habitants ne trouvent quasiment plus de gaz butane. La raison est que la centrale de Djermaya qui produit le gaz est en révision. Mais aussi une explosion de la demande de gaz domestique après l’interdiction de l’utilisation du bois de chauffe et du charbon.

Mais, les autorités assurent que des citernes de gaz ont été importées pour combler le manque et améliorer la situation. Mais à Ndjamena, les habitants perdent patience.

Tchad : une mission centrafricaine en visite dans le sud du pays

Au Tchad, la localité de Goré, au sud du pays, a reçu il y a quelques jours la visite d’une délégation centrafricaine.

Une visite qui fait suite à des échanges entre autorités locales qui souhaitent que la frontière, fermée en 2014 suite à une décision d’Idriss Deby, soit rouverte pour faciliter les échanges.

Le préfet de Bozoum, dans le nord de la Centrafrique, a rendu visite lundi dernier à son collègue de Gore, une des principales villes du Tchad frontalières avec la Centrafrique, pour continuer les échanges en vue d’une réouverture de la frontière.

Pour les autorités centrafricaines, il est important d’avoir un couloir de passage au sud du Tchad partant de la ville de Goré pour ravitailler le nord du pays en produits manufacturés mais aussi en bétails.

Contrebande de bétail

Depuis la fermeture de la frontière en 2014, la viande de bœuf manque en Centrafrique. La contrebande du bétail en direction de ce pays a pris de l’ampleur pendant toutes ces années sur fond de banditisme. Avec le retour de l’administration au nord du pays, Bangui souhaite que les frontières soient ouvertes, pour des échanges plus contrôlés.

Au ministère tchadien des Affaires étrangères, on indique que l’ouverture de la frontière est le souhait des deux pays qui y travaillent même si la rencontre entre les deux préfets reste une initiative locale.

 

Tchad : le groupe singapourien Olam International verse une première tranche de 1,5 milliard Fcfa aux cotonculteurs

Ce versement constitue la première tranche d’un montant total de 6,6 milliards Fcfa que la société doit aux cotonculteurs.

En effet, les cotonculteurs tchadiens ont touché cette semaine de la part de la société singapourienne Olam International, un montant de 1,5 milliard de francs CFA.

L’information a été confirmée par le président des producteurs de coton du Tchad, Mbontar Mbaïlaou. Il a également indiqué que cette enveloppe constitue la première tranche d’une somme de 6,6 milliards de francs CFA que l’opérateur singapourien, qui a repris la société Coton Tchad Société Nouvelle, doit aux cotonculteurs.

Ainsi, d’après Mbaïlaou qui reprend une promesse du groupe asiatique, une deuxième tranche devrait être versée au début du mois de mai prochain par Olam aux cotonculteurs. « Tous les impayés des producteurs de coton seront soldés en mai, période des semis », a indiqué une source au sein de la société singapourienne qui est décidée à vite solder cette dette.

 

Tchad : l’opposition conteste une fois de plus la constitution de la CENI

Seuls les partis représentés à l’Assemblée nationale et dans les conseils communaux peuvent faire partie de la Ceni. Or, l’actuelle Assemblée nationale n’a plus été renouvelée depuis huit ans.

Cette décision exclut de facto tous les nouveaux partis créés ces dernières années. C’est un décret signé par le chef de l’État Idriss Deby Itno qui a dévoilé la composition de la nouvelle équipe de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni). Une équipe de 30 personnes, dont 15 de l’opposition et 15 de la majorité présidentielle. Cependant, certains partis de l’opposition estiment que les critères ayant permis la désignation des membres de la Ceni sont discriminatoires.

François Djekombé est le président de l’Union sacré pour la République (USPR), une nouvelle formation politique. « Le fait que les gens se retrouvent pour dire qu’il faut d’abord être représenté au niveau de la mairie ou de l’Assemblée nationale pour faire partie de la Commission électorale nationale indépendante ( CENI) c’est une sorte de discrimination. Nous demandons une grande concertation au niveau de l’opposition pour pouvoir désigner nos 15 membres pour faire partie de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Il ne revient pas à un groupe de personnes de proposer des noms. Nous voulons des députés et des maires bien élus », explique le président de l’Uspr.

Même réaction du côté de la coordination des partis politiques pour la défense de la constitution, la Cpdc. Selon son porte-parole Poddi Bichara Djimet, cette situation risque de mettre à mal le processus électoral enclenché.  « C’est manifestement un début de fraude électorale au Tchad. On ne peut pas espérer avoir des élections crédibles avec un tel départ. C’est pourquoi, la Coordination des partis politiques pour la défense de la constitution, la CPDC dit que ce décret qui est manifestement illégal doit être simplement retiré et que la liste des membres de la CENI soit recomposée,» souligne Mr. Bichara Djimet.

Des accusations que rejette en bloc Alladoum Djarma Baltazare, rapporteur général du Cadre national de dialogue politique, le CNDP, l’organe chargé de la proposition des membres de la CENI.  « Sur 78 partis politiques de l’opposition, nous n’avons que 15 places. Et la loi prévoit clairement que la désignation des membres de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) obéit autant que peut se faire à la représentation à l’Assemblée nationale tout comme dans les conseils communaux. Je ne pense pas qu’il y a eu discrimination. La liste qui est présentée et entérinée par le décret du Chef de l’État est la liste la plus consensuelle. Mais comme le gâteau est petit, il est normal que ceux qui n’ont pas leur part s’agitent », insiste Mr. Djarma Baltazare.

Pendant que l’opposition dénonce la composition de la CENI, certains observateurs doutent même de la tenue de ces élections d’ici mai, c’est-à-dire dans 2 mois comme annoncées par le Chef de l’État Idriss Deby Itno.

 

Tchad : les victimes de Boko Haram suivies par des psychiatres

C’est un dispositif essentiel qui a été mis en place pour les victimes de Boko haram souffrant de différents traumatismes.

Cap sur la région du Lac Tchad. Plus précisément dans le camp de réfugiés de Dar es Salaam.

En effet, l’un des plus importants de la région avec environ 15.000 personnes venues principalement du Nigéria et du Niger.

Par ailleurs, le camp est sous la responsabilité du HCR, mais c’est l’ONG américaine IRC (International Rescue Committee), qui s’occupe de l’accès aux soins. Et notamment du service de santé mentale.

Tchad: bientôt la France accueille près de 240 demandeurs d’asile

Près de 240 demandeurs d’asile présents au Tchad seront bientôt accueillis en France, a annoncé mardi l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) à l’issue d’une nouvelle mission dans ce pays.

« Une nouvelle mission de l’Ofpra vient de s’achever au Tchad, avec le haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés, pour près de 240 demandeurs d’asile qui seront prochainement accueillis en France », peut-on lire sur le compte Twitter de l’agence.

Emmanuel Macron a annoncé en octobre 2017 que la France accueillerait 10.000 réfugiés « sur les deux prochaines années », dont 3.000 issus des « missions de protection avancées » de l’Ofpra au Niger et au Tchad.

Ces missions doivent permettre selon le chef de l’Etat français « d’éviter aux gens de prendre des risques fous » en traversant la Méditerranée pour rejoindre l’Europe « alors qu’ils ne sont pas tous éligibles à l’asile ».

Sécurité : pourquoi le Tchad ferme sa frontière avec la Libye ?

C’est la deuxième fois en deux ans que le gouvernement tchadien annonce la fermeture de la frontière avec la Libye.

Après un séjour dans la région du Tibesti, frontalière avec la Libye, le ministre de la Sécurité tchadien Mahamat Abali Salah a annoncé dimanche la fermeture de la frontière nord du pays pour faire face aux différentes menaces.

Cette fois-ci, l’annonce intervient quelques semaines après l’intervention de l’armée française pour stopper la progression d’une colonne rebelle venant de la Libye, qui menaçait de marcher sur la capitale.

Selon le ministre de l’Administration du territoire et de la Sécurité publique, Mahamat Abali Salah, il s’agit de prévenir les incursions rebelles, mais aussi de combattre l’orpaillage clandestin qui reste un problème dans cette partie du territoire.

De l’avis de plusieurs observateurs, après avoir éradiqué la colonne qui menaçait le nord-est du pays, le gouvernement semble avoir décidé de s’occuper de l’extrême-nord où deux, voire trois mouvements rebelles sont présents depuis un moment.

L’offensive des troupes du général Haftar pour pacifier le Sud libyen, qui a poussé des centaines de personnes à descendre vers le nord du Tchad, a facilité la tâche aux Tchadiens qui sont accusés d’avoir fait massacrer des rebelles qui cherchaient à faire reddition.