Tchad : le ministre de la Justice met en garde contre l’utilisation des symboles de l’Etat

Le ministre de la Justice, Mahamat Ahmat Alhabo à l’issue d’une communication, rappelle que l’utilisation de l’armoirie de la République du Tchad et du Sceau de l’Etat est réglementée.

Il a fait cette déclaration à l’issue du point de presse du 20 septembre 2022. Le ministre de la Justice, Mahamat Ahmat Alhabo alerte dès lors, sur l’utilisation de l’Armoirie de la République et le Sceau de l’Etat. Il rappelle que toute reproduction non autorisée est proscrite et fera l’objet de sanctions conformément à la loi en vigueur.

Mahamat Ahmat Alhabo explique que le Sceau est réglementé par les textes suivants, l’ordonnance n⁰029/PR/86 du 04 décembre 1986 portant réhabilitation du Sceau de l’Etat; l’ordonnance n⁰ 30/PR/86 du 04 décembre 1986 réglementant la fabrication et l’utilisation des sceaux de l’Etat.

Le ministre de la Justice dénonce l’utilisation anarchique de ces emblèmes. « Le Sceau de l’Etat ainsi utilisé par les administrations se fait de manière anarchique ; il est fabriqué et détenu par des personnes non autorisées; il se fabrique à tous les coins des rues créant ainsi une confusion dans les actes des administrations publiques. »

Face à cette pratique qui va crescendo, le patron de la justice a signé une convention de partenariat avec l’imprimerie du Tchad. « Désormais seule l’imprimerie du Tchad est habilitée à fabriquer les Sceaux de l’Etat sur autorisation du Garde des Sceaux Ministre de la Justice

« Les fabricants illégaux et les faussaires qui écument les coins des rues de nos villes et villages doivent cesser leurs entreprises au risque de se trouver face à la rigueur de la loi ». Enfin, le ministre de la Justice invite également les administrations à se conformer aux textes ci-dessus et faire fabriquer les Sceaux tels qu’indiqués dans l’ordonnance.

Tchad : Wakit Tamma maintient sa marche malgré l’interdiction ministérielle

La Coordination des actions citoyennes Wakit Tamma a décidé de maintenir son ordre de marche de ce mercredi 21 septembre 2022, malgré l’arrêté du ministre de la Sécurité publique.

Par un arrêté signé le 20 septembre 2022, le ministre de la Sécurité Publique, Idriss Dokony Adiker interdit la marche pacifique de « quelques organisations de la société civile » prévue pour ce mercredi 21 et le samedi 24 septembre 2022 au motif qu’il n’a reçu de demande de marche ou de manifestation publique . L’arrêté de préciser qu’en cas de non-respect de ces termes, « les organisateurs seront tenus pour responsables devant les juridictions de la République de tout ce qui adviendra. »

Pour la plateforme, la décision ministérielle est une comédie : «Que cette comédie du ministère de la Sécurité publique ne vous décourage pas, chers tchadiens. Il est vraiment temps pour nous de prouver aux yeux du monde entier que le pouvoir est au peuple.» Peut-on lire sur la page Facebook de Wakit Tamma « Il n’y a rien à attendre de ce système. Tous les tchadiens sont appelés à sortir massivement demain dès 7 heures à la Place de la nation pour lutter contre le régime qui n’a de respect pour personne.»

Ainsi la coordination des actions citoyennes invite le peuple à : «braver la peur pour faire valoir ses droits et libertés fondamentaux qui leurs sont garantis par les textes de la République. N’admettons pas qu’ils soient bafoués par ce groupe de militaires au pouvoir. N’acceptons pas d’être esclaves dans notre propre pays en obligeant le pouvoir à respecter et écouter le peuple. En effet, il ne peut jamais y avoir du pouvoir sans l’existence du peuple. »

 

Tchad : l’ex ministre des Affaires étrangère bénéficie du soutien de ses collaborateurs

Le Bureau de la cellule syndicale du ministère des Affaires Etrangères, convoque une assemblée extraordinaire et urgente suite à la démission du ministre, Chérif Mahamat Zene.

Par un communiqué de presse, parvenu à notre rédaction, Bureau de la cellule syndicale du Ministère des Affaires Etrangères, de l’Intégration Africaine et des Tchadiens de l’Etranger, manifeste son inquiétude suite à la démission du chef dudit département. Il partage les raisons qui ont poussé Chérif Mahamat Zene à quitter le gouvernement.

Ainsi, le bureau convoque une Assemblée générale extraordinaire de toute urgence pour les mesures et actions à prendre. Cette réunion de crise est prévue demain mercredi 21 septembre 2022 dès 10h00 au sein dudit département ministériel.

Dans le communiqué, les collaborateurs du désormais ancien chef de la diplomatie, demande aux pouvoirs en place de faire montre du respect de la mission assignée à chaque département ministériel. D’après le communiqué, cela évitera l’usurpation des fonctions et des titres, objet du départ de Chérif Mahamat Zene. La  cellule appelle à la retenue de tous les membres du gouvernement.

La cellule sollicite l’implication personnelle du président du Conseil militaire de transition, Mahamat Idriss Deby Itno, pour le dénouement heureux de ce qui peut être nommé : « conflit des compétences et permettre au ministère des Affaires étrangères, régalien » soit-il, de reprendre la main sur tout ce qui lui est dévolu par compétences et attributions.

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Tchad : Mario Nderngue maintient son attachement à la justice

L’artiste réaffirme  son engagement à lutter contre toutes formes d’injustice. Il fait une sortie après son séjour au commissariat et la violence subie entre les mains des forces de maintien de l’ordre.

Son arrestation, son passage  au commissariat ainsi que le traitement reçu de la part des policiers n’ont en rien entaché son engagement. Mario Nderngue, libéré, réitère son serment personnel de combattre l’injustice. C’est d’ailleurs pour cette œuvre qu’il vient de séjourner au commissariat.

En effet, tout commence le 2 septembre dernier. Ce jour-là, il répond à un appel du président des  Transformateurs Succes Masra et du porte-parole du parti l’artiste Ray’s Kim. Suite à ce  post Facebook, il va prendre part au meeting au balcon de l’espoir un jour après. Ce samedi-là, alors que ses compagnons et lui se mettent en place pour le meeting, ils constatent que les forces de maintien de l’ordre ont  quadrillé le siège du parti.

Dans la foulée, ces forces s’en prennent à un jeune qui cherchait la monnaie. « Subitement, ils se sont  mis à le tabasser et l’ont embarqué. Il a jeté ses 10 000 FCFA sur le comptoir. Ces hommes en tenue ont quand même arraché l’argent. J’ai voulu réagir, mes amis m’ont dit de me calmer (…)

Netoua Ernestine qui habite dans la zone est sortie  en voiture, mais on l’a fait descendre et on l’a frappé. A ce moment, je me suis dit non. C’est injuste. On ne peut pas frapper une femme. Même si je ne peux pas intervenir, je dois filmer. Je ne peux pas cautionner ! Même si c’est PCMT qui est en danger, c’est  un Tchadien et je dois dénoncer », raconte l’artiste.

Pour avoir filmé l’acte, « ils ont arraché mon téléphone, ils nous ont conduit au CPS n°1. Ils nous  ont torturés. On m’a forcé à déverrouiller mon téléphone et m’ont particulièrement torturé parce que j’ai filmé la scène », décrie Nderngue.

Dans un autre  post Facebook, l’artiste remercie tous les Tchadiens pour leur « soutien, amour et engagement » pour sa modeste personne. « Je vous ai sous-estimés à un moment donné, mais j’ai eu tort. Désormais j’ai appris et  je sais que j’ai une famille en or », assure-t-il.

Par ailleurs, Mario  Nderngue rappelle que son combat pour la justice n’est pas une œuvre récente. Avant de devenir artiste, il s’investit dans cette mission. A titre illustratif, il a présidé la manifestation contre l’ambassade du Burkina Faso. Il l’a fait  en sa qualité de président de la commission de la crise en 2014. « Huit ans après, je reste dans la même logique », déclare-t-il. Et le combat continue sans doute.

Tchad : démission du ministre des Affaires étrangères

Cinq mois après son arrivée au ministère des Affaires étrangères, Chérif Mahamat Zene quitte le gouvernement de transition du Tchad.Chérif Mahamat Zene a remis sa lettre de démission le lundi 19 septembre au président du Conseil militaire de Transition, Mahamat Idriss Deby et au Premier ministre.

Sur son compte Facebook, l’ex chef de la diplomatie tchadienne a expliqué les raisons de son départ du gouvernement dirigé par Albert Pahimi Padacké. « Depuis quelques mois, mon engagement et ma volonté de servir mon pays se trouvent contrariés par des initiatives et actions parallèles de certains membres de votre cabinet et du gouvernement entreprises à mon insu et sur vos instructions. Ces initiatives et interférences répétitives ne visent qu’à entraver l’exercice de mes fonctions et empiéter sur les prérogatives qui sont celles de mon département, telles que définies dans le décret », indique-t-il.

Chérif Mahamat Zene qui occupe la fonction de ministre des Affaires étrangères depuis mai 2022 ajoute : « Devant une situation aussi malsaine que confuse et inacceptable, entretenue à dessein et dépouillant le département que je dirige de toutes ses prérogatives, et me réduisant à un simple figurant, il ne me paraît ni opportun, ni responsable de continuer à occuper mon poste ».

Précédemment ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Cherif Mahamat Zene n’était plus en odeur de sainteté avec son remplaçant Abdraman Kalamoullah, désigné par la « hiérarchie » pour s’adresser au corps diplomatique à propos de l’évolution du dialogue national inclusif et souverain, indiquent des sources locales à APA.

Ouvert le 20 août, le dialogue national inclusif a pour objectif de « réconcilier l’ensemble des Tchadiens » en vue de l’organisation des élections pour le transfert du pouvoir aux civils.

Après le décès du président Idriss Deby Itno en avril 2021 au front face aux rebelles du Front pour l’Alternance et la Concorde (Fact) dans le nord du Tchad, son fils Mahamat Idriss Deby a pris le contrôle du pays et a promis une transition de 18 mois.

Tchad : le site d’orpaillage de Kouri de nouveau ouvert

Le directeur de la Société nationale d’exploitation minière et de contrôle (SONAMIC), annonce la réouverture du site d’orpaillage de Kouri 35 et Kouri 60.

Près de quatre mois après sa fermeture, le site d’orpaillage de Kouri, dans la province du Tibesti, de nouveau opérationnel. Ce site avait été fermé suite à des affrontements meurtriers entre les communautés Tamas et Arabes. De centaines de morts avaient été enregistrés.

Dans un communiqué de presse, Adam Nouky Charfadine, directeur de la Société nationale d’exploitation minière et de contrôle annonce la réouverture des sites de Kouri 35 et Kouri 60 à toute personne ou société d’orpaillage. « Tous ceux qui veulent pratiquer cette activité dans les sites cités doivent se présenter aux services compétents de la SONEMIC pour régulariser leur présence en se faisant enregistrer et enrôler. », peut-on lire dans la note.

La SONEMIC exhorte les organisations et personnes détenant des engins lourds de se conformer aux règles fiscales en vigueur en s’acquittant de leurs taxes et impôts.

Sur le plan sécuritaire, le directeur général de la SONEMIC interdit le port d’arme, qu’elle soit à feu ou blanche, sur les sites d’orpaillage. Tout contrevenant s’expose aux sanctions, précise la note.

Les opérateurs économiques Tchadiens dénoncent des tracasseries au port de Douala

Le Conseil national des importateurs, Investisseurs, industriels Tchad, s’insurge contre l’augmentation subite et unilatérale des taxes de transit au port de Douala, Cameroun.

Le secrétaire général du Conseil national des importateurs, investisseurs, industriels et exportateurs du Tchad (Conite), Mahamat Nour Abakar alerte sur des manœuvres, initiées par des « forces occultes » implantées au Cameroun, à pied d’œuvre pour asphyxier l’économie tchadienne.

« Des Organisations aux activités occultes et illégales, aidées en cela par une grappe d’individus extrêmement cupides, dangereux et mal intentionnés, se sont concertés au Cameroun, très précisément au niveau du Port de Douala, principal point d’accès des Importations et Exportations des Vivres et Non-Vivres à Destination ou en Provenance du Tchad, pour décider de l’asphyxie économique et commerciale de notre cher et beau pays le Tchad. » Ainsi s’est exprimé le SG au cours d’un point de presse du 19 septembre 2022.

Le Conite dénonce également l’implication des responsables de la Direction générale des douanes (DGD) du Cameroun dans ce Consortium dit de mal. Les hommes d’affaires tchadiens expliquent que la manœuvre a commencé par : « des surtaxes bizarres et inexpliquées, qu’eux-mêmes appellent Extra-légales sur toutes les Importations et Exportations des Vivres et Non-Vivres en Provenance et à Destination du Tchad ». Dans les détails, les opérateurs économiques expliquent que ce qui était facturé à 35.000Fcfa s’élève à plus de 500.000Fcfa, du jour au lendemain sans la moindre explication.

Le Conseil national des importateurs, Investisseurs, industriels Tchad  interpelle, le ministère tchadien des Affaires étrangères, le ministère des Finances, le ministère du Commerce, L’ANIE, le COC-Tchad, la Chambre du Commerce du Tchad, et le Patronat Tchadien. Il demande à ces institutions de prendre leurs responsabilités pour que : « Plus jamais de telles attaques économiques et commerciales ne se concoctent contre le Tchad ».

Le Conite avoue qu’il a déjà commencé à : « étudier et réfléchir sur les possibilités de l’abandon pur et simple du Port problématique de Douala au profit des Ports du Soudan et du Benin.»

Congrès mondial des médias : le programme complet connu

Le Congrès mondial des médias (GMC) prévu du 15 au 17 novembre 2022 à Abu Dhabi, la capitale des Emirats arabes unis, promet de faire salle comble grâce à une « avalanche d’inscriptions » de la part de capitaines d’industrie.Quelque 1200 délégués devraient côtoyer environ 200 PDG de médias et plus de conférenciers de renommée mondiale pour animer une série de séances de réflexion et de débats, dont la ministre zimbabwéenne de l’Information, de la Publicité et de la Radiodiffusion, Monica Mutsvangwa ; Mohammed Jalal Alrayssi, Directeur général de l’Agence de presse émiratie (WAM), et Naji Gouiaa, PDG de MediaCity Mauritius.

Il s’agira également d’une plateforme permettant de présenter des produits indispensables à l’évolution des médias mondiaux, tels que des technologies de pointe, du matériel d’équipement et des outils de médias sociaux.

Au centre des préparatifs frénétiques, son programme laisse déjà entrevoir une série d’événements bien remplis, à commencer par une cérémonie d’ouverture au cours de laquelle seront prononcés des discours qui interrogeront l’état actuel de la scène médiatique mondiale en vue de façonner son paysage futur.

Les organisateurs ont délibérément prévu de faire en sorte que l’événement se déroule sur une plateforme multilingue, ce qui signifie que les discours seront prononcés dans toutes les principales langues du monde, augmentant ainsi son attrait pour un public mondial sans précédent dans l’histoire de l’organisation du congrès.

Il y aura également du temps pour une exposition d’ouverture, des discours principaux expliquant le pouvoir de transformation des médias contemporains, une interface de panel ministériel, une session d’interrogation sur la question de savoir si les médias numériques offrent des possibilités d’investissements futurs, suivie d’autres présentations examinant les tendances d’investissement dans le secteur et la manière dont elles affecteront son paysage, les avantages pour les entreprises et la question de savoir si les grandes entreprises technologiques en Europe devraient être obligées de payer pour le contenu.

Une session mettant l’accent sur l’Amérique du Nord se penchera sur la question de savoir si les régulateurs peuvent suivre le rythme de l’évolution des médias physiques vers les médias virtuels, tandis qu’une présentation sur l’avenir des actualités et des analyses sur la façon dont l’intelligence artificielle (IA), l’apprentissage automatique et l’automatisation transformeront les actualités vont couronner la première journée du congrès.

La deuxième journée s’ouvrira sur l’étude par les participants de l’évolution des défis liés à l’exploitation des innovations technologiques pour lutter contre la diffusion de fausses informations et encourager l’unité sous la bannière de la Journée mondiale de la tolérance.

Les sessions suivantes aborderont les questions relatives à la dynamique des groupes de réflexion sur les médias à l’ère de l’information numérique, et examineront les médias sociaux et la consommation au Moyen-Orient et en Afrique, en faisant le point sur la façon dont ils ont transformé le paysage médiatique dans cette région.

Les discussions porteront également sur la manière dont l’essor des capsules a modifié le secteur des médias, sur l’Asie et sur la question de savoir si les services de streaming constituent un marché encombré ou s’il y a encore de la place pour d’autres.

Au cours de la deuxième journée, les participants échangeront leurs points de vue sur l’économie des créateurs, sa genèse, qui la finance et qui contrôle sa production.

Il y aura également une présentation sur le ESport avant que la journée ne se termine par un panel sur les Objectifs de développement durable (OMD) en référence aux médias mondiaux.

La troisième et dernière journée, le 17 novembre 2022, s’ouvrira par un discours-programme soulignant l’importance d’un design inclusif et le rôle des préjugés cognitifs dans la conception des médias sociaux, qui sera suivi d’une présentation sur la diversité et l’inclusion à l’ère numérique : « Les femmes dans les médias ».

La conférence mettra également l’accent sur la psychologie des consommateurs en examinant les tendances les plus récentes et les prévisions futures en matière de consommation de médias, en se focalisant sur l’Amérique latine, avant un débat sur la grande déperdition dans le secteur des médias, sur la question de savoir si les entreprises de médias devraient être responsables des commentaires sur les réseaux sociaux et sur les présentations visant à séduire les consommateurs dans un monde aux choix infinis.

« Le journalisme d’influence : Une nécessité ou de l’autopromotion ? » sera le thème d’une table ronde, qui sera suivie par une session de clôture sur le thème « Amplifier les voix minoritaires à travers le monde pour une narration précise ».

Le Tchad figure parmi les pays les plus vulnérables au changement climatique

Le Niger, le Mali et le Tchad, figurent parmi les sept pays les plus vulnérables au changement climatique dans le monde et leur capacité d’adaptation est fortement limitée par la pauvreté et la fragilité.

Le rapport national sur le climat et le développement, publié par le Groupe de la Banque mondiale pour les pays du G5 Sahel, indique que 13,5 millions de personnes supplémentaires pourraient basculer dans la pauvreté à travers la sous-région d’ici 2050, du fait des chocs liés au changement climatique. D’après ce rapport, le Sahel est particulièrement vulnérable à la dégradation des terres et la désertification. « La région est en effet confrontée à une sévère augmentation des sécheresses, des inondations, et autres impacts causés par le changement climatique. », peut-on lire.

« Le changement climatique affecte sévèrement les populations et vient remettre en cause les gains de développement durement acquis. L’analyse indique que le changement climatique renforce les cycles de pauvreté, de fragilité, et de vulnérabilité dans le Sahel, » souligne Ousmane Diagana, vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et centrale« Avec une population qui devrait doubler au cours des 20 prochaines années pour atteindre 160 millions de personnes, les pays du Sahel doivent accélérer leur croissance et prioriser l’adaptation climatique s’ils veulent concrétiser le dividende démographique et mettre la région sur la voie d’une croissance durable et inclusive. »

Par ailleurs, fait savoir explique Clara de Sousa, directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Burkina Faso, le Mali, le Niger et le Tchad : « Il existe de réelles opportunités pour développer un Sahel plus résilient. »

Pour atténuer l’impact de cette crise et aider le secteur agricole à développer sa résilience climatique à moyen terme, le Groupe propose d’étendre les programmes de protection sociale et les initiatives en faveur des paysages agricoles pour adopter de meilleures pratiques de gestion des ressources et accroître l’usage des technologies adaptives.

Tchad : le ministre des Affaires étrangères quitte le gouvernement

Chérif Mahamat Zene, ministre tchadien des Affaires étrangères vient d’annoncer sa démission du gouvernement. Un poste qu’il occupe depuis le 02 mai 2021, au sein du gouvernement de transition.

« Je vous informe par cette lettre de ma décision de démissionner de mes fonctions de ministre des Affaires Etrangères que j’exerce depuis le 02 mai 2021, au sein du gouvernement de Transition. » C’est par ces mots que Chérif Mahamat Zene, annonce sa démission au président du Conseil militaire de transition, Mahamat Idriss Deby Itno dans la lettre du 19 septembre 2022.

Le ministre démissionnaire explique quelques mois, son engagement et sa volonté de servir son pays son contrariés par des initiatives et actions parallèles de certains membres du cabinet du chef de la junte et du gouvernement. Chérif Mahamat Zene confie que ces manœuvres sont instruites par le chef de la junte à son insu. « Ces initiatives et interférences répétitives et intempestives ne visent qu’à entraver l’exercice de mes fonctions et empiéter sur les prérogatives qui sont celles de mon département, telles que définies dans le Décret N°O58/PCMT/PMT/2021 du 15 juin 2021, portant structure générale du Gouvernement et attributions de ses membres. »

Chérif Mahamat Zene refuse dès lors d’être un simple figurant. « Devant une situation aussi malsaine que confuse et inacceptable, entretenue à dessein, et dépouillant le département que je dirige de toutes ses prérogatives, et me réduisant a un simple figurant, il ne me parait ni opportun, ni responsable de continuer à occuper mon poste. »

Le Tchadien Abakar Bichara reçoit le Prix Africain du Mérite et de l’Excellence PADEV 2022

A Kigali, capitale du Rwanda, le jeune entrepreneur tchadien, Abakar Bichara a reçu le dimanche 18 septembre, trophée du Prix Africain du Mérite et de l’Excellence PADEV 2022.

Le fondateur du Centre Américain Hapinness, Abakar Bichara a reçu le Prix Africain du Mérite et de l’Excellence PADEV 2022. C’était au cours d’une cérémonie organisée dans la ville de Kigali. Le jeune lauréat tchadien est le promoteur du complexe éducatif de formation et de promotion de langues vivantes notamment l’anglais. Il est d’ailleurs le plus jeune de tous les lauréats africains de cette édition.

Le PADEV/KIGALI 2022, est une rencontre de haut niveau réunissant différentes personnalités du monde politique, des affaires, diplomates, des institutions de finance, société civile, décideurs continentaux etc.

Au niveau national, Abakar Bichara a remporté plusieurs distinctions. C’est un jeune entrepreneur dynamique et influenceur qui s’arrime à l’évolution de la langue et de la technologie. Ce nouveau pris est la récompense du travail accompli en faveur de l’éducation et la formation. Il a fièrement dédié son prix à la jeunesse tchadienne toute entière.

Tchad : Mahamat Ahmat Alhabo revient sur la disparition du Pr Ibni Oumar

L’actuel ministre de la Justice, Mahamat Ahmat Alhabo, par ailleurs secrétaire général du parti PLD, se prononce de nouveau sur la disparition tragique du Pr Ibni Oumar Mahamat Saleh.

« JE NE SUIS PAS UN CANCRE »!

« Dans la présentation des rapports de la Commission N°1 : Paix, Cohésion sociale et Réconciliation nationale, il a été recommandé, en page 25, de mettre en place un mécanisme de vérité, justice, réparation et Pardon, notamment en ce qui concerne la situation des personnes disparues forcées.

Pour ceux qui ne le savent pas, Ibni Oumar Mahamat Saleh, ancien SG du PLD, est une personne disparue forcée depuis le 3/2/2008. Le PLD a déposé une plainte contre X, le 5/2/2008 au Parquet de grande instance de N’Djaména. L’affaire a été jugée, après une longue enquête. Une décision de non-lieu a été rendue par la juridiction nationale.

La disparition forcée est, selon la règlementation en vigueur, un crime. Et tout crime est imprescriptible.

Dès lors, ce dossier peut être rouvert par le juge si des informations ou éléments nouveaux et tangibles peuvent être lui présentés par la défense.

Tous les éléments en notre possession dans cette affaire ont été versés au dossier par nos soins, lors du premier procès.

C’est pourquoi, en tant que partie civile dans cette affaire, nous avons lancé, solennellement au DNIS, un appel à toute personne qui détiendrait une information précieuse sur la disparition de Ibni-Oumar Mahamat-Saleh de nous la transmettre, car cela permettra à nos avocats de saisir à nouveau la justice pour que la vérité et le droit soient dits. Interviendra ensuite le pardon dans le cadre de la réconciliation et la refondation d’un nouveau Tchad.

Vous aurez compris que je n’ai pas parlé en ma qualité de Garde des Sceaux, Ministre de la Justice mais en tant que Secrétaire Général du PLD.

Et j’ai toujours, autant que faire se peut, éviter le mélange du genre. Et je ne peux pas non plus profiter de ma fonction ministérielle pour faire pression sur les magistrats pour des intérêts personnels. Il s’agit là d’une question des principes et d’éthique pour éviter tout mélange du genre. Ce faisant, je pense, en mon fort intérieur, que je ne suis pas un cancre !

Mais je peux aussi comprendre que la morale et l’éthique ne sont pas la tasse de café de tout le monde et que les règles de la justice ne sont pas, non plus, à la portée des petits esprits et des novices !».

Tchad : tueries dans le Lac Iro, le FACT fustige la gestion de la junte

Le Front pour l’Alternance et la concorde du Tchad, condamne la légèreté avec laquelle le pouvoir en place gère le conflit intercommunautaire à l’origine de plusieurs morts dans le Lac Iro.

« Des corps déchiquetés, des crânes fracassés, du sang partout, des villages brûlés… telles sont les images qui nous parviennent en ce moment du lac Iro (Kyabé). » se lamente le FACT. Le mouvement rebelle regrette que ces derniers temps les événements se succèdent et se ressemblent. Car après Faya, Abéché, Sadana, Kouri Bougoudi oû les tueries se sont succédé… « On a cette fois-ci Kyabé! »

Le FACT condamne la réaction du présidium du dialogue en cours. « Interpellé sur ces atrocités par la plénière, Gali Ngothé Gata, président du présidium d’un dialogue vidé de sa substance après le retrait définitif de l’Eglise catholique, se défausse, toute honte bue, sur le gouvernement. »  Bien qu’originaire de la région affectée, Gali Ngothé Gata n’a pas fait allusion aux nombreuses victimes enregistrées. « Ce dernier par la voix de son porte-parole fait une laconique intervention d’une minute vingt secondes (1:20), ne mentionnant ni morts ni blessés, fait état d’une situation complètement maîtrisée. » S’indigne le FACT dans son document.

Le FACT condamne fermement non seulement ces assassinats mais aussi et surtout la : « légèreté avec laquelle la junte traite cette affaire en se déchargeant totalement de sa fonction régalienne d’assurer la sécurité des Tchadiens. »

Ainsi, le mouvement exhorte le procureur de la République à traduire en justice les auteurs de ces crimes car une république sans justice est une jungle où la loi du plus fort demeure la règle.

Pour mémoire, les tueries dans le département du Lac Iro, province du Moyen Chari ont éclaté le mardi 13 septembre 2022.

Tchad : conflit intercommunautaire au Lac Iro, la tension reste vive

Malgré la présence du secrétaire général de la province du Moyen-Chari, Ahmat Tidjiani à Kyabé, à Kyabé pour trouver des solutions aux conflits agriculteurs-éleveurs, la tension est vive.

Le conflit qui oppose agriculteurs et éleveurs a encore fait couler du sang dans la province du Moyen Chari. Au moins 17 personnes sont mortes au cours des affrontements du mardi 13 au mercredi 14 septembre 2022. La tension est encore perceptible et les familles des victimes pleurent les disparus. Les populations n’entendent pas se calmer d’aussitôt.

En effet, tout est parti d’un troupeau de bœufs qui a des champs d’leveurs, fait savoir le gouverneur u Moyen Chari, Ali Ahamat Akabache.   Le numéro 1 de la province confie que c’est ce : « Ce qui a mis le feu au poudre déclenchant un premier accrochage avec un bilan d’environ 17 morts dans la localité de Kyabé dans le département du Lac Iro, province du Moyen-Chari.»

Dans la quête de solutions, secrétaire général de la province du Moyen-Chari qui séjourne dans la localité depuis hier a inspecté certains villages. Ce vendredi 16 septembre 2022, Ahmat Tidjiani et son équipe ont rencontré les parties impliquées dans les attaques. L’ordre a été donné de former un comité de crise pour stopper l’hémorragie. Ils pourront travailler en collaboration avec le dispositif sécuritaire, préalablement mis sur pied.

Il est important de préciser qu’en plus des 17 morts cités, de nombreux blessés sont enregistrés, parmi lesquels, l’ex commandant de brigade de Dindjebo, Koulamadji Nardji. D’après une source, les éleveurs lui ont tiré dessus alors qu’il essayait d’extirper les cultivateurs blessés.

Tchad : le Code des personnes et de la famille, une question qui déchire

L’évocation de la question du Code des Personnes et de la Famille divise les participants au dialogue national inclusif et souverain. Malgré les explications de la ministre de la Femme, le doute plane.

Hommes politiques, autorités traditionnelles et religieuses, et acteurs de la société civile prenant part au Dialogue national inclusif et souverain ne parviennent pas à s’accorder sur le sujet. Les participants d’obédience musulmane craignent que l’acceptation de ce code favorise l’instauration de l’homosexualité au Tchad.

Pour la ministre de la Femme, de la Famille et de la Protection de l’enfance, Amina Priscille Longoh, il s’agit d’une mauvaise interprétation.  « 80% des intervenants n’ont pas lu ce Code. Ceux qui l’ont lu savent qu’il n’est jamais question d’entretenir ou d’instaurer l’homosexualité au Tchad. » Elle rappelle que, l’article 155 dudit Code stipule : « clairement qu’il ne peut jamais avoir en République du Tchad, un mariage entre deux personnes de même sexe».

La clarification de la ministre ne convainc pas Abbas Abakar Abbas du CSAI : « la société refuse parce que ça ne rime pas avec ses cultures, ses valeurs », s’est-il exclamé. Un avis que partage Cheikh Ali Nahar Zene. Ce dernier s’oppose à tout débat sur le mariage homosexuel : « ce n’est pas de notre culture. Un homme qui épouse un homme, et une femme qui épouse une femme, nous ne sommes pas des animaux ».

La réaction du directeur de cabinet civil adjoint de la présidence

De l’avis du Directeur du cabinet civil adjoint de la présidence de la République : « 98% de ceux qui parlent du code de personnes et de la famille n’ont même pas lu une page de ce document qui a été pourtant débattu à l’AN.» « Extraordinaire, cette paresse intellectuelle», s’exclame-t-il sur sa page Facebook. Abdel-Nasser Garboa est favorable au débat sur le Code des personnes et de la famille. Il précise d’ailleurs que c’est un impératif. « La République fédérale ou unitaire doit avoir son code. Il faut lire le projet avant de le critiquer. Le Tchad est laïc. C’est important de le savoir.» lance le directeur du cabinet.

La ministre de la Femme de son côté insiste : « C’est le Code des personnes et de la famille, ce n’est pas le Code de la femme comme beaucoup le confondent. (…) Depuis 25 ans, nous continuons à parler de ce Code avec toujours la même méfiance, malheureusement expressément entretenue. Ce que nous avons entendu, dans la salle, est malheureusement tout, mais sauf l’expression d’une nation unie et laïque », souligne Amina Priscille Longoh.

Tchad : un groupe de partis politiques alerte le PCMT sur les insuffisances du dialogue

Un groupe de 51 partis politiques, alerte le président du Conseil militaire de transition, Mahamat Idriss Deby Itno, sur les ‘’ratés’’ du dialogue national inclusif et souverain en cours.

Dans une lettre adressée au PCMT, le groupe des partis politiques participants au dialogue national inclusif et souverain dénonce les irrégularités constatées depuis le début des travaux. Pour eux, le dialogue tant attendu par le peuple connait quelques ratés, loin des attentes nobles.

Les signataires dénoncent, le passage en force qui s’opère dans les différentes activités du DNIS allant de l’adoption du règlement intérieur aux travaux en commissions thématiques. Egalement les multiples suspensions enregistrées depuis l’entame des travaux.

« Nous ne sommes pas d’avis des ‘‘passages en force’’ opérés lors de l’adoption du règlement intérieur et la mise en place du présidium ainsi que les commissions thématiques et leurs sous commissions ». Indiquent les formations politiques dans leur correspondance. Ils regrettent que : «l’esprit du consensus qui devrait prévaloir lors de ces assises a été purement et simplement ignoré »

Le groupe des partis politiques participants au DNIS refuse d’être des figurants dans un scenario écrit d’avance et fait quelques propositions. « Il serait judicieux de bannir des mauvaises pratiques telles que le phénomène majoritaire obtenu par applaudissement, le refus du consensus par un passage en force, la non prise en compte des voix majoritaires et l’attribution sélective de la parole ». Ces détails sont contenus dans la lettre adressée au président du Conseil militaire de transition.

Tchad : les Oulémas interdisent de parler de la religion musulmane au dialogue

Les autorités de la religion musulmane au Tchad, mettent en garde les participants au dialogue national inclusif et souverain sur le débat relatif au Code des personnes et de famille.

Le rapport de synthèse de la commission thématique « paix, cohésion sociale et réconciliation nationale » à l’origine des polémiques en dehors et à l’intérieur du Palais de la culture où se déroulent les travaux du DNIS.  Les Oulémas mettent en garde les participants et le président du présidium et les tiennent pour responsables de tout ce qui adviendrait.

Pour ces autorités musulmanes, les questions touchant à l’islam ne doivent en aucun cas être soulevées dans les débats. Tout en reconnaissant que la réconciliation nationale et la paix sont une condition sinequanone pour tout développement, les oulémas musulmans exigent la suppression de tout ce qui est mentionné dans le document du dialogue surtout les questions qui touchent la religion musulmane.

« Vous êtes donc responsable devant DIEU le jour de la redirection puis devant le peuple que vous représentez à ce dialogue », déclarent les oulémas.

Dialogue national inclusif : le Tchad sollicite l’accompagnement de la Côte d’ivoire

Le président ivoirien Alassane Ouattara, s’est entretenu, dans l’après-midi, du mercredi 14 septembre 2022, avec le ministre d’Etat, conseillé à la présidence, Adoum Younousmi.

Le ministre d’Etat Adoum Younousmi était porteur d’un message du président du Conseil militaire de transition du Tchad, Mahamat Idriss Deby au président Alassane Ouattara.  L’émissaire est allé informer le président ivoirien du déroulement du dialogue national inclusif et souverain qui se déroule actuellement à N’Djamena entre les acteurs politiques tchadiens, et solliciter ses conseils et ses orientations. Il a exprimé le souhait de voir la Côte d’ivoire accompagner le Tchad dans ce processus.

 Pour terminer, le ministre d’Etat Adoum Younousmi a réaffirmé la détermination du Tchad à œuvrer au renforcement des relations avec la Côte d’ivoire.

Tchad : une proposition de réaménagement du présidium est faite

Les travaux du Dialogue national inclusif et souverain (DNIS) ont repris ce 15 septembre 2022 en plénière. Le président du présidium a fait une proposition de réaménagement de sa direction.

Les assises reprennent ce jour au Palais de la culture de N’Djamena. Les différentes commissions thématiques présenteront leurs différents rapports. Mais avant, le président du présidium Gali Gatta Ngothé, propose une reconfiguration de son équipe. Le nombre de membres passe de 21 à 27.

Le présidium veut intégrer 6 nouveaux postes. Notamment 3 sièges pour les leaders religieux, 1 siège pour les leaders traditionnels, 1 siège pour les ADH, 1 siège pour les ordres professionnels et 1 siège pour les médias.

La suppression de la fonction de carillonneur est également envisagée. Ainsi, Abakar Dangaya et Amouna Ali Sougui occuperont desormais, les fonctions de 6e et 7e rapporteurs.

Ces changements, laisse entendre le président du présidium, vise à prendre en compte les réclamations de différentes corporations.

Tchad : la police entend mettre fin aux embouteillages à N’Djamena

Le directeur de la Police nationale, Moussa Haroun Tirgo, a coordonné une réunion d’urgence relative aux embouteillages dans la ville de N’Djamena. La séance de travail s’est tenue le 14 septembre 2022.

Depuis des semaines, les embouteillages dans la ville de N’Djamena empêchent la fluidité de la circulation. D’après le patron de la police, Moussa Haroun Tirgo,  par ailleurs président de la Commission mixte de sécurité pour la ville de N’Djamena, cette situation est liée à l’impraticabilité de certaines rues en cette période de pluie.

Ainsi, Moussa Haroun Tirgo a convié ses collaborateurs à une réunion d’urgence en vue de chercher des solutions. Il interpelle en premier chef, la  Compagnie de circulation routière pour face à cette situation qui devient de plus en plus : « insoutenable, voire incompris de la population. » Le directeur de la Police nationale instruit un renforcement d’effectif de cette unité pour assurer la fluidité de la circulation

Quant aux gros porteurs qui occupent anarchiquement les artères provoquant les embouteillages, des instructions ont été données à l’effet de libérer ces axes.

Tchad : le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi accorde une grâce à Tom Erdimi

Après deux ans de prison en Egypte, le Dr Tom Erdimi Betchi peut désormais rejoindre le Tchad. Il a bénéficié de la grâce du président égyptien.

A travers le décret N°415/2022, du lundi 13 septembre 2022, le président Égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, a accordé une grâce présidentielle au Dr Tom Erdimi Betchi. Il en ressort que le frère jumeau de Timan Erdimi (actuelllement au Tchad) était condamné pour une affaire de « haute sécurité de l’Etat ». Les négociations menées par sa famille depuis 2022 pour obtenir sa libération n’ont pas abouti.

Aujourd’hui il a été libéré grâce à l’intervention du président du Conseil militaire de transition, apprend-on. « C’est le PCMT, le président de la transition au Tchad, qui a intercédé pour lui », confie le secrétaire général adjoint de la présidence de la république, Ousmane Abdramane Djougourou. Il est au Caire pour conclure l’affaire.

Tom Erdimi va regagner le Tchad accompagné de ses proches qui ont effectué le déplacement du Caire pour attendre sa libération.

Tom Erdimi a été le premier directeur de cabinet sous Deby père. Il a ensuite de regagné la rébellion pilotée par son frère jumeau, Timan Erdimi. Les deux sont accusés d’être à l’origine des troubles de 2008. Actuellement Timan Erdimi participe au dialogue national inclusif et souverain. La libération de son frère jumeau serait l’une des conditions pour son départ du Qatar où il était en exil.

 

Tchad : le ministre de la Jeunesse demande les excuses au PCMT

Après avoir déclaré que le président du Conseil militaire de transition est le représentant de Dieu sur terre, le ministre de la Jeunesse, Mahmoud Ali Seid demande les excuses.

Le chef de la junte au Tchad, Mahamat Idriss Deby a recadré son ministre de la Jeunesse dans la soirée du 14 septembre 2022. En effet, le jour d’avant, Mahmoud Ali Seid, ministre tchadien de la Jeunesse a déclaré dans une vidéo que : « le président de la transition est le représentant de Dieu sur terre. » Le jeune ministre a ajouté que les tchadiens ont l’obligation de le suivre pour ne pas s’opposer à la volonté divine.

Alerté de cette sortie polémique, le président du Conseil militaire de transition, Mahamat Idriss Deby invite le ministre à éviter de faire usage de certains propos. « Je demande à mon frère Mahmoud Seid, le jeune Ministre de la Jeunesse, des Sports et de l’Entreprenariat de bien vouloir éviter les termes qui heurtent la sensibilité religieuse ou qui sont de nature à donner libre cours à des interprétations inopportunes en matière religieuse. » pour lui, l’usage de l’argument religieux doit être destiné à promouvoir tout ce qui fortifie la paix, l’unité, la fraternité, l’égalité, la justice et l’humilité.

Ainsi, le ministre à travers une autre publication fait son mea culpa et demande les excuses au PCMT et au peuple tchadien. « Je voudrais vous présenter très humblement mes excuses les plus sincères quant à ma vidéo postée sur ma page Facebook, partagée et circulant sur les réseaux sociaux qui, à l’évidence, a choqué plus d’un. Je mesure ce désaveu, votre indignation et comprends votre colère face à cette situation dont je prends acte. Malheureusement que mes propos y ont été sortis de leur contexte et ne traduisent assurément pas mon intention, moi qui respire la religion. Puisse Dieu pardonner cette sortie fâcheuse et malencontreuse.» écrit Mahmoud Ali Seïd.

Il entend prendre le recul : «Vos réactions légitimes que je comprends et respecte par-dessus tout sont la suite logique de vos multiples autres réactions consécutives à mes nombreuses apparitions médiatiques. Il est évident que je doive prendre le recul nécessaire en défendant mes convictions en faveur de notre cher et beau pays que j’aime plus que tout et je réitère mon soutien au Conseil militaire de transition.»

Tchad : propositions des religieux et des ainés pour une sortie de crise

Après avoir livré son rapport de mission de médiation ce 14 septembre 2022, le groupe des religieux et des ainés propose un accord pour une sortie de crise et un dialogue apaisé et transparent.

« La situation qui prévaut suscite dans la majorité de la population, une désapprobation générale de la population. » a déclaré le  porte-parole du groupe, Baniara Yoyana. C’était à l’issue d’une conférence tenue ce jour. Pour les religieux et les ainés, il est primordial de prendre du recul pour le futur du pays.

 Il demande de regarder vers l’avenir avec beaucoup de scepticisme. Le groupe craint une descente aux enfers : « Si les travaux du dialogue devaient se passer dans cet état d’esprit de confiscation du processus par un groupe, la fin de la transition peut ouvrir la voie à des troubles inimaginables avec des conséquences incommensurables pour notre pays.

Pour éviter le pire, le groupe des religieux entend mettre en en œuvre tout ce qui est nécessaire pour regagner la confiance des tchadiens dans le processus du dialogue national. En particulier, la révision du règlement intérieur ; la mise en place d’un nouveau présidium et la reprise du processus dans un climat apaisé et transparent.

L’accord propose également, des quotas équilibrés entre les forces en présence pour permettre de construire durant le dialogue des compromis nécessaires pour une sortie pacifique de crise ; la mise en place d’un processus de prise de décision transparent, garanti par un Présidium neutre. Egalement la mise en place d’un Comité de consensus qui devra intervenir chaque fois que le consensus n’est pas atteint sur des questions d’importances nationales. ET enfin, la mise en place d’un processus transparent de certification de tous les participants au dialogue pour vérifier leur mandat.

Le  porte-parole du groupe du Groupe des aînés, appelle les les Transformateurs et les mouvements politico-militaires non-signataires de l’accorde Doha à rejoindre cet accord. Le groupe pense que les revendications de ces derniers pourraient trouver des solutions à la seconde phase de médiation

Tchad : rentrée scolaire, le ministre de l’Education appelle au respect du calendrier

Le ministre de l’Education Nationale, Mog-Nan Djimounta, dans une note circulaire, du mardi 13 septembre 2022 demande le respect strict calendrier de l’année scolaire 2022-2023.

Les responsables des établissements privés, confessionnels et publics, sont interpellés à l’effet de respecter le calendrier de l’année scolaire 2022-2023. Pour le ministre en charge de l’éducation, les dates arrêtées ne doivent souffrir d’aucune entrave dans son exécution. Il prévient que tout établissement qui ne respecte pas la date officielle de la rentrée pédagogique fixée au 1er octobre 2022, sera sanctionné conformément aux textes en vigueur.

« J’en appelle à l’application stricte des dispositions de l’Arrêté 244/CMTPCMT/PMT/MENPC/SEENPC/SG/DGPR/DNEC/2022 du 03 septembre 2022, fixant le calendrier scolaire du Ministère de l’Education Nationale et de la Promotion Civique au titre de l’année scolaire 2022-2023 », peut-on lire dans la circulaire.

L’arrête du 03 septembre 2022, fixe la rentrée administrative au jeudi 15 septembre 2022 et la rentrée pédagogique des classes samedi 1er octobre 2022. « Tout Etablissement qui ne respecte pas la date officielle, de la rentrée scolaire fixée au 1 Octobre 2022, sera sanctionné conformément aux textes en vigueur en République du Tchad. », met en garde le patron de l’éducation.

Tchad : le groupe des religieux et des ainés demande de suspendre le dialogue

Arrivé au terme de sa mission de médiation, le groupe des religieux et des aînés, à travers un  communiqué, demande de suspendre les travaux du dialogue national souverain et inclusif.

Le groupe avait pour mission de rencontrer les partis politiques, organisations de la société civile qui boycottent depuis le début, le dialogue national inclusif et souverain. Il s’agit notamment « Signataires de la Déclaration du 19 Mai » et du Parti « Les Transformateurs» et d’autres plateformes. Mais les nouvelles ne sont pas bonnes, la mission n’a pas porté de fruits. Car tous les abstentionnistes sont restés sur leur position. Au contraire, plusieurs participants ont décidé de quitter le dialogue, alors qu’une médiation parallèle essayait de convaincre les plus rigides.

Ainsi, à travers un communiqué de presse, le Groupe des religieux et des ainés informe qu’il est arrivé au terme de sa médiation avec le «Groupe de N’Djamena» et réitère sa demande de suspension des travaux du Dnis. Le groupe assure avoir remis son rapport aux autorités et à l’équipe de facilitation de Doha.

Le Groupe réitère sa demande de suspension des travaux du Dnis afin de donner aux autorités le temps nécessaire d’appréciation.

Tchad : dialogue national inclusif et souverain, le présidium contesté

Tchad : « Je défens la forme de l’Etat fédéral. » Mbairamadji Désiré

Mbairamadji Désiré, représentant de la jeunesse au dialogue pense que le Tchad a atteint le niveau de migrer vers un Etat fédéral. Il s’est exprimé en marge des assises du 13 septembre 2022.

Les travaux du dialogue national inclusif et souverain se poursuivent. Les différentes commissions thématiques sont regroupées autour des thèmes impartis. Les membres de la commission ’forme de l’Etat, constitution, réformes institutionnelles et processus électoral’’ peinent à s’accorder sur la forme de l’Etat qui conviendrait au Tchad. Il s’agit de choisir entre l’Etat unitaire fortement décentralisé et la Fédération. La plupart des participants, originaire de la partie méridionale du pays, sont favorables à la fédération. Et ceux du septentrion à l’Etat unitaire fortement décentralisé.

Pour le leader de la société civile, Mbairamadji Désiré, le Tchad doit passer de l’Etat unitaire à la fédération : « parce qu’il y’a trop d’injustices, beaucoup de jeunes dans la zone méridionale se sentent lésés, comme des étrangers dans leur propre pays, ils ne se sentent pas chez eux. » Il explique est différente de la sécession. Pour ce leader de la société civile, l’Etat fédéré suppose l’indépendance financière, la répartition des ressources entre les différents Etats. Avec l’Etat actuel : « Si vous n’êtes pas l’enfant d’un ministre ou d’un général vous n’aurez pas de poste. » Ainsi dénonce-t-il le système qu’impose l’Etat unitaire.

Par contre, le politico-militaire Abdelmaname Khatab, a opté pour L’Etat unitaire fortement décentralisé. « Même si cette forme de l’Etat a montré ses limites », admet-il. « Je pense que c’est à nous de s’adapter à ces réformes, ce ne sont pas ces réformes qui s’adapteront à nous. » poursuit le membre du FSR. La limite entre l’Etat unitaire fortement décentralisé et la fédération, c’est les noms qui changent. « Je pense que ça devrait être à peu près la même chose. » note Abdelmaname Khatab.

Tchad : débat sur la forme de l’Etat, Nobo N’djibo favorable au fédéralisme

Tchad : débat sur la forme de l’Etat, Nobo N’djibo favorable au fédéralisme

Interrogé en marge des travaux du Dialogue national inclusif et souverain, le Président du Rassemblement du Peuple pour l’Alternance Démocratique (RAPAD) réitère sa position pour le fédéralisme.

Le président du RAPAD, Nobo N’djibo, donne une fois de plus son avis sur l’épineuse question de la forme de l’Etat. Il est favorable à la réforme au profit du fédéralisme. Pour lui, la meilleure forme d’Etat pour le Tchad est le ‘’fédéralisme’’. Dans ses explications l’homme politique laisse entendre que qu’il existe deux camps. En premier, ceux qui veulent que le Tchad soit un état fédéral pour « permettre à la population de se prendre en charge ». Ensuite  ceux qui veulent maintenir la forme unitaire : « qui nous a mis dans la situation que nous vivons depuis 62 ans. »

D’après le président du RAPAD, il est clair que, l’état unitaire est à l’origine de la mal gouvernance, la rébellion, et l’exclusion de certaines personnes. « Tous ceux à l’origine ne cherchent que leurs intérêts personnels et non celle de la population », se lamente-t-il.

« Nous on voudrait que le Tchad soit un Etat fédéral», a déclaré Nobo N’djibo. L’Etat fédéral que prône ce parti,  prévoit un gouvernement local, son parlement et la fonction publique. « Aujourd’hui j’interpelle les jeunes, si nous laissons l’Etat actuel, vous n’aurez la possibilité de trouver des emplois. » Car tous les services sociaux de base seront pris en compte dans les états fédérés.

Toutefois, le leader du RAPAD se veut rassurant : « la fédération n’est pas la division, mais la possibilité de donner à chacun de mettre en valeur son savoir-faire.» Souligne Nobo N’djibo qui conclut en ces mots : « l’unité dans la diversité constitue le pays. »

Le Tchad demande à la Libye de libérer ses ressortissants détenus injustement

Le ministre tchadien des Affaires Étrangères, de l’Intégration Africaine et des Tchadiens de l’Etranger entend apporter de l’aide et la protection nécessaires à ses ressortissants arrêtés en Libye.

« Suite à l’arrestation la semaine dernière, dans le département de Mourdi, région de l’Ennedi Est, de quatre (4) ressortissants libyens, détenteurs de plusieurs armes à feu, ayant illégalement franchi la frontière et, pris en flagrant délit de braconnage, dont le dossier est confié à la justice, une katiba libyenne dénommée (la Katiba 166), procède depuis plus d’une semaine à des arrestations massives des Tchadiens innocents vivant en Libye », s’indigne le gouvernement tchadien.

La diplomatie tchadienne condamne avec la plus grande fermeté ces arrestations jugées illégales et arbitraires et demande aux autorités libyennes : « de préserver l’intégrité physique des Tchadiens arrêtés et de les mettre à l’abri de tout traitement inhumain et dégradant. » Le gouvernement demande de faciliter l’accès à l’ambassade du Tchad l’accès aux détenus pour leur apporter l’aide et la protection nécessaires.

Le ministère des Affaires étrangères exprime sa disponibilité à explorer de concert avec les autorités libyennes concernées les voies et moyens susceptibles d’aider à apporter une réponse idoine et urgente à cette situation hautement préoccupante.

Tchad : le plan de campagne contre la fièvre jaune et la rougeole adopté

A l’issue de la réunion du comité de Coordination Inter agence pour la vaccination, du 12 septembre 2022, le plan de campagne contre la fièvre jaune et la rougeole en 2023 a été validé.

Le ministre de la santé publique et de la solidarité nationale Dr Abdel-madjid Abderahim a présidé la réunion du comité de coordination Inter agence pour la vaccination. C’était en présence du ministre de l’élevage et des productions animales Dr Abderahim Awat Attaib, des représentants d’autres ministères et des partenaires.

Les thématiques axées sur le plan opérationnel, le cadre de redevabilité pour la vaccination, la politique nationale de vaccination, le plan de campagne contre la fièvre jaune et celui de suivi de la rougeole, ont été présentés par le coordonnateur du programme élargi de vaccination Dr Abderamane Addi. Il s’agissait pour lui d’apporter les détails sur les moyens alloués par l’Etat, les prérogatives des départements ministériels, les stratégies mises en place, la communication, l’apport des partenaires et le rôle et responsabilité de chaque acteur.

La réunion du comité de Coordination Inter agence pour la vaccination a permis de faire le point sur la validation des activités du trimestre 4 (T4) 2022 du PEV ; la présentation et validation de la Politique Nationale de Vaccination ; la validation du plan de la campagne contre la Fièvre Jaune en 2023 ; la validation du plan de la campagne de suivi contre la Rougeole en 2023 et sur la validation du cadre de redevabilité pour la promotion de la vaccination

Le ministre  en charge de la santé a insisté de la nécessité de la redevabilité pour une gestion rigoureuse des moyens engagés pour mener à bien les activités vaccinales tout en précisant que l’inter-sectorialité est primordiale dans l’atteinte des objectifs fixés par son département.

Tchad : Les associations de défense des droits de l’Homme suspendent leur participation

Les associations de défense des droits de l’Homme et les organisations de la société civile représentées au Dialogue national Inclusif et Souverain (DNIS) quittent les assises.

Dans un communiqué de presse du 10 décembre 2022, les associations de défense des droits de l’Homme et les organisations de la société civile ont annoncé leur retrait des travaux du dialogue national inclusif et souverain. Ils expliquent que cette décision fait suite à la non-prise en compte des préoccupations et propositions faites au présidium.

En effet, le 03 septembre 2022 ces organisations ont demandé le réaménagement du présidium et à la révision du règlement intérieur en vue de permettre le bon déroulement de ces assises. Toutes ces sollicitations sont restées sans suite, ont-ils fait savoir dans le communiqué de presse.

Les deux organisations regrette également que : « le gouvernement de transition continue la répression contre le parti Les Transformateurs. Cette situation compromet la sérénité et entrave la confiance entre les différentes parties prenantes au dialogue. »

Elles rappellent par ailleurs que l’organisation d’un dialogue national inclusif fait partie de leurs revendications depuis le début de la Transition en vue de faire sortir le Tchad de plusieurs décennies de mauvaise gouvernance et de déni des droits et libertés fondamentales des citoyens. Cependant, les conditions dans lesquelles se déroulent actuellement le DNIS ne garantissent pas des débats francs et sincères. Dans ces conditions, elles estiment que les conclusions de ce dialogue risquent de ne pas répondre aux attentes des Tchadiens.