Tchad : l’UNET exhorte les étudiants de la Faculté des Sciences à reprendre les cours

Au cours d’un point de presse du 10 avril 2022, le secrétaire exécutif de l’Union nationale des étudiants tchadiens (UNET), section de N’Djamena a invité les étudiants de la Faculté des Sciences Exactes et Appliquées à reprendre les cours.

Le 04 avril dernier, un étudiant de N’Djamena a grièvement été blessé par un conducteur de bus, sur le campus d’Ardep Djoumal. Suite à cet incident, les étudiants de la Faculté des Sciences Exactes et Appliquées a décidé d’observer une grève. La communication du secrétaire exécutif de l’UNET vise à repartir les responsabilités à différents niveaux. Yaya Barkai Mahamat a déploré la violation des textes de l’Union des étudiants. Pour le SG, la Faculté des Sciences Exactes et Appliquées, en décidant d’entrer en grève (03 jours) viole les textes de base. Il estime que ladite faculté n’a pas compétence à décider de la suspension des activités académiques.

Le SG de l’UNET invite dès lors, les étudiants à regagner les amphithéâtres ce lundi 11 avril.  « L’UNET usera de tout son pouvoir pour satisfaire les besoins des étudiants en ce qui concerne les requêtes et autres revendications dans les trois sites universitaires », promet Yaya Barkai Mahamat.

Dans le même ordre, il condamne le comportement du conducteur de bus qui a blessé l’étudiant à l’aide d’un couteau. Il déplore également la falacieuse raison, de pannes et manque de carburant de bus. « Nous avons un souci majeur par apport à nos bus universitaires. Surtout le dysfonctionnement sous prétexte que tantôt il n’y a pas de carburant, tantôt les bus sont en panne », s’est-t-il plaint.

Enfin, le patron de l’UNET, section de N’Djamena, exhorte tous les chauffeurs et billettistes à respecter scrupuleusement les horaires de travail.

Tchad : la CTDDH condamne la mauvaise gestion des ressources halieutiques

La Convention Tchadienne de Défense de Droits de l’Homme (CTDDH), dans un communiqué du 8 avril 2022, déplore la coupure abusive et intempestive de l’eau et de l’électricité à N’Djamena et dans certaines grandes villes du Tchad.

En effet, dès l’entame de cet été, les Sociétés Tchadiennes d’eaux et d’électricité se sont permis le droit de restreindre le libre accès à l’eau et à l’électricité aux consommateurs Tchadiens aussi bien à N’Djamena la capitale qu’en provinces en violation flagrante avec les textes de la République. Cette coupure intempestive survient à un moment extrêmement chaud où il fait régulièrement 46° et pendant que les besoins d’accès à l’eau potable et à l’électricité permanente sont augmentés, les deux Sociétés Tchadiennes d’eaux et d’électricité réduisent drastiquement leur prestation plongeant ainsi les usagers dans un calvaire sans précédent.

La Convention Tchadienne de Défense de Droits de l’Homme (CTDDH), s’indigne contre cette violation des droits fondamentaux de base d’un peuple meurtri et assoiffé depuis belles lurettes et qui continue d’en payer le fort prix. Elle souligne que ces deux Sociétés Nationales ont par leur fait porté atteinte aux droits fondamentaux de l’homme notamment les droits sociaux de base tel que le droit à la vie, à l’épanouissement de sa personne.

La Convention Tchadienne de Défense de Droits de l’Homme (CTDDH), consciente de l’existence suffisante d’eaux sous la surface condamne cette mauvaise gestion des ressources halieutiques depuis plus de trois décennies sans qu’une solution définitive soit trouvée.

La Convention Tchadienne de Défense de Droits de l’Homme (CTDDH), rappelle aux autorités en charge de l’hydraulique que l’accès à l’eau ne devrait pas être posé au Tchad du fait de sa disponibilité quantitative et surtout à ce 21eme siècle où les peuples du monde consacrent ses énergies au développement des nouvelles technologies de l’information et de la Communication, celui du Tchad cherche encore à mettre termes à sa soif.

La CTDDH, demande aux autorités de la Transition de mettre le double paquet afin de remédier à ces problématiques récurrentes vécues au quotidien par nos concitoyens sous une température très élevée.

Tchad : les magistrats lèvent le mot d’ordre de grève

Après trois semaines de grève, les magistrats du Tchad annoncent la reprise des activités. Le bureau exécutif demande aux magistrats de reprendre le travail sur toute l’étendue du territoire.

Les bureaux du Syndicat des magistrats du Tchad (SMT) et le Syndicat autonome des magistrats du Tchad (SYAMAT) se sont réunis en assemblée générale ce vendredi 08 avril 2022. A l’issue des travaux, ils ont décidé de lever le mot d’ordre de grève. Cette suspension s’étend jusqu’au 6 mai prochain. Si toutes les revendications ne sont pas prises en compte, les magistrats pourraient de nouveau fermer les salles d’audiences. C’est du moins ce qu’a laissé entendre, le SG Djouga Arbi.

La grève suspendue ce jour a débuté le 21 mars. Les hommes de justice ont mis un terme aux activités pour, protester contre l’insécurité dont ils font face depuis quelques mois dans l’exercice de leur fonction.

Cette reprise des activités intervient quelques jours après la rencontre avec le président du Conseil militaire de transition, le 05 avril dernier.

En marge des travaux avec les magistrats, Mahamat Idriss Deby a noté que : « L’occasion a été toute indiquée pour examiner tout ce qui contribue à rendre l’accès à la justice complexe et difficile pour les citoyens tchadiens, qui finissent quelquefois par se faire justice, eux-mêmes.

Tchad : les magistrats entament une grève sèche et illimitée

Tout en admettant les conditions difficiles de travail et répondant au mieux possible pour l’amélioration des celles-ci, j’ai insisté sur la nécessité impérative de la restauration de la confiance du peuple tchadien sur le système judiciaire. Notre système judiciaire doit se débarrasser de toutes les pratiques décriées en vue de donner à la justice qui représente le cœur d’un État de droit, ses lettres de noblesse ».

Tchad : restitution du rapport national d’évaluation PASEC2019

La restitution du rapport national d’évaluation PASEC2019 s’est déroulée le jeudi 7 avril 2022, au CEFOD. Le ministère de l’Education entend redoubler les efforts pour rehausser le niveau des élèves.

C’est le ministre de l’Education Nationale et de la Promotion Civique, M. Mog-nan Djimounta, qui a procédé à l’ouverture de cette activité, en présence du secrétaire général de la Confemen

, Prof. Abdel Rahamane Baba Moussa, des techniciens de l’Education, des partenaires techniques et financiers, etc.

Le rapport relève que malgré les mesures prises par le gouvernement pour améliorer la qualité de l’éducation, les efforts importants restent encore à faire. Le ministre de l’Education Nationale et de la Promotion Civique note que «Dans l’ensemble et par rapport aux innovations, l’évaluation PASEC 2019 permet au Tchad de reconnaitre sa position exacte à travers la compétence de nos élèves et enseignants ». Il poursuit que son département redoublera d’efforts pour relever les défis.

Le secrétaire général de la Confemen, Prof. Abdel Rahamane Baba Moussa, souligne que le rapport national de l’évaluation constitue une base et un cadre stratégique pour améliorer la qualité de l’école. C’est pour répondre aux soucis majeurs que les ministres de l’éducation des Etats membres de la CONFEMEN ont créé le Programme d’Analyse des systèmes éducatifs de la CONFEMEN (PASEC).

Tchad : l’ONG AHA lance un SOS pour la préservation de la réserve de Mourdi

La réserve de Mourdi dans le Nord/Est du Tchad est en train de subir un braconnage sans limite. La situation de la faune sur place est inquiétante, et même alarmante au regard de l’ampleur des dégâts.

En effet des braconniers opèrent à l’arme lourde parfois, ils abattent nos différentes espèces animales sans que la garde forestière et faunique ne puisse intervenir à temps.

Des incursions répétées des braconniers libyens aidés souvent par des locaux en territoire tchadien mettent en danger la survie de la faune de l’Erdi Magan aux environs de la dépression de Mourdi.

Il est impératif que les autorités se bougent pour trouver urgemment des solutions idoines à ces dérives sur notre sublime écosystème.

Tchad : Abdoulaye Sabre Fadoul dit avoir fait trembler tous les délinquants financiers du pays

A moins de 72 heures de sa démission du cabinet civil de la présidence, Abdoulaye Sabre Fadoul fait déjà des révélations. Il avoue avoir fait inspecter de centaines d’institutions publiques avec l’Operation « Cobra ».

Au petit matin du vendredi 08 avril 2022, le désormais, ex directeur de Cabinet civil de la présidence, Abdoulaye Sabre Fadoul a fait de fortes révélations. Cette sortie fait suite à des rumeurs l’associant à des malversations financières. Pour l’ancien ministre de la Santé, ces accusations sont distillées par des ennemies qui cherchent à ternir son image et à l’intimider. « Je suis inattaquable dans ma gestion », a déclaré Abdoulaye Sabre Fadoul. Il exhorte par ailleurs tous ceux qui ont cherché à le nuire à travers des fake news à intégrer ses faits d’armes.

 « J’ai été Ministre de l’Assainissement Public et j’ai fait inspecter des centaines d’institutions publiques avec l’Opération « Cobra » qui avait fait trembler tous les délinquants financiers. », révèle l’ancien directeur de cabinet civil. Il confie avoir : « diligenté plus de 120 missions de contrôle par l’Inspection Générale du Ministère avec des résultats éblouissants en termes d’amélioration de la gouvernance et de la redevabilité. » Tous les Ministères que j’ai dirigés ont été passés au peigne fin à un moment ou à un autre sans que mon nom ne soit associé à un quelconque scandale financier, justifie-t-il.

Tchad : le ministre directeur de Cabinet civil à la présidence démissionne

Quant à la gestion des fonds Covid, Abdoulaye Sabre Fadoul, fait savoir que, « 95% des fonds covid sont gérés par les Finances et non la Santé ». Il a également laissé 837 millions FCFA dans un compte bloqué dédié aux recettes issues des tests covid. « En raison des difficultés de traçabilité des 15000F payés à l’aéroport pour les tests rapides, j’avais décidé de rendre ces tests gratuits. », conclu-t-il.

Alliance Sahel: 23 milliards d’euros d’engagements financiers

Les membres de l’Alliance Sahel réaffirment leur engagement aux côtés des populations. Dans un contexte d’instabilité et d’insécurité croissantes, l’Alliance Sahel veut maintenir et adapter le soutien au bénéfice des populations pour ne pas compromettre les gains obtenus en termes de développement. Ainsi, depuis son lancement en 2017, les engagements financiers en sa faveur sont passés de 7,3 à 23 milliards d’euros.

« La présence de l’État et la fourniture des services essentiels dans tous les territoires des pays du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad), la restauration de la cohésion sociale et de la confiance des citoyens dans leurs institutions publiques, demeurent une priorité absolue », rapporte le compte rendu de la 3e Assemblée générale de l’Alliance Sahel tenue le 4 avril dernier à Madrid (Espagne).

En juillet 2017, la France, l’Allemagne et l’Union Européenne, accompagnées de la Banque mondiale, de la Banque africaine de développement et du Programme des Nations Unies pour le développement lancent l’Alliance Sahel, une plate-forme de coopération internationale pour intervenir davantage et mieux au Sahel. Depuis son lancement, l’Italie, l’Espagne, le Royaume-Uni, le Luxembourg, les Pays-Bas, le Danemark, la Banque Européenne d’Investissements, la Norvège et la Suède ont rejoint l’initiative comme membres de plein exercice.

Dans leur intervention, les membres de l’Alliance Sahel se sont fortement mobilisés pour la mise en œuvre du Programme de développement d’urgence (PDU) du G5 Sahel, qui cible les régions fragiles frontalières.

« Le PDU a montré des impacts rapides et tangibles : 1 080 000 bénéficiaires ont d’ores et déjà eu un accès amélioré à l’eau ; 125 000 personnes ont bénéficié d’une assistance alimentaire ; 1 572 structures contribuant à la prévention des conflits et à la cohésion sociale ont été créées et 414 000 personnes ont été formées au dialogue, à la gestion et à la médiation des conflits », poursuit le communiqué de l’AG.

« Les efforts collectifs et la nécessité d’une coordination entre l’humanitaire, le développement et la paix pour relever les défis de la région ne sauraient être surestimés », a dit pour sa part, Yero Baldeh, directeur du Bureau de coordination des États en transition au sein du Groupe de la Banque africaine de développement (Bad).

Au Sahel, près de 2,5 millions de personnes ont fui leur foyer au cours de la dernière décennie. Environ 6,7 millions de personnes ont besoin d’assistance alimentaire en urgence, un chiffre qui pourrait atteindre 10,5 millions de personnes si des mesures urgentes ne sont pas prises.

À cette situation déjà critique s’ajoute l’impact sans précédent de la guerre en Ukraine sur le marché mondial des céréales et des fertilisants pour l’approvisionnement des pays et l’assistance destinée aux populations souffrant d’insécurité alimentaire. La pandémie de Covid-19 a égalmement amplifié les fragilités économiques, sanitaires et nutritionnelles auxquelles étaient déjà confrontées les populations.

« Face à cette situation, il faut comprendre que si nous, pays sahéliens, sommes responsables de l’avenir de nos États en tant que dirigeants, nous restons dépendants de l’environnement politique, économique et financier international, sur lequel nous avons peu de prise. Aussi, la situation sécuritaire dans nos pays, nous rappelle l’urgence du développement et notre responsabilité particulière en la matière », a souligné Mahamat Hamid Koua, président du Conseil des ministres du G5 Sahel.

Le Tchad est représenté à la onzième conférence francophone sur le VIH Sida

Le Dr Abderrazzak Adoum Fouda prend part, aux travaux de la onzième conférence francophone sur le VIH SIDA et les Hépatites, ouverts le mercredi 06 avril 2022 à Marseille en France.

Cette conférence est un congrès international qui est organisé tous les deux ans dans un pays francophone. Le Tchad est représenté à cette grande messe par Docteur Abderrazzak Adoum Fouda, Coordonnateur du Programme sectoriel de lutte contre le sida, les hépatites et les infections sexuellement transmissibles (PSLSH/IST) et le Professeur Adawaye Chatté, Coordonnateur de l’Unité de Gestion des Projets.

Le présent congrès vise à renforcer la mobilisation des acteurs francophones engagés dans l’action internationale à travers le développement des actions de formation, renforcer les bonnes pratiques, le partage de l’expertise scientifique, la promotion de la recherche clinique et le développement d’un réseau francophone d’acteurs impliqués dans la lutte contre le VIH et les infections virales chroniques.

Au cours des assises, plusieurs thématiques seront présentées à l’assistance par les différents pays francophones invités à ce congrès. La communication orale pour le Tchad portera sur : « Stratégie innovante pour l’accessibilité et l’efficacité de l’examen de charge virale aux clients sous Traitement Antirétroviral au Tchad » et « Développement d’algorithmes de dépistage VIH performants : Résultats des études de vérification au Tchad et au Cameroun”

Tchad : Wakit Tamma suspend toutes négociations avec la junte

La Coordination des actions citoyennes, Wakit Tamma, met un terme aux négociations avec le Conseil militaire de transition en vue de l’organisation du dialogue national inclusif en perspective.

Le 06 avril 2022, le coordonnateur de Wakit Tamma, Me Max Loalngar, a réuni la presse pour annoncer le retrait de sa plateforme dans le processus de négociation avec la junte. Pour la plateforme, un lot de cas d’injustice constaté ne favorise la réussite du dialogue national inclusif et donc une véritable transition. La plateforme dit avoir été découragée par : « L’enlisement du dialogue de Doha, la prédominance de la violence au sein des forces de défense et de sécurité, la persistance de l’insécurité qui en découle et l’absence de toute volonté politique d’y mettre un terme, l’absence de toute justice».

Me Max Loangar évoque également quelques cas d’impunité en posant cette problématique : « Comment comprendre que les militaires qui ont tiré sur la population les 24 et 25 janvier dernier n’ont pas été présentés devant le juge ? Que dire des auteurs des massacres du 09 février à Sandana ?». Pour lui, la junte en est l’ultime responsable : «il n’y a aucun doute, l’insécurité galopante dans ce pays est savamment entretenue par le système en place. Sinon que les auteurs de répressions de diverses manifestations…soient appréhendés et remis à la justice dans des meilleurs délais pour suite judiciaire appréciée. »

D’après Wakit Tamma, pour faute de légitimité, Mahamat Idriss Deby ne decrait pas envisager se présenter à la prochaine échéance électorale. « Disons-le clairement, le CMT n’a aucune légitimité pour engager le futur du Tchad. C’est la vocation d’un dialogue véritablement national, clair, transparent, sincère, inclusif avec une participation égalitaire des populations à engager des réformes structurelles pour le bien de tous. », a déclaré Max Loanlgar.

Tchad : au moins 5 morts dans un site d’exploitation d’or dans le Batha

A l’issue d’une confrontation physique dans un site d’orpaillage dans la province du Batha, 5 personnes ont perdu la vie. De nombreux blessés ont également été signalés. Tout serait partit de l’incursion des orpailleurs clandestins sur le site.

Le site d’orpaillage de Chata, situé à quelques kilomètres d’Ati, province du Batha a été le théâtre d’un affrontement sanglant. Au moins cinq morts et une dizaine de blessés ont été signalés. Quatre membres du gouvernement se sont rendus sur le site du drame pour prendre le pool de la situation.

Il s’agit entre autres, du ministre de la Sécurité publique Idriss Dokoni Adiker, celui de l’Administration du territoire Mahamat Béchir Chérif Daoussa et de celui des Mines et de la Géologie, Abdelkerim Mahamat Abdelkerim. Elle est conduite par le ministre de la Défense nationale Daoud Yaya Brahim. Après concertation avec les parties impliquées dans les affrontements, quelques mesures ont été adoptées.

Dans l’immédiat, les activités d’exploitation d’or à Chata sont suspendues. Le ministre des Mines et de la Géologie, Abdelkerim Mahamat Abdelkerim, regrette que certains exploitants opèrent de façon illégale. Or son département a mis des mécanismes en place pour faciliter la demande d’autorisation. Il exhorte tous les potentiels exploitants au respect du Code minier.

Quant à la sécurité, le gouvernement entend déployer des éléments supplémentaires sur le site. Un programme de prévention et de consolidation de la paix sera mis en place dans les jours à venir.

Tchad : la nouvelle secrétaire d’Etat à la Santé prend fonction

Nommé le 04 avril 2022, en remplacement du Dr Djiddi Ali Sougoudi, la nouvelle secrétaire d’Etat à la Santé, Dr Mbaidji Dikenji Francine a été installé ce mercredi 06 avril 2022.

Le ministre Secrétaire Général du Gouvernement, chargé de la promotion du bilinguisme dans l’administration et des relations avec le Conseil National de Transition Haliki Choua a installé la nouvelle Secrétaire d’Etat à la santé publique et à la solidarité nationale Dr Mbaidedji Dekandji Francine. La cérémonie s’est déroulée dans la salle multimédia du ministère.

Le Ministre Haliki Choua a expliqué que cette cérémonie intervient suite au décret rendu public le 04 avril 2022 où les charges du secrétariat d’Etat à la santé publique et à la solidarité nationale sont confiées désormais au Dr Mbaidedji Dekandji Francine en remplacement du Dr Djiddi Ali Sougoudi.

Le secrétaire d’Etat à la santé publique et à la solidarité nationale sortant ? Dr Djiddi Ali Sougoudi a rappelé les œuvres auxquelles il a participé à la conception et les chantiers en cours pour plus de dynamisme dans le secteur de la santé.

Dr Djiddi Ali Sougoudi a ensuite indiqué que le Ministre et la secrétaire d’Etat sont deux personnalités, capables de relever les défis dont fait face le système de santé.

La nouvelle secrétaire d’Etat à la santé publique et à la solidarité nationale a adressé toutes ses reconnaissances aux plus hautes autorités du pays pour la confiance placée en sa modeste personne en lui confiant cette responsabilité qui dit-elle l’implique encore davantage dans la gestion du ministère.

Tchad : limogé du poste de Secrétaire d’Etat à la Santé, Dr Djiddi Ali Sougoudi réagit

Dr Mbaidedji Dekandji Francine a rassuré également de son engagement sans faille à accomplir avec dévouement ses nouvelles fonctions conformément aux principes de la loyauté et de la franche collaboration.

Tchad : le personnel du ministère de l’environnement outillé sur les dangers des changements climatiques

Le ministère de l’Environnement, de la Pêche et du Développement Durable, organise du 5 au 6 avril 2022 à la maison de la Femme, un atelier de renforcement des capacités des acteurs de lutte contre les changements climatiques, sur la collecte et la gestion des données.

L’objectif fixé en organisant cet atelier est de renforcer les capacités des acteurs de la lutte contre les changements climatiques sur la collecte de données et la gestion de base des données, mais aussi de présenter aux acteurs les fiches de collecte de données et la base des données ; d’informer et sensibiliser les participants sur l’importance de la base des données ; de présenter aux acteurs le dispositif de Suivi/Evaluation de l’adaptation ; de présenter la charte pour gestion de la base de données et enfin de rédiger un rapport de l’atelier.

Pour les organisateurs de cet atelier, la mise en place de la Base de données (BDD) sur l’adaptation au changement climatique vise à favoriser la mobilisation et la mutualisation des données des différents acteurs de façon à les rendre facilement accessibles et de permettre une veille nationale sur l’adaptation au changement climatique.

Il vise aussi la valorisation de l’information et le développement des synergies entre acteurs ainsi que la mutualisation des outils permettant la lisibilité, la transparence et la traçabilité des données sur l’adaptation au changement climatique au Tchad.

C’est pour cette raison que le Ministère de l’Environnement, de la Pêche et du Développement Durable à travers la Direction de Lutte contre les Changements Climatiques, dans le cadre d’un protocole d’accord signé avec le projet de Renforcement de la Productivité des Exploitations agropastorales familiales et Résilience (RePER) à organiser cet atelier de renforcement de capacités des cadres de son département.

Tchad : le maire de N’Djamena lève la mesure portant fermeture des marchés à 17h 30

La décision portant fermeture des marchés à 17h 30, prise pour prévenir les incendies enregistrés ce dernier temps dans la capitale, est levée ce 5 avril 2022.

L’annonce a été faite par le maire de la ville Ali Haroun, au cours d’une réunion qu’il a tenu avec les délégués des commerçants et commerçantes de différents marchés, en présence de ses Adjoints, du Secrétaire Général, des Maires des Communes, du Directeur de la Sécurité Publique et du représentant de la chambre de commerce.

C’est suite à une correspondance adressée au Maire de la ville par les délégués des commerçants, lui demandant d’alléger cette décision pour leur permettre d’exercer normalement en cette période de ramadan que cette décision a été levée.

Toutefois, au cours de cette réunion, Ali Haroun a attiré l’attention des commerçants sur la vigilance car des personnes mal intentionnées pourraient s’infiltrer, surtout la nuit, pour agir contre leurs intérêts. Il les a également rappelé la nécessité de voir chaque boutiquier se doter d’un extincteur pour faire face aux éventuels cas d’incendie.

Pour la sécurité des biens et des personnes, des instructions fermes ont été données par le Maire aux techniciens de rallumer les lampadaires installés dans les marchés. Aussi, à la demande du Maire Ali Haroun, les différentes forces de l’ordre viendront en appui aux policiers municipaux pour renforcer la sécurité autour des marchés.

Tchad : un étudiant grièvement blessé par un conducteur de bus

Dans la matinée du lundi 04 avril 2022, un étudiant a été blessé par couteau à l’université de N’Djamena par un conducteur de bus. La victime a été conduite dans un centre hospitalier.

Un autre incident qui a défrayé la chronique à l’université d’Ardep Djoumal. Cette fois, il ne s’agit pas de grève d’étudiants, moins encore d’une confrontation entre apprenants et enseignants. Mais de chauffeur à étudiant. D’après ce qui est parvenu à la rédaction de Journal du Tchad, les étudiants ont décidé d’empêcher les bus de circuler en guise de protestation. Car un seul bus, fait le tronçon N’Djari-Farcha. Laquelle situation fait les étudiants arrivés aux cours en retard.

C’est alors que le chauffeur de l’un des bus encerclés a essayé de foncer droit sur les étudiants. Bloqué, il a sorti le couteau et a grièvement blessé un étudiant au front. La victime a été admise aux urgences.

Un des pensionnaires de l’université a déploré l’acte du conducteur. «Aujourd’hui, on a barricadé tous les bus et on a demandé aux chauffeurs de descendre. Certains ont accepté. Un seul a fait la tête dur et a failli écraser des étudiants », a déclaré l’étudiant. Le chauffeur a été arrêté avant d’être relaxé le même jour.

Tchad : trois coupeurs de route dont un gendarme tuent un père et son fils

Les faits se sont déroulés sur l’axe Ableley-Goz Beîda, dans la province du Sila. Un chef de sa famille et son fils ont été attaqués et tués par trois coupeurs de route à bord de deux motos.

En possession de deux armes à feu, les coupeurs de route qui ont tué un père et son fils dans la province du Sila ont été arrêtés par les éléments de force de sécurité. L’un des coupeurs de route, un gendarme, a succombé aux blessures infligées par les deux victimes. Il serait, d’après certaines sources, chef de poste de Dogdoré.

Les éléments de force et de sécurité ont pu capturer  les deux autres coupeurs de route, grâce aux traces de sang laissées par leur complice décédé. Car le coupeur de route n’a pas succombé au même lieu que le père et son fils.

Il nous revient que les deux autres ont été contraints de sortir de la grotte dans laquelle ils étaient cachés. Leurs motos et les armes qu’ils détenaient ont été saisies. Ils sont en garde à vue à Goz Beîda.

Tchad : limogé du poste de Secrétaire d’Etat à la Santé, Dr Djiddi Ali Sougoudi réagit

Au terme d’un décret du président du Conseil militaire de transition, Dr Ali Sougoudji a été muté de ses fonctions de, secrétaire d’Etat à la Santé. Il est remplacé par Dr Baidedji Kandji Francine.

Le président du Conseil militaire de transition Mahamat Idriss Deby a démis le Dr Djiddi Ali Sougoudi de ses fonctions de secrétaire d’Etat à la Santé. Cette mesure fait suite à ses prises de position sur les réseaux sociaux. Le premier ministre avait d’ores et déjà mis les membres de son gouvernement en garde contre des prises de positions sur la toile.

Quelques heures après son remplacement, Dr Sougoudi a de nouveau réagit sur la toile. «Je quitte le gouvernement en gardant mon honnêteté, ma franchise et surtout ma conviction inébranlable pour l’équité et la transparence dans les ressources publiques dédiées à la santé. Servir, c’est aussi partir sans casseroles! », Peut-on lire sur sa page Facebook.

Il est donc clair que c’est la liberté de parole de Djiddi Ali Sougoudi, ses prises de position et sa dénonciation des personnes corrompus qui lui ont valu le limogeage.

Son ancien patron et actuel ministre de la Santé apporte son soutien au désormais ex, secrétaire d’Etat à la Santé. L’ancien ministre de la Santé, Dr Abdoulaye Sabre Fadoul écrit : « Bien sûr, on n’était pas d’accord sur tout, car chacun avait sa manière d’apprécier, de juger et de s’exprimer sur le cours des choses. Tu as irrité beaucoup de nos compatriotes par ta franchise mais tu en a séduit beaucoup d’autres par ta liberté de penser.

Je peux humblement témoigner de ton professionnalisme qui frise l’idéalisme, de ta passion exigeante pour la Santé et de ta rectitude morale. Tu es une chance incomprise. Heureusement que tu n’es pas perdu pour nos structures sanitaires.».

Tchad : Laoukein Médard prêt à se remettre au service de la ville qui l’a vu naitre

L’ancien maire de la ville de Moundou, Laoukein Médard a laissé entendre qu’il est prêt à se remettre au service de la commune. Pour lui la capitale économique doit être redressée.

Depuis plus de cinq ans, la mairie de Moundou, dans le chef-lieu de la province du Logone occidental est à l’origine de plusieurs polémiques. Laquelle situation ne favorise pas l’épanouissement sur le plan sociétal, économique et culturel. Interpellé sur la question, l’ancien maire, par ailleurs président du parti Convention Tchadienne pour la Paix et le Développement, se dit prêt à reprendre la tête de la municipalité. Lui dont la gestion a été apprécié entre 2016-2017.

«Aujourd’hui, si on met dit va à la mairie redresse ta ville, je vais y aller. Je vais y aller mais pour combien de temps ? Car quand je vais serrer les boulons, ils seront peut-être avec un marteau derrière pour me taper encore sur la tête. Mais si aujourd’hui on me demande, je vais y aller. C’est ma ville natale, je ne peux pas l’abandonner », a déclaré Laoukein Médard.

Le candidat malheureux à l’élection présidentielle de 2016, lance qu’il n’est ni influençable, ni manipulable. «Je suis né dans cette ville, je ne peux pas accepter de voir cette ville sombrer. La mairie de Moundou est devenue une vache à lait pour certaines autorités de N’Djamena. Pour tirer profit de cette commune, ils choisissent des gens qu’ils peuvent maitriser. C’est pour cette raison que j’ai fait 4 mois et 16 jours gratuitement à la maison d’arrêt », déclare l’homme politique et ancien maire de Moundou.

Tchad : l’ex capitaine des Saos Mahamat Labbo annonce la fin de sa carrière

Mahamat Labbo dit Zagal, n’apparaitra plus de manière officielle sous les couleurs des Saos. L’ancien capitaine de l’équipe nationale de football a officiellement annoncé la fin de sa carrière.

Après avoir défendu les couleurs du pays pendant 16 ans, Mahamat Labbo entend céder la place aux plus jeunes. Le footballeur de 32 ans a annoncé la fin de sa carrière le 03 avril 2022. Toutefois, il promet se mettre au travail pour l’épanouissement du football au Tchad.

« Pour ma part l’aventure s’arrête là, je laisse la place aux jeunes. J’ai porté pendant 16 ans les maillots de l’équipe nationale avec fierté, amour et détermination. Mais je resterai Sao », a déclaré l’ancien capitaine.

« Je tiens à remercier tous les supporters des Sao. J’aurais aimé terminé mon aventure avec l’équipe nationale par une qualification, mais hélas le destin du football en a décidé autrement. » a-t-il poursuivi.

Le vainqueur de la Coupe CEMAC 2014, entend poursuivre son combat hors du rectangle vert. « Pour ma part l’aventure s’arrête là, je laisse la place aux jeunes. J’ai porté pendant 16 ans les maillots de l’équipe nationale avec fierté, amour et détermination. Mais je resterai Sao. »

Pré-dialogue tchadien : le gouvernement regrette le départ du CCMSR

Le Conseil du Commandement Militaire pour le Salut de la République (CCMSR) a suspendu sa participation aux discussions préparatoires du dialogue national devant débuter en mai dans la capitale tchadienne.« Nous regrettons la décision du CCMSR de suspendre sa participation au pré-dialogue », a écrit sur Twitter le ministre des Affaires étrangères, Chérif Mahamat Zene, ajoutant qu’« il est tôt de tirer des conclusions du processus avant même d’avoir une synthèse du médiateur ».

Ce désistement à moins d’un mois du début du dialogue national n’impactera pas le calendrier déjà établi. « Le pré-dialogue va suivre son cours (au Qatar) et les portes restent ouvertes à tous et à tout moment », a assuré M. Zene.

Dans un communiqué diffusé jeudi, le CCMSR accuse la junte au pouvoir d’entreprendre « des actions qui laissent présager d’un agenda caché, animé de mauvaises intentions ». Le mouvement rebelle en veut pour preuve l’invitation à Doha (Qatar) « de faux opposants qui sont en réalité des éléments du régime, afin de noyer la voix des vrais groupes militaires et d’imposer un accord à leur avantage ».

Le groupe armée impute également au pouvoir la violation de la trêve sur le terrain et lui reproche sa position floue sur la non-participation des membres du gouvernement de transition aux prochaines élections.

Pour le CCMSR, cela traduit « la fourberie » des hommes forts de N’djaména qui chercheraient « à les piéger ». Il exige désormais des éclaircissements et des garanties pour retourner à la table des négociations.

Le Conseil du Commandement Militaire pour le Salut de la République est la deuxième rébellion à se retirer des pourparlers de Doha après le départ, au tout début des négociations, du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (Fact).

Tchad : le débat sur la forme de l’Etat abordé par les mouvements armés à Doha

D’après le Comité d’organisation du dialogue national inclusif (CODNI) , les travaux de restitution des cinq rapports des différents groupes thématiques ont pris fin.

Commencés le mardi 29 mars 2022, les différents groupes thématiques se sont succédé pour la présentation de leurs rapports aux membres du CODNI. Après la restitution des quatre premiers rapports, le premier et deuxième jour, la journée du 31 mars était consacrée à l’analyse du rapport du groupe thématique N° 2. Ce groupe a travaillé sur le thème « Refonder l’Etat, restaurer et renforcer la Démocratie ». Ainsi ils ont passé en revue la forme de l’Etat, la Constitution, la Reforme institutionnelles et le processus électoral.

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Au cours des deux premières plénières, les membres du CODNI ont eu droit à la présentation du sous-comité thématique n°1 qui a travaillé sur le thème « Quel dialogue pour le Tchad ?» avec en ligne de mire la question relative à la paix, la cohésion sociale et la réconciliation nationale.

Ensuite, le sous-comité thématique n°4 a présenté son rapport final portant sur « les sous-thèmes des politiques publiques sectorielles. » Le rapport du groupe thématique n° 5 qui porte sur les questions liées à l’éthique, aux comportements et aux valeurs a été également analysé et discuté lors des deux premières journées.

Il est précisé que, l’analyse de ces différents rapport ont a été fait sous la président du Comité d’organisation du dialogue national inclusif Acheikh Ibn Oumar.*

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Tchad : les rebelles du CCMSR se retirent du pré-dialogue de Doha

Le Conseil du commandement militaire pour le salut de la République (CCMSR), annonce son retrait des pourparlers en cours entre politico-militaires et gouvernement à Doha.

Le communiqué publié le 31 mars 2022, fait suite à une concertation des membres du groupe rebelle. « Après concertation avec tous les membres des organes du haut commandement du mouvement, cette lourde décision a été prise afin d’éviter de donner le sceau d’approbation au dialogue national avec une junte militaire au pouvoir qui parallèlement entreprend des actions qui laissent présager un agenda caché animé des mauvaises intentions », peut-on lire dans la note.

Les raisons évoquées par ce mouvement armé sont entre autres :

  1. La junte militaire au pouvoir a invité un grand nombre de groupes de faux-opposants fictifs qui sont en réalité des éléments de l’actuel régime au Tchad et dont on n’a appris l’existence qu’à l’inauguration du sommet de Doha. Le but de cette manœuvre étant de noyer la voix des vrais groupes politico-militaires libérateurs du Tchad avec une présence armée réelle sur le terrain afin que la junte au pouvoir puisse imposer un accord à leur avantage.
  2. L’absence d’agenda pour le dialogue préliminaire constitue une défaillance organisationnelle grave. En effet, l’absence de calendrier défini ou de programme clair établi pourra faire perdurer indéfiniment le pré-dialogue sans atteindre l’objectif escompté.
  3. Le refus de la junte militaire au pouvoir de revoir les dispositions de la charte de transition qui accorde trop de pouvoir au chef de ladite junte militaire.
  4. La violation de la trêve durant la période de pourparlers de paix. Nous avons constaté des mouvements suspects près des emplacements de nos troupes dans les zones de Kouribougri et de Tanoua et le déploiement des forces supplémentaires dans des zones stratégiques le long de la frontière.
  5. Le refus de la junte militaire de clarifier sa position en esquivant la question essentielle sur la non-participation de certaines personnes aux premières élections après la transition. En effet, la non-participation aux membres des institutions affiliées à l’autorité de transition (le CMT ou le gouvernement de transition) aux élections après la transition est la condition sine qua non pour assurer une élection libre, transparente et crédible. Or la procrastination de ce point fondamental par la junte témoigne leur mauvaise foi dans la résolution des conflits au Tchad.

Tchad : une figure du Fact se rallie à Mahamat Idriss Deby

C’est un ralliement peu ordinaire qui fait grand bruit à N’Djamena. Le chef d’état-major adjoint des rebelles du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (Fact) Nigue Kross (59 ans) a rallié le Conseil militaire de transition (CMT) dirigé par Mahamat Idriss Deby.

Cette figure marquante de la rébellion tchadienne depuis plusieurs décennies, rejoint le nouvel homme fort de N’Djamena, Mahamat Idriss Deby. Selon des sources militaires, Nigue Kross avait mené l’offensive du Fact le 11 avril 2021 depuis la Libye, qui avait débouché dix jours plus tard, à la mort de l’ancien président tchadien Idriss Deby Itno, le 21 avril 2021.

Ce vieux routier de la rébellion a livré plusieurs batailles contre le pouvoir tchadien. Et l’un de ses faits d’armes a été son intervention décisive qui avait sauvé la vie  à Mahamat Mahdi Ali, le chef du Fact, d’une capture de l’armée tchadienne lors des violents combats d’avril 2021.

Par la suite, Nigue Kross va prendre du galon au sein du mouvement politico-militaire du Fact, où il passe de chef d’état-major adjoint à chef d’état-major par intérim après la mort au front de son supérieur immédiat, Mahamat Oumar Choukou.

Passé par l’armée tchadienne, il a intégré tour à tour plusieurs groupes rebelles comme le Frolinat en 1979 avant d’atterrir à l’Union des forces pour la démocratie et le développement (UFDD) de Mahamat Nouri, ancien ministre de la Défense d’Idriss Deby. Mais le mouvement va se fissurer donnant naissance au Fact de Mahamat Mahdi Ali en avril 2016.

Très vite des dissensions entraînent son départ au sein du groupe rebelle composé des officiers dissidents et des combattants de l’ethnie gorane, à laquelle appartient l’ancien président tchadien Hissène Habré décédé en exil à Dakar le 24 août 2021.

Après l’offensive ratée des Fact aux portes du Kanem en mai dernier, Nigue Kross décide de prendre ses distances avec Mahamat Mahdi Ali, avec qui, les relations se seraient fortement dégradées. Il justifie son choix de rejoindre le Conseil militaire de transition par « l’appel au dialogue de la junte tchadienne ». Avant lui, une vingtaine d’ex-rebelles de l’Union des forces et de la résistance (UFR) s’étaient ralliés en septembre dernier au régime de la transition.

Tchad : la gendarmerie nationale a capturé une cinquantaine de présumés malfrats

Dans le cadre de ses opérations, la gendarmerie nationale a mis en déroute une cinquantaine de personnes. Des armes et pièces à conviction divers ont également été saisies.

Le porte-parole de la Gendarmerie Nationale, le colonel Abakar Abderrahmane Haggar a présenté ce 31 mars 2022, des présumés trafiquants. Parmi lesquels, des démarcheurs, des et des trafiquants de drogue et leurs complices, des consommateurs de drogues, et voleurs de planches

Plusieurs armes et des produits frelatés ont également été récupérés.  Entre autres, 32 têtes de moutons, des bœufs, 51 motos de différentes marques, 14 armes à feu de divers calibres, 109 plaquettes de tramadole, une boîte de 500 Exol, 8 sacs de boissons frelatés, et 7 armes de fabrication locale ont été saisis.

Ce résultat est également l’œuvre d’une nouvelle unité spéciale formée par l’Union Européenne. Cette unité a été formé dans l’objectif de renforcer les équipes existantes, informe, le porte-parole de la gendarmerie nationale. En seulement 15 jours, l’unité spéciale a récupéré 2 véhicules et plusieurs délinquants. Particulièrement les clans impliqués dans les enlèvements contre rançons.

Le porte-parole de la gendarmerie, a regretté que la cinquantaine de jeunes appréhendés soit âgé d’environ trente ans.

Tchad : les lauréats professionnels de l’Education s’opposent à l’intégration à la fonction publique par concours

Ils l’ont fait savoir à l’issue d’une rencontre avec le ministre de l’Education national. Pour ces diplômés en attente d’intégration, les concours qui ont donné accès à  l’école professionnelle sont suffisants.

Le ministre de l’Education Nationale et de la Promotion Civique, M. Mog-nan Djimounta, a rencontré, ce mercredi 30 mars 2022, les responsables du Collectif des lauréats professionnels de l’Education en instance d’intégration à la Fonction Publique. Ces derniers ont expliqué leur situation au ministre et lui ont demandé de s’investir pour qu’ils soient satisfaits dans un meilleur délai. Ils ont signifié qu’ils sont contre la décision de recrutement par la voie de concours et demandent tout simplement son annulation.

 Le coordonnateur du Collectif, M. Nanga Thierry, affirme que les professionnels de l’éducation ne passeront un autre concours pour être intégrés à la Fonction Publique. Car, les concours qu’ils ont passés pour être admis et formés à l’école professionnelle, sont suffisants pour leur intégration à la Fonction Publique, justifie-t-il. Pour lui, le concours dont on parle ne pourrait concerner que les généralistes et non ceux formés dans des écoles professionnelles.

Répondant à leurs préoccupations, le ministre de l’Education Nationale et de la Promotion Civique, leur demande, de se calmer. Car, explique le ministre, pour l’instant, il n’est mentionné nulle part que les professionnels de l’éducation doivent passer le concours pour être recrutés. Pour le ministre, ils doivent attendre la mise en place de la commission technique chargée d’organiser ce concours, avant de réagir. C’est la commission technique qui va définir la faisabilité de ce concours, conclut le chef de département de l’Education et de la Promotion Civique.

Pour rappel, le 28 mars dernier, le président du Conseil militaire de transition a demandé de recruter 5000 diplômes à la Fonction publique. La consigne est que l’intégration se fasse spécifiquement par voie de concours.

Tchad : la France octroie une subvention de 44 millions de Fcfa aux architectes

L’ambassade de France au Tchad décide d’accompagner l’Ordre national des architectes du Tchad (ONAT). C’est dans ce cadre qu’un site et une subvention directe de 44 millions de Fcfa a été accordée aux architectes.

Le 30 mars 2022, l’ambassadeur de France au Tchad, Bertrand Cochery et la présidente de l’Ordre national du Tchad ont procédé à une signature de partenariat en faveur de l’habitat durable au Tchad. Un fonds de 44 millions de Francs CFA a directement été mis à disposition de l’ONAT. Le partenaire français entend fait venir des experts des autres pays de l’Afrique centrale et de l’ouest pour confronter les expériences.

La présidente de l’ONAT, Hayatte Abderahim Ndiaye a laissé entendre que, quelques tentatives d’habitat planifié ont été initiées par le passé, mais aucune n’était destinée aux populations défavorisées, pourtant la plus importante. Elle évoque entre autre autres, la question du changement climatique, à l’origine des inondations en milieu urbain, la forte chaleur, feu de forêt et la tempête de sable.

la France octroie une subvention de 44 millions de Fcfa aux architectes

En plus de la subvention de 44 millions de FCFA et le financement de la venue des experts d’ailleurs, l’ambassadeur de France attribue un site à l’ordre. Ce cadre permettra aux de confronter leurs idées, expérimenter des solutions et exprimer leur savoir-faire à la mesure des défis des villes tchadiennes et des attentes de leurs populations.

Ainsi, l’ambassadeur de France au Tchad, Bertrand Cochery, indique que, l’étude sur le financement de l’habitat de 2005, 95% des logements de l’habitat, sont construits en briques en terre crue ou en briques cuites produites essentiellement avec du bois comme combustible. « C’est pourquoi le lancement d’un partenariat innovant qui consiste, à partir d’une intervention sur le bâtiment de la cité du Lac, propriété de la France, à replacer le métier d’architecte, dans une approche expérimentale parait important. »

 

Le Tchad et le FMI évaluent la première revue du programme appuyé par l’accord FEC

Le chef de mission du Fonds monétaire international, Édouard Martin et le ministre tchadien des Finances, Tahir Hamid Nguilin ont conjointement animé une conférence de presse, relative à la première revue du programme appuyé par l’accord FEC 2021-2024, approuvé le 10 décembre.

Il en ressort des discussions que, la situation économique et financière du Tchad a été plus faible que prévu en 2021. La production pétrolière a été nettement inférieure aux prévisions, tandis que l’insuffisance des précipitations a entraîné une mauvaise production agricole et des pressions sur les prix des céréales. Ces pressions devraient être amplifiées par la guerre en Ukraine et accroître sensiblement l’insécurité alimentaire.

Les perspectives pour 2022 restent globalement favorables, avec un taux de croissance prévue de 2.3 %, mais sujettes à une forte incertitude. La hausse des prix du pétrole, si elle se maintenait, créerait des opportunités pour reconstituer des réserves et améliorer la composition du financement du déficit non pétrolier, tandis que la montée de l’insécurité alimentaire nécessite une coordination renforcée avec la communauté des donateurs sur des programmes de soutien.

« Les perspectives pour 2022 restent globalement favorables mais soumises à des risques importants. Après s’être contractée au cours des deux dernières années, l’activité économique devrait croître de 2,3 % en 2022, tirée par une reprise des productions pétrolière et non pétrolière. Poussée par les prix alimentaires, l’inflation devrait atteindre environ 4 % en moyenne. Les risques pesant sur les perspectives comprennent : une éventuelle résurgence de la pandémie et de nouveaux retards dans la vaccination ; les problèmes de sécurité; les risques de refinancement de la dette intérieure ; et les retards éventuels dans la mise en œuvre des réformes.»

Pour le ministre des Finances : « l’État tchadien s’est débrouillé lui-même et a emprunté sur les marchés locaux, sans aucun financement extérieur. En 2019, il a remboursé les banques locales à la valeur de 60 milliards Fcfa. Et en 2021, le gouvernement a fait des dépenses supplémentaires dans la masse salariale et dans le cadre militaire ». Tahir Hamid Nguilin ajoute qu’il n y a pas à trop s’inquiéter car l’année dernière, le déficit était de 70.000 tonnes réservées à l’ONASA.

Tchad : le PSF pense que les violences sur magistrats sont orchestrées par le pouvoir en place

Dans un communiqué de presse du 29 mars, le Parti socialiste sans frontières (PSF), s’indigne contre les agressions sur magistrats. Pour le parti politique de Yaya Dillo c’est une stratégie des pouvoirs en place pour museler les garants de la justice.

Des violences sur le les acteurs de justice sont récurrents sur l’ensemble du territoire depuis quelques mois. Les magistrats sont la cible de menaces, violences physiques et psychologique. Malgré les multiples plaintes, la situation va de mal en pis. En guise de compassion suite à la vague d’agressions qui déferle sur les magistrats, le PSF monte au créneau.

Cette formation politique pense que c’est une : « stratégie savamment orchestrée au plus haut niveau pour intimider le corps judiciaire et le mettre aux ordres afin de prouver que la force militaire est l’unique pouvoir dans la République ». Cet acharnement a commencé par la déclaration outrancière du PCMT à Sarh à l’égard des magistrats. Ensuite, ses bras armés ont pris le relais en molestant les magistrats à N’Djaména, Mao et Kelo, rappelle le communiqué.

Le Parti Socialiste sans Frontières dit condamner cette machination violente à l’égard des magistrats et réaffirme sa solidarité de leur lutte pour la préservation de leur intégrité physique. Le parti invite également, le peuple tchadien à soutenir les magistrats, car ce qui se passe actuellement risque de mettre à mal : « le principe de séparation entre les pouvoirs d’État qui est le gage de la stabilité des institutions et de la paix sociale. »

Enfin, le PSF appelle les partenaires du Tchad qui soutiennent la transition actuelle d’exiger le respect du magistrat et de la séparation claire et nette entre les pouvoirs d’État.

Tchad : Mahamat Idriss Deby concerte les chefs traditionnelles à Moundou

Au cours de son séjour à Moundou, le président du Conseil militaire de transition, Mahamat Idriss Deby, a eu une réunion de travail avec les chefs traditionnels, le 29 mars 2022.

Arrivé à Moundou, chef-lieu de la province du Logone occidental, le chef de la junte a eu une réunion de travail avec les autorités traditionnelles. Une cinquantaine de chefs de terre du Logone occidental ont pris part à la rencontre d’échange qui a permis d’aborder diverses thématiques.

« J’ai reçu en fin de soirée à Moundou une cinquantaine des chefs traditionnels du Logone Occidental. La rencontre nous a permis d’échanger sur un large éventail des questions relatives à la cohabitation pacifique, au développement et à l’amélioration des conditions de vie de la population de la Province. » Ce message a été posté sur les différentes plateformes du PCMT, en marge des concertations.

Les concertations se poursuivent avec d’autres leaders dans la capitale économique du pays.

Tchad : le président du Conseil militaire de transition est à Moundou

Tchad : Makaïla N’guebla, un destin avec les Déby

Mahamat Idriss Deby Itno, président du Conseil Militaire de la Transition (CMT), a nommé l’activiste et farouche opposant de son défunt père au poste de Conseiller aux Droits humains.Après des années d’exil, Makaïla N’guebla nourrissait le rêve de revenir un jour dans son Tchad natal. Il y a juste quatre mois, le célèbre journaliste et blogueur voyait ce souhait être exaucé.

Ce retour découle de la politique de la main tendue de l’actuel homme fort de N’djamena, Mahamat Idriss Deby Itno, intronisé à la tête du pays suite à la mort au front de son père.

Malgré l’opposition radicale, le président tchadien de la transition n’a pas hésité à lui confier des postes de responsabilité. Auparavant Conseiller Chargé de mission, Makaïla N’guebla occupe maintenant une fonction qui colle mieux à son expertise. Il a consacré presque toute sa vie à la défense des droits de l’Homme.

Durant son exil, M. N’guebla n’a en effet jamais manqué de dénoncer les violations des droits humains perpétrées au Tchad. C’est d’ailleurs ses tribunes au vitriol contre le régime de Déby père qui lui ont valu ses expulsions de la Tunisie en 2005 et du Sénégal en 2013. Après un bref séjour en Guinée, il rejoint la France pour y résider jusqu’à sa nomination.

Makaïla N’guebla n’a pas caché sa fierté en apprenant la mesure prise par le président de la transition qu’il qualifie de « ferme volonté de rupture ». Ainsi, « nous lui exprimons ici nos sincères remerciements ainsi qu’à tous les collaborateurs qui œuvrent à ses côtés. Nous devons cette confiance aussi à nos partenaires locaux et internationaux avec lesquels, nous avons collaboré depuis plus d’une décennie sur la thématique des droits humains et des libertés », a-t-il déclaré dans un communiqué reçu mardi à APA.

En outre, le désormais Conseiller aux Droits humains espère avoir les coudées franches pour mener à bien sa nouvelle mission : « Que les autorités (mettent) à notre disposition les moyens nécessaires pour améliorer cette situation préoccupante qui n’est pas insurmontable ».

Tchad : le président du Conseil militaire de transition est à Moundou

 

Le président tchadien de la transition, Mahamat Idriss Deby Itno est arrivé à Moundou, dans la province du Logone occidental, ce mardi 29 mars 2022.

L’avion qui avait à bord le chef de la junte a foulé le tarmac de l’aéroport international de Moundou cet après-midi. Il a été accueilli à la descente de l’appareil, par le gouverneur de la province du Logone occidental, Bachar Ali Souleymane. Des autorités administratives, militaires et traditionnelles ont également effectué le déplacement.

Le cortège de Mahamat Idriss Deby Itno s’est ensuite dirigé vers la villa des hôtes.
« Mon séjour éclair dans la cosmopolite et capitale économique de notre cher et beau pays, sera marqué par des rencontres avec les autorités, leaders, notables et couches représentatives de la population de la Province », a laissé entendre le PCMT.

Précisons que certains habitants de la capitale économique se sont opposés à l’exposition des effigies du PCMT dans les rues de la ville. Ainsi que les drapeaux et gadgets du MPS, l’ancien parti au pouvoir.  Pour ces derniers, seuls les couleurs du pays doivent être visibles.