Tchad : le gouvernement et la Cour d’appel maintiennent la décision sur la restriction des réseaux sociaux

Le dernier verdict sur la censure des réseaux sociaux au Tchad est tombé ce jeudi 28 mars. La Cour d’appel confirme la décision prononcée par le tribunal de N’Djamena, le 04 octobre dernier, pour le maintien de la restriction des réseaux sociaux au Tchad.

La levée de la restriction des réseaux sociaux au Tchad n’est pas pour aujourd’hui. La cour d’appel vient de confirmer la décision du tribunal de N’Djamena. Une décision qui rejette la requête des deux avocats demandant la levée de la censure des réseaux sociaux en République du Tchad.

L’arrêt a été rendu ce matin du 28 mars au parquet de N’Djamena. Une décision qui n’a pas satisfait les deux avocats. Selon eux, ils vont saisir la commission des droits de l’Homme des Nations-Unies, pour contraindre les autorités tchadiennes à lever cette restriction.

En effet, les plaignants ont usé de toutes les voies de recours nationales. Ils ont porté plainte le 15 aout 2018 et ont fait appel le 4 octobre 2018. Le hasard a fait que la cour d’appel rend son verdict le 28 mars, date marquant la censure des réseaux sociaux.

 

Tchad : des leaders féminins formés pour la construction de la paix nationale

Trente leaders des associations féminines ont été formés sur l’engagement féminin, la gouvernance locale et le plaidoyer du 25 au 27 mars dans le cadre du projet Voix de Paix.

Elles sont au total trente femmes représentant dix associations féminines venant de l’intérieur du Tchad à bénéficier de cette session de formation organisée par l’organisation Voix de Paix.

Au cours de ce séminaire, les participantes ont été formées sur les modules axés sur l’engagement citoyen, la gouvernance locale et les techniques de plaidoyer. Toutes ces unités de formation concourent à l’appréhension de la notion de citoyenneté vis-à-vis de la gouvernance locale.

Pour le directeur pays Equal Access International, Clément Sianka, cette session de formation qui n’est ni la première ni la dernière contribuera certainement à la construction de la paix. « La semence est déjà en vous et ce que nous attendons de chacune de vous c’est de repartir faire la restitution de ce que vous avez appris aux autres membres de vos associations en espérant que ça changera quelque chose dans nos vies », a-t-il exhorté lors de la cérémonie de clôture.

Tchad : un an après la censure, les réseaux sociaux sont toujours interdits au pays

Depuis une année, le gouvernement tchadien a ordonné la censure de tous les médias sociaux pour des raisons sécuritaires. Toutefois, certains internautes parviennent à contourner la censure pour se connecter.

Depuis le 28 mars 2018, les médias sociaux tels que Facebook, Tweeter, Watthsapp etc. demeurent inaccessibles au Tchad.

Malgré de nombreuses actions des organisations de défense des droits humains, tant nationales qu’internationales, pour exiger la levée de cette censure, cela fait douze mois que les Tchadiens n’ont toujours pas accès aux réseaux sociaux.

Les internautes sont donc contraints de recourir à d’autres solutions en utilisant des adresses IP étrangères pour contourner la censure.

« Qu’importe les mesures qui sont prises, tant qu’on a un accès à internet on peut les déverrouiller à travers des applications telles que les VPN, donc aujourd’hui la plupart des utilisateurs ont compris. Ils arrivent à contourner la censure en utilisant des applications VPN.

Mais cela a un coût, parce que déjà le fait de transiter par d’autres serveurs à l’extérieur avant d’atteindre la destination finale fait que la connexion n’est pas fluide comme avant.

On met plus de temps à télécharger, donc plus de temps à consommer de la bande passante. Donc ça impacte par exemple le budget internet mensuel des personnes », explique Salim Azim Assani, entrepreneur des Technologies de l’information et de la communication.

D’autres internautes, en revanche, contournent la censure en se connectant sur les réseaux camerounais.

« C’est interdit mais lorsque je n’arrive pas à me connecter librement sur les réseaux sociaux dans mon pays et qu’à côté j’ai un accès libre, je n’ai pas le choix. Depuis qu’on n’a plus accès aux réseaux sociaux au Tchad, je me connecte beaucoup plus sur les réseaux MTN et ORANGE du Cameroun.

Il suffit d’aller aux quartiers Walia ou Sabangali, proches de la frontière Camerounaise, pour avoir la connexion garce à une Sim MTN ou Orange.

Non seulement la connexion internet du Cameroun est fluide, mais elle est dix fois moins chère que la connexion internet du Tchad donc je ne me casse pas la tête.

C’est un manque à gagner pour notre économie, mais tant pis », raconte l’étudiant Emmanuel Madjadoum qui dit n’avoir aucun autre choix.

 

Tchad : l’opposition menace de boycotter le processus électoral

Elle fait suite au constat selon lequel Le Front de l’Opposition Nouvelle pour l’Alternance et le Changement (FONAC) note que le Gouvernement n’a toujours pas modifié le décret 216 du 21 février 2019, portant désignation des membres de la CENI.

« On est passé à la vitesse supérieure en désignant un militant du MPS président de la CENI », estime le coordonnateur du FONAC, Ganghnon Mbaibai Nadbang. L’opposition démocratique a « transmis au Président de la République la liste des partis politiques, qui conformément aux textes en vigueur, doivent être ses représentants à la CENI », explique le communiqué.

D’après le FONAC, « malgré les instructions du Président de la République adressées au président du CNDP lui demandant de corriger les irrégularités du décret querellé, ce dernier refuse ostensiblement d’obtempérer », précise-t-il.

Le Front de l’opposition estime que « le président du CNDP use et abuse de tous les subterfuges à vouloir, coûte que coûte, imposer et désigner lui-même les représentants de l’opposition à la CENI ».

Il prévient que « si le décret 216 n’est pas immédiatement modifié conformément à la liste arrêtée par l’opposition démocratique, il demandera à toute l’opposition de prendre toutes les dispositions pour boycotter le processus électoral enclenché ».

Tchad : près de 2000 fonctionnaires privés de salaire à cause des faux diplômes

Au total 1991 présumés faux diplômes ont été décelés. Il y a eu 607 au ministère de l’Education nationale, 407 au ministère de la Santé et 197 au ministère des Finances et Budget. 

Au Tchad, près de deux mille fonctionnaires n’ont pas perçu leurs salaires du mois de mars pour détention de faux diplômes, selon les résultats d’un audit en cours au sein de la Fonction publique, travaillant dans différents départements ministériels.

En outre, 156 faux diplômés ont été dénombrés à la Sécurité publique, 78 au ministère de l’Environnement, de l’Eau et de la Pêche, 75 au ministère de la Culture, de la Jeunesse et des Sports. Le ministère de la Communication, l’Assemblée nationale et la présidence de la République comptent respectivement 2, 3 et 7 agents détenteurs de faux diplômes.

Face à la situation, certains fonctionnaires ont pris d’assaut la Direction de la solde du ministère des Finances pour avoir des explications, mais ils ont été redirigés vers les Directions des ressources humaines (DRH) de leurs ministères respectifs où les listes des fonctionnaires incriminés peuvent être consultées.

« Si une personne est inscrite sur la liste par erreur, elle a un mois pour prouver le contraire », renseigne un cabinet d’audit.

Dans cet audit, seuls les diplômes nationaux obtenus dans les universités, écoles et instituts professionnels du Tchad ont été pris en compte.

Tchad : les agents de TIGO Tchad revendiquent leurs droits sociaux dans un climat de grève

Le rachat de Millicom Tchad par une autre société de téléphonie inquiète ses employés qui déclenchent des mouvements de grève pour revendiquer des droits sociaux et autres avantages.

La direction générale de Tigo Tchad et son personnel sont à couteau tiré depuis l’annonce de rachat de cette société par la compagnie Maroc Télécom.  Une grève sèche et illimitée, lancée le lundi dernier, paralyse déjà les activités de cette société de téléphonie mobile. Les tentatives de négociations n’ont accouché jusque-là que de grosses souris. L’arbitrage de l’inspection du travail ne semble pas vite aboutir. A leur assemblée générale de ce mercredi 27 mars 2019, à la bourse du travail, les employés de Tigo Tchad reconduisent unanimement leur action.

Ils reprochent à la direction générale de ne pas faire de concession et ne pas faire des propositions concrètes. En effet, le personnel réclame le payement de ses droits sociaux ainsi que les avantages prévus par la convention collective. Les employés exigent que Maroc Télécom reprenne tous les employés pour une garantie minimale de deux ans et le remboursement de 10 millions Fcfa liés aux charges du conseil juridique des employés de Tigo.

La direction générale de Tigo Tchad contacté à cet effet, par le quotidien Le Progrès, dans sa parution de ce mercredi 27 mars 2019, a estimé tout simplement qu’il y aurait un problème d’interprétation des textes. Elle a assuré que : l’entité Tigo reste juridiquement la même, la garantie et les conditions d’emploi sont protégées.

 

Tchad: Barhadine Adoum Haggar installé dans ses nouvelles fonctions

Le nouveau commandant de l’armée de terre, le général de division, Barhadine Adoum Haggar, a pris fonction le mercredi 27 mars.

Il a été installé par le chef d’état-major des armées 1er adjoint, le général de division, Djimadoum Tiraina.

Musique militaire, passage en revue des troupes, la remise de l’étendard au nouveau commandant de l’armée de terre tchadienne ont marqué le début de la cérémonie.

Le général, Djimadoum Tiraina a recommandé à la troupe de l’armée de terre de reconnaître désormais le général Barhadine Adoum Haggar comme leur nouveau chef.

« Officiers, sous-officiers et hommes de terrain, vous reconnaîtrez le général Barhadine Adoum Haggar comme votre chef. Vous obéirez aux règlements et lois militaires», a-t-il instruit.

Le général Barhadine Adoum Haggar a remplacé à cette fonction le général de division Tahir Erda Tahir actuellement chef d’état-major général des armées.

 

Diplomatie: l’ambassadeur du Tchad en France élevé à la Dignité d’ambassadeur

Par un acte du chef de l’Etat, Idriss Deby Itno rendu public ce mercredi, Amine Abba Sidick, ambassadeur du Tchad en France est élevé à la Dignité d’Ambassadeur.

Cette distinction intervient au lendemain du saccage de l’Ambassade du Tchad à Paris.

L’actuel président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, reçoit également la même distinction.

Tchad : une force mixte pour la sécurité frontalière avec la Libye en voie d’être créée

Le gouvernement tchadien va créer une force de sécurité mixte dans la province du Tibesti, dans le nord du pays, afin de sécuriser la frontière avec la Libye, zone désertique où opèrent les trafiquants, les orpailleurs illégaux et les terroristes.

Cette force mixte sera composée de gendarmes, de policiers et de militaires de l’armée tchadienne. Son commandement sera basé à Kouri Bougoudi, une zone aurifère située dans le nord-ouest du Tchad.

Le nord du Tchad, frontalier du Soudan, de la Libye et du Niger, est une zone difficile à  contrôler, du fait de la topographie du terrain désertique.

Plusieurs groupes rebelles tchadiens ont établi leur campement dans le sud libyen voisin d’où ils mènent des incursions en territoire tchadien.

Tchad: l’Etat confirme SUDATCHAD dans la gestion du réseau de fibre optique N’Djamena-Adré

Le gouvernement de la République du Tchad, réuni en conseil des ministres le 26 mars 2019, a attribué la gestion technique, commerciale et financière du réseau de fibre optique N’Djamena-Adré à la société tchado-soudanaise SUDATCHAD.

Le projet de décret y afférent, portant approbation de la convention de concession signée le 28 août 2018 entre les deux parties, a été présenté par le ministre des Postes, des Nouvelles Technologies de l’information et de la communication, Idriss Saleh Bachar. 

Selon le gouvernement, ce projet de décret « s’inscrit en droite ligne du vaste programme engagé par le ministère pour la réalisation des infrastructures large bande en fibre optique en vue de relier le Tchad aux réseaux internationaux et d’interconnecter les chefs-lieux des provinces et départements dans l’optique de rendre l’internet haut débit accessible sur l’ensemble du territoire national »

Le réseau de fibre optique N’Djamena-Adré confié à SUDATCHAD est long de près de 800 km. Il traduit la volonté du gouvernement tchadien de rentabiliser rapidement l’infrastructure télécoms et d’accélérer le développement numérique dans le pays.