Tchad : l’opposition menace de boycotter le processus électoral

Elle fait suite au constat selon lequel Le Front de l’Opposition Nouvelle pour l’Alternance et le Changement (FONAC) note que le Gouvernement n’a toujours pas modifié le décret 216 du 21 février 2019, portant désignation des membres de la CENI.

« On est passé à la vitesse supérieure en désignant un militant du MPS président de la CENI », estime le coordonnateur du FONAC, Ganghnon Mbaibai Nadbang. L’opposition démocratique a « transmis au Président de la République la liste des partis politiques, qui conformément aux textes en vigueur, doivent être ses représentants à la CENI », explique le communiqué.

D’après le FONAC, « malgré les instructions du Président de la République adressées au président du CNDP lui demandant de corriger les irrégularités du décret querellé, ce dernier refuse ostensiblement d’obtempérer », précise-t-il.

Le Front de l’opposition estime que « le président du CNDP use et abuse de tous les subterfuges à vouloir, coûte que coûte, imposer et désigner lui-même les représentants de l’opposition à la CENI ».

Il prévient que « si le décret 216 n’est pas immédiatement modifié conformément à la liste arrêtée par l’opposition démocratique, il demandera à toute l’opposition de prendre toutes les dispositions pour boycotter le processus électoral enclenché ».

Tchad : près de 2000 fonctionnaires privés de salaire à cause des faux diplômes

Au total 1991 présumés faux diplômes ont été décelés. Il y a eu 607 au ministère de l’Education nationale, 407 au ministère de la Santé et 197 au ministère des Finances et Budget. 

Au Tchad, près de deux mille fonctionnaires n’ont pas perçu leurs salaires du mois de mars pour détention de faux diplômes, selon les résultats d’un audit en cours au sein de la Fonction publique, travaillant dans différents départements ministériels.

En outre, 156 faux diplômés ont été dénombrés à la Sécurité publique, 78 au ministère de l’Environnement, de l’Eau et de la Pêche, 75 au ministère de la Culture, de la Jeunesse et des Sports. Le ministère de la Communication, l’Assemblée nationale et la présidence de la République comptent respectivement 2, 3 et 7 agents détenteurs de faux diplômes.

Face à la situation, certains fonctionnaires ont pris d’assaut la Direction de la solde du ministère des Finances pour avoir des explications, mais ils ont été redirigés vers les Directions des ressources humaines (DRH) de leurs ministères respectifs où les listes des fonctionnaires incriminés peuvent être consultées.

« Si une personne est inscrite sur la liste par erreur, elle a un mois pour prouver le contraire », renseigne un cabinet d’audit.

Dans cet audit, seuls les diplômes nationaux obtenus dans les universités, écoles et instituts professionnels du Tchad ont été pris en compte.

Tchad : les agents de TIGO Tchad revendiquent leurs droits sociaux dans un climat de grève

Le rachat de Millicom Tchad par une autre société de téléphonie inquiète ses employés qui déclenchent des mouvements de grève pour revendiquer des droits sociaux et autres avantages.

La direction générale de Tigo Tchad et son personnel sont à couteau tiré depuis l’annonce de rachat de cette société par la compagnie Maroc Télécom.  Une grève sèche et illimitée, lancée le lundi dernier, paralyse déjà les activités de cette société de téléphonie mobile. Les tentatives de négociations n’ont accouché jusque-là que de grosses souris. L’arbitrage de l’inspection du travail ne semble pas vite aboutir. A leur assemblée générale de ce mercredi 27 mars 2019, à la bourse du travail, les employés de Tigo Tchad reconduisent unanimement leur action.

Ils reprochent à la direction générale de ne pas faire de concession et ne pas faire des propositions concrètes. En effet, le personnel réclame le payement de ses droits sociaux ainsi que les avantages prévus par la convention collective. Les employés exigent que Maroc Télécom reprenne tous les employés pour une garantie minimale de deux ans et le remboursement de 10 millions Fcfa liés aux charges du conseil juridique des employés de Tigo.

La direction générale de Tigo Tchad contacté à cet effet, par le quotidien Le Progrès, dans sa parution de ce mercredi 27 mars 2019, a estimé tout simplement qu’il y aurait un problème d’interprétation des textes. Elle a assuré que : l’entité Tigo reste juridiquement la même, la garantie et les conditions d’emploi sont protégées.

 

Tchad: Barhadine Adoum Haggar installé dans ses nouvelles fonctions

Le nouveau commandant de l’armée de terre, le général de division, Barhadine Adoum Haggar, a pris fonction le mercredi 27 mars.

Il a été installé par le chef d’état-major des armées 1er adjoint, le général de division, Djimadoum Tiraina.

Musique militaire, passage en revue des troupes, la remise de l’étendard au nouveau commandant de l’armée de terre tchadienne ont marqué le début de la cérémonie.

Le général, Djimadoum Tiraina a recommandé à la troupe de l’armée de terre de reconnaître désormais le général Barhadine Adoum Haggar comme leur nouveau chef.

« Officiers, sous-officiers et hommes de terrain, vous reconnaîtrez le général Barhadine Adoum Haggar comme votre chef. Vous obéirez aux règlements et lois militaires», a-t-il instruit.

Le général Barhadine Adoum Haggar a remplacé à cette fonction le général de division Tahir Erda Tahir actuellement chef d’état-major général des armées.

 

Diplomatie: l’ambassadeur du Tchad en France élevé à la Dignité d’ambassadeur

Par un acte du chef de l’Etat, Idriss Deby Itno rendu public ce mercredi, Amine Abba Sidick, ambassadeur du Tchad en France est élevé à la Dignité d’Ambassadeur.

Cette distinction intervient au lendemain du saccage de l’Ambassade du Tchad à Paris.

L’actuel président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, reçoit également la même distinction.

Tchad : une force mixte pour la sécurité frontalière avec la Libye en voie d’être créée

Le gouvernement tchadien va créer une force de sécurité mixte dans la province du Tibesti, dans le nord du pays, afin de sécuriser la frontière avec la Libye, zone désertique où opèrent les trafiquants, les orpailleurs illégaux et les terroristes.

Cette force mixte sera composée de gendarmes, de policiers et de militaires de l’armée tchadienne. Son commandement sera basé à Kouri Bougoudi, une zone aurifère située dans le nord-ouest du Tchad.

Le nord du Tchad, frontalier du Soudan, de la Libye et du Niger, est une zone difficile à  contrôler, du fait de la topographie du terrain désertique.

Plusieurs groupes rebelles tchadiens ont établi leur campement dans le sud libyen voisin d’où ils mènent des incursions en territoire tchadien.

Tchad: l’Etat confirme SUDATCHAD dans la gestion du réseau de fibre optique N’Djamena-Adré

Le gouvernement de la République du Tchad, réuni en conseil des ministres le 26 mars 2019, a attribué la gestion technique, commerciale et financière du réseau de fibre optique N’Djamena-Adré à la société tchado-soudanaise SUDATCHAD.

Le projet de décret y afférent, portant approbation de la convention de concession signée le 28 août 2018 entre les deux parties, a été présenté par le ministre des Postes, des Nouvelles Technologies de l’information et de la communication, Idriss Saleh Bachar. 

Selon le gouvernement, ce projet de décret « s’inscrit en droite ligne du vaste programme engagé par le ministère pour la réalisation des infrastructures large bande en fibre optique en vue de relier le Tchad aux réseaux internationaux et d’interconnecter les chefs-lieux des provinces et départements dans l’optique de rendre l’internet haut débit accessible sur l’ensemble du territoire national »

Le réseau de fibre optique N’Djamena-Adré confié à SUDATCHAD est long de près de 800 km. Il traduit la volonté du gouvernement tchadien de rentabiliser rapidement l’infrastructure télécoms et d’accélérer le développement numérique dans le pays.

Tchad : ACRA et les Organisations de la société civile lancent un projet pour lutter contre les violences de genre

Les Organisations  de la Société Civile (OSC) avec la fondation ACRA  ont procédé au lancement, ce mercredi 27 mars, du projet pour la lutte contre les violences de genre.

Le projet dénommé « le défi de la crise oubliée au Tchad : les organisations de la société civile luttent contre les violences de genre », initié par la Fondation ACRA en partenariat  avec consortium de la société civile, vise  à travers des sessions de formation, de sensibilisation et de communication à l’intention des femmes et des jeunes filles, à lutter contre toute forme de violences faites à leur égard. Aussi, de contribuer à l’égalité homme-femme et à l’émancipation des femmes et des jeunes filles au Tchad.

D’une durée de 5 ans, le projet va s’étendre dans 6 provinces du Tchad à savoir N’Djamena ; Logone oriental, Logone occidental ; Mandoul ; Moyen-Chari et Salamat. Les OSC tchadiennes seront outillées et financées afin d’utiliser les connaissances acquises et leurs capacités renforcées pour prévenir toute forme de violences. « On met l’accent sur la création des outils et des conditions pour que nos actions soient durables », souligne la coordinatrice du projet ACRA, Silvia Gregoço. L’implication des structures locales dans les zones d’intervention est au centre de la réussite de ce projet car ça permet d’atteindre un plus grand nombre de bénéficiaires.

Les bénéficiaires

Ce projet concerne 120 faiseurs d’opinions : chefs traditionnels et religieux qui bénéficient des activités de recherche, sensibilisation et formation sur les droits de la femme. 1 250 femmes  composées des réfugiés, retournées, déplacées internes, femmes célibataires, personnes handicapées, autochtones etc. 3 072 filles et enfants et 200 000 personnes tchadiennes, retournées, refugiés centrafricaines, ethnies minoritaires etc.

Tchad : une descente des forces de sécurité à Gaoui fait 4 blessés

La descente des agents de sécurité sur le site des retournés de Gaoui aux fins de délogement du marché dudit site a occasionné la blessure de quatre personnes. L’incident s’est déroulé ce mardi 26 mars.

Quatre personnes blessées dont un cas grave ce matin au site des retournés de Gaoui dans le 8èmearrondissement. Des témoins renseignent que le fait est parti de la descente des éléments de la police de proximité N°14 et les agents municipaux du 8ème arrondissement pour déloger les commerçants du marché du site des retournés de la Centrafrique. Cela a soulevé le mécontentement des jeunes retournés.

Plusieurs sources affirment que les jeunes ne sont pas d’avis et se sont opposés à la descente des agents de sécurité pour renvoyer les commerçants du lieu.

« C’est dans cette protestation des jeunes que la police a procédé à de tirs de gaz lacrymogène. Ces tirs ont blessé quatre personnes. Un cas grave de blessure à la tête a été enregistré et plus de 15 cas d’évanouissement de même », confie un témoin.

Dans l’anonymat, un responsable du site a évoqué qu’il a eu des pourparlers avec les agents de la sécurité pour reporter le délogement du marché.

Malgré le bras de fer, la police a pu déloger le marché du site des retournés. En effet, le marché est placé aux abords de l’entrée principale du site.

 

Tchad : le CERGIED organise un colloque sur les investissements chinois en Afrique Centrale

Le Centre d’études et de recherches sur la gouvernance des industries extractives et développement durables (Cergied) organise du 26 au 28 mars un colloque international sous le thème : « Les investissements chinois en Afrique centrale : enjeux, opportunités et défis ».

Ce colloque s’inscrit en droite ligne des activités de recherche menées entre 2010-2012 par les chercheurs de l’ex GRAMP/TC devenu Cergied. Cette rencontre, organisée en partenariat avec le Natural ressource gouvernance institute (NRGI) va examiner les enjeux, les opportunités et les défis liés aux investissements chinois directs, en particulier en Afrique centrale.

Pour les nouveaux défis, le Cergied a mobilisé les chercheurs, les experts et les décideurs pour débattre sur les investissements chinois en Afrique centrale avec pour thème : « les investissements chinois en Afrique centrale : enjeux, opportunités et défis ».

À travers ce colloque, le Cergied entend contribuer à servir de cadre pour la mise en commun des solutions innovantes qui intègrent la coopération sino-africaine dans le processus de développement durable des pays africains. Ce colloque vise à faire un état des lieux des investissements dans les secteurs des industries extractives, infrastructures, télécommunication, agriculture, pour chacun des pays de l’Afrique centrale.

A l’ouverture de ce colloque, le directeur général du Cergied, Dr Maoundonodji Gilbert, dans son allocution, a signifié aux participants que « la Chine est la puissance émergente qui investit le plus dans les autres pays du Sud car 80% de ses IDE en Afrique se destinent à des pays en développement. C’est dans cette perspective qu’il convient de questionner l’évolution de la présence de la Chine en Afrique ».

La finalité est de contribuer à nouer le dialogue entre chercheurs, experts, décideurs et de servir de cadre pour la mise en commun de solution qui intègrent la coopération sino-africaine dans le processus de développement durable des pays en Afrique centrale et de l’Afrique en général.

Pour le représentant du ministre de l’Enseignement supérieur, Dibé Galy Panain, « la chine est un partenaire majeur qui accompagne le Tchad à travers ses investissements dans les différents secteurs clefs pour le développement de ce pays. » En attendant les résultats de ce colloque qui seront d’un grand intérêt pour le Tchad, il a tenu à féliciter le Cergied et le NRGI pour cette initiative.

Le colloque offrira des espaces d’interactions entre les acteurs de développement, les universitaires, les institutions réglementaires et de conformité, les acteurs étatiques et non-étatiques, les organismes régionaux et les médias.