Tchad : un guide de bonne pratique à la disposition des bouchers et des producteurs de lait

Un atelier de validation des guides des bonnes pratiques d’hygiène du boucher, du producteur et du collecteur de lait, et du manuel d’inspection des abattoirs, s’est ouvert le mercredi 27 mars à N’Djamena.

Il s’inscrit dans le cadre du Projet d’appui aux chaines de valeur. Les experts de la direction vétérinaire du ministère de l’Elevage et des Productions animales et du Projet d’appui aux chaines de valeur ont pris part à l’atelier afin de contribuer à l’élaboration d’un document visant à renforcer les compétences des acteurs de la filière viande et lait.

« Le guide de bonne pratique du boucher, du producteur et du collecteur de lait ainsi que le manuel des procédures d’inspection des structures d’abattages traduisent la volonté du département en charge de l’élevage à garantir une production saine de la viande et du lait pour les consommateurs et de booster à terme les exportations de la viande et autres produits dérivés », a déclaré Modobe Ngarbaroum, coordonnateur national du Projet d’appui aux chaines de valeur.

Le document permettra d’harmoniser les activités des produits dérivés de l’élevage. Des formations en faveur des acteurs de la filière viande et lait sont prévues dans le cadre du projet.

Tchad : « Négocier veut dire être corrompu, je ne travaille pas avec les corrompus » (Ousman Adam Diki)

Le directeur général des services des douanes et des droits indirects, Ousman Adam Diki a entamé une mission de contrôle dans la province du Lac Tchad, notamment à Bol.

La mission vise à améliorer les recettes de l’Etat et à s’imprégner de conditions de travail des agents des douanes sur le terrain.

Au cours d’une rencontre avec le Colonel Ousman Adam Dicki, le secrétaire général de la province du Lac a estimé que le contexte sécuritaire qui prévaut actuellement au Lac Tchad a négativement impacté l’économie de la province, ce qui est à l’origine de l’essoufflement des recettes douanières. Cependant, il a souligné que l’administration provinciale et le service des douanes entretiennent une étroite collaboration.

Le chef de circonscription de la douane du Lac, Adoum Nouri Allatchi a relevé une panoplie de difficultés auxquelles la direction provinciale douane est confrontée. Selon lui, ces difficultés sont entre autres l’insuffisance du personnel et de moyens de transports.

Le directeur général des douanes et des droits indirects, Colonel Ousman Adam Diki a mis en garde les responsables qui jouent avec la richesse de la République. « Quand vous négociez, ça veut dire que vous êtes corrompus. Moi je ne travaille pas avec les agents corrompus », a déclaré le directeur.

Il a pris bonne de note des préoccupations soulevées par les agents des douanes. Il les encourage à se mettre résolument au travail pour améliorer les recettes de l’Etat. Le directeur général a ensuite échangé avec les opérateurs économiques de la province du Lac Tchad sur les tracasseries routières. Le directeur général des douanes et le secrétaire de la province ont renouvelé leur engagement à soutenir les opérateurs économique afin de relancer l’économie de la province.

Le service des douanes de la province du Lac a été salué pour son travail remarquable ; rien que pour le semestre de l’année 2019, les recettes s’élèvent à 1 milliard 580 millions Francs CFA.

Tchad : 2197 agents de l’ANS contestent leur radiation verbale sans droits sociaux

Le porte-parole d’un groupe d’ex-agents de l’Agence nationale de la sécurité, Bokhit Adam Saleh a saisi le 1er mars 2019 le Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de N’Djamena d’une plainte contre le directeur général de l’ANS.

En cause, la radiation de 2197 agents sans droits sociaux, « pour des raisons que nous ignorons », précise Bokhit Adam Saleh. D’après lui, cette opération s’étale sur trois ans, notamment 2017-2018-2019. « Malheureusement, nous avons été renvoyés verbalement, jusqu’à nos jours cela n’a été accompagné d’aucune note relative au renvoi tant collectif qu’individuel », explique-t-il dans une plainte.

« La plupart d’entre nous avons été recrutés à l’époque du Centre de recherche et de coordination des renseignements (CRCR, ex-ANS, ndlr) vers les années 90. Certains d’entre nous étaient encadrés par les experts américains, français, italiens, soudanais et égyptiens. Cela constitue une perte pour l’Etat sachant qu’il a investit colossalement sur nous et que nous ne sommes pas utilisés au prorata de l’investissement échu », poursuit-il.

Le groupe qui qualifie son renvoi d’abusif, demande à la justice de le rétablir dans ses droits, conformément aux lois en vigueur.

Tchad : le gouvernement et la Cour d’appel maintiennent la décision sur la restriction des réseaux sociaux

Le dernier verdict sur la censure des réseaux sociaux au Tchad est tombé ce jeudi 28 mars. La Cour d’appel confirme la décision prononcée par le tribunal de N’Djamena, le 04 octobre dernier, pour le maintien de la restriction des réseaux sociaux au Tchad.

La levée de la restriction des réseaux sociaux au Tchad n’est pas pour aujourd’hui. La cour d’appel vient de confirmer la décision du tribunal de N’Djamena. Une décision qui rejette la requête des deux avocats demandant la levée de la censure des réseaux sociaux en République du Tchad.

L’arrêt a été rendu ce matin du 28 mars au parquet de N’Djamena. Une décision qui n’a pas satisfait les deux avocats. Selon eux, ils vont saisir la commission des droits de l’Homme des Nations-Unies, pour contraindre les autorités tchadiennes à lever cette restriction.

En effet, les plaignants ont usé de toutes les voies de recours nationales. Ils ont porté plainte le 15 aout 2018 et ont fait appel le 4 octobre 2018. Le hasard a fait que la cour d’appel rend son verdict le 28 mars, date marquant la censure des réseaux sociaux.

 

Tchad : des leaders féminins formés pour la construction de la paix nationale

Trente leaders des associations féminines ont été formés sur l’engagement féminin, la gouvernance locale et le plaidoyer du 25 au 27 mars dans le cadre du projet Voix de Paix.

Elles sont au total trente femmes représentant dix associations féminines venant de l’intérieur du Tchad à bénéficier de cette session de formation organisée par l’organisation Voix de Paix.

Au cours de ce séminaire, les participantes ont été formées sur les modules axés sur l’engagement citoyen, la gouvernance locale et les techniques de plaidoyer. Toutes ces unités de formation concourent à l’appréhension de la notion de citoyenneté vis-à-vis de la gouvernance locale.

Pour le directeur pays Equal Access International, Clément Sianka, cette session de formation qui n’est ni la première ni la dernière contribuera certainement à la construction de la paix. « La semence est déjà en vous et ce que nous attendons de chacune de vous c’est de repartir faire la restitution de ce que vous avez appris aux autres membres de vos associations en espérant que ça changera quelque chose dans nos vies », a-t-il exhorté lors de la cérémonie de clôture.

Tchad : un an après la censure, les réseaux sociaux sont toujours interdits au pays

Depuis une année, le gouvernement tchadien a ordonné la censure de tous les médias sociaux pour des raisons sécuritaires. Toutefois, certains internautes parviennent à contourner la censure pour se connecter.

Depuis le 28 mars 2018, les médias sociaux tels que Facebook, Tweeter, Watthsapp etc. demeurent inaccessibles au Tchad.

Malgré de nombreuses actions des organisations de défense des droits humains, tant nationales qu’internationales, pour exiger la levée de cette censure, cela fait douze mois que les Tchadiens n’ont toujours pas accès aux réseaux sociaux.

Les internautes sont donc contraints de recourir à d’autres solutions en utilisant des adresses IP étrangères pour contourner la censure.

« Qu’importe les mesures qui sont prises, tant qu’on a un accès à internet on peut les déverrouiller à travers des applications telles que les VPN, donc aujourd’hui la plupart des utilisateurs ont compris. Ils arrivent à contourner la censure en utilisant des applications VPN.

Mais cela a un coût, parce que déjà le fait de transiter par d’autres serveurs à l’extérieur avant d’atteindre la destination finale fait que la connexion n’est pas fluide comme avant.

On met plus de temps à télécharger, donc plus de temps à consommer de la bande passante. Donc ça impacte par exemple le budget internet mensuel des personnes », explique Salim Azim Assani, entrepreneur des Technologies de l’information et de la communication.

D’autres internautes, en revanche, contournent la censure en se connectant sur les réseaux camerounais.

« C’est interdit mais lorsque je n’arrive pas à me connecter librement sur les réseaux sociaux dans mon pays et qu’à côté j’ai un accès libre, je n’ai pas le choix. Depuis qu’on n’a plus accès aux réseaux sociaux au Tchad, je me connecte beaucoup plus sur les réseaux MTN et ORANGE du Cameroun.

Il suffit d’aller aux quartiers Walia ou Sabangali, proches de la frontière Camerounaise, pour avoir la connexion garce à une Sim MTN ou Orange.

Non seulement la connexion internet du Cameroun est fluide, mais elle est dix fois moins chère que la connexion internet du Tchad donc je ne me casse pas la tête.

C’est un manque à gagner pour notre économie, mais tant pis », raconte l’étudiant Emmanuel Madjadoum qui dit n’avoir aucun autre choix.

 

Tchad : l’opposition menace de boycotter le processus électoral

Elle fait suite au constat selon lequel Le Front de l’Opposition Nouvelle pour l’Alternance et le Changement (FONAC) note que le Gouvernement n’a toujours pas modifié le décret 216 du 21 février 2019, portant désignation des membres de la CENI.

« On est passé à la vitesse supérieure en désignant un militant du MPS président de la CENI », estime le coordonnateur du FONAC, Ganghnon Mbaibai Nadbang. L’opposition démocratique a « transmis au Président de la République la liste des partis politiques, qui conformément aux textes en vigueur, doivent être ses représentants à la CENI », explique le communiqué.

D’après le FONAC, « malgré les instructions du Président de la République adressées au président du CNDP lui demandant de corriger les irrégularités du décret querellé, ce dernier refuse ostensiblement d’obtempérer », précise-t-il.

Le Front de l’opposition estime que « le président du CNDP use et abuse de tous les subterfuges à vouloir, coûte que coûte, imposer et désigner lui-même les représentants de l’opposition à la CENI ».

Il prévient que « si le décret 216 n’est pas immédiatement modifié conformément à la liste arrêtée par l’opposition démocratique, il demandera à toute l’opposition de prendre toutes les dispositions pour boycotter le processus électoral enclenché ».

Tchad : près de 2000 fonctionnaires privés de salaire à cause des faux diplômes

Au total 1991 présumés faux diplômes ont été décelés. Il y a eu 607 au ministère de l’Education nationale, 407 au ministère de la Santé et 197 au ministère des Finances et Budget. 

Au Tchad, près de deux mille fonctionnaires n’ont pas perçu leurs salaires du mois de mars pour détention de faux diplômes, selon les résultats d’un audit en cours au sein de la Fonction publique, travaillant dans différents départements ministériels.

En outre, 156 faux diplômés ont été dénombrés à la Sécurité publique, 78 au ministère de l’Environnement, de l’Eau et de la Pêche, 75 au ministère de la Culture, de la Jeunesse et des Sports. Le ministère de la Communication, l’Assemblée nationale et la présidence de la République comptent respectivement 2, 3 et 7 agents détenteurs de faux diplômes.

Face à la situation, certains fonctionnaires ont pris d’assaut la Direction de la solde du ministère des Finances pour avoir des explications, mais ils ont été redirigés vers les Directions des ressources humaines (DRH) de leurs ministères respectifs où les listes des fonctionnaires incriminés peuvent être consultées.

« Si une personne est inscrite sur la liste par erreur, elle a un mois pour prouver le contraire », renseigne un cabinet d’audit.

Dans cet audit, seuls les diplômes nationaux obtenus dans les universités, écoles et instituts professionnels du Tchad ont été pris en compte.

Tchad : les agents de TIGO Tchad revendiquent leurs droits sociaux dans un climat de grève

Le rachat de Millicom Tchad par une autre société de téléphonie inquiète ses employés qui déclenchent des mouvements de grève pour revendiquer des droits sociaux et autres avantages.

La direction générale de Tigo Tchad et son personnel sont à couteau tiré depuis l’annonce de rachat de cette société par la compagnie Maroc Télécom.  Une grève sèche et illimitée, lancée le lundi dernier, paralyse déjà les activités de cette société de téléphonie mobile. Les tentatives de négociations n’ont accouché jusque-là que de grosses souris. L’arbitrage de l’inspection du travail ne semble pas vite aboutir. A leur assemblée générale de ce mercredi 27 mars 2019, à la bourse du travail, les employés de Tigo Tchad reconduisent unanimement leur action.

Ils reprochent à la direction générale de ne pas faire de concession et ne pas faire des propositions concrètes. En effet, le personnel réclame le payement de ses droits sociaux ainsi que les avantages prévus par la convention collective. Les employés exigent que Maroc Télécom reprenne tous les employés pour une garantie minimale de deux ans et le remboursement de 10 millions Fcfa liés aux charges du conseil juridique des employés de Tigo.

La direction générale de Tigo Tchad contacté à cet effet, par le quotidien Le Progrès, dans sa parution de ce mercredi 27 mars 2019, a estimé tout simplement qu’il y aurait un problème d’interprétation des textes. Elle a assuré que : l’entité Tigo reste juridiquement la même, la garantie et les conditions d’emploi sont protégées.

 

Tchad: Barhadine Adoum Haggar installé dans ses nouvelles fonctions

Le nouveau commandant de l’armée de terre, le général de division, Barhadine Adoum Haggar, a pris fonction le mercredi 27 mars.

Il a été installé par le chef d’état-major des armées 1er adjoint, le général de division, Djimadoum Tiraina.

Musique militaire, passage en revue des troupes, la remise de l’étendard au nouveau commandant de l’armée de terre tchadienne ont marqué le début de la cérémonie.

Le général, Djimadoum Tiraina a recommandé à la troupe de l’armée de terre de reconnaître désormais le général Barhadine Adoum Haggar comme leur nouveau chef.

« Officiers, sous-officiers et hommes de terrain, vous reconnaîtrez le général Barhadine Adoum Haggar comme votre chef. Vous obéirez aux règlements et lois militaires», a-t-il instruit.

Le général Barhadine Adoum Haggar a remplacé à cette fonction le général de division Tahir Erda Tahir actuellement chef d’état-major général des armées.