Tchad : Violences et problèmes sociaux préoccupent les avocats

Le Barreau du Tchad interpelle les pouvoirs publics, sur la récurrence des violences et problèmes sociaux observés à travers le pays. La plupart se solde par mort d’homme.

Des conflits sanglants et des violences sont observés dans presque tout le pays. Le dernier en date est celui de l’enfant de 15 ans égorgé le 24 août 2022 au marché moderne de Doba, province du Logone oriental. Quelques semaines avant un conflit intercommunautaire a éclaté à Léo, département de la Kabbia, province du Mayo Kebbi-Est. Au moins trois morts ont été enregistrés dans ce conflit intercommunautaire. « Le Barreau du Tchad, tout en condamnant fermement cette énième violence contre les populations, interpelle les autorités de transition qu’il est une obligation régalienne de l’Etat d’assurer la sécurité des personnes et de leurs biens. »

D’un autre côté, les avocats interpellent le gouvernement face aux problèmes sociaux dont sont victimes les populations. « Le Barreau du Tchad constate un manque ou une insuffisance de réponses promptes du Gouvernement face aux inondations qui laissent sans abris et sans moyens de subsistance une bonne partie de la population. », déclare le bâtonnier, Me Djerandi Laguerre Dionro.  Pour lui, tout cela résulte en grande partie de la mauvaise gestion des ressources affectées à l’aménagement des villes et à l’urbanisation et notamment les marchés attribués et mal exécutés ou, pas du tout exécutés mais sans que les personnes concernées ne soient inquiétées.

Le Barreau interpelle également, la conscience de tous les participants au Dialogue National Inclusif et Souverain de mettre au premier plan l’intérêt et les aspirations du peuple tchadien qui est la victime expiatoire des manœuvres et calculs malsains des politiques politiciennes.

Tchad : reprise des travaux du dialogue national inclusif et souverain

Les travaux du dialogue national inclusif et souverain viennent de reprendre, ce mercredi 24 août après trois jours de suspension. Le projet de règlement intérieur a été remis aux participants.

Ouvert le 20 août dernier, le dialogue national inclusif et souverain a repris ce 24 août 2022 au Palais du 15 janvier. Après une brève prise de parole de certains participants, le Comité d’organisation a procédé à la lecture des grandes articulations du projet de règlement intérieur. Ledit règlement a été remis aux participants dans un kit. L’examen de ce projet de règlement intérieur se déroulera demain après que les participants aient pris connaissance du contenu. Après l’examen, ils procéderont à la validation du règlement intérieur.

Certains participants ont regretté dès l’entame des travaux, l’absence des membres du FACT et de certains partis politiques de l’opposition.

Après l’évaluation et l’adoption du règlement intérieur, l’étape suivante sera la mise sur pied du présidium.

Les participants au dialogue national jouissent d’une immunité de poursuite. Toutefois, des sanctions graduelles sont prévues par la police de gestion des travaux, fait savoir le comité d’organisation du dialogue national inclusif et souverain.

Tchad : la marche du Syndicat national des enseignants communautaires interdite

Un arrêté du ministre de la Sécurité public du 23 août 2022, interdit la marche pacifique du Syndicat national des enseignants communautaires, prévue jeudi 25 août 2022.

La marche dite pacifique de l’Union des Syndicats du Tchad et le Syndicat National des Enseignants Communautaires et Contractuels du Tchad prévue pour jeudi 25 août n’aura pas lieu. Elle a été interdite par le ministre en charge de la sécurité.

D’après le membre du gouvernement, la demande n’a pas respecté le délai légal de dépôt qui est de cinq (5) jours francs au minimum, portant autorisation des marches et manifestations publiques. L’arrêté indique que, la demande a été déposée au Cabinet du Ministère juste ce 22 août 2022.

Par ailleurs, l’UST, à l’issue d’une assemblée générale annonce un préavis de grève de six jours. L’union demande, la suspension de 30% d’impôts des travailleurs du secteur privé et de les aligner au même pourcentage que ces du secteur public. Egalement une augmentation de salaire de 50% à tous les agents des secteurs public et privé pour faire face à la situation sociale.

La France salue l’ouverture du dialogue national inclusif et souverain au Tchad

A travers un communiqué du 23 août 2022, la France se dit disponible à accompagner le processus de transition en vue de permettre le retour à l’ordre constitutionnel au Tchad.

La France salue l’ouverture, samedi dernier à N’Djamena, du dialogue national inclusif et souverain. Il s’agit d’une étape majeure pour la transition tchadienne, en vue de définir un nouveau contrat social au bénéfice de tous les Tchadiens.

La France appelle tous les acteurs tchadiens qui ont vocation à rejoindre cette concertation sur l’avenir du pays à y participer, et toutes les parties prenantes à faire preuve d’esprit de responsabilité pour en garantir le succès.

Avec l’ensemble des partenaires internationaux du Tchad, la France rappelle sa disponibilité à continuer d’accompagner le processus de transition en vue de permettre le retour à l’ordre constitutionnel et la tenue d’élections libres et transparentes.

Tchad : la mairie de N’Djamena lance une opération de démoustication

Dès ce mercredi 24 août 2022, la mairie de N’Djamena procède à la démoustication de la ville. Elle consiste à éliminer, par fumigation, les moustiques et insectes volants.

Dans le souci de limiter la prolifération des moustiques dans la Ville de N’ Djaména, le maire de la commune de la ville de N’Djamena, informe la population, procède au lancement d’une opération de démoustication. Elle consiste à éliminer, par fumigation, les moustiques et insectes volants, et ce, de 18 h 00 mn à 22 h 00 mn.

A cet effet, il invite les détenteurs de gargote, restaurant, grillade et autres, se trouvant aux abords des rues de prendre toutes les dispositions nécessaires pour protéger les nourritures. Ceci est aussi valable, pour les ménages qui sont invités à couvrir les jarres et aliments.

Tchad : « Moussa Faki s’est doublement trompé », Abdoulaye Sabre Fadoul

L’ancien ministre de la Santé publique et ex directeur adjoint du cabinet civil, Abdoulaye Sabre Fadoul, critique le discours du Moussa Faki, à l’ouverture du dialogue national inclusif le 20 août dernier.

Moussa Faki s’est doublement trompé : d’une part, il a cru que nos mentalités étaient enfin prêtes à digérer toutes les sémantiques ; d’autre part, il a minimisé le pouvoir du ventre et de la méchanceté humaine qui allait pousser tous les opportunistes à jouer aux vierges effarouchées auprès du Prince.

Nous sommes nombreux à avoir servi aux côtés du Maréchal avec fierté, dignité et patriotisme dans les limites propres à l’homme. Toutefois, sans jamais renier notre âme, la lucidité et la bonne foi imposent d’assumer et défendre le bilan, avec son actif et son passif, surtout dans les circonstances présentes où l’autocritique est également un élément de la thérapie de groupe. Alors, foutons la paix au défunt Maréchal et arrêtons d’instrumentaliser sa mémoire dans le seul but de légitimer des postures hypocrites comme si le passé d’un homme devait anesthésier son cerveau et annihiler son discernement. Si tous ceux qui ont servi le pays ces 30 dernières années devraient se taire, il n’y aurait presque personne pour l’ouvrir.

Nous sommes nombreux à soutenir le PCMT qui accomplit vaillamment sa périlleuse mission nonobstant les courants contraires dont les plus dangereux sont les artificiels initiés par ceux qui n’ont que la « courtisanerie » et la délation comme faire-valoir. Le vrai soutien, entier et sincère, est celui qui est porté par un minimum d’honnêteté intellectuelle et morale, jamais par la complaisance assassine et le goût diabolique pour la « fitna ». En tout état de cause, il n’y a pas meilleur juge que l’histoire, et l’histoire de demain est en train de s’écrire aujourd’hui.

Par ailleurs, je constate avec amusement que, depuis le fameux discours de Moussa Faki (apprécié par certains et critiqué par d’autres), les affaires sont florissantes pour une certaine presse, Jeune Afrique en tête, qui devient opportunément le porte-parole des éternels « chasseurs des ambitions » pour qui les ambitions sont licites pour certains et défendues pour d’autres.

Que ceux-là soient rassurés : le jour où Abdoulaye-sabre décidera d’être au service d’une quelconque ambition, sienne ou autre, ils n’auront pas à deviner ses intentions qu’il rendra publiques par sa voix et ses publications. Dieu merci, je pense disposer du minimum de courage nécessaire pour assumer au grand jour mes écrits, mes choix et mes convictions, quoiqu’ils m’en coûtent. Ce jour n’est pas encore arrivé car mon engagement présent est déjà pris sans ambiguïté. Un engagement entier et désintéressé, mais dans le respect, la vérité et la loyauté au pays, sauf, peut-être, si Dieu cessait d’être demain l’unique pourvoyeur des subsistances de ses créatures. Fidélité à l’un, solidarité avec l’autre.

Lire aussi :       Tchad : « Il est grand temps de stopper la spirale de la violence, les guerres, les rebellions», Moussa Faki Mahamat

Tchad-Covid-19 : le port du masque de nouveau obligatoire

Le port du masque de protection contre le Coivid-19 est de nouveau obligatoire au Tchad. La décision a été prise ce mardi 23 août 2022, par le ministère de la Santé publique.

A travers un communiqué, le Coordinateur nationale adjoint des Actions de lutte contre la Covid-19 réitère les mesures de lutte contre la pandémie à coronavirus au Tchad. Il fait savoir que la mesure fait suite à l’augmentation de la situation épidémiologique cette dernière semaine du mois.

En effet dans la mise à jour de la situation épidémiologique hebdomadaire, publié le 22 août 2022, 33 cas positifs ont été signalés. La ville de N’Djamena seul a enregistré 32 cas, l’autre cas a été signalé dans la province du Mandoul. Ainsi : « toutes les mesures de prévention contre cette maladie, surtout le port de masque et la distanciation sociale doivent être respectés. », prévient le ministère de la Santé.

« Par contre le port des masques demeure obligatoire dans les lieux publics et lors des attroupements. », insiste le communiqué.  La Coordination conseille par ailleurs, la vaccination contre la Covid-19 pour toute la population.

Conflit transfrontalier : le Tchad et le Soudan signent un accord de réconciliation

Suite à l’incident sanglant survenu à la frontière, les deux pays ont signé ont signé un procès-verbal de réconciliation. Le conflit a opposé les éleveurs tchadiens et soudanais le 4 août 2022.

En ce début de mois d’août, plusieurs personnes, tchadiennes et soudanaises sont morts dans un conflit intercommunautaire. D’après l’armée tchadienne le problème serait parti de : « l’enlèvement de cinq têtes de chameaux en territoire tchadien par des citoyens soudanais, ce qui a dégénéré en affrontements lors de la poursuite par les propriétaires».

Ce sont les deux commandants de la force mixte Tchad-Soudan qui ont signé l’accord de réconciliation, prévoyant le paiement du prix du sang (Dia) et la restitution des animaux enlevés en marge des affrontements.

D’après les clauses de l’accord, la partie tchadienne paye le prix de sang de 18 soudanais tués, 108 millions de Fcfa. Le Tchad doit également restituer 55 chameaux enlevés. Le Soudan quant à lui doit payer le prix du sang de 9 éleveurs tchadiens, soit 54 millions de Fcfa. Et restituer trois chameaux.

Au Tchad la justice interdit à Yaya Dillo d’exercer au nom du parti PSF

Le président du Tribunal de grande instance de N’Djamena, Mahamat Saleh Adoum Dabara ordonne à Yaya Dillo Djerou Betchi, la cessation de toutes activités au nom du Parti socialiste sans frontières (PSF).

Pour la justice tchadienne, le sieur Yaya Dillo Betchi doit cesser de mener les activités au nom du parti socialiste sans frontières. Cette décision fait suite à une requête de Dinamou Daram, fondateur du PSF. Dans un élan de démocratie, ce dernier a cédé son fauteuil de président à Yaya Dillo pour occuper le poste de vice-président.

Sauf que les deux hommes entrent en conflit plus tard et créent deux factions du parti.

Les faits se déroulent comme suit, le 30 mai 2022, Yaya Dillo a radié du PSF, 10 membres du bureau exécutif pour haute trahison, dont son vice-président Dinamou Daram. Le poste de vice-président a également été supprimé.

Le jour d’après, le 31 mai 2022, l’autre faction du parti, sous l’égide de Dinamou Daram, a organisé un congrès dans la ville de Bongor pour destituer, Yaya Dillo Djerou Betchi de la présidence du parti.

Le combat ne s’arrête pas à ce niveau, Dinamou Daram va introduire une requête en justice pour signaler que le parti ne reconnait pas Yaya Dillo comme président du parti. Dans les détails, il explique, qu’après la désignation de Yaya Dillo à la tête du parti, ce dernier devait subir une enquête de moralité dans un délai de trois mois avant d’être reconnu officiellement président du PSF. Mais la procédure n’a pas été respectée. Au regard de tout cela, le juge a estimé que le mis en cause n’a pas qualité à diriger la formation politique.

« La requête nous parait fondée sur les motifs liés à l’urgence et le péril qui procèdent de ce que des actes sont posés au nom du Parti Socialiste Sans Frontières (PSF) par sieur Yaya Dillo Djerou Betchi alors même que ledit parti ne le reconnait plus comme étant son Président National », peut-on lire dans l’ordonnance du président du Tribunal de grande instance de N’Djamena.

Lire aussi : Tchad : Yaya Dillo destitué du parti Socialiste sans frontières

Tchad : cinq policiers révoqués pour faute grave avec suspension des droits à pension

Un décret rendu public ce lundi 22 août 2022, révoque du corps de la Police nationale, deux commissaires principaux et trois gardiens de la paix pour faute grave.

Le président du Conseil militaire, dans son décret, évoque les dispositions de l’article 151, point I et de l’article 152 de Loi N 019/PCMT/2022 du 04 juillet 2022, portant Statut Général des Personnels du Corps de la Police Nationale, pour destituer cinq policiers pour : « faute grave contre l’honneur de nature à déconsidérer publiquement la fonction. »

Il s’agit des commissaires principaux, Abakar Mahamat Seid, et Noubarangue Daniel en service dans la province du Logone occidental. Des gardiens de la paix, Kilondjai Ndalinan et Nodjitone Macky, tous deux en service dans la province du Logone occidental. Le 5ème policier démis est le gardien de la paix, Mekila Elysee en service à la Direction général des renseignements et de l’Investigation (DGRI).