Tchad : le Président Idriss Deby recommande le recours à l’arbitrage institutionnel à l’amiable à son gouvernement

Lors du conseil ordinaires des ministres de ce jeudi, le président de la République, Idriss Deby Itno, a instruit son équipe de faire recours prioritairement à l’arbitrage institutionnel de la Cour commune de Justice d’Arbitrage pour le règlement de différends de nature contractuelle.

Dans sa communication faite lors du conseil ordinaire des ministres de ce 14 mars, le chef du gouvernement, Idriss Deby Itno, a soulevé la question de mode de règlement de différends entre l’Etat et ses cocontractants dans l’exécution des conventions. Pour Idriss Deby, les autres recours alternatifs que prévoient les conventions signées entre l’Etat et ses cocontractants investisseurs étrangers pour le règlement de différends autre que l’arbitrage institutionnel ne contribuent pas à promouvoir ce mode de règlement de conflit contractuel suggéré par le droit OHADA. Alors que le souhait partagé par les Etats parties au traité de l’OHADA est de contribuer à la promotion de l’arbitrage institutionnel.

Dans cette logique, Idriss Deby Itno  a enjoint  son équipe de solliciter la Cour commune de Justice d’Arbitrage en cas de différends dans le cadre des relations contractuelles de l’Etat. « Prévoir prioritairement le recours à l’arbitrage institutionnel de la Cour commune de Justice d’Arbitrage comme mode de règlement alternatif à la résolution amiable des éventuels conflits avec l’autorisation expresse de la hiérarchie », note le compte-rendu du conseil des ministres.

 

Safagri : le Ouaddaï et ses diversités agro-artisanales au rendez-vous

Le premier Salon africain de l’agriculture, ouvert mardi à N’Djamena, est aussi l’occasion de (re)découvrir les produits ruraux des provinces du pays.

A l’aile nord-est de l’esplanade du Palais du 15 janvier, en plein cœur de la capitale tchadienne, un stand attire l’attention des visiteurs du premier Salon africain de l’agriculture (Safagri). La raison ? Ce stand n’est pas pas comme les autres. Il est occupé par des producteurs et artisans du Ouaddaï qui se sont associés pour exposer leur province dans toute sa diversité.

Des produits artisanaux aux produits agroalimentaire, tout est rangé soigneusement dans ce stand estampillé « province du Ouaddaï ». Des produits alimentaires emballés dans des plastiques transparents suscitent la curiosité des passants : de la viande séchée du Ouaddaï, prisée par les Tchadiens, appelée « charmout », au petit mil transformé, appelé « damirgué », en passant par les oignons et l’ail ainsi que d’autres produits agroalimentaires.

En clair, les exposants de cette province se démarquent des autres par l’originalité de leurs produits. On y trouve également des sacs à main, des chaussures, des porte-monnaies, des valises, tous fabriqués par des artisans talentueux d’Abéché sur la base des peaux.

Résultat : des visiteurs, surtout des expatriés, se massent devant le stand. « Nous avons toujours marqué la différence. Il faut que des initiatives comme ce salon puisse se perpétuer pour permettre aux acteurs de toute la chaine de mettre en valeur leu savoir-faire », préconise Attéïb Abdel-Nébi, le chef d’orchestre des exposants du Ouaddaï.

Attéïb Abdel-Nébi invite ainsi le public N’djamenois à venir découvrir toute la chaine agricole. Il estime aussi que l’artisanat fait partie de la chaine agricole, parce que la matière première provient de l’animal. Ce n’est pas pour rien qu’il est lui-même est un artisan-agriculteur.

Pénurie de gaz au Tchad : un retour à la normale prévu en avril (dixit Mahamat Hamid Koua)

Le ministre tchadien du Pétrole et de l’Energie, M. Mahamat Hamid Koua, réagissant à l’appel de manifester lancé aux tchadiens par le collectif contre la vie chère, a annoncé que le gaz butane, en rupture depuis quelques semaines dans le pays, sera « disponible début avril ».

Koua qui effectuait, mercredi, une visite à la raffinerie de Djarmaya à une trentaine de kilomètres de N’Djaména, a indiqué que des camions citernes chargés de gaz ont déjà quitté le Nigeria et le Cameroun pour satisfaire la demande nationale.

« Les travaux de maintenance de la raffinerie qui ont débuté le 23 février dernier sont autour de 48% » ont expliqué, au ministre, les techniciens de la raffinerie précisant que la maintenance est prévue pour 52 jours.

Dans un communiqué reçu lundi dernier à APA, la Direction générale de la Société de raffinage de N’Djamena (SRN) avait fait savoir que l’arrêt de la raffinerie de Djarmaya pour des raisons de maintenance, n’aurait aucun impact sur l’approvisionnement en produits pétroliers (essence, gasoil, jet A-1).

L’objectif de cette maintenance est d’« assurer la sécurité et l’efficacité des activités, gage du bon fonctionnement de toutes ses installations », indiquait la SNR dans sa note.

 

Tchad : à défaut du gaz domestique, on fait avec le charbon

Suite à l’interdiction de l’utilisation du bois de chauffe au tchad, le gouvernement avait subventionné les bouteilles de gaz faisant passer le prix d’une recharge de bombonne de 6kg de 3.000 Fcfa.

Mais la demande croissante de gaz fait que la seule raffinerie ne permet plus d’y répondre . Les distributeurs de gaz spéculent autour du prix de vente qui atteint le double et voir plus.En plus, la vente se fait parfois par affinité selon certains usager .

Si cette pénurie perdure, on assistera à (…) une reprise incontrôlable de la consommation du bois et des charbons ” au Tchad, s’inquiète de son côté l’Alliance des défenseurs des droits humains et de l’environnement, dans un communiqué .

Ce sera une remise en cause des mesures de protection de l’environnement quasiment entrées dans les comportements des populations ”, déplore l’association.

Pénurie de gaz au Tchad : les autorités indexées

Vendredi le 09 mars 2019, les associations ont interpellé le président Idriss Déby à ce sujet sur la place de la Nation, où une cérémonie a été organisée à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes.

Les autorités n’ont rien fait pour prévenir cette situation”, déplore M. Bongo. “Les autorités auraient dû faire venir des citernes du Nigeria depuis janvier”, estime-t-il .

Cette révision technique n’est pas une surprise, elle avait été programmée “depuis un an” selon un responsable de la China Petroleum Corporation (CNPC), la société chinoise qui détient 60% des parts de la raffinerie.

“L’Etat n’a pas pris les dispositions pour éviter ce désagrément à la population”, accuse le responsable.

“Les femmes demandent au gouvernement de mettre du gaz à leur disposition”.Pouvait-on lire sur les banderoles déployées par les Tchadiennes, en plus d’autres revendications liées aux droits des femmes .

“Ce n’est pas le gaz butane qui doit vous énerver. Ça reviendra et vous aurez cela moins cher” a rassuré le président Idriss Déby dans son discours .

En 2018, l’emploi du bois de chauffe avait été interdit par le gouvernement tchadien, pour des raisons d’environnement, dans ce pays d’Afrique centrale où près de 40% de la population vivote sous le seuil de la pauvreté.

Tchad : un avion médicalisé dépêché à Sarh pour transporter les blessés de l’accident mortel sur le pont d’Hélibongo

Sur instructions du Président de la République, huit blessés graves de l’accident survenu sur le pont HeliBongo, au Moyen Chari, ont été transférés à bord d’un avion médicalisé à N’Djamena.

Ils sont désormais pris en charge aux frais de l’Etat à l’hôpital de la Renaissance. Le président de l’Assemblée nationale, Haroun Kabadi s’est rendu ce lundi 11 mars à la tête d’une délégation, dans la province du Moyen-Chari pour s’enquérir de la situation et présenter ses condoléances aux familles des victimes, plusieurs jours après l’accident de circulation du point d’Hélibongo qui a coûté la vie à au moins 26 personnes et fait 22 blessés.

La mission parlementaire s’est rendue sur les lieux de l’accident à Hélibongo. Le pont est construit à 17 km de Sarh, sur la route de Kiabé. Sur place, les enquêteurs de la police nationale et les techniciens du ministère des Infrastructures lui ont expliqué les circonstances de l’accident.

Haroun Kabadi a déploré l’accident qui résulte d’une erreur humaine. Il a donné des instructions pour que des dispositifs routiers soient davantage mis en place à chaque entrée du pont pour limiter la vitesse. Il a demandé à ce que les barrières de sécurité du pont qui ont été rompues lors de l’accident, soient réparées au plus vite compte tenu du risque.

Le président de l’Assemblée nationale a réuni les autorités civiles et militaires de la province du Moyen-Chari. Ils ont évoqué ensemble la possibilité de réparer les préjudices sociaux et financiers causés par cet accident. « En arrivant ici, nous n’étions pas très sûrs des résultats auxquels nous allions parvenir. Nous voulons demander aux services, que ça soit de la police, médicaux ou de la justice, de continuer à faire leur travail dans les détails pour que le rapport qui sera fait soit vraiment explicite. Il faut s’assurer qu’il y ait un rapport qui identifie clairement ceux qui ont été blessés et ceux qui sont indemnes de manière à ce que la justice puisse les prendre en compte », a expliqué Haroun Kabadi. La prise en charge des victimes et le respect des règles du Code de la route ont été évoqués lors de la réunion de restitution.

Un avion médicalisé dépêché à Sarh

La mission parlementaire a saisi le chef de l’Etat qui a dépêché un avion médicalisé à Sarh pour évacuer huit blessés graves ce mardi 12 mars. Ils ont été admis à l’hôpital de la Renaissance et leur prise en charge est désormais assurée aux frais de l’Etat. Ils avaient été évacués à l’hôpital provincial de Sarh à la suite de l’accident.  D’après Haroun Kabadi, « s’il n’y avait pas eu une action rapide pour les évacuer à N’Djamena pour leur prise en charge  dans un hôpital avec des plateaux techniques avancés, on allait peut être les oublier. La réponse du président est à la hauteur de la confiance que le peuple lui a faite. Il a répondu immédiatement en demandant à ce qu’un avion médicalisé soit mis à la disposition des autorités sanitaire afin que les malades soient évacués à N’Djamena, à l’hôpital de la Renaissance ». Le président du groupe parlementaire MPS, Ali Kouloutou Tchami, a déclaré que « cette mission parlementaire a permis de consoler les familles endeuillées et d’évacuer les blessés graves dans une structure adéquate ».

Coopération : les ambassadeurs des pays de l’UE accrédités au Tchad rencontrent le gouvernement

Les échanges ont portés sur la situation politique, sécuritaire au Tchad et au Sahel, la mise en œuvre du 11ème Fonds européen de développement, ainsi que les perspectives et les attentes du Tchad en matière budgétaire.

Les ambassadeurs des pays de l’Union européenne accrédités au Tchad, des partenaires et la délégation de l’UE ont eu une rencontre le mardi 12 mars à N’Djamena avec plusieurs membres du gouvernement, dont le ministre des Affaires étrangères, Cherif Mahamat Zene, le ministre délégué à la Présidence, chargé de la défense nationale, des victimes de guerre et des anciens combattants, Daoud Yaya Brahim, et la ministre secrétaire générale du gouvernement, Mariam Mahamat Nour.

« Nous avons discuté de la situation sécuritaire dans la sous-région et au Sahel. Nous avons également abordé la question de l’appui budgétaire de l’UE au Tchad et nous avons parlé du soutien de l’UE au processus électoral puisque nous, nous préparons à organiser cette année des élections législatives et locales », a expliqué le chef de la diplomatie Cherif Mahamat Zene.

D’autres questions d’intérêt commun ont été abordées au cours de la réunion, notamment en ce qui concerne le partenariat avec l’UE sur l’exercice de la programmation conjointe, et le financement de projets. « L’UE est le partenaire de premier plan en terme d’investissements au Tchad et le partenaire le plus important qui appuie les efforts sécuritaires au niveau de la CBLT et du G5 Sahel », a précisé le ministre des Affaires étrangères.

La question de l’opérationnalisation de la force du G5 Sahel a également été au menu des discussions. D’après Cherif Mahamat Zene, « sur ce point, il y a des conférences qui sont en vue aussi bien à Bruxelles qu’à Ouagadougou et il y aura des visites d’experts de l’UE au Tchad. Nos discussions ont été assez riches et intéressantes. Je pense que ce dialogue est très utile ».

Tchad : le CECOQDA sort de son 9ème conseil d’administration

Le ministère de l’Elevage, Gayang Souaré, a présidé mardi, le 9ème conseil d’administration du Centre d’étude et de contrôle de la qualité des denrées alimentaires (CECOQDA) pour l’élaboration du plan d’actions pour 2019.

Au menu de ce conseil, la validation et l’adoption de différents rapports et plans d’activités du Centre d’étude et de contrôle de la qualité des denrées alimentaires (CECOQDA). Ainsi, les membres du conseil d’administration ont validé le procès-verbal du 8ème conseil d’administration et l’état de mise en œuvre des activités et des résolutions. Le conseil a aussi adopté le rapport des activités de l’année 2018, le compte financier de l’exercice 2018 validé par le contrôleur financier, le plan d’action du CECOQDA ainsi que le budget prévisionnel de l’année 2019 équilibré en recettes et en dépenses à hauteur de 1 249 172 999 FCFA.

Le ministre Gayang Souaré a félicité toute l’équipe du CECOQDA pour avoir réussi à travers dans les faits la noble vision du chef de l’Etat selon laquelle cette institution est un élément majeur pour assurer la sécurité sanitaire des aliments et la compétitivité des produits agro-sylvo pastoraux en République du Tchad voire dans la sous-région. Tout en rassurant les uns et les autres de la volonté des plus hautes autorités à soutenir le CECOQDA, le ministre de l’Elevage a exhorté les responsables de ladite institution à faire de la dissuasion à travers le comité multisectoriel pour la gestion des résultats des analyses, accélérer le processus de l’accréditation des laboratoires et de la certification de CECOQDA et mettre un accent particulier sur la communication en vue d’améliorer la visibilité de l’institution.

Le plus grand défi à relever pour cette institution est d’atteindre et maintenir un niveau de justesse, de fiabilité et de rapidité et de rendu des résultats.

Tchad : une marche de protestation contre la pénurie de gaz prévue ce jour dans le pays

Les organisations de la société civile tchadienne ont appelé à une marche de protestation ce jeudi 14 mars, contre la pénurie de gaz qui sévit dans le pays.

Le Collectif tchadien contre la vie chère, initiateur de la manifestation, explique que cette marche populaire vise également à faire pression sur le gouvernement pour qu’il trouve rapidement une solution à cette situation.

Nouvelle grogne sociale au Tchad. Alors qu’il vit sous la pression d’une situation économique défavorable, le gouvernement devra cette fois-ci faire face, ce jeudi 14 mars, à de nouvelles manifestations contre la pénurie de gaz qui sévit dans le pays.

« La journée du jeudi 14 mars 2019 est déclarée journée de mécontentement dénommée « La marche contre la pénurie du gaz butane » pour demander au gouvernement de trouver une solution appropriée pour alléger la souffrance des ménages. Au cas contraire, lever la mesure d’interdiction du bois de chauffe et de charbon pour permettre aux consommateurs de s’alimenter », a annoncé ce mardi Versinis Dingamnayal, président du Collectif tchadien contre la vie chère (CTVC).

Celui-ci accuse notamment le gouvernement de taire la vérité autour de la pénurie de gaz dans le pays. « Une personne qui a faim n’est pas une personne libre, et nous le sommes en ce moment […] Le peuple tchadien a besoin de manger […] A l’heure où nous parlons, certains ménages sont obligés de préparer la nourriture avec notamment les vieilles chaussures ramassées dans des poubelles, la bouse de vaches », a regretté Dingamnayal.

 

Tchad : la maison de téléphonie mobile TIGO fait son premier tirage au sort

L’originalité de ce tirage au sort relève du fait qu’il soit fait PAR les consommateurs POUR les consommateurs. Ceci étant une première au Tchad.

Afin de répondre aux préoccupations de ses abonnés, Tigo a fait appel aux membres des associations des droits de consommateurs et journalistes pour être eux-mêmes les acteurs de ce tirage. Toute l’opération ayant été sous le contrôle d’un huissier de justice.

Il s’est tenu le 11 mars, un tirage au sort à la direction générale de Tigo Tchad. Ce tirage a pour finalité d’identifier les 30 premiers les GAGNANTS qui recevront chacun une MOTO à l’occasion de la Promo MAXI « 90 jours de KDO », lancée par cette société de téléphonie mobile en février.

Les 30 heureux gagnants sont des abonnés Tigo des différentes régions du Tchad ; du Chari-Baguirmi, du grand Kanem, du Nord-Est et du grand SUD. Une cérémonie de remise sera organisée dans les différentes régions afin de permettre aux bénéficiaires d’entrer en possession de leur gain dans les jours à venir.

En rappel, la PROMO MAXI – 90 jours de KDO offre un MAX d’avantages aux abonnés grâce à des forfaits généreux et des cadeaux offerts en sus. Ainsi, pendant 90 jours, Tigo vous offre la possibilité de GAGNER 90 motos tout en profitant des multiples forfaits. Pour profiter de la Promo MAXI, il suffit simplement de souscrire aux forfaits MAXI Appels ou MAXI MB sur *909#. Les achats multiples permettent de maximiser les chances de gagner.

Tchad : à N’Djamena le prix du charbon grimpe à cause du manque de gaz domestique

Le ministre du Pétrole et de l’Energie, Mahamat Hamid Koua, accompagné d’une équipe de techniciens, a effectué une descente ce mercredi à la raffinerie de Djermaya pour s’enquérir de l’état d’avancement de la révision technique des installations.

Premier constat fait ce mercredi 13 mars par le ministre du Pétrole et de l’Energie à sa descente à la raffinerie, le manque de stock de gaz butane.  Si les autres produits notamment l’essence et le gasoil sont suffisamment stockés pour couvrir le besoin national pendant la phase de la révision, il n’y a plus de stock de gaz butane pour alimenter les ménages. Le ministre du Pétrole et de l’Energie, Mahamat Hamid Koua, a assuré que toutes les dispositions sont prises pour combler le besoin en gaz. Selon lui,  des camions citernes chargés de gaz ont déjà quitté le Nigeria et le Cameroun. Bientôt le gaz sera disponible assure-t-il.

Mahamat Hamid Koua renseigne que le chef de l’Etat a donné des instructions fermes pour que la pénurie soit jugulée. Dans toutes les unités de la raffinerie qu’il a visitées, en compagnie des techniciens de son département,  le ministre du Pétrole et de l’Energie a eu des explications de part et d’autre sur l’état d’avancement des travaux de révision.

La révision de la raffinerie  est de 52 jours. Après 18 jours les travaux ont avancé à  48%. La maintenance a démarré le 23 février dernier et doit prendre fin le 4 avril prochain.

Des ingénieurs chinois et tchadiens sont à pieds d’œuvre pour contrôler toutes les installations de cette raffinerie. Les pièces défectueuses sont aussitôt changées. Au centre de chargement de carburant des camions citernes sont en train d’être chargés. L’on informe que 20 citernes d’essence et 30 citernes de gasoil sont chargées quotidiennement.

A l’issue de sa visite le ministre a instruit les responsables de la raffinerie pour que les choses soient accélérées. Car, depuis un mois, les ménages tchadiens peinent à s’alimenter à cause de la pénurie du gaz butane.

Partenariat : le Fonds koweïtien soutient le Tchad pour la construction d’un Centre de prise en charge des cancéreux

C’est au cours d’une réunion qui a eu lieu le mardi 12 mars entre le ministre de la Santé publique, Aziz Mahamat Saleh et la délégation du Fonds koweïtien pour le développement économique conduite par Fawaz Abbas Almenawer que cette annonce a été faite.

En effet, le Tchad sera doté très bientôt d’un centre de prise en charge thérapeutique du cancer. Le cancer constitue encore aujourd’hui la première cause de mortalité dans le monde, bien avant les guerres et autres catastrophes naturelles.

Pour lutter contre cette maladie silencieuse, le Fonds Koweïtien pour le Développement Économique Arabe entend construire un centre de prise en charge de cancer au Tchad. La signature de la convention de ce projet sera signée dans les jours à venir entre les deux parties.

Ce projet prévoit la construction du centre de prise en charge de cancer, avec une extension d’un hôpital dans le futur, la formation des agents de santé. Le projet promet appuyer le Programme national de lutte contre le cancer en matériel : deux véhicules, les outils informatiques, et les mobiliers du bureau.

Pour le ministre de la Santé publique, Aziz Mahamat Saleh, le cancer est devenu un enjeu majeur de santé publique à l’échelle planétaire. Le Tchad s’est inscrit en droite ligne comme les autres pays en créant le Programme national de lutte contre le cancer. La lutte contre le cancer vise
à réduire l’incidence de la morbidité et de la mortalité au Tchad.

Le Chef du département de la Santé publique salue cette initiative qui s’inscrit dans la vision du Président de la République du Tchad Idriss Deby Itno, qui fait de la lutte contre le cancer son cheval de bataille.

Actualité : le Safagri fait sa deuxième journée à N’Djamena

Le premier Salon africain de l’agriculture (Safagri) se tient du 12 au 15 mars à N’Djamena. Avec plus de 200 exposants et 25 000 visiteurs attendus.

Mais aussi des panels et conférences. C’est Idriss Déby Itno lui-même qui est annoncé pour ouvrir,  le mardi 12 mars, le tout premier salon africain de l’agriculture, à N’Djamena. Après le lancement de cet événement par le chef de l’État tchadien, en présence de Moussa Mahamat Faki, président de la Commission de l’Union africaine, il est prévu la première visite des stands.

Ils ont en effet plus de 200 exposants (ONG, entreprises, associations et autres institutions) à présenter au public leurs productions et initiatives. Et plus de 25 000 visiteurs sont attendus. S’agissant du programme officiel de ces quatre jours de Safagri du 12 au 15 mars, à N’Djamena, il s’articule autour de six thèmes.

Tchad : Idriss Déby souhaite que le terme « Safagri » soit intégré dans le lexique africain

Avec des invités venus de plus de 40 pays du continent, le premier Salon africain de l’agriculture (Safagri) a ouvert ses portes ce mardi à N’Djamena.

Et le président Idriss Déby Itno a souhaité que cette expérience se perpétue pour plusieurs raisons. « Je forme le vœu que le Safagri, ce charmant acronyme, fasse désormais partie de notre lexique dans le continent », a souhaité le président Idriss Déby Itno lors de son mot d’ouverture du premier salon africain de l’agriculture (safagri), le 12 mars à N’Djamena.

D’autant que, a-t-il expliqué, “les productions agro-sylvo-pastorales occupent une place stratégique et jouent un rôle fondamental dans l’économie des Etats africains”. “L’agriculture, l’élevage et la pêche constituent, en effet, d’excellentes opportunités de développement et ils contribuent notamment à la réalisation de la sécurité alimentaire et nutritionnelle”, a poursuivi le chef de l’Etat tchadien.

Le cas du Tchad

« Ces secteurs d’activités sont des vecteurs essentiels de lutte contre la pauvreté. Mon pays, le Tchad qui vous accueille aujourd’hui, est un parfait condensé de cette réalité », a rappelé Idriss Déby Itno.

Le président tchadien a alors renseigne : “Le Tchad dispose d’importantes potentialités dans le secteur agricole. La nature a pourvu le pays des terres, des terres riches et fertiles. Les terres arables sont estimées à 39 millions d’hectare, soit 30 % du territoire national. En sus, l’eau pour le travail de la terre est abondante. Dans certaines régions du pays, l’eau se trouve même à fleur du sol. L’élevage, à l’image de l’agriculture, est une importante richesse au regard de la dimension du cheptel national.”

“En effet, le Tchad est une terre d’élevage par excellence. Le cheptel compte plus de 100 millions d’unités de bétail. La pêche constitue également une précieuse richesse à mettre en valeur dans la perspective du développement car les ressources halieutiques sont importantes. Les lacs, les fleuves et les nombreux cours d’eau qui traversent le pays sont des biotopes de prédilection des poissons de diverses espèces”, a poursuivi le président tchadien.

 

Tchad : le label Marge d’action va à la conquête du monde avec son album intitulé « Projectile »

Le label Marge d’Action a lancé le 8 mars dernier un album réunissant toute sa team, intitulé « Projectile ».

L’innovation de cet album est qu’il est le premier au Tchad à être vendu exclusivement en ligne. Dans un pays où seul 5% des 15 millions d’habitants utilise internet, vendre un album en ligne est simplement audacieux.

Mais le PDG de Marge d’action rassure d’emblée. « Nous avons choisi la distribution digitale pour ne pas nous cantonner sur le marché tchadien. Nous voulons aller chercher l’argent là où on peut l’avoir. Nous préférons miser sur un marché mondial. Dans l’avenir c’est ce qu’on va faire d’ailleurs », affirme le rappeur Anonyme, par ailleurs PDG du label.

Autrement, l’album est vendu en ligne parce que dans le contexte tchadien actuel, avec la crise, très peu de mélomanes achètent les CD. Outre cela, Anonyme soutient que ce choix est aussi motivé par la demande extérieure, plus grandissante, notamment de la diaspora tchadienne pour les musiques africaines et particulièrement tchadiennes.

Tchad : les préparatifs du Salon de l’Emploi et des Métiers se précisent

La première édition d’un salon de l’emploi et des métiers aura lieu à partir du 23 mars prochain à N’Djamena.

A l’initiative de l’Association Freedom, le salon a pour but de proposer aux jeunes « des alternatives au chômage, des stages, des formations professionnelles et la valorisation des petits métiers », selon Rayana Adam, présidente de l’association.

D’après elle, « au Tchad, la population active est de six millions de personnes et la plupart veut être intégrée à la Fonction publique alors que celle-ci ne peut employer à peu près que 100.000 personnes ».

L’évènement mettra sur la table les questions de l’emploi, du chômage, de la formation au Tchad. Selon l’association, « Tchad-Emploi sera le premier salon de l’emploi et des métiers pour permettre aux jeunes tchadiens d’échanger des expériences avec des chefs d’entreprise ».

Selon l’Organisation internationale du travail, le taux de chômage au Tchad est de 5,9% en 2018.

Lire aussi : https://www.journaldutchad.com/tchad-le-salon-de-lemploi-et-des-metiers-ouvre-ses-portes-le-23-mars-a-linitiative-de-lassociation-freedom/

Libye-Tchad : quand la France lâche les Toubous et étend la guerre

L’offensive lancée fin janvier 2019 dans le Fezzan par le maréchal Khalifa Haftar n’a pas rencontré beaucoup de résistance, sauf chez les Toubous.

C’est une politique dictée par les pays du Golfe. En intervenant pour défendre le régime tchadien et en soutenant l’offensive récente du maréchal Khalifa Haftar dans le Fezzan, la France s’enfonce un peu plus dans le bourbier régional, dans une guerre sans fin. Elle n’a tiré aucune leçon des échecs de « la guerre contre le terrorisme » engagée par les Occidentaux depuis plus de quinze ans.

Elle vient rappeler la place stratégique occupée par cette communauté dans le sud de la Libye (voir carte ci-dessous). L’entrée à Morzouk – l’un des fiefs toubous — le mardi 19 février des forces de Haftar appuyées par des milices tribales et d’autres de l’opposition soudanaise s’est faite aux prix de durs combats. Elle a été suivie dès le lendemain de représailles. L’assassinat à son domicile du général Ibrahim Mohamad Kari, chef de la sécurité de la ville, alors même qu’il cherchait à apaiser les esprits en a donné le ton. Les députés toubous, qui furent pourtant des soutiens de Haftar, dénoncent un « nettoyage ethnique ».

L’implication directe de la France qui a mis au service de Haftar ses avions de surveillance et de reconnaissance vient confirmer le tournant de la politique française en Libye. C’est l’alliance stratégique dans laquelle la France est insérée avec les pays du Golfe qui détermine sa politique en Libye. Elle n’en a plus de véritablement spécifique, et endosse celle de l’axe Arabie saoudite-Émirats arabes unis-Égypte qui appuie Haftar et ses velléités putschistes et cautionne, voire encourage, ses méthodes brutales qui creusent encore plus les fractures de ce pays. Paris s’éloigne ainsi du rôle de médiateur entre les parties en conflit qui fut le sien, ce qui fragilise les perspectives d’une solution politique.

Sur le terrain libyen, l’implication de la France dans cette offensive interroge sur le devenir de ses rapports avec la communauté touboue avec laquelle elle a toujours entretenu des relations privilégiées, au point que les autres acteurs locaux les assimilaient à une ingérence. La rivalité franco-italienne a d’ailleurs pris les Toubous dans le jeu d’une sourde lutte d’influence qui a déstabilisé leurs structures, avec notamment un putsch destituant le chef de la communauté devenu trop proche des Italiens.

L’offensive de Haftar participe des enjeux de pouvoir en Libye. Mais elle inscrit ces enjeux dans la stratégie française dont l’objectif prioritaire est de sauver le régime tchadien. Cette stratégie commande la prise de contrôle des territoires d’une communauté touboue libyenne fondamentalement transnationale et fortement imbriquée avec le Tchad où se trouve son noyau de peuplement. De ce fait, le Tchad abrite une partie de l’opposition à ce régime, constituée de Toubous alliés avec des Zaghawas qui ont des attaches fortes et anciennes dans ces territoires.

 

Tchad : les enseignants vacataires du supérieur grèvent pour dénoncer l’attitude des responsables de leur ministère de tutelle

Le compte rendu de l’Assemblée Générale du Collectif National des Enseignants Vacataires du Supérieur (CONEVAS)  a été publié le 09 mars dernier. Il y est reproché à ces responsables, le fait de rester indifférent face aux revendications des enseignants vacataires.

En effet, les enseignants vacataires du supérieur ont fustigé le comportement non coopératif, méprisant et orgueilleux des responsables en charge de l’Enseignement supérieur.

Ainsi, face à ces comportements, les enseignants vacataires ont à l’unanimité, décidé d’arrêter toutes les activités académiques confiées aux vacataires. Il s’agit des cours, travaux dirigés, travaux pratiques, corrections des copies, jury, encadrements des mémoires, etc. Et ce,  à compter de ce lundi 11 jusqu’au lundi 25 mars, dans toutes les Universités et Instituts d’enseignement public du Tchad.

A l’expiration de cette grève de deux semaines, les enseignants vacataires  » se verront dans l’obligation d’entrer en grève sèche et illimitée avec d’autres actions de grandes envergures et tiennent pour seuls responsables les autorités en charge de l’enseignement supérieur « , peut-on lire.

Innovation : Chamss Métal reçoit le prix du Startupper Challenge 2019 organisé par Total

La finale de Startupper challenge de l’année de Total a eu lieu ce vendredi à N’Djamena. Le projet Chamss métal a été sacré meilleur projet par le jury.

Au total, quatorze projets ont été retenus pour la finale. Mais le jury n’a retenu que 3 pour l’accompagnement de Total marketing Tchad et de ses partenaires.

Ainsi, le projet Chamss Métal, porté par Adam Chamchadine Nadia, est primé Startupper challenge de l’année 2019 de Total services. Il bénéficie d’un chèque de 7,5 millions de francs CFA pour les faisabilités. Akhbar bébé vient en deuxième position avec un accompagnement de 4,5 millions de francs CFA. N-Bio solutions occupe la marche avec 3 millions de francs CFA.

Coïncidence du sort, la distinction d’Adam Chamchadine Nadia comme Startupper de l’année tombe le 8 mars, journée dédiée aux femmes. L’heureuse distinguée, toute enthousiasmée, a rendu hommage à la femme tchadienne. « Avoir une femme entrepreneuse, beaucoup plus dans l’industrie est un honneur pour le Tchad et pour la femme tchadienne. La femme est une pionnière. Nous nous sommes lancées dans la production et la commercialisation des clous, j’espère que demain une autre nous emboîtera le pas. »

Chamss métal est un projet qui porte sur la production locale des matériaux de construction incontournables et qui ne nécessitent pas un gros investissement. Précisément la fabrique  des clous. Cela permettra de limiter les importations.

Akhbar bébé est le projet qui consiste à développer une application pour lutter contre le faible taux de déclaration de naissance au Tchad. Cette innovation vise à lutter contre l’apatridie.

N-Bio solutions porte sur  la production, la transformation et la commercialisation des légumes et autres produits 100% bio. Cela pour pallier aux problèmes de santé liés aux pesticides chimiques. Pour le directeur général de Total Marketing Tchad, Raphaël Bouteiller, l’organisation de cette compétition est à féliciter. « L’organisation de cette année est vraiment fluide grâce à l’implication des incubateurs des startups présents au Tchad, la maison de la petite entreprise, wenaklabs et chad innovation  ainsi que le ministère de la formation professionnelle et des petits métiers qui nous ont accompagné durant  le processus à trouver des candidats pour cette édition », s’est-il réjoui.

Actualité : la compagnie aérienne Tchadia Airlines effectue son vol inaugural au Cameroun

Un avion de la compagnie tchadienne Tchadia Airlines a frôlé le sol de l’aéroport de Douala ce matin. Ceci, dans le cadre de son premier vol officiel au Cameroun.

Le vol inaugural de Ndjamena-Douala a été effectué ce lundi 11 mars 2019. En effet, le Bombardier Q400 de Tchadia Airlines, compagnie aérienne tchadienne a atterri dans des bonnes conditions à Douala.

Ainsi, rappelons que Douala est la ville économique du Cameroun.

Tchad : le chargé des relations publiques de l’entreprise « Cop Gard » enlevé par des militaires de la garde républicaine

Selon la CCTDH, cet enlèvement s’est effectué dans les locaux de la Brigade PSIC par des éléments de la garde présidentielle DGSSIE, après que la victime ait été pourchassée en voiture pendant plus de 10 minutes.

Le secrétaire général de la Convention Tchadienne de Défense des Droits de l’Homme (CTDDH), Mahamat Nour Ahmed Ibedou informe dans un communiqué datant de samedi soir, que M. Brahim Ali Brahim, le chargé des relations publiques du directeur général de l’entreprise de sécurité privée « Cop Gard », a été victime d’un enlèvement le 7 mars dernier à 17h30.

Le secrétaire général de la CTDDH, Mahamat Nour Ahmed Ibedou affirme que ces éléments du détachement de la DGSSIE ont vendu antérieurement des véhicules à un acheteur qui a pris la fuite. La victime n’était qu’un simple témoin de cette vente.

D’après lui, les ravisseurs se sont ainsi rabattus sur Brahim Ali Brahim à qui, ils réclament 49 millions Francs CFA que devait payer l’acheteur en fuite. Il ajoute que « le détachement de la DGSSIE commandé par un certain Colonel Oumar, a ainsi enlevé et menotté la victime au nez et à la barbe des gendarmes du Peleton PSIC impuissants ».

« Les ravisseurs ont conduit Brahim Ali dans leur camp établi dans les locaux des anciennes villas OCAM situées derrière le Lycée Sacré Coeur où depuis ce jour, il est séquestré, torturé, et menacé de mort s’il ne s’engage pas à vendre ses biens pour payer à la place de l’acheteur », explique-t-il.

La CTDDH exige sa libération immédiate, l’arrestation des coupables de ce forfait et rendra responsables les autorités de la haute hiérarchie de la garde prétorienne. Par ailleurs, la CTDDH estime que « la passivité des gendarmes du Peleton PSIC relève de la non-assistance à personne en danger, eux qui étaient censés assurer la sécurité des citoyens mais qui en fait ne savent que terroriser la population civile. »

 

Tchad : 40 membres de Boko Haram tués vendredi suite aux affrontements au Niger et au Nigeria

La Force multinationale mixte (FMM), engagée dans la lutte contre Boko Haram dans le bassin du lac Tchad, a indiqué avoir tué depuis vendredi quarante « terroristes » au cours de deux affrontements au Niger et au Nigeria.

Vendredi, « des terroristes de Boko Haram, opérant le long de la rivière Kamadougou, entre le Niger et le Nigeria, ont attaqué nos troupes positionnées à Gueskerou (Niger, NDLR). (…) Les troupes ont défendu avec acharnement leur position tuant 27 terroristes », selon un communiqué reçu par l’AFP dimanche.

Après les combats, plusieurs jihadistes ont fui au Nigeria, a précisé la FMM. Samedi, un nouvel affrontement entre les éléments de la force multinationale et des combattants de Boko Haram a eu lieu, cette fois autour d’Abadam, au Nigeria.

« Intensifier » les opérations

Selon le communiqué de la Force, 23 membres de Boko Haram ont été tués. Un jihadiste a été capturé. Dans son communiqué, la FMM a réaffirmé sa détermination « à intensifier » ses opérations jusqu’à ce que « la dernière des positions tenues par Boko Haram ait été neutralisée ».

Fin février, un contingent de plus de cinq cent soldats tchadiens, dépendant de la FMM, est entré au Nigeria pour « prêter main forte » à l’armée nigériane.

La FMM, appuyée par des pays occidentaux, regroupe des militaires du Tchad, du Cameroun, du Niger et du Nigeria, engagé dans la lutte contre Boko Haram dans la région du lac Tchad avec l’aide de comités de vigilance composés de citoyens locaux.

Tchad : les organisations chrétiennes sollicitent le retrait du serment confessionnel

Les cadres chrétiens restent mobilisés contre l’instauration du serment confessionnel rendu obligatoire par la constitution de la IVème République, promulguée en mai 2018.

Pour entrer en fonction, les membres du gouvernement et des grandes institutions, les recteurs d’académie et autres directeurs généraux doivent, depuis, prêter serment.

Il y a un an, le forum sur la réforme des institutions a décidé qu’avant de prendre fonction les hautes personnalités doivent se soumettre à un serment confessionnel sur le Coran ou sur la Bible. Une ministre et des inspecteurs qui ont refusé de se plier à l’exercice ont été limogés.

Pour plusieurs organisations chrétiennes, le serment « n’a pas endigué la mauvaise gouvernance » dans le pays, explique Noubatessem Jonathan, un des initiateurs de la pétition. « Nous en voulons pour preuve l’adresse du président de la République, dénonçant les nominations complaisantes, et la valse des limogeages des ministres, que nous vivons tous. »

A ses yeux, la mise en place du serment n’a donc pour effet que « l’exclusion d’un pan important des citoyens – notamment des chrétiens – de la gestion de la chose publique. Ce que nous ressentons douloureusement en tant que citoyens de cette confession ».

Les signatures restent ouvertes, même si certains leaders religieux, par crainte de représailles, ont refusé de communiquer l’existence de la pétition à leurs fidèles, d’après les initiateurs. Les organisations chrétiennes invitent les citoyens qui le souhaitent, sans distinction de religion, à se rapprocher d’eux pour signer la pétition qui sera transmise aux autorités.

 

Tchad : les victimes de la crise centrafricaine demandent que justice leur soit faite

Au cours d’une conférence de presse tenue samedi, un collectif d’associations de défense des droits de l’homme a annoncé que deux avocats avaient été désignés pour préparer la participation des victimes tchadiennes au procès des responsables des milices qui ont massacré les Tchadiens à la fin du régime de l’ancien chef de l’Etat, François Bozizé.

Au lendemain de la crise centrafricaine qui a provoqué le rapatriement de milliers de Tchadiens, attaqués par les milices, des associations tchadiennes de défense des droits de l’homme ont recensé les victimes des atrocités et déposé une plainte à la Cour pénale internationale (CPI).

Djidda Outman, le porte-parole du collectif, explique qui est concerné par la plainte déclarée recevable par la CPI dans le cadre du dossier Centrafrique en cours : « Nous avons recensé plus de 8 000 victimes. Le nombre va plutôt augmenter, parce que les 8 000 victimes que nous avons recensées, c’est seulement dans une partie des camps de réfugiés. […] Nous sommes des défenseurs des droits de l’homme. Nous défendons toutes les victimes qui sont au Tchad. »

Pour Me Elisabeth Rabesandratana, un des avocats commis pour assister les victimes, il est temps d’entamer les premiers actes de constitution : « Ce sont des dossiers très délicats à monter, parce qu’en cette période de guerre, il y a toujours des problèmes pour justifier de son identité, pour justifier de telle et telle exaction précise de l’incendie. Donc il faut vraiment apporter des éléments de preuve suffisants pour pouvoir être reconnues comme victimes participantes. »

Enregistrement des dépositions

Les associations tchadiennes précisent que les plaintes visent toutes les parties au conflit. « Ce n’est pas seulement les anti-balaka, mais qu’il y ait également les responsables de l’ex-Seleka », confirme Mahamat Digadimbaye, coordonnateur du collectif.

Les dépositions des victimes de la crise centrafricaine seront enregistrées par les deux avocats pendant toute la semaine à venir.

 

Actualité : Paris s’insurge contre les frappes aériennes de la France au Tchad

Des manifestations ont été organisées à Paris, capitale de la France, contre les opérations aériennes menées par la France au Tchad.

Les manifestants réunis devant l’Assemblée nationale française sur l’appel de plusieurs associations, ont protesté contre les raids effectués au Tchad le mois dernier par la France.

Les manifestants brandissant des drapeaux tchadiens, ont appelé la France à se retirer du Tchad et à ne pas se mêler des affaires internes de ce pays d’Afrique centrale.

Les chasseurs français avaient effectué au mois de février une opération aérienne contre un convoi composé de près de 50 personnes armées se dirigeant du sud de la Libye vers les régions centrales du Tchad.

Un convoi de 20 véhicules transportant des personnes armées avait été neutralisé. Les opérations ont été menées de manière proportionnée et suivant la demande des autorités tchadiennes, avait-on informé.

Le ministre français des Affaires étrangères Jean Yves Le Drian avait fait savoir que les opérations aériennes avait été effectuées suivant une demande écrite du président Idris Deby en vue d’empêcher le « coup d’État » dans le pays, et que cette opération était conforme au droit international.

 

Tchad : quel avantage pour les femmes et leur semaine ?

Une semaine pour permettre à la femme tchadienne de réfléchir sur ses conditions de vie et celles de son émancipation. Telle est l’idée qui a conduit à l’institutionnalisation de la SENAFET (Semaine nationale de la femme tchadienne).

C’est en 1990 que la SENAFET est instituée par le gouvernement, soit 13 ans après le lancement de la Journée internationale de la Femme par l’Organisation des Nations-Unies en 1977. Comment améliorer les conditions de vie des femmes tchadiennes ? Quel peut être l’apport de la femme dans le développement du pays ? Ce sont ces grandes interrogations qui ont suscité la mise en œuvre de la SENAFET.

Généralement, pour célébrer cette semaine de la femme (SENAFET), plusieurs manifestations se font sentir sur toute l’étendue du territoire national. Beaucoup de femmes voient en cette semaine, une occasion de se faire de l’argent, car c’est le moment propice d’organiser des “pari-vente” et bien d’autres cérémonies festives à caractère lucratif.

Pas besoin de se lancer dans une grande enquête pour se rendre à l’évidence. Juste un petit tour dans les alimentations et maquis de la capitale suffira. Pendant cette semaine qui marque la SENAFET, il n’est pas rare de voir les débits de boisson débordés de clients. Un grand profit pour les détenteurs de ces lieux.

« A l’approche du mois de mars déjà, les jours comme samedi et dimanche sont tous réservés par les femmes qui ont pour projet des paris », relate Viviane, détentrice d’une alimentation au quartier Walia dans le 9earrondissement de la capitale tchadienne.

Même après la SENAFET, la tendance continue pour celles qui se disent très malignes. « Je voulais organiser une cérémonie ce 8 mars mais je trouve que ce sera compliqué vu le nombre des gens qui préparent les pari-vente ce jour-là…j’ai préféré attendre le 9 mars », dit Irène, la quarantaine révolue.

Une habitude qui divise les femmes et met mal à l’aise certaines intellectuelles. « Les conditions de vie des femmes tchadiennes sont minables et méritent une grande réflexion de la part des premières concernées qui sont les femmes elles-mêmes », vocifère Guaguime Mamdou, assistante sociale à la retraite depuis 2 ans.

La SENAFET est comprise par un groupe de femmes comme un moment de plaisir et de pratiques ludiques. « Le temps de porter les pagnes 8 mars et aller défiler est révolu. Le temps de se déguiser en homme est révolu…il est temps de passer aux propositions concrètes », écrit l’enseignante, écrivaine et chanteuse Sobdigué Kemaye Guissere sur sa page facebook, en s’adressant à ces dernières.

 

Tchad : le ministre des Mines et du Commerce rassure que l’économie nationale se porte bien

Le ministre des Mines, du Développement industriel, du Commerce et de la Promotion du secteur privé, Ahmat Mahamat Bachir a visité ce mardi 5 mars, plusieurs carrières en exploitation dans la province du Hadjer-Lamis Lamis. L’objectif était de s’assurer du respect des conditions d’exploitation par les sociétés, conformément aux cahiers des charges.

Accompagné dans sa visite du Gouverneur de la province du Hadjer-Lamis Lamis, Ali Haroun, le ministre a visité les carrières de Ngoura, Dandi et Karal.

Plusieurs sociétés étrangères en activités

A Ngoura, la société tchadienne rotative Granula est aux manoeuvres malgré un arrêt des activités depuis plus d’un an.  Un peu plus loin, la société égyptienne Arab Contractors exploite elle aussi des carrières. Les responsables du site d’exploitation ont donné des explications sur le fonctionnement de la chaine de traitement.

 

Les sites des sociétés tunisiennes Souroubat, société de route et de bâtiment, entreprise de travaux et des études des projets et celui de l’entreprise chinoise CGCOOC ont également été visités par la délégation ministérielle.  A Dandi, c’est la Société tchadienne d’exploitation des carrières (SOTEC) qui a un contrat d’exploitation. La délégation s’est dite satisfaite de la production de gravier sur ce site. A Karal, la société de concassage du Hadjer-Lamis est en charge de l’exploitation.

 

Respect du cahier des charges

A chaque étape de sa visite, le ministre a rappelé aux sociétés leur obligation de respect du cahier des charges et des normes environnementales.

« Le gouvernement est entrain de mettre des dispositions pour que les ressources minières alimentent le trésor public et fassent bouger l’économie de notre pays. Le Tchad peut compter sur les ressources minières et non seulement ça, notre pays est très riche, il y a l’agriculture, l’élevage, les mines, et que sais-je. L’ensemble de ces ressources seront exploitées et feront bouger l’économie de notre pays », a déclaré à la presse le ministre Ahmat Mahamat Bachir.

La préservation de l’environnement

Le ministre des Mines, du Développement industriel, du Commerce et de la Promotion du secteur privé a insisté sur le respect des normes environnementales. D’après lui, « une société avant de s’installer doit déposer les études d’impact environnementales. Dans ces études, la population est prise en compte. Comme vous le savez, les sociétés gagnent, la population environnante gagne et le trésor public aussi gagne. C’est une histoire de gagnant-gagnant ».

Le Gouvernement mise sur le secteur minier pour le développement du Tchad. Il s’active à mettre en place un système de cadastre moderne pour renforcer le secteur et a réformé son Code minier devenu obsolète. Il mise également sur l’adoption d’un nouveau cadre juridique des investissements à travers des mesures de renforcement de la compétitivité, notamment relatives à l’accès au marché, au capital humain, aux compétences nécessaires entrepreneuriales, aux infrastructures et à la promotion des indices du développement humain.

Un « scandale géologique » : d’immenses richesses 

D’après l’Agence nationale des investissements et des exploitations (ANIE), « le Tchad est un« scandale géologique avec un sol et un sous-sol regorgeant d’immenses richesses qui n’attendent qu’à être exploitées ».

Le Tchad regorgerait de nombreux métaux précieux : or, argent et platine ; des minerais métalliques : cuivre, plomb, zinc, chrome, nickel, fer, titane, manganèse, tungstène, aluminium ; des pierres gemmes : diamant ; des substances minérales industrielles : calcaire, marbre et pierres ornementales ; et des matériaux de construction : graphite, talc schistes, kaolin, sable de verrerie, diatomites et gypse.

Tchad : les repentis de Boko Haram en voie d’être réintégrés dans la société (vidéo)

Dernier volet de la série consacrée à la région du lac Tchad, en proie aux attaques multiples de Boko Haram.

Quand les jeunes recrutés par le groupe terroriste décident de se rendre pour bénéficier de l’amnistie, la communauté n’est pas toujours prête à pardonner. Reportage auprès des repentis de Boko haram à Kindjira.

Ainsi, pour lire la vidéo, cliquez sur le lien : https://www.france24.com/fr/video/20190307-tchad-repentis-boko-haram-tentent-reintegrer-societe

Energie : l’OPIC annoncée pour un investissement de 10 millions de dollars dans le solaire off-grid au Tchad

Pour son premier investissement au Tchad, l’Oversity Private Investment Corporation (OPIC) a ciblé le secteur énergétique au pays d’Idriss Déby.

L’institution qui finance les investissements des firmes américaines dans des pays émergents est annoncée dans une opération de 10 millions de dollars destiné à financer la mise en place de solutions solaires hors réseau.

FinLux Ellen Sarl, la firme qui bénéficiera de cette ressource se chargera, avec l’équipementier militaire américain Bren-Tronics Inc, de concevoir des appareils solaires au profit d’entreprises et de particuliers tchadiens.

Le taux d’électrification dans ce pays est l’un des plus faibles en Afrique subsaharienne. Moins de 5 % selon les données de la Banque mondiale.

En dehors du secteur des énergies solaires, l’OPIC a annoncé lors de la tenue de dernier conseil d’administration des investissements de plus de 895 millions de dollars en 2019 dans les domaines du transport et des technologies en Afrique, en Asie et Amérique latine.

 

Tchad : l’ADC sensibilise les femmes et les autorités sur le phénomène de la dépigmentation

C’est dans un communiqué de presse publié jeudi le 7 mars, que l’Association pour la Défense des droits des Consommateurs interpelle les femmes sur l’utilisation des produits cosmétiques décapants qui nuisent à la santé dermatologique.

L’organisation se réjouit d’emblée des progrès faits dans la promotion de la femme. L’Association pour la défense des droits des consommateurs (ADC), engagée dans la prévention sanitaire, saisit l’opportunité  pour exprimer sa profonde préoccupation par rapport à l’utilisation généralisée des produits cosmétiques décapants (produits éclaircissants) par les femmes pour se dépigmenter la peau, lit-on dans le communiqué signé de Daoud Elhadj Adam, le 07 mars.

Le phénomène de dépigmentation volontaire constitue une menace grave à la santé  de la femme tchadienne, car il entraîne des complications dermatologiques et d’autres maladies graves tels que, l’hypertension artérielle, le diabète, les endocrinopathies, souligne le communiqué.

En dépit de l’ampleur des dégâts sanitaires causés par l’usage de ces produits décapants au Tchad, force est de constater que la dépigmentation volontaire de la peau par les femmes est devenue une pratique banalisée observée dans les zones urbaines et rurales et considérée comme un acte normal par notre société, s’étonne l’ADC.

Le communiqué de noter que le coût économique ainsi que son impact sur la santé physique et mentale constituent un véritable enjeu de santé publique et une entrave certaine aux objectifs de développement durable, d’où la nécessité d’une prévention.